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31. - Hien, l’influence

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12042020

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31. Hien : L'INFLUENCE LA DEMANDE EN MARIAGE

Touei en haut
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Ken en bas



560. Hien, liberté, avantage de la perfection, Présage heureux en épousant une jeune fille.

Hien. « L’Ordre des koua » dit :
:
565. Premier trait hexaire : influencer l’orteil.

567. Deuxième trait hexaire : influencer le mollet ; présage malheureux ; présage heureux de la station.

569. Troisième trait nonaire : influencer la jambe ; se tenir à ce qu’on suit ; en entreprenant, appréhension.

571. Quatrième trait nonaire : présage heureux de la perfection, oubli des regrets ; aller et venir avec incertitude ; les amis suivent la pensée.

573. Cinquième trait nonaire : influencer les muscles de la colonne vertébrale ; pas de regrets.

575. Trait supérieur hexaire : influencer les os des joues et la langue.




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31. LA DEMANDE EN MARIAGE

560. Hien, liberté, avantage de la perfection, Présage heureux en épousant une jeune fille.

TSHENG TSE. — Hien équivaut à kan : impression, influence. Le texte n’emploie pas le caractère kan, mais le caractère hien réunit les mêmes sens. Le sexe masculin et le sexe féminin s’unissent et s’influencent réciproquement. L’influence réciproque des êtres n’est jamais comparable à celle que les deux sexes exercent l’un sur l’autre, et dans le jeune âge elle est spécialement forte. Le prince et le sujet, le supérieur et l’inférieur, et jusqu’aux êtres quels qu’ils soient, subissent tous une loi d’influence réciproque. L’influence réciproque des êtres doit nécessairement avoir une raison d’être de liberté et de pénétration.

Si le prince et le sujet peuvent s’influencer mutuellement, c’est que la voie rationnelle du prince et du sujet est libre et ouverte ; si le supérieur et l’inférieur peuvent s’influencer réciproquement, alors les tendances du supérieur et de l’inférieur se développent librement. En continuant jusqu’au père et à l’enfant, à l’époux et l’épouse, aux parents et alliés, aux amis et aux compagnons, si pour chacun les sentiments et les idées exercent une influence réciproque, alors la paix et l’harmonie prévalent librement ; pour les choses et les êtres, il en est toujours de même, et c’est pour cela que l’influence mutuelle exprimée par le koua hien a une raison d’être de liberté.

« Avantage de la perfection », dans la voie rationnelle de l’influence réciproque, l’avantage consiste dans la droiture et le devoir. Si cette influence ne dérive pas de la droiture, elle tombe dans ce qu’on appelle le mal. Ainsi, si entre l’époux et l’épouse elle devient licence et volupté, si entre le prince et le sujet elle devient séduction et flatterie, si entre le supérieur et l’inférieur elle devient corruption et bassesse, dans tous les cas, l’influence mutuelle ne dérive plus de la droiture. « Présage heureux en épousant une jeune fille » est dit au sujet des aptitudes exprimées par les koua simples. Dans ce koua, il y a douceur malléable en haut et dureté énergique en bas ; les deux éthers s’influencent sympathiquement et s’allient ensemble. Arrêt et satisfaction ; c’est le sens de l’homme s’abaissant devant la femme. À cause de ce sens, s’il s’agit d’épouser une jeune fille, il y a conformité à la droiture et présage heureux.

TSHOU HI. — Hien, joindre et émouvoir ; la douceur malléable du koua simple touei en haut, la dureté énergique du koua simple ken en bas, et elles se joignent mutuellement s’influençant réciproquement. Ou bien encore, l’arrêt, du koua ken, exprimera l’influence exclusive, et la satisfaction, du koua touei, exprimera le plus haut degré de sympathie correspondante. Ou encore, le jeune garçon représenté par le koua simple ken s’inclinant devant la jeune fille représentée par le koua simple touei ; le jeune garçon en avant de la jeune fille, la conformité à la droiture (au devoir) entre jeune garçon et jeune fille, le moment de l’union matrimoniale, de sorte que le koua complet exprime le sens du mot hien : jonction et influence réciproque. Le sens divinatoire est « liberté et avantage de la droiture ; présage heureux en épousant une jeune fille » ; en effet, l’influence mutuelle comporte une raison d’être qui nécessite la liberté de sentiment ; cependant, si cette influence ne s’exerce pas conformément à la droiture, elle perd cette voie de liberté et ses résultats sont tous malheureux.

561. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Hien, influence.
:

562. Douceur malléable en haut et énergie en bas, les deux éthers s’influencent sympathiquement et ils s’unissent ensemble ; joie et arrêt. Le sexe masculin s’abaisse devant le sexe féminin ; c’est jouir de la liberté et de l’avantage de la perfection : présage heureux en épousant une jeune fille.
:

563. Le ciel et la terre s’influencent et toutes choses se transforment et naissent. L’homme saint influence le cour des hommes et l’univers est dans la concorde et dans la paix. En regardant ce qui influence, les sentiments du ciel, de la terre et de toutes choses sont visibles.
:

564. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : Sur la montagne il y a le marais : union. L’homme doué pratique l’annihilation pour subir l’ascendant de l’homme.
:

hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 3)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
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31. Hien : L'INFLUENCE LA DEMANDE EN MARIAGE
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565.Premier trait hexaire : influencer l’orteil.

TSHENG TSE. — Le premier trait hexaire se trouve en bas du koua simple inférieur ; lui et le quatrième s’influencent réciproquement. Puisqu’il s’agit de quelque chose de minime, placé au premier rang, son influence n’est pas encore considérable ; comment pourrait-elle agiter l’homme lui-même ! Aussi, c’est comme le mouvement de l’orteil de l’homme, encore insuffisant pour déterminer la progression en avant. Le caractère meou, du texte, désigne le gros doigt du pied. Dans l’influence mutuelle que les hommes exercent réciproquement les uns sur les autres, il y a des différences d’intensité ou de faiblesse ; cette influence peut être profonde ou superficielle ; si on connaît la force inhérente au moment considéré, ce qui sera fait ne sera jamais autrement qu’approprié aux circonstances.

TSHOU HI. — Meou, gros doigt du pied. Dans le koua hien, les images symboliques sont empruntées au corps de l’homme. Influencer dans les choses les plus inférieures ; c’est l’image symbolique d’influencer l’orteil. L’impression étant encore superficielle, il y a désir d’avancer et pas encore capacité de progresser. Aussi, la formule ne parle ni de présage heureux, ni de présage malheureux. Dans ce koua, bien qu’il s’agisse spécialement de l’influence et que tout en dépend, cependant les six formules des traits comportent toutes la convenance du calme et jamais celle du mouvement.

566:

567.Deuxième trait hexaire : influencer le mollet ; présage malheureux ; présage heureux de la station.

TSHENG TSE. — Le deuxième trait, à cause de sa douceur malléable placée dans un rang inférieur, correspond sympathiquement au cinquième, aussi la formule pose l’avertissement au sujet de l’impression ressentie au mollet. Le mollet est le muscle moteur du pied ; pour marcher, il faut d’abord le mettre en mouvement, et alors le pied se soulève. C’est surtout dans le mollet que réside l’initiative du mouvement dans la marche. Si le second trait n’observe pas la voie rationnelle en attendant l’appel du supérieur, et s’il provoque le mouvement comme le muscle du mollet cause le mouvement de la marche, il se perdra lui-même par sa précipitation inconsidérée, et c’est par là que le présage est malheureux.

En se contentant de la position qu’il occupe et en ne se remuant pas, pour attendre l’ordre du supérieur, il se conformera à la voie rationnelle du mouvement en avant ou en arrière, et le présage sera heureux. Le second trait représente l’homme doué de justice et de droiture, c’est parce qu’il fait partie du koua hien et qu’il correspond sympathiquement au cinquième trait, que la formule comporte cet avertissement ; elle revient ensuite sur le même sujet et ajoute : « Présage heureux de la station » ; s’il se contente de sa condition et ne se meut pas de lui-même, le présage sera heureux.

TSHOU HI. — Mollet, muscle moteur du pied ; pour marcher il faut que le muscle commence à remuer ; cela exprime l’empressement prématuré sans savoir se contenir avec fermeté. Le second trait correspond précisément à cette situation ; de plus, à cause de sa douceur malléable, il est incapable de se contenir avec fermeté, c’est pourquoi il prend cette image symbolique. Cependant il possède les vertus de justice et de droiture ; il est capable de garder la position qu’il occupe, aussi le sens divinatoire est que le mouvement est un présage malheureux et que le calme est un présage heureux.

568:

569.Troisième trait nonaire : influencer la jambe ; se tenir à ce qu’on suit ; en entreprenant, appréhension.

TSHENG TSE. — Le troisième trait nonaire emploie la positivité pour se maintenir dans une position qui comporte l’énergie ; il a les aptitudes de la dureté positive énergique, et c’est de lui que tout dépend à l’intérieur. Il occupe le rang supérieur dans le koua simple inférieur. Cela exprime donc qu’il convient qu’il s’attache à la droite voie rationnelle pour étendre son influence à toutes choses ; cependant, dans ce cas, il correspond sympathiquement au trait supérieur hexaire. La positivité aime à monter et se plaît au contact de la négativité ; le trait supérieur occupe l’extrême limite du koua qui exprime l’influence de la satisfaction, aussi le troisième subit son influence et le suit. La jambe est au dessous du corps et au dessus du pied ; par elle même elle est incapable de produire aucun effet ; elle suit l’impulsion du corps et se meut, c’est ce qui motive le choix de cette image symbolique.

Cela exprime que le troisième trait nonaire ne peut se diriger de lui-même ; il suit quelque chose et se meut, exactement comme la jambe. Ce qu’il tient et conserve, c’est la condition de suivre quelque chose. Les aptitudes de la dureté énergique positive lui font ressentir l’influence de ce qui lui plaît et le suivre ; être dans de telles conditions et entreprendre quelque chose doit conduire à des méprises et à des regrets.

TSHOU HI. — La jambe suit l’impulsion du pied et se meut ; elle ne peut rien faire par elle même. « Tenir », comporte l’idée de nécessité de tenir et de conserver. Les deux inférieurs veulent tous deux s’agiter ; le troisième, lui aussi, ne peut pas se contenir lui-même et les suit ; en entreprenant quelque chose, il y aura appréhension ; c’est pourquoi tels sont le sens divinatoire et l’image symbolique.

570:

31. Hien
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571.Quatrième trait nonaire : présage heureux de la perfection, oubli des regrets ; aller et venir avec incertitude ; les amis suivent la pensée.

TSHENG TSE. — L’influence, ou impression, est ce qui détermine le mouvement de l’homme, aussi toutes les formules empruntent leur symbole au corps de l’homme. Au sujet de l’orteil, c’est la condition d’être en bas et de donner le mouvement initial qui est relevée ; au sujet du mollet, c’est celle de commencer le mouvement ; dans le cas de la jambe, c’est la condition de suivre l’impulsion qui est considérée. Dans le cas du quatrième trait, il n’y a rien à remarquer, et la formule parle directement de la voie rationnelle de l’influence. La formule ne parle point « d’influencer le cœur » ; l’influence, ou l’impression, c’est le cœur lui-même. Le quatrième trait est au milieu du koua et dans la partie supérieure ; il occupe la position du cœur, aussi c’est de lui que dépend l’influence et la formule parle de la voie rationnelle de l’influence.

Avec la perfection de la droiture, le présage sera heureux et les regrets seront oubliés ; si l’influence ne s’exerce pas suivant la droiture, il y aura des regrets. De plus, le quatrième trait fait partie de la substance du koua simple qui exprime la satisfaction ; il occupe un rang négatif et sympathise avec le premier, aussi la formule avertit au sujet de la perfection, ou pureté. La voie de l’influence pénètre partout, sans exceptions ; si l’on est retenu par des considérations égoïstes, cela nuira à la liberté de l’influence, et c’est alors qu’il y aura des regrets. L’homme saint influence le cœur de tout l’univers, comme le froid et le chaud, comme la pluie et le soleil ; son influence pénètre tout, rien n’y reste insensible : c’est encore uniquement à cause de sa perfection. Perfection, est une expression qui désigne l’absence absolue de préjugés et l’annihilation des préférences personnelles.

« Aller et venir avec certitude ; les amis suivent sa pensée » ; en effet, si la perfection est absolue, son influence pénètre librement partout ; mais lorsqu’il s’agit d’un mouvement de va et vient irrésolu et que les sentiment privés et égoïstes sont mis en usage pour influencer quelque chose, alors ceux à qui ces sentiments conviendront pourront parfois être influencés et se mettre en mouvement, tandis que ceux que ces sentiments n’atteindront pas ne pourront pas être influencés. C’est ce que la formule exprime en disant que les amis et ceux du même genre suivent la pensée. Puisqu’il s’agit d’être retenu par les affections égoïstes, en gouvernant une région ou en dirigeant quelque chose, comment serait il possible que l’action s’exerçât avec ampleur et qu’elle pût s’étendre librement à tout sans exception ? Les « Formules annexées » disent : « Quelles sont les pensées et les préoccupations de l’univers ? Tout aboutit au même point quoique par des voies diverses. Un seul fait qui survient soulève mille préoccupations. Quelles sont donc les pensées et les préoccupations de l’univers ? » Dans ce passage, Khong Tse vise le koua hien et analyse la voie rationnelle de la liberté de l’influence.

Or, lorsqu’on influence les êtres en se guidant sur des motifs égoïstes nés de préoccupations particulières, le champ de cette influence se trouve rétréci. Dans l’univers, la raison d’être des choses est unique ; bien que les voies soient différentes, elles tendent toutes au même résultat ; bien que les sujets de préoccupation soient innombrables, leur résultat est invariable ; bien que les êtres diffèrent entre eux de mille façons, bien que les choses puissent se modifier à l’infini, tout revient à un centre unique : il est donc impossible d’y résister et d’y contrevenir. Ainsi, en purifiant l’idée, l’univers entier sera librement pénétré par l’influence ; c’est pour cela que le passage cité plus haut dit : « Quelles sont les pensées et les préoccupations de l’univers ? » En employant les pensées égoïstes, comment l’influence pénétrerait elle partout ?

Lorsque le soleil part, la lune vient ; lorsque la lune s’en va, le soleil arrive ; le soleil et la lune s’entraînent mutuellement et la lumière naît. Si le froid s’en va, la chaleur arrive ; si la chaleur passe, le froid survient ; le froid et le chaud se rencontrent réciproquement et par leurs périodes l’année s’achève. S’en aller, c’est le mouvement de contraction ; venir, c’est le mouvement de dilatation ; la contraction et la dilatation se provoquent mutuellement et le bien en résulte. Ceci explique la raison d’être de l’influence et de la sympathie par les phénomènes de l’aller et du venir, de la contraction et de la dilatation ; s’il y a contraction, il y aura dilatation, et s’il y a dilatation, il y aura contraction : c’est là ce qu’on appelle « influence et sympathie ». C’est à cause de cette loi que le soleil et la lune produisent leur clarté par leur double action réciproque ; que l’année se complète par les périodes marquées par la double action du froid et de la chaleur ; l’action, ou cause, et l’effet se produisent par la même loi, et c’est pour cela que la formule dit que la contraction et la dilatation se déterminent mutuellement et que le bien en résulte.

Influencer, c’est faire naître le mouvement ; s’il y a influence, il y a nécessairement sympathie correspondante ; tout mouvement est causé par une influence et toute influence doit avoir un effet sympathique correspondant ; ce qui est effet sympathique devient à son tour influence et cause et toute influence cause redevient effet, de sorte que l’enchaînement n’a pas de fin. La chenille tshi huo se contracte pour s’étendre ensuite ; le dragon et le serpent se cachent sous terre pour préserver leur corps ; le pur devoir pénètre l’esprit pour produire ses effets ; le bien assure le repos du corps, pour y compléter toutes les vertus ; passé ce point et en continuant, on ne connaît rien encore. Ce qui précède explique la raison d’être de la contraction et de la dilatation.

Si on revient encore aux êtres pour éclairer le sujet, la marche de la chenille tshi huo consiste d’abord dans un mouvement de contraction suivi d’un mouvement de distension ; en effet, sans contraction, il n’y aurait pas allongement ; après l’allongement, il y a de nouveau contraction ; en considérant cet insecte on comprend la raison d’être de l’influence et de l’effet sympathique correspondant. Le concèlement du dragon et du serpent dans la terre est le moyen par lequel ils assurent le repos de leur corps pour pouvoir ensuite s’élancer avec impétuosité ; s’ils ne se repliaient sur eux mêmes, ils ne pourraient bondir ; le mouvement, ou impulsion, et le repos se provoquent réciproquement : c’est là la contraction et la dilatation. L’homme doué porte caché dans son cœur la notion du devoir subtile et pure ; cette notion passe dans les spéculations de son esprit, et elle produit ainsi ses effets. La pureté subtile du sentiment inné dans le cœur, c’est « l’accumulation » : l’effet qui en résulte, c’est l’extension générale de ce sentiment : l’accumulation et l’extension générale sont encore une forme de la contraction et de la dilatation.

Le bien a pour effet d’assurer le repos du corps, pour développer et perfectionner ses aptitudes ou facultés ; en se reportant à ce qui précède et en parlant des effets produits, bénéficier de ses conséquences, assurer le repos matériel du corps, c’est le moyen par lequel les aptitudes et les facultés sont agrandies et rendues brillantes ; la cause productive étant conforme à la raison d’être, chaque chose est correcte et le corps est en repos : l’aptitude de l’homme saint à toutes choses réside entièrement en ceci. C’est pour cela qu’il est dit qu’au delà de ce point et en continuant personne n’est jamais arrivé à connaître plus. Élucider à fond la cause et connaître la transformation, c’est la perfection des facultés ; du moment où il est dit qu’au delà de ce point et en continuant on n’est jamais arrivé à rien connaître, on peut encore terminer par cette autre proposition : épuiser l’analyse la plus profonde de la cause mystérieuse des phénomènes, connaître la voie rationnelle de la transformation et de la génération, c’est l’extrême perfection des facultés. Il n’y a rien à ajouter à ceci.

TSHOU HI. — Le quatrième trait nonaire est placé au dessus de la jambe et au dessous des muscles attachés à l’épine dorsale ; de plus, il se trouve être au milieu des trois positivités : c’est l’image symbolique du cœur et c’est de lui que dépend l’influence. Lorsque le cœur influence, il doit être droit et ferme, et alors tout est conforme à la raison d’être ; actuellement, le quatrième trait nonaire, positif, occupe un rang négatif ; c’est considéré comme exprimant qu’il perd la droiture et ne peut posséder la fermeté, aussi l’avertissement est posé dans le sens divinatoire. Par la même raison, pouvoir posséder la droiture et la fermeté constituera un présage heureux et les regrets seront oubliés. Mais si l’on va et vient avec hésitation, sans pouvoir être ferme et droit, en étant retenu par des influences particulières, il n’y aura que les amis et ceux du même genre qui suivront et il ne sera pas davantage possible d’étendre l’influence au loin.

572:

573.Cinquième trait nonaire : influencer les muscles de la colonne vertébrale ; pas de regrets.

TSHENG TSE. — Ce trait nonaire occupe la situation prééminente ; il convient qu’il emploie l’extrême sincérité pour influencer l’univers. Cependant, il sympathise avec le second et se presse contre le trait supérieur. S’il est retenu par le second et s’il se plaît avec le trait supérieur, la partialité égoïste l’envahit peu à peu : ce n’est pas là la voie rationnelle du prince ; comment pourrait il influencer tout l’univers ! Le cinquième terme du texte, désigne les muscles de la colonne vertébrale ; ils sont opposés au cœur et ils ne se voient pas mutuellement. Cela veut dire que s’il peut aller contre ses propres tendances égoïstes, influencer d’autres que ceux qu’il voit et qu’il chérit, il possédera la droiture du prince influençant l’univers et il n’aura pas de regrets.

TSHOU HI. — Le cinquième caractère du texte désigne les muscles du dos, qui sont au-dessus du cœur, et qui sont inversement placés avec lui par rapport à la colonne vertébrale. Ces muscles ne peuvent imprimer l’impulsion à l’être et n’ont point d’attache. Le cinquième trait nonaire se trouve précisément dans une situation analogue, et c’est pour cela que cette image symbolique est choisie et que la formule avertit celui qui consulte le sort que, pouvant être dans de telles conditions, il en résultera que bien qu’incapable d’influencer les êtres, il pourra cependant ne pas avoir de regrets.

574:

575.Trait supérieur hexaire : influencer les os des joues et la langue.

TSHENG TSE. — Le trait supérieur est mou, malléable et négatif, et il fait partie de la substance du koua simple qui exprime la satisfaction ; c’est de lui que dépend la satisfaction. De plus, il occupe le rang extrême dans le koua qui exprime l’influence, c’est donc qu’il désire, au plus haut point, influencer les êtres. Aussi, il ne peut se borner à employer la plus extrême sincérité pour les influencer, et il manifeste son désir par la bouche, au moyen de la parole : telle est la manière d’agir habituelle des hommes inférieurs et des femmes. Comment serait il capable de mettre les hommes en mouvement ! La formule ne désigne pas directement la bouche, mais elle parle des os des joues et de la langue ; c’est une locution analogue à l’expression moderne « commissure des lèvres » pour désigner l’excès de paroles. La formule dit : « os des joues, et langue » ; les os des joues et la langue sont également les instruments de la parole.

TSHOU HI. — Les os des joues et la langue sont également ce qui sert pour parler ; de plus, ce sont des parties supérieures du corps. Le trait supérieur hexaire emploie la mollesse négative et se tient au dernier rang du koua simple qui exprime la satisfaction ; il est placé au dernier rang du koua qui exprime l’action d’influencer : il influence les hommes au moyen de la parole et non par la réalité. De plus encore, le koua simple touei représente aussi la bouche et la langue, de sorte que telle est bien l’image symbolique. Le malheur et les regrets sont évidents.

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