21. - She ho, couper court à l’erreur
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12042020
21. - She ho, couper court à l’erreur
21. She ho : MORDRE AU TRAVERS
Li en haut
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Tshen en bas
388. She ho, couper avec les dents et joindre les mâchoires ; liberté ; avantage à employer les sentences.
She ho. « L’Ordre des koua » dit :
388. She ho, couper avec les dents et joindre les mâchoires ; liberté ; avantage à employer les sentences.
TSHENG TSE. — « Couper avec les dents et joindre les mâchoires ; liberté. » Ce koua comporte essentiellement le sens de liberté. Ce qui fait que les choses de ce monde ne peuvent pas suivre librement leur cours, c’est qu’il existe des causes de séparation et de désunion ; en coupant l’obstacle pour réunir ce qu’il tient écarté, on rétablit la libre communication. « Avantage à employer les sentences » ; dans la voie qui consiste à couper l’obstacle pour réunir, il convient d’employer les lois pénales et les jugements criminels ; sans les lois pénales et les sentences, comment supprimer les obstacles qui désunissent l’univers ? Le texte ne dit pas : avantage à employer les lois pénales, mais il dit. avantage à employer les sentences.
Le koua comporte l’image symbolique d’éclairer par l’intelligence ; c’est ce qui est avantageux dans l’instruction des jugements criminels. Le jugement criminel, c’est l’opération par laquelle on recherche et on corrige les circonstances du fait, les sentiments qui ont guidé l’auteur, et la nature du dol. Ces circonstances et ces sentiments pénétrés, on connaît la voie qui est la cause de l’obstacle à l’union, et par suite il est donc possible d’établir des mesures préventives, comme d’en arriver au châtiment des coupables.
TSHOU HI. — She, mordre et couper avec les dents ; ho, réunir ; lorsque deux choses sont séparées par un obstacle, couper celui-ci et les réunir. Dans ce koua, il y a deux positivités, l’une en haut, l’autre en bas, et entre elles des traits évidés au milieu : c’est l’image symbolique des mâchoires et de la bouche. Un autre trait positif, le quatrième, forme un obstacle entre les autres ; il faut absolument le couper avec les dents pour réunir ensuite les mâchoires. C’est pour cela que ce koua est appelé she ho. Le sens divinatoire est qu’il doit y avoir liberté d’action ; c’est parce qu’il y a obstacle interposé que la libre communication n’existe pas ; en le coupant il y a réunion et, par suite, liberté de communication. De plus, le koua étant composé de trois négativités et trois positivités, la dureté énergique et la douceur malléable sont dans un juste équilibre.
En bas mouvement initial, en haut clarté ; en bas l’ébranlement de la foudre, en haut l’éclair. Essentiellement, ce koua provient du koua parfait yi (27), dans lequel la douceur malléable du quatrième trait monte jusqu’au cinquième rang et parvient à la justice ; c’est là savoir employer la négativité dans un rang qui comporte la positivité. Bien que la situation soit imméritée, il y a cependant avantage à employer les jugements criminels ; en effet, la voie rationnelle pour rendre les jugements consiste uniquement dans l’autorité et l’intelligence, et la conformité à la justice en fait la noblesse. Aussi, pour celui qui, en consultant le sort, obtient ce koua, le sens divinatoire sera applicable s’il possède les vertus énoncées.
389. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Entre les mâchoires il y a quelque chose ; on dit she ho.
390. Couper avec les dents pour les réunir et ensuite liberté. La dureté énergique et la douceur malléable sont séparées ; mouvement et clarté ; l’ébranlement de la foudre et l’éclair s’unissent et montrent une image saisissable. La douceur malléable s’accorde à la justice et monte en agissant ; bien que la situation ne soit pas méritée, avantage à employer les jugements criminels.
391. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : Ébranlement de la foudre et éclair ; couper avec les dents et réunir les mâchoires ; les premier rois employaient des châtiments clairs précisant la règle.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 1)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
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Tshen en bas
388. She ho, couper avec les dents et joindre les mâchoires ; liberté ; avantage à employer les sentences.
She ho. « L’Ordre des koua » dit :
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- TSHENG TSE. — She ho. « L’Ordre des koua » dit : « Possibilité de regarder et ensuite ligne de conduite à suivre. C’est pourquoi le koua kouan est suivi du koua she ho ; ho équivaut à ho, s’accorder à, s’unir à. » Du moment où il y a quelque chose à regarder, il en résulte aussitôt des adhésions de ceux qui se conforment à l’exemple, et c’est là ce qui fait que le koua she ho suit immédiatement le koua houan. She signifie mordre, ou couper avec les dents : pi ho équivaut à ho, réunir, accorder ensemble. Avoir quelque chose dans la bouche qui la tient ouverte, mordre, couper avec les dents, et la fermer en joignant les mâchoires. Dans le koua, le trait supérieur et le trait inférieur sont tous deux énergiques, tandis que les traits intermédiaires indiquent la douceur malléable ; au-dehors dureté énergique, au dedans vide ; c’est l’image symbolique des mâchoires de la bouche de l’homme.
Mais au milieu du vide intermédiaire, se trouve encore un trait qui indique la dureté énergique, ce qui constitue l’image symbolique d’avoir quelque chose entre les mâchoires. Lorsqu’il y a quelque chose dans la bouche, cette chose sépare la mâchoire supérieure et la mâchoire inférieure, qui ne peuvent se réunir. Il faut donc mordre cette chose et couper avec les dents, et alors la réunion des mâchoires est possible, et c’est pour cela que le koua est appelé she ho. L’homme saint se sert de l’image symbolique du koua, et il l’applique aux choses de l’univers. Dans la bouche, c’est quelque chose qui sépare les mâchoires et les empêche de se réunir ; dans l’univers il s’agira de choses violentes et désordonnées, ou de faussetés insidieuses qui y créent des dissensions et empêchent l’union et l’accord dans les affaires de l’empire.
Il convient d’employer les règles pénales ; si les faits répréhensibles sont de peu d’importance, il suffira d’avertissements correctionnels ; s’ils sont graves, il faudra avoir recours aux supplices et à l’extermination des coupables, afin de supprimer le mal, ce n’est qu’ensuite que l’ordre pourra être parfait dans l’univers. Qu’il s’agisse de l’empire, ou d’un royaume, ou d’une simple famille, ou encore d’une affaire quelconque, ce qui empêche l’union et l’accord, est toujours un obstacle interposé ; sans l’obstacle l’union est partout intime. Enfin, en poussant l’observation jusqu’à l’action créatrice du ciel et de la terre, à la production de toutes choses, c’est toujours après l’union que l’évolution peut suivre son cours naturel. Toutes les fois qu’il n’y a pas encore union et accord, c’est toujours un obstacle qui produit la séparation. Par exemple, entre le prince et le sujet, le père et le fils, les parents et alliés, entre les amis, s’il y a séparation, division, inimitié ou dissension, c’est toujours en effet le résultat de quelque parole insidieuse ou mauvaise.
En écartant la cause, l’accord se rétablit et c’est pourquoi la séparation est toujours la grande cause de malheur dans l’univers. L’homme saint regarde l’image symbolique contenue dans le koua she ho et il en tire des déductions relatives aux choses de l’univers, toujours en vue de supprimer les causes de désunion et d’arriver au rapprochement, de sorte que tout soit en harmonie et d’accord. Le koua she ho exprime donc le grand moyen de régir l’univers. La suppression des causes de désunion dans l’empire consiste donc dans l’emploi des lois pénales et des châtiments, et c’est pour cela que la formule du koua est basée sur le sens d’emploi des lois pénales. Dans les deux substances des koua simples, l’intelligence éclaire et l’autorité ébranle : c’est là l’image symbolique de l’emploi des lois pénales.
388. She ho, couper avec les dents et joindre les mâchoires ; liberté ; avantage à employer les sentences.
TSHENG TSE. — « Couper avec les dents et joindre les mâchoires ; liberté. » Ce koua comporte essentiellement le sens de liberté. Ce qui fait que les choses de ce monde ne peuvent pas suivre librement leur cours, c’est qu’il existe des causes de séparation et de désunion ; en coupant l’obstacle pour réunir ce qu’il tient écarté, on rétablit la libre communication. « Avantage à employer les sentences » ; dans la voie qui consiste à couper l’obstacle pour réunir, il convient d’employer les lois pénales et les jugements criminels ; sans les lois pénales et les sentences, comment supprimer les obstacles qui désunissent l’univers ? Le texte ne dit pas : avantage à employer les lois pénales, mais il dit. avantage à employer les sentences.
Le koua comporte l’image symbolique d’éclairer par l’intelligence ; c’est ce qui est avantageux dans l’instruction des jugements criminels. Le jugement criminel, c’est l’opération par laquelle on recherche et on corrige les circonstances du fait, les sentiments qui ont guidé l’auteur, et la nature du dol. Ces circonstances et ces sentiments pénétrés, on connaît la voie qui est la cause de l’obstacle à l’union, et par suite il est donc possible d’établir des mesures préventives, comme d’en arriver au châtiment des coupables.
TSHOU HI. — She, mordre et couper avec les dents ; ho, réunir ; lorsque deux choses sont séparées par un obstacle, couper celui-ci et les réunir. Dans ce koua, il y a deux positivités, l’une en haut, l’autre en bas, et entre elles des traits évidés au milieu : c’est l’image symbolique des mâchoires et de la bouche. Un autre trait positif, le quatrième, forme un obstacle entre les autres ; il faut absolument le couper avec les dents pour réunir ensuite les mâchoires. C’est pour cela que ce koua est appelé she ho. Le sens divinatoire est qu’il doit y avoir liberté d’action ; c’est parce qu’il y a obstacle interposé que la libre communication n’existe pas ; en le coupant il y a réunion et, par suite, liberté de communication. De plus, le koua étant composé de trois négativités et trois positivités, la dureté énergique et la douceur malléable sont dans un juste équilibre.
En bas mouvement initial, en haut clarté ; en bas l’ébranlement de la foudre, en haut l’éclair. Essentiellement, ce koua provient du koua parfait yi (27), dans lequel la douceur malléable du quatrième trait monte jusqu’au cinquième rang et parvient à la justice ; c’est là savoir employer la négativité dans un rang qui comporte la positivité. Bien que la situation soit imméritée, il y a cependant avantage à employer les jugements criminels ; en effet, la voie rationnelle pour rendre les jugements consiste uniquement dans l’autorité et l’intelligence, et la conformité à la justice en fait la noblesse. Aussi, pour celui qui, en consultant le sort, obtient ce koua, le sens divinatoire sera applicable s’il possède les vertus énoncées.
389. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Entre les mâchoires il y a quelque chose ; on dit she ho.
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- TSHOU HI. — Explication du sens du nom du koua au moyen de la substance du koua lui-même.
390. Couper avec les dents pour les réunir et ensuite liberté. La dureté énergique et la douceur malléable sont séparées ; mouvement et clarté ; l’ébranlement de la foudre et l’éclair s’unissent et montrent une image saisissable. La douceur malléable s’accorde à la justice et monte en agissant ; bien que la situation ne soit pas méritée, avantage à employer les jugements criminels.
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- TSHENG TSE. — Entre les mâchoires il y a quelque chose, c’est pour cela que le koua est appelé she ho. Lorsque quelque chose forme obstacle entre les mâchoires, cela constitue une gêne ; en coupant l’obstacle avec les dents pour réunir les mâchoires, la gêne disparaît, et la liberté d’action et de communication se trouve rétablie. C’est pour cela que la formule dit : « Couper avec les dents pour les réunir et ensuite liberté. » « La dureté énergique et la douceur malléable sont séparées ; mouvement et clarté ; l’ébranlement de la foudre et l’éclair s’unissent et montrent une image saisissable. » Tout ceci est dit au sujet des propriétés des koua simples. Les traits qui expriment l’énergie et ceux qui expriment la douceur sont séparés les uns par les autres ; la dureté énergique et la douceur malléable sont séparées, et non groupées ensemble, ce qui constitue l’image symbolique de discerner avec intelligence et clarté. La clarté dans la distinction des éléments est la base essentielle de l’instruction des jugements criminels.
« Mouvement et clarté » ; en bas le koua simple tshen, en haut le koua simple li ; impulsion qui donne la clarté. « L’ébranlement de la foudre et l’éclair s’unissent et montrent une image saisissable » ; la foudre ébranle et l’éclair illumine ; les deux effets sont le complément nécessaire l’un de l’autre ; réunis ils forment un phénomène saisissable. La puissance éclairante et l’autorité coercitive agissent de même : c’est la voie logique de la justice criminelle. Du moment où il est possible d’éclairer, aucune circonstance du fait ne peut rester cachée et obscure ; s’il y a autorité, personne ne peut résister à la crainte. Après avoir déjà précédemment parlé du mouvement et de la clarté d’après les deux images symboliques des koua simples, la formule revient sur l’idée de l’usage simultané de l’intelligence et de l’autorité. Le cinquième trait hexaire emploie la douceur et demeure dans la justice, ce qui constitue le sens d’employer la douceur en se conformant à la justice. « Monter en agissant » veut dire occuper la situation prééminente.
« Bien que la situation ne soit pas méritée », exprime que le fait d’employer la douceur pour occuper le cinquième rang constitue un état anormal, mais cependant il y a avantage à employer les jugements criminels. Dans la voie rationnelle à suivre pour rendre les jugements, une dureté exclusive constituerait un excès de sévérité et de rigueur ; trop de douceur serait un inconvénient consistant en excès d’indulgence. Le cinquième trait représente celui de qui dépend l’emploi de la justice criminelle ; il emploie la douceur en se plaçant sur le terrain de l’énergie et se conforme à la justice : il possède donc les qualités requises pour employer les lois pénales. Si l’emploi de la douceur sur le terrain de l’énergie constitue un avantage dans l’emploi de la justice criminelle, employer l’énergie en se tenant sur le terrain de la douceur, sera ce avantageux ou non ? L’énergie et la douceur sont des caractères personnels ; le choix du terrain est l’effet de ces caractères ; l’emploi de la douceur n’est pas la qualité qui répond nécessairement aux nécessités de la justice criminelle.
TSHOU HI. — C’est encore l’explication de la formule du koua au moyen du nom et de la substance du koua parfait, des vertus et des images symboliques des deux koua simples, et enfin de la transformation des koua parfaits.
391. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : Ébranlement de la foudre et éclair ; couper avec les dents et réunir les mâchoires ; les premier rois employaient des châtiments clairs précisant la règle.
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- TSHENG TSE. — Dans les formules symboliques il n’y a jamais d’inversions ; il y a lieu de supposer que l’ordre de ce texte est interverti. L’ébranlement de la foudre et l’éclair sont deux choses nécessairement complémentaires et qui se manifestent en même temps ; il y a donc encore là image symbolique de réunion. L’éclair illumine par sa lumière, et l’ébranlement de la foudre en impose par sa puissance. Les premiers rois regardant l’image symbolique de l’ébranlement de la foudre et de l’éclair, prirent cette clarté et cette puissance d’action comme règles, et s’en servirent pour éclairer les lois pénales et les châtiments, et pour déterminer les prescriptions des règles et des ordonnances. Le mot règle exprime l’idée d’éclairer la raison d’être d’une chose et d’en faire un moyen préventif.
TSHOU HI. — Au lieu de « foudre et éclair » il faut lire : « éclair et foudre ».
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 1)
lien avec lignes mutés :
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1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
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21. - She ho, couper court à l’erreur :: Commentaires
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21. She ho : MORDRE AU TRAVERS
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392.Premier trait nonaire : chausser des entraves de bois qui détruisent les orteils ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Ce trait nonaire occupe le premier rang et est placé tout à fait en bas c’est celui qui est sans situation définie et l’image symbolique des inférieurs et du peuple. Il est considéré comme représentant l’homme qui subit un supplice. Au moment où commence l’emploi des supplices, la faute est peu grave et le supplice léger. Le terme kiao, quatrième caractère du texte, désigne des entraves en bois. La faute est petite, aussi ces entraves sont placées à ses pieds, afin de détruire et blesser les orteils. Un homme a commis une petite faute, on lui met des entraves qui blessent ses orteils, de telle sorte qu’il devra être corrigé par l’avertissement et devenir circonspect, sans oser avancer davantage dans le mal. C’est pour cela qu’il peut être sans culpabilité. Les « formules annexées » disent : « Une petite correction comportant un grand avertissement, tel est le bonheur de l’homme inférieur » ; cela exprime qu’il est corrigé au début et dès la première fois, de sorte qu’il peut arriver à être sans culpabilité.
Le premier rang et le rang supérieur n’indiquent aucune situation ; les traits qui les occupent sont considérés comme représentant l’homme qui subit un supplice ; les quatre autres traits représentent tous l’homme qui emploie les peines. Le premier occupe le rang le plus bas ; c’est celui qui est sans situation déterminée ; le trait supérieur est placé plus haut que le rang qui indique la situation prééminente ; or, avoir dépassé la situation prééminente, c’est également être sans aucune situation. Wang Ti considère ce rang comme indiquant une situation qui ne comporte ni la négativité, ni la positivité ; mais la négativité et la positivité dépendent de l’unité ou de la dualité ; comment l’une des deux conditions n’existerait elle pas ?
Cependant, dans les koua, au sujet du premier trait et du trait supérieur, il n’est question ni de situation méritée, ni de situation imméritée ; en effet, le sens d’origine ou de fin, est plus important. Dans le koua lin (19), le premier trait nonaire exprime la droiture au point de vue de la situation, tandis que la formule du trait supérieur hexaire du koua su (5) dit qu’il n’est pas digne de la situation qu’il occupe. La formule du trait supérieur nonaire du koua khien (1) dit « point de situation ». Mais l’acception du mot situation n’est pas la même selon qu’il s’agit d’un titre officiel ou de négativité et positivité.
TSHOU HI. — Le premier rang et le rang supérieur ne comportent pas l’indication d’une situation officielle déterminée ; les traits qui les occupent sont considérés comme représentant l’image symbolique de celui qui subit un supplice. Les quatre traits intermédiaires sont considérés comme représentant l’image symbolique de ceux qui emploient les lois pénales. Le premier trait est placé au commencement du koua ; la faute est minime, l’erreur est légère. De plus, étant au bas du koua, il est donc considéré comme représentant l’image symbolique de « chausser des entraves qui détruisent les orteils ». Le mal est arrêté à son début, c’est pourquoi il n’y a point de culpabilité. Celui qui consulte le sort subira un léger mal, mais sera sans culpabilité.
394.Deuxième trait hexaire : mordre la peau, détruire le nez ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Le deuxième rang marque la situation correspondant à celle du cinquième ; le trait qui l’occupe est celui qui emploie les lois pénales. Ces quatre traits prennent tous le sens de mordre et couper avec les dents. Le second se maintient dans la justice et possède la droiture ; c’est s’accorder à la justice et la droiture dans l’emploi des peines. L’emploi des peines étant conforme à la justice et au droit, le mal et le crime sont facilement subjugués, et c’est pourquoi l’idée de « mordre la peau » est prise comme image symbolique. La peau et les chairs de l’homme, mordues avec les dents, sont facilement pénétrables ; le terme mie, du texte, veut dire faire disparaître ; la morsure pénètre profondément, jusqu’à enlever le nez. Le second trait emploie la voie de la justice et de la droiture ; la peine est facilement acceptée par le patient.
Cependant, il s’appuie sur la dureté énergique du premier trait et le foule à ses pieds ; il exprime donc l’emploi des peines contre un homme énergique et violent. En employant les lois pénales contre un homme énergique et violent, il faut absolument lui causer une douleur profonde, et c’est pour cela qu’en poussant la sévérité jusqu’à détruire le nez, il est encore sans culpabilité. La voie de la justice et de la droiture, qui amène facilement les hommes à se soumettre, et la sévérité des peines infligées à la violence énergique, sont deux sens qui ne s’excluent pas.
TSHOU HI. — Dans les sacrifices, il y a le « trépied de peau » ( ?) ; en effet, les chairs molles et tendres sont faciles à couper avec les dents. Le second trait hexaire comporte la justice et la droiture, de sorte que son action s’exerce aussi facilement que lorsque les dents coupent de la peau. Cependant, il emploie la douceur pour dominer l’énergie, de sorte que bien que son action s’exerce très facilement, il ne peut cependant éviter de blesser et de détruire le nez. Bien que celui qui consulte le sort subisse une souffrance, à la fin, il sera sans culpabilité.
396.Troisième trait hexaire : mordre de la viande séchée et se faire mal fortuitement ; légère appréhension ; pas de curabilité.
TSHENG TSE. — Le troisième trait hexaire occupe le rang supérieur dans le koua simple inférieur ; c’est quelqu’un qui applique les lois pénales. Étant hexaire et occupant le troisième rang, il se place dans une situation imméritée. Se plaçant dans une situation qu’il ne mérite pas et infligeant une peine à quelqu’un, cet homme ne se soumettra point, éprouvera du ressentiment, et se révoltera. C’est comme si on mord, pour couper avec les dents, quelque chose tel que de la viande séchée souple et résistante, et qu’on rencontre un point dont la saveur est désagréable et empoisonnée, c’est au contraire la bouche qui se trouve subir le mal. Lorsqu’on applique les lois pénales et que les hommes ne se soumettent pas à la sentence portée contre eux, on éprouve les effets fâcheux de leur ressentiment, et c’est pour cela qu’il y a appréhension.
Cependant, dans le moment indiqué par le koua she ho ce qui importe le plus, c’est de couper l’obstacle et de réunir ce qui est séparé. Bien que personnellement placé dans une situation imméritée, et que la violence hardie et criminelle soit difficile à subjuguer, à ce point qu’on peut en éprouver soi-même fortuitement quelque inconvénient, cependant, ce n’est pas l’emploi des peines qui n’est pas convenable, de sorte que bien qu’il y ait des motifs d’appréhension, ils ne sont cependant pas graves. En coupant l’obstacle et en réunissant ce qui est séparé, on sera sans culpabilité.
TSHOU HI. — L’expression « viande séchée » désigne la viande des animaux séchée entière, chair et os ; c’est quelque chose à la fois mou et résistant. Le trait exprime la mollesse négative, sans justice ni droiture : il gouverne et juge les hommes, et ceux ci ne se soumettent pas à ses sentences : il est considéré comme l’image symbolique de l’action de mordre de la viande séchée et de se faire mal fortuitement. Bien que le sens divinatoire indique une petite appréhension, cependant le moment indique la nécessité de couper et de réunir, et il n’y a point de faute contre le devoir.
21. She ho
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398.Quatrième trait nonaire : mordre de la viande sèche ; trouver une pointe de flèche en métal ; avantage de la perfection difficile ; présage heureux.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait nonaire occupe une situation proche du prince ; c’est celui qui est présentement investi de l’autorité nécessaire pour couper et rejoindre. Le quatrième trait a déjà dépassé le juste milieu, ce qui indique que l’obstacle à supprimer est extrêmement considérable et que l’emploi des peines est extrêmement grave. C’est pour cela que la formule dit : « mordre de la viande sèche ». Le cinquième caractère du texte indique de la viande qui est adhérente à des os ; de la viande séchée avec les os ; c’est ce qu’il y a de plus résistant et de difficile à couper avec les dents. L’objet est excessivement dur à mordre et il s’y rencontre une pointe de flèche en métal. Le mot métal (or) est pris comme synonyme de dureté ; le terme flèche indique l’idée de rectitude. Le quatrième trait possède les vertus de la positivité ; il est énergique et rigide ; il est considéré comme indiquant la conformité à la voie de l’énergie et de la rectitude.
Bien qu’employant la voie de l’énergie et de la rectitude, l’avantage consiste à surmonter les difficultés que présente l’affaire en question et à se maintenir avec une parfaite fermeté dans la voie adoptée ; c’est donc un présage heureux. Le quatrième trait est dur et énergique et il fait partie de la substance du koua simple qui indique la clarté de l’intelligence. Il est positif et il occupe un rang qui comporte la douceur malléable. La dureté énergique jointe à l’intelligence est dangereuse par trop de décision, de sorte que la formule avertit, afin qu’on sache reconnaître la difficulté ; occupant un rang qui comporte la douceur, il en résultera un manque de fermeté dans l’observation de la voie suivie, de sorte qu’elle avertit aussi au sujet de la fermeté et de la perfection. Il arrive souvent que l’énergie existe sans être unie à la perfection et à la pureté ; quiconque manque d’énergie, n’est jamais parfait. Dans le koua she ho c’est le quatrième trait qui présente les meilleures conditions.
TSHOU HI. — Le terme employé dans le texte, désigne la viande qui entoure des os ; il s’emploie comme synonyme du caractère qui désigne des lanières de chair séchée. Dans les Rites de Tsheou on trouve ce passage : « Dans les jugements criminels et les procès, il est versé un poids déterminé d’or et un faisceau de flèches, et ensuite l’affaire est entendue. » Le quatrième trait nonaire emploie la dureté énergique et occupe un rang qui comporte la douceur, il possède la voie rationnelle de l’emploi des lois pénales et c’est pour cela qu’il présente cette image symbolique. Cela exprime que l’objet mordu est des plus résistants et que le trait réunit les conditions nécessaires pour entendre et juger les procès. Cependant, il faut absolument qu’il y ait avantage dans les difficultés pendantes et une ferme droiture, et alors le présage est heureux. C’est un avertissement à celui qui consulte le sort, pour qu’il sache qu’il doit être dans ces mêmes conditions.
400.Cinquième trait hexaire : mordre de la viande sèche ; rencontrer de l’or jaune ; inconvénient de la perfection ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait occupe un rang encore plus élevé et il est considéré comme exprimant l’action de mordre de la viande sèche, ce qui, au contraire, est plus aisé que l’action du quatrième consistant à couper de la viande séchée sur les os. Le cinquième occupe la situation prééminente ; il s’appuie sur la force et la puissance inhérentes à la supériorité du rang pour infliger des peines aux inférieurs ; la force naturelle des choses lui rend cette tâche facile. Dans le koua, il tend vers la limite extrême, ce qui exprime que l’obstacle à trancher est extrêmement considérable et qu’il n’est pas facile de rétablir l’union ; c’est pour cela qu’il est considéré comme exprimant l’action de mordre de la viande sèche. « Trouver de l’or jaune » ; le jaune est la couleur de la justice ; le mot or, ou métal, exprime quelque chose de dur. Le cinquième trait occupant le rang intermédiaire dans un koua simple est considéré comme exprimant la conformité à la voie de la justice ; il se place avec énergie et le quatrième l’aide par son énergie : c’est « trouver de l’or jaune ».
Le cinquième est sans correspondance sympathique et le quatrième occupe la situation d’un ministre d’un rang élevé ; il jouit de son concours. Inconvénient de la perfection, absence de culpabilité ; le cinquième trait hexaire bien que placé dans un rang qui comporte l’énergie et la justice, est cependant d’une substance essentiellement molle et douce, aussi la formule avertit qu’il faut absolument la droiture et la fermeté, et aussi conserver l’appréhension du péril, et qu’alors il pourra être sans culpabilité. Employant la douceur et occupant un rang prééminent, se trouvant d’ailleurs dans un moment où il faut couper un obstacle pour réunir ce qui est disjoint, comment pourrait il se passer d’une parfaite fermeté et de conserver l’appréhension du péril ?
TSHOU HI. — Mordre de la chair sèche, c’est à dire quelque chose plus difficile à couper que la peau, et plus facile que de la chair séchée avec les os. Le jaune est la couleur intermédiaire, ou couleur de la justice. Le mot métal, du texte, exprime encore un poids déterminé d’or. Le cinquième trait hexaire est doux, condescendant et juste ; puisqu’il occupe la situation prééminente, il applique la loi pénale aux hommes ; ceux ci se soumettent tous à ses sentences, et c’est pour cela qu’il exprime cette image symbolique. Mais toutefois, il lui faut nécessairement de la pureté et de l’appréhension, et alors il réussit à être sans culpabilité. C’est aussi une formule d’avertissement adressé à celui qui consulte le sort.
402.Trait supérieur nonaire : porter sur les épaules une entrave qui détruit les oreilles ; présage malheureux.
TSHENG TSE. — Le trait supérieur est encore plus haut que la situation prééminente : il est sans situation, et c’est pour cela qu’il représente quelqu’un qui subit un supplice. Il occupe le rang final dans le koua, c’est donc que l’obstacle cause de séparation est grave ; il s’agit de la dernière période d’intensité dans l’action de couper l’obstacle avec les dents, ce que les « formules annexées » expriment en disant : « Le mal s’accumule et ne peut plus être caché ; la faute est grande et ne peut plus être absoute. » C’est pour cela qu’on le charge d’une entrave de bois qu’il porte sur les épaules et détruit ses oreilles : le présage malheureux est évident. Le terme employé dans le texte, exprime l’action de porter sur la nuque.
TSHOU HI. — Le terme du texte exprime l’action de porter sur les épaules ; excès final de la positivité. Il est au rang supérieur dans le koua, le mal est extrême, la faute considérable ; c’est une voie logique de présage de malheur, et c’est pourquoi tels sont le sens divinatoire et l’image symbolique.
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392.Premier trait nonaire : chausser des entraves de bois qui détruisent les orteils ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Ce trait nonaire occupe le premier rang et est placé tout à fait en bas c’est celui qui est sans situation définie et l’image symbolique des inférieurs et du peuple. Il est considéré comme représentant l’homme qui subit un supplice. Au moment où commence l’emploi des supplices, la faute est peu grave et le supplice léger. Le terme kiao, quatrième caractère du texte, désigne des entraves en bois. La faute est petite, aussi ces entraves sont placées à ses pieds, afin de détruire et blesser les orteils. Un homme a commis une petite faute, on lui met des entraves qui blessent ses orteils, de telle sorte qu’il devra être corrigé par l’avertissement et devenir circonspect, sans oser avancer davantage dans le mal. C’est pour cela qu’il peut être sans culpabilité. Les « formules annexées » disent : « Une petite correction comportant un grand avertissement, tel est le bonheur de l’homme inférieur » ; cela exprime qu’il est corrigé au début et dès la première fois, de sorte qu’il peut arriver à être sans culpabilité.
Le premier rang et le rang supérieur n’indiquent aucune situation ; les traits qui les occupent sont considérés comme représentant l’homme qui subit un supplice ; les quatre autres traits représentent tous l’homme qui emploie les peines. Le premier occupe le rang le plus bas ; c’est celui qui est sans situation déterminée ; le trait supérieur est placé plus haut que le rang qui indique la situation prééminente ; or, avoir dépassé la situation prééminente, c’est également être sans aucune situation. Wang Ti considère ce rang comme indiquant une situation qui ne comporte ni la négativité, ni la positivité ; mais la négativité et la positivité dépendent de l’unité ou de la dualité ; comment l’une des deux conditions n’existerait elle pas ?
Cependant, dans les koua, au sujet du premier trait et du trait supérieur, il n’est question ni de situation méritée, ni de situation imméritée ; en effet, le sens d’origine ou de fin, est plus important. Dans le koua lin (19), le premier trait nonaire exprime la droiture au point de vue de la situation, tandis que la formule du trait supérieur hexaire du koua su (5) dit qu’il n’est pas digne de la situation qu’il occupe. La formule du trait supérieur nonaire du koua khien (1) dit « point de situation ». Mais l’acception du mot situation n’est pas la même selon qu’il s’agit d’un titre officiel ou de négativité et positivité.
TSHOU HI. — Le premier rang et le rang supérieur ne comportent pas l’indication d’une situation officielle déterminée ; les traits qui les occupent sont considérés comme représentant l’image symbolique de celui qui subit un supplice. Les quatre traits intermédiaires sont considérés comme représentant l’image symbolique de ceux qui emploient les lois pénales. Le premier trait est placé au commencement du koua ; la faute est minime, l’erreur est légère. De plus, étant au bas du koua, il est donc considéré comme représentant l’image symbolique de « chausser des entraves qui détruisent les orteils ». Le mal est arrêté à son début, c’est pourquoi il n’y a point de culpabilité. Celui qui consulte le sort subira un léger mal, mais sera sans culpabilité.
- 393:
- 393.Chausser des entraves de bois qui détruisent les orteils ; ne pas marcher.
TSHENG TSE. — Étant chaussé d’entraves de bois qui détruisent et blessent ses orteils, il en résulte qu’il saura se corriger en profitant de la réprimande et qu’il n’osera pas aggraver le mal déjà fait ; c’est pour cela que la formule dit « ne pas marcher ». Selon les lois pénales établies par les hommes de l’antiquité, les coupables de fautes légères étaient entravés par les orteils. En effet, la condition d’être empêché dans la marche était choisie comme indiquant que le coupable ne doit pas avancer dans la voie du mal.
TSHOU HI. — « Détruire les orteils » exprime encore l’image symbolique de ne pas avancer dans le mal.
394.Deuxième trait hexaire : mordre la peau, détruire le nez ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Le deuxième rang marque la situation correspondant à celle du cinquième ; le trait qui l’occupe est celui qui emploie les lois pénales. Ces quatre traits prennent tous le sens de mordre et couper avec les dents. Le second se maintient dans la justice et possède la droiture ; c’est s’accorder à la justice et la droiture dans l’emploi des peines. L’emploi des peines étant conforme à la justice et au droit, le mal et le crime sont facilement subjugués, et c’est pourquoi l’idée de « mordre la peau » est prise comme image symbolique. La peau et les chairs de l’homme, mordues avec les dents, sont facilement pénétrables ; le terme mie, du texte, veut dire faire disparaître ; la morsure pénètre profondément, jusqu’à enlever le nez. Le second trait emploie la voie de la justice et de la droiture ; la peine est facilement acceptée par le patient.
Cependant, il s’appuie sur la dureté énergique du premier trait et le foule à ses pieds ; il exprime donc l’emploi des peines contre un homme énergique et violent. En employant les lois pénales contre un homme énergique et violent, il faut absolument lui causer une douleur profonde, et c’est pour cela qu’en poussant la sévérité jusqu’à détruire le nez, il est encore sans culpabilité. La voie de la justice et de la droiture, qui amène facilement les hommes à se soumettre, et la sévérité des peines infligées à la violence énergique, sont deux sens qui ne s’excluent pas.
TSHOU HI. — Dans les sacrifices, il y a le « trépied de peau » ( ?) ; en effet, les chairs molles et tendres sont faciles à couper avec les dents. Le second trait hexaire comporte la justice et la droiture, de sorte que son action s’exerce aussi facilement que lorsque les dents coupent de la peau. Cependant, il emploie la douceur pour dominer l’énergie, de sorte que bien que son action s’exerce très facilement, il ne peut cependant éviter de blesser et de détruire le nez. Bien que celui qui consulte le sort subisse une souffrance, à la fin, il sera sans culpabilité.
- 395:
- 395.Mordre ta peau, détruire le nez ; dominer l’énergie.
TSHENG TSE. — Profondément au point d’enlever le nez ; c’est parce qu’il agit pour dominer l’énergie. Dominer l’énergie, c’est employer les peines contre un homme énergique et violent ; il est impossible de ne pas déployer une sévérité profonde. Avec cette sévérité on atteindra au degré nécessaire et c’est là ce qu’on appelle justice.
396.Troisième trait hexaire : mordre de la viande séchée et se faire mal fortuitement ; légère appréhension ; pas de curabilité.
TSHENG TSE. — Le troisième trait hexaire occupe le rang supérieur dans le koua simple inférieur ; c’est quelqu’un qui applique les lois pénales. Étant hexaire et occupant le troisième rang, il se place dans une situation imméritée. Se plaçant dans une situation qu’il ne mérite pas et infligeant une peine à quelqu’un, cet homme ne se soumettra point, éprouvera du ressentiment, et se révoltera. C’est comme si on mord, pour couper avec les dents, quelque chose tel que de la viande séchée souple et résistante, et qu’on rencontre un point dont la saveur est désagréable et empoisonnée, c’est au contraire la bouche qui se trouve subir le mal. Lorsqu’on applique les lois pénales et que les hommes ne se soumettent pas à la sentence portée contre eux, on éprouve les effets fâcheux de leur ressentiment, et c’est pour cela qu’il y a appréhension.
Cependant, dans le moment indiqué par le koua she ho ce qui importe le plus, c’est de couper l’obstacle et de réunir ce qui est séparé. Bien que personnellement placé dans une situation imméritée, et que la violence hardie et criminelle soit difficile à subjuguer, à ce point qu’on peut en éprouver soi-même fortuitement quelque inconvénient, cependant, ce n’est pas l’emploi des peines qui n’est pas convenable, de sorte que bien qu’il y ait des motifs d’appréhension, ils ne sont cependant pas graves. En coupant l’obstacle et en réunissant ce qui est séparé, on sera sans culpabilité.
TSHOU HI. — L’expression « viande séchée » désigne la viande des animaux séchée entière, chair et os ; c’est quelque chose à la fois mou et résistant. Le trait exprime la mollesse négative, sans justice ni droiture : il gouverne et juge les hommes, et ceux ci ne se soumettent pas à ses sentences : il est considéré comme l’image symbolique de l’action de mordre de la viande séchée et de se faire mal fortuitement. Bien que le sens divinatoire indique une petite appréhension, cependant le moment indique la nécessité de couper et de réunir, et il n’y a point de faute contre le devoir.
- 397:
- 397.Se faire mal fortuitement, situation imméritée.
TSHENG TSE. — Le troisième trait hexaire emploie la négativité et occupe un rang positif ; il est placé dans une situation imméritée. Se plaçant lui-même dans une situation imméritée, il en résulte que ceux qu’il punit, se soumettent difficilement à ses sentences, et à leur tour lui causent des maux.
21. She ho
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398.Quatrième trait nonaire : mordre de la viande sèche ; trouver une pointe de flèche en métal ; avantage de la perfection difficile ; présage heureux.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait nonaire occupe une situation proche du prince ; c’est celui qui est présentement investi de l’autorité nécessaire pour couper et rejoindre. Le quatrième trait a déjà dépassé le juste milieu, ce qui indique que l’obstacle à supprimer est extrêmement considérable et que l’emploi des peines est extrêmement grave. C’est pour cela que la formule dit : « mordre de la viande sèche ». Le cinquième caractère du texte indique de la viande qui est adhérente à des os ; de la viande séchée avec les os ; c’est ce qu’il y a de plus résistant et de difficile à couper avec les dents. L’objet est excessivement dur à mordre et il s’y rencontre une pointe de flèche en métal. Le mot métal (or) est pris comme synonyme de dureté ; le terme flèche indique l’idée de rectitude. Le quatrième trait possède les vertus de la positivité ; il est énergique et rigide ; il est considéré comme indiquant la conformité à la voie de l’énergie et de la rectitude.
Bien qu’employant la voie de l’énergie et de la rectitude, l’avantage consiste à surmonter les difficultés que présente l’affaire en question et à se maintenir avec une parfaite fermeté dans la voie adoptée ; c’est donc un présage heureux. Le quatrième trait est dur et énergique et il fait partie de la substance du koua simple qui indique la clarté de l’intelligence. Il est positif et il occupe un rang qui comporte la douceur malléable. La dureté énergique jointe à l’intelligence est dangereuse par trop de décision, de sorte que la formule avertit, afin qu’on sache reconnaître la difficulté ; occupant un rang qui comporte la douceur, il en résultera un manque de fermeté dans l’observation de la voie suivie, de sorte qu’elle avertit aussi au sujet de la fermeté et de la perfection. Il arrive souvent que l’énergie existe sans être unie à la perfection et à la pureté ; quiconque manque d’énergie, n’est jamais parfait. Dans le koua she ho c’est le quatrième trait qui présente les meilleures conditions.
TSHOU HI. — Le terme employé dans le texte, désigne la viande qui entoure des os ; il s’emploie comme synonyme du caractère qui désigne des lanières de chair séchée. Dans les Rites de Tsheou on trouve ce passage : « Dans les jugements criminels et les procès, il est versé un poids déterminé d’or et un faisceau de flèches, et ensuite l’affaire est entendue. » Le quatrième trait nonaire emploie la dureté énergique et occupe un rang qui comporte la douceur, il possède la voie rationnelle de l’emploi des lois pénales et c’est pour cela qu’il présente cette image symbolique. Cela exprime que l’objet mordu est des plus résistants et que le trait réunit les conditions nécessaires pour entendre et juger les procès. Cependant, il faut absolument qu’il y ait avantage dans les difficultés pendantes et une ferme droiture, et alors le présage est heureux. C’est un avertissement à celui qui consulte le sort, pour qu’il sache qu’il doit être dans ces mêmes conditions.
- 399:
- 399.Avantage de la perfection difficile, présage heureux, pas encore d’éclat.
TSHENG TSE. — Toutes les fois qu’une formule emploie l’expression « pas encore d’éclat », c’est que la voie à suivre n’est pas encore éclatante et grande. La formule avertit de l’avantage de la perfection difficile ; en effet, ce qui fait défaut, dans le cas de ce trait, c’est certainement qu’il ne possède ni justice ni droiture.
400.Cinquième trait hexaire : mordre de la viande sèche ; rencontrer de l’or jaune ; inconvénient de la perfection ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait occupe un rang encore plus élevé et il est considéré comme exprimant l’action de mordre de la viande sèche, ce qui, au contraire, est plus aisé que l’action du quatrième consistant à couper de la viande séchée sur les os. Le cinquième occupe la situation prééminente ; il s’appuie sur la force et la puissance inhérentes à la supériorité du rang pour infliger des peines aux inférieurs ; la force naturelle des choses lui rend cette tâche facile. Dans le koua, il tend vers la limite extrême, ce qui exprime que l’obstacle à trancher est extrêmement considérable et qu’il n’est pas facile de rétablir l’union ; c’est pour cela qu’il est considéré comme exprimant l’action de mordre de la viande sèche. « Trouver de l’or jaune » ; le jaune est la couleur de la justice ; le mot or, ou métal, exprime quelque chose de dur. Le cinquième trait occupant le rang intermédiaire dans un koua simple est considéré comme exprimant la conformité à la voie de la justice ; il se place avec énergie et le quatrième l’aide par son énergie : c’est « trouver de l’or jaune ».
Le cinquième est sans correspondance sympathique et le quatrième occupe la situation d’un ministre d’un rang élevé ; il jouit de son concours. Inconvénient de la perfection, absence de culpabilité ; le cinquième trait hexaire bien que placé dans un rang qui comporte l’énergie et la justice, est cependant d’une substance essentiellement molle et douce, aussi la formule avertit qu’il faut absolument la droiture et la fermeté, et aussi conserver l’appréhension du péril, et qu’alors il pourra être sans culpabilité. Employant la douceur et occupant un rang prééminent, se trouvant d’ailleurs dans un moment où il faut couper un obstacle pour réunir ce qui est disjoint, comment pourrait il se passer d’une parfaite fermeté et de conserver l’appréhension du péril ?
TSHOU HI. — Mordre de la chair sèche, c’est à dire quelque chose plus difficile à couper que la peau, et plus facile que de la chair séchée avec les os. Le jaune est la couleur intermédiaire, ou couleur de la justice. Le mot métal, du texte, exprime encore un poids déterminé d’or. Le cinquième trait hexaire est doux, condescendant et juste ; puisqu’il occupe la situation prééminente, il applique la loi pénale aux hommes ; ceux ci se soumettent tous à ses sentences, et c’est pour cela qu’il exprime cette image symbolique. Mais toutefois, il lui faut nécessairement de la pureté et de l’appréhension, et alors il réussit à être sans culpabilité. C’est aussi une formule d’avertissement adressé à celui qui consulte le sort.
- 401:
- 401.Perfection, appréhension, absence de culpabilité ; atteindre au point convenable.
TSHENG TSE. — Ce qui fait qu’il peut être sans culpabilité, c’est que ses actions sont conformes à ce qui est convenable. Ce qui est exprimé par le mot convenable, c’est de se maintenir dans la justice en employant l’énergie, et de pouvoir conserver la droiture en se préoccupant du péril.
402.Trait supérieur nonaire : porter sur les épaules une entrave qui détruit les oreilles ; présage malheureux.
TSHENG TSE. — Le trait supérieur est encore plus haut que la situation prééminente : il est sans situation, et c’est pour cela qu’il représente quelqu’un qui subit un supplice. Il occupe le rang final dans le koua, c’est donc que l’obstacle cause de séparation est grave ; il s’agit de la dernière période d’intensité dans l’action de couper l’obstacle avec les dents, ce que les « formules annexées » expriment en disant : « Le mal s’accumule et ne peut plus être caché ; la faute est grande et ne peut plus être absoute. » C’est pour cela qu’on le charge d’une entrave de bois qu’il porte sur les épaules et détruit ses oreilles : le présage malheureux est évident. Le terme employé dans le texte, exprime l’action de porter sur la nuque.
TSHOU HI. — Le terme du texte exprime l’action de porter sur les épaules ; excès final de la positivité. Il est au rang supérieur dans le koua, le mal est extrême, la faute considérable ; c’est une voie logique de présage de malheur, et c’est pourquoi tels sont le sens divinatoire et l’image symbolique.
- 403:
- 403.Porter sur les épaules une entrave de bois qui détruit les oreilles ; entendement sans clarté.
TSHENG TSE. — Lorsqu’un homme est sourd et aveugle au point de ne plus rien discerner, il accumule le mal et les fautes jusqu’au point le plus extrême. Selon les règles instituées par les hommes de l’antiquité, lorsque la faute était grave, le coupable était chargé d’une entrave de bois sur les épaules, ce qui était considéré comme exprimant qu’il ne pouvait plus rien entendre ni connaître. Le mal est complètement accumulé en lui, c’est pour cela qu’on emploie l’entrave de bois et qu’on blesse et détruit ses oreilles, pour le reprendre de son manque de clarté dans l’entendement.
TSHOU HI. — Détruire les oreilles, pour punir son défaut d’entendement. S’il peut juger, entendre, et se hâter d’en tirer conclusion, il ne subira pas ce malheur.
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