10. - Li, les règles rituelles
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12042020
10. - Li, les règles rituelles
10. Li : LA MARCHE
Khien en haut
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Touei en bas
206. Marcher sur la queue du tigre ; il ne mord pas l’homme ; liberté.
Li. « L’Ordre des koua » dit :
206. Marcher sur la queue du tigre ; il ne mord pas l’homme ; liberté.
TSHENG TSE. — Li, marcher ; ce koua exprime la voie rationnelle suivant laquelle il doit marcher, c’est à dire de ce qu’il foule aux pieds. Le ciel est au dessus et le marais est placé au dessous ; emploi de la douceur malléable comme natte ou tapis, sous les pas de la dureté énergique ; le supérieur et l’inférieur se conformant chacun à leur devoir. C’est l’extrême soumission en toutes choses, l’extrême conséquence normale de la raison d’être des choses. Lorsque les pas et les actions de l’homme sont ainsi réglés, bien qu’il foule sous ses pieds un sol extrêmement périlleux, rien ne peut cependant lui être nuisible ou préjudiciable, de sorte que, marchant sur la queue du tigre, on ne voit cependant point cet animal le mordre, ce qui lui permet une entière liberté d’action.
TSHOU HI. — Touei est encore le nom d’un des koua simples de trois traits. Une négativité est en évidence au dessus de deux positivités, aussi sa vertu est la satisfaction et son image symbolique est le marais. Li, nom du koua parfait, exprime le sens d’avoir quelque chose sur quoi marcher et avancer. Puisque le koua simple touei se rencontre avec le koua simple khien, il y a satisfaction par le fait de marcher sur les traits inférieurs qui expriment la dureté énergique, ce qui constitue l’image symbolique du fait de marcher sur la queue du tigre sans qu’on en voie résulter d’accident. C’est pour cela que le koua est appelé li et que tel est le sens divinatoire. L’homme qui peut être dans ces conditions sera placé dans le péril et n’en éprouvera aucun dommage.
207. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Li ; la malléabilité foule aux pieds la dureté énergique.
208. Satisfaction et correspondance sympathique avec l’activité ; c’est à cause de cela que l’homme marchant sur la queue du tigre, celui-ci ne le mord point, et qu’il y a liberté.
209. Dureté énergique, justice, droiture ; marcher dans la situation du souverain et sans inconvénient de longue durée ; clarté éclatante.
210. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : En haut le ciel, en bas le marais : li ; l’homme doué en déduit la distinction entre la supériorité et l’infériorité, il détermine les tendances du peuple.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 3)
lien avec lignes mutés :
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Khien en haut
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Touei en bas
206. Marcher sur la queue du tigre ; il ne mord pas l’homme ; liberté.
Li. « L’Ordre des koua » dit :
- :
- TSHENG TSE. — Li. « L’Ordre des koua » dit : « Aussitôt que les êtres sont réunis, il y a des règles rituelles, aussi le koua siao tshou est suivi du koua li. » Car, du rassemblement des êtres ensemble résultent des distinctions de grandeur et de petitesse, des degrés d’élévation ou d’infériorité, des différences de beauté et de laideur, ce qui fait qu’aussitôt que les êtres se rassemblent il y a des règles rituelles de convenances et de bienséance ; c’est pour cela que le koua li suit immédiatement le koua tshou ; li équivaut à li ; li, règles rituelles des bienséances, ce que l’homme suit dans ses actions, ce qui règle ses démarches. Ce koua est constitué par le koua simple du ciel (khien) en haut, et par le koua simple du marais (touei) en bas. Le ciel est ce qui se trouve en haut ; le marais est ce qui est en bas ; c’est la distinction entre ce qui est supérieur et ce qui est inférieur, le devoir entre ce qui est éminent et ce qui est humble, la conséquence naturelle de la raison d’être des choses, l’origine et la base des règles rituelles de convenances et de bienséance, la voie rationnelle des démarches ordinaires de la vie, et c’est pour cela que ce koua est appelé li ; li veut dire marcher sur, fouler aux pieds.
Ce mot désigne encore une natte étendue sur le sol ; faire des pas sur quelque chose, c’est marcher, fouler aux pieds ; être foulé aux pieds par quelque chose, c’est lui servir de natte ou tapis. Employer la douceur pour marcher sur la dureté énergique ; le koua exprime donc l’idée rendue par le mot li. On ne dit pas que la dureté marche sur la douceur malléable, mais bien que la douceur malléable marche sur la dureté énergique. La dureté énergique foulant aux pieds la douceur malléable, c’est là le cas ordinaire de la raison d’être des choses, et ce n’est pas une circonstance suffisante pour en tirer une règle morale ; aussi, dans le Yi king, il n’est question que de la douceur qui foule aux pieds la dureté énergique, et il n’est jamais parlé du cas contraire. Lorsqu’on dit qu’elle est foulée aux pieds et sert de natte à la dureté énergique, on voit qu’il s’agit du devoir de l’inférieur qui se soumet passivement et répond avec joie à l’influence exercée sur lui.
206. Marcher sur la queue du tigre ; il ne mord pas l’homme ; liberté.
TSHENG TSE. — Li, marcher ; ce koua exprime la voie rationnelle suivant laquelle il doit marcher, c’est à dire de ce qu’il foule aux pieds. Le ciel est au dessus et le marais est placé au dessous ; emploi de la douceur malléable comme natte ou tapis, sous les pas de la dureté énergique ; le supérieur et l’inférieur se conformant chacun à leur devoir. C’est l’extrême soumission en toutes choses, l’extrême conséquence normale de la raison d’être des choses. Lorsque les pas et les actions de l’homme sont ainsi réglés, bien qu’il foule sous ses pieds un sol extrêmement périlleux, rien ne peut cependant lui être nuisible ou préjudiciable, de sorte que, marchant sur la queue du tigre, on ne voit cependant point cet animal le mordre, ce qui lui permet une entière liberté d’action.
TSHOU HI. — Touei est encore le nom d’un des koua simples de trois traits. Une négativité est en évidence au dessus de deux positivités, aussi sa vertu est la satisfaction et son image symbolique est le marais. Li, nom du koua parfait, exprime le sens d’avoir quelque chose sur quoi marcher et avancer. Puisque le koua simple touei se rencontre avec le koua simple khien, il y a satisfaction par le fait de marcher sur les traits inférieurs qui expriment la dureté énergique, ce qui constitue l’image symbolique du fait de marcher sur la queue du tigre sans qu’on en voie résulter d’accident. C’est pour cela que le koua est appelé li et que tel est le sens divinatoire. L’homme qui peut être dans ces conditions sera placé dans le péril et n’en éprouvera aucun dommage.
207. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Li ; la malléabilité foule aux pieds la dureté énergique.
- :
- TSHOU HI. — Explication du sens du nom du koua au moyen des deux substances.
208. Satisfaction et correspondance sympathique avec l’activité ; c’est à cause de cela que l’homme marchant sur la queue du tigre, celui-ci ne le mord point, et qu’il y a liberté.
- :
- TSHENG TSE. — Le koua touei emploi la douceur malléable de la négativité pour servir de natte et de tapis sous la dureté énergique de la positivité du koua simple khien ; la douceur malléable est foulée aux pieds par la dureté énergique. Le koua simple touei exprime donc la satisfaction dans la soumission et la sympathie envers la dureté énergique du koua khien, en lui servant de marchepied ; l’inférieur passivement soumis au supérieur, la négativité subissant l’action de la positivité, c’est à dire l’exacte raison dans les choses de l’univers. Ce qui est foulé aux pieds étant dans ces conditions, c’est l’extrême soumission, l’extrême convenance en toutes choses ; bien qu’il s’agisse de marcher sur la queue du tigre, on n’en voit point néanmoins résulter de mal et d’accidents. En marchant et en agissant ainsi, la liberté d’action est évidente.
TSHOU HI. — Explication de la formule déterminative au moyen des vertus des deux koua simples.
209. Dureté énergique, justice, droiture ; marcher dans la situation du souverain et sans inconvénient de longue durée ; clarté éclatante.
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- TSHENG TSE. — Le cinquième trait nonaire emploie la dureté énergique de la positivité, la justice et la droiture, il foule majestueusement aux pieds la situation de souverain ; s’il ne survient aucun inconvénient important, c’est lui qui réussit à atteindre la clarté éclatante de l’extrême excellence dans la voie qu’il doit parcourir. Lé terme du texte traduit par « inconvénient de longue durée » désigne une cause morbide quelconque, par exemple, un empêchement dans la marche qui cause une démarche irrégulière. Clarté éclatante : vertu parfaite et resplendissante d’éclat.
TSHOU HI. — Nouvel éclaircissement au moyen de la substance même du koua ; il s’agit du cinquième trait nonaire.
210. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : En haut le ciel, en bas le marais : li ; l’homme doué en déduit la distinction entre la supériorité et l’infériorité, il détermine les tendances du peuple.
- :
- TSHENG TSE. — Le ciel se trouve au dessus, le marais est au dessous ; c’est l’exacte raison d’être de la supériorité et de l’infériorité ; l’homme dans ses démarches doit se régler sur ceci ; c’est pourquoi on relève ce sens symbolique et le koua est appelé li. L’homme doué considère cette image symbolique des convenances sociales (li) et il s’en sert pour distinguer les conditions de supériorité et d’infériorité et pour déterminer, en les fixant, les tendances et les aspirations du peuple. Or, lorsque la condition des supérieurs et des inférieurs est clairement marquée, il s’en suit naturellement que les aspirations du peuple sont déterminées ; lorsque les aspirations du peuple sont fixées, il en résulte que l’on peut dire que l’ordre est établi. Si les tendances du peuple ne sont point fixées, l’univers ne peut s’accorder et être en ordre. Dans les temps antiques, depuis les dignitaires revêtus des titres de Kong, Khing, Ta fou, et en descendant l’ordre hiérarchique, la situation de chacun répondait exactement à ses vertus ; chacun l’occupait toute sa vie et se conformait à sa propre condition.
Lorsque la situation n’était pas en rapport avec les vertus de l’homme qui l’occupait, le prince le choisissait, en l’élevant, et lui donnait de l’avancement. Les hommes d’étude se perfectionnaient ; quand ces études étaient poussées à leur extrême limite, le prince avait recours aux savants, personne ne se mettait jamais soi-même en avant. Les agriculteurs, les artisans, les marchands et commerçants développaient leur activité dans leur propre sphère, et la liberté d’action dont ils jouissaient avait des limites, de sorte que les tendances de chacun et ses aspirations étaient fixées et déterminées ; les cœurs, dans tout l’univers, pouvaient ne faire qu’un seul cœur. Dans les âges postérieurs, depuis les simples personnes adonnées à l’étude jusqu’aux dignitaires revêtus des titres de Konget de Khing, chez tous, les aspirations de chaque jour ont été tournées vers l’ambition et la gloire ; chez les agriculteurs, les artisans, les marchands et les commerçants, les tendances de chaque jour ont été tournées vers la richesse et le luxe ; dans cette multitude innombrable, le cœur de chacun luttait avec activité dans une concurrence générale pour le lucre ; l’univers fut naturellement plongé dans la confusion.
Dans ces conditions, comment l’unité de sentiments aurait elle pu subsister ? Vouloir éviter les désordres et les troubles était impossible, et cela résultait de ce que les aspirations des supérieurs et celles des inférieurs n’étaient pas déterminées et limitées. L’homme doué considère l’image symbolique de l’ordre dans la hiérarchie et l’infériorité, afin que chacun mérite sa condition, pour fixer les aspirations et les sentiments du peuple.
TSHOU HI. — Le commentaire traditionnel de Tsheng est parfaitement complet et suffisant.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 3)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
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10. - Li, les règles rituelles :: Commentaires
Re: 10. - Li, les règles rituelles
10. Li : LA MARCHE
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211.Premier trait nonaire : simplicité dans la conduite ; en agissant, pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Li, c’est ne pas rester en place, le sens est marcher. Le premier trait est placé au rang le plus bas ; c’est celui qui, avec simplicité, se trouve dans une position inférieure. Mais à cause des capacités de la dureté énergique de la positivité, il lui est possible d’avancer en montant. S’il se contente de la simplicité de son humble position inférieure et s’il agit en conséquence, il ne commettra point de fautes. Mais l’homme est incapable de se contenter de la simplicité d’une situation pauvre et humble, de sorte qu’il avance, et c’est là se mouvoir en se guidant par les passions, et en cherchant à se retirer de la pauvreté et de l’humilité ; ce n’est pas par désir de faire quelque chose. Lorsqu’il a réussi à avancer, son orgueil déborde infailliblement, de sorte qu’en agissant il commet certainement des fautes. Le sage, lui, se contentera de parcourir le champ que lui laisse la simplicité de sa condition ; s’il reste en place il est joyeux, s’il avance c’est pour pouvoir agir, de sorte qu’ayant réussi à avancer, il a « pu faire » et rien de ce qu’il a fait n’est autrement que bien : c’est là conserver la simplicité dans la conduite.
TSHOU HI. — Puisque la positivité se trouve dans une position inférieure et occupe le premier rang du koua li, qui exprime la convenance dans les démarches et la conduite, elle n’est pas encore altérée par les êtres ; ce trait représente celui qui par sa conduite se maintient dans la simplicité. Si celui qui interprète le sens divinatoire est dans ces conditions, il agira et sera sans culpabilité.
213.Deuxième trait nonaire : marcher dans une voie unie et plane ; présage heureux de la pureté de l’homme retiré à l’écart.
TSHENG TSE. — Le deuxième trait nonaire occupe un rang qui comporte la douceur malléable ; il est grand et généreux et possède la justice ; la voie dans laquelle il marche est unie, plane, égale et facile à suivre. Bien qu’il s’agisse de marcher dans une voie unie et facile, il faut cependant encore que ce soit un homme calme, paisible, froid et retiré ; alors il pourra la suivre avec une perfection inébranlable, et le présage sera heureux. Le second trait nonaire est positif ; ses tendances le portent à avancer en montant ; c’est pour cela que la formule comporte l’avertissement relatif à la retraite dans l’obscurité.
TSHOU HI. — Dureté énergique et justice dans une situation inférieure, sans correspondance sympathique avec un trait supérieur ; aussi ce trait constitue l’image symbolique de marcher dans une voie égale et unie et de conserver la pureté dans la retraite et la solitude. Si un homme retiré et obscur marche en suivant la voie morale et rencontre ce sens divinatoire, ce sera la perfection et un présage heureux.
215.Troisième trait hexaire : œil altéré, permettant la vue ; claudication permettant de marcher ; marcher sur la queue du tigre ; il mord l’homme, présage malheureux ; un homme violent est à la place d’un grand prince.
TSHENG TSE. — Le troisième trait emploie la négativité et occupe un rang positif ; ses tendances le portent vers la dureté énergique, tandis que sa substance est la douceur malléable de la négativité ; comment pourrait il se maintenir avec fermeté dans la voie qu’il parcourt ? Aussi, il est comme celui qui voit, bien que l’organe de la vision soit affaibli et altéré ; sa vue n’est pas claire ; il est comme celui qui marche, bien qu’impotent : il ne va pas loin. Du moment où ses capacités sont insuffisantes, et où, de plus, il se place sans se conformer à la justice, sa démarche et ses pas ne sont pas corrects. C’est parce qu’il est doux et qu’il s’applique à être dur que telle est sa démarche ; c’est fouler aux pieds un terrain périlleux et c’est pour cela que la formule dit : « Marcher sur la queue du tigre. »
Marchant sur un terrain périlleux sans pouvoir assurer sa démarche, il doit certainement en arriver aux malheurs et aux calamités, et c’est pour cela que la formule dit : « Présage malheureux de l’homme mordu. » Un homme violent est à la place d’un grand prince ; par exemple, un homme emporté et violent qui se trouve placé au dessus des autres hommes, qui donne libre cours à sa violence et à son emportement, sans se soucier de quoi que ce soit ; il ne peut pas marcher d’une façon suivie et modérée et parvenir au loin. Étant sans justice ni droiture, et ses tendances le portant vers la dureté, c’est là ce qui fait que la foule des positivités s’accorde avec lui ; c’est employer la dureté énergique et la précipitation pour marcher dans le péril, et arriver ainsi au malheur.
TSHOU HI. — Le troisième trait hexaire est sans justice et sans droiture, il est mou et ses tendances le poussent à la dureté ; dans ces conditions, placé comme un marchepied sous l’activité représentée par le koua simple khien, il est visible qu’il doit en résulter des inconvénients et des souffrances. Aussi, telle est l’image symbolique, et le sens divinatoire est un présage malheureux. Il représente encore l’image symbolique d’un homme dur et violent, qui est libre de suivre ses tendances et donne cours à ses emportements comme, par exemple, Tsin Tsheng ou Heang Tsi. Comment, un tel état de choses pourrait il durer longtemps.
10. Li
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217.Quatrième trait nonaire : marcher sur la queue d’un tigre ; crainte et inquiétude, à la fin, présage heureux.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait nonaire est positif, énergique, et sa substance est celle de l’activité ; bien qu’il occupe le quatrième rang, c’est celui chez qui la dureté énergique l’emporte. Etre placé près du prince, c’est être dans un lieu où il y a beaucoup à craindre ; cette circonstance ne comporte pas le sens que l’un et l’autre s’accordent ensemble et se conviennent mutuellement. Le cinquième trait, à son tour, représente l’excès de dureté énergique dans la décision. C’est pour ces motifs que le quatrième trait est considéré comme ayant l’apparence de fouler aux pieds la queue d’un tigre et d’être attentif, circonspect et agité par la crainte. S’il peut être circonspect et défiant, il s’en suivra logiquement que le présage final sera heureux. En effet, bien que dur et énergique, ses tendances naturelles sont la mollesse et la faiblesse de caractère ; bien que le quatrième rang soit proche (de la situation suprême), cependant il ne s’y place pas ; de sorte que pouvant être circonspect et attentif, sachant craindre et se tenir en garde, il en résulte que, finalement il se soustrait au péril et assure son bonheur.
TSHOU HI. — Le quatrième trait nonaire, lui aussi, agit sans justice et sans droiture et il est foulé aux pieds par la dureté énergique du cinquième trait nonaire ; mais, puisque avec sa dureté énergique il accepte un rang qui comporte la douceur et la malléabilité, il peut donc se tenir sur ses gardes et arriver finalement au bonheur.
219.Cinquième trait nonaire : marcher avec décision ; perfection, péril.
TSHENG TSE. — Décision, énergie et dureté dans la décision. Le cinquième trait, avec sa substance positive, énergique et active, occupe la situation prééminente entre toutes ; c’est celui qui s’autorise de sa volonté énergique pour se décider et agir. De cette façon, bien qu’il se règle sur la droiture, il sera encore en péril et en danger. Les hommes saints de l’antiquité qui ont occupé le rang suprême dans le monde, étaient, par leur intelligence, capables de juger et, par leur énergie, capables de décision ; par la force inhérente à leurs qualités ils étaient capables de diriger toutes choses avec une autorité exclusive. Cependant jamais ils ne négligèrent d’épuiser les moyens de se renseigner. Alors même qu’il ne s’agissait que de choses aussi peu importantes que de brûler des herbes ils se considéraient encore comme obligés de recueillir tous les avis.
C’est par là précisément qu’ils furent saints. Si celui qui est placé sur le trône et possède une intelligence brillante s’autorise de son jugement et de son énergie, agit avec une décision tranchante sans regarder autour de lui, encore qu’on le suppose guidé par la droiture, il n’en est pas moins engagé dans une voie périlleuse ; comment pourrait il se maintenir longtemps en sécurité ? Même avec les aptitudes que donnent l’énergie et l’intelligence, une personnalité exclusive, qui ne s’autorise que de son propre jugement, suit une voie périlleuse ; combien donc en est il de même, à plus forte raison, lorsque l’énergie et l’intelligence sont insuffisantes ! Dans le Yi king, lorsque l’on rencontre les termes « perfection et péril », le sens diffère selon le cas ; ceci peut se voir dans les koua qui suivront.
TSHOU HI. — Le cinquième trait nonaire se sert de l’énergie et de la justice pour se maintenir sur le trône, tandis qu’en bas on lui répond sympathiquement avec satisfaction et plaisir ; chaque fois qu’il doit faire quelque chose, il n’a aucun motif de doute et d’incertitude, aussi le sens symbolique est la décision dans les démarches ; mais bien qu’on le suppose guidé par la droiture, la voie qu’il suit est encore périlleuse, aussi le sens divinatoire est que, même avec droiture, il y a encore péril ; l’avertissement est profond.
221.Trait supérieur nonaire : considérer la démarche, en scruter l’influence ; la perfection dans l’investigation rend le présage absolument heureux.
TSHENG TSE. — Le trait supérieur se trouve placé à la fin du koua li. Parvenu à la fin d’une entreprise, examiner les actions et la marche suivie, afin d’en scruter les bons et les mauvais côtés et le bien ou le mal qui en peuvent résulter ; si l’investigation est complète, cela constitue le bien, et c’est de plus un présage heureux. Le caractère suen signifie entièrement complet, c’est une action circulaire embrassant tout l’horizon sans rien excepter. Lorsque l’homme scrute et considère la fin, ou résultat de ses démarches, s’il embrasse absolument tout dans cet examen, depuis l’origine jusqu’à la terminaison sans rien omettre, c’est là la limite extrême du bien, et c’est à cause de cela que le présage est absolument heureux. Pour l’homme, le bonheur et le malheur dépendent entièrement de ses démarches ; selon le plus ou le moins de bien ou de mal, le bonheur ou le malheur sont plus ou moins grands.
TSHOU HI. — En considérant le résultat probable des démarches afin d’en scruter les présages, si l’investigation embrasse tous les cas possibles, sans exception, on atteindra au bonheur absolu. Le sens divinatoire est que, malheur ou bonheur, tout est le résultat des actions ; il faut d’abord examiner le terrain qu’on foule, la voie qu’on suit, car rien n’est encore déterminé.
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211.Premier trait nonaire : simplicité dans la conduite ; en agissant, pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Li, c’est ne pas rester en place, le sens est marcher. Le premier trait est placé au rang le plus bas ; c’est celui qui, avec simplicité, se trouve dans une position inférieure. Mais à cause des capacités de la dureté énergique de la positivité, il lui est possible d’avancer en montant. S’il se contente de la simplicité de son humble position inférieure et s’il agit en conséquence, il ne commettra point de fautes. Mais l’homme est incapable de se contenter de la simplicité d’une situation pauvre et humble, de sorte qu’il avance, et c’est là se mouvoir en se guidant par les passions, et en cherchant à se retirer de la pauvreté et de l’humilité ; ce n’est pas par désir de faire quelque chose. Lorsqu’il a réussi à avancer, son orgueil déborde infailliblement, de sorte qu’en agissant il commet certainement des fautes. Le sage, lui, se contentera de parcourir le champ que lui laisse la simplicité de sa condition ; s’il reste en place il est joyeux, s’il avance c’est pour pouvoir agir, de sorte qu’ayant réussi à avancer, il a « pu faire » et rien de ce qu’il a fait n’est autrement que bien : c’est là conserver la simplicité dans la conduite.
TSHOU HI. — Puisque la positivité se trouve dans une position inférieure et occupe le premier rang du koua li, qui exprime la convenance dans les démarches et la conduite, elle n’est pas encore altérée par les êtres ; ce trait représente celui qui par sa conduite se maintient dans la simplicité. Si celui qui interprète le sens divinatoire est dans ces conditions, il agira et sera sans culpabilité.
- 212:
- 212.Action de la simplicité dans la conduite ; suivre seulement sa volonté.
TSHENG TSE. — Se contenter de marcher dans la simplicité et agir, sans s’attacher inconsidérément au profit ; suivre seulement sa volonté et ses propres tendances. « Seulement », a la valeur de « exclusivement ». Si le sentiment de l’ambition entre en lutte, chez l’homme, avec le sentiment de la voie morale, comment pourrait il se contenter de marcher dans la simplicité de la condition ?
213.Deuxième trait nonaire : marcher dans une voie unie et plane ; présage heureux de la pureté de l’homme retiré à l’écart.
TSHENG TSE. — Le deuxième trait nonaire occupe un rang qui comporte la douceur malléable ; il est grand et généreux et possède la justice ; la voie dans laquelle il marche est unie, plane, égale et facile à suivre. Bien qu’il s’agisse de marcher dans une voie unie et facile, il faut cependant encore que ce soit un homme calme, paisible, froid et retiré ; alors il pourra la suivre avec une perfection inébranlable, et le présage sera heureux. Le second trait nonaire est positif ; ses tendances le portent à avancer en montant ; c’est pour cela que la formule comporte l’avertissement relatif à la retraite dans l’obscurité.
TSHOU HI. — Dureté énergique et justice dans une situation inférieure, sans correspondance sympathique avec un trait supérieur ; aussi ce trait constitue l’image symbolique de marcher dans une voie égale et unie et de conserver la pureté dans la retraite et la solitude. Si un homme retiré et obscur marche en suivant la voie morale et rencontre ce sens divinatoire, ce sera la perfection et un présage heureux.
- 214:
- 214.Présage heureux de la perfection de l’homme obscur ; en dedans ne passe troubler soi-même.
TSHENG TSE. — Il marche dans la voie, dans le calme et le recueillement ; si dans son for intérieur il est paisible et régi par la droiture, il en résultera que ses démarches seront réglées par le calme et la grandeur d’âme ; si, au contraire, il est agité et précipité, comment ses démarches pourraient elles être calmes et modérées, et comment se contenterait il de marcher dans la voie qui lui convient ? Aussi il faut qu’il s’agisse d’un homme obscur et retiré, et alors il sera capable d’une fermeté inébranlable et le présage sera heureux. En effet, si le cœur est calme et tranquille il ne voudra pas se troubler lui-même par le désir d’avantages extérieurs.
215.Troisième trait hexaire : œil altéré, permettant la vue ; claudication permettant de marcher ; marcher sur la queue du tigre ; il mord l’homme, présage malheureux ; un homme violent est à la place d’un grand prince.
TSHENG TSE. — Le troisième trait emploie la négativité et occupe un rang positif ; ses tendances le portent vers la dureté énergique, tandis que sa substance est la douceur malléable de la négativité ; comment pourrait il se maintenir avec fermeté dans la voie qu’il parcourt ? Aussi, il est comme celui qui voit, bien que l’organe de la vision soit affaibli et altéré ; sa vue n’est pas claire ; il est comme celui qui marche, bien qu’impotent : il ne va pas loin. Du moment où ses capacités sont insuffisantes, et où, de plus, il se place sans se conformer à la justice, sa démarche et ses pas ne sont pas corrects. C’est parce qu’il est doux et qu’il s’applique à être dur que telle est sa démarche ; c’est fouler aux pieds un terrain périlleux et c’est pour cela que la formule dit : « Marcher sur la queue du tigre. »
Marchant sur un terrain périlleux sans pouvoir assurer sa démarche, il doit certainement en arriver aux malheurs et aux calamités, et c’est pour cela que la formule dit : « Présage malheureux de l’homme mordu. » Un homme violent est à la place d’un grand prince ; par exemple, un homme emporté et violent qui se trouve placé au dessus des autres hommes, qui donne libre cours à sa violence et à son emportement, sans se soucier de quoi que ce soit ; il ne peut pas marcher d’une façon suivie et modérée et parvenir au loin. Étant sans justice ni droiture, et ses tendances le portant vers la dureté, c’est là ce qui fait que la foule des positivités s’accorde avec lui ; c’est employer la dureté énergique et la précipitation pour marcher dans le péril, et arriver ainsi au malheur.
TSHOU HI. — Le troisième trait hexaire est sans justice et sans droiture, il est mou et ses tendances le poussent à la dureté ; dans ces conditions, placé comme un marchepied sous l’activité représentée par le koua simple khien, il est visible qu’il doit en résulter des inconvénients et des souffrances. Aussi, telle est l’image symbolique, et le sens divinatoire est un présage malheureux. Il représente encore l’image symbolique d’un homme dur et violent, qui est libre de suivre ses tendances et donne cours à ses emportements comme, par exemple, Tsin Tsheng ou Heang Tsi. Comment, un tel état de choses pourrait il durer longtemps.
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- 216.Une vision altérée, permettant de voir un peu, n’est pas suffisante pour avoir une perception claire ; une infirmité des jambes, permettant cependant de faire quelques pas ne met pas en état de marcher à volonté. Le présage malheureux de l’homme mordu est l’indication que la situation n’est pas méritée par celui qui l’occupe. Un homme violent à la place d’un grand prince ; dureté énergique dans les tendances.
TSHENG TSE. — Un homme doux et malléable, d’un tempérament négatif ; ses aptitudes sont insuffisantes ; il voit sans discerner clairement, il marche sans pouvoir aller loin. De plus, dans le cas actuel, il s’adonne exclusivement à la dureté énergique : le terrain sur lequel il marche étant tel, est il donc possible qu’il puisse éviter le mal ? Puisque, mou et doux, il occupe le troisième rang, le terrain qu’il foule ne lui convient pas, et ses démarches ne sont pas réglées par la droiture, ce qui le conduit jusqu’aux malheurs ; il est donc mordu et le présage est malheureux. Ce qui fait que l’homme violent est pris comme exemple, c’est qu’il occupe un rang positif, que ses facultés sont faibles et que ses tendances sont dures. Ses tendances étant dures et énergiques, il se meut à tort ; le terrain qu’il foule et ses démarches ne sont pas déterminés par la voie rationnelle, il est comme un homme violent et emporté qui tient la place d’un grand prince.
10. Li
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217.Quatrième trait nonaire : marcher sur la queue d’un tigre ; crainte et inquiétude, à la fin, présage heureux.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait nonaire est positif, énergique, et sa substance est celle de l’activité ; bien qu’il occupe le quatrième rang, c’est celui chez qui la dureté énergique l’emporte. Etre placé près du prince, c’est être dans un lieu où il y a beaucoup à craindre ; cette circonstance ne comporte pas le sens que l’un et l’autre s’accordent ensemble et se conviennent mutuellement. Le cinquième trait, à son tour, représente l’excès de dureté énergique dans la décision. C’est pour ces motifs que le quatrième trait est considéré comme ayant l’apparence de fouler aux pieds la queue d’un tigre et d’être attentif, circonspect et agité par la crainte. S’il peut être circonspect et défiant, il s’en suivra logiquement que le présage final sera heureux. En effet, bien que dur et énergique, ses tendances naturelles sont la mollesse et la faiblesse de caractère ; bien que le quatrième rang soit proche (de la situation suprême), cependant il ne s’y place pas ; de sorte que pouvant être circonspect et attentif, sachant craindre et se tenir en garde, il en résulte que, finalement il se soustrait au péril et assure son bonheur.
TSHOU HI. — Le quatrième trait nonaire, lui aussi, agit sans justice et sans droiture et il est foulé aux pieds par la dureté énergique du cinquième trait nonaire ; mais, puisque avec sa dureté énergique il accepte un rang qui comporte la douceur et la malléabilité, il peut donc se tenir sur ses gardes et arriver finalement au bonheur.
- 218:
- 218.Crainte et inquiétude, à la fin présage heureux ; tendances vers l’action.
TSHENG TSE. — Souvent être craintif et circonspect, c’est donc celui qui finalement atteint au bonheur. Ses tendances le portent à l’action et il ne reste pas en place ; s’écartant du péril, il atteindra au bonheur. La dureté énergique de la positivité, c’est la capacité d’agir ; sa situation à un rang qui comporte la mollesse, c’est l’indication qu’il sait se placer avec convenance et soumission.
219.Cinquième trait nonaire : marcher avec décision ; perfection, péril.
TSHENG TSE. — Décision, énergie et dureté dans la décision. Le cinquième trait, avec sa substance positive, énergique et active, occupe la situation prééminente entre toutes ; c’est celui qui s’autorise de sa volonté énergique pour se décider et agir. De cette façon, bien qu’il se règle sur la droiture, il sera encore en péril et en danger. Les hommes saints de l’antiquité qui ont occupé le rang suprême dans le monde, étaient, par leur intelligence, capables de juger et, par leur énergie, capables de décision ; par la force inhérente à leurs qualités ils étaient capables de diriger toutes choses avec une autorité exclusive. Cependant jamais ils ne négligèrent d’épuiser les moyens de se renseigner. Alors même qu’il ne s’agissait que de choses aussi peu importantes que de brûler des herbes ils se considéraient encore comme obligés de recueillir tous les avis.
C’est par là précisément qu’ils furent saints. Si celui qui est placé sur le trône et possède une intelligence brillante s’autorise de son jugement et de son énergie, agit avec une décision tranchante sans regarder autour de lui, encore qu’on le suppose guidé par la droiture, il n’en est pas moins engagé dans une voie périlleuse ; comment pourrait il se maintenir longtemps en sécurité ? Même avec les aptitudes que donnent l’énergie et l’intelligence, une personnalité exclusive, qui ne s’autorise que de son propre jugement, suit une voie périlleuse ; combien donc en est il de même, à plus forte raison, lorsque l’énergie et l’intelligence sont insuffisantes ! Dans le Yi king, lorsque l’on rencontre les termes « perfection et péril », le sens diffère selon le cas ; ceci peut se voir dans les koua qui suivront.
TSHOU HI. — Le cinquième trait nonaire se sert de l’énergie et de la justice pour se maintenir sur le trône, tandis qu’en bas on lui répond sympathiquement avec satisfaction et plaisir ; chaque fois qu’il doit faire quelque chose, il n’a aucun motif de doute et d’incertitude, aussi le sens symbolique est la décision dans les démarches ; mais bien qu’on le suppose guidé par la droiture, la voie qu’il suit est encore périlleuse, aussi le sens divinatoire est que, même avec droiture, il y a encore péril ; l’avertissement est profond.
- 220:
- 220.Marcher avec décision ; perfection, péril, occuper une situation dont on est exactement digne.
TSHENG TSE. — C’est un avertissement à celui qui marche avec décision qu’il doit, par sa droiture, être digne de son rang élevé. Si, occupant le rang suprême, il s’appuie inconsidérément sur la force inhérente à un pouvoir absolu, et s’il s’autorise de sa décision et de son énergie, sans conserver aucun sentiment de circonspection, bien qu’on le suppose guidé par la droiture, il suit néanmoins une voie périlleuse.
TSHOU HI. — Se blesser sur son point d’appui.
221.Trait supérieur nonaire : considérer la démarche, en scruter l’influence ; la perfection dans l’investigation rend le présage absolument heureux.
TSHENG TSE. — Le trait supérieur se trouve placé à la fin du koua li. Parvenu à la fin d’une entreprise, examiner les actions et la marche suivie, afin d’en scruter les bons et les mauvais côtés et le bien ou le mal qui en peuvent résulter ; si l’investigation est complète, cela constitue le bien, et c’est de plus un présage heureux. Le caractère suen signifie entièrement complet, c’est une action circulaire embrassant tout l’horizon sans rien excepter. Lorsque l’homme scrute et considère la fin, ou résultat de ses démarches, s’il embrasse absolument tout dans cet examen, depuis l’origine jusqu’à la terminaison sans rien omettre, c’est là la limite extrême du bien, et c’est à cause de cela que le présage est absolument heureux. Pour l’homme, le bonheur et le malheur dépendent entièrement de ses démarches ; selon le plus ou le moins de bien ou de mal, le bonheur ou le malheur sont plus ou moins grands.
TSHOU HI. — En considérant le résultat probable des démarches afin d’en scruter les présages, si l’investigation embrasse tous les cas possibles, sans exception, on atteindra au bonheur absolu. Le sens divinatoire est que, malheur ou bonheur, tout est le résultat des actions ; il faut d’abord examiner le terrain qu’on foule, la voie qu’on suit, car rien n’est encore déterminé.
- 222:
- 222.Présage absolument heureux placé au rang supérieur, il y a abondance de félicité.
TSHENG TSE. — Le rang supérieur, c’est la fin du koua li, ou résultat des démarches. Si les démarches, ou actions de l’homme, sont réglées par le bien, le présage sera heureux. Celui qui, parvenu à la fin d’une période ou d’une entreprise, scrute sa conduite en embrassant tous les détails sans rien omettre, est un homme qui jouira d’une très grande félicité. Les actions de l’homme ne sont grandes que par leur résultat.
TSHOU HI. — Si le présage est absolument heureux la félicité sera très grande.
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