54. - Kouei mei, mariage
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12042020
54. - Kouei mei, mariage
54. Khouei mei : L'ÉPOUSEE
Tshen en haut
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Touei en bas
946. Marier la fille ; en avançant, présage malheureux ; aucune voie avantageuse.
Kouei mei. « L’Ordre des koua » dit :
946. Marier la fille ; en avançant, présage malheureux ; aucune voie avantageuse.
TSHENG TSE. — Se laisser aller à la satisfaction et se mouvoir ; se mouvoir et être incapable ; aussi, le présage est malheureux. Etre incapable, veut dire être indigne de la situation qu’on occupe. En avançant, présage malheureux : en se mouvant le présage sera malheureux. D’après le sens du koua, il ne s’agit pas seulement du sens de mariage d’une fille, rien de ce qui pourrait être entrepris ne peut être avantageux.
TSHOU HI. — Pour exprimer qu’une femme se marie, on emploie le terme kouei ; mei désigne une jeune fille. La jeune fille personnifiée par le koua simple touei suit le garçon adulte personnifié par le koua simple tshen et leurs sentiments expriment encore le mouvement causé par le plaisir ; c’est toujours l’absence de droiture, aussi le koua est considéré comme exprimant le mariage de la jeune fille et les divers traits de ce koua, depuis le second jusqu’au cinquième, manquent tous de droiture. Le troisième et le cinquième, avec leur douceur malléable, foulent également aux pieds la dureté énergique, de sorte que le sens divinatoire indique que, en avançant, le présage est malheureux et que rien ne peut être considéré comme avantageux.
947. Le commentaire de la formule déterminative dit : Kouei mei, le mariage de la fille ; c’est le grand devoir du ciel et de la terre. Si le ciel et la terre ne s’unissaient point, les divers êtres ne naîtraient point. Le mariage de la fille, c’est le commencement et la fin de l’homme.
948. La satisfaction entraîne le mouvement, ce qui décide le mariage de la jeune fille.
949. En entreprenant, présage malheureux ; situation imméritée ; aucun moyen davantage ; malléabilité marchant sur l’énergie.
950. Le commentaire de la formule symbolique dit : Au dessus du marais il y a la foudre ; mariage de la jeune fille ; l’homme doué reconnaît la destruction dans sa fin éternelle.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 6)
lien avec lignes mutés :
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Tshen en haut
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Touei en bas
946. Marier la fille ; en avançant, présage malheureux ; aucune voie avantageuse.
Kouei mei. « L’Ordre des koua » dit :
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- TSHENG TSE. — Kouei mei. « L’Ordre des koua » dit : « Tsien exprime l’action d’avancer ; pour avancer il faut avoir un but vers lequel tendre, aussi le koua tsien est immédiatement suivi du koua kouei mei. » Pour avancer, il faut nécessairement avoir un but vers lequel on tend ; aussi, le caractère tsien comporte le sens de kouei, et c’est ce qui fait que le koua kouei mei suit immédiatement le koua tsien. Le koua kouei mei se rapporte au mariage de la jeune fille. Mei est une appellation d’une jeune fille. Le koua est formé du koua tshen en haut et du koua touei en bas ; puisque la jeune fille suit le garçon adulte, le garçon se meut et la jeune fille est satisfaite. Ou bien encore satisfaction et mouvement, ce qui donne également le sens du garçon satisfait par la fille et de la fille écoutant et suivant le garçon. Les koua qui comportent le sens d’union de la fille et du jeune garçon sont au nombre de quatre qui sont les koua : hien, heng, tsien et kouei mei.
Le koua hien exprime l’influence mutuelle que le garçon et la fille exercent réciproquement l’un sur l’autre ; le garçon s’abaisse devant la fille ; les deux éthers s’influencent et se correspondent sympathiquement. Arrêt et satisfaction : c’est l’image symbolique des sentiments du garçon et de la fille s’influençant réciproquement. Heng, permanence, ordre durable ; le garçon est en haut, la fille est en bas ; humilité, soumission et mouvement, la négativité et la positivité se correspondent mutuellement ; cela indique le garçon et la jeune fille demeurant ensemble dans une maison, la voie rationnelle persistante et constante de l’époux et de l’épouse, l’un donnant le ton et l’autre s’y accordant. Dans le koua Khien, la jeune fille en entrant dans la famille de son époux se conforme à la droiture ; le garçon s’abaisse devant la jeune fille et chacun occupe la situation qui lui revient suivant la droiture. Arrêt, repos et humilité avec soumission ; le mouvement de progression en avant suit un ordre déterminé et mesuré ; c’est l’union entre le garçon et la fille, conforme à la voie rationnelle.
Dans le koua kouei mei, il s’agit du mariage de la jeune fille ; le garçon est en haut, la jeune fille en bas ; la jeune fille suit le jeune garçon et il y a le sens de satisfaction de la jeunesse. Mouvement pour le plaisir, mouvement dirigé par le plaisir, donc il n’y a pas conformité à la droiture. Il en résulte que les situations sont toutes également imméritées ; bien que le premier trait et le trait supérieur occupent les situations qui correspondent à la négativité et à la positivité, cependant, la positivité est au dessous et la négativité au dessus, ce qui indique aussi une situation qui n’est pas convenable. Ce koua fait exactement contraste avec le koua tsien ; les koua hien et heng expriment la voie rationnelle de l’époux et de l’épouse ; les koua tsien et kouei mei expriment les devoirs de la jeune fille et de l’époux ; les koua hien et kouei mei expriment les sentiments du jeune garçon et de la jeune fille. Le koua hien indique l’arrêt et la satisfaction ; le koua kouei mei, le mouvement dans la satisfaction : dans les deux cas, à cause du plaisir ou satisfaction. Les koua heng et tsien expriment le devoir entre l’époux et l’épouse ; le koua heng comporte, en effet, l’humilité et le mouvement, l’arrêt graduel avec humilité ; dans tous les cas, soumission à cause de l’humilité.
La voie rationnelle du garçon et de la fille, le devoir entre l’époux et l’épouse sont complètement élucidés entre ces quatre koua. Le koua kouei mei est composé du koua simple du marais sur lequel il y a le koua simple de la foudre ; la foudre ébranle et l’eau du marais est agitée : image symbolique de l’effet de l’impulsion. Quand il s’agit des choses qui suivent une impulsion, rien n’est comparable à l’eau. Le jeune garçon se meut en haut et la jeune fille le suit : c’est l’image symbolique du mariage qui fait que la fille suit le garçon dans sa famille. Le koua simple tshen représente le jeune garçon ; le koua simple touei représente la jeune fille. La jeune fille suit le garçon adulte ; c’est à cause du plaisir qu’elle se meut ; ils se meuvent et en éprouvent un plaisir mutuel. Ce qui fait le plaisir de l’homme, c’est la jeune fille, aussi le texte emploie le caractère mei, jeune fille, et cela constitue l’image symbolique du mariage de la jeune fille entrant dans la famille de son époux. De plus, il y a aussi le sens du grand garçon déjà adulte qui est séduit par la jeune fille, aussi le koua est appelé houei mei, « mariage de la jeune fille ».
946. Marier la fille ; en avançant, présage malheureux ; aucune voie avantageuse.
TSHENG TSE. — Se laisser aller à la satisfaction et se mouvoir ; se mouvoir et être incapable ; aussi, le présage est malheureux. Etre incapable, veut dire être indigne de la situation qu’on occupe. En avançant, présage malheureux : en se mouvant le présage sera malheureux. D’après le sens du koua, il ne s’agit pas seulement du sens de mariage d’une fille, rien de ce qui pourrait être entrepris ne peut être avantageux.
TSHOU HI. — Pour exprimer qu’une femme se marie, on emploie le terme kouei ; mei désigne une jeune fille. La jeune fille personnifiée par le koua simple touei suit le garçon adulte personnifié par le koua simple tshen et leurs sentiments expriment encore le mouvement causé par le plaisir ; c’est toujours l’absence de droiture, aussi le koua est considéré comme exprimant le mariage de la jeune fille et les divers traits de ce koua, depuis le second jusqu’au cinquième, manquent tous de droiture. Le troisième et le cinquième, avec leur douceur malléable, foulent également aux pieds la dureté énergique, de sorte que le sens divinatoire indique que, en avançant, le présage est malheureux et que rien ne peut être considéré comme avantageux.
947. Le commentaire de la formule déterminative dit : Kouei mei, le mariage de la fille ; c’est le grand devoir du ciel et de la terre. Si le ciel et la terre ne s’unissaient point, les divers êtres ne naîtraient point. Le mariage de la fille, c’est le commencement et la fin de l’homme.
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- TSHENG TSE. — Une négativité et une positivité constituent ce qu’on appelle la « voie ». La négativité et la positivité s’unissent et s’influencent, le garçon et la fille se joignent en couple : c’est la raison d’être constante du ciel et de la terre. Kouei mei, marier la fille au garçon ; c’est pour cela que la formule parle du grand devoir du ciel et de la terre. Le garçon est au dessus de la fille ; la positivité se meut et la négativité suit l’impulsion, de sorte que ce koua est considéré comme exprimant symboliquement le mariage de la fille. Si le ciel et la terre ne s’unissent point, comment tous les êtres pourront ils en résulter et naître ? Le fait de la fille épousant le garçon exprime la voie rationnelle de l’enchaînement des générations. Le garçon et la fille se marient, ils procréent et donnent naissance à de nouveaux êtres ; la génération des êtres assure la continuité sans fin de l’espèce. Ce qui précède aura une suite et ce qui suit a une origine ; suite ininterrompue et sans fin ; c’est le commencement et la fin de l’homme.
TSHOU HI. — Explication du sens du koua. Le mariage, c’est la fin de la jeune fille ; la génération et l’enfantement sont le commencement de l’homme.
948. La satisfaction entraîne le mouvement, ce qui décide le mariage de la jeune fille.
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- TSHOU HI. — C’est encore dit au sujet des vertus (qualités) des koua simples.
949. En entreprenant, présage malheureux ; situation imméritée ; aucun moyen davantage ; malléabilité marchant sur l’énergie.
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- TSHENG TSE. — Explication du sens des mots houei mei au moyen des substances des deux koua simples. Le garçon et la fille s’influencent mutuellement, ils se plaisent et s’agitent ; c’est le fait d’une petite fille, aussi, lorsque le mouvement résulte de la satisfaction, ce qui est marié, c’est une jeune fille. Ce qui fait que, en entreprenant, le présage doit être malheureux, c’est que tous les divers traits sont également indignes de leur situation, que la position où chacun est placé est également dépourvue de droiture. Dans ces conditions, quel mouvement pourrait donc ne pas être un présage malheureux. Dans la généralité des cas, comment serait il possible que le mouvement fût le résultat du plaisir sans qu’il en résulte la perte de la droiture ? Non seulement la situation est imméritée, mais encore il y a la faute qui résulte de la positivité foulée aux pieds par la négativité. Le troisième et le cinquième traits foulent tous deux l’énergie active sous leurs pieds.
Entre le garçon et la jeune fille, il y a un ordre de préséance, entre l’époux et l’épouse, il y a des convenances au point de vue de l’initiative et du concours ; c’est toujours la raison d’être d’un ordre établi et permanent ; dans le koua heng il en est encore ainsi. Si ce n’est pas la voie rationnelle de la droiture persistante qui guide les époux, s’ils se laissent aller à leurs sentiments et donnent libre cours à leurs passions, c’est le plaisir seul qui les fait agir, et alors les époux se laissent emporter au courant débordant des passions désordonnées ; le jeune homme entraîné par ses désirs perd son énergie ; la femme s’adonne au plaisir et oublie la soumission imposée à son sexe.
C’est là le cas de l’énergie foulée aux pieds par la malléabilité dans le koua kouei mei, et ce qui fait que le présage est malheureux et que rien ne peut être avantageux. L’équivalence réciproque de la négativité et de la positivité, le mariage et l’union du jeune homme et de la jeune fille résultent naturellement de la raison d’être immuable et permanente des choses ; s’ils se laissent guider et entraîner par leurs passions au lieu de suivre la voie du devoir et de la raison, la licence et les débordements ne peuvent pas ne pas surgir, blessant le corps, détruisant les vertus et les capacités ; comment serait ce là la raison d’être de l’homme ? C’est là ce qui fait que le présage du koua kouei mei est malheureux.
TSHOU HI. — Explication de la formule du koua au moyen de la substance même de ce koua. L’union de la jeune fille et du jeune homme est essentiellement conforme à la raison d’être de toutes choses, ce n’est que dans les conditions indiquées par ce koua qu’elle cesse d’être conforme à la droiture.
950. Le commentaire de la formule symbolique dit : Au dessus du marais il y a la foudre ; mariage de la jeune fille ; l’homme doué reconnaît la destruction dans sa fin éternelle.
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- TSHENG TSE. — La foudre ébranle en haut, le marais reçoit l’impulsion et est agité ; la positivité agite en haut, la négativité en éprouve de la satisfaction et suit l’impulsion. C’est l’image symbolique de la jeune fille suivant le jeune homme, et c’est pour cela que le koua est appelé kouei mei. L’homme doué regarde l’image symbolique du jeune homme et de la jeune fille s’unissant en couple et perpétuant la génération et par « la fin se renouvelant éternellement », il reconnaît qu’il y a destruction. « Fin éternelle » exprime la succession indéfinie et la transmission éternelle du souffle et de la respiration (de la vie animale), de l’extinction et du renouvellement. « Connaître la destruction » veut dire reconnaître que les êtres sont soumis à une voie d’extinction et de destruction, de succession et de renouvellement. La fille se marie, il y aura des naissances, de sorte qu’il y a le sens de « fin éternelle ».
De plus, la voie rationnelle des époux est que leur union doit être permanente, définitive et finale, de sorte qu’on doit nécessairement en déduire la raison d’être qui implique la destruction et en faire le sujet d’un avertissement préalable. « Destruction » signifie : « séparation et éloignement » ; le koua kouei mei exprime la satisfaction causée par le mouvement ; c’est essentiellement différent de l’humilité dans le mouvement dont il s’agit dans le koua heng et de l’arrêt, avec humilité, du koua tsien. Le plaisir de la jeune fille consiste dans l’émotion des sentiments ; par l’émotion ou mouvement, elle perd la droiture ; ce n’est pas une voie rationnelle de persistance de la femme dans la droiture. À la longue, il doit y avoir destruction et ruine ; sachant qu’il doit y avoir destruction et ruine, il convient donc de songer éternellement à la fin inévitable. Toute animosité en ce monde provient toujours de l’incapacité de comprendre la « fin éternelle ». Cela n’est pas seulement vrai dans le cas de la raison d’être des époux, dans toutes les affaires de ce monde, aucune n’est sans fin et sans destruction, aucune n’est exempte d’une voie comportant la succession et la perpétuité. En regardant le koua kouei mei, il convient de penser à l’avertissement de la « fin éternelle ».
TSHOU HI. — La foudre agite, le marais subit l’impulsion : c’est l’image symbolique du mariage de la jeune fille. L’homme doué contemple le manque de droiture dans l’union et il sait y reconnaître la nécessité finale de destruction qu’elle comporte. Cela s’étend aux choses et aux êtres, et il n’est rien qui ne soit soumis à la même loi.
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54. Kouei mei : L'ÉPOUSEE
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951.Premier trait nonaire : marier la fille comme concubine ; boiter et pouvoir marcher ; présage heureux de l’entreprise.
TSHENG TSE. — Mariage de la fille ; ce trait occupe le rang inférieur et est dépourvu de correspondance sympathique conforme à la droiture : image symbolique d’une concubine. La dureté énergique positive, chez la femme, constitue la vertu de la parfaite sagesse, de sorte que le fait d’être placée avec soumission dans un rang humble constitue la droiture et la sagesse de la concubine. Etre placée au milieu des plaisirs, occuper le rang inférieur, constitue le sens de soumission. L’infériorité et l’humilité de la concubine la rend incapable, quelle que soit d’ailleurs sa sagesse, de faire quoi que ce soit ; elle n’est pas capable d’autre chose que de soigner sa propre personne, de s’améliorer elle même, pour aider et assister son seigneur. Il en est d’elle comme du boiteux qui est encore capable de marcher. Sa parole ne peut être entendue et porter au loin ; cependant, dans sa condition, c’est considéré constituant le bien, de sorte que, en agissant ainsi, le présage sera heureux.
TSHOU HI. — Le premier trait est nonaire, il occupe le rang inférieur et il est dépourvu de correspondance sympathique, de sorte qu’il est considéré comme présentant l’image symbolique de la concubine. Toutefois, la dureté énergique positive, chez la fille, constitue les vertus de la sagesse et de la droiture. C’est uniquement à cause de la vilité du rang de concubine qu’elle est à peine capable d’aider et d’assister le prince, de sorte que ce trait comporte encore l’image symbolique du boiteux capable de marcher et que le sens divinatoire est que, en entreprenant, le présage sera heureux.
953.Second trait nonaire : yeux affaiblis qui peuvent voir ; avantage de la pureté de l’homme vivant dans la retraite.
TSHENG TSE. — Le second trait nonaire est positif et énergique et, de plus, il possède la justice ; il représente la droiture et la sagesse de la jeune fille. En haut, il rencontre un trait qui lui correspond sympathiquement suivant la droiture, mais dont la substance est au contraire la malléabilité négative et qui représente le mouvement pour le plaisir. Il s’agit donc d’une jeune fille sage mise en parallèle avec une autre dépourvue de bonnes qualités, de sorte que, bien que le second trait possède la sagesse, il ne peut donner naturellement cours à ses tendances pour achever l’œuvre de l’assistance intérieure. Il est juste, capable d’employer ses qualités à améliorer sa propre personne et à étendre quelque peu son influence. Il en est de lui comme de celui dont les yeux sont affaiblis, mais qui peut simplement distinguer les objets extérieurs, c’est à dire sans percer au loin.
La réunion du jeune homme et de la jeune fille doit avoir lieu conformément à la droiture et en se conformant aux règles rituelles et morales. Bien que le cinquième trait manque de droiture, le second, de son côté, observe la droiture et la pureté en gardant le repos dans la retraite ; c’est en cela que consiste son avantage. Le second trait possède les vertus de la droiture et de l’énergie, c’est l’homme qui vit calme dans la retraite et l’obscurité. Telles sont les aptitudes du second trait et la formule mentionne l’avantage de la perfection, ou pureté ; avantage signifie qu’il convient d’avoir une telle pureté ; cela est bien suffisant pour être pris pour motif d’avertissement.
TSHOU HI. — Yeux affaiblis capables de voir ; cela est dit par rapport à la formule du trait précédent. Le second trait nonaire est énergique et positif, il possède la droiture ; il exprime la sagesse de la jeune fille ; en haut il rencontre une correspondance sympathique d’une trait qui, au contraire, exprime la douceur malléable négative et l’absence de droiture. C’est donc une jeune fille sage, mal alliée, qui ne peut pas accomplir largement l’œuvre de l’assistance intérieure, de sorte que le trait est considéré comme représentant l’image symbolique des yeux affaiblis, quoique capables de voir, et que le sens divinatoire indique qu’il y aura avantage dans la perfection de l’homme qui vit caché dans le calme de la retraite. L’homme caché dans la retraite, c’est encore celui qui s’attache à la voie rationnelle et observe la droiture, mais qui ne rencontre pas celui qui répondrait à ses aptitudes.
955.Troisième trait hexaire : marier la fille pour attendre ; la marier de nouveau comme concubine.
TSHENG TSE. — Le troisième trait occupe le rang supérieur du koua simple inférieur ; essentiellement il ne représente pas ce qui est vil, et c’est parce qu’il a perdu sa vertu et qu’il est sans correspondance sympathique qu’il est considéré comme voulant se marier et ne pouvant pas encore y réussir, le sixième caractère du texte signifie attendre, ne pas encore posséder ce qui lui convient. Un trait hexaire occupant le troisième rang ne mérite pas sa situation ; sa vertu n’est pas la droiture. Il est malléable et doux, mais il affectionne l’emploi de la dureté énergique ; il agit sans soumission. C’est de lui que dépend la satisfaction ; il cherche à se marier parce qu’il recherche le plaisir, et se meut sans observer les règles de la bienséance.
Au dessus de lui, il ne rencontre aucune correspondance sympathique ; c’est celui que personne ne peut supporter. Il ne rencontre personne qui lui convienne, aussi, il attend. Quel est l’homme qui épouserait une fille dans de telles conditions ? Elle est indigne de devenir la compagne d’un homme ; elle doit au contraire revenir et chercher à être acceptée comme concubine dans un rang inférieur, ce dont elle peut être capable, parce qu’elle manque de droiture et qu’elle a manqué son sort.
TSHOU HI. — Le troisième trait hexaire est malléable, négatif, et sans justice ni droiture. De plus, c’est de lui que dépendent le plaisir et la satisfaction. La fille qui manque de droiture ne sera point choisie par un homme, de sorte qu’elle ne peut pas encore rencontrer celui qui lui convient et que le trait présente l’image symbolique de la fille qui, au contraire, est mariée comme concubine. On a dit aussi que le sixième caractère du texte exprime une jeune fille d’un rang humble et vil ?
54. Kouei mei
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957.Quatrième trait nonaire : marier la fille, dépasser l’époque fixée ; tarder à la marier jusqu’au moment opportun.
TSHENG TSE. — Ce trait, nonaire, emploie les qualités de la positivité et occupe le quatrième rang ; ce rang fait partie du koua simple supérieur et indique un terrain élevé. La dureté énergique, chez la fille, constitue la vertu de la droiture et l’intelligence de la sagesse. Absence de correspondance sympathique conforme à la droiture : Ne pas encore savoir avec qui se marier ; elle dépasse l’âge convenable sans se marier, aussi la formule dit : « Au delà de l’époque fixée. » Une jeune fille qui occupe une position sociale élevée et noble, qui est douée de la sagesse et de l’intelligence, est l’objet des recherches des sentiments de l’homme, aussi le retard apporté à l’époque fixée, ou à l’âge convenable, résulte seulement des conditions du temps présent. En effet, c’est qu’elle même ajourne, et cela ne vient pas de ce qu’elle ne trouve pas à se placer ; elle attend le moment où elle trouvera un parti avantageux et alors elle se décidera.
Ce trait nonaire occupe le quatrième rang ; bien qu’il ne réponde pas exactement à la situation qu’il occupe, cependant, il est dans une position qui comporte la malléabilité, ce qui constitue la voie rationnelle de la femme. Puisqu’il ne possède aucune correspondance sympathique, cette circonstance indique le sens de dépasser l’époque convenable, et l’homme saint en montre la raison naturelle : puisque la fille est sage et ajourne l’époque convenable, c’est qu’elle a des motifs pour attendre.
TSHOU HI. — Le quatrième trait nonaire étant positif et faisant partie de la substance du koua simple supérieur, dépourvu de toute correspondance sympathique, présente l’image symbolique d’une fille sage, qui ne se donne pas légèrement à un homme, qui dépasse l’époque ordinaire et attend pour se marier une occasion qui lui plaise. Ce trait exprime exactement le contraire du sens du troisième trait hexaire.
959.Cinquième trait hexaire : l’empereur Ti Yi marie les jeunes filles ; les parements des manches de la reine ne sont pas aussi beaux que ceux des manches de la concubine ; la lune est sur le point d’être pleine, présage heureux.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait hexaire occupe la situation prééminente ; c’est la noblesse et l’élévation de la jeune fille. En bas, elle correspond sympathiquement avec le second trait, ce qui constitue l’image symbolique de se marier en s’abaissant. Les princesses s’abaissent en se mariant, et cela fut ainsi depuis l’antiquité, jusqu’à ce que l’empereur Ti Yi et ses successeurs eussent réformé les cérémonies et les règles rituelles relatives aux mariages en précisant la condition du jeune homme et de la jeune fille. Bien qu’il s’agisse de la jeune fille la plus noble, elle ne doit pas manquer à la voie rationnelle de l’humilité et de la douceur et entretenir des pensées orgueilleuses au sujet de sa noblesse. Aussi, dans le Yi king, lorsque la douceur malléable est dans un rang éminent et condescend à faire preuve de modestie, on dit « l’empereur Ti Yi marie les jeunes filles » ; c’est le cas du cinquième trait hexaire du koua thae.
En se mariant, les jeunes filles nobles doivent simplement s’humilier modestement pour se conformer aux lois rituelles, et c’est en cela que consiste la vertu de la noblesse et de l’élévation. Elles ne doivent pas se servir de la parure du visage pour plaire aux hommes ; la parure du visage est le fait des concubines et des filles de joie. Les parements des manches constituent un ornement et une parure. Le cinquième trait hexaire représente une jeune fille d’une condition éminente et élevée, se préoccupant des règles rituelles et non pas de parure, aussi la richesse de ses parements n’égale pas la richesse des parements d’une concubine. Richesse, beauté, élégance. La pleine lune correspond au plein développement de la négativité ; lorsqu’elle est pleine, elle ne le cède point à la positivité. « Sur le point de » veut dire qu’elle n’est pas encore complètement pleine. L’élévation et la noblesse du cinquième trait, ne sont pas encore arrivées à la limite extrême de leur développement total, de sorte que la femme, représentée par le trait, ne l’emporte pas encore sur son époux, ce qui constitue un présage heureux. Cela exprime la voie rationnelle de la jeune fille de rang noble et éminent.
TSHOU HI. — Le cinquième trait hexaire, doux et malléable, doué de justice, occupe un rang prééminent ; au dessous de lui, il sympathise avec le second trait nonaire ; il estime la vertu et n’apprécie pas la parure, de sorte qu’il est considéré comme présentant l’image symbolique de la fille de l’empereur qui s’abaisse en se mariant et dont la parure n’est pas extrême. Toutefois, la perfection de la vertu chez la jeune fille ne peut pas dépasser ce niveau, de sorte que le trait est aussi considéré comme l’image symbolique de la lune sur le point d’être pleine, et que si celui qui consulte le sort est dans ces conditions, le présage sera heureux.
961.Trait supérieur hexaire : la fille tient une corbeille pas remplie ; le docteur égorge un mouton dépourvu de sang ; aucun moyen davantage.
TSHENG TSE. — Le trait supérieur hexaire est à la fin du koua relatif au mariage de la fille et il est dépourvu de correspondance sympathique : il représente le mariage de la jeune fille qui ne s’achève pas. L’épouse est le moyen de continuation de la lignée des ancêtres ; elle a un office dans les cérémonies des sacrifices du culte établi en leur honneur ; si elle est incapable de remplir un office dans ces sacrifices, elle ne doit pas être considérée comme épouse. Il est dans les attributions de l’épouse de préparer le contenu des corbeilles et de les présenter. Dans l’antiquité, les provisions de l’intérieur du palais, telles que les conserves de végétaux crus ou cuits et autres choses de ce genre étaient surveillées sous l’autorité de l’épouse du roi ; dans leurs sacrifices, les divers princes feudataires découpaient eux mêmes les viandes des animaux et il en était de même pour tous ceux qui étaient revêtus des titres de Meng, shi, ta fou et autres du même genre.
Égorger, c’est recueillir le sang pour les sacrifices ; le Li king dit : « Le sang est l’essence parfaite des sacrifices. » La femme doit présenter les corbeilles, et celles ci ne sont pas pleines ; n’étant pas pleines, il n’y a rien à offrir en sacrifice, ce qui exprime qu’elle est incapable de remplir son office dans les cérémonies des sacrifices. L’époux et l’épouse accomplissent ensemble les cérémonies dans les temples des mânes des ancêtres ; si la femme est incapable de contribuer à préparer les sacrifices, l’époux ne pourra pas les offrir et les accomplir, de sorte qu’égorgeant le mouton, celui-ci est dépourvu de sang, ce qui indique encore qu’il n’y a rien à présenter en offrande et ce qui veut dire qu’il ne doit pas effectuer le sacrifice. La femme étant incapable de remplir son office dans les sacrifices, il convient de la répudier, ce qui indique que le lien entre l’époux et l’épouse n’est pas indissoluble : que pourrait on donc entreprendre qui fût avantageux ?
TSHOU HI. — Le trait supérieur hexaire, avec la douceur malléable, occupe le rang final dans le koua qui symbolise le mariage de la fille et il est sans correspondance sympathique : il fixe l’époque du mariage et ne l’achève pas. C’est pour cela que tel est son image symbolique et que, pour celui qui consulte le sort, il indique que rien ne peut être avantageux.
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951.Premier trait nonaire : marier la fille comme concubine ; boiter et pouvoir marcher ; présage heureux de l’entreprise.
TSHENG TSE. — Mariage de la fille ; ce trait occupe le rang inférieur et est dépourvu de correspondance sympathique conforme à la droiture : image symbolique d’une concubine. La dureté énergique positive, chez la femme, constitue la vertu de la parfaite sagesse, de sorte que le fait d’être placée avec soumission dans un rang humble constitue la droiture et la sagesse de la concubine. Etre placée au milieu des plaisirs, occuper le rang inférieur, constitue le sens de soumission. L’infériorité et l’humilité de la concubine la rend incapable, quelle que soit d’ailleurs sa sagesse, de faire quoi que ce soit ; elle n’est pas capable d’autre chose que de soigner sa propre personne, de s’améliorer elle même, pour aider et assister son seigneur. Il en est d’elle comme du boiteux qui est encore capable de marcher. Sa parole ne peut être entendue et porter au loin ; cependant, dans sa condition, c’est considéré constituant le bien, de sorte que, en agissant ainsi, le présage sera heureux.
TSHOU HI. — Le premier trait est nonaire, il occupe le rang inférieur et il est dépourvu de correspondance sympathique, de sorte qu’il est considéré comme présentant l’image symbolique de la concubine. Toutefois, la dureté énergique positive, chez la fille, constitue les vertus de la sagesse et de la droiture. C’est uniquement à cause de la vilité du rang de concubine qu’elle est à peine capable d’aider et d’assister le prince, de sorte que ce trait comporte encore l’image symbolique du boiteux capable de marcher et que le sens divinatoire est que, en entreprenant, le présage sera heureux.
- 952:
- 952.Marier la fille comme concubine, à cause de la permanence. Boiter et pouvoir marcher, présage heureux ; s’entraider mutuellement.
TSHENG TSE. — Le sens du koua kouei mei est : se mouvoir à cause du plaisir ; ce n’est pas une voie rationnelle qui puisse être durable chez la femme. Etre nonaire, c’est comporter la dureté énergique et avoir les vertus de la sagesse et de la pureté. Bien que dans un rang aussi infime que celui d’une concubine, ce trait est capable de constance. Bien qu’il soit dans l’infériorité, il ne peut avoir aucune action à exercer ; il en est de lui comme d’un boiteux capable de marcher. Cependant, en entreprenant, le présage sera heureux, parce qu’il est capable de prêter ou de recevoir une assistance qui sera mutuelle. Pouvoir aider le prince, c’est le plus heureux présage pour une concubine.
TSHOU HI. — Le mot heng désigne la vertu de la constance et de la persistance.
953.Second trait nonaire : yeux affaiblis qui peuvent voir ; avantage de la pureté de l’homme vivant dans la retraite.
TSHENG TSE. — Le second trait nonaire est positif et énergique et, de plus, il possède la justice ; il représente la droiture et la sagesse de la jeune fille. En haut, il rencontre un trait qui lui correspond sympathiquement suivant la droiture, mais dont la substance est au contraire la malléabilité négative et qui représente le mouvement pour le plaisir. Il s’agit donc d’une jeune fille sage mise en parallèle avec une autre dépourvue de bonnes qualités, de sorte que, bien que le second trait possède la sagesse, il ne peut donner naturellement cours à ses tendances pour achever l’œuvre de l’assistance intérieure. Il est juste, capable d’employer ses qualités à améliorer sa propre personne et à étendre quelque peu son influence. Il en est de lui comme de celui dont les yeux sont affaiblis, mais qui peut simplement distinguer les objets extérieurs, c’est à dire sans percer au loin.
La réunion du jeune homme et de la jeune fille doit avoir lieu conformément à la droiture et en se conformant aux règles rituelles et morales. Bien que le cinquième trait manque de droiture, le second, de son côté, observe la droiture et la pureté en gardant le repos dans la retraite ; c’est en cela que consiste son avantage. Le second trait possède les vertus de la droiture et de l’énergie, c’est l’homme qui vit calme dans la retraite et l’obscurité. Telles sont les aptitudes du second trait et la formule mentionne l’avantage de la perfection, ou pureté ; avantage signifie qu’il convient d’avoir une telle pureté ; cela est bien suffisant pour être pris pour motif d’avertissement.
TSHOU HI. — Yeux affaiblis capables de voir ; cela est dit par rapport à la formule du trait précédent. Le second trait nonaire est énergique et positif, il possède la droiture ; il exprime la sagesse de la jeune fille ; en haut il rencontre une correspondance sympathique d’une trait qui, au contraire, exprime la douceur malléable négative et l’absence de droiture. C’est donc une jeune fille sage, mal alliée, qui ne peut pas accomplir largement l’œuvre de l’assistance intérieure, de sorte que le trait est considéré comme représentant l’image symbolique des yeux affaiblis, quoique capables de voir, et que le sens divinatoire indique qu’il y aura avantage dans la perfection de l’homme qui vit caché dans le calme de la retraite. L’homme caché dans la retraite, c’est encore celui qui s’attache à la voie rationnelle et observe la droiture, mais qui ne rencontre pas celui qui répondrait à ses aptitudes.
- 954:
- 954.Avantage de la pureté de l’homme vivant dans la retraite ; il ne modifie point ce qui est ordinaire.
TSHENG TSE. — Conserver la perfection dans la retraite ; ne pas encore perdre la voie rationnelle de la droiture persistante entre l’époux et l’épouse. Les modernes considèrent comme règle naturelle la familiarité et le laisser aller entre ceux qui sont unis, de sorte que la pureté et le calme sont considérés comme modifiant ce qui est ordinaire ; c’est là ne pas connaître la voie rationnelle de la permanence durable.
955.Troisième trait hexaire : marier la fille pour attendre ; la marier de nouveau comme concubine.
TSHENG TSE. — Le troisième trait occupe le rang supérieur du koua simple inférieur ; essentiellement il ne représente pas ce qui est vil, et c’est parce qu’il a perdu sa vertu et qu’il est sans correspondance sympathique qu’il est considéré comme voulant se marier et ne pouvant pas encore y réussir, le sixième caractère du texte signifie attendre, ne pas encore posséder ce qui lui convient. Un trait hexaire occupant le troisième rang ne mérite pas sa situation ; sa vertu n’est pas la droiture. Il est malléable et doux, mais il affectionne l’emploi de la dureté énergique ; il agit sans soumission. C’est de lui que dépend la satisfaction ; il cherche à se marier parce qu’il recherche le plaisir, et se meut sans observer les règles de la bienséance.
Au dessus de lui, il ne rencontre aucune correspondance sympathique ; c’est celui que personne ne peut supporter. Il ne rencontre personne qui lui convienne, aussi, il attend. Quel est l’homme qui épouserait une fille dans de telles conditions ? Elle est indigne de devenir la compagne d’un homme ; elle doit au contraire revenir et chercher à être acceptée comme concubine dans un rang inférieur, ce dont elle peut être capable, parce qu’elle manque de droiture et qu’elle a manqué son sort.
TSHOU HI. — Le troisième trait hexaire est malléable, négatif, et sans justice ni droiture. De plus, c’est de lui que dépendent le plaisir et la satisfaction. La fille qui manque de droiture ne sera point choisie par un homme, de sorte qu’elle ne peut pas encore rencontrer celui qui lui convient et que le trait présente l’image symbolique de la fille qui, au contraire, est mariée comme concubine. On a dit aussi que le sixième caractère du texte exprime une jeune fille d’un rang humble et vil ?
- 956:
- 956.Marier la jeune fille cadette pour attendre, elle n’en est pas encore digne.
TSHENG TSE. — « Ne pas encore être digne » indique que le bien, la vertu, la voie suivie pour la recherche du mariage ne sont également pas convenables, de sorte qu’on ne l’épouse point, ce qui fait qu’elle attend.
54. Kouei mei
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957.Quatrième trait nonaire : marier la fille, dépasser l’époque fixée ; tarder à la marier jusqu’au moment opportun.
TSHENG TSE. — Ce trait, nonaire, emploie les qualités de la positivité et occupe le quatrième rang ; ce rang fait partie du koua simple supérieur et indique un terrain élevé. La dureté énergique, chez la fille, constitue la vertu de la droiture et l’intelligence de la sagesse. Absence de correspondance sympathique conforme à la droiture : Ne pas encore savoir avec qui se marier ; elle dépasse l’âge convenable sans se marier, aussi la formule dit : « Au delà de l’époque fixée. » Une jeune fille qui occupe une position sociale élevée et noble, qui est douée de la sagesse et de l’intelligence, est l’objet des recherches des sentiments de l’homme, aussi le retard apporté à l’époque fixée, ou à l’âge convenable, résulte seulement des conditions du temps présent. En effet, c’est qu’elle même ajourne, et cela ne vient pas de ce qu’elle ne trouve pas à se placer ; elle attend le moment où elle trouvera un parti avantageux et alors elle se décidera.
Ce trait nonaire occupe le quatrième rang ; bien qu’il ne réponde pas exactement à la situation qu’il occupe, cependant, il est dans une position qui comporte la malléabilité, ce qui constitue la voie rationnelle de la femme. Puisqu’il ne possède aucune correspondance sympathique, cette circonstance indique le sens de dépasser l’époque convenable, et l’homme saint en montre la raison naturelle : puisque la fille est sage et ajourne l’époque convenable, c’est qu’elle a des motifs pour attendre.
TSHOU HI. — Le quatrième trait nonaire étant positif et faisant partie de la substance du koua simple supérieur, dépourvu de toute correspondance sympathique, présente l’image symbolique d’une fille sage, qui ne se donne pas légèrement à un homme, qui dépasse l’époque ordinaire et attend pour se marier une occasion qui lui plaise. Ce trait exprime exactement le contraire du sens du troisième trait hexaire.
- 958:
- 958.Tendances à dépasser le délai ; avoir d’attendre, puis agir.
TSHENG TSE. — Ce qui fait qu’elle dépasse le moment ordinaire, dépend de sa propre initiative, et non de celle d’autrui. Une fille sage est l’objet des souhaits de l’homme, qui voudrait l’épouser ; ce qui fait qu’elle dépasse le moment ordinaire, c’est que ses tendances et ses goûts la portent à attendre. Elle attend qu’elle rencontre un parti avantageux et elle se décide ensuite.
959.Cinquième trait hexaire : l’empereur Ti Yi marie les jeunes filles ; les parements des manches de la reine ne sont pas aussi beaux que ceux des manches de la concubine ; la lune est sur le point d’être pleine, présage heureux.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait hexaire occupe la situation prééminente ; c’est la noblesse et l’élévation de la jeune fille. En bas, elle correspond sympathiquement avec le second trait, ce qui constitue l’image symbolique de se marier en s’abaissant. Les princesses s’abaissent en se mariant, et cela fut ainsi depuis l’antiquité, jusqu’à ce que l’empereur Ti Yi et ses successeurs eussent réformé les cérémonies et les règles rituelles relatives aux mariages en précisant la condition du jeune homme et de la jeune fille. Bien qu’il s’agisse de la jeune fille la plus noble, elle ne doit pas manquer à la voie rationnelle de l’humilité et de la douceur et entretenir des pensées orgueilleuses au sujet de sa noblesse. Aussi, dans le Yi king, lorsque la douceur malléable est dans un rang éminent et condescend à faire preuve de modestie, on dit « l’empereur Ti Yi marie les jeunes filles » ; c’est le cas du cinquième trait hexaire du koua thae.
En se mariant, les jeunes filles nobles doivent simplement s’humilier modestement pour se conformer aux lois rituelles, et c’est en cela que consiste la vertu de la noblesse et de l’élévation. Elles ne doivent pas se servir de la parure du visage pour plaire aux hommes ; la parure du visage est le fait des concubines et des filles de joie. Les parements des manches constituent un ornement et une parure. Le cinquième trait hexaire représente une jeune fille d’une condition éminente et élevée, se préoccupant des règles rituelles et non pas de parure, aussi la richesse de ses parements n’égale pas la richesse des parements d’une concubine. Richesse, beauté, élégance. La pleine lune correspond au plein développement de la négativité ; lorsqu’elle est pleine, elle ne le cède point à la positivité. « Sur le point de » veut dire qu’elle n’est pas encore complètement pleine. L’élévation et la noblesse du cinquième trait, ne sont pas encore arrivées à la limite extrême de leur développement total, de sorte que la femme, représentée par le trait, ne l’emporte pas encore sur son époux, ce qui constitue un présage heureux. Cela exprime la voie rationnelle de la jeune fille de rang noble et éminent.
TSHOU HI. — Le cinquième trait hexaire, doux et malléable, doué de justice, occupe un rang prééminent ; au dessous de lui, il sympathise avec le second trait nonaire ; il estime la vertu et n’apprécie pas la parure, de sorte qu’il est considéré comme présentant l’image symbolique de la fille de l’empereur qui s’abaisse en se mariant et dont la parure n’est pas extrême. Toutefois, la perfection de la vertu chez la jeune fille ne peut pas dépasser ce niveau, de sorte que le trait est aussi considéré comme l’image symbolique de la lune sur le point d’être pleine, et que si celui qui consulte le sort est dans ces conditions, le présage sera heureux.
- 960:
- 960.L’empereur Ti Yi marie sa fille cadette ; son luxe n’est pas comparable à celui des parements élégants d’une concubine ; la situation est moyenne ; elle agit avec noblesse.
TSHENG TSE. — Il est question de la voie rationnelle tracée par l’empereur Ti Yi au sujet du mariage des filles cadettes. Les parements de celle ci ne sont pas comparables, par leur élégance, à ceux d’une concubine ; elle estime la décence et non pas le luxe. Le cinquième trait emploie la douceur malléable et la justice dans une situation élevée et prééminente ; il pratique une voie moyenne malgré son élévation et l’éminence de son rang. Doux, malléable et passif, il s’abaisse et se courbe ; il estime les règles rituelles et n’apprécie pas l’ornementation, c’est là une voie rationnelle de justice.
TSHOU HI. — C’est parce qu’il possède la noblesse des vertus de la justice et qu’il les pratique, qu’il n’estime pas l’ornementation.
961.Trait supérieur hexaire : la fille tient une corbeille pas remplie ; le docteur égorge un mouton dépourvu de sang ; aucun moyen davantage.
TSHENG TSE. — Le trait supérieur hexaire est à la fin du koua relatif au mariage de la fille et il est dépourvu de correspondance sympathique : il représente le mariage de la jeune fille qui ne s’achève pas. L’épouse est le moyen de continuation de la lignée des ancêtres ; elle a un office dans les cérémonies des sacrifices du culte établi en leur honneur ; si elle est incapable de remplir un office dans ces sacrifices, elle ne doit pas être considérée comme épouse. Il est dans les attributions de l’épouse de préparer le contenu des corbeilles et de les présenter. Dans l’antiquité, les provisions de l’intérieur du palais, telles que les conserves de végétaux crus ou cuits et autres choses de ce genre étaient surveillées sous l’autorité de l’épouse du roi ; dans leurs sacrifices, les divers princes feudataires découpaient eux mêmes les viandes des animaux et il en était de même pour tous ceux qui étaient revêtus des titres de Meng, shi, ta fou et autres du même genre.
Égorger, c’est recueillir le sang pour les sacrifices ; le Li king dit : « Le sang est l’essence parfaite des sacrifices. » La femme doit présenter les corbeilles, et celles ci ne sont pas pleines ; n’étant pas pleines, il n’y a rien à offrir en sacrifice, ce qui exprime qu’elle est incapable de remplir son office dans les cérémonies des sacrifices. L’époux et l’épouse accomplissent ensemble les cérémonies dans les temples des mânes des ancêtres ; si la femme est incapable de contribuer à préparer les sacrifices, l’époux ne pourra pas les offrir et les accomplir, de sorte qu’égorgeant le mouton, celui-ci est dépourvu de sang, ce qui indique encore qu’il n’y a rien à présenter en offrande et ce qui veut dire qu’il ne doit pas effectuer le sacrifice. La femme étant incapable de remplir son office dans les sacrifices, il convient de la répudier, ce qui indique que le lien entre l’époux et l’épouse n’est pas indissoluble : que pourrait on donc entreprendre qui fût avantageux ?
TSHOU HI. — Le trait supérieur hexaire, avec la douceur malléable, occupe le rang final dans le koua qui symbolise le mariage de la fille et il est sans correspondance sympathique : il fixe l’époque du mariage et ne l’achève pas. C’est pour cela que tel est son image symbolique et que, pour celui qui consulte le sort, il indique que rien ne peut être avantageux.
- 962:
- 962.Le trait supérieur n’est pas plein : présenter des corbeilles vides.
TSHENG TSE. — Des corbeilles qui ne sont pas remplies sont des corbeilles vides ; des corbeilles vides sont elles propres à servir dans les sacrifices ? Cela exprime que ce trait ne peut pas servir lorsqu’il s’agit de préparer des sacrifices. Si la femme n’est pas capable de remplir son office dans la préparation des sacrifices, il n’y a qu’à la répudier, et c’est là « l’absence de fin » de la femme ou de l’époux.
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