22. - Pi, orner et régulariser
AstroPalais astrologie chinoise, yi king, feng shui :: L'Etude du Yi-King (Yi jing) :: Lecture Yi King Richard Wilhelm traduit Perrot (Yi jing commentaire Ta Tchouan) :: Yi king pdf paul-louis-felix Philastre (yi-jing commentaire Tsheng Tse et Tshou Hi)
Page 1 sur 1
12042020
22. - Pi, orner et régulariser
22. Pi : LA GRACE
Ken en haut
▬▬▬▬▬▬
▬▬ ▬▬
▬▬ ▬▬
▬▬▬▬▬▬
▬▬ ▬▬
▬▬▬▬▬▬
Li en bas
404. Pi, orner ; liberté ; petit avantage dans ce qu’il y a à entreprendre.
Pi. « L’Ordre des koua » dit :
404. Pi, orner ; liberté ; petit avantage dans ce qu’il y a à entreprendre.
TSHENG TSE. — Les êtres étant rangés peuvent ensuite jouir de liberté ; c’est pour cela qu’il est dit : « sans base rien de stable ; sans tracé déterminé, pas d’action. » Lorsqu’il y a une réalité matérielle et qu’on la soumet à un ordre déterminé, il lui devient possible de suivre librement son évolution. La voie rationnelle de la régularisation suivant un plan déterminé peut augmenter la variété de l’éclat, de sorte qu’il est possible qu’il y ait un petit avantage en avançant.
TSHOU HI. — Pi, orner, régulariser. Le koua provient du koua souen (41) dans lequel la douceur malléable vient du troisième rang et donne sa forme au second trait, tandis que la dureté énergique monte du second rang et donne sa forme au troisième. Si on le considère comme provenant du koua ki tsi, la malléabilité vient du rang supérieur et détermine l’apparence du cinquième trait, tandis que la dureté énergique monte du cinquième rang et donne son apparence au trait supérieur. De plus, au dedans le koua simple li et au dehors le koua simple ken ; il y a image symbolique de clarté de l’apparence, chaque chose, d’ailleurs, placée selon sa condition.
C’est pour cela que le koua est appelé pi. Quant au sens divinatoire, puisque la douceur malléable vient déterminer l’apparence de la dureté énergique, que la positivité jouit de l’assistance de la négativité, et que la clarté exprimée par le koua simple li est au dedans, il est donc considéré comme exprimant la liberté. Puisque la dureté énergique monte donner sa forme à la douceur malléable, et que le koua simple ken est arrêté au dehors, il en résulte un léger avantage dans ce qu’il y a à entreprendre.
405. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Pi, régularisation dans l’arrangement ; liberté.
406. La douceur malléable vient et détermine l’apparence visible de la dureté énergique ; donc liberté ; une partie de la dureté énergique monte et détermine l’apparence visible de la douceur malléable ; c’est pourquoi il y a un petit avantage dans ce qu’il y a à entreprendre ; aspect du ciel.
407. Clarté de l’apparence arrêtant ; apparence de l’homme.
408. Regarder l’apparence du ciel afin d’examiner les modifications des moments ; regarder l’apparence de l’homme afin de transformer et de compléter l’univers.
409. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : En bas de la montagne il y a du feu : détermination de la forme ; l’homme doué porte la clarté dans les diverses prescriptions des institutions sociales ; il n’ose pas décider dans les jugements criminels.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 4)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
Ken en haut
▬▬▬▬▬▬
▬▬ ▬▬
▬▬ ▬▬
▬▬▬▬▬▬
▬▬ ▬▬
▬▬▬▬▬▬
Li en bas
404. Pi, orner ; liberté ; petit avantage dans ce qu’il y a à entreprendre.
Pi. « L’Ordre des koua » dit :
- :
- TSHENG TSE. — Pi. « L’Ordre des koua » dit : « Le caractère ho signifie réunion ; les êtres ne peuvent pas être seulement réunis accidentellement, aussi le koua she ho est suivi du koua pi ; pi, orner et régulariser. » Dans la réunion des êtres, il faut absolument un dessein tracé ; ce dessein tracé constitue l’arrangement ou mise en ordre. Ainsi, s’il s’agit de la réunion des hommes se groupant ensemble, il faudra qu’il y ait des liens d’autorité, des principes d’étiquette, des inférieurs et des supérieurs. S’il s’agit de la réunion et du groupement des êtres, il faudra un ordre de classification et de rangement ; la réunion entraîne nécessairement l’existence d’un plan tracé, et c’est pour cela que le koua pi suit immédiatement le koua she ho.
Comme koua il représente la montagne sous laquelle il y a du feu. La montagne, c’est le lieu où se trouvent rassemblés les herbes, les arbres et tous les êtres. En bas, il y a du feu qui éclaire donc et rend visible le sommet ; les plantes, les arbres, et toutes les catégories et espèces d’êtres ou de choses, tout est illuminé par l’éclat et la lueur du feu, ce qui donne l’image symbolique de l’ordre et de l’arrangement, et c’est pour cela que le koua est appelé pi.
404. Pi, orner ; liberté ; petit avantage dans ce qu’il y a à entreprendre.
TSHENG TSE. — Les êtres étant rangés peuvent ensuite jouir de liberté ; c’est pour cela qu’il est dit : « sans base rien de stable ; sans tracé déterminé, pas d’action. » Lorsqu’il y a une réalité matérielle et qu’on la soumet à un ordre déterminé, il lui devient possible de suivre librement son évolution. La voie rationnelle de la régularisation suivant un plan déterminé peut augmenter la variété de l’éclat, de sorte qu’il est possible qu’il y ait un petit avantage en avançant.
TSHOU HI. — Pi, orner, régulariser. Le koua provient du koua souen (41) dans lequel la douceur malléable vient du troisième rang et donne sa forme au second trait, tandis que la dureté énergique monte du second rang et donne sa forme au troisième. Si on le considère comme provenant du koua ki tsi, la malléabilité vient du rang supérieur et détermine l’apparence du cinquième trait, tandis que la dureté énergique monte du cinquième rang et donne son apparence au trait supérieur. De plus, au dedans le koua simple li et au dehors le koua simple ken ; il y a image symbolique de clarté de l’apparence, chaque chose, d’ailleurs, placée selon sa condition.
C’est pour cela que le koua est appelé pi. Quant au sens divinatoire, puisque la douceur malléable vient déterminer l’apparence de la dureté énergique, que la positivité jouit de l’assistance de la négativité, et que la clarté exprimée par le koua simple li est au dedans, il est donc considéré comme exprimant la liberté. Puisque la dureté énergique monte donner sa forme à la douceur malléable, et que le koua simple ken est arrêté au dehors, il en résulte un léger avantage dans ce qu’il y a à entreprendre.
405. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Pi, régularisation dans l’arrangement ; liberté.
- :
- TSHOU HI. — Il est à supposer que le mot liberté est une superfétation dans le texte.
406. La douceur malléable vient et détermine l’apparence visible de la dureté énergique ; donc liberté ; une partie de la dureté énergique monte et détermine l’apparence visible de la douceur malléable ; c’est pourquoi il y a un petit avantage dans ce qu’il y a à entreprendre ; aspect du ciel.
- :
- TSHOU HI. — Explication de la formule du koua au moyen de la transformation des koua parfaits. Jonction de la dureté énergique et de la douceur malléable ; image symbolique de l’action naturelle et spontanée. C’est pour cela que la formule dit : « aspect du ciel ». Les premiers philosophes expliquent qu’avant les mots « aspect du ciel », il devrait y avoir quatre caractères dont le sens est : « l’énergie et la douceur se joignent et se mélangent ». Cela peut être vrai.
407. Clarté de l’apparence arrêtant ; apparence de l’homme.
- :
- TSHENG TSE. — Le koua est considéré comme exprimant l’image symbolique de l’ornementation et de la régularisation. Au point de vue des deux substances des koua simples inférieur et supérieur, la dureté énergique et la douceur malléable s’unissent et constituent ensemble la détermination visible des objets. La substance essentielle du koua simple inférieur était l’activité ; la douceur malléable vient donner son apparence au trait du milieu et constitue le koua simple li. La substance primitive du koua simple supérieur était la passivité ; la dureté énergique va donner son apparence au trait supérieur (du koua simple khonen) et constitue le koua simple ken (qui exprime l’arrêt). Alors l’ensemble représente la montagne (ken) au bas de laquelle il y a du feu (li), arrêt devant l’éclat de la forme, ce qui produit le koua pi, ou réalisation d’un ordre déterminé. Dans les affaires de l’univers, sans ordre déterminé et préétabli, point d’action ; donc par la régularisation (pz) la liberté devient possible. La douceur malléable vient et donne son apparence à la dureté énergique, donc liberté ; la douceur malléable vient donner son apparence à la dureté énergique et produit l’image symbolique de clarté de l’apparence.
C’est par la clarté de l’apparence qu’il y a ordre déterminé. La voie rationnelle de l’ordre déterminé permet de parvenir à la liberté. En réalité c’est par l’arrangement que la liberté est possible. Une partie de la dureté énergique monte et donne à la malléabilité sa forme apparente ; c’est pour cela qu’il y a un petit avantage dans ce qu’il y a à entreprendre. Le trait intermédiaire du koua khien va donner son apparence particulière au trait supérieur du koua simple hen ; c’est par l’arrangement que les choses se perfectionnent ; c’est par l’arrangement qu’elles peuvent se produire, et c’est pourquoi un petit avantage peut en survenir. Or, si en entreprenant il peut y avoir avantage, c’est parce qu’il y a une base. La voie rationnelle de l’ordre déterminé et de l’arrangement ne peut par elle même rien ajouter à la réalité ; elle lui donne uniquement un aspect visible. C’est par leur apparence visible que les choses sont manifestées et parfaites, de sorte qu’il y a un petit avantage dans ce qu’il y a à entreprendre.
La liberté dont il s’agit, c’est la liberté de communication et de pénétration ; entreprendre c’est faire avancer. La transformation des deux koua produit également le sens du koua pi, arrangement, ordre déterminé, et la formule déterminative traite de chacun des deux koua simples à un point de vue particulier. En effet, la clarté, exprimée par le koua simple li, est suffisante pour faire survenir la liberté ; en donnant son apparence à la douceur malléable elle peut encore avancer un peu ; c’est l’apparence du ciel. « Clarté de l’apparence arrêtant l’apparence de l’homme. » Ceci est dit par rapport au texte qui précède : La négativité et la positivité, la dureté et la douceur se donnant mutuellement leur apparence, c’est l’apparence du ciel ; ce qui arrête dans la clarté de l’apparence, c’est l’apparence de l’homme. Arrêter veut dire se placer dans la clarté de l’apparence.
Ce qui a des caractères physiques doit nécessairement avoir une apparence ; c’est là une loi naturelle, ou « raison d’être ». Toute loi naturelle, ou raison d’être doit nécessairement avoir un effet correspondant : c’est là l’origine de la vie et de sa reproduction indéfinie. Du moment où la supériorité existe, l’infériorité existe fatalement ; du moment où on remarque un objet, on établit une distinction entre lui et un autre ; du moment où la matière est caractérisée, elle doit avoir une apparence visible : l’unité n’existe pas par elle même, c’est la dualité qui la rend apparente. Comment celui qui ne connaît pas la « voie » pourrait il le comprendre ? L’apparence du ciel, c’est la « raison d’être » du ciel ; l’apparence de l’homme, c’est la « voie rationnelle » de l’homme.
TSHOU HI. — C’est encore dit au point de vue des vertus des koua simples. Arrêter veut dire que chaque chose se conforme à sa propre condition.
408. Regarder l’apparence du ciel afin d’examiner les modifications des moments ; regarder l’apparence de l’homme afin de transformer et de compléter l’univers.
- :
- La lune, des étoiles et des astres ; le remplacement et les modifications du froid et de la chaleur, de la négativité et de la positivité. Regarder leur mouvement de translation, afin de reconnaître les modifications et les changements des quatre saisons. L’apparence de l’homme, c’est à dire l’ordre et la nature de la raison d’être des actions de l’homme ; regarder l’apparence de l’homme afin d’instruire et de transformer l’univers. L’univers perfectionnant ses mœurs et ses règles morales, c’est le résultat de la voie de l’emploi de l’arrangement en ordre déterminé par l’homme saint. L’image symbolique de l’arrangement en ordre déterminé, vient de ce que le koua représente une montagne au bas de laquelle il y a du feu ; ou bien encore de la modification des koua parfaits dans lesquels la douceur malléable vient donner son apparence à la dureté énergique, tandis que la dureté énergique monte donner son apparence à la douceur malléable.
Dans les divers koua, quelquefois l’idée est déterminée par le sens des deux substances des koua simples ainsi que par leurs deux images symboliques. Par exemple dans le koua tshonen (3) le sens est basé sur les conditions de « mouvement au milieu du péril » et sur les idées de « vent et de foudre » ; dans le koua song (6) on relève les conditions de « dureté énergique en haut et de péril au dessous » et celle de « l’eau agissant en sens opposé au ciel ». Quelquefois elle est déterminée par un trait particulier ; ainsi, la douceur malléable possédant la situation qui lui convient et les traits supérieurs et inférieurs lui correspondant sympathiquement est la cause du nom du koua siao tshou (9) ; la douceur malléable occupant la situation prééminente avec une grande justice et les traits supérieurs et inférieurs lui correspondant sympathiquement est la cause du nom du koua tae yeou (14). Quelquefois on relève la valeur des deux substances et le sens de diminution ou de croissance ; par exemple : la foudre au milieu de la terre et en même temps la montagne en contact avec la terre, ce qui donne l’explication du nom du koua po (23).
D’autres fois on prend le sens dans les deux images symboliques en même temps que dans la permutation de deux traits ; par exemple : le vent et la foudre, koua yi (42), augmentation, en même temps diminution en haut et augmentation en bas ; le marais au bas de la montagne, diminution ou koua souen (41), en même temps que diminution en bas et augmentation en haut. Quelquefois après avoir défini le koua par les deux images symboliques, on prend encore le sens des traits : ainsi, la dureté énergique coupant court à la douceur malléable, dans le koua kouae (43) ; la douceur malléable rencontrant la dureté énergique, dans le koua keou (44). Quelquefois c’est par l’effet produit que le koua est défini ; ainsi puiser de l’eau et monter cette eau, dans le cas du koua tsing (48) ; du feu sur du bois, dans celui du koua ting (50). Il faut d’ailleurs noter que le koua ting est ainsi nommé d’après sa forme prise comme image symbolique. Quelquefois l’image symbolique est déduite de la forme ; par exemple : en bas de la montagne il y a du feu, c’est la raison du nom du koua yi ; mais d’un autre côté, « il y a quelque chose entre les mâchoires » ce qui détermine le nom du koua she ho.
Ceci est dit pour le sens des koua parfaits. Mais si on dit : dureté énergique en haut, douceur en bas, ou bien : diminution en haut, augmentation en bas, cela exprime que la dureté occupe un rang plus élevé et la douceur un rang plus bas, que la diminution a lieu en haut et l’augmentation en bas, et cela se rapporte également au koua parfait lui-même ; cela n’indique pas qu’il y a mouvement ascensionnel ou descendant vers le milieu du koua en question. De même, dans le cas du koua song (6) et du koua wou wang (25), les formules disent que la « dureté vient » ; comment cela pourrait il signifier qu’elle provient de la substance du koua simple supérieur ? Toutes les fois que la douceur malléable occupe le cinquième rang, les formules disent toujours que la « douceur avance et agit en montant » ; la douceur malléable occupe le rang inférieur, ici elle occupe le rang prééminent, c’est donc avancer et monter ; cela ne veut pas dire que c’est une portion de la substance inférieure qui monte. La transformation des koua est toujours observée par rapport aux koua simples khien et khouen ; les premiers philosophes confucéens ne l’ont pas compris, de sorte qu’ils ont dit que le koua pi procède du koua thae ; mais comment est il possible d’admettre que les koua simples khien et khouen superposés formeraient le koua thae ?
De plus, au sujet de la raison d’être de la transformation du koua thae, le koua simple inférieur li provient bien du koua simple khien dans lequel le trait intermédiaire se modifie pour former le koua li ; le koua simple supérieur ken a pour origine le koua simple khouen, dans lequel le trait supérieur se modifie et donne naissance au koua ken ; le koua simple li est en dedans, et c’est pourquoi la formule dit que « la douceur vient » ; le koua simple ken est en haut, et c’est pourquoi la formule dit que la dureté énergique monte : cela ne veut pas dire que c’est une partie de la substance inférieure qui monte. Les koua simples khien et khouen se modifient et donnent naissance aux six autres koua simples ; les huit koua simples se combinent et forment les soixante quatre koua parfaits, et cela, toujours par la modification des deux koua simples khien et khouen.
TSHOU HI. — Dernière dissertation sur la grandeur de la voie indiquée par le koua pi.
409. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : En bas de la montagne il y a du feu : détermination de la forme ; l’homme doué porte la clarté dans les diverses prescriptions des institutions sociales ; il n’ose pas décider dans les jugements criminels.
- :
- TSHENG TSE. — La montagne est le lieu où se multiplient les plantes, les arbres et tous les êtres ; le feu est au bas et sa lueur éclaire en haut. Les divers genres d’êtres ou de choses reçoivent sa lumière et sa clarté, et qui constitue l’image symbolique de l’ordre et de l’arrangement. L’homme doué regarde la montagne au bas de laquelle il y a du feu et l’image symbolique de lumière qui éclaire et il l’applique au soin de réformer et d’éclairer les diverses institutions sociales, et de compléter un ordre de gouvernement brillant par l’ordre visible qui y règne, mais il n’ose pas assumer la décision dans les jugements criminels. Prononcer une sentence criminelle est l’acte dans lequel le prince apporte la plus extrême circonspection ; comment pourrait il s’autoriser de son intelligence et la prononcer légèrement de lui-même ?
Tel est l’effet des sentiments de l’homme saint, et cela constitue un avertissement profond. Le choix du symbole est uniquement déterminé par cette condition que, en bas de la montagne, il y a du feu qui éclaire et illumine toutes choses ; l’emploi de la clarté, ou intelligence, constitue l’avertissement et le koua pi, ordre régulièrement déterminé, comporte encore essentiellement le sens de ne point oser prononcer une sentence. En prononçant une sentence, on doit exclusivement se baser sur le fait et les circonstances ; s’il y a quelque chose qui constitue un arrangement préconçu les circonstances du fait et les sentiments de son auteur sont masqués et disparaissent. C’est pour cela qu’on ne doit point oser dénaturer les apparences en prononçant un jugement.
TSHOU HI. — En bas de la montagne il y a du feu ; sa clarté n’atteint pas au loin ; porter la clarté dans les diverses institutions sociales. C’est là quelque chose de peu d’importance ; au contraire, rendre un jugement criminel est une affaire très grave. Au dedans, le koua simple li, clarté ; au dehors, le koua simple ken, arrêt ; c’est pourquoi le symbole est ainsi choisi.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 4)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
blog- V.I.P.
-
22. - Pi, orner et régulariser :: Commentaires
Re: 22. - Pi, orner et régulariser
22. Pi : LA GRACE
▬▬▬
▬ ▬
▬ ▬
▬▬▬
▬ ▬
▬▬▬
410.Premier trait nonaire : régulariser la position des pieds ; quitter la voiture et marcher à pied.
TSHENG TSE. — Le premier trait nonaire emploie la dureté énergique de l’activité et fait partie de la substance du koua simple qui exprime la clarté. De plus il est placé au rang inférieur ; c’est l’homme doué, possédant les vertus d’énergie et d’intelligence, et qui se trouve dans un rang inférieur. L’homme doué se trouvant placé sur un terrain qui ne comporte aucune situation définie ne peut avoir aucune influence sur l’univers ; il ne peut donc que régulariser et coordonner ses propres actions. Le terme tshi, cinquième caractère du texte, est choisi parce qu’il rappelle ce qui est bas et ce qui sert à marcher. La voie de l’homme doué qui se réforme et se régularise consiste à rectifier ses actions ou démarches, à maintenir l’observation des préceptes et à se placer suivant le devoir. Les démarches n’ont pas lieu au hasard ; il peut se faire que le devoir l’oblige à modifier sa vie actuelle, et alors il quitte sa voiture ou son char et se contente d’aller à pied. La foule considérerait cela comme une humiliation, mais l’homme doué prend cette circonstance comme un moyen de perfectionnement.
Le sens de l’expression : « Quitter la voiture et aller à pied » se déduit à la fois du voisinage et de la correspondance sympathique. Le premier trait est en contact avec le second et sympathise avec le quatrième ; la sympathie pour le quatrième est le résultat de la droiture ; l’alliance avec le second y est contraire. L’énergie intelligente du trait nonaire observant la droiture ne s’allie pas, près de lui, avec le second, mais elle sympathise au loin avec le cinquième : elle laisse échapper ce qui est aisé et suit ce qui est difficile, comme lorsqu’il s’agit de quitter un char pour aller à pied. L’observation des préceptes et des devoirs, c’est là la régularisation à laquelle s’astreint l’homme doué. C’est pour cela que ce que l’homme doué considère comme régulier serait une humiliation au point de vue des préjugés des gens de son époque, tandis que ce que ceux ci considèrent comme régulier est méprisé par lui. La formule emploie les exemples du char et de la marche à pied, et tire le sens des idées de « pieds et de marche ».
TSHOU HI. — Qualités de la dureté énergique ; substance de la clarté ; il se place lui-même dans un rang inférieur pour se régulariser en suivant un mode de réforme déterminé, ce qui constitue l’image symbolique de l’idée d’abandonner le char qui ne suit plus la voie morale, en se contentant de marcher à pied. Celui qui consulte le sort doit agir de même en choisissant sa position.
412.Deuxième trait hexaire : arranger la barbe.
TSHENG TSE. — Bien que ce qui constitue le koua pi, soit le résultat de la modification de deux traits, cependant le sens de clarté d’apparence est le plus important. Le second trait est, en réalité, celui de qui dépendent l’ordre adopté et l’arrangement, de sorte que la formule traite spécialement de la voie rationnelle de la détermination de l’ordre. En arrangeant, ou ornant quelque chose, on ne doit pas en altérer gravement les caractères spéciaux ; c’est selon ces caractères spéciaux que doit être réglé l’arrangement, ou l’ornementation. C’est pour cela qu’elle choisit le sens de « barbe » ; la barbe se meut suivant le mouvement des lèvres. Qu’elle remue ou soit immobile, cela dépend uniquement des organes auxquels elle est fixée, de même que le bien ou le mal ne résultent pas de l’ordre ou de l’arrangement des faits et des actions. La clarté d’apparence exprimée par le second trait indique uniquement l’arrangement et l’ordre adoptés ; le bien ou le mal résulteront des caractères particuliers du fait ou de l’action.
TSHOU HI. — Le second trait emploie la douceur négative et occupe son rang avec justice et droiture ; le troisième emploie la dureté énergique positive et se conforme à la droiture ; tous deux sont sans correspondance sympathique et sans alliance. C’est pour cela que le second s’attache au troisième et se met en mouvement, ce qui présente l’image symbolique d’arrangement de la barbe. Celui qui consulte le sort doit suivre et écouter l’énergie active d’un supérieur et se mouvoir en conséquence.
414.Troisième trait nonaire : comme régularisé, comme imprégné ; présage heureux de la perfection continue.
TSHENG TSE. — Le troisième trait est placé au rang extrême du koua simple qui exprime la clarté de l’apparence. Il est placé entre deux négativités, le second et le quatrième traits, qu’il sépare, et tous trois déterminent réciproquement leur apparence ; il exprime donc le complet développement de la régularisation et de l’ornementation. C’est pour cela que la formule dit : « Comme régularisé » ; dans ce cas le terme jou, quatrième caractère du texte, est simplement employé comme particule auxiliaire. À l’apogée de la régularisation et de l’ornementation, l’éclat illumine et baigne de son fluide bienfaisant, c’est pourquoi le texte dit : « comme imprégné ». À l’apogée de l’éclat illuminant la forme, il doit y avoir imprégnation par les fluides bienfaisants. Le Shi king dit : « La femelle du chevreuil grasse et luisante ». « Présage heureux de la perfection continue » ; entre le troisième trait d’un côté, et les second et quatrième traits de l’autre, la sympathie n’est pas l’effet de la droiture ; ces traits se groupent ensemble et déterminent mutuellement leur apparence respective, de sorte que la formule avertit au sujet de la nécessité de la perfection et de la droiture.
Le caractère pi, nom du koua, exprime la même idée que le caractère shi, arranger, orner, prescrire un ordre déterminé. Dans le fait de mettre en ordre, d’arranger et d’orner, la difficulté réside dans l’impossibilité d’en assurer la permanence, de sorte que la perfection continue constitue un présage heureux. Le troisième et le quatrième traits se déterminent mutuellement dans leur apparence ; de plus, le troisième s’abaisse pour se grouper près du second ; deux traits indiquant la douceur déterminent l’apparence d’un trait indiquant la dureté énergique. Le trait placé au dessus et celui placé au dessous se joignent pour orner et arranger, ce qui constitue le complet développement de l’action d’orner et d’arranger.
TSHOU HI. — Une positivité occupe l’intervalle entre deux négativités ; c’est elle qui reçoit l’ornementation et qui imprègne de son influence. Cependant elle ne doit pas s’amollir dans son repos, de sorte qu’il y a l’avertissement relatif à la continuité de la perfection.
22. Pi
▬▬▬
▬ ▬
▬ ▬
▬▬▬
▬ ▬
▬▬▬
416.Quatrième trait hexaire : comme déterminé, comme blanc écru ; cheval blanc comme volant ; ce ne sont pas des brigands, c’est un mariage.
TSHENG TSE. — Le quatrième et le premier traits sont ceux qui se correspondent sympathiquement avec droiture ; ce sont ceux qui se déterminent mutuellement. En principe il convient qu’ils soient « comme déterminés » ; mais d’ailleurs ils sont séparés par le troisième, de sorte qu’ils ne réussissent pas à se déterminer l’un l’autre et sont comme blanc écru. Le terme du texte signifie blanc ; c’est à dire pas encore orné. « Cheval », c’est ce qui est dessous et se meut. Ne pas encore réussir à se déterminer réciproquement ; c’est à cause de cela que le texte dit « cheval blanc ». Il suit ce qui lui répond sympathiquement avec droiture avec une rapidité semblable au vol des oiseaux, et c’est pour cela que le texte dit « comme volant ». S’ils n’étaient séparés par le brigand ennemi représenté par le troisième trait, ils s’uniraient en mariage en donnant libre cours à leur affection mutuelle. Ce sur quoi on est monté, et qui entraîne par son mouvement, c’est l’image symbolique du cheval. Le premier et le quatrième traits sont ceux qui sympathisent avec droiture ; finalement ils doivent arriver à se réunir, mais au commencement ils sont séparés par un obstacle.
TSHOU HI. — « Blanc écru », blanc. « Cheval », monture de l’homme. Si l’homme est blanc, le cheval sera également blanc. Le quatrième et le premier traits sont ceux qui s’ornent, ou se déterminent mutuellement ; mais ici, ils sont séparés par le troisième et ils ne peuvent donner libre cours à leur impulsion naturelle, de sorte qu’ils sont comme blanc écru, et le mouvement de leur cœur, qui les porte à se rechercher, égale l’empressement du vol des oiseaux. Mais toutefois, le troisième trait étant nonaire, joint l’énergie à la droiture ; ce n’est pas un brigand, donc c’est quelqu’un qui vient demander en mariage, et c’est pour cela que telle est l’image symbolique. On a déjà vu cette comparaison et ce pseudo raisonnement. Il reporte à un état de civilisation dans lequel le fiancé vient à cheval enlever sa future ; ceci, d’ailleurs, dit tout en réservant aucune appréciation sur l’origine d’une telle coutume.
418.Cinquième trait hexaire : ordre déterminé dans le jardin enclos sur la colline ; tissus de soie en rouleaux et coupés en petites pièces ; appréhension ; finalement présage heureux.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait hexaire emploie les caractères distinctifs de la négativité ; il s’associe secrètement avec le sage énergique et actif représenté par le trait supérieur nonaire. La négativité s’associe à la positivité et n’est plus retenue par aucun lien de sympathie ; elle la suit, et reçoit du trait supérieur son apparence déterminée. Depuis l’antiquité on a considéré les passages dangereux comme constituant la sauvegarde des États, et c’est pour cela que, en général, les forteresses et les remparts sont appuyés sur des élévations et des talus. Le terme khieou, cinquième caractère du texte, désigne quelque chose près et au dehors, et d’ailleurs élevé. Le terme yuan, sixième caractère du texte, désigne un jardin enclos où on cultive des légumes, c’est quelque chose de très rapproché des remparts et du district ; c’est encore quelque chose de proche et d’extérieur. Les deux mots khieou yuan (jardin enclos sur la colline), désignent ce qui est près et à l’extérieur : ils désignent le trait supérieur nonaire.
Bien que le cinquième trait hexaire occupe la situation du prince, cependant, les aptitudes de la douceur malléable négative sont insuffisantes pour qu’il s’observe et se garde lui-même ; lui et la dureté énergique active du trait supérieur se groupent ensemble et ses tendances le portent à écouter et à suivre. Il reçoit l’impulsion déterminante du sage contre lequel il se presse vers l’extérieur : « ordre déterminé par les jardins hors des remparts ». S’il peut recevoir du trait supérieur nonaire l’impulsion déterminante, il supporte sa loi et sa décision ; il est comme de la soierie qu’on roule et qu’on coupe en petits morceaux, de sorte que bien que sa faiblesse et sa mollesse ne lui permettent pas de faire par lui-même, il est amené à pouvoir n’éprouver que peu d’appréhension. Cependant, pouvant se plier à l’œuvre de l’homme qui le guide, finalement il atteint au bonheur.
L’expression, du texte, exprime une manière de couper, tailler, diviser et déchirer. Lorsqu’un tissu n’est pas encore employé, on le roule, c’est pourquoi la formule dit « tissus de soie en rouleaux » ; mais au moment où on le convertit en vêtements, il faut le tailler en le coupant, le diviser en pièces menues et petites. Rouler des tissus, est une expression figurée employée comme exemple relatif au caractère particulier du cinquième trait hexaire. « Couper en petites pièces » signifie qu’il subit de quelqu’un une action réformatrice qui le rend apte à un emploi usuel. La détermination reçue d’autrui est quelque chose d’analogue à ce qui a lieu dans le cas du koua mong, mais dans celui-ci il n’est pas question d’appréhension. En effet, il est naturel qu’un jeune être encore aveuglé par l’ignorance s’appuie sur quelque autre personne ; mais s’il ne s’agit plus d’un jeune garçon et qu’il reçoive d’autrui l’impulsion régulatrice, c’est un motif plausible d’appréhension. Cependant, jouissant de l’œuvre de cette personne, finalement le présage est heureux.
TSHOU HI. — La douceur et la justice du cinquième trait hexaire, constituent la force directrice de l’ordre établi ; il affermit la base et estime la réalité ; il se conforme à la voie de la détermination de l’ordre. C’est pour cela qu’il présente l’image symbolique du jardin enclos sur une colline. Cependant, la nature de la douceur malléable est portée à la parcimonie, ce qui fait que ce trait a aussi l’image symbolique de l’action de rouler des tissus de soie taillés en pièces. Rouler des tissus de soie, se rapporte à quelque chose de considérable et d’important, tandis que l’expression couper en petits morceaux, désigne quelque chose de superflu et sans valeur. Lorsque quelqu’un est dans ces conditions, bien qu’il puisse éprouver de la honte et de l’appréhension, cependant, s’il vient à s’agir de questions de dépenses rituelles, comment pourrait il agir avec parcimonie ? Aussi, à la fin, le présage est heureux.
420.Trait supérieur nonaire : simplicité de l’arrangement ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Le trait supérieur nonaire marque la limite extrême de l’arrangement ou ornementation ; or, quand l’ornementation arrive à son extrême limite, elle tombe dans le défaut de fausse élégance et de l’altération. Ce n’est qu’en se montrant capable de s’en tenir aux caractères particuliers en simplifiant l’ornementation, qu’on ne commettra pas la faute qui consiste dans l’excès. Le terme pa, blanc, troisième caractère du texte, désigne ce qui est simple, naturel, écru, sans teinture. En aimant la simplicité naturelle sans aucun fard, on ne perd pas la sincérité primitive. Ce qu’il faut entendre par aimer la simplicité naturelle non altérée, ce n’est pas l’absence complète d’arrangement ; il faut seulement que l’ornementation ne fasse pas perdre de vue la nature réelle.
TSHOU HI. — L’arrangement arrivé à son extrême limite ramène au point de départ primitif ; retour à l’absence de coloration ; le bien compense le mal. C’est pour cela que tels sont le sens divinatoire et l’image symbolique.
▬▬▬
▬ ▬
▬ ▬
▬▬▬
▬ ▬
▬▬▬
410.Premier trait nonaire : régulariser la position des pieds ; quitter la voiture et marcher à pied.
TSHENG TSE. — Le premier trait nonaire emploie la dureté énergique de l’activité et fait partie de la substance du koua simple qui exprime la clarté. De plus il est placé au rang inférieur ; c’est l’homme doué, possédant les vertus d’énergie et d’intelligence, et qui se trouve dans un rang inférieur. L’homme doué se trouvant placé sur un terrain qui ne comporte aucune situation définie ne peut avoir aucune influence sur l’univers ; il ne peut donc que régulariser et coordonner ses propres actions. Le terme tshi, cinquième caractère du texte, est choisi parce qu’il rappelle ce qui est bas et ce qui sert à marcher. La voie de l’homme doué qui se réforme et se régularise consiste à rectifier ses actions ou démarches, à maintenir l’observation des préceptes et à se placer suivant le devoir. Les démarches n’ont pas lieu au hasard ; il peut se faire que le devoir l’oblige à modifier sa vie actuelle, et alors il quitte sa voiture ou son char et se contente d’aller à pied. La foule considérerait cela comme une humiliation, mais l’homme doué prend cette circonstance comme un moyen de perfectionnement.
Le sens de l’expression : « Quitter la voiture et aller à pied » se déduit à la fois du voisinage et de la correspondance sympathique. Le premier trait est en contact avec le second et sympathise avec le quatrième ; la sympathie pour le quatrième est le résultat de la droiture ; l’alliance avec le second y est contraire. L’énergie intelligente du trait nonaire observant la droiture ne s’allie pas, près de lui, avec le second, mais elle sympathise au loin avec le cinquième : elle laisse échapper ce qui est aisé et suit ce qui est difficile, comme lorsqu’il s’agit de quitter un char pour aller à pied. L’observation des préceptes et des devoirs, c’est là la régularisation à laquelle s’astreint l’homme doué. C’est pour cela que ce que l’homme doué considère comme régulier serait une humiliation au point de vue des préjugés des gens de son époque, tandis que ce que ceux ci considèrent comme régulier est méprisé par lui. La formule emploie les exemples du char et de la marche à pied, et tire le sens des idées de « pieds et de marche ».
TSHOU HI. — Qualités de la dureté énergique ; substance de la clarté ; il se place lui-même dans un rang inférieur pour se régulariser en suivant un mode de réforme déterminé, ce qui constitue l’image symbolique de l’idée d’abandonner le char qui ne suit plus la voie morale, en se contentant de marcher à pied. Celui qui consulte le sort doit agir de même en choisissant sa position.
- 411:
- 411.Quitter la voiture et marcher à pied ; le devoir est de ne pas y rester assis.
TSHENG TSE. — Quitter la voiture et aller à pied parce que le devoir exige de ne point y rester assis. La sympathie du premier pour le quatrième est régulière ; suivre le second serait irrégulier. Il abandonne les facilités que lui offre le second trait placé près de lui, pour suivre le quatrième à travers les difficultés qui se présentent ; il quitte la voiture et marche à pied. La règle déterminée et régulière de l’homme doué consiste uniquement dans le devoir.
TSHOU HI. — Le choix de l’homme doué, dans ce qu’il prend ou ce qu’il abandonne, est exclusivement déterminé par le devoir.
412.Deuxième trait hexaire : arranger la barbe.
TSHENG TSE. — Bien que ce qui constitue le koua pi, soit le résultat de la modification de deux traits, cependant le sens de clarté d’apparence est le plus important. Le second trait est, en réalité, celui de qui dépendent l’ordre adopté et l’arrangement, de sorte que la formule traite spécialement de la voie rationnelle de la détermination de l’ordre. En arrangeant, ou ornant quelque chose, on ne doit pas en altérer gravement les caractères spéciaux ; c’est selon ces caractères spéciaux que doit être réglé l’arrangement, ou l’ornementation. C’est pour cela qu’elle choisit le sens de « barbe » ; la barbe se meut suivant le mouvement des lèvres. Qu’elle remue ou soit immobile, cela dépend uniquement des organes auxquels elle est fixée, de même que le bien ou le mal ne résultent pas de l’ordre ou de l’arrangement des faits et des actions. La clarté d’apparence exprimée par le second trait indique uniquement l’arrangement et l’ordre adoptés ; le bien ou le mal résulteront des caractères particuliers du fait ou de l’action.
TSHOU HI. — Le second trait emploie la douceur négative et occupe son rang avec justice et droiture ; le troisième emploie la dureté énergique positive et se conforme à la droiture ; tous deux sont sans correspondance sympathique et sans alliance. C’est pour cela que le second s’attache au troisième et se met en mouvement, ce qui présente l’image symbolique d’arrangement de la barbe. Celui qui consulte le sort doit suivre et écouter l’énergie active d’un supérieur et se mouvoir en conséquence.
- 413:
- 413.Arranger la barbe ; se lever avec le supérieur.
TSHENG TSE. — La barbe est choisie comme image symbolique : cela veut dire que ce trait et le trait supérieur se lèvent en même temps ; il suit le supérieur et se met en mouvement ; le mouvement ou l’arrêt dépendent exclusivement de l’objet auquel il est attaché. Il en est de même en arrangeant, ou ornant un objet ; c’est d’après les caractères particuliers de cet objet qu’on l’orne ou qu’on l’arrange ; le bien ou le mal résident dans ses caractères particuliers.
414.Troisième trait nonaire : comme régularisé, comme imprégné ; présage heureux de la perfection continue.
TSHENG TSE. — Le troisième trait est placé au rang extrême du koua simple qui exprime la clarté de l’apparence. Il est placé entre deux négativités, le second et le quatrième traits, qu’il sépare, et tous trois déterminent réciproquement leur apparence ; il exprime donc le complet développement de la régularisation et de l’ornementation. C’est pour cela que la formule dit : « Comme régularisé » ; dans ce cas le terme jou, quatrième caractère du texte, est simplement employé comme particule auxiliaire. À l’apogée de la régularisation et de l’ornementation, l’éclat illumine et baigne de son fluide bienfaisant, c’est pourquoi le texte dit : « comme imprégné ». À l’apogée de l’éclat illuminant la forme, il doit y avoir imprégnation par les fluides bienfaisants. Le Shi king dit : « La femelle du chevreuil grasse et luisante ». « Présage heureux de la perfection continue » ; entre le troisième trait d’un côté, et les second et quatrième traits de l’autre, la sympathie n’est pas l’effet de la droiture ; ces traits se groupent ensemble et déterminent mutuellement leur apparence respective, de sorte que la formule avertit au sujet de la nécessité de la perfection et de la droiture.
Le caractère pi, nom du koua, exprime la même idée que le caractère shi, arranger, orner, prescrire un ordre déterminé. Dans le fait de mettre en ordre, d’arranger et d’orner, la difficulté réside dans l’impossibilité d’en assurer la permanence, de sorte que la perfection continue constitue un présage heureux. Le troisième et le quatrième traits se déterminent mutuellement dans leur apparence ; de plus, le troisième s’abaisse pour se grouper près du second ; deux traits indiquant la douceur déterminent l’apparence d’un trait indiquant la dureté énergique. Le trait placé au dessus et celui placé au dessous se joignent pour orner et arranger, ce qui constitue le complet développement de l’action d’orner et d’arranger.
TSHOU HI. — Une positivité occupe l’intervalle entre deux négativités ; c’est elle qui reçoit l’ornementation et qui imprègne de son influence. Cependant elle ne doit pas s’amollir dans son repos, de sorte qu’il y a l’avertissement relatif à la continuité de la perfection.
- 415:
- 415.Présage heureux de la perfection continue ; finalement, mépris de nul.
TSHENG TSE. — Lorsque l’arrangement n’est pas constant et que de plus il n’est pas régulier, les hommes le méprisent et le violent. Aussi la formule avertit que s’il peut avoir une droiture constante, le présage sera heureux. Du moment où l’arrangement est constant et correct, qui donc pourrait le mépriser ?
22. Pi
▬▬▬
▬ ▬
▬ ▬
▬▬▬
▬ ▬
▬▬▬
416.Quatrième trait hexaire : comme déterminé, comme blanc écru ; cheval blanc comme volant ; ce ne sont pas des brigands, c’est un mariage.
TSHENG TSE. — Le quatrième et le premier traits sont ceux qui se correspondent sympathiquement avec droiture ; ce sont ceux qui se déterminent mutuellement. En principe il convient qu’ils soient « comme déterminés » ; mais d’ailleurs ils sont séparés par le troisième, de sorte qu’ils ne réussissent pas à se déterminer l’un l’autre et sont comme blanc écru. Le terme du texte signifie blanc ; c’est à dire pas encore orné. « Cheval », c’est ce qui est dessous et se meut. Ne pas encore réussir à se déterminer réciproquement ; c’est à cause de cela que le texte dit « cheval blanc ». Il suit ce qui lui répond sympathiquement avec droiture avec une rapidité semblable au vol des oiseaux, et c’est pour cela que le texte dit « comme volant ». S’ils n’étaient séparés par le brigand ennemi représenté par le troisième trait, ils s’uniraient en mariage en donnant libre cours à leur affection mutuelle. Ce sur quoi on est monté, et qui entraîne par son mouvement, c’est l’image symbolique du cheval. Le premier et le quatrième traits sont ceux qui sympathisent avec droiture ; finalement ils doivent arriver à se réunir, mais au commencement ils sont séparés par un obstacle.
TSHOU HI. — « Blanc écru », blanc. « Cheval », monture de l’homme. Si l’homme est blanc, le cheval sera également blanc. Le quatrième et le premier traits sont ceux qui s’ornent, ou se déterminent mutuellement ; mais ici, ils sont séparés par le troisième et ils ne peuvent donner libre cours à leur impulsion naturelle, de sorte qu’ils sont comme blanc écru, et le mouvement de leur cœur, qui les porte à se rechercher, égale l’empressement du vol des oiseaux. Mais toutefois, le troisième trait étant nonaire, joint l’énergie à la droiture ; ce n’est pas un brigand, donc c’est quelqu’un qui vient demander en mariage, et c’est pour cela que telle est l’image symbolique. On a déjà vu cette comparaison et ce pseudo raisonnement. Il reporte à un état de civilisation dans lequel le fiancé vient à cheval enlever sa future ; ceci, d’ailleurs, dit tout en réservant aucune appréciation sur l’origine d’une telle coutume.
- 417:
- 417.Quatrième trait hexaire ; la situation méritée est douteuse ; ce n’est pas un brigand, c’est un mariage ; finalement pas de ressentiment.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait est éloigné du premier et le troisième sert de séparation entre eux ; la situation qu’il mérite et à laquelle il correspond est douteuse. Bien que séparés par le. brigand ennemi, représenté par le troisième trait, ils ne peuvent pas encore se rapprocher par un mariage, mais toutefois, quant à leur sympathie correcte, la raison d’être des choses veut que le strict devoir l’emporte et, finalement, ils doivent forcément réussir à s’unir ; c’est pour cela que la formule dit que finalement il n’y a pas de ressentiment. Le ressentiment, c’est le souvenir du mal et le désir de la vengeance. Finalement ils peuvent se déterminer et s’orner mutuellement ; c’est pour cela qu’il n’y a plus ni ressentiment ni rancune.
TSHOU HI. — « La situation méritée est douteuse » ; c’est à lire que la situation méritée donne lieu au doute. « Finalement pas de ressentiment », c’est à dire qu’en observant la droiture sans se livrer, il n’y aura pas d’autre mal.
418.Cinquième trait hexaire : ordre déterminé dans le jardin enclos sur la colline ; tissus de soie en rouleaux et coupés en petites pièces ; appréhension ; finalement présage heureux.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait hexaire emploie les caractères distinctifs de la négativité ; il s’associe secrètement avec le sage énergique et actif représenté par le trait supérieur nonaire. La négativité s’associe à la positivité et n’est plus retenue par aucun lien de sympathie ; elle la suit, et reçoit du trait supérieur son apparence déterminée. Depuis l’antiquité on a considéré les passages dangereux comme constituant la sauvegarde des États, et c’est pour cela que, en général, les forteresses et les remparts sont appuyés sur des élévations et des talus. Le terme khieou, cinquième caractère du texte, désigne quelque chose près et au dehors, et d’ailleurs élevé. Le terme yuan, sixième caractère du texte, désigne un jardin enclos où on cultive des légumes, c’est quelque chose de très rapproché des remparts et du district ; c’est encore quelque chose de proche et d’extérieur. Les deux mots khieou yuan (jardin enclos sur la colline), désignent ce qui est près et à l’extérieur : ils désignent le trait supérieur nonaire.
Bien que le cinquième trait hexaire occupe la situation du prince, cependant, les aptitudes de la douceur malléable négative sont insuffisantes pour qu’il s’observe et se garde lui-même ; lui et la dureté énergique active du trait supérieur se groupent ensemble et ses tendances le portent à écouter et à suivre. Il reçoit l’impulsion déterminante du sage contre lequel il se presse vers l’extérieur : « ordre déterminé par les jardins hors des remparts ». S’il peut recevoir du trait supérieur nonaire l’impulsion déterminante, il supporte sa loi et sa décision ; il est comme de la soierie qu’on roule et qu’on coupe en petits morceaux, de sorte que bien que sa faiblesse et sa mollesse ne lui permettent pas de faire par lui-même, il est amené à pouvoir n’éprouver que peu d’appréhension. Cependant, pouvant se plier à l’œuvre de l’homme qui le guide, finalement il atteint au bonheur.
L’expression, du texte, exprime une manière de couper, tailler, diviser et déchirer. Lorsqu’un tissu n’est pas encore employé, on le roule, c’est pourquoi la formule dit « tissus de soie en rouleaux » ; mais au moment où on le convertit en vêtements, il faut le tailler en le coupant, le diviser en pièces menues et petites. Rouler des tissus, est une expression figurée employée comme exemple relatif au caractère particulier du cinquième trait hexaire. « Couper en petites pièces » signifie qu’il subit de quelqu’un une action réformatrice qui le rend apte à un emploi usuel. La détermination reçue d’autrui est quelque chose d’analogue à ce qui a lieu dans le cas du koua mong, mais dans celui-ci il n’est pas question d’appréhension. En effet, il est naturel qu’un jeune être encore aveuglé par l’ignorance s’appuie sur quelque autre personne ; mais s’il ne s’agit plus d’un jeune garçon et qu’il reçoive d’autrui l’impulsion régulatrice, c’est un motif plausible d’appréhension. Cependant, jouissant de l’œuvre de cette personne, finalement le présage est heureux.
TSHOU HI. — La douceur et la justice du cinquième trait hexaire, constituent la force directrice de l’ordre établi ; il affermit la base et estime la réalité ; il se conforme à la voie de la détermination de l’ordre. C’est pour cela qu’il présente l’image symbolique du jardin enclos sur une colline. Cependant, la nature de la douceur malléable est portée à la parcimonie, ce qui fait que ce trait a aussi l’image symbolique de l’action de rouler des tissus de soie taillés en pièces. Rouler des tissus de soie, se rapporte à quelque chose de considérable et d’important, tandis que l’expression couper en petits morceaux, désigne quelque chose de superflu et sans valeur. Lorsque quelqu’un est dans ces conditions, bien qu’il puisse éprouver de la honte et de l’appréhension, cependant, s’il vient à s’agir de questions de dépenses rituelles, comment pourrait il agir avec parcimonie ? Aussi, à la fin, le présage est heureux.
- 419:
- 419.Présage heureux du cinquième trait hexaire, avoir de la joie.
TSHENG TSE. — Pouvoir écouter et suivre les conseils d’autrui afin d’accomplir une œuvre déterminée, et jouir du bonheur et du succès ; c’est là avoir de la joie.
420.Trait supérieur nonaire : simplicité de l’arrangement ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Le trait supérieur nonaire marque la limite extrême de l’arrangement ou ornementation ; or, quand l’ornementation arrive à son extrême limite, elle tombe dans le défaut de fausse élégance et de l’altération. Ce n’est qu’en se montrant capable de s’en tenir aux caractères particuliers en simplifiant l’ornementation, qu’on ne commettra pas la faute qui consiste dans l’excès. Le terme pa, blanc, troisième caractère du texte, désigne ce qui est simple, naturel, écru, sans teinture. En aimant la simplicité naturelle sans aucun fard, on ne perd pas la sincérité primitive. Ce qu’il faut entendre par aimer la simplicité naturelle non altérée, ce n’est pas l’absence complète d’arrangement ; il faut seulement que l’ornementation ne fasse pas perdre de vue la nature réelle.
TSHOU HI. — L’arrangement arrivé à son extrême limite ramène au point de départ primitif ; retour à l’absence de coloration ; le bien compense le mal. C’est pour cela que tels sont le sens divinatoire et l’image symbolique.
- 421:
- 421.Simplicité de l’arrangement sans culpabilité ; supériorité réussissant à faire prévaloir ses tendances.
TSHENG TSE. — Simplicité de l’arrangement sans culpabilité ; c’est parce qu’il est au rang supérieur et qu’il peut faire prévaloir ses tendances. Le trait supérieur nonaire est celui qui réussit à faire prévaloir ses tendances, il est au dessus et détermine l’apparence de la douceur malléable ; il accomplit l’œuvre de l’arrangement. De plus, le prince représenté par le cinquième trait hexaire subit l’impulsion qu’il lui imprime, de sorte que, bien qu’il occupe un terrain qui ne comporte aucune situation, en réalité il est à la tête de l’œuvre de l’arrangement, ce qui est considéré comme exprimant qu’il réussit à faire prévaloir ses tendances. Ceci est différent de ce qu’exprime, dans d’autres koua, la condition d’occuper le rang extrême ; du moment où il est au rang supérieur et où il réussit à faire prévaloir ses tendances, se plaçant à l’extrême limite de ce qui constitue l’arrangement, il est sur le point de commettre la faute qui consiste à dénaturer la réalité en la masquant par l’ornementation. Ainsi, la formule avertit que, en employant la simplicité naturelle il n’y aura pas de culpabilité. L’arrangement et l’ornementation ne doivent pas être poussés à l’excès.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum