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54. - Kouei mei, mariage

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12042020

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54. Khouei mei : L'ÉPOUSEE

Tshen en haut
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Touei en bas



946. Marier la fille ; en avançant, présage malheureux ; aucune voie avantageuse.

Kouei mei. « L’Ordre des koua » dit :
:
951. Premier trait nonaire : marier la fille comme concubine ; boiter et pouvoir marcher ; présage heureux de l’entreprise.

953. Second trait nonaire : yeux affaiblis qui peuvent voir ; avantage de la pureté de l’homme vivant dans la retraite.

955. Troisième trait hexaire : marier la fille pour attendre ; la marier de nouveau comme concubine.

957. Quatrième trait nonaire : marier la fille, dépasser l’époque fixée ; tarder à la marier jusqu’au moment opportun.

959. Cinquième trait hexaire : l’empereur Ti Yi marie les jeunes filles ; les parements des manches de la reine ne sont pas aussi beaux que ceux des manches de la concubine ; la lune est sur le point d’être pleine, présage heureux.

961. Trait supérieur hexaire : la fille tient une corbeille pas remplie ; le docteur égorge un mouton dépourvu de sang ; aucun moyen davantage.




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54. Khouei mei : L'ÉPOUSEE

946. Marier la fille ; en avançant, présage malheureux ; aucune voie avantageuse.

TSHENG TSE. — Se laisser aller à la satisfaction et se mouvoir ; se mouvoir et être incapable ; aussi, le présage est malheureux. Etre incapable, veut dire être indigne de la situation qu’on occupe. En avançant, présage malheureux : en se mouvant le présage sera malheureux. D’après le sens du koua, il ne s’agit pas seulement du sens de mariage d’une fille, rien de ce qui pourrait être entrepris ne peut être avantageux.

TSHOU HI. — Pour exprimer qu’une femme se marie, on emploie le terme kouei ; mei désigne une jeune fille. La jeune fille personnifiée par le koua simple touei suit le garçon adulte personnifié par le koua simple tshen et leurs sentiments expriment encore le mouvement causé par le plaisir ; c’est toujours l’absence de droiture, aussi le koua est considéré comme exprimant le mariage de la jeune fille et les divers traits de ce koua, depuis le second jusqu’au cinquième, manquent tous de droiture. Le troisième et le cinquième, avec leur douceur malléable, foulent également aux pieds la dureté énergique, de sorte que le sens divinatoire indique que, en avançant, le présage est malheureux et que rien ne peut être considéré comme avantageux.

947. Le commentaire de la formule déterminative dit : Kouei mei, le mariage de la fille ; c’est le grand devoir du ciel et de la terre. Si le ciel et la terre ne s’unissaient point, les divers êtres ne naîtraient point. Le mariage de la fille, c’est le commencement et la fin de l’homme.
:

948. La satisfaction entraîne le mouvement, ce qui décide le mariage de la jeune fille.
:

949. En entreprenant, présage malheureux ; situation imméritée ; aucun moyen davantage ; malléabilité marchant sur l’énergie.
:

950. Le commentaire de la formule symbolique dit : Au dessus du marais il y a la foudre ; mariage de la jeune fille ; l’homme doué reconnaît la destruction dans sa fin éternelle.
:

hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 6)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
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951.Premier trait nonaire : marier la fille comme concubine ; boiter et pouvoir marcher ; présage heureux de l’entreprise.

TSHENG TSE. — Mariage de la fille ; ce trait occupe le rang inférieur et est dépourvu de correspondance sympathique conforme à la droiture : image symbolique d’une concubine. La dureté énergique positive, chez la femme, constitue la vertu de la parfaite sagesse, de sorte que le fait d’être placée avec soumission dans un rang humble constitue la droiture et la sagesse de la concubine. Etre placée au milieu des plaisirs, occuper le rang inférieur, constitue le sens de soumission. L’infériorité et l’humilité de la concubine la rend incapable, quelle que soit d’ailleurs sa sagesse, de faire quoi que ce soit ; elle n’est pas capable d’autre chose que de soigner sa propre personne, de s’améliorer elle même, pour aider et assister son seigneur. Il en est d’elle comme du boiteux qui est encore capable de marcher. Sa parole ne peut être entendue et porter au loin ; cependant, dans sa condition, c’est considéré constituant le bien, de sorte que, en agissant ainsi, le présage sera heureux.

TSHOU HI. — Le premier trait est nonaire, il occupe le rang inférieur et il est dépourvu de correspondance sympathique, de sorte qu’il est considéré comme présentant l’image symbolique de la concubine. Toutefois, la dureté énergique positive, chez la fille, constitue les vertus de la sagesse et de la droiture. C’est uniquement à cause de la vilité du rang de concubine qu’elle est à peine capable d’aider et d’assister le prince, de sorte que ce trait comporte encore l’image symbolique du boiteux capable de marcher et que le sens divinatoire est que, en entreprenant, le présage sera heureux.

952:

953.Second trait nonaire : yeux affaiblis qui peuvent voir ; avantage de la pureté de l’homme vivant dans la retraite.

TSHENG TSE. — Le second trait nonaire est positif et énergique et, de plus, il possède la justice ; il représente la droiture et la sagesse de la jeune fille. En haut, il rencontre un trait qui lui correspond sympathiquement suivant la droiture, mais dont la substance est au contraire la malléabilité négative et qui représente le mouvement pour le plaisir. Il s’agit donc d’une jeune fille sage mise en parallèle avec une autre dépourvue de bonnes qualités, de sorte que, bien que le second trait possède la sagesse, il ne peut donner naturellement cours à ses tendances pour achever l’œuvre de l’assistance intérieure. Il est juste, capable d’employer ses qualités à améliorer sa propre personne et à étendre quelque peu son influence. Il en est de lui comme de celui dont les yeux sont affaiblis, mais qui peut simplement distinguer les objets extérieurs, c’est à dire sans percer au loin.

La réunion du jeune homme et de la jeune fille doit avoir lieu conformément à la droiture et en se conformant aux règles rituelles et morales. Bien que le cinquième trait manque de droiture, le second, de son côté, observe la droiture et la pureté en gardant le repos dans la retraite ; c’est en cela que consiste son avantage. Le second trait possède les vertus de la droiture et de l’énergie, c’est l’homme qui vit calme dans la retraite et l’obscurité. Telles sont les aptitudes du second trait et la formule mentionne l’avantage de la perfection, ou pureté ; avantage signifie qu’il convient d’avoir une telle pureté ; cela est bien suffisant pour être pris pour motif d’avertissement.

TSHOU HI. — Yeux affaiblis capables de voir ; cela est dit par rapport à la formule du trait précédent. Le second trait nonaire est énergique et positif, il possède la droiture ; il exprime la sagesse de la jeune fille ; en haut il rencontre une correspondance sympathique d’une trait qui, au contraire, exprime la douceur malléable négative et l’absence de droiture. C’est donc une jeune fille sage, mal alliée, qui ne peut pas accomplir largement l’œuvre de l’assistance intérieure, de sorte que le trait est considéré comme représentant l’image symbolique des yeux affaiblis, quoique capables de voir, et que le sens divinatoire indique qu’il y aura avantage dans la perfection de l’homme qui vit caché dans le calme de la retraite. L’homme caché dans la retraite, c’est encore celui qui s’attache à la voie rationnelle et observe la droiture, mais qui ne rencontre pas celui qui répondrait à ses aptitudes.

954:

955.Troisième trait hexaire : marier la fille pour attendre ; la marier de nouveau comme concubine.

TSHENG TSE. — Le troisième trait occupe le rang supérieur du koua simple inférieur ; essentiellement il ne représente pas ce qui est vil, et c’est parce qu’il a perdu sa vertu et qu’il est sans correspondance sympathique qu’il est considéré comme voulant se marier et ne pouvant pas encore y réussir, le sixième caractère du texte signifie attendre, ne pas encore posséder ce qui lui convient. Un trait hexaire occupant le troisième rang ne mérite pas sa situation ; sa vertu n’est pas la droiture. Il est malléable et doux, mais il affectionne l’emploi de la dureté énergique ; il agit sans soumission. C’est de lui que dépend la satisfaction ; il cherche à se marier parce qu’il recherche le plaisir, et se meut sans observer les règles de la bienséance.

Au dessus de lui, il ne rencontre aucune correspondance sympathique ; c’est celui que personne ne peut supporter. Il ne rencontre personne qui lui convienne, aussi, il attend. Quel est l’homme qui épouserait une fille dans de telles conditions ? Elle est indigne de devenir la compagne d’un homme ; elle doit au contraire revenir et chercher à être acceptée comme concubine dans un rang inférieur, ce dont elle peut être capable, parce qu’elle manque de droiture et qu’elle a manqué son sort.

TSHOU HI. — Le troisième trait hexaire est malléable, négatif, et sans justice ni droiture. De plus, c’est de lui que dépendent le plaisir et la satisfaction. La fille qui manque de droiture ne sera point choisie par un homme, de sorte qu’elle ne peut pas encore rencontrer celui qui lui convient et que le trait présente l’image symbolique de la fille qui, au contraire, est mariée comme concubine. On a dit aussi que le sixième caractère du texte exprime une jeune fille d’un rang humble et vil ?

956:

54. Kouei mei
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957.Quatrième trait nonaire : marier la fille, dépasser l’époque fixée ; tarder à la marier jusqu’au moment opportun.

TSHENG TSE. — Ce trait, nonaire, emploie les qualités de la positivité et occupe le quatrième rang ; ce rang fait partie du koua simple supérieur et indique un terrain élevé. La dureté énergique, chez la fille, constitue la vertu de la droiture et l’intelligence de la sagesse. Absence de correspondance sympathique conforme à la droiture : Ne pas encore savoir avec qui se marier ; elle dépasse l’âge convenable sans se marier, aussi la formule dit : « Au delà de l’époque fixée. » Une jeune fille qui occupe une position sociale élevée et noble, qui est douée de la sagesse et de l’intelligence, est l’objet des recherches des sentiments de l’homme, aussi le retard apporté à l’époque fixée, ou à l’âge convenable, résulte seulement des conditions du temps présent. En effet, c’est qu’elle même ajourne, et cela ne vient pas de ce qu’elle ne trouve pas à se placer ; elle attend le moment où elle trouvera un parti avantageux et alors elle se décidera.

Ce trait nonaire occupe le quatrième rang ; bien qu’il ne réponde pas exactement à la situation qu’il occupe, cependant, il est dans une position qui comporte la malléabilité, ce qui constitue la voie rationnelle de la femme. Puisqu’il ne possède aucune correspondance sympathique, cette circonstance indique le sens de dépasser l’époque convenable, et l’homme saint en montre la raison naturelle : puisque la fille est sage et ajourne l’époque convenable, c’est qu’elle a des motifs pour attendre.

TSHOU HI. — Le quatrième trait nonaire étant positif et faisant partie de la substance du koua simple supérieur, dépourvu de toute correspondance sympathique, présente l’image symbolique d’une fille sage, qui ne se donne pas légèrement à un homme, qui dépasse l’époque ordinaire et attend pour se marier une occasion qui lui plaise. Ce trait exprime exactement le contraire du sens du troisième trait hexaire.

958:

959.Cinquième trait hexaire : l’empereur Ti Yi marie les jeunes filles ; les parements des manches de la reine ne sont pas aussi beaux que ceux des manches de la concubine ; la lune est sur le point d’être pleine, présage heureux.

TSHENG TSE. — Le cinquième trait hexaire occupe la situation prééminente ; c’est la noblesse et l’élévation de la jeune fille. En bas, elle correspond sympathiquement avec le second trait, ce qui constitue l’image symbolique de se marier en s’abaissant. Les princesses s’abaissent en se mariant, et cela fut ainsi depuis l’antiquité, jusqu’à ce que l’empereur Ti Yi et ses successeurs eussent réformé les cérémonies et les règles rituelles relatives aux mariages en précisant la condition du jeune homme et de la jeune fille. Bien qu’il s’agisse de la jeune fille la plus noble, elle ne doit pas manquer à la voie rationnelle de l’humilité et de la douceur et entretenir des pensées orgueilleuses au sujet de sa noblesse. Aussi, dans le Yi king, lorsque la douceur malléable est dans un rang éminent et condescend à faire preuve de modestie, on dit « l’empereur Ti Yi marie les jeunes filles » ; c’est le cas du cinquième trait hexaire du koua thae.

En se mariant, les jeunes filles nobles doivent simplement s’humilier modestement pour se conformer aux lois rituelles, et c’est en cela que consiste la vertu de la noblesse et de l’élévation. Elles ne doivent pas se servir de la parure du visage pour plaire aux hommes ; la parure du visage est le fait des concubines et des filles de joie. Les parements des manches constituent un ornement et une parure. Le cinquième trait hexaire représente une jeune fille d’une condition éminente et élevée, se préoccupant des règles rituelles et non pas de parure, aussi la richesse de ses parements n’égale pas la richesse des parements d’une concubine. Richesse, beauté, élégance. La pleine lune correspond au plein développement de la négativité ; lorsqu’elle est pleine, elle ne le cède point à la positivité. « Sur le point de » veut dire qu’elle n’est pas encore complètement pleine. L’élévation et la noblesse du cinquième trait, ne sont pas encore arrivées à la limite extrême de leur développement total, de sorte que la femme, représentée par le trait, ne l’emporte pas encore sur son époux, ce qui constitue un présage heureux. Cela exprime la voie rationnelle de la jeune fille de rang noble et éminent.

TSHOU HI. — Le cinquième trait hexaire, doux et malléable, doué de justice, occupe un rang prééminent ; au dessous de lui, il sympathise avec le second trait nonaire ; il estime la vertu et n’apprécie pas la parure, de sorte qu’il est considéré comme présentant l’image symbolique de la fille de l’empereur qui s’abaisse en se mariant et dont la parure n’est pas extrême. Toutefois, la perfection de la vertu chez la jeune fille ne peut pas dépasser ce niveau, de sorte que le trait est aussi considéré comme l’image symbolique de la lune sur le point d’être pleine, et que si celui qui consulte le sort est dans ces conditions, le présage sera heureux.

960:

961.Trait supérieur hexaire : la fille tient une corbeille pas remplie ; le docteur égorge un mouton dépourvu de sang ; aucun moyen davantage.

TSHENG TSE. — Le trait supérieur hexaire est à la fin du koua relatif au mariage de la fille et il est dépourvu de correspondance sympathique : il représente le mariage de la jeune fille qui ne s’achève pas. L’épouse est le moyen de continuation de la lignée des ancêtres ; elle a un office dans les cérémonies des sacrifices du culte établi en leur honneur ; si elle est incapable de remplir un office dans ces sacrifices, elle ne doit pas être considérée comme épouse. Il est dans les attributions de l’épouse de préparer le contenu des corbeilles et de les présenter. Dans l’antiquité, les provisions de l’intérieur du palais, telles que les conserves de végétaux crus ou cuits et autres choses de ce genre étaient surveillées sous l’autorité de l’épouse du roi ; dans leurs sacrifices, les divers princes feudataires découpaient eux mêmes les viandes des animaux et il en était de même pour tous ceux qui étaient revêtus des titres de Meng, shi, ta fou et autres du même genre.

Égorger, c’est recueillir le sang pour les sacrifices ; le Li king dit : « Le sang est l’essence parfaite des sacrifices. » La femme doit présenter les corbeilles, et celles ci ne sont pas pleines ; n’étant pas pleines, il n’y a rien à offrir en sacrifice, ce qui exprime qu’elle est incapable de remplir son office dans les cérémonies des sacrifices. L’époux et l’épouse accomplissent ensemble les cérémonies dans les temples des mânes des ancêtres ; si la femme est incapable de contribuer à préparer les sacrifices, l’époux ne pourra pas les offrir et les accomplir, de sorte qu’égorgeant le mouton, celui-ci est dépourvu de sang, ce qui indique encore qu’il n’y a rien à présenter en offrande et ce qui veut dire qu’il ne doit pas effectuer le sacrifice. La femme étant incapable de remplir son office dans les sacrifices, il convient de la répudier, ce qui indique que le lien entre l’époux et l’épouse n’est pas indissoluble : que pourrait on donc entreprendre qui fût avantageux ?

TSHOU HI. — Le trait supérieur hexaire, avec la douceur malléable, occupe le rang final dans le koua qui symbolise le mariage de la fille et il est sans correspondance sympathique : il fixe l’époque du mariage et ne l’achève pas. C’est pour cela que tel est son image symbolique et que, pour celui qui consulte le sort, il indique que rien ne peut être avantageux.

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