14. - Tae yeou, grand avoir
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12042020
14. - Tae yeou, grand avoir
14. Tae yeou : LE GRAND AVOIR
Li en haut
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Khien en bas
270. Grand avoir, liberté absolue.
Tae yeou. « L’Ordre des koua » dit :
270. Grand avoir, liberté absolue.
TSHENG TSE. — Les qualités de ce koua permettent une liberté absolue. Toutes les fois que dans l’énoncé des vertus d’un koua, il y a le nom de ce koua, il y a essentiellement le sens de ce nom. Par exemple « présage heureux de l’association » ; « liberté de la modestie ». Il y a des cas où, à cause du sens du koua, son nom doit être considéré comme un enseignement et un avertissement. Par exemple : « Perfection du maître » ; « présage heureux de l’homme au bâton » ; « liberté de l’union des hommes dans le désert ». D’autres fois c’est d’après les aptitudes des koua simples qu’on l’explique ; c’est le cas de la formule « liberté absolue du grand avoir ». C’est à cause de l’activité énergique, des qualités brillantes de l’apparence, de la sympathie du ciel, de l’opportunité du moment d’action, qu’il peut y avoir une liberté absolue.
TSHOU HI. — Tae yeou, « grand avoir » ; grandeur de ce qu’il y a. Le koua simple li se trouve au dessus du koua simple khien : Le feu est au dessus du ciel ; il n’est rien qu’il n’éclaire. De plus, le cinquième trait hexaire, unique négativité, occupe le rang prééminent et possède la justice, tandis que les cinq positivités lui sont sympathiques, ce qui fait que le koua est considéré comme exprimant la grandeur de l’avoir. Le koua simple khien exprime l’activité d’action ; le koua simple li exprime la clarté ; occuper le rang prééminent et être sympathique au ciel, c’est une voie qui comporte la liberté d’action et d’extension. Si celui qui consulte le sort possède ces vertus, ce sera un grand bien et il jouira de sa liberté d’action.
271. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Grand avoir ; la douceur possède la situation prééminente et une grande justice, tandis qu’en haut et en bas on lui répond sympathiquement : La formule dit : « grand avoir. »
272. Ses vertus sont la force active dure et énergique et la clarté de l’apparence ; correspondance sympathique au ciel et action selon le moment ; c’est par là qu’il y a liberté absolue.
273. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : Le feu est au dessus du ciel : grand avoir ; l’homme doué agit pour supprimer le mal et étendre le bien ; il se soumet à la destinée bienfaisante du ciel.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 4)
lien avec lignes mutés :
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Li en haut
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Khien en bas
270. Grand avoir, liberté absolue.
Tae yeou. « L’Ordre des koua » dit :
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- TSHENG TSE. — Tae yeou. « L’Ordre des koua » dit : « Les êtres doivent certainement faire retour vers celui qui s’unit aux hommes ; c’est pourquoi le koua thong jen est suivi du koua tae yeou. » Car celui qui s’unit aux hommes est celui vers qui les êtres font retour et c’est la raison pour laquelle le koua tae yeou suit immédiatement le koua thong jen. Il est composé du koua simple du feu placé au dessus de celui du ciel. La position élevée du feu fait que sa clarté atteint au loin ; dans la foule innombrable des êtres et des choses, il n’en est aucun qui n’en soit illuminé et qui ne le voie, ce qui constitue l’image symbolique du « grand avoir ». Ou bien encore : L’unique trait malléable occupe le rang prééminent ; la foule des positivités lui correspond sympathiquement sans exception ; or, occuper le rang prééminent et s’en tenir à la douceur, c’est ce qui ramène les êtres. Au dessus et au dessous tous les traits lui sont sympathiques, ce qui constitue le sens de « grand avoir ». Le koua tae yeou exprime la perfection complète de la grandeur et la richesse de l’avoir.
270. Grand avoir, liberté absolue.
TSHENG TSE. — Les qualités de ce koua permettent une liberté absolue. Toutes les fois que dans l’énoncé des vertus d’un koua, il y a le nom de ce koua, il y a essentiellement le sens de ce nom. Par exemple « présage heureux de l’association » ; « liberté de la modestie ». Il y a des cas où, à cause du sens du koua, son nom doit être considéré comme un enseignement et un avertissement. Par exemple : « Perfection du maître » ; « présage heureux de l’homme au bâton » ; « liberté de l’union des hommes dans le désert ». D’autres fois c’est d’après les aptitudes des koua simples qu’on l’explique ; c’est le cas de la formule « liberté absolue du grand avoir ». C’est à cause de l’activité énergique, des qualités brillantes de l’apparence, de la sympathie du ciel, de l’opportunité du moment d’action, qu’il peut y avoir une liberté absolue.
TSHOU HI. — Tae yeou, « grand avoir » ; grandeur de ce qu’il y a. Le koua simple li se trouve au dessus du koua simple khien : Le feu est au dessus du ciel ; il n’est rien qu’il n’éclaire. De plus, le cinquième trait hexaire, unique négativité, occupe le rang prééminent et possède la justice, tandis que les cinq positivités lui sont sympathiques, ce qui fait que le koua est considéré comme exprimant la grandeur de l’avoir. Le koua simple khien exprime l’activité d’action ; le koua simple li exprime la clarté ; occuper le rang prééminent et être sympathique au ciel, c’est une voie qui comporte la liberté d’action et d’extension. Si celui qui consulte le sort possède ces vertus, ce sera un grand bien et il jouira de sa liberté d’action.
271. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Grand avoir ; la douceur possède la situation prééminente et une grande justice, tandis qu’en haut et en bas on lui répond sympathiquement : La formule dit : « grand avoir. »
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- TSHENG TSE. — Il s’agit de ce qui fait que le koua est considéré comme exprimant la grandeur de l’avoir. Le cinquième trait, avec sa négativité, occupe la situation du prince ; donc la douceur possède la situation prééminente. Il est placé au milieu (d’un koua simple) ; donc il possède la voie de la grande justice. Il représente celui de qui descendent toutes les positivités ; donc en haut comme en bas on lui répond sympathiquement. Or, occuper le rang prééminent en s’attachant à la douceur, c’est certainement ce qui rallie la foule. Mais de plus encore il a les vertus, ou propriétés, du vide intérieur, de l’éclat, de l’apparence, et de la grande justice, ce qui fait qu’en haut et en bas il y a identité de tendances sympathiques pour lui, et que le koua est considéré comme exprimant la grandeur de l’avoir.
TSHOU HI. — Explication des sens du nom du koua par la substance de ce koua. « Douceur malléable » désigne le cinquième trait hexaire ; « en haut et en bas » désigne les cinq positivités.
272. Ses vertus sont la force active dure et énergique et la clarté de l’apparence ; correspondance sympathique au ciel et action selon le moment ; c’est par là qu’il y a liberté absolue.
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- TSHENG TSE. — Les vertus des koua simples sont, pour celui de l’intérieur, la force active dure et énergique, et pour celui de l’extérieur, la clarté de l’apparence. Le prince représenté par le cinquième trait hexaire correspond sympathiquement au second trait nonaire du koua simple khien ; le naturel de ce cinquième trait est la douceur malléable, la soumission et la clarté (ou intelligence) ; il peut correspondre sympathiquement avec soumission au second trait. Or, le second trait est le maître du koua simple khien, celui de qui dépend l’activité ; donc il y a correspondance sympathique à l’activité. Soumission sympathique, activité dans l’action ; soumission au moment indiqué par le ciel, et c’est pourquoi la formule dit : « Correspondance sympathique au ciel et action selon le moment. » Telles étant les vertus exprimées, il en résulte donc une « absolue liberté ». Wang Pi dit : « Sans une grande liberté d’action, comment arriver à un grand avoir ? Avec un grand avoir il doit certainement y avoir une liberté absolue. » C’est là ne pas connaître le sens des koua ; les koua simples li et khien, clarté et activité, complètent le sens de « grand avoir » ; cela n’indique pas que le sens du terme « grand avoir » doive nécessairement comporter celui de « liberté absolue ».
Mais c’est par ses aptitudes, ou propriétés que le koua lui-même possède cette valeur de liberté absolue. Il peut fort bien y avoir des cas de « grand avoir » sans culture du bien, comme aussi des cas où il n’y ait pas de liberté d’action ou d’influence. Dans les divers cas qui réunissent les quatre mentions de grandeur, liberté, avantage et perfection, les formules déterminatives expliquent toujours qu’il s’agit de « grande liberté » ; on peut même craindre qu’il faille douter qu’il devrait en être ainsi même dans les cas des koua khien et khouen. Lorsque les deux mots « avantage » et « perfection » n’entrent pas dans la formule, alors les commentaires considèrent les mots « grandeur » et « liberté » comme exprimant « liberté absolue », avec le sens d’absolue grandeur. Le terme yuan, grandeur, a le sens de « grandeur dans le bien ». Ce n’est que dans les quatre koua tae yeou (grand avoir), hou (occupation), sheng (élévation), ting (trépied) qu’on trouve l’expression « liberté absolue » ; or, ce n’est que dans le cas du seul koua sheng que la formule déterminative suit par erreur la règle des autres koua et considère ces mots comme si leur valeur était « grandeur et liberté ». On a dit : Comment se fait il que le mot yuan n’ait pas dans tous les autres koua la même valeur que dans le cas du koua khien ? Le mot yuan, grandeur, est considéré comme ayant le sens de « ce qui sort en précédant tous les êtres ». Dans les autres koua, il ne peut évidemment avoir ce sens, et il est considéré comme exprimant le bien, la grandeur, mais rien de plus.
On a dit : Le mot yuan peut bien exprimer la grandeur, mais comment peut il exprimer l’idée de bien ? Voici la réponse : Le mot yuan exprime ce qui est antérieur aux êtres ; comment ce qui précède les êtres ne serait il pas le bien ? Lorsque le fait est accompli, la chose achevée, ensuite vient la corruption, ou ruine ; la corruption ne précède pas l’accomplissement ; la chose naît, se développe, et ensuite elle dépérit ; le dépérissement est certainement postérieur au développement ; il faut posséder pour pouvoir perdre, si on ne possède pas, comment pourrait il y avoir lieu de perdre ? Enfin, jusques au bien et au mal, à l’ordre et au désordre, au vrai et au faux, dans toute chose de ce monde, il n’en est jamais autrement ; il faut absolument que le bien précède et c’est pour cela que le commentaire de l’expression de la forme dit : Le mot yuan exprime le développement du bien.
TSHOU HI. — Explication de la formule du koua au moyen des vertus des koua simples et de la substance du koua parfait lui-même. « Correspondance sympathique du ciel » est dit par rapport au cinquième trait hexaire.
273. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : Le feu est au dessus du ciel : grand avoir ; l’homme doué agit pour supprimer le mal et étendre le bien ; il se soumet à la destinée bienfaisante du ciel.
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- TSHENG TSE. — Le feu est si haut qu’il est au dessus du ciel ; il illumine la foule innombrable des êtres et des choses ; c’est pourquoi le koua exprime la grandeur de l’avoir. « Grand avoir » a le sens de multiplicité et diversité. L’homme doué considère l’image symbolique de la grandeur de l’avoir et il en conclut l’obligation de couper court à tout ce qui constitue le mal et de développer, en le rendant clair et visible, tout ce qui constitue le bien, et cela pour se conformer avec soumission aux décrets admirables du ciel. Dans la foule innombrable des êtres, il y a évidemment des différences déterminées par le bien et par le mal ; l’homme doué, profitant de la perfection florissante de la grandeur de l’avoir, doit suppléer à l’œuvre du ciel en régissant et en soignant tous les genres. Mais la voie rationnelle pour régir et gouverner la foule, consiste uniquement à supprimer le mal et à étendre le bien. Le mal est corrigé ; le bien est encouragé, et c’est par là qu’il suit avec soumission les décrets du ciel et qu’il assure la paix de tout ce qui vit.
TSHOU HI. — Le feu est au dessus du ciel ; l’aire qu’il éclaire est vaste, ce qui est considéré comme constituant l’image symbolique du « grand avoir ». Du moment où ce qui constitue l’avoir est grand, s’il n’y a rien pour gouverner cet avoir l’animosité et le mal y germeront. Les décrets du ciel, ou destinée, comportent le bien et non le mal, de sorte que supprimer le mal et étendre le bien, c’est le moyen d’obéir au ciel. Si on reporte ces préceptes à sa propre personnalité il n’en sera encore pas autrement.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 4)
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14. Tae yeou : LE GRAND AVOIR
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274.Premier trait nonaire : ne pas joindre le malheur ; absence de culpabilité ; dans la difficulté il n’y aura pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Un trait nonaire occupe le premier rang du koua tae yeou ; il n’est pas encore parvenu à son parfait développement, il est placé dans une position humble et il est sans alliance sympathique ; il n’a pas encore les défauts que donne la vanité et la suffisance, de sorte qu’il ne joint pas le malheur, c’est à dire qu’il ne s’expose pas encore au mal. Dans la plupart des cas, il est rare que la richesse ne soit pas accompagnée de maux ; même avec la sagesse de Tse Kong, il est difficile de les éviter totalement ; à plus forte raison lorsqu’il s’agit de quelqu’un qui est dans l’infériorité. « Ce n’est pas la culpabilité, mais difficile sera d’être sans culpabilité » ; cela exprime que la richesse et l’avoir ne constituent pas essentiellement la culpabilité, mais que c’est l’homme lui-même qui en arrive, par la possession de la richesse, à commettre des fautes. S’il peut jouir des richesses tout en connaissant la difficulté à laquelle on est exposé par leur possession, il sera naturellement sans aucune culpabilité. Mais si, possédant les richesses, il est incapable de songer aux dangers de leur possession, et de les craindre, les sentiments d’orgueil et de prodigalité naîtront en lui, et c’est par là qu’il deviendra coupable.
TSHOU HI. — Bien que dans un moment de « grand avoir », cependant, occupant un rang inférieur avec les qualités de la positivité, n’étant attaché à personne au dessus de lui par la sympathie, et se trouvant au début d’une chose, ce trait représente celui qui ne s’expose pas encore au mal. Quelle culpabilité pourrait il avoir ? Cependant il faut encore qu’il use de précaution en se plaçant, et alors il sera sans culpabilité. C’est un avertissement à celui qui consulte le sort, qu’il doit se mettre dans ces mêmes conditions.
276.Deuxième trait nonaire : grand char pour porter ; il y a lieu d’entreprendre ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Un trait nonaire, avec la dureté énergique de la positivité, occupe le second rang ; c’est à lui que le prince, représenté par le cinquième trait hexaire, confie et délègue l’autorité. Doué de force active et d’énergie, ses capacités l’emportent ; occupant un rang qui comporte la douceur malléable il est modeste et soumis ; possédant la justice il ne commet point d’excès. Ses capacités étant telles, c’est ce qui le met à même de pouvoir supporter le fardeau de l’autorité et le poids du « Grand Avoir », comme un grand char dont les matériaux sont forts et solides peut supporter et transporter de lourds fardeaux. Il est capable de supporter un poids considérable, d’aller au loin, de sorte qu’il a lieu d’entreprendre et sera sans culpabilité. Le koua tae yeou indique un moment d’expansion parfaite et florissante.
L’avoir existe, mais n’est pas encore arrivé à son extrême limite, de sorte qu’avec les aptitudes du second trait il est possible d’entreprendre et de ne point commettre de fautes. Quand cet avoir est parvenu à la limite extrême de son parfait développement, alors il n’est plus possible d’en profiter pour entreprendre.
TSHOU HI. — Justice et énergie dans les rangs inférieurs, possession de sympathies d’un supérieur, cela constitue l’image symbolique d’un grand char servant à transporter des fardeaux. Si on a quelque chose à entreprendre et si on est dans ces mêmes conditions, il est possible de ne point commettre de fautes. Celui qui consulte le sort doit absolument posséder ces vertus et alors il répondra aux indications du sens divinatoire.
278.Troisième trait nonaire : le prince (revêtu du titre de Kong) pratique l’offrande au fils du ciel ; l’homme inférieur en est incapable.
TSHENG TSE. — Le troisième trait occupe le rang supérieur dans la substance du koua simple inférieur, il est dans un rang inférieur et est placé au dessus des hommes : c’est l’image symbolique des divers princes feudataires. Les dignitaires revêtus du titre honorifique de Kong obéissent au Fils du Ciel placé au dessus d’eux ; le Fils du Ciel occupe le rang prééminent dans l’univers. Être à la tête d’un territoire limité, ce n’est pas autre chose que d’être sujet du roi. Comment celui qui occupe un rang inférieur oserait il s’attribuer la possession exclusive de ce qu’il a ? Toutes les richesses du sol, la multitude de sa population, tout est l’avoir du roi, et c’est là la conséquence exacte de la raison d’être des choses. Aussi, le troisième trait, dans le moment exprimé par le koua tae yeou, occupe la situation du prince feudataire ; il en possède les richesses complètes et il doit absolument les employer en les faisant parvenir au Fils du Ciel.
Tel est le devoir constant de l’homme considéré comme sujet. Si un homme inférieur occupe cette situation, il s’attribue la jouissance exclusive de son avoir et de sa richesse qu’il considère comme constituant son bien privé ; il ignore la voie du désintéressement dans le service du supérieur, et c’est pour cela que la formule dit que l’homme inférieur « en est incapable ».
TSHOU HI. — Le texte porte le mot heng, liberté ; le commentaire traditionnel du Tshouen tsieou porte le caractère heang qui signifie offrir en sacrifice, ou présenter en offrande avec vénération. Dans l’antiquité les deux caractères heng « librement, liberté », heang, « offrir à un supérieur », et peang, « cuire des aliments » s’écrivaient tous comme le premier caractère heng. Le troisième trait occupe le rang supérieur du koua simple inférieur ; c’est le symbole des dignitaires revêtus du titre de Kong. Il est énergique et possède la droiture. En haut se trouve le prince, représenté par le cinquième trait hexaire, dépourvu de préjugés, et qui s’incline devant la sagesse, de sorte qu’il représente l’image symbolique de l’idée d’offrande au Fils du Ciel. Si celui qui consulte le sort possède ces vertus, tel sera le sens divinatoire. L’homme inférieur est dépourvu des vertus, de l’énergie et de la droiture, de sorte que quand bien même il rencontrerait cette formule, il ne pourrait pas s’en appliquer le sens.
14. Tae yeou
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280.Quatrième trait nonaire : ce n’est pas l’ampleur ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait nonaire se trouve dans le moment du « grand avoir » ; il a déjà dépassé lé niveau moyen ; il exprime la perfection du « grand avoir ». La perfection dépassée, il en résulte la naissance du présage malheureux. Aussi, la voie à suivre, pour quiconque s’y trouve placé, est qu’en méprisant cette perfection, il n’y aura pas de culpabilité, c’est à dire que si on peut se restreindre avec modestie sans se placer au comble de la perfection dans sa position, on sera sans culpabilité. Le quatrième trait occupe une situation élevée auprès du prince ; s’il s’attribue le mérite de la grande perfection, il en arrivera à la culpabilité et au malheur. Le terme du texte exprime l’apparence du complet développement de la grandeur ; dans le Shi king il est dit : « la rivière Wen roule des flots tumultueux, les voyageurs sont extrêmement nombreux » ; ici le même caractère exprime l’abondance. Dans un autre passage il est dit : « Les coursiers noirs et roux sont resplendissants », et ce même caractère y exprime la perfection des chevaux de guerre de Wou Wang.
TSHOU HI. — Le son et le sens du caractère pong, antépénultième du texte, ne sont pas bien connus. Tsheng dit « apparence de perfection » ; cela peut être exact. Le cinquième trait hexaire est le prince doux et juste ; le quatrième trait nonaire emploie la dureté énergique et s’approche de lui ; il a la jalousie qui naît de la tendance à outrepasser ses droits et à opprimer. Cependant, comme il occupe un rang qui comporte la douceur, il en résulte qu’il a l’image symbolique de ne pas pousser à leur extrême limite les avantages que donne la perfection et il réussit à être sans culpabilité. C’est un avertissement donné à celui qui consulte le sort, afin qu’il se mette dans ces mêmes conditions.
282.Cinquième trait hexaire : la bonne foi relie aussi ; elle en impose aussi ; présage heureux.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait hexaire se trouve en présence d’un moment de grand avoir et occupe la situation du prince ; il est sans préventions préconçues et juste ; il est considéré comme l’image symbolique de la bonne foi et de la confiance. Si le prince s’en tient à la douceur, observe la justice et emploie la confiance et la bonne foi dans les relations avec les inférieurs, il en résultera que les inférieurs épuiseront la sincérité et la confiance au service du supérieur ; la bonne foi et la confiance du supérieur et des inférieurs les relient ensemble. Employant la douceur et occupant la situation prééminente, dans un moment de grand avoir, le cœur des hommes est en repos et tranquille ; mais s’il s’attache exclusivement à la douceur et à la condescendance, le manque de considération et de respect pourra naître, de sorte qu’il faut absolument qu’il en impose aussi, et alors le présage sera heureux. « En imposer aussi » exprime l’autorité et la sévérité.
Du moment où il emploie la douceur et la concorde, la bonne foi et la confiance, dans ses relations avec les inférieurs, les tendances de la foule la portent à le suivre et à lui obéir avec joie ; de plus, il a une sévérité imposante pour qu’il y ait lieu de le craindre : c’est bien profiter des avantages possédés, et le présage heureux est évident.
TSHOU HI. — Dans les époques de grand avoir, être doux, condescendant et juste et porter ces qualités dans l’occupation de la situation prééminente, faire abstraction de soi-même par sympathie pour le sage, représenté par le second trait nonaire, de telle façon que les supérieurs et les inférieurs viennent se rallier, c’est là l’union par la bonne foi et la confiance. Cependant, dans la voie rationnelle du prince, l’énergie est précieuse ; trop de condescendance conduit à la négligence, et il convient d’y remédier par l’autorité ; alors le présage est heureux et c’est pourquoi tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire. C’est aussi une formule d’avertissement.
285.Trait supérieur nonaire : par le présage heureux de l’assistance du ciel, rien n’est sans avantage.
TSHENG TSE. — Le trait supérieur nonaire est à la fin du koua ; il occupe un lieu qui n’indique aucune situation ; c’est celui qui est à la limite extrême du grand avoir et qui ne profite pas de cet avoir. Étant placé au rang supérieur du koua simple li, il indique le comble de la clarté. C’est uniquement à cause de son extrême intelligence qu’il ne profite pas de son avoir ; il ne pousse pas les choses jusqu’à l’excès. L’avoir étant extrême, et lui ne s’en prévalant pas, il s’en suit qu’il n’éprouve pas les calamités qui atteignent la suffisance et la présomption ; c’est celui qui peut se conformer à la raison d’être des choses. La bonne foi et la confiance du cinquième trait servant de point d’appui au trait supérieur donnent le sens de marcher dans le chemin de la sincérité et de la confiance.
Le cinquième trait a les vertus (propriétés) de la clarté de l’apparence ; le trait supérieur est capable d’abaisser le niveau de ses tendances pour lui répondre sympathiquement, ce qui est considéré comme constituant le sens d’estimer la sagesse et d’exalter le bien. Être ainsi placé, c’est être parfaitement d’accord avec la voie morale. Naturellement il mérite de jouir du bonheur et de la félicité : « Naturellement le ciel l’assiste » : Il agit en se soumettant au ciel et il jouit de l’assistance du ciel, de sorte que quoi qu’il entreprenne, le présage est heureux et rien ne peut être sans avantage.
TSHOU HI. — Époque de « grand avoir » ; emploi de la dureté énergique pour occuper le rang supérieur, tout en pouvant suivre, en bas, le cinquième trait hexaire ; c’est savoir marcher dans la voie de la confiance, réfléchir avec condescendance, et estimer la sagesse, être comblé des dons de la fortune et ne point s’en prévaloir présomptueusement. C’est pourquoi tel est le sens divinatoire.
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274.Premier trait nonaire : ne pas joindre le malheur ; absence de culpabilité ; dans la difficulté il n’y aura pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Un trait nonaire occupe le premier rang du koua tae yeou ; il n’est pas encore parvenu à son parfait développement, il est placé dans une position humble et il est sans alliance sympathique ; il n’a pas encore les défauts que donne la vanité et la suffisance, de sorte qu’il ne joint pas le malheur, c’est à dire qu’il ne s’expose pas encore au mal. Dans la plupart des cas, il est rare que la richesse ne soit pas accompagnée de maux ; même avec la sagesse de Tse Kong, il est difficile de les éviter totalement ; à plus forte raison lorsqu’il s’agit de quelqu’un qui est dans l’infériorité. « Ce n’est pas la culpabilité, mais difficile sera d’être sans culpabilité » ; cela exprime que la richesse et l’avoir ne constituent pas essentiellement la culpabilité, mais que c’est l’homme lui-même qui en arrive, par la possession de la richesse, à commettre des fautes. S’il peut jouir des richesses tout en connaissant la difficulté à laquelle on est exposé par leur possession, il sera naturellement sans aucune culpabilité. Mais si, possédant les richesses, il est incapable de songer aux dangers de leur possession, et de les craindre, les sentiments d’orgueil et de prodigalité naîtront en lui, et c’est par là qu’il deviendra coupable.
TSHOU HI. — Bien que dans un moment de « grand avoir », cependant, occupant un rang inférieur avec les qualités de la positivité, n’étant attaché à personne au dessus de lui par la sympathie, et se trouvant au début d’une chose, ce trait représente celui qui ne s’expose pas encore au mal. Quelle culpabilité pourrait il avoir ? Cependant il faut encore qu’il use de précaution en se plaçant, et alors il sera sans culpabilité. C’est un avertissement à celui qui consulte le sort, qu’il doit se mettre dans ces mêmes conditions.
- 275:
- 275.Le premier trait nonaire du koua tae yeou ne joint pas le malheur.
TSHENG TSE. — Étant au début du « grand avoir » et capable de méditer sur les dangers et les difficultés, il en résulte que chez lui les sentiments d’orgueil et de vanité n’ont pas de raison de naître, ce qui fait qu’il ne joint pas le malheur, en s’y exposant.
276.Deuxième trait nonaire : grand char pour porter ; il y a lieu d’entreprendre ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Un trait nonaire, avec la dureté énergique de la positivité, occupe le second rang ; c’est à lui que le prince, représenté par le cinquième trait hexaire, confie et délègue l’autorité. Doué de force active et d’énergie, ses capacités l’emportent ; occupant un rang qui comporte la douceur malléable il est modeste et soumis ; possédant la justice il ne commet point d’excès. Ses capacités étant telles, c’est ce qui le met à même de pouvoir supporter le fardeau de l’autorité et le poids du « Grand Avoir », comme un grand char dont les matériaux sont forts et solides peut supporter et transporter de lourds fardeaux. Il est capable de supporter un poids considérable, d’aller au loin, de sorte qu’il a lieu d’entreprendre et sera sans culpabilité. Le koua tae yeou indique un moment d’expansion parfaite et florissante.
L’avoir existe, mais n’est pas encore arrivé à son extrême limite, de sorte qu’avec les aptitudes du second trait il est possible d’entreprendre et de ne point commettre de fautes. Quand cet avoir est parvenu à la limite extrême de son parfait développement, alors il n’est plus possible d’en profiter pour entreprendre.
TSHOU HI. — Justice et énergie dans les rangs inférieurs, possession de sympathies d’un supérieur, cela constitue l’image symbolique d’un grand char servant à transporter des fardeaux. Si on a quelque chose à entreprendre et si on est dans ces mêmes conditions, il est possible de ne point commettre de fautes. Celui qui consulte le sort doit absolument posséder ces vertus et alors il répondra aux indications du sens divinatoire.
- 277:
- 277.Grand char pour transporter ; accumulation à l’intérieur sans le détruire.
TSHENG TSE. — Char grand et solide, accumulation de poids considérables à l’intérieur sans qu’il soit abîmé ou détruit. Il en est encore de même de la puissance des forces et des aptitudes du second trait nonaire, pouvant supporter le poids du grand avoir.
278.Troisième trait nonaire : le prince (revêtu du titre de Kong) pratique l’offrande au fils du ciel ; l’homme inférieur en est incapable.
TSHENG TSE. — Le troisième trait occupe le rang supérieur dans la substance du koua simple inférieur, il est dans un rang inférieur et est placé au dessus des hommes : c’est l’image symbolique des divers princes feudataires. Les dignitaires revêtus du titre honorifique de Kong obéissent au Fils du Ciel placé au dessus d’eux ; le Fils du Ciel occupe le rang prééminent dans l’univers. Être à la tête d’un territoire limité, ce n’est pas autre chose que d’être sujet du roi. Comment celui qui occupe un rang inférieur oserait il s’attribuer la possession exclusive de ce qu’il a ? Toutes les richesses du sol, la multitude de sa population, tout est l’avoir du roi, et c’est là la conséquence exacte de la raison d’être des choses. Aussi, le troisième trait, dans le moment exprimé par le koua tae yeou, occupe la situation du prince feudataire ; il en possède les richesses complètes et il doit absolument les employer en les faisant parvenir au Fils du Ciel.
Tel est le devoir constant de l’homme considéré comme sujet. Si un homme inférieur occupe cette situation, il s’attribue la jouissance exclusive de son avoir et de sa richesse qu’il considère comme constituant son bien privé ; il ignore la voie du désintéressement dans le service du supérieur, et c’est pour cela que la formule dit que l’homme inférieur « en est incapable ».
TSHOU HI. — Le texte porte le mot heng, liberté ; le commentaire traditionnel du Tshouen tsieou porte le caractère heang qui signifie offrir en sacrifice, ou présenter en offrande avec vénération. Dans l’antiquité les deux caractères heng « librement, liberté », heang, « offrir à un supérieur », et peang, « cuire des aliments » s’écrivaient tous comme le premier caractère heng. Le troisième trait occupe le rang supérieur du koua simple inférieur ; c’est le symbole des dignitaires revêtus du titre de Kong. Il est énergique et possède la droiture. En haut se trouve le prince, représenté par le cinquième trait hexaire, dépourvu de préjugés, et qui s’incline devant la sagesse, de sorte qu’il représente l’image symbolique de l’idée d’offrande au Fils du Ciel. Si celui qui consulte le sort possède ces vertus, tel sera le sens divinatoire. L’homme inférieur est dépourvu des vertus, de l’énergie et de la droiture, de sorte que quand bien même il rencontrerait cette formule, il ne pourrait pas s’en appliquer le sens.
- 279:
- 279.Emploi désintéressé parvenant librement au Fils du Ciel ; l’homme inférieur nuit.
TSHENG TSE. — Le dignitaire revêtu du titre de Kong doit pratiquer l’offrande au Fils du Ciel. Si un homme inférieur occupe sa position, ce sera nuisible. Dès l’antiquité, tous les divers princes feudataires capables d’observer les préceptes relatifs aux devoirs du sujet, et qui obéissaient avec fidélité et soumission au supérieur, se sont occupés de favoriser l’accroissement de la population, afin d’être à même de servir d’écran (de rempart) et de haie autour du roi, comme aussi de développer les sources de richesse, afin de subvenir aux tributs prélevés par leur supérieur. Lorsque des hommes inférieurs se trouvent investis de telles situations, ils sont incapables de connaître la voie loyale suivant laquelle le sujet sert le supérieur, parce qu’ils considèrent ces biens comme leur propriété privée. Si le peuple est nombreux, si les richesses abondent, ils ne les emploient que suivant leur propre gré et pour l’augmentation de leur propre puissance et de leur richesse, comme pour aggraver de plus en plus leur insoumission. C’est ainsi que chez l’homme inférieur le « grand avoir » sera nuisible et, de plus, le grand avoir sera en même temps nuisible à l’homme inférieur lui-même.
14. Tae yeou
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280.Quatrième trait nonaire : ce n’est pas l’ampleur ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait nonaire se trouve dans le moment du « grand avoir » ; il a déjà dépassé lé niveau moyen ; il exprime la perfection du « grand avoir ». La perfection dépassée, il en résulte la naissance du présage malheureux. Aussi, la voie à suivre, pour quiconque s’y trouve placé, est qu’en méprisant cette perfection, il n’y aura pas de culpabilité, c’est à dire que si on peut se restreindre avec modestie sans se placer au comble de la perfection dans sa position, on sera sans culpabilité. Le quatrième trait occupe une situation élevée auprès du prince ; s’il s’attribue le mérite de la grande perfection, il en arrivera à la culpabilité et au malheur. Le terme du texte exprime l’apparence du complet développement de la grandeur ; dans le Shi king il est dit : « la rivière Wen roule des flots tumultueux, les voyageurs sont extrêmement nombreux » ; ici le même caractère exprime l’abondance. Dans un autre passage il est dit : « Les coursiers noirs et roux sont resplendissants », et ce même caractère y exprime la perfection des chevaux de guerre de Wou Wang.
TSHOU HI. — Le son et le sens du caractère pong, antépénultième du texte, ne sont pas bien connus. Tsheng dit « apparence de perfection » ; cela peut être exact. Le cinquième trait hexaire est le prince doux et juste ; le quatrième trait nonaire emploie la dureté énergique et s’approche de lui ; il a la jalousie qui naît de la tendance à outrepasser ses droits et à opprimer. Cependant, comme il occupe un rang qui comporte la douceur, il en résulte qu’il a l’image symbolique de ne pas pousser à leur extrême limite les avantages que donne la perfection et il réussit à être sans culpabilité. C’est un avertissement donné à celui qui consulte le sort, afin qu’il se mette dans ces mêmes conditions.
- 281:
- 281.Ce n’est pas l’ampleur ; pas de culpabilité ; distinguer clairement et éclaircir.
TSHENG TSE. — C’est celui qui peut ne pas s’attribuer le mérite du parfait développement de la perfection et qui réussit à être sans culpabilité ; en effet, il possède le jugement qui lui permet de distinguer clairement. Le caractère employé dans le texte indique la clarté de compréhension. Un homme sage et doué de jugement distingue clairement la raison d’être des choses ; en présence du développement récent de la richesse, il sait reconnaître que les fautes et les erreurs sont sur le point d’être commises, aussi il doit se restreindre et n’ose pas pousser l’emploi des richesses à son extrême limite et jusqu’à la satiété.
TSHOU HI. — Si. Apparence de clarté de l’intelligence.
282.Cinquième trait hexaire : la bonne foi relie aussi ; elle en impose aussi ; présage heureux.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait hexaire se trouve en présence d’un moment de grand avoir et occupe la situation du prince ; il est sans préventions préconçues et juste ; il est considéré comme l’image symbolique de la bonne foi et de la confiance. Si le prince s’en tient à la douceur, observe la justice et emploie la confiance et la bonne foi dans les relations avec les inférieurs, il en résultera que les inférieurs épuiseront la sincérité et la confiance au service du supérieur ; la bonne foi et la confiance du supérieur et des inférieurs les relient ensemble. Employant la douceur et occupant la situation prééminente, dans un moment de grand avoir, le cœur des hommes est en repos et tranquille ; mais s’il s’attache exclusivement à la douceur et à la condescendance, le manque de considération et de respect pourra naître, de sorte qu’il faut absolument qu’il en impose aussi, et alors le présage sera heureux. « En imposer aussi » exprime l’autorité et la sévérité.
Du moment où il emploie la douceur et la concorde, la bonne foi et la confiance, dans ses relations avec les inférieurs, les tendances de la foule la portent à le suivre et à lui obéir avec joie ; de plus, il a une sévérité imposante pour qu’il y ait lieu de le craindre : c’est bien profiter des avantages possédés, et le présage heureux est évident.
TSHOU HI. — Dans les époques de grand avoir, être doux, condescendant et juste et porter ces qualités dans l’occupation de la situation prééminente, faire abstraction de soi-même par sympathie pour le sage, représenté par le second trait nonaire, de telle façon que les supérieurs et les inférieurs viennent se rallier, c’est là l’union par la bonne foi et la confiance. Cependant, dans la voie rationnelle du prince, l’énergie est précieuse ; trop de condescendance conduit à la négligence, et il convient d’y remédier par l’autorité ; alors le présage est heureux et c’est pourquoi tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire. C’est aussi une formule d’avertissement.
- 283 - 284:
- 283.Cette bonne foi relie aussi ; la confiance manifeste les tendances.
TSHOU HI. — La confiance d’un seul homme suffit à faire éclater les tendances du supérieur et des inférieurs.
284.Présage heureux de l’autorité en imposant aussi ; légèreté et pas de complément.
TSHENG TSE. — La tendance de l’inférieur, c’est de suivre le supérieur en lui obéissant. Le supérieur employant la bonne foi et la confiance pour accueillir l’inférieur, il en résulte que celui-ci emploie la confiance et la sincérité en servant le supérieur. C’est pour cela que « la bonne foi relie aussi ». De ce que le supérieur possède la bonne foi et la confiance qui sert à faire manifester les tendances de l’inférieur à la bonne foi et à la confiance, il en résulte que l’obéissance de l’inférieur au supérieur en se conformant aux mêmes voies est comme la réponse de l’écho au son qui le frappe. L’expression « présage heureux de l’autorité en imposant aussi », exprime que sans l’imposante sévérité de l’autorité, l’inférieur devient irrespectueux et manque de respect et de considération, et qu’alors l’avertissement manque d’étendue et est incomplet. Cela veut dire que ce ne serait plus une voie de respect, de crainte et de circonspection envers le supérieur. Le terme du texte pei, « complet », désigne la prévenance qui répond complètement aux réquisitions et aux réprimandes du supérieur.
TSHOU HI. — Par trop de douceur l’homme en arrivera à le traiter avec légèreté et son cœur sera sans crainte ni complète circonspection.
285.Trait supérieur nonaire : par le présage heureux de l’assistance du ciel, rien n’est sans avantage.
TSHENG TSE. — Le trait supérieur nonaire est à la fin du koua ; il occupe un lieu qui n’indique aucune situation ; c’est celui qui est à la limite extrême du grand avoir et qui ne profite pas de cet avoir. Étant placé au rang supérieur du koua simple li, il indique le comble de la clarté. C’est uniquement à cause de son extrême intelligence qu’il ne profite pas de son avoir ; il ne pousse pas les choses jusqu’à l’excès. L’avoir étant extrême, et lui ne s’en prévalant pas, il s’en suit qu’il n’éprouve pas les calamités qui atteignent la suffisance et la présomption ; c’est celui qui peut se conformer à la raison d’être des choses. La bonne foi et la confiance du cinquième trait servant de point d’appui au trait supérieur donnent le sens de marcher dans le chemin de la sincérité et de la confiance.
Le cinquième trait a les vertus (propriétés) de la clarté de l’apparence ; le trait supérieur est capable d’abaisser le niveau de ses tendances pour lui répondre sympathiquement, ce qui est considéré comme constituant le sens d’estimer la sagesse et d’exalter le bien. Être ainsi placé, c’est être parfaitement d’accord avec la voie morale. Naturellement il mérite de jouir du bonheur et de la félicité : « Naturellement le ciel l’assiste » : Il agit en se soumettant au ciel et il jouit de l’assistance du ciel, de sorte que quoi qu’il entreprenne, le présage est heureux et rien ne peut être sans avantage.
TSHOU HI. — Époque de « grand avoir » ; emploi de la dureté énergique pour occuper le rang supérieur, tout en pouvant suivre, en bas, le cinquième trait hexaire ; c’est savoir marcher dans la voie de la confiance, réfléchir avec condescendance, et estimer la sagesse, être comblé des dons de la fortune et ne point s’en prévaloir présomptueusement. C’est pourquoi tel est le sens divinatoire.
- 286:
- 286.Présage heureux du trait supérieur du grand avoir ; par l’assistance du ciel.
TSHENG TSE. — Rang supérieur dans le koua exprimant le grand avoir ; ce qui est parvenu à la limite extrême du développement doit se modifier. C’est parce que ce qu’il fait est conforme à la loi du ciel et d’accord avec la voie rationnelle que le ciel l’assiste dans ce qu’il fait, et c’est par là qu’il y a présage heureux. L’homme doué, bien que comblé, ne devient pas présomptueux : C’est là l’assistance du ciel. Les « Formules annexées » revenant sur ce point disent : « Ce que le ciel aide, c’est la soumission à sa loi ; l’assistance que l’homme prête, c’est la confiance. » Il règle ses actions par la confiance ; il médite sur la soumission, et de plus il estime la sagesse. C’est à cause de cela que le ciel l’assiste, que le présage est heureux, et que rien n’est sans avantage. Régler ses actions par la confiance, c’est à dire s’appuyer sur le troisième trait nonaire. Le cinquième trait est sans préventions préconçues, ce qui indique la bonne foi et la confiance.
Méditer sur la soumission, c’est se retirer avec modestie et ne pas s’attribuer le mérite ou le bien acquis. Estimer la sagesse ; c’est à dire que ses tendances le portent à obéir au cinquième trait et à suivre ses avis. Dans les époques de grand avoir, il ne faut pas se prévaloir de l’abondance et de la richesse et s’en glorifier vainement ; cela ne convient pas. Entre ces six traits, le plus grand nombre se réjouit d’affermir une situation puissante ; le premier trait et le trait supérieur seuls ne se prévalent pas de leur situation, c’est pourquoi le premier trait nonaire est sans culpabilité, et le trait supérieur nonaire jamais sans avantage. Le trait supérieur nonaire occupe le rang le plus élevé ; il règle ses actions par la confiance et n’oublie pas la soumission ; c’est pour cela que, bien qu’au point le plus élevé, il jouit du bonheur, car le ciel l’assiste.
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