28. - Tae kuo, ce qui est grand traverse
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12042020
28. - Tae kuo, ce qui est grand traverse
28. Tae kuo : LA PREPONDERANCE DU GRAND
Touei en haut
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Souen en bas
508. Excès de grandeur ; L’arête du toit faiblit ; avantage dans ce qu’il y a à entreprendre ; liberté d’action.
Tae kuo. « L’Ordre des koua » dit :
508. Excès de grandeur ; L’arête du toit faiblit ; avantage dans ce qu’il y a à entreprendre ; liberté d’action.
TSHENG TSE. — Dans le koua siao kuo, la négativité perce en haut et en bas ; dans le koua tae kuo, la positivité est en excès au milieu. La positivité est en excès au milieu, tandis que le haut et le bas sont faibles. C’est ce qui constitue l’image symbolique de l’arête du toit qui faiblit. Le chevron du faite du toit est pris comme représentation de quelque chose qui supporte un poids considérable. Les quatre positivités se groupent au centre c’est là ce qu’on peut appeler un poids considérable. Chacun des troisième et quatrième traits nonaires prend également l’image symbolique de l’arête du toit, c’est à dire qu’ils supportent un fardeau considérable.
Dans le terme « faiblir » on dépeint la condition que les extrémités sont faibles, le milieu est fort mais les extrémités sont faibles, c’est pour cela qu’elle faiblit. La négativité est faible et la positivité est forte ; l’homme doué fleurit, l’homme inférieur décline, de sorte qu’il y a avantage dans ce qui est à entreprendre, et liberté d’action. Le caractère ting, du texte, exprime ce qu’on appelle aujourd’hui lin : « pièce de bois horizontale sur le faite de la maison ».
TSHOU HI. — La grandeur, c’est la positivité ; quatre positivités occupent le centre et l’expansion de leur développement est excessif, de sorte que le koua est considéré comme exprimant l’excès de grandeur. En haut et en bas, deux négativités ne peuvent supporter l’effort de ce poids considérable, de sorte qu’il y a l’image symbolique de l’arête du toit faiblissant. De plus, puisque, bien que les quatre positivités soient en excès, le second et le cinquième trait possèdent la justice, qu’au dedans il y a humilité (souen), et au dehors satisfaction (touei), il y a cependant une voie praticable, de sorte qu’il y a avantage dans ce qui est à entreprendre et qu’on jouit de la liberté d’action.
509. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Excès de grandeur ; ce qui est grand est en excès.
510. L’arête du toit faiblit ; l’origine et l’extrémité sont faibles.
511. Excès dans la dureté énergique et justice ; humilité agissant avec satisfaction. Avantage dans ce qu’il y a à entreprendre, donc liberté d’action.
512. Que le moment de l’excès de la grandeur est grand !
513. Le commentaire de la formule symbolique dit : Le marais détruit l’arbre ; excès de grandeur. L’homme doué demeure seul sans craindre l’isolement ; il fuit le monde sans chagrin.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 1)
lien avec lignes mutés :
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1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
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Touei en haut
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Souen en bas
508. Excès de grandeur ; L’arête du toit faiblit ; avantage dans ce qu’il y a à entreprendre ; liberté d’action.
Tae kuo. « L’Ordre des koua » dit :
- :
- TSHENG TSE. — Tae kuo. « L’Ordre des koua » dit : « Le koua yi exprime la nutrition ; sans nutrition le mouvement est impossible, aussi est il suivi du koua tae kuo. » Ce n’est que par la nutrition que tous les êtres peuvent se développer et s’achever ; une fois développés, ils peuvent se mouvoir ; quand ils se meuvent il doit y avoir excès : c’est là ce qui fait que le koua tae kuo suit immédiatement le koua yi. Comme koua, il est formé du koua simple touei, en haut, et du koua simple souen, en bas. Le marais (touei) est placé au dessus de l’arbre (souen) ; il détruit l’arbre. Le marais arrose et nourrit l’arbre ; ici, son effet va jusqu’à détruire cet arbre, qu’il submerge, ce qui constitue le sens de « grand excès » exprimé par les mots tae kuo. L’excès dans la grandeur, c’est l’excès dans la positivité, c’est pourquoi ce koua exprime l’excès dans la grandeur, la grandeur de l’excès, et l’excès de grandes choses.
La vertu de la voie, ou vertu morale, les capacités dépassant en grandeur ces mêmes capacités chez les autres hommes, toute chose qui dépasse en grandeur la moyenne ordinaire se trouve toujours comprise dans la portée de l’expression tae kuo. Or, l’homme saint épuise la voie morale de l’homme, mais sans en dépasser la limite raisonnable. Quand il statue sur quelque chose, c’est d’après l’exacte raison d’être de l’univers. L’usage mal à propos, ou dépassant quelque peu la juste mesure, est un cas qui peut se présenter ; ainsi l’excès de respect dans la contenance, l’excès de douleur dans le deuil, l’excès d’économie en sont autant d’exemples.
En effet, le léger excès, ou abus, qui peut ensuite être ramené à la juste mesure, constitue précisément l’effet de la recherche du juste milieu. Ce qu’on appelle grand excès, c’est la grandeur dans les choses ordinaires, sans qu’il y ait excès par rapport à la raison d’être de l’objet. C’est simplement parce que ces choses sont grandes qu’elles ne sont plus considérées comme ordinaires, c’est parce que, comparées aux choses ordinaires, on les voit plus grandes, qu’on les appelle trop grandes. Ainsi, l’abdication de Yao et la récusation de Shouen, Wou abandonnant et Sheang repoussant le trône, sont des exemples également inspirés par la morale. La voie morale (tao) a un juste milieu ; elle est constante ; c’est parce que les hommes d’une époque ne la voient point constamment qu’ils disent qu’elle est plus grande, que la limite ordinaire.
508. Excès de grandeur ; L’arête du toit faiblit ; avantage dans ce qu’il y a à entreprendre ; liberté d’action.
TSHENG TSE. — Dans le koua siao kuo, la négativité perce en haut et en bas ; dans le koua tae kuo, la positivité est en excès au milieu. La positivité est en excès au milieu, tandis que le haut et le bas sont faibles. C’est ce qui constitue l’image symbolique de l’arête du toit qui faiblit. Le chevron du faite du toit est pris comme représentation de quelque chose qui supporte un poids considérable. Les quatre positivités se groupent au centre c’est là ce qu’on peut appeler un poids considérable. Chacun des troisième et quatrième traits nonaires prend également l’image symbolique de l’arête du toit, c’est à dire qu’ils supportent un fardeau considérable.
Dans le terme « faiblir » on dépeint la condition que les extrémités sont faibles, le milieu est fort mais les extrémités sont faibles, c’est pour cela qu’elle faiblit. La négativité est faible et la positivité est forte ; l’homme doué fleurit, l’homme inférieur décline, de sorte qu’il y a avantage dans ce qui est à entreprendre, et liberté d’action. Le caractère ting, du texte, exprime ce qu’on appelle aujourd’hui lin : « pièce de bois horizontale sur le faite de la maison ».
TSHOU HI. — La grandeur, c’est la positivité ; quatre positivités occupent le centre et l’expansion de leur développement est excessif, de sorte que le koua est considéré comme exprimant l’excès de grandeur. En haut et en bas, deux négativités ne peuvent supporter l’effort de ce poids considérable, de sorte qu’il y a l’image symbolique de l’arête du toit faiblissant. De plus, puisque, bien que les quatre positivités soient en excès, le second et le cinquième trait possèdent la justice, qu’au dedans il y a humilité (souen), et au dehors satisfaction (touei), il y a cependant une voie praticable, de sorte qu’il y a avantage dans ce qui est à entreprendre et qu’on jouit de la liberté d’action.
509. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Excès de grandeur ; ce qui est grand est en excès.
- :
- TSHENG TSE. — Ce qui est grand est en excès, dans les choses c’est leur grandeur dépassant la limite ordinaire, ainsi que la grandeur dans l’excès.
TSHOU HI. — Explication du sens du nom du koua au moyen de la substance du koua.
510. L’arête du toit faiblit ; l’origine et l’extrémité sont faibles.
- :
- TSHENG TSE. — C’est à dire que les deux négativités, en haut et en bas, sont faibles et débiles. La positivité s’achevant, la négativité décline, de sorte que c’est considéré comme exprimant que la grandeur est en excès. Dans le koua siao kuo la formule dit : « ce qui est petit est en excès » ; excès de négativité.
TSHOU HI. — Nouvelle explication de la formule du koua au moyen de la substance de ce koua. L’origine, c’est le premier trait ; l’extrémité, c’est le trait supérieur. La faiblesse désigne la négativité.
511. Excès dans la dureté énergique et justice ; humilité agissant avec satisfaction. Avantage dans ce qu’il y a à entreprendre, donc liberté d’action.
- :
- TSHENG TSE. — Il s’agit du bien dans les aptitudes exprimées par ce koua. Bien que la dureté énergique soit en excès, cependant, chacun des second et cinquième traits possède la justice : c’est donc qu’ils se placent sans s’écarter de la voie morale (tao). En bas humilité, en haut satisfaction : c’est donc agir en suivant la voie de l’humilité, de l’accord, et de la satisfaction. Dans le moment exprimé par le koua tae kuo, employer la voie de la justice et agir avec humilité et satisfaction ; c’est pour cela qu’il y a avantage dans ce qui peut être à entreprendre, et c’est par là qu’il y a liberté d’action.
TSHOU HI. — Encore une explication de la formule du koua au moyen de la substance du koua lui-même, et des vertus des koua simples.
512. Que le moment de l’excès de la grandeur est grand !
- :
- TSHENG TSE. — Dans le moment de l’excès de la grandeur, les choses sont extrêmement grandes, aussi la formule est une exclamation : « Qu’il est grand ! » Par exemple lorsqu’il s’agit d’établir quelque chose d’important et qui n’est pas ordinaire, de poser les fondements d’une œuvre qui doit durer des siècles, d’acquérir une grande vertu qui dépasse le niveau actuel des mœurs, ce sont toujours des cas d’excès dans la grandeur.
TSHOU HI. — Dans les moments d’excès de la grandeur, sans des aptitudes plus grandes que celles des hommes ordinaires, il est impossible de parer aux événements. C’est pour cela que la formule s’exclame admirativement sur la grandeur.
513. Le commentaire de la formule symbolique dit : Le marais détruit l’arbre ; excès de grandeur. L’homme doué demeure seul sans craindre l’isolement ; il fuit le monde sans chagrin.
- :
- TSHENG TSE. — Le marais est ce qui nourrit et abreuve les arbres. Dans le cas actuel, son action va jusqu’à détruire et à submerger l’arbre ; donc l’excès est considérable. Aussi, ce cas est considéré comme exprimant l’excès dans la grandeur. L’homme doué regarde l’image symbolique de l’excès de grandeur ; il agit dans ses actions en se montrant plus grand que le reste des hommes. Ce qui fait que l’homme doué est plus grand que les autres hommes, c’est qu’il peut se maintenir seul sans crainte, et fuir le monde sans chagrin. L’univers ne fait aucun cas de lui et le traite sans considération : il se maintient seul et sans rien craindre ; il sait que son siècle ne le remarque point, ne le connaît point, et il n’en a pas de regrets, il fuit le monde sans chagrin. Étant ainsi, il peut par suite s’observer, et c’est par là qu’il est plus grand que le reste des hommes.
TSHOU HI. — Le marais détruit l’arbre : image symbolique de l’excès dans la grandeur. Ne pas craindre, ne pas éprouver de chagrin, c’est l’effet de l’excès de grandeur.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 1)
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28. Tae kuo : LA PREPONDERANCE DU GRAND
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514.Premier trait hexaire : tapisser en employant du chaume blanc ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Le premier trait emploie la douceur de la négativité ; sa substance est l’humilité, et il est placé dans l’infériorité, c’est celui qui est trop circonspect et trop craintif. Employant la négativité et étant dans l’infériorité, il donne l’image symbolique de l’emploi du chaume pour tapisser quelque chose. Ne pas reposer sur la terre et la tapisser de chaume c’est un excès de précaution et c’est à cause de cela qu’il est sans culpabilité. Bien que le chaume soit une matière commune, il peut cependant devenir précieux par son emploi ; en l’employant, il est possible d’accomplir la voie de la circonspection et du respect. En observant scrupuleusement cette manière d’agir, comment manquerait on à aucun devoir ? Tel est l’effet de l’excès dans la grandeur.
Les « Formules annexées » disent : « S’il est possible de placer sur la terre, et qu’on la garnisse cependant avec du chaume, où serait la faute ? C’est le comble de la circonspection. Mais le chaume est une matière grossière et son emploi peut être important ; en observant scrupuleusement cette manière d’agir en toute occasion elle ne peut constituer un manquement. » Cela exprime l’extrême circonspection respectueuse. Bien que le chaume soit une matière des plus communes, son emploi peut être de la plus grave importance. En s’en servant pour garnir les objets présentés en offrande, son emploi constituera la voie de la considération circonspecte et attentive, et c’est là l’importance de son emploi. L’excès dans le respect attentif n’est pas, pour l’homme, une chose difficile et cependant il peut assurer son repos et lui faire éviter les erreurs. Si on peut apporter de l’attention à suivre cette voie, l’étudier et l’appliquer aux actions, il n’y aura jamais de fautes ni d’erreurs commises.
TSHOU HI. — Au moment de l’excès dans la grandeur, employant la douceur malléable de la négativité et demeurant dans l’humilité et l’infériorité, c’est un excès de circonspection respectueuse sans fautes ni erreurs. C’est pour cela que tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire. Le chaume blanc est une matière propre et nette.
516.Deuxième trait nonaire : le saule sec pousse des bourgeons ; le vieillard possède ses filles et son épouse ; rien sans avantage.
TSHENG TSE. — L’excès de la grandeur dans la positivité étant en contact avec la négativité, il y aura union ; aussi le second trait et le cinquième ont tous deux le sens symbolique d’engendrer. Le second trait nonaire en présence du commencement de l’excès dans la grandeur, se conforme à la justice et se maintient dans la douceur ; il se rapproche secrètement du premier trait et tous deux s’accordent et s’allient. Du moment où le premier trait est extrêmement serré contre le second, celui-ci ne conserve plus de sympathie pour le trait supérieur ; l’alliance entre eux est évidente ; c’est l’homme doué d’une énergie excessive, qui peut se placer d’après la justice, employer la douceur, et ces qualités diverses se contrebalancent. Par l’excès d’énergie il serait impossible d’arriver à aucun résultat ; c’est le cas du troisième trait.
Possédant la justice et employant la douceur, il est possible d’accomplir l’œuvre de l’excès dans la grandeur : c’est le cas du second. L’arbre yeang (sorte de saule ?) est une chose facilement influencée par l’éther positif ; par un excès de positivité, il se dessèche. Un saule (yeang) desséché, qui pousse de nouveau des racines ; la positivité est excessive, mais elle n’est pas encore arrivée à la dernière limite. Chez le second trait nonaire, la positivité est excessive et il s’allie avec le premier ; c’est l’image symbolique du vieillard qui possède une jeune épouse. Le vieillard qui possède une jeune épouse pourra accomplir l’œuvre de procréation. Le second trait se conforme à la justice, il se maintient dans la douceur, et il s’allie avec le premier, aussi il peut repousser de nouvelles racines, sans inconvénient résultant de l’extrême excès ; rien n’est sans avantage.
Dans l’excès de la grandeur un trait positif se maintenant dans la douceur représente le bien ; c’est le cas du second et du quatrième formule annonce que rien n’est sans avantage, il n’y a pas encore lieu de parler hâtivement de présage heureux. Le terme thi, sixième caractère du texte, désigne les racines ; Lieou Kouen dans son « Guide de l’exhortation au progrès » dit : « faire naître des fleurs abondantes sur des herbes sèches (thi) », c’est à dire sur des racines desséchées. Tsheng Kang Tsheng, dans son commentaire sur le Yi king emploie aussi l’autre caractère thi, ou celui du texte, l’un pour l’autre.
TSHOU HI. — Commencement de l’excès dans la positivité et contact avec la négativité du premier trait, de sorte que tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire. Thi, racines ; exubérance de sève par en bas. Se développant par en bas, la plante renaîtra par en haut. L’époux quoique vieux, possède une jeune épouse, il peut encore engendrer.
518.Troisième trait nonaire : arête recourbée du toit ; Présage de malheur.
TSHENG TSE. — Or, se trouver dans un moment d’excès dans la grandeur, fonder une œuvre d’une grandeur extraordinaire, instituer quelque chose d’une importance dépassant le degré commun, c’est toujours une impossibilité sans un juste équilibre entre l’énergie et la douceur et sans emprunter l’alliance et l’aide d’autrui. S’il y a excès dans la force dure et énergique, il est impossible d’agir ensemble avec d’autres hommes ; même lorsqu’il s’agirait de choses très ordinaires, il serait encore impossible d’en venir à bout seul et de les mettre à exécution ; combien donc, à plus forte raison, lorsqu’il s’agit d’affaires d’une importance plus qu’ordinaire ! Bien que possédant les aptitudes de la sainteté, alors même qu’il ne s’agit que de petites choses, il faut encore emprunter à autrui ; en présence du grand fardeau de l’univers, c’est donc encore plus évident.
Le troisième trait nonaire emploie la positivité comportée par l’excès dans la grandeur ; en outre, il emploie la dureté énergique pour se maintenir et il ne se conforme pas à la justice : cela indique l’extrême degré dans l’excès de l’énergie. Employant avec un tel excès la dureté énergique, en se mouvant, il ira contre la concorde et la justice et il mécontentera le cœur de la foule ; comment pourrait il soutenir le fardeau de l’excès de sa grandeur ? Aussi, il n’est pas capable de supporter le poids de ce fardeau ; il est comme l’arête d’un toit qui s’incurve et entraîne la déviation et la ruine de la maison ; c’est à cause de cela que le présage est malheureux. Ce qui fait que l’arête du toit est prise pour symbole, c’est qu’il est sans assistance et qu’il ne peut supporter le lourd fardeau dont il est chargé.
On a dit : le troisième trait fait partie de la substance de l’humilité et il correspond sympathiquement au trait supérieur ; pourquoi ne pas relever l’image symbolique de douceur ? Lorsqu'on raisonne sur le Yi king, il importe avant tout de savoir reconnaître le plus ou moins d’importance des conditions indiquées, et les modifications ou changements comportés par le moment. Le troisième trait comporte le sens d’excès par la position qu’il occupe et il remplace la dureté énergique ; l’humilité étant à sa fin et d’ailleurs se modifiant, comment pourrait on encore employer le sens de douceur malléable ? La correspondance sympathique ou sympathie, indique la communauté de tendances ; or, le troisième trait représente le début de l’excès dans l’énergie ; le trait supérieur est il donc en état de contenir cette tendance ?
TSHOU HI. — Le troisième et le quatrième traits occupent à eux deux le milieu du koua ; image symbolique du chevron de l’arête du toit. Le troisième trait nonaire emploie la dureté énergique et se tient dans une position qui comporte la dureté énergique ; il est incapable de supporter le poids de son fardeau, aussi le symbole est la courbure, ou dépression, et le sens divinatoire est néfaste.
28. Tae kuo
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520.Quatrième trait nonaire : présage heureux de l’éclat du faîte ; il y a d’autres appréhensions.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait est proche de la situation du prince ; c’est celui qui se trouve présentement chargé du poids de l’excès de grandeur. L’occupation d’un rang qui comporte la douceur est considérée comme constituant l’aptitude à employer la douceur de telle sorte que les deux qualités s’équilibrent entre elles. Puisqu’il n’y a pas excès de dureté énergique, il y aura possibilité d’être à la hauteur de la tâche qui lui incombe, comme lorsqu’un pilier est dressé debout ; c’est par là qu’il y a un présage heureux. Le terme long, quatrième caractère du texte, signifie « dresser, mettre debout » ; la formule choisit le sens de « ne pas plier en s’incurvant ». Dans le moment de l’excès de grandeur, sans la dureté énergique positive, il est impossible d’être à la hauteur des circonstances ; employer la dureté énergique en se plaçant sur le terrain de la douceur est considéré comme atteindre au niveau convenable.
Si, de plus, il sympathisait encore avec la négativité du premier trait hexaire, ce serait un excès. Puisque l’énergie et la douceur s’allient au degré convenable, et que de plus ses tendances sympathisent encore avec la négativité, c’est ce qu’on appelle avoir des arrière pensées. Ayant des arrière pensées, c’est qu’il est porté à la dureté énergique ; bien qu’il n’en résulte pas encore un mal considérable, c’est cependant un sujet d’appréhensions. En effet, dans le moment de l’excès dans la grandeur, le mouvement constituera un excès. Les caractères [.] signifient « avoir encore d’autres tendances ». Le dernier caractère du texte est considéré comme exprimant le sens d’insuffisance, c’est à dire « possibilité d’insuffisance, ou de diminution ».
On a dit : Le second trait s’associant au premier, il en résulte que rien n’est sans avantage ; ici le quatrième sympathise avec le premier, c’est considéré comme constituant un motif d’appréhension ; comment cela peut il être ? Le second se conforme à la justice et s’associe au premier, cela constitue le sens d’employer la douceur pour équilibrer une qualité opposée ; le quatrième et le premier sont ceux qui se correspondent sympathiquement par la droiture ; ce sont ceux que leurs tendances relient et attachent l’un à l’autre. Un trait nonaire occupant le quatrième rang, la dureté énergique et la douceur sont en proportion convenable ; si, par surcroît il est retenu et attiré vers la négativité au détriment de la dureté énergique, il y aura lieu d’avoir de l’appréhension.
TSHOU HI. — Employer la positivité pour se maintenir dans la négativité, c’est dépasser le niveau ordinaire sans commettre d’excès, c’est pour cela que le symbole est la splendeur florissante et que le sens divinatoire est un présage heureux. Toutefois, en bas, il sympathise avec le premier trait, il emploie la douceur pour contrebalancer sa propre qualité, donc il y a excès de douceur. C’est pour cela que la formule avertit encore que s’il y a d’autres arrière pensées, ce sera un motif d’appréhension.
522.Cinquième trait nonaire : le saule desséché pousse des fleurs ; la vieille épouse possède le jeune époux ; pas de culpabilité, pas de louanges.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait en présence du moment de l’excès dans la grandeur emploie essentiellement la justice et la droiture pour se maintenir dans la situation prééminente. Cependant, en bas, il ne rencontre ni aide, ni sympathie ; il ne pourra certainement pas achever l’œuvre de l’excès de la grandeur, et, au dessus de lui, il s’associe à la négativité poussée au plus extrême excès, avec laquelle ses propres facultés s’équilibrent. Il en est de lui comme de l’arbre yeang, desséché, engendrant des fleurs. L’arbre yeang desséché émet des racines par en bas, de sorte qu’il peut revivre. Il en est de même de la positivité dans l’excès de la grandeur ; elle commence et accomplit son œuvre. Si le haut de l’arbre émet des fleurs et reverdit, bien que ces bourgeons puissent éclore, cela ne remédie point à son état de dessèchement.
Le trait supérieur hexaire exprime la négativité à l’excès le plus extrême ; c’est la vieille épouse. Le cinquième trait, bien que n’exprimant pas la jeunesse, comparé à la vieille épouse est néanmoins considéré comme dans la force de l’âge. Il n’a rien à attendre du cinquième trait, aussi, la formule dit, au contraire, que c’est l’épouse qui possède. La négativité parvenue à l’extrême limite de l’excès, jouit de l’effet compensateur de la positivité ; cela ne peut être considéré comme sans avantage. Pour un époux dans la force de l’âge, bien que posséder une vieille épouse ne constitue pas un cas de culpabilité et une faute, c’est encore un cas étrange et qui n’a rien de beau, aussi la formule dit : « pas de culpabilité, pas de louanges ». Le commentaire symbolique revient sur le côté blâmable de cette situation insolite.
TSHOU HI. — Le cinquième trait nonaire exprime le plus extrême degré de l’excès de la positivité, de plus il s’associe à la négativité également arrivée à la plus extrême limite de l’excès, c’est pourquoi le symbole et le sens divinatoire sont tous deux inverses de ceux du deuxième trait.
524.Trait supérieur hexaire : traverser en nageant et submerger le sommet du crâne ; présage malheureux ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Le trait supérieur hexaire emploie la douceur malléable négative et se place au point culminant ; c’est l’homme inférieur atteignant l’extrême limite, en dépassant les règles ordinaires. Ce qu’on appelle l’excès de la grandeur chez l’homme inférieur, ce n’est pas de pouvoir faire des choses plus grandes que les autres hommes ; c’est simplement dépasser les règles ordinaires et outrepasser les bornes de la raison d’être des choses. Il ne se soucie pas du péril et de la perte finale ; il ne fait que fouler aux pieds les dangers et s’aventurer sur un sol miné par le malheur. C’est comme s’aventurer trop en marchant dans l’eau, jusqu’à en arriver à la submersion et à la disparition du sommet du crâne. Le présage malheureux est évident.
L’homme inférieur, par son ardeur irréfléchie est la cause de son propre malheur, et c’est en effet naturel ; à qui pourrait il encore s’en prendre ? C’est pour cela que la formule dit : « pas de culpabilité » ; cela exprime qu’il est lui-même l’auteur de son mal, et il ne peut en imputer la faute et la culpabilité à personne. C’est à cause de l’image symbolique du marais que la formule choisit le sens de marcher dans l’eau.
TSHOU HI. — Il est placé sur le terrain de l’extrême limite de l’excès ; ses aptitudes sont faibles, insuffisantes pour remédier aux dangers de la position, mais toutefois, pour le sens, c’est considéré comme exprimant l’absence de culpabilité. En effet, c’est perdre la voie pour accomplir un acte d’humanité, et c’est pourquoi tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire.
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514.Premier trait hexaire : tapisser en employant du chaume blanc ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Le premier trait emploie la douceur de la négativité ; sa substance est l’humilité, et il est placé dans l’infériorité, c’est celui qui est trop circonspect et trop craintif. Employant la négativité et étant dans l’infériorité, il donne l’image symbolique de l’emploi du chaume pour tapisser quelque chose. Ne pas reposer sur la terre et la tapisser de chaume c’est un excès de précaution et c’est à cause de cela qu’il est sans culpabilité. Bien que le chaume soit une matière commune, il peut cependant devenir précieux par son emploi ; en l’employant, il est possible d’accomplir la voie de la circonspection et du respect. En observant scrupuleusement cette manière d’agir, comment manquerait on à aucun devoir ? Tel est l’effet de l’excès dans la grandeur.
Les « Formules annexées » disent : « S’il est possible de placer sur la terre, et qu’on la garnisse cependant avec du chaume, où serait la faute ? C’est le comble de la circonspection. Mais le chaume est une matière grossière et son emploi peut être important ; en observant scrupuleusement cette manière d’agir en toute occasion elle ne peut constituer un manquement. » Cela exprime l’extrême circonspection respectueuse. Bien que le chaume soit une matière des plus communes, son emploi peut être de la plus grave importance. En s’en servant pour garnir les objets présentés en offrande, son emploi constituera la voie de la considération circonspecte et attentive, et c’est là l’importance de son emploi. L’excès dans le respect attentif n’est pas, pour l’homme, une chose difficile et cependant il peut assurer son repos et lui faire éviter les erreurs. Si on peut apporter de l’attention à suivre cette voie, l’étudier et l’appliquer aux actions, il n’y aura jamais de fautes ni d’erreurs commises.
TSHOU HI. — Au moment de l’excès dans la grandeur, employant la douceur malléable de la négativité et demeurant dans l’humilité et l’infériorité, c’est un excès de circonspection respectueuse sans fautes ni erreurs. C’est pour cela que tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire. Le chaume blanc est une matière propre et nette.
- 515:
- 515.Tapisser en employant du chaume blanc ; douceur malléable dans l’infériorité.
TSHENG TSE. — Dans la voie de l’emploi de la douceur de la négativité et dans une situation humble et inférieure, il convient uniquement de dépasser les bornes ordinaires de la considération attentive et respectueuse. Puisqu’il s’agit de douceur malléable placée dans l’infériorité, cela constitue l’image symbolique de l’emploi du chaume pour garnir et tapisser, voie de circonspection respectueuse et attentive.
516.Deuxième trait nonaire : le saule sec pousse des bourgeons ; le vieillard possède ses filles et son épouse ; rien sans avantage.
TSHENG TSE. — L’excès de la grandeur dans la positivité étant en contact avec la négativité, il y aura union ; aussi le second trait et le cinquième ont tous deux le sens symbolique d’engendrer. Le second trait nonaire en présence du commencement de l’excès dans la grandeur, se conforme à la justice et se maintient dans la douceur ; il se rapproche secrètement du premier trait et tous deux s’accordent et s’allient. Du moment où le premier trait est extrêmement serré contre le second, celui-ci ne conserve plus de sympathie pour le trait supérieur ; l’alliance entre eux est évidente ; c’est l’homme doué d’une énergie excessive, qui peut se placer d’après la justice, employer la douceur, et ces qualités diverses se contrebalancent. Par l’excès d’énergie il serait impossible d’arriver à aucun résultat ; c’est le cas du troisième trait.
Possédant la justice et employant la douceur, il est possible d’accomplir l’œuvre de l’excès dans la grandeur : c’est le cas du second. L’arbre yeang (sorte de saule ?) est une chose facilement influencée par l’éther positif ; par un excès de positivité, il se dessèche. Un saule (yeang) desséché, qui pousse de nouveau des racines ; la positivité est excessive, mais elle n’est pas encore arrivée à la dernière limite. Chez le second trait nonaire, la positivité est excessive et il s’allie avec le premier ; c’est l’image symbolique du vieillard qui possède une jeune épouse. Le vieillard qui possède une jeune épouse pourra accomplir l’œuvre de procréation. Le second trait se conforme à la justice, il se maintient dans la douceur, et il s’allie avec le premier, aussi il peut repousser de nouvelles racines, sans inconvénient résultant de l’extrême excès ; rien n’est sans avantage.
Dans l’excès de la grandeur un trait positif se maintenant dans la douceur représente le bien ; c’est le cas du second et du quatrième formule annonce que rien n’est sans avantage, il n’y a pas encore lieu de parler hâtivement de présage heureux. Le terme thi, sixième caractère du texte, désigne les racines ; Lieou Kouen dans son « Guide de l’exhortation au progrès » dit : « faire naître des fleurs abondantes sur des herbes sèches (thi) », c’est à dire sur des racines desséchées. Tsheng Kang Tsheng, dans son commentaire sur le Yi king emploie aussi l’autre caractère thi, ou celui du texte, l’un pour l’autre.
TSHOU HI. — Commencement de l’excès dans la positivité et contact avec la négativité du premier trait, de sorte que tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire. Thi, racines ; exubérance de sève par en bas. Se développant par en bas, la plante renaîtra par en haut. L’époux quoique vieux, possède une jeune épouse, il peut encore engendrer.
- 517:
- 517.Vieil époux, jeune épouse ; excès dans leur alliance.
TSHENG TSE. — L’amour du vieillard pour la jeune fille, la soumission de la jeune fille au vieillard, leur accord mutuel dépassent les bornes ordinaires comportées par leurs conditions respectives. Cela veut dire que l’harmonie qui existe dans l’accord mutuel entre le second trait nonaire et le premier trait hexaire, entre la négativité et la positivité, est plus grande que la mesure ordinaire.
518.Troisième trait nonaire : arête recourbée du toit ; Présage de malheur.
TSHENG TSE. — Or, se trouver dans un moment d’excès dans la grandeur, fonder une œuvre d’une grandeur extraordinaire, instituer quelque chose d’une importance dépassant le degré commun, c’est toujours une impossibilité sans un juste équilibre entre l’énergie et la douceur et sans emprunter l’alliance et l’aide d’autrui. S’il y a excès dans la force dure et énergique, il est impossible d’agir ensemble avec d’autres hommes ; même lorsqu’il s’agirait de choses très ordinaires, il serait encore impossible d’en venir à bout seul et de les mettre à exécution ; combien donc, à plus forte raison, lorsqu’il s’agit d’affaires d’une importance plus qu’ordinaire ! Bien que possédant les aptitudes de la sainteté, alors même qu’il ne s’agit que de petites choses, il faut encore emprunter à autrui ; en présence du grand fardeau de l’univers, c’est donc encore plus évident.
Le troisième trait nonaire emploie la positivité comportée par l’excès dans la grandeur ; en outre, il emploie la dureté énergique pour se maintenir et il ne se conforme pas à la justice : cela indique l’extrême degré dans l’excès de l’énergie. Employant avec un tel excès la dureté énergique, en se mouvant, il ira contre la concorde et la justice et il mécontentera le cœur de la foule ; comment pourrait il soutenir le fardeau de l’excès de sa grandeur ? Aussi, il n’est pas capable de supporter le poids de ce fardeau ; il est comme l’arête d’un toit qui s’incurve et entraîne la déviation et la ruine de la maison ; c’est à cause de cela que le présage est malheureux. Ce qui fait que l’arête du toit est prise pour symbole, c’est qu’il est sans assistance et qu’il ne peut supporter le lourd fardeau dont il est chargé.
On a dit : le troisième trait fait partie de la substance de l’humilité et il correspond sympathiquement au trait supérieur ; pourquoi ne pas relever l’image symbolique de douceur ? Lorsqu'on raisonne sur le Yi king, il importe avant tout de savoir reconnaître le plus ou moins d’importance des conditions indiquées, et les modifications ou changements comportés par le moment. Le troisième trait comporte le sens d’excès par la position qu’il occupe et il remplace la dureté énergique ; l’humilité étant à sa fin et d’ailleurs se modifiant, comment pourrait on encore employer le sens de douceur malléable ? La correspondance sympathique ou sympathie, indique la communauté de tendances ; or, le troisième trait représente le début de l’excès dans l’énergie ; le trait supérieur est il donc en état de contenir cette tendance ?
TSHOU HI. — Le troisième et le quatrième traits occupent à eux deux le milieu du koua ; image symbolique du chevron de l’arête du toit. Le troisième trait nonaire emploie la dureté énergique et se tient dans une position qui comporte la dureté énergique ; il est incapable de supporter le poids de son fardeau, aussi le symbole est la courbure, ou dépression, et le sens divinatoire est néfaste.
- 519:
- 519.Présage malheureux de la courbure de l’arête du faîte ; impossibilité d’obtenir assistance.
TSHENG TSE. — Excès de dureté énergique et de violence, donc, impossibilité d’obtenir quoi que ce soit d’autrui ; inversement personne ne peut se rapprocher de lui pour l’aider. Il est le chevron du faîtage plié et craqué, et impossible à réparer. Le chevron du faîtage se trouve juste au milieu de la maison ; il est impossible de le réparer ; cela exprime donc l’impossibilité de recevoir de l’assistance.
28. Tae kuo
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520.Quatrième trait nonaire : présage heureux de l’éclat du faîte ; il y a d’autres appréhensions.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait est proche de la situation du prince ; c’est celui qui se trouve présentement chargé du poids de l’excès de grandeur. L’occupation d’un rang qui comporte la douceur est considérée comme constituant l’aptitude à employer la douceur de telle sorte que les deux qualités s’équilibrent entre elles. Puisqu’il n’y a pas excès de dureté énergique, il y aura possibilité d’être à la hauteur de la tâche qui lui incombe, comme lorsqu’un pilier est dressé debout ; c’est par là qu’il y a un présage heureux. Le terme long, quatrième caractère du texte, signifie « dresser, mettre debout » ; la formule choisit le sens de « ne pas plier en s’incurvant ». Dans le moment de l’excès de grandeur, sans la dureté énergique positive, il est impossible d’être à la hauteur des circonstances ; employer la dureté énergique en se plaçant sur le terrain de la douceur est considéré comme atteindre au niveau convenable.
Si, de plus, il sympathisait encore avec la négativité du premier trait hexaire, ce serait un excès. Puisque l’énergie et la douceur s’allient au degré convenable, et que de plus ses tendances sympathisent encore avec la négativité, c’est ce qu’on appelle avoir des arrière pensées. Ayant des arrière pensées, c’est qu’il est porté à la dureté énergique ; bien qu’il n’en résulte pas encore un mal considérable, c’est cependant un sujet d’appréhensions. En effet, dans le moment de l’excès dans la grandeur, le mouvement constituera un excès. Les caractères [.] signifient « avoir encore d’autres tendances ». Le dernier caractère du texte est considéré comme exprimant le sens d’insuffisance, c’est à dire « possibilité d’insuffisance, ou de diminution ».
On a dit : Le second trait s’associant au premier, il en résulte que rien n’est sans avantage ; ici le quatrième sympathise avec le premier, c’est considéré comme constituant un motif d’appréhension ; comment cela peut il être ? Le second se conforme à la justice et s’associe au premier, cela constitue le sens d’employer la douceur pour équilibrer une qualité opposée ; le quatrième et le premier sont ceux qui se correspondent sympathiquement par la droiture ; ce sont ceux que leurs tendances relient et attachent l’un à l’autre. Un trait nonaire occupant le quatrième rang, la dureté énergique et la douceur sont en proportion convenable ; si, par surcroît il est retenu et attiré vers la négativité au détriment de la dureté énergique, il y aura lieu d’avoir de l’appréhension.
TSHOU HI. — Employer la positivité pour se maintenir dans la négativité, c’est dépasser le niveau ordinaire sans commettre d’excès, c’est pour cela que le symbole est la splendeur florissante et que le sens divinatoire est un présage heureux. Toutefois, en bas, il sympathise avec le premier trait, il emploie la douceur pour contrebalancer sa propre qualité, donc il y a excès de douceur. C’est pour cela que la formule avertit encore que s’il y a d’autres arrière pensées, ce sera un motif d’appréhension.
- 521:
- 521.Présage heureux de l’éclat du faîte, il ne s’incurve pas vers le bas.
TSHENG TSE. — Ce faîte s’élevant resplendissant, le présage est heureux ; il ne se plie et ne se déprime pas vers le bas, c’est à dire qu’il n’est pas attiré et retenu par le premier trait.
522.Cinquième trait nonaire : le saule desséché pousse des fleurs ; la vieille épouse possède le jeune époux ; pas de culpabilité, pas de louanges.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait en présence du moment de l’excès dans la grandeur emploie essentiellement la justice et la droiture pour se maintenir dans la situation prééminente. Cependant, en bas, il ne rencontre ni aide, ni sympathie ; il ne pourra certainement pas achever l’œuvre de l’excès de la grandeur, et, au dessus de lui, il s’associe à la négativité poussée au plus extrême excès, avec laquelle ses propres facultés s’équilibrent. Il en est de lui comme de l’arbre yeang, desséché, engendrant des fleurs. L’arbre yeang desséché émet des racines par en bas, de sorte qu’il peut revivre. Il en est de même de la positivité dans l’excès de la grandeur ; elle commence et accomplit son œuvre. Si le haut de l’arbre émet des fleurs et reverdit, bien que ces bourgeons puissent éclore, cela ne remédie point à son état de dessèchement.
Le trait supérieur hexaire exprime la négativité à l’excès le plus extrême ; c’est la vieille épouse. Le cinquième trait, bien que n’exprimant pas la jeunesse, comparé à la vieille épouse est néanmoins considéré comme dans la force de l’âge. Il n’a rien à attendre du cinquième trait, aussi, la formule dit, au contraire, que c’est l’épouse qui possède. La négativité parvenue à l’extrême limite de l’excès, jouit de l’effet compensateur de la positivité ; cela ne peut être considéré comme sans avantage. Pour un époux dans la force de l’âge, bien que posséder une vieille épouse ne constitue pas un cas de culpabilité et une faute, c’est encore un cas étrange et qui n’a rien de beau, aussi la formule dit : « pas de culpabilité, pas de louanges ». Le commentaire symbolique revient sur le côté blâmable de cette situation insolite.
TSHOU HI. — Le cinquième trait nonaire exprime le plus extrême degré de l’excès de la positivité, de plus il s’associe à la négativité également arrivée à la plus extrême limite de l’excès, c’est pourquoi le symbole et le sens divinatoire sont tous deux inverses de ceux du deuxième trait.
- 523:
- 523.Le saule desséché pousse des fleurs ; comment cela pourrait il durer ?Vieille épouse, époux dans la force de l’âge ; c’est encore méprisable.
TSHENG TSE. — L’arbre yeang desséché ne pousse pas de racines et pousse des fleurs ; il se desséchera de nouveau ; comment pourrait il durer ? Une vieille épouse possédant un époux dans la vigueur de l’âge ; comment pourrait elle accomplir l’œuvre de la procréation ? De plus, c’est encore quelque chose de méprisable.
524.Trait supérieur hexaire : traverser en nageant et submerger le sommet du crâne ; présage malheureux ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Le trait supérieur hexaire emploie la douceur malléable négative et se place au point culminant ; c’est l’homme inférieur atteignant l’extrême limite, en dépassant les règles ordinaires. Ce qu’on appelle l’excès de la grandeur chez l’homme inférieur, ce n’est pas de pouvoir faire des choses plus grandes que les autres hommes ; c’est simplement dépasser les règles ordinaires et outrepasser les bornes de la raison d’être des choses. Il ne se soucie pas du péril et de la perte finale ; il ne fait que fouler aux pieds les dangers et s’aventurer sur un sol miné par le malheur. C’est comme s’aventurer trop en marchant dans l’eau, jusqu’à en arriver à la submersion et à la disparition du sommet du crâne. Le présage malheureux est évident.
L’homme inférieur, par son ardeur irréfléchie est la cause de son propre malheur, et c’est en effet naturel ; à qui pourrait il encore s’en prendre ? C’est pour cela que la formule dit : « pas de culpabilité » ; cela exprime qu’il est lui-même l’auteur de son mal, et il ne peut en imputer la faute et la culpabilité à personne. C’est à cause de l’image symbolique du marais que la formule choisit le sens de marcher dans l’eau.
TSHOU HI. — Il est placé sur le terrain de l’extrême limite de l’excès ; ses aptitudes sont faibles, insuffisantes pour remédier aux dangers de la position, mais toutefois, pour le sens, c’est considéré comme exprimant l’absence de culpabilité. En effet, c’est perdre la voie pour accomplir un acte d’humanité, et c’est pourquoi tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire.
- 525:
- 525.Présage malheureux de marcher trop loin dans l’eau ; ne pas pouvoir en faire un sujet de culpabilité.
TSHENG TSE. — Marcher trop loin dans l’eau jusqu’à se noyer ; c’est le résultat de son propre fait, on ne doit pas considérer ce cas comme un crime ; cela veut dire qu’il ne peut en vouloir à personne.
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