.
Méthode pour effectuer un tirage traditionnel du Yi-King avec 3 pièces

1. Vous munir de 3 pièces de monnaies identiques (coté Pile=2 Face=3  pour calculer le total des 3 pièces)
1. Écrire une question à l'Oracle sur une feuille de papier
2. Lancer les 3 pièces ensembles, et reporter le tirage dans la 1ère ligne du trigramme inférieur
3. Effectuer le lancer 6 fois de suite et, remplir les 6 tirages, lignes du bas vers le haut
4. Consulter l'oracle avec le trigramme situation de Départ et ensuite d'Aboutissement

Les chiffres 7 et 8 donnent les traits Yin et Yang naissants qui permettent de construire l'hexagramme.
Les chiffres 9 et 6 donnent des traits vieux Yin et vieux Yang qui sont dits mutants et interviennent à 3 niveaux:
-En fonction de leur attribut Yin-Yang, ils permettent de construire les trigrammes et l'hexagramme de Départ,
-Ils permettent également de faire une analyse personnalisée pour un hexagramme, on trouvera ainsi un commentaire spécifique à chaque trait mutant tiré.
-Ensuite le mutant se transforme en son opposé (vieux Yin devient Yang et vice versa). On obtient alors deux nouveaux trigrammes qui déterminent l'hexagramme d'Aboutissement.
On observe ainsi un mouvement de transformation pour la réponse à la question.

Rappel, pile =2 , face =3
-x- 6 vieux Yin ( yin mutant )
--- 7 Yang
-  - 8 Yin
-o- 9 vieux Yang ( yang mutant )

Exemple sur tirage d'une ligne; si 1er pièce "pile" et 2èm pièce "pile" et 3èm pièce "face", alors la ligne est 2+2+3 = 9 vieux yang (donc yang pour hexagramme départ mais yin après mutation pour faire hexagramme aboutissement)

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Méthode de tirage du yi-king avec les 50 tiges d'Achillée

Il vous faut 50 tiges au départ.
Vous pouvez soit acheter un coffret yi-king contenant ces tiges, soit créer vous-même votre propre jeu (ex: 50 baguettes chinoise, ou 50 piques en bois pour le barbecue)

1 tige est écartée définitivement car on ne saurait prétendre tenir le tout entre ses doigts

On procède ensuite à 3 transformations. Chacune consiste à :
   Diviser le tout en deux tas possédants au moins deux baguettes chacun.
   Ecarter une tige (1er reste) du tas de droite (la placer sur auriculaire main gauche).
   Enlever les tiges quatre par quatre du tas gauche. Le reste (1,2,3 ou 4 tiges) est mis de coté sur annuaire.
   Idem tas droite. Total des 3 restes = 5 ou 9,
   Refaire de même avec les tiges restantes 2 fois, total des restes sera 4 ou 8 puis 4 ou 8

A la fin de la troisième transformation, on compte le nombre de tige.
Ce chiffre indique le résultat pour la première ligne.

9+8+8                 -> 6 vieux yin (pair) qui se transformera bientôt en yang
5+8+8 ou 9+4+8  -> 7 jeune yang (impair)
9+4+4  ou 5+8+4 -> 8 jeune yin (pair)
5+4+4                 -> 9 vieux yang (impair) qui se transformera bientôt en yin

Il faut donc reprendre les 49 tiges et recommencer cette opération jusqu'à obtenir les six lignes de l'hexagramme. Attention à toujours les inscrire de bas en haut ! Chaque groupe de 3 lignes indique quel trigramme est désigné.




Quel probabilité d'avoir des traits mutants ?

Tirage Trois Pièces : la probabilité d'avoir un...
-x- 6 vieux Yin . . 1 chance  sur 8
--- 7 . . . . Yang . 3 chances sur 8
-  - 8 . . . . Yin . . 3 chances sur 8
-o- 9 vieux Yang . 1 chances sur 8

On voit ici le mode "NORMAL" ou standard qui est le meilleur compromis pour la plupart des tirages.
50% de chance qu'une ligne soit globalement Yin ou Yang. Et 25% de chance pour chaque ligne d'être mutante.

Tirage Cinquante Tiges Achillées : la probabilité d'avoir un...
-x- 6 vieux Yin . . 1 chance  sur 16
--- 7 . . . . Yang . 5 chances sur 16
-  - 8 . . . . Yin . . 7 chances sur 16
-o- 9 vieux Yang . 3 chances sur 16

Tout comme pour les 3 pièces, on a ici une probabilité de 50% pour chaque trait d'être soit yin ou yang et de 25% de chance pour une ligne d'être mutante. La différence sera au niveau des traits mutant, puisque ici, 3 fois sur 4, ce seront des vieux yang qui se transforment en yin, faisant un hexagramme aboutissement plus Yin qu'avec les 3 pièces. Également on a ici un processus de tirage très lent et réfléchi comme un rituel qui permettra une implication personnelle plus grande dans l'étude de la question.
.

. Autrefois, l’homme saint, en faisant le Yi king, aperçut secrètement les causes mystérieuses de la lumière et il créa les brins de paille. Il tripla le ciel, doubla la terre, et s’appuya sur les nombres.

. Il considéra les modifications dans la négativité et la positivité et établit les koua ; il porta la clarté dans l’énergie et dans la douceur et il créa les traits, se conformant passivement aux vertus de la voie rationnelle et suivant la raison d’être dans le devoir. Il épuisa la raison d’être et embrassa complètement la nature de l’homme, afin de parvenir à la destinée.

. Autrefois l’homme saint en faisant le Yi king procéda en se conformant passivement à la raison d’être des sentiments et de la destinée. C’est à cause de cela qu’en établissant la voie rationnelle du ciel, le livre parle de la négativité et de la positivité ; qu’en établissant la voie rationnelle de la terre, il parle de la douceur malléable et de la dureté énergique ; qu’en établissant la voie rationnelle de l’homme, il parle de l’humanité et du devoir. Il embrassa indifféremment les trois causes efficientes et il les doubla , c’est pour cela que dans le Yi il y a six traits pour constituer un koua parfait. Il distingua la positivité et la négativité et les employa tour à tour ; il employa de même la douceur et la dureté énergique ; c’est pour cela que dans chaque changement (Yi, ou koua), il y a six situations, ce qui achève la distinction.

. Le ciel et la terre déterminent les situations ; la montagne et le marais mélangent librement leurs éthers ; la foudre et le vent se heurtent et entrent en contact ; l’eau et le feu ne se détruisent pas mutuellement : les huit koua simples se combinent ensemble.

. Connaître et compter ce qui est passé, c’est ce qui est conforme (à la voie ordinaire ?) ; connaître ce qui arrivera, c’est ce qui est contraire (à cette voie ordinaire ?). C’est pour cela que le Yi king va contre les nombres.

. La foudre a pour effet d’ébranler ; le vent disperse, la pluie imbibe, le soleil réduit en vapeur. L’obstacle sert à arrêter, le koua touei réjouit, le koua khien régit et le koua khouen embrasse et contient.

. L’être suprême résulte du mouvement (tshen), il s’égale dans le koua souen, se voit dans le koua li, jusqu’à ce qu’enfin il agisse dans le koua khouen. Il parle dans le koua touei, combat dans le koua khien, s’efforce dans le koua khan et achève la parole dans le koua ken.

. Tous les êtres sortent (résultent) du koua tshen (mouvement) ; ce koua tshen représente la région de l’est. Ils s’égalent (ou se régularisent) dans le koua souen, c’est le koua de la région du sud est. Le caractère tsi, égaler, régulariser, désigne le renouvellement de tous les êtres.
. Le koua li désigne la clarté ; tous les êtres se voient mutuellement à cause de cette clarté ; c’est le koua de la région du sud. L’homme saint se tourne vers le sud et il écoute l’univers ; il fait face à la lumière et il gouverne, c’est qu’en effet il se base sur les règles ci-dessus.
. Le koua khouen, c’est la terre ; tous les êtres se réunissent pour se développer, c’est pourquoi le texte dit agir dans le koua khouen.
. Le koua simple touei représente directement l’automne, c’est ce qui cause le bien être et la satisfaction des êtres, c’est pour cela que le texte dit : Parler dans le koua touei.
. Combattre dans le koua khien ; khien, koua de la région du nord ouest ; cela veut dire que la négativité et la positivité se heurtent  et se froissent mutuellement.
. Le koua simple khan désigne l’eau, c’est le koua de la région du vrai nord, le koua qui exprime les efforts, c’est à lui que tous les êtres font retour, et c’est pour cela que le texte dit : S’efforcer dans le koua khan.
. Ken, koua du nord est ; le lieu où tous les êtres se complètent et finissent et où ils recommencent, c’est pourquoi le texte dit : Achever la parole dans le koua ken.

. Le caractère (du § 1184) shen exprime les causes mystérieuses de tous les êtres. Parmi tout ce qui remue les êtres ou les choses, rien n’est plus rapide que la foudre ; parmi tout ce qui les entraîne, rien n’est plus rapide que le vent ; parmi tout ce qui les échauffe, rien n’est plus brûlant que le feu ; parmi tout ce qui plaît aux êtres, rien ne leur est plus agréable que le marais ; parmi tout ce qui imprègne les êtres, rien ne les imbibe autant que l’eau. Pour finir ou pour commencer les êtres, rien n’est plus parfait que le koua ken. C’est pour cela que l’eau et le feu s’atteignent mutuellement, que la foudre et le vent sont simultanés, que la montagne et le marais ont le même éther. Il en résulte qu’ensuite la transformation peut s’accomplir et achever les êtres.

- Khien, activité ; khouen, passivité ; tshen, mouvement ; souen, entrer ; khan, tomber ; li, rapprochement ou séparation ; ken, arrêt ; touei, satisfaction.
Khien, c’est le cheval ; khouen est le bœuf ; tshen, c’est le dragon ; souen est la poule ; khan est le porc ; li est le faisan ; ken est le renard et touei le bélier.
Khien, c’est la tête ; khouen, le ventre ; tshen, les pieds ; souen, la cuisse ; khan, l’oreille ; li, l’œil ; ken, la main ; touei, la bouche.

- Khien, le ciel, aussi on l’appelle le père ; khouen, la terre, aussi on l’appelle la mère ; tshen exprime une secousse  , une agitation, et il représente le principe mâle, aussi est il appelé le fils adulte. Souen exprime aussi une agitation et représente une fille, aussi il est appelé la fille adulte. Khan, une nouvelle secousse d’où résulte le sexe mâle, de sorte qu’il est appelé le garçon moyen. Li, une autre secousse d’où résulte une fille, il est donc appelé la fille moyenne. Ken, troisième secousse d’où résulte le principe mâle, de sorte qu’il est appelé le jeune garçon. Touei, troisième secousse et principe femelle, de sorte qu’il est appelé la jeune fille encore petite.

Les 8 trigrammes

- Khien, c’est le ciel ; c’est ce qui est rond, c’est le prince, le père, la pierre précieuse, le métal (ou or), le froid, la glace, le rouge foncé ; c’est le cheval rapide, le vieux cheval, le cheval maigre, le cheval blanc, c’est l’arbre sec.
TSHOU HI. — Dans une ancienne copie, à la suite de ces mots, il y avait : c’est le dragon, ce qui est droit et correct, c’est le vêtement, c’est la parole.

 - Khouen, c’est la terre, la mère, l’étoffe, la hache, c’est l’économie, légalité ; c’est l’enfant, la mère du bœuf ; c’est le char, c’est l’apparence, la foule, la poignée de l’outil ou le manche de l’objet. Sur la terre, c’est le noir.
TSHOU HI. — Dans la copie citée plus haut, il y avait encore les mots : c’est la vache, l’obscurité, ce qui est carré ; c’est le sac, la jupe, le jaune, l’étoffe teinte, la mouche.

- Tshen représente la foudre, le dragon  , le jaune sombre, l’influence causative, le grand chemin, le fils aîné ; la précipitation, la tige de bambou développée, certain végétal. Par rapport au cheval, c’est le chant harmonieux, la balzane blanche du pied du cheval ; le pied, la crinière. Par rapport à la graminée, c’est le retour à la vie. Dans la recherche des règles, c’est la répétition.
TSHOU HI. — Dans une copie, on lit : c’est la pierre précieuse, le corbeau, le tambour.

- Souen, c’est le bois, le vent, la jeune fille adulte, le fil raidi ; c’est le travail, le blanc, la longueur, l’élévation, c’est avancer et se reculer, c’est la branche de l’arbre, c’est l’odorat. Dans l’homme, c’est la rareté des cheveux, le front large, c’est l’œil blanc. C’est un bénéfice prochain, résultat de trois échanges : dans la recherche, c’est la précipitation.
TSHOU HI. — Une copie porte : c’est l’arbre yang, c’est un certain oiseau.

- Khan représente l’eau, c’est le fossé plein d’eau ; c’est ce qui est secret et caché ; c’est la couverture du char, la corde de l’arc. Dans l’homme, c’est ce qui cause le chagrin, c’est le malaise du cœur, la maladie de l’oreille, la révolution du sang : C’est le rouge. Dans le cheval, c’est une belle échine, l’ardeur, l’abaissement de la tête, le pied fin ; la housse, la couverture du char. C’est la multitude des calamités, c’est la libre circulation, la lune, le voleur. Dans le bois (l’arbre), c’est la dureté du cour.
TSHOU HI. — Une copie porte encore : c’est l’antre, ou appartement intérieur ; la règle, ou note de musique ; c’est la possibilité, c’est la colonne en bois, c’est le buisson d’épines, c’est le renard, certaine plante, l’entrave de bois.

- Li représente le feu, le soleil, l’éclair, la jeune fille d’âge moyen, c’est la suite, la postérité, l’arme du soldat. Dans l’homme, c’est un ventre proéminent, c’est le koua khien, certains insectes ou reptiles, la tortue. Dans l’ordre, c’est le fruit placé en haut de la tige.
TSHOU HI. — Une copie porte : c’est la vache.

- Ken représente la montagne, le sentier étroit, la petite pierre ; c’est la fermeture de la porte, certain fruit ; le religieux ; le doigt. C’est le renard, la souris. Dans l’arbre, c’est la solidité de nombreux rameaux.
TSHOU HI. — Une copie porte : c’est le nez, c’est le tigre, c’est le loup.

- Touei, c’est le marais, c’est la petite fille, c’est la divination ou le devin, la bouche ou la langue ; c’est la rupture, c’est la décision dans l’union ou la séparation. Dans la terre, c’est la dureté ; c’est une concubine, c’est le bélier.
TSHOU HI. — Une copie porte : c’est la permanence ordinaire, c’est l’assistance.

.
trigramme wilhelm > trigramme carte image >