43. - Kouae, détermination
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12042020
43. - Kouae, détermination
43. Kouae : LA PERCEE LA RESOLUTION
Touei en haut
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Khien en bas
761. Kouae ; agir ouvertement à la cour du roi ; avec bonne foi, avertir qu’il y a lieu de craindre ; avertir son propre district ; pas d’avantage à poursuivre les ennemis ; avantage dans ce qu’il y a à entreprendre.
Kouae. « L’Ordre des koua » dit :
761. Kouae ; agir ouvertement à la cour du roi ; avec bonne foi, avertir qu’il y a lieu de craindre ; avertir son propre district ; pas d’avantage à poursuivre les ennemis ; avantage dans ce qu’il y a à entreprendre.
TSHENG TSE. — Dans le moment où l’homme inférieur commence à être achevé, la voie rationnelle de l’homme doué ne l’emporte pas encore ; il est impossible qu’il puisse ouvertement chasser l’homme inférieur et mettre fin à son action par la voie rationnelle de la droiture, aussi il se contient et se cache en attendant le moment et médite lentement sur la voie à suivre pour le supprimer. Actuellement, du moment où l’homme inférieur décline et est amoindri, la voie de l’homme doué s’accomplit ; il doit agir ouvertement à la cour afin que les hommes sachent clairement ce qui est le bien et ce qui est le mal ; c’est pour cela que la formule dit : agir ouvertement à la cour du roi. La bonne foi, c’est la sincérité dans l’intention, la foi intérieure. Le septième caractère du texte, crier, proclamer, est une expression qui comporte aussi le sens de commander, donner des ordres à la multitude.
Bien que la voie rationnelle de l’homme doué grandisse et se complète, cependant, il n’ose pas cesser de se tenir en garde et prêt à tout ; c’est pour cela qu’il est extrêmement sincère dans les instructions qu’il donne à la foule, afin qu’elle sache qu’il y a encore des motifs plausibles de crainte et de périls. Même avec cette extrême perfection de sa propre voie, avec l’extrême décadence de l’autre, s’il agissait avec légèreté et sans précaution, il éprouverait le regret de n’avoir point aperçu le danger. Il y a donc encore une raison d’être du péril, son cœur doit être en garde, et alors il ne surviendra aucun malheur. L’idée de l’homme saint en faisant cet avertissement est très profonde ; en dirigeant et en gouvernant l’homme inférieur, l’homme doué doit se servir de sa propre voie rationnelle qui le porte au bien pour l’emporter sur ce qui n’est pas le bien et y remédier en supprimant le mal. Aussi, pour supprimer et exterminer le désordre, l’homme saint doit d’abord se réformer lui-même ; tel est le cas de Souen promulguant les « instructions sur la vertu ».
Le district, son propre district ; avertir son propre district, c’est se réformer d’abord soi-même, avant de réformer les autres. Puisque la totalité des positivités détruit l’unique négativité, la force de l’action est certainement plus que suffisante, mais cependant la dureté énergique ne doit pas être portée à sa plus extrême limite, ce qui serait un excès ; l’excès serait par exemple ce qui constitue le brigandage dans le cas du trait supérieur du koua mong.
L’emploi de la guerre et de la force des armes est une action violente ; pas d’avantage à poursuivre les ennemis signifie qu’il ne convient pas d’employer continuellement la violence. Le quinzième caractère du texte signifie suivre, suivre l’ennemi, c’est-à-dire affectionner les procédés violents.
Avantage dans ce qu’il y a à entreprendre ; bien que la positivité tende à se compléter, elle n’est pas encore arrivée à son maximum, dans le trait supérieur. Bien que la négativité soit amoindrie, elle n’est pas encore totalement supprimée ; c’est donc que l’homme inférieur subsiste encore et que la voie rationnelle de l’homme doué n’est pas arrivée à la perfection. C’est à cause de cela qu’il convient d’avancer et d’entreprendre : ne pas attacher un prix exclusif à l’énergie des procédés violents et faire prévaloir sa voie rationnelle, c’est ce qui constitue le bien dans la détermination.
TSHOU HI. — Kouae, trancher, décider, mettre un terme. La positivité met un terme à la négativité. C’est le koua du troisième mois. Suppression d’une négativité par cinq positivités ; elles la suppriment. Toutefois en l’exterminant, en prononçant sa sentence, il faut énoncer exactement le nom de la faute qu’elle a commise et épuiser la sincérité dans la proclamation qui en est faite à la foule. Même dans une action commune, en s’alliant et en réunissant toutes les forces, il peut encore y avoir danger et appréhension d’un péril éventuel ; il ne faut pas s’endormir dans la sécurité. De plus, il faut encore commencer par se réformer et se corriger et ne pas attribuer une valeur prépondérante à l’emploi des moyens violents, alors il y aura avantage à entreprendre. Ce sont autant de formules d’avertissement.
762. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Kouae, trancher, décider, mettre fin à quelque chose ; la dureté énergique coupe court à la douceur malléable et la supprime ; activité et satisfaction ; détermination et harmonie.
763. Manifester à la cour du roi ; la négativité est montée sur cinq traits énergiques ; avec foi avertir qu’il y a lieu d’appréhender, le péril est éclatant. Avertir son propre district ; pas d’avantage à poursuivre les ennemis ; ce qu’il estime est à sa fin ; avantage dans ce qu’il y a à entreprendre ; l’énergie grandit, c’est la fin.
764. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : Le marais monte au ciel, détermination ; l’homme doué, pour étendre le bonheur jusqu’au bas, s’en tient à la vertu et sera circonspect.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 3)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
Touei en haut
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761. Kouae ; agir ouvertement à la cour du roi ; avec bonne foi, avertir qu’il y a lieu de craindre ; avertir son propre district ; pas d’avantage à poursuivre les ennemis ; avantage dans ce qu’il y a à entreprendre.
Kouae. « L’Ordre des koua » dit :
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- TSHENG TSE. — Kouae. « L’Ordre des koua » dit : « L’augmentation qui ne cesse pas doit nécessairement s’arrêter brusquement, c’est pourquoi le koua yi est suivi du koua kouae ; kouae, interrompre, séparer brusquement, décider, déterminer. » Lorsque l’augmentation est poussée à son extrême limite, elle doit nécessairement s’arrêter brusquement, puis rester stationnaire. La raison d’être naturelle des choses ne comporte pas une augmentation constante et indéfinie ; augmenter sans cesse, cesser c’est s’arrêter ; c’est pourquoi le koua kouae suit immédiatement le koua yi. Il est constitué par le koua simple touei en haut, et par le koua simple khien, en bas. En en parlant d’après les substances de ces deux koua simples, le marais (touei) est une accumulation d’eau ; ici le marais monte jusque dans le lieu le plus élevé, ce qui donne l’image symbolique du flot qui déborde et envahit.
En en parlant d’après les traits, cinq positivités se trouvent en bas ; la positivité monte et grandit, elle est sur le point d’atteindre au maximum ; une seule négativité, occupe le rang supérieur, elle diminue et est sur le point d’être complètement dissoute. La foule des positivités avance en montant et chasse définitivement l’unique négativité, ce qui constitue l’extinction définitive exprimée par le koua kouae. Ce mot comporte le sens de déterminer avec énergie ; la foule des positivités avance et chasse définitivement l’unique négativité. La voie de l’homme doué grandit, l’homme inférieur disparaît et s’efface, il est au moment de disparaître complètement.
761. Kouae ; agir ouvertement à la cour du roi ; avec bonne foi, avertir qu’il y a lieu de craindre ; avertir son propre district ; pas d’avantage à poursuivre les ennemis ; avantage dans ce qu’il y a à entreprendre.
TSHENG TSE. — Dans le moment où l’homme inférieur commence à être achevé, la voie rationnelle de l’homme doué ne l’emporte pas encore ; il est impossible qu’il puisse ouvertement chasser l’homme inférieur et mettre fin à son action par la voie rationnelle de la droiture, aussi il se contient et se cache en attendant le moment et médite lentement sur la voie à suivre pour le supprimer. Actuellement, du moment où l’homme inférieur décline et est amoindri, la voie de l’homme doué s’accomplit ; il doit agir ouvertement à la cour afin que les hommes sachent clairement ce qui est le bien et ce qui est le mal ; c’est pour cela que la formule dit : agir ouvertement à la cour du roi. La bonne foi, c’est la sincérité dans l’intention, la foi intérieure. Le septième caractère du texte, crier, proclamer, est une expression qui comporte aussi le sens de commander, donner des ordres à la multitude.
Bien que la voie rationnelle de l’homme doué grandisse et se complète, cependant, il n’ose pas cesser de se tenir en garde et prêt à tout ; c’est pour cela qu’il est extrêmement sincère dans les instructions qu’il donne à la foule, afin qu’elle sache qu’il y a encore des motifs plausibles de crainte et de périls. Même avec cette extrême perfection de sa propre voie, avec l’extrême décadence de l’autre, s’il agissait avec légèreté et sans précaution, il éprouverait le regret de n’avoir point aperçu le danger. Il y a donc encore une raison d’être du péril, son cœur doit être en garde, et alors il ne surviendra aucun malheur. L’idée de l’homme saint en faisant cet avertissement est très profonde ; en dirigeant et en gouvernant l’homme inférieur, l’homme doué doit se servir de sa propre voie rationnelle qui le porte au bien pour l’emporter sur ce qui n’est pas le bien et y remédier en supprimant le mal. Aussi, pour supprimer et exterminer le désordre, l’homme saint doit d’abord se réformer lui-même ; tel est le cas de Souen promulguant les « instructions sur la vertu ».
Le district, son propre district ; avertir son propre district, c’est se réformer d’abord soi-même, avant de réformer les autres. Puisque la totalité des positivités détruit l’unique négativité, la force de l’action est certainement plus que suffisante, mais cependant la dureté énergique ne doit pas être portée à sa plus extrême limite, ce qui serait un excès ; l’excès serait par exemple ce qui constitue le brigandage dans le cas du trait supérieur du koua mong.
L’emploi de la guerre et de la force des armes est une action violente ; pas d’avantage à poursuivre les ennemis signifie qu’il ne convient pas d’employer continuellement la violence. Le quinzième caractère du texte signifie suivre, suivre l’ennemi, c’est-à-dire affectionner les procédés violents.
Avantage dans ce qu’il y a à entreprendre ; bien que la positivité tende à se compléter, elle n’est pas encore arrivée à son maximum, dans le trait supérieur. Bien que la négativité soit amoindrie, elle n’est pas encore totalement supprimée ; c’est donc que l’homme inférieur subsiste encore et que la voie rationnelle de l’homme doué n’est pas arrivée à la perfection. C’est à cause de cela qu’il convient d’avancer et d’entreprendre : ne pas attacher un prix exclusif à l’énergie des procédés violents et faire prévaloir sa voie rationnelle, c’est ce qui constitue le bien dans la détermination.
TSHOU HI. — Kouae, trancher, décider, mettre un terme. La positivité met un terme à la négativité. C’est le koua du troisième mois. Suppression d’une négativité par cinq positivités ; elles la suppriment. Toutefois en l’exterminant, en prononçant sa sentence, il faut énoncer exactement le nom de la faute qu’elle a commise et épuiser la sincérité dans la proclamation qui en est faite à la foule. Même dans une action commune, en s’alliant et en réunissant toutes les forces, il peut encore y avoir danger et appréhension d’un péril éventuel ; il ne faut pas s’endormir dans la sécurité. De plus, il faut encore commencer par se réformer et se corriger et ne pas attribuer une valeur prépondérante à l’emploi des moyens violents, alors il y aura avantage à entreprendre. Ce sont autant de formules d’avertissement.
762. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Kouae, trancher, décider, mettre fin à quelque chose ; la dureté énergique coupe court à la douceur malléable et la supprime ; activité et satisfaction ; détermination et harmonie.
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- TSHENG TSE. — Le koua kouae comporte le sens de détermination nettement tranchée. Cinq positivités suppriment la négativité unique, représentée par la positivité qui occupe le rang supérieur. Activité et satisfaction, détermination et harmonie ; il s’agit des aptitudes exprimées par le koua, déduites de la substance des deux koua simples. En bas activité et en haut satisfaction, c’est posséder l’activité et savoir se contenter. Mettre fin à quelque chose et pouvoir jouir de l’harmonie, c’est l’extrême excellence dans la détermination. La satisfaction exprimée par le koua simple touei constitue l’harmonie.
TSHOU HI. — Explication du sens du nom du koua et exclamation admirative sur les vertus qu’il comporte.
763. Manifester à la cour du roi ; la négativité est montée sur cinq traits énergiques ; avec foi avertir qu’il y a lieu d’appréhender, le péril est éclatant. Avertir son propre district ; pas d’avantage à poursuivre les ennemis ; ce qu’il estime est à sa fin ; avantage dans ce qu’il y a à entreprendre ; l’énergie grandit, c’est la fin.
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- TSHENG TSE. — Bien que la malléabilité négative soit sur le point de s’évanouir, cependant, elle occupe une position supérieure au dessus des cinq traits énergiques, ce qui comporte encore l’image symbolique de fouler aux pieds et de mépriser. La négativité foulant la positivité sous ses pieds, c’est ce qu’il y a de plus contraire à la raison d’être des choses ; du moment où la force naturelle inhérente à l’homme doué est suffisante pour la refouler, celui-ci doit montrer clairement devant l’assemblée de la cour la faute qui résulte de cette négativité, afin que la foule sache distinguer le bien et le mal. Épuiser la sincérité et la conviction pour instruire la foule et savoir ce qui est à craindre et constitue un péril, telle est la voie rationnelle de l’homme doué ; en ceci il n’y a aucun doute et la clarté est grande.
Mais il convient de se modérer soi-même et il ne faut pas apprécier exclusivement les moyens énergiques et violents. Poursuivre l’ennemi, exprime que ce qu’il préfère, c’est la destruction finale. Dans un moment qui comporte la détermination, ce qui est préférable est l’énergie de l’audace ; bien que la dureté énergique de la positivité soit sur le point d’être complète et prédominante, cependant, sa croissance n’est pas encore arrivée à sa fin ; il existe encore une négativité qu’il faut aussi détruire et chasser, et alors seulement la voie de l’homme doué sera absolument et uniquement prédominante, sans aucun inconvénient ; telle sera la fin de la croissance de l’énergie active.
TSHOU HI. — Ceci est une explication de la formule attachée au koua. La malléabilité négative foule aux pieds cinq traits qui expriment l’énergie ; en en parlant au point de vue de la substance constitutive du koua, cela veut dire qu’un homme inférieur est placé au dessus. de la foule des hommes doués ; c’est en cela que consiste la faute. Les mots « L’énergie grandit, c’est la fin » expriment que, après une seule transformation (d’un trait), le koua arrive à la pureté absolue de l’énergie active.
764. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : Le marais monte au ciel, détermination ; l’homme doué, pour étendre le bonheur jusqu’au bas, s’en tient à la vertu et sera circonspect.
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- TSHENG TSE. — Marais, amas d’eaux ; cependant, il monte se placer jusqu’au point le plus élevé du ciel, de sorte que l’image symbolique est l’extinction définitive exprimée par le mot kouae. L’homme doué contemple l’image symbolique du marais qui limite ce qui est élevé et submerge ce qui est en bas et il en conclut qu’il a le devoir d’étendre son action bienfaisante jusqu’à ce qu’elle atteigne les inférieurs. Cela exprime que la rosée bienfaisante de ses bienfaits s’étend jusqu’aux inférieurs. Contemplant l’image symbolique du flot qui atteint, limite et submerge, il appliquera sa circonspection à se maintenir dans la vertu.
Se maintenir dans la vertu, c’est se contenter de sa propre vertu. Être circonspect, veut dire se limiter à la circonspection, c’est encore comme si on disait qu’il établit des limites protectrices et préservatrices ; s’il existe des digues préservatrices, le débordement de l’inondation sera évité. Wang Pi explique ces mots par l’expression « circonspection intelligente », ce qui est encore intelligible. La formule ne dit pas que le marais est placé au dessus du ciel, mais « qu’il monte vers le ciel » ; avec les mots « monter au ciel », l’idée exprimée comporte l’inquiétude causée par la présence du flot montant ; lorsqu’on dit que le marais est au dessus du ciel, c’est une expression qui marque l’idée du repos qui suit un fait accompli.
TSHOU HI. — Le marais monte vers le ciel ; puissance de l’inondation envahissante ; bienfaits atteignant les inférieurs, idée exprimant l’envahissement définitif qui atteint partout. Les mots « se maintenir dans la vertu, alors circonspection », ne sont pas encore bien expliqués.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 3)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
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43. - Kouae, détermination :: Commentaires
Re: 43. - Kouae, détermination
43. Kouae : LA PERCEE LA RESOLUTION
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765.Premier trait nonaire : vigueur dans l’action d’avancer l’orteil ; avancer sans dominer ; cela constitue la culpabilité.
TSHENG TSE. — Le trait est nonaire et positif, il fait partie de la substance de l’activité. Il représente quelque chose énergique et active faite pour la supériorité et qui se trouve en bas pendant un moment qui comporte la détermination ; c’est celui qui met de l’énergie dans l’action de se porter en avant. Avancer l’orteil, c’est à dire progresser en avant ; cela exprime l’énergie et la décision de l’homme dans ses actions. S’il agit d’une façon convenable, sa décision sera juste et exacte ; s’il avance sans opportunité, ce sera un excès dans la décision. Aussi, s’il avance sans dominer, cela constituera sa culpabilité. Il est question d’agir dans un moment qui comporte la décision ; agir, c’est montrer de la décision, aussi il est question de dominer et de porter la responsabilité de sa décision. Ce trait est nonaire, il occupe le premier rang et il est énergique dans son mouvement en avant ; il met de la précipitation à avancer hâtivement, et c’est à cause de cela que la formule contient un avertissement au sujet de la nécessité de savoir se dominer. Bien que la négativité soit sur le point d’être épuisée, à cause de la précipitation de son propre mouvement, il doit naturellement être coupable de ne pas savoir se dominer et de ne pas tenir compte d’autre chose que de lui-même.
TSHOU HI. — Le cinquième caractère, « devant », a la même valeur que le caractère tsin, « avancer ». En présence d’un moment de décision et de détermination, il occupe le rang inférieur, son autorité est considérable, ce qui donne ce sens symbolique et ce sens divinatoire.
767.Deuxième trait nonaire : s’inquiéter et avertir ; le soir et la nuit il y a des soldats ; ne pas s’alarmer.
TSHENG TSE. — Le koua kouae marque le moment où la positivité met fin à la négativité, où l’homme doué supprime l’homme inférieur ; dans de telles circonstances, il ne faut pas manquer de se tenir en garde et d’être prêt à toute éventualité. Au moment où l’accroissement de la positivité est sur le point d’atteindre son maximum, le second trait se place avec justice et occupe un rang qui comporte la douceur malléable ; cela ne constitue pas un excès de dureté énergique, et s’il peut se tenir sur ses gardes et prêt à toute éventualité, il se tiendra dans l’extrême excellence de la décision (kouae). Au dedans défiance et inquiétude, et au dehors avertissement grave et sincère ; bien que le soir et la nuit il y ait des soldats ennemis, il ne doit cependant pas s’alarmer.
TSHOU HI. — Le second trait nonaire se trouve en présence d’un moment de détermination et d’extinction ; il est dur et énergique, mais il occupe une situation qui comporte la douceur ; enfin il possède la voie rationnelle de la justice. C’est pour cela qu’il peut s’inquiéter et prévoir, avertir et conseiller et se tenir lui-même prêt à tout, de sorte que bien que, dans l’obscurité de la nuit, il y ait des ennemis, il est encore possible qu’il n’en résulte aucun mal.
769.Troisième trait nonaire : énergie sur le front ; il y a présage malheureux. L’homme doué est plein de détermination ; il agit seul et rencontre la pluie ; sil est mouillé il est mécontent ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — La formule du trait est erronée. Hou Kong de Ngan ting transpose le texte et dit : « L’énergie au front est un présage de malheur ; il agit seul et rencontre la pluie, s’il est mouillé il est mécontent ; l’homme doué plein de détermination est sans culpabilité, mais cependant il n’est pas encore tranquille. » On doit lire : Énergie sur le front ; il agit seul et rencontre la pluie ; l’homme doué est plein de détermination, s’il est mouillé il est mécontent ; pas de culpabilité. Le koua kouae marque le moment de la détermination prise en s’appuyant sur la dureté énergique et l’activité. Le troisième trait occupe le rang supérieur dans le koua simple inférieur ; de plus, il se place à l’extrême limite de la substance de l’activité : c’est celui qui porte l’énergie et la dureté dans la décision. Le cinquième caractère désigne l’os du front ; c’est ce qui est en haut et pas encore au sommet.
Le troisième trait occupe la partie supérieure de la substance du koua simple inférieur ; bien qu’élevé, cependant il n’est pas encore parvenu à une situation très élevée ; plus haut, il y a le prince et cependant il assume de lui-même l’autorité et décide avec dureté et énergie : c’est là l’énergie dans le front, et c’est une voie rationnelle de malheur. Il agit seul et rencontre la pluie ; le troisième trait avec le sixième trait hexaire sont ceux qui se correspondent par la droiture ; au moment où la foule des traits positifs se réunit pour exterminer l’unique négativité, en lui-même il éprouve une sympathie secrète et égoïste pour cette négativité, de sorte qu’il ne se réunit pas avec la foule et qu’il agit seul. Il en résulte que lui et le trait supérieur hexaire, l’un positif, l’autre négatif, s’accordent ensemble, et c’est à cause de cela que le texte porte que la pluie survient. Dans le Yi king, toutes les fois qu’il est question de la pluie, cela veut toujours dire que la négativité et la positivité s’unissent. La voie rationnelle de l’homme doué se développe ; c’est le moment de chasser et de supprimer définitivement l’homme inférieur et, cependant, lui seul s’accorde avec cet homme inférieur : l’inconvenance de cette manière d’agir est évidente, l’homme doué seul, dans un tel moment, pourra agir avec une extrême détermination, c’est à dire être énergique dans sa décision, mettre de l’énergie dans le parti qu’il adopte.
Malgré sa sympathie privée et égoïste, il doit éloigner la négativité et la supprimer ; s’il voit l’eau et la boue, il est mécontent, c’est à dire qu’il a l’apparence de détester ; étant dans ces conditions il ne commet pas de faute et il est sans culpabilité. Le troisième trait fait partie de la substance de l’activité et se place avec droiture ; il n’est pas absolument certain qu’il commet cette faute, mais ce sens est mis en avant pour servir à l’enseignement. Ce qui constitue l’erreur dans la formule du trait, c’est qu’elle contient les mots « rencontrer la pluie », avec les mots « s’il est mouillé », de sorte qu’on croit, par leur position, que le sens des uns se rapporte au sens des autres.
TSHOU HI. — Front, os frontal. Le troisième trait est en présence d’un moment de décision, il emploie la dureté énergique et dépasse la justice ; c’est donc qu’il veut détruire l’homme inférieur et que son énergie et sa dureté sont visibles sur les traits de son visage. Étant dans ces conditions, sa voie est naturellement marquée de présages malheureux. Mais, cependant, il est au milieu de la foule des traits positifs ; seul entre eux tous il est sympathique au trait supérieur hexaire ; s’il peut mettre une détermination absolue dans sa décision, ne pas se laisser retenir par son affection privée pour la négativité, alors, bien que d’accord avec le trait supérieur hexaire, il sera comme agissant seul, il rencontrera la pluie et en sera comme imprégné et mouillé, ce qui causera le mécontentement de l’homme doué. Toutefois, finalement il pourra nécessairement supprimer et chasser l’homme inférieur et ne sera pas coupable. Le cas de Van Khieou agissant envers Wang Tuen est analogue à ce qu’exprime le texte.
43. Kouae
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771.Quatrième trait nonaire : les fesses sans peau ; les actions sont indécises ; conduire des moutons, dissipation des regrets ; entendre parler et ne pas avoir foi.
TSHENG TSE. — Les fesses sans peau : ne pas être tranquille en repos. Agir avec indécision : avancer sans marcher droit devant soi ; les huitième et neuvième caractères du texte expriment la condition d’avancer avec difficulté. Le quatrième trait nonaire, avec sa positivité, occupe un rang négatif ; il manque de décision et d’énergie ; il voudrait s’arrêter et la foule des traits positifs avance en rangs serrés et monte ; la force des choses fait qu’il ne peut rester en repos. C’est comme s’il avait les fesses blessées et ne pouvait rester tranquille, en repos. Il veut agir, mais comme il occupe un rang qui comporte la douceur malléable et la faiblesse, il manque de décision et d’énergie ; il est incapable d’avancer de force, aussi ses actions manquent de décision.
Conduire des moutons, dissipation des regrets : les moutons sont des animaux qui vivent en troupeau ; le mot conduire, du texte, a le sens de tirer et de pousser ; cela veut dire que, s’il peut se faire violence, tirer et pousser afin de suivre l’action de la foule, il lui sera possible de dissiper ses regrets. Mais, puisqu’il occupe une position qui comporte la malléabilité, cela lui sera certainement impossible et bien qu’il entende de tels conseils (paroles), il ne pourra certainement pas les croire et en faire son profit. Or, commettre des fautes et pouvoir se corriger, entendre le bien et pouvoir l’imiter, se faire violence pour obéir au devoir, tout cela n’est possible qu’à celui qui est doué d’intelligence et d’énergie. Dans les autres koua, lorsqu’un trait nonaire occupe le quatrième rang, l’inconvénient de cette condition n’est jamais poussé à un tel point, mais lorsqu’il s’agit du koua kouae, occuper un rang négatif constitue un très grand mal.
TSHOU HI. — Employant la positivité et occupant un rang négatif, placé sans justice et sans droiture, il ne sera pas satisfait de la position qu’il occupe et, s’il agit, il n’avancera pas. S’il n’avance pas précipitamment avec la foule des traits positifs, s’il se contente de la suivre par derrière, alors il lui sera possible de dissiper ses regrets. Toutefois, dans un moment qui comporte la décision, ses tendances le portent à avancer en montant et il ne le pourra certainement pas. Si celui qui consulte le sort entend parler et ajoute foi, le présage malheureux sera écarté et remplacé par un présage heureux. Si celui qui conduit des moutons se place devant eux, ils n’avanceront pas ; s’il les suit et les fait avancer, le troupeau pourra marcher.
773.Cinquième trait nonaire : l’herbe hien lou est très cassante ; agir avec justice, pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Bien que le cinquième trait possède l’énergie positive, la justice, la droiture, et qu’il occupe la situation prééminente, cependant il est extrêmement rapproché du trait supérieur hexaire. Celui-ci fait partie de la substance du koua simple touei, qui exprime la satisfaction, et c’est la seule négativité de tout le koua kouae ; il exprime ce qui est l’objet du rapprochement intime de la positivité. Le cinquième trait est celui de qui dépend exclusivement la suppression de la négativité ; or, au contraire, il se rapproche et se serre contre elle ; la culpabilité est grande. Aussi, il faut absolument qu’il décide l’extinction de cette négativité et que cette détermination rappelle l’herbe hien lou ; alors sa vertu de justice dans l’action sera telle qu’il sera sans culpabilité. La justice dans l’action, c’est la voie rationnelle de la justice.
L’herbe hien lou est ce qu’on appelle aujourd’hui hien dent de cheval ; c’est une herbe qu’il est extrêmement difficile de sécher et très sensible à l’humidité de l’air, molle et facile à rompre. Si le cinquième trait est comme l’herbe hien lou, bien que très sensible à l’effet de la négativité, à cause de la facilité qu’il aura à rompre cette influence et à prendre une décision, il sera sans aucune culpabilité au sujet de la pratique de la justice ; autrement, il perdra la justice et la droiture. Il y a un très grand nombre de choses sensibles à l’effet de la négativité, mais l’herbe hien lou est considérée comme facile à rompre et c’est à cause de cela que la formule emprunte son image symbolique.
TSHOU HI. — L’herbe hien lou est ce qu’on appelle aujourd’hui hien dent de cheval ; c’est une plante très sensible à l’humidité. Le cinquième trait nonaire est en présence d’un moment de décision et d’extinction ; c’est de lui que cette décision et cette extinction dépendent et, cependant, il est très rapproché du trait supérieur hexaire : il est comme l’herbe hien lou. S’il se détermine et supprime la négativité et si, de plus, il ne commet pas d’excès de violence, il s’accorde à l’action de la justice et sera sans culpabilité. C’est un avertissement à celui qui consulte le sort qu’il doit se maintenir dans ces mêmes conditions.
775.Trait supérieur hexaire : pas d’avertissement ; finalement il y a présage malheureux.
TSHENG TSE. — La croissance de la positivité est sur le point d’atteindre son maximum ; la décroissance de la négativité est sur le point d’être absolue ; une seule négativité occupe encore le rang final. C’est donc le moment où la foule des hommes doués l’emporte en supprimant et en écartant le péril extrême résultant du fait des hommes inférieurs. La force naturelle inhérente à chaque chose fait que cette extinction doit être complète et absolue, aussi la formule dit qu’il serait superflu d’avertir et d’inspirer la crainte, parce que, finalement, le malheur survient nécessairement.
TSHOU HI. — C’est le moment où un homme inférieur, d’un caractère malléable et négatif, occupe une position sans issue ; ceux de même genre que lui ont complètement disparu ; il n’a personne qu’il puisse appeler à son secours : finalement, il doit tomber dans le malheur. Si celui qui consulte le sort possède les vertus de l’homme doué, le sens qui lui sera applicable sera exactement le contraire de celui-ci.
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765.Premier trait nonaire : vigueur dans l’action d’avancer l’orteil ; avancer sans dominer ; cela constitue la culpabilité.
TSHENG TSE. — Le trait est nonaire et positif, il fait partie de la substance de l’activité. Il représente quelque chose énergique et active faite pour la supériorité et qui se trouve en bas pendant un moment qui comporte la détermination ; c’est celui qui met de l’énergie dans l’action de se porter en avant. Avancer l’orteil, c’est à dire progresser en avant ; cela exprime l’énergie et la décision de l’homme dans ses actions. S’il agit d’une façon convenable, sa décision sera juste et exacte ; s’il avance sans opportunité, ce sera un excès dans la décision. Aussi, s’il avance sans dominer, cela constituera sa culpabilité. Il est question d’agir dans un moment qui comporte la décision ; agir, c’est montrer de la décision, aussi il est question de dominer et de porter la responsabilité de sa décision. Ce trait est nonaire, il occupe le premier rang et il est énergique dans son mouvement en avant ; il met de la précipitation à avancer hâtivement, et c’est à cause de cela que la formule contient un avertissement au sujet de la nécessité de savoir se dominer. Bien que la négativité soit sur le point d’être épuisée, à cause de la précipitation de son propre mouvement, il doit naturellement être coupable de ne pas savoir se dominer et de ne pas tenir compte d’autre chose que de lui-même.
TSHOU HI. — Le cinquième caractère, « devant », a la même valeur que le caractère tsin, « avancer ». En présence d’un moment de décision et de détermination, il occupe le rang inférieur, son autorité est considérable, ce qui donne ce sens symbolique et ce sens divinatoire.
- 766:
- 766.Ne pas dormir et agir ; culpabilité.
TSHENG TSE. — L’action de l’homme doit être mesurée ; si le fait doit avoir lieu, il faut s’y décider, et alors il n’y a point de culpabilité. Si la raison d’être des choses fait qu’il est impossible de dominer les circonstances et si cependant l’homme agit, la culpabilité, l’erreur, est évidente. Tous ceux qui sont coupables pour avoir agi, le sont toujours par excès dans leur décision et leur détermination.
767.Deuxième trait nonaire : s’inquiéter et avertir ; le soir et la nuit il y a des soldats ; ne pas s’alarmer.
TSHENG TSE. — Le koua kouae marque le moment où la positivité met fin à la négativité, où l’homme doué supprime l’homme inférieur ; dans de telles circonstances, il ne faut pas manquer de se tenir en garde et d’être prêt à toute éventualité. Au moment où l’accroissement de la positivité est sur le point d’atteindre son maximum, le second trait se place avec justice et occupe un rang qui comporte la douceur malléable ; cela ne constitue pas un excès de dureté énergique, et s’il peut se tenir sur ses gardes et prêt à toute éventualité, il se tiendra dans l’extrême excellence de la décision (kouae). Au dedans défiance et inquiétude, et au dehors avertissement grave et sincère ; bien que le soir et la nuit il y ait des soldats ennemis, il ne doit cependant pas s’alarmer.
TSHOU HI. — Le second trait nonaire se trouve en présence d’un moment de détermination et d’extinction ; il est dur et énergique, mais il occupe une situation qui comporte la douceur ; enfin il possède la voie rationnelle de la justice. C’est pour cela qu’il peut s’inquiéter et prévoir, avertir et conseiller et se tenir lui-même prêt à tout, de sorte que bien que, dans l’obscurité de la nuit, il y ait des ennemis, il est encore possible qu’il n’en résulte aucun mal.
- 768:
- 768.Il y a des ennemis, ne pas s’alarmer ; posséder la voie rationnelle de la justice.
TSHENG TSE. — Dans l’obscurité de la nuit il y a des ennemis ; c’est ce qu’il y a de plus à craindre. Cependant s’il ne doit pas s’alarmer, c’est à cause de l’excellence de la position où il se place. Du moment où il possède la voie rationnelle de la justice et où, de plus, il est capable de circonspection et de prévoyance, où d’ailleurs il se tient sur ses gardes et est prêt à toute éventualité, qu’est ce qui serait susceptible de l’alarmer ? Un trait nonaire occupant le second rang, bien qu’il possède la justice, ne se conforme cependant pas à la droiture : Comment cela pourrait il constituer l’extrême excellence ? Réponse : la positivité met un terme à la négativité ; l’homme doué supprime l’homme inférieur et possède la justice ; comment serait ce là manquer de droiture ? Reconnaître le moment et en comprendre la conséquence, telle est la grande règle de l’étude du Yi king.
769.Troisième trait nonaire : énergie sur le front ; il y a présage malheureux. L’homme doué est plein de détermination ; il agit seul et rencontre la pluie ; sil est mouillé il est mécontent ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — La formule du trait est erronée. Hou Kong de Ngan ting transpose le texte et dit : « L’énergie au front est un présage de malheur ; il agit seul et rencontre la pluie, s’il est mouillé il est mécontent ; l’homme doué plein de détermination est sans culpabilité, mais cependant il n’est pas encore tranquille. » On doit lire : Énergie sur le front ; il agit seul et rencontre la pluie ; l’homme doué est plein de détermination, s’il est mouillé il est mécontent ; pas de culpabilité. Le koua kouae marque le moment de la détermination prise en s’appuyant sur la dureté énergique et l’activité. Le troisième trait occupe le rang supérieur dans le koua simple inférieur ; de plus, il se place à l’extrême limite de la substance de l’activité : c’est celui qui porte l’énergie et la dureté dans la décision. Le cinquième caractère désigne l’os du front ; c’est ce qui est en haut et pas encore au sommet.
Le troisième trait occupe la partie supérieure de la substance du koua simple inférieur ; bien qu’élevé, cependant il n’est pas encore parvenu à une situation très élevée ; plus haut, il y a le prince et cependant il assume de lui-même l’autorité et décide avec dureté et énergie : c’est là l’énergie dans le front, et c’est une voie rationnelle de malheur. Il agit seul et rencontre la pluie ; le troisième trait avec le sixième trait hexaire sont ceux qui se correspondent par la droiture ; au moment où la foule des traits positifs se réunit pour exterminer l’unique négativité, en lui-même il éprouve une sympathie secrète et égoïste pour cette négativité, de sorte qu’il ne se réunit pas avec la foule et qu’il agit seul. Il en résulte que lui et le trait supérieur hexaire, l’un positif, l’autre négatif, s’accordent ensemble, et c’est à cause de cela que le texte porte que la pluie survient. Dans le Yi king, toutes les fois qu’il est question de la pluie, cela veut toujours dire que la négativité et la positivité s’unissent. La voie rationnelle de l’homme doué se développe ; c’est le moment de chasser et de supprimer définitivement l’homme inférieur et, cependant, lui seul s’accorde avec cet homme inférieur : l’inconvenance de cette manière d’agir est évidente, l’homme doué seul, dans un tel moment, pourra agir avec une extrême détermination, c’est à dire être énergique dans sa décision, mettre de l’énergie dans le parti qu’il adopte.
Malgré sa sympathie privée et égoïste, il doit éloigner la négativité et la supprimer ; s’il voit l’eau et la boue, il est mécontent, c’est à dire qu’il a l’apparence de détester ; étant dans ces conditions il ne commet pas de faute et il est sans culpabilité. Le troisième trait fait partie de la substance de l’activité et se place avec droiture ; il n’est pas absolument certain qu’il commet cette faute, mais ce sens est mis en avant pour servir à l’enseignement. Ce qui constitue l’erreur dans la formule du trait, c’est qu’elle contient les mots « rencontrer la pluie », avec les mots « s’il est mouillé », de sorte qu’on croit, par leur position, que le sens des uns se rapporte au sens des autres.
TSHOU HI. — Front, os frontal. Le troisième trait est en présence d’un moment de décision, il emploie la dureté énergique et dépasse la justice ; c’est donc qu’il veut détruire l’homme inférieur et que son énergie et sa dureté sont visibles sur les traits de son visage. Étant dans ces conditions, sa voie est naturellement marquée de présages malheureux. Mais, cependant, il est au milieu de la foule des traits positifs ; seul entre eux tous il est sympathique au trait supérieur hexaire ; s’il peut mettre une détermination absolue dans sa décision, ne pas se laisser retenir par son affection privée pour la négativité, alors, bien que d’accord avec le trait supérieur hexaire, il sera comme agissant seul, il rencontrera la pluie et en sera comme imprégné et mouillé, ce qui causera le mécontentement de l’homme doué. Toutefois, finalement il pourra nécessairement supprimer et chasser l’homme inférieur et ne sera pas coupable. Le cas de Van Khieou agissant envers Wang Tuen est analogue à ce qu’exprime le texte.
- 770:
- 770.L’homme doué est plein de détermination ; finalement pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Retenu et entravé par des sentiments d’amitié égoïste à cause desquels il manque de décision, l’homme doué ne se rapproche et ne s’allie que d’après le devoir ; il rompt lorsqu’il convient de rompre, de sorte que, finalement, il n’en viendra pas à être coupable.
43. Kouae
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771.Quatrième trait nonaire : les fesses sans peau ; les actions sont indécises ; conduire des moutons, dissipation des regrets ; entendre parler et ne pas avoir foi.
TSHENG TSE. — Les fesses sans peau : ne pas être tranquille en repos. Agir avec indécision : avancer sans marcher droit devant soi ; les huitième et neuvième caractères du texte expriment la condition d’avancer avec difficulté. Le quatrième trait nonaire, avec sa positivité, occupe un rang négatif ; il manque de décision et d’énergie ; il voudrait s’arrêter et la foule des traits positifs avance en rangs serrés et monte ; la force des choses fait qu’il ne peut rester en repos. C’est comme s’il avait les fesses blessées et ne pouvait rester tranquille, en repos. Il veut agir, mais comme il occupe un rang qui comporte la douceur malléable et la faiblesse, il manque de décision et d’énergie ; il est incapable d’avancer de force, aussi ses actions manquent de décision.
Conduire des moutons, dissipation des regrets : les moutons sont des animaux qui vivent en troupeau ; le mot conduire, du texte, a le sens de tirer et de pousser ; cela veut dire que, s’il peut se faire violence, tirer et pousser afin de suivre l’action de la foule, il lui sera possible de dissiper ses regrets. Mais, puisqu’il occupe une position qui comporte la malléabilité, cela lui sera certainement impossible et bien qu’il entende de tels conseils (paroles), il ne pourra certainement pas les croire et en faire son profit. Or, commettre des fautes et pouvoir se corriger, entendre le bien et pouvoir l’imiter, se faire violence pour obéir au devoir, tout cela n’est possible qu’à celui qui est doué d’intelligence et d’énergie. Dans les autres koua, lorsqu’un trait nonaire occupe le quatrième rang, l’inconvénient de cette condition n’est jamais poussé à un tel point, mais lorsqu’il s’agit du koua kouae, occuper un rang négatif constitue un très grand mal.
TSHOU HI. — Employant la positivité et occupant un rang négatif, placé sans justice et sans droiture, il ne sera pas satisfait de la position qu’il occupe et, s’il agit, il n’avancera pas. S’il n’avance pas précipitamment avec la foule des traits positifs, s’il se contente de la suivre par derrière, alors il lui sera possible de dissiper ses regrets. Toutefois, dans un moment qui comporte la décision, ses tendances le portent à avancer en montant et il ne le pourra certainement pas. Si celui qui consulte le sort entend parler et ajoute foi, le présage malheureux sera écarté et remplacé par un présage heureux. Si celui qui conduit des moutons se place devant eux, ils n’avanceront pas ; s’il les suit et les fait avancer, le troupeau pourra marcher.
- 772:
- 772.L’action est indécise, situation imméritée ; entendre des paroles sans y ajouter foi, intelligence peu claire.
TSHENG TSE. — Un trait nonaire occupe un rang hexaire : situation imméritée, inconvenante. Puisqu’un trait positif occupe un rang qui comporte la malléabilité négative, il manque de décision et de détermination, de sorte qu’il ne peut avancer par force et que son action est indécise et incertaine. L’énergie entraîne l’intelligence (clarté brillante), mais placé dans un rang qui comporte la malléabilité négative, il change et s’altère ; il perd sa véritable nature : comment posséderait il encore l’intelligence ? Aussi, il entend les paroles, mais il ne peut y ajouter foi, et cela précisément parce que son entendement manque de clarté.
773.Cinquième trait nonaire : l’herbe hien lou est très cassante ; agir avec justice, pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Bien que le cinquième trait possède l’énergie positive, la justice, la droiture, et qu’il occupe la situation prééminente, cependant il est extrêmement rapproché du trait supérieur hexaire. Celui-ci fait partie de la substance du koua simple touei, qui exprime la satisfaction, et c’est la seule négativité de tout le koua kouae ; il exprime ce qui est l’objet du rapprochement intime de la positivité. Le cinquième trait est celui de qui dépend exclusivement la suppression de la négativité ; or, au contraire, il se rapproche et se serre contre elle ; la culpabilité est grande. Aussi, il faut absolument qu’il décide l’extinction de cette négativité et que cette détermination rappelle l’herbe hien lou ; alors sa vertu de justice dans l’action sera telle qu’il sera sans culpabilité. La justice dans l’action, c’est la voie rationnelle de la justice.
L’herbe hien lou est ce qu’on appelle aujourd’hui hien dent de cheval ; c’est une herbe qu’il est extrêmement difficile de sécher et très sensible à l’humidité de l’air, molle et facile à rompre. Si le cinquième trait est comme l’herbe hien lou, bien que très sensible à l’effet de la négativité, à cause de la facilité qu’il aura à rompre cette influence et à prendre une décision, il sera sans aucune culpabilité au sujet de la pratique de la justice ; autrement, il perdra la justice et la droiture. Il y a un très grand nombre de choses sensibles à l’effet de la négativité, mais l’herbe hien lou est considérée comme facile à rompre et c’est à cause de cela que la formule emprunte son image symbolique.
TSHOU HI. — L’herbe hien lou est ce qu’on appelle aujourd’hui hien dent de cheval ; c’est une plante très sensible à l’humidité. Le cinquième trait nonaire est en présence d’un moment de décision et d’extinction ; c’est de lui que cette décision et cette extinction dépendent et, cependant, il est très rapproché du trait supérieur hexaire : il est comme l’herbe hien lou. S’il se détermine et supprime la négativité et si, de plus, il ne commet pas d’excès de violence, il s’accorde à l’action de la justice et sera sans culpabilité. C’est un avertissement à celui qui consulte le sort qu’il doit se maintenir dans ces mêmes conditions.
- 774:
- 774.Action de la justice, sans culpabilité ; justice pas encore éclatante.
TSHENG TSE. — La formule du koua dit : détermination dans la décision ; alors cela sera considéré comme exprimant l’absence de faute dans la pratique de la justice. La formule symbolique revient sur ce sens et le complète par les mots « justice pas encore éclatante ». Or, lorsque le cœur de l’homme est droit et que son intention est sincère, c’est là le moment où il peut suivre jusqu’à son extrême limite la voie rationnelle de la justice et de la droiture et la rendre réellement brillante et éclatante. Le cœur du cinquième trait est attiré par quelque chose et il tend à s’en rapprocher, comme le devoir exige qu’il rompe cette union, bien qu’allant vers l’extérieur, il ne manque pas au devoir qui résulte de la justice et de la droiture, et il est possible qu’il soit sans culpabilité. Mais cependant, cela n’est pas encore considéré comme suffisant pour que la voie rationnelle de la justice soit grande et éclatante. En effet, le cœur de chaque homme ressent quelque désir qui le porte à s’écarter de la voie rationnelle ; dans ce passage Fou Tse montre une profonde connaissance des sentiments de l’homme.
TSHOU HI. — Le commentaire de Tsheng est insuffisant.
775.Trait supérieur hexaire : pas d’avertissement ; finalement il y a présage malheureux.
TSHENG TSE. — La croissance de la positivité est sur le point d’atteindre son maximum ; la décroissance de la négativité est sur le point d’être absolue ; une seule négativité occupe encore le rang final. C’est donc le moment où la foule des hommes doués l’emporte en supprimant et en écartant le péril extrême résultant du fait des hommes inférieurs. La force naturelle inhérente à chaque chose fait que cette extinction doit être complète et absolue, aussi la formule dit qu’il serait superflu d’avertir et d’inspirer la crainte, parce que, finalement, le malheur survient nécessairement.
TSHOU HI. — C’est le moment où un homme inférieur, d’un caractère malléable et négatif, occupe une position sans issue ; ceux de même genre que lui ont complètement disparu ; il n’a personne qu’il puisse appeler à son secours : finalement, il doit tomber dans le malheur. Si celui qui consulte le sort possède les vertus de l’homme doué, le sens qui lui sera applicable sera exactement le contraire de celui-ci.
- 776:
- 776.Présage malheureux sans avertissement ; finalement cela ne peut durer.
TSHENG TSE. — La voie rationnelle de l’homme doué énergique et positif avance et grandit en se développant parfaitement ; la voie rationnelle de l’homme inférieur étant à son extrême limite finale, elle s’évanouit et disparaît naturellement : comment pourrait-elle de nouveau grandir et durer ? Bien qu’il appelle et crie, il n’y a rien qui puisse remédier à sa situation, aussi la formule dit : finalement cela ne peut durer. Les anciens philosophes se basant sur ce fait que, dans certains koua, on trouve les expressions « avertir avec sincérité », « avertir ouvertement », ont voulu considérer les deux caractères du texte en lisant hao, commander, donner des avertissements, au lieu de lire haò, pleurer, se lamenter, crier, comme si le texte signifiait qu’il est inutile d’avertir de nouveau ; cela n’est pas. Où serait l’impossibilité que, dans un même texte, ce caractère fût employé deux fois avec le son hao et une fois avec le son haò ? Cependant tous ceux qui lisent le Yi king éprouvent la même incertitude.
On a dit : Dans son action sur l’univers, bien que l’homme saint éprouve une grande aversion, il ne doit jamais exterminer (le coupable) ; ici, comment serait il possible qu’il commandât précisément de ne point avertir et qu’il dise que le mal est inévitable ? Réponse : Le koua kouae exprime le moment où la voie de l’homme inférieur disparaît et s’évanouit. Pour supprimer et éloigner la voie rationnelle des hommes inférieurs, comment serait il indispensable de les exterminer tous ? En les amenant à se corriger et à se transformer, on obtient précisément la disparition totale de leur voie rationnelle. Leur voie rationnelle ne subsiste plus, tel est leur seul malheur.
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