50. - Ting, trépied
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12042020
50. - Ting, trépied
50. Ting : LE CHAUDRON
Li en haut
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Souen en bas
879. Ting : grandeur, présage heureux, liberté.
Ting. « L’Ordre des koua » dit :
879. Ting : grandeur, présage heureux, liberté.
TSHENG TSE. — Il s’agit des aptitudes du koua ; avec les aptitudes indiquées par le koua, il devient possible d’arriver à une grande liberté. Il convient de mentionner seulement la grandeur de la liberté, et le présage heureux est une surcharge du texte. Les aptitudes indiquées par le koua sont capables de conduire à une grande liberté, mais il n’y a encore aucune raison pour mentionner la grandeur du présage heureux. Le commentaire de la formule déterminative, de son côté, mentionne seulement la grandeur de la liberté, ce qui prouve clairement la superfétation.
TSHOU HI. — Ting, objet servant à la cuisson des aliments ; on considère le trait inférieur négatif du koua comme représentant les pieds, les second, troisième et quatrième traits positifs comme représentant le ventre, le cinquième trait négatif comme représentant les oreilles et le trait supérieur positif comme représentant l’anse. Ce koua présente le symbole d’une marmite. De plus, puisque le bois représenté par le koua simple souen entre dans le feu symbolisé par le koua simple li, et que la cuisson des aliments en résulte, cela exprime l’usage, ou effet utile de la marmite. C’est pour cela que le koua est appelé ting : En bas, le koua simple souen, humilité ; en haut le koua simple li, qui symbolise les yeux (clarté) et d’ailleurs le cinquième trait représente les oreilles : cela donne donc l’image symbolique de l’humilité intérieure et de l’intelligence extérieure. Ce koua provient du koua souen, dans lequel la négativité avance et vient occuper le cinquième rang en correspondant sympathiquement à la positivité du second trait nonaire placé au dessous ; c’est pour cela, que la formule divinatoire dit : grande liberté. Le terme « présage heureux » est de trop.
880. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Ting, marmite ; c’est un symbole. Au moyen du bois soumis à l’action du feu on opère la cuisson des aliments. L’homme saint les fait cuire pour les présenter en offrande au souverain suprême, et il jouit dune grande liberté pour nourrir les saints et les sages.
881. Avec l’attention soumise, les yeux et les oreilles voient et entendent clairement ; on avance doucement et on monte en progressant ; on possède la justice et on sympathise à l’énergie ; c’est par là qu’il y a grande liberté.
882. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : Au dessus du bois il y a du feu : marmite. L’homme doué par la rectitude de la situation détermine la destinée.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 2)
lien avec lignes mutés :
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879. Ting : grandeur, présage heureux, liberté.
Ting. « L’Ordre des koua » dit :
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- TSHENG TSE. — Ting. « L’Ordre des koua » dit : « Rien ne change les choses comme la marmite, aussi le koua ko est suivi du koua ting. » L’effet produit par la marmite est le changement ou altération (ko), des choses ; elle transforme ce qui est cru en chose cuite ; elle amollit ce qui est dur. L’eau et le feu ne peuvent subsister ensemble dans le même lieu ; pouvoir les amener à produire ensemble un effet utile, sans qu’ils se nuisent mutuellement, c’est bien là changer (ko) les choses, et c’est ce qui fait que le koua ting suit immédiatement le koua ko. Il est constitué par le koua simple li en haut et le koua simple souen en bas, ce qui est considéré comme représentant la marmite, de sorte que l’on choisit cette image symbolique et ce sens.
Il y a deux manières de reconnaître le symbole ; si l’on en parle au sujet de la substance complète du koua, le trait inférieur placé sur le sol forme les pieds ; les traits pleins du milieu forment le ventre et présentent l’image symbolique de quelque chose dans l’intérieur ; les deux fragments du trait brisé qui se trouve au dessus et sont placés en face l’un de l’autre forment les oreilles ; le trait qui les dépasse au dessus, c’est l’anse : c’est bien l’image symbolique d’une marmite. Si on en parle au point de vue des deux substances des koua simples, la partie creuse à l’intérieur est au dessus, tandis qu’au dessous il y a des pieds pour soutenir, ce qui constitue encore l’image symbolique de la marmite. S’il s’agit de choisir le sens, le bois (souen) suit le feu (li) ; le koua simple souen exprime l’idée d’entrer, de pénétrer, le sens de suivre passivement. Puisque le bois suit le feu et est soumis à son action, cela constitue l’image symbolique du bois brûlant.
L’effet utile du feu ne peut être que de brûler et de cuire ; pour brûler il n’a besoin d’aucun instrument, de sorte qu’on choisit l’image symbolique de la cuisson et que le koua est considéré comme représentant une marmite : puisque le bois entre dans le feu, c’est l’image symbolique de la cuisson. L’objet fut il inventé d’après le symbole du koua, ou bien symbolisa t on l’objet pour faire le koua ? Réponse : l’invention de l’objet fut empruntée au symbole ; l’image symbolique existe dans le koua et le koua ne doit pas être antérieur à l’objet. L’homme saint en déterminant l’objet (en l’inventant) n’a pas eu besoin d’attendre la vue du koua pour avoir ensuite la connaissance du symbole ; c’est parce que la foule des hommes ne pouvait pas avoir la connaissance du symbole, qu’il établit les koua, pour le leur faire comprendre. L’ordre de priorité entre le koua et l’objet n’importe pas au sens.
On peut douter si la marmite est un symbole spontané et naturel, ou si elle n’est pas plutôt l’œuvre de l’homme ? Réponse : elle est certainement l’œuvre de l’homme ; mais, la cuisson peut achever et compléter les choses et la forme réglée telle qu’elle existe, de façon à pouvoir être employée, n’est certainement pas l’œuvre de l’homme et est spontanée. Il en est encore de même dans le cas du koua tsing ; bien que l’objet existât avant le koua, cependant ce qui a été emprunté pour son invention, c’est précisément l’image symbolique du koua ; à son tour, le koua emprunte à l’objet pour définir le sens qu’il comporte.
879. Ting : grandeur, présage heureux, liberté.
TSHENG TSE. — Il s’agit des aptitudes du koua ; avec les aptitudes indiquées par le koua, il devient possible d’arriver à une grande liberté. Il convient de mentionner seulement la grandeur de la liberté, et le présage heureux est une surcharge du texte. Les aptitudes indiquées par le koua sont capables de conduire à une grande liberté, mais il n’y a encore aucune raison pour mentionner la grandeur du présage heureux. Le commentaire de la formule déterminative, de son côté, mentionne seulement la grandeur de la liberté, ce qui prouve clairement la superfétation.
TSHOU HI. — Ting, objet servant à la cuisson des aliments ; on considère le trait inférieur négatif du koua comme représentant les pieds, les second, troisième et quatrième traits positifs comme représentant le ventre, le cinquième trait négatif comme représentant les oreilles et le trait supérieur positif comme représentant l’anse. Ce koua présente le symbole d’une marmite. De plus, puisque le bois représenté par le koua simple souen entre dans le feu symbolisé par le koua simple li, et que la cuisson des aliments en résulte, cela exprime l’usage, ou effet utile de la marmite. C’est pour cela que le koua est appelé ting : En bas, le koua simple souen, humilité ; en haut le koua simple li, qui symbolise les yeux (clarté) et d’ailleurs le cinquième trait représente les oreilles : cela donne donc l’image symbolique de l’humilité intérieure et de l’intelligence extérieure. Ce koua provient du koua souen, dans lequel la négativité avance et vient occuper le cinquième rang en correspondant sympathiquement à la positivité du second trait nonaire placé au dessous ; c’est pour cela, que la formule divinatoire dit : grande liberté. Le terme « présage heureux » est de trop.
880. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Ting, marmite ; c’est un symbole. Au moyen du bois soumis à l’action du feu on opère la cuisson des aliments. L’homme saint les fait cuire pour les présenter en offrande au souverain suprême, et il jouit dune grande liberté pour nourrir les saints et les sages.
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- TSHENG TSE. — Ce qui fait que ce koua est appelé ting, c’est qu’il prend l’image symbolique de la marmite ; ce qui constitue la marmite, comme objet usuel, c’est la conformité de ses usages à l’image symbolique du koua. L’objet n’existe qu’après le symbole, ensuite le koua emploie l’objet comme déterminant le sens. La marmite est un grand objet, lourd et solide, aussi, pour la construire, on fait un moule, en se réglant très exactement sur l’image symbolique ; le nom de ce koua lui convient donc exactement ; les hommes de l’antiquité, en posant les règles, se guidaient sur ce qui est réel et droit. Si on en parle au point de vue de la forme, deux oreilles se dressent en face l’une de l’autre à la partie supérieure, et des pieds sont posés alternant régulièrement à la partie inférieure. Elle est ronde à l’intérieur et à l’extérieur ; haute ou basse, large ou étroite, chaque détail est réglé et extrêmement régulier. Étant extrêmement régulière, elle constitue et présente l’image symbolique du calme sérieux et grave ; c’est pour cela que la marmite est un instrument qui imite et reproduit les règles indiquées par les symboles.
Si le koua est considéré comme représentant la marmite, c’est à cause de son image symbolique : puisque le bois (souen), est soumis à l’action du feu (h), les deux substances des koua simples expriment l’usage et l’effet utile de la marmite. C’est par le bois introduit dans le feu, par le bois soumis à l’action du feu, que les aliments sont cuits et qu’on peut s’en servir librement. Comme objet usuel, la marmite est celui qui est le plus important au point de vue de la vie des hommes ; les cas les plus importants entre tous ses usages, sont lorsque l’homme saint s’en sert pour cuire les choses qu’il présente en offrande à l’être suprême, ou pour nourrir librement les saints et les sages. L’expression « l’homme saint » désigne ici les saints rois de l’antiquité. Le mot grand indique la grandeur du but.
TSHOU HI. — Explication du nom et du sens du koua au moyen de la substance et des images symboliques des deux koua simples. La formule cite ce qu’il y a de plus important, comme exemple. Dans l’offrande à Dieu, c’est la sincérité d’intention qui est précieuse ; on ne peut employer que de jeunes taureaux. Quand il s’agit de nourrir les sages, c’est une allusion à la cérémonie du plateau assorti de riz et d’aliments cuits. Il convient d’ailleurs de pousser à l’extrême limite l’accomplissement parfait de chaque rite, ainsi le texte porte « grande liberté ».
881. Avec l’attention soumise, les yeux et les oreilles voient et entendent clairement ; on avance doucement et on monte en progressant ; on possède la justice et on sympathise à l’énergie ; c’est par là qu’il y a grande liberté.
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- TSHENG TSE. — Après avoir parlé plus haut des effets ou usages de la marmite, il est encore question des aptitudes des koua simples ; si l’homme peut avoir ces mêmes aptitudes, il lui est possible d’arriver à la grandeur de la liberté. La substance inférieure est l’humilité (souen) ; elle exprime l’humble soumission à la raison d’être. En haut, c’est la clarté du koua simple li, avec le vide intérieur ce qui constitue l’image symbolique des oreilles et des yeux entendant et voyant clairement. Toutes les fois que le koua li est au-dessus, les formules mentionnent également que la douceur malléable avance et monte pour agir.
Or la douceur malléable est quelque chose d’inférieur, tandis qu’ici elle occupe le rang prééminent ; elle avance et monte pour agir. Puisque éclairée (intelligente), elle occupe la situation prééminente et qu’elle se conforme à la voie rationnelle de la justice et correspond sympathiquement à la dureté énergique, elle peut employer la voie rationnelle de la dureté énergique positive. Le cinquième trait se maintient dans la justice et, de plus, il emploie la douceur malléable et sympathise avec la dureté énergique, il est considéré comme se conformant à la voie rationnelle de la justice ; ses aptitudes étant telles, il en résulte que la grande liberté est possible.
TSHOU HI. — Explication de la formule du koua au moyen des images symboliques des koua simples, de la modification et de la substance du koua lui-même.
882. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : Au dessus du bois il y a du feu : marmite. L’homme doué par la rectitude de la situation détermine la destinée.
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- TSHENG TSE. — Au dessus du bois il y a du feu, image symbolique de la cuisson des aliments, ce qui fait que le koua est appelé ting, marmite. L’homme doué contemple l’image symbolique de la marmite, et par la rectitude de sa situation il fixe la destinée. La marmite est un objet qui imite le symbole. Sa forme est massive et correcte, sa substance la rend immobile et lourde. Si on relève la solidité et la régularité qu’elle symbolise, cela exprime le fait de rectifier la situation c’est à dire de rectifier la situation que l’on occupe. L’homme doué, en se plaçant, doit absolument suivre la droiture, et cela, même dans les plus petites chose ; par exemple si une natte n’est pas posée droit, il ne s’y assied pas ; il n’appuie pas un pied sur l’autre, ni son corps contre quelque chose.
Si on relève l’image symbolique d’immobilité et de poids qu’elle présente, elle exprime la détermination dans les ordres et les prescriptions, c’est à dire le calme et la fixité dans les ordres et les prescriptions. Le caractère traduit par « déterminer » signifie littéralement solidifier, congeler, il exprime le sens de fixité absolue, comme dans la locution usuelle et moderne « immobile comme figé » ; ce mot se rapporte aux ordres et prescriptions. Chaque mouvement doit toujours être calme et grave.
TSHOU HI. — La marmite est un objet pesant ; c’est pour cela que le koua comporte l’idée de rectitude de situation et de détermination dans les ordres. Le mot traduit par « déterminer » a la même valeur que dans l’expression « la voie rationnelle elle même n’est pas déterminée ». C’est ce que le grand commentaire exprime en disant : « Il aide au dessus et au dessous pour procurer l’assistance du ciel. »
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 2)
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883.Premier trait hexaire : marmite renversée les pieds en haut ; avantage à en sortir ce qui est mauvais ; posséder une concubine à cause des enfants ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Trait hexaire placé en bas du koua, image symbolique des pieds ; il monte sympathiquement vers le quatrième ; les pieds sont tournés en haut, donc, image symbolique de renversement. La marmite étant renversée, les pieds sont retournés en l’air, et les pieds étant retournés en l’air, le contenu se trouve renversé, ce qui n’est pas conforme à la voie rationnelle. Toutefois, il y a des moments où ce renversement est convenable, par exemple lorsqu’on l’incline pour en sortir la saleté et l’impureté afin de la nettoyer et de la mettre à neuf. C’est pour cela que le renversement de la marmite est avantageux pour en sortir ce qui est mauvais. Le huitième caractère du texte signifie « mauvais ». Le quatrième rang est la situation du haut fonctionnaire placé près du prince, le premier trait représente un homme placé dans l’infériorité, et il y a correspondance sympathique entre eux ; c’est le supérieur implorant l’inférieur et l’inférieur suivant le supérieur. Le supérieur peut utiliser le bien qui existe dans l’inférieur, l’inférieur peut aider à l’action du supérieur, ce qui rend possible l’achèvement de l’œuvre et de toutes choses et constitue la voie rationnelle du bien. De même que dans le cas du renversement de la marmite, il y a des cas où le renversement est opportun, sans qu’il constitue un acte contraire à la raison d’être des choses. Posséder une concubine à cause des enfants, pas de culpabilité ; le trait hexaire est négatif et humble, c’est pour cela qu’il est considéré comme représentant une concubine.
Posséder une concubine, c’est à dire posséder la personne ; si on possède une concubine vertueuse, celle ci peut aider et assister son maître, de façon que celui-ci ne commette aucune faute et soit sans culpabilité. Le treizième caractère, tse « enfant », désigne le maître ; les mots « à cause de l’enfant » signifient « afin que le maître soit sans faute ni culpabilité ». Hexaire et négatif, placé au rang inférieur, humble et soumis en suivant la positivité, ce trait est l’image symbolique d’une concubine. Puisque ce trait, hexaire, monte et sympathise avec le quatrième, il est considéré comme exprimant le renversement de la marmite et c’est ce sens qui est développé ; le premier trait hexaire est, essentiellement, sans aptitude ni vertus particulières qui puissent être signalées, aussi la formule parle de possession de concubine, ce qui signifie que, suivant la personne, il en sera ainsi.
TSHOU HI. — Ce trait est placé au bas du koua ting, il présente l’image symbolique des pieds de la marmite ; en haut il sympathise avec le quatrième trait nonaire, donc il y a renversement. Cependant, au début du koua, la marmite n’est pas encore pleine, et elle contient les impuretés accumulées depuis longtemps, c’est en la renversant qu’on les en extrait, ce qui constitue un avantage. C’est par la possession des concubines qu’on arrive à la possession des enfants, ce qui présente un sens analogue. L’image symbolique de ce trait est ainsi, et le sens divinatoire est l’absence de culpabilité ; c’est qu’en effet, c’est par la destruction que se produit l’œuvre ; c’est de ce qui est vil que provient la noblesse.
885.Deuxième trait nonaire : la marmite est pleine ; nos ennemis sont dangereux, ce n’est pas nous qui devons approcher ; présage heureux.
TSHENG TSE. — Le second trait emploie la dureté énergique, il est massif et occupe le rang du milieu ; c’est l’image symbolique que dans la marmite il y a quelque chose de réel. Ce qu’il y a de solide (matériel) dans la marmite produit son effet en sortant par le haut ; le second trait, doué de l’énergie active positive, a les aptitudes nécessaires pour aider à produire l’effet utile. Lui et le cinquième trait se correspondent sympathiquement ; il monte pour suivre le prince représenté par le cinquième trait hexaire, de sorte qu’il se conforme à la droiture et que sa voie est susceptible de liberté. Cependant, il est intimement rapproché du premier ; c’est la négativité suivant la positivité. Le second trait nonaire se tient dans la justice et il sympathise avec la justice, il n’arrive pas à manquer à la droiture.
Bien que se gardant et s’observant lui-même, l’autre (le premier) l’appelle et l’invoque, aussi la formule comporte l’avertissement qu’il faut pouvoir l’éloigner, afin qu’il ne vienne pas à nous, et qu’alors le présage est heureux. Le septième caractère, « ennemi », désigne ce qui est opposé, ce qui fait contraste ; la négativité et la positivité sont des choses qui contrastent ensemble ; cela désigne le premier trait. S’ils (le premier et le second) se suivent mutuellement, ce sera contraire à la droiture et attentatoire au devoir, et c’est ce qui est exprimé par les mots « être dangereux » (huitième et neuvième caractères du texte). Le second trait doit employer la droiture pour se préserver, afin que le premier ne puisse venir jusqu’à lui. Si l’homme peut se préserver par la droiture, ceux qui manquent de droiture ne peuvent l’approcher et c’est par là que le présage est heureux.
TSHOU HI. — Puisque la dureté énergique occupe le rang du milieu, c’est l’image symbolique de la marmite pleine. « Nos ennemis » désigne le premier trait ; négativité et positivité s’appelant mutuellement et manquant de droiture, de sorte qu’ils tomberont ensemble dans le mal et deviendront ennemis. Le second peut se préserver par son énergie et sa justice, de sorte que le premier, bien que très près, ne peut cependant pas l’atteindre. C’est parce que telle est l’image symbolique et tel est le sens divinatoire que le présage est heureux.
887.Troisième trait nonaire : les oreilles de la marmite changent ; son action est empêchée ; ne pas manger la graisse de la poule sauvage ; au moment où la pluie survient, défaut de regrets ; finalement le présage est heureux.
TSHENG TSE. — Les oreilles de la marmite, le cinquième trait hexaire ; c’est de lui que dépend le koua ting. Le troisième trait emploie la positivité, il est placé dans l’humilité (souen) et y occupe le rang supérieur. Étant énergique et capable d’humilité, ses aptitudes sont suffisantes pour venir à bout de sa tâche ; cependant, il ne sympathise pas avec le cinquième trait et il n’a pas les mêmes vertus. Le cinquième trait possède la justice et est sans droiture ; le troisième possède la droiture, mais sans la justice ; ce n’est pas la même chose, et c’est celui qui ne s’entend pas encore avec le prince. Ne s’accordant pas encore avec le prince, comment sa voie rationnelle pourrait elle se produire et agir. Ko, changer, modifier et renouveler et faire quelque chose de différent.
Le troisième et le cinquième traits sont différents et ne sont pas d’accord ; l’action est empêchée et ne peut s’opérer librement. Ne s’unissant pas au prince, il ne peut posséder l’autorité ; il n’a pas de moyens d’étendre son influence. La « graisse » ; quelque chose qui est agréable au goût, c’est le symbole des émoluments d’une situation officielle. La « poule sauvage » désigne le cinquième trait ; il a les vertus de l’élégance et de l’éclat de l’apparence aussi est il appelé « poule sauvage ». Le troisième trait a des capacités et des aptitudes, mais il n’obtient de ce cinquième trait hexaire ni émoluments, ni situation ; c’est là ne pas réussir à manger la graisse de la poule sauvage. L’homme doué voile ses vertus, à la longue elles doivent briller ; s’il conserve sa voie rationnelle, à la fin il jouira nécessairement de la liberté. Le cinquième trait présente l’image symbolique de la clarté d’entendement et le troisième est quelque chose qui, finalement, monte en avançant. La négativité et la positivité produisent leur effet en s’unissant et alors il pleut ; au moment où la pluie survient, c’est-à-dire au moment où il va pleuvoir : cela exprime que le cinquième et le troisième traits sont sur le point de s’accorder et de s’unir. « Défauts de regrets ; finalement, présage heureux », veut dire qu’il n’y a pas assez de regrets et que finalement on arrivera à un présage heureux.
Le troisième trait cache ses aptitudes et ne voit encore personne venir à lui, aussi il n’a pas assez de regrets ; mais ayant les vertus de la dureté énergique positive, le supérieur étant doué de la clarté d’entendement et l’inférieur de la droiture et de l’humilité, finalement, ils doivent s’accorder ensemble, de sorte que le présage sera heureux. Bien que le troisième trait soit dépourvu de justice, il fait partie de la substance de l’humilité de sorte qu’il n’y a pas excès de dureté énergique ; s’il y avait excès de la dureté énergique, comment pourrait il finalement y avoir présage heureux ?
TSHOU HI. — Puisque, positif, il se trouve placé dans le ventre de la marmite, il représente celui qui, essentiellement, possède des qualités belles et réelles. Cependant, par son excès dans l’énergie, il manque de justice ; il saute par dessus le cinquième trait pour correspondre sympathiquement au trait supérieur ; de plus il occupe le rang le plus élevé dans le koua simple inférieur, et comme c’est un moment de modification et de renouvellement, il est considéré comme exprimant que les oreilles de la marmite viennent d’être remplacées et qu’on ne peut la soulever pour la changer de place. Bien qu’il reçoive l’influence de la clarté de la forme du koua simple supérieur, il a l’excellence de la graisse de la poule sauvage, et ne peut cependant pas servir de nourriture à l’homme. Toutefois, puisque positif il occupe un rang positif, il est considéré comme se conformant à la droiture, et, s’il peut s’observer et se maintenir, la négativité et la positivité seront sur le point de s’accorder harmoniquement et les regrets sur le point de disparaître. Si celui qui consulte le sort est dans de telles conditions, bien que d’abord il soit sans avantage, finalement il jouira d’un présage heureux.
50. Ting
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889.Quatrième trait nonaire : marmite dont les pieds sont cassés ; renverser la nourriture du dignitaire revêtu du titre de kong ; la forme est mutilée ; présage de malheur.
TSHENG TSE. — Le quatrième rang représente la situation des sujets d’un rang très élevé ; il s’agit donc de celui qui a la charge des affaires de l’État. Comment un homme pourrait il, à lui seul, supporter le fardeau des affaires de l’État ? Il doit nécessairement appeler à lui les gens sages et intelligents dans tout l’univers, pour qu’ils unissent leurs efforts aux siens, et, s’il rencontre de tels hommes, le gouvernement de l’univers peut être parfait, sans nécessiter aucun effort. Au contraire, s’il emploie quelqu’un qui ne répond pas à cette situation, celui-là amènera la décadence des affaires de l’État, jusqu’à causer le malheur de l’empire. Le quatrième trait s’abaisse pour correspondre sympathiquement au premier ; le premier est un homme inférieur, mou et négatif, qui représente celui qu’on ne doit pas employer. Cependant le quatrième l’emploie, mais comme il n’est pas capable de supporter le poids de sa mission, il compromet les affaires dont il est chargé : il est comme une marmite dont on casse un pied. Une marmite dont un pied est cassé verse sur le côté et renverse la nourriture du noble ou du supérieur. La nourriture, les aliments, ce qui remplit la marmite.
Occupant la situation d’un sujet de rang élevé, investi de l’autorité dans l’empire, et employant quelqu’un qui ne doit pas être employé, les choses en arrivent jusqu’à ce point de renversement et de ruine ; c’est là, au plus haut point, n’être pas à la hauteur de l’autorité dont il est investi, et être exposé à la honte et au mépris. Les mots traduits par « forme mutilée », indiquent la rougeur de la honte. Le présage malheureux est évident. Les « formules annexées » disent : « petites vertus et situation prééminente ; petit savoir et grandes ambitions ; petites forces et graves responsabilités sont souvent réunies ensemble » ; cela exprime le fait de ne pas être à la hauteur de ses devoirs et de son autorité, aveuglé par l’égoïsme, avec des vertus minimes et des connaissances insuffisantes.
TSHOU HI. — Tshiao Shi dit : « Forme mutilée ; toutes les éditions remplacent ces mots par ceux ci : peines et supplices ; c’est à dire peines très graves. Actuellement, on suit cette leçon. » Le quatrième trait représente celui qui occupe un rang très élevé et dont l’autorité est considérable ; cependant, il se baisse pour répondre sympathiquement à la négativité du premier trait hexaire : il n’est donc pas capable de supporter le poids de sa propre autorité. C’est à cause de cela que telle est l’image symbolique, et que le sens divinatoire est que le présage est malheureux.
891.Cinquième trait hexaire : marmite à oreilles jaunes ; anse de métal ; avantage de la pureté.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait est dans la partie supérieure du koua ting, c’est le haut de la marmite ; image symbolique des oreilles. Ce qui sert à soulever et à transporter la marmite, ce sont ses oreilles ; c’est de l’existence de ce trait que dépend l’existence du koua ting. Le cinquième trait possède la vertu de la justice, aussi la formule parle des oreilles jaunes. L’anse c’est ce qui est attaché aux oreilles. Le second trait sympathise avec le cinquième ; c’est ce qui vient s’attacher aux oreilles, c’est à dire l’anse. Le second trait possède les vertus de la dureté énergique et de la justice. La substance de la positivité est la dureté énergique ; la couleur de la justice est le jaune, aussi est il considéré comme représentant une anse de métal.
Le cinquième trait, à l’élégance de la forme, réunit la justice, et sympathise avec la dureté énergique ; le second, énergique et juste, fait partie de la substance de l’humilité et s’élève sympathiquement vers le cinquième. Leurs aptitudes sont en tout point suffisantes, ils sympathisent mutuellement et réalisent l’extrême excellence. Ce qui est avantageux, c’est uniquement la parfaite fermeté ; le cinquième trait hexaire se tient dans la justice et sympathise avec la justice ; il n’en vient pas à manquer à la droiture et ses caractères physiques sont naturellement ceux de la malléabilité négative ; c’est pour cela que la formule avertit au sujet d’une parfaite fermeté.
TSHOU HI. — Le cinquième trait, dans l’image symbolique, représente les oreilles et il possède la vertu de la justice. C’est pour cela que la formule emploie l’expression : oreilles jaunes. Le métal est une chose dure et solide ; l’anse est ce qui traverse les trous des oreilles pour servir à soulever la marmite. Le cinquième trait, évidé au milieu, c’est-à-dire dépourvu de prétentions, sympathise avec la dureté énergique et la fermeté du second trait nonaire, de sorte que telle est l’image symbolique et, quant au sens divinatoire, il indique que l’avantage consiste seulement dans la fermeté. On a avancé que l’expression « anse de métal » se rapporte au trait supérieur nonaire. C’est à éclaircir.
893.Trait supérieur nonaire : marmite à anse de pierre fine ; grand présage heureux ; rien sans avantage.
TSHENG TSE. — Dans le koua ting, comme dans le koua tsing, c’est toujours par l’extraction en montant que se produit l’effet utile. Ce trait est placé au dernier rang ; il représente l’achèvement de l’œuvre exprimée par le koua ting (marmite). Étant au dessus, il a l’image symbolique de l’anse. La pierre précieuse symbolise ce qui est dur et transparent. Bien que ce trait nonaire soit doué de l’énergie active positive, cependant, il occupe un rang négatif, il marche sur la malléabilité négative, c’est celui qui sans pousser la dureté énergique à sa limite extrême est capable de calme et de dignité. Étant placé dans la voie rationnelle de l’achèvement de l’œuvre, il est simplement placé dans le bien, mais il n’indique rien de plus.
La dureté énergique et la douceur malléable sont dans un juste équilibre ; qu’il se meuve ou qu’il reste en repos, il ne commet aucun excès, il est donc considéré comme indiquant un grand présage heureux, et que rien n’est sans être avantageux. Étant placé au dessus, il représente l’anse et, bien qu’il occupe un terrain qui n’indique aucune situation spéciale, en réalité, il est précisément en train de produire un effet utile. Ceci est tout à fait différent de ce qui a lieu dans les autres koua, et il en est encore de même dans le cas du koua tsing.
TSHOU HI. — Comme image symbolique, le trait supérieur représente l’anse et, avec sa positivité il occupe un rang négatif : il exprime l’énergie capable de calme et de dignité, de sorte qu’il a l’image symbolique d’une anse en pierre fine et que le sens divinatoire est un grand présage heureux, avantageux en toutes choses. En effet, avec de telles vertus le sens divinatoire doit être applicable.
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883.Premier trait hexaire : marmite renversée les pieds en haut ; avantage à en sortir ce qui est mauvais ; posséder une concubine à cause des enfants ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Trait hexaire placé en bas du koua, image symbolique des pieds ; il monte sympathiquement vers le quatrième ; les pieds sont tournés en haut, donc, image symbolique de renversement. La marmite étant renversée, les pieds sont retournés en l’air, et les pieds étant retournés en l’air, le contenu se trouve renversé, ce qui n’est pas conforme à la voie rationnelle. Toutefois, il y a des moments où ce renversement est convenable, par exemple lorsqu’on l’incline pour en sortir la saleté et l’impureté afin de la nettoyer et de la mettre à neuf. C’est pour cela que le renversement de la marmite est avantageux pour en sortir ce qui est mauvais. Le huitième caractère du texte signifie « mauvais ». Le quatrième rang est la situation du haut fonctionnaire placé près du prince, le premier trait représente un homme placé dans l’infériorité, et il y a correspondance sympathique entre eux ; c’est le supérieur implorant l’inférieur et l’inférieur suivant le supérieur. Le supérieur peut utiliser le bien qui existe dans l’inférieur, l’inférieur peut aider à l’action du supérieur, ce qui rend possible l’achèvement de l’œuvre et de toutes choses et constitue la voie rationnelle du bien. De même que dans le cas du renversement de la marmite, il y a des cas où le renversement est opportun, sans qu’il constitue un acte contraire à la raison d’être des choses. Posséder une concubine à cause des enfants, pas de culpabilité ; le trait hexaire est négatif et humble, c’est pour cela qu’il est considéré comme représentant une concubine.
Posséder une concubine, c’est à dire posséder la personne ; si on possède une concubine vertueuse, celle ci peut aider et assister son maître, de façon que celui-ci ne commette aucune faute et soit sans culpabilité. Le treizième caractère, tse « enfant », désigne le maître ; les mots « à cause de l’enfant » signifient « afin que le maître soit sans faute ni culpabilité ». Hexaire et négatif, placé au rang inférieur, humble et soumis en suivant la positivité, ce trait est l’image symbolique d’une concubine. Puisque ce trait, hexaire, monte et sympathise avec le quatrième, il est considéré comme exprimant le renversement de la marmite et c’est ce sens qui est développé ; le premier trait hexaire est, essentiellement, sans aptitude ni vertus particulières qui puissent être signalées, aussi la formule parle de possession de concubine, ce qui signifie que, suivant la personne, il en sera ainsi.
TSHOU HI. — Ce trait est placé au bas du koua ting, il présente l’image symbolique des pieds de la marmite ; en haut il sympathise avec le quatrième trait nonaire, donc il y a renversement. Cependant, au début du koua, la marmite n’est pas encore pleine, et elle contient les impuretés accumulées depuis longtemps, c’est en la renversant qu’on les en extrait, ce qui constitue un avantage. C’est par la possession des concubines qu’on arrive à la possession des enfants, ce qui présente un sens analogue. L’image symbolique de ce trait est ainsi, et le sens divinatoire est l’absence de culpabilité ; c’est qu’en effet, c’est par la destruction que se produit l’œuvre ; c’est de ce qui est vil que provient la noblesse.
- 884:
- 884.Marmite renversée les pieds en haut, ce n’est pas encore un fait anormal ; avantage à en sortir ce qui est mauvais, poursuivre ce qui est précieux.
TSHENG TSE. — La marmite renversée les pieds retournés en l’air ; contradiction anomalique à la voie rationnelle. Cependant, ce n’est pas nécessairement un fait anormal, et, en effet, il y a des moments où il faut l’incliner pour en sortir ce qui est sale et mauvais, jeter ce qui est vieux et y mettre quelque chose de nouveau, laver ce qui est sale et y placer ce qui est bon, ce qui donne le sens de suivre ce qui est précieux, c’est à dire s’attacher à ce qui est noble. Correspondre sympathiquement au quatrième trait, c’est s’élever vers ce qui est noble.
TSHOU HI. — Marmite les pieds renversés en l’air ; anomalie de la voie rationnelle. Cependant, par là, il devient possible d’en sortir ce qui est mauvais, pour s’attacher à suivre ce qui est précieux, de sorte que cela ne constitue pas encore un fait contradictoire et contraire à la voie rationnelle. Suivre ce qui est noble, c’est à dire sympathiser avec le quatrième trait, cela exprime encore l’idée de renouvellement.
885.Deuxième trait nonaire : la marmite est pleine ; nos ennemis sont dangereux, ce n’est pas nous qui devons approcher ; présage heureux.
TSHENG TSE. — Le second trait emploie la dureté énergique, il est massif et occupe le rang du milieu ; c’est l’image symbolique que dans la marmite il y a quelque chose de réel. Ce qu’il y a de solide (matériel) dans la marmite produit son effet en sortant par le haut ; le second trait, doué de l’énergie active positive, a les aptitudes nécessaires pour aider à produire l’effet utile. Lui et le cinquième trait se correspondent sympathiquement ; il monte pour suivre le prince représenté par le cinquième trait hexaire, de sorte qu’il se conforme à la droiture et que sa voie est susceptible de liberté. Cependant, il est intimement rapproché du premier ; c’est la négativité suivant la positivité. Le second trait nonaire se tient dans la justice et il sympathise avec la justice, il n’arrive pas à manquer à la droiture.
Bien que se gardant et s’observant lui-même, l’autre (le premier) l’appelle et l’invoque, aussi la formule comporte l’avertissement qu’il faut pouvoir l’éloigner, afin qu’il ne vienne pas à nous, et qu’alors le présage est heureux. Le septième caractère, « ennemi », désigne ce qui est opposé, ce qui fait contraste ; la négativité et la positivité sont des choses qui contrastent ensemble ; cela désigne le premier trait. S’ils (le premier et le second) se suivent mutuellement, ce sera contraire à la droiture et attentatoire au devoir, et c’est ce qui est exprimé par les mots « être dangereux » (huitième et neuvième caractères du texte). Le second trait doit employer la droiture pour se préserver, afin que le premier ne puisse venir jusqu’à lui. Si l’homme peut se préserver par la droiture, ceux qui manquent de droiture ne peuvent l’approcher et c’est par là que le présage est heureux.
TSHOU HI. — Puisque la dureté énergique occupe le rang du milieu, c’est l’image symbolique de la marmite pleine. « Nos ennemis » désigne le premier trait ; négativité et positivité s’appelant mutuellement et manquant de droiture, de sorte qu’ils tomberont ensemble dans le mal et deviendront ennemis. Le second peut se préserver par son énergie et sa justice, de sorte que le premier, bien que très près, ne peut cependant pas l’atteindre. C’est parce que telle est l’image symbolique et tel est le sens divinatoire que le présage est heureux.
- 886:
- 886.La marmite est pleine ; circonspection en allant, nos ennemis sont dangereux ; finalement pas de faute.
TSHENG TSE. — Le plein, pour la marmite, c’est la capacité et le talent pour l’homme ; il convient d’être circonspect dans ce qu’on approche et dans la direction choisie ; sans la circonspection dans l’entreprise on tomberait encore dans l’oubli des devoirs. Le second trait peut ne pas conserver de sentiment secret pour le premier, et il monte en obéissant à sa sympathie correcte pour le cinquième trait hexaire ; c’est là la circonspection au sujet de la direction. Nos ennemis sont dangereux ; citation du texte qui précède. « Nos ennemis » est employé par opposition à « nous mêmes » ; cette expression désigne le premier trait. Le premier trait se presse contre le second, mais il est sans droiture, c’est là « être dangereux ». Du moment où le second trait l’observe et se préserve par la droiture, l’autre ne peut pas l’approcher, de sorte que, finalement, il n’y a pas de faute ni d’erreurs.
TSHOU HI. — Si on est riche et si on n’est pas circonspect en entreprenant quelque chose, ce sera un motif pour que les ennemis surviennent et pour tomber dans le mal.
887.Troisième trait nonaire : les oreilles de la marmite changent ; son action est empêchée ; ne pas manger la graisse de la poule sauvage ; au moment où la pluie survient, défaut de regrets ; finalement le présage est heureux.
TSHENG TSE. — Les oreilles de la marmite, le cinquième trait hexaire ; c’est de lui que dépend le koua ting. Le troisième trait emploie la positivité, il est placé dans l’humilité (souen) et y occupe le rang supérieur. Étant énergique et capable d’humilité, ses aptitudes sont suffisantes pour venir à bout de sa tâche ; cependant, il ne sympathise pas avec le cinquième trait et il n’a pas les mêmes vertus. Le cinquième trait possède la justice et est sans droiture ; le troisième possède la droiture, mais sans la justice ; ce n’est pas la même chose, et c’est celui qui ne s’entend pas encore avec le prince. Ne s’accordant pas encore avec le prince, comment sa voie rationnelle pourrait elle se produire et agir. Ko, changer, modifier et renouveler et faire quelque chose de différent.
Le troisième et le cinquième traits sont différents et ne sont pas d’accord ; l’action est empêchée et ne peut s’opérer librement. Ne s’unissant pas au prince, il ne peut posséder l’autorité ; il n’a pas de moyens d’étendre son influence. La « graisse » ; quelque chose qui est agréable au goût, c’est le symbole des émoluments d’une situation officielle. La « poule sauvage » désigne le cinquième trait ; il a les vertus de l’élégance et de l’éclat de l’apparence aussi est il appelé « poule sauvage ». Le troisième trait a des capacités et des aptitudes, mais il n’obtient de ce cinquième trait hexaire ni émoluments, ni situation ; c’est là ne pas réussir à manger la graisse de la poule sauvage. L’homme doué voile ses vertus, à la longue elles doivent briller ; s’il conserve sa voie rationnelle, à la fin il jouira nécessairement de la liberté. Le cinquième trait présente l’image symbolique de la clarté d’entendement et le troisième est quelque chose qui, finalement, monte en avançant. La négativité et la positivité produisent leur effet en s’unissant et alors il pleut ; au moment où la pluie survient, c’est-à-dire au moment où il va pleuvoir : cela exprime que le cinquième et le troisième traits sont sur le point de s’accorder et de s’unir. « Défauts de regrets ; finalement, présage heureux », veut dire qu’il n’y a pas assez de regrets et que finalement on arrivera à un présage heureux.
Le troisième trait cache ses aptitudes et ne voit encore personne venir à lui, aussi il n’a pas assez de regrets ; mais ayant les vertus de la dureté énergique positive, le supérieur étant doué de la clarté d’entendement et l’inférieur de la droiture et de l’humilité, finalement, ils doivent s’accorder ensemble, de sorte que le présage sera heureux. Bien que le troisième trait soit dépourvu de justice, il fait partie de la substance de l’humilité de sorte qu’il n’y a pas excès de dureté énergique ; s’il y avait excès de la dureté énergique, comment pourrait il finalement y avoir présage heureux ?
TSHOU HI. — Puisque, positif, il se trouve placé dans le ventre de la marmite, il représente celui qui, essentiellement, possède des qualités belles et réelles. Cependant, par son excès dans l’énergie, il manque de justice ; il saute par dessus le cinquième trait pour correspondre sympathiquement au trait supérieur ; de plus il occupe le rang le plus élevé dans le koua simple inférieur, et comme c’est un moment de modification et de renouvellement, il est considéré comme exprimant que les oreilles de la marmite viennent d’être remplacées et qu’on ne peut la soulever pour la changer de place. Bien qu’il reçoive l’influence de la clarté de la forme du koua simple supérieur, il a l’excellence de la graisse de la poule sauvage, et ne peut cependant pas servir de nourriture à l’homme. Toutefois, puisque positif il occupe un rang positif, il est considéré comme se conformant à la droiture, et, s’il peut s’observer et se maintenir, la négativité et la positivité seront sur le point de s’accorder harmoniquement et les regrets sur le point de disparaître. Si celui qui consulte le sort est dans de telles conditions, bien que d’abord il soit sans avantage, finalement il jouira d’un présage heureux.
- 888:
- 888.Les oreilles de la marmite se renouvellent ; manquer au devoir.
TSHENG TSE. — C’est celui qui commence par renouveler et changer les oreilles de la marmite ; il manque au devoir qui existe entre ceux qui s’appellent mutuellement, il ne sympathise pas avec le cinquième trait et manque à la voie rationnelle qui lui prescrit de le rechercher ; il est dépourvu de justice, de sorte qu’il ne présente pas l’image symbolique de la communauté dans les tendances. C’est à cause de cela que sa marche est entravée et pas libre. Mais en haut se trouve l’intelligence et en bas les capacités ; finalement il doit y avoir entente et accord ; aussi la pluie est imminente et le présage est heureux.
50. Ting
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889.Quatrième trait nonaire : marmite dont les pieds sont cassés ; renverser la nourriture du dignitaire revêtu du titre de kong ; la forme est mutilée ; présage de malheur.
TSHENG TSE. — Le quatrième rang représente la situation des sujets d’un rang très élevé ; il s’agit donc de celui qui a la charge des affaires de l’État. Comment un homme pourrait il, à lui seul, supporter le fardeau des affaires de l’État ? Il doit nécessairement appeler à lui les gens sages et intelligents dans tout l’univers, pour qu’ils unissent leurs efforts aux siens, et, s’il rencontre de tels hommes, le gouvernement de l’univers peut être parfait, sans nécessiter aucun effort. Au contraire, s’il emploie quelqu’un qui ne répond pas à cette situation, celui-là amènera la décadence des affaires de l’État, jusqu’à causer le malheur de l’empire. Le quatrième trait s’abaisse pour correspondre sympathiquement au premier ; le premier est un homme inférieur, mou et négatif, qui représente celui qu’on ne doit pas employer. Cependant le quatrième l’emploie, mais comme il n’est pas capable de supporter le poids de sa mission, il compromet les affaires dont il est chargé : il est comme une marmite dont on casse un pied. Une marmite dont un pied est cassé verse sur le côté et renverse la nourriture du noble ou du supérieur. La nourriture, les aliments, ce qui remplit la marmite.
Occupant la situation d’un sujet de rang élevé, investi de l’autorité dans l’empire, et employant quelqu’un qui ne doit pas être employé, les choses en arrivent jusqu’à ce point de renversement et de ruine ; c’est là, au plus haut point, n’être pas à la hauteur de l’autorité dont il est investi, et être exposé à la honte et au mépris. Les mots traduits par « forme mutilée », indiquent la rougeur de la honte. Le présage malheureux est évident. Les « formules annexées » disent : « petites vertus et situation prééminente ; petit savoir et grandes ambitions ; petites forces et graves responsabilités sont souvent réunies ensemble » ; cela exprime le fait de ne pas être à la hauteur de ses devoirs et de son autorité, aveuglé par l’égoïsme, avec des vertus minimes et des connaissances insuffisantes.
TSHOU HI. — Tshiao Shi dit : « Forme mutilée ; toutes les éditions remplacent ces mots par ceux ci : peines et supplices ; c’est à dire peines très graves. Actuellement, on suit cette leçon. » Le quatrième trait représente celui qui occupe un rang très élevé et dont l’autorité est considérable ; cependant, il se baisse pour répondre sympathiquement à la négativité du premier trait hexaire : il n’est donc pas capable de supporter le poids de sa propre autorité. C’est à cause de cela que telle est l’image symbolique, et que le sens divinatoire est que le présage est malheureux.
- 890:
- 890.Renverser les aliments du dignitaire ; comment y aurait il confiance ?
TSHENG TSE. — Le sujet d’un rang très élevé, investi de l’autorité sur l’univers, doit être capable de faire régner l’ordre et la paix dans l’univers, et alors il ne décevra pas le prince qui lui délègue cette autorité et qui compte sur lui, ni les espérances du peuple. Avec ces tendances qui le portent à mettre sa personne en avant et à rechercher le pouvoir, il ne faillira pas à sa tâche et c’est là ce qu’on peut appeler être capable d’inspirer la confiance. Autrement, il perdra son rang, il trompera le supérieur qui l’investit de l’autorité ; cela peut il amener la confiance ? C’est pour cela que le texte dit : Comment avoir confiance ?
TSHOU HI. — Cela exprime que la confiance est perdue.
891.Cinquième trait hexaire : marmite à oreilles jaunes ; anse de métal ; avantage de la pureté.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait est dans la partie supérieure du koua ting, c’est le haut de la marmite ; image symbolique des oreilles. Ce qui sert à soulever et à transporter la marmite, ce sont ses oreilles ; c’est de l’existence de ce trait que dépend l’existence du koua ting. Le cinquième trait possède la vertu de la justice, aussi la formule parle des oreilles jaunes. L’anse c’est ce qui est attaché aux oreilles. Le second trait sympathise avec le cinquième ; c’est ce qui vient s’attacher aux oreilles, c’est à dire l’anse. Le second trait possède les vertus de la dureté énergique et de la justice. La substance de la positivité est la dureté énergique ; la couleur de la justice est le jaune, aussi est il considéré comme représentant une anse de métal.
Le cinquième trait, à l’élégance de la forme, réunit la justice, et sympathise avec la dureté énergique ; le second, énergique et juste, fait partie de la substance de l’humilité et s’élève sympathiquement vers le cinquième. Leurs aptitudes sont en tout point suffisantes, ils sympathisent mutuellement et réalisent l’extrême excellence. Ce qui est avantageux, c’est uniquement la parfaite fermeté ; le cinquième trait hexaire se tient dans la justice et sympathise avec la justice ; il n’en vient pas à manquer à la droiture et ses caractères physiques sont naturellement ceux de la malléabilité négative ; c’est pour cela que la formule avertit au sujet d’une parfaite fermeté.
TSHOU HI. — Le cinquième trait, dans l’image symbolique, représente les oreilles et il possède la vertu de la justice. C’est pour cela que la formule emploie l’expression : oreilles jaunes. Le métal est une chose dure et solide ; l’anse est ce qui traverse les trous des oreilles pour servir à soulever la marmite. Le cinquième trait, évidé au milieu, c’est-à-dire dépourvu de prétentions, sympathise avec la dureté énergique et la fermeté du second trait nonaire, de sorte que telle est l’image symbolique et, quant au sens divinatoire, il indique que l’avantage consiste seulement dans la fermeté. On a avancé que l’expression « anse de métal » se rapporte au trait supérieur nonaire. C’est à éclaircir.
- 892:
- 892.Marmite à oreilles jaunes ; la justice considérée comme réalité.
TSHENG TSE. — Dans le cinquième trait hexaire, c’est la possession de la justice qui est considérée comme constituant le bien ; c’est donc que la justice est considérée comme la vertu réelle. Ce qui fait que le cinquième trait est doué d’intelligence et d’entendement, qu’il est considéré comme celui de qui dépend le koua ling, qu’il se conforme à la voie rationnelle de la marmite, c’est toujours parce qu’il possède la justice.
893.Trait supérieur nonaire : marmite à anse de pierre fine ; grand présage heureux ; rien sans avantage.
TSHENG TSE. — Dans le koua ting, comme dans le koua tsing, c’est toujours par l’extraction en montant que se produit l’effet utile. Ce trait est placé au dernier rang ; il représente l’achèvement de l’œuvre exprimée par le koua ting (marmite). Étant au dessus, il a l’image symbolique de l’anse. La pierre précieuse symbolise ce qui est dur et transparent. Bien que ce trait nonaire soit doué de l’énergie active positive, cependant, il occupe un rang négatif, il marche sur la malléabilité négative, c’est celui qui sans pousser la dureté énergique à sa limite extrême est capable de calme et de dignité. Étant placé dans la voie rationnelle de l’achèvement de l’œuvre, il est simplement placé dans le bien, mais il n’indique rien de plus.
La dureté énergique et la douceur malléable sont dans un juste équilibre ; qu’il se meuve ou qu’il reste en repos, il ne commet aucun excès, il est donc considéré comme indiquant un grand présage heureux, et que rien n’est sans être avantageux. Étant placé au dessus, il représente l’anse et, bien qu’il occupe un terrain qui n’indique aucune situation spéciale, en réalité, il est précisément en train de produire un effet utile. Ceci est tout à fait différent de ce qui a lieu dans les autres koua, et il en est encore de même dans le cas du koua tsing.
TSHOU HI. — Comme image symbolique, le trait supérieur représente l’anse et, avec sa positivité il occupe un rang négatif : il exprime l’énergie capable de calme et de dignité, de sorte qu’il a l’image symbolique d’une anse en pierre fine et que le sens divinatoire est un grand présage heureux, avantageux en toutes choses. En effet, avec de telles vertus le sens divinatoire doit être applicable.
- 894:
- 894.L’anse de pierre fine est au dessus ; l’énergie et la douceur dans les proportions convenables.
TSHENG TSE. — Être énergique et calme c’est observer la mesure convenable. Le rang supérieur est le terrain où l’effet utile se produit et où l’œuvre s’achève, aussi, comme l’énergie et la douceur sont dans les proportions convenables, il en résulte un grand présage heureux, et que rien n’est sans avantage. Dans les koua tsing et ting, le puits et la marmite, c’est toujours par l’extraction effectuée par en haut que se produit l’effet utile, mais dans le koua ting la formule n’emploie pas l’expression « grandeur » et présage heureux ; pourquoi cela ? Réponse : l’œuvre et l’effet utile du puits (tsing) consistent toujours dans l’extraction par le haut, et, de plus, ce koua indique les vertus, ou propriétés, de vaste étendue de son action et d’effet permanent ; c’est à cause de cela qu’il y a grandeur et présage heureux. L’effet de la marmite consiste dans la cuisson des aliments ; être à la partie supérieure indique l’achèvement de cet effet ; ses vertus ou propriétés sont différentes de celles du puits, et comme l’énergie et la douceur sont dans de justes proportions, il y a un grand présage heureux.
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