26. - Tae tsou, grand arrêt
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12042020
26. - Tae tsou, grand arrêt
26. Tae tshou : LE POUVOIR D'APPRIVOISEMENT DU GRAND
Ken en haut
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Khien en bas
472. Grand arrêt ; avantage de la perfection ; présage heureux de ne pas vivre aux dépens de la famille ; avantage à traverser un grand cours d’eau.
Tae tshou. « L’Ordre des koua » dit :
472. Grand arrêt ; avantage de la perfection ; présage heureux de ne pas vivre aux dépens de la famille ; avantage à traverser un grand cours d’eau.
473. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Tae tshou, force active énergique, réalité absolue, éclat resplendissant ; rénover journellement la vertu.
474. La dureté énergique occupe le rang supérieur et estime la sagesse ; elle peut arrêter la force active ; grande droiture.
475. Présage heureux de ne pas vivre aux dépens de la famille ; entretenir la sagesse.
476. Avantage à traverser un grand cours d’eau ; répondre au ciel.
477. Le commentaire de la formule symbolique dit : Le ciel est au milieu des montagnes ; grandeur de l’arrêt ; l’homme doué pratique la grande connaissance des paroles et des entreprises antérieures, afin d’accumuler les vertus.
478. Il y a péril, avantage à cesser ; ne pas braver les calamités.
479. Le char manque d’essieu ; la justice ne commet point de fautes.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 2)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
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Ken en haut
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Khien en bas
472. Grand arrêt ; avantage de la perfection ; présage heureux de ne pas vivre aux dépens de la famille ; avantage à traverser un grand cours d’eau.
Tae tshou. « L’Ordre des koua » dit :
- :
- TSHENG TSE. — Tae tshou. « L’Ordre des koua » dit : « Aussitôt qu’il y a absence de désordre, il peut y avoir groupement, c’est pourquoi le koua wou wang est suivi du koua tae tshou. » L’absence du mal constitue la réalité ou sincérité, de sorte qu’il peut y avoir groupement et rassemblement ; c’est ce qui fait que le koua wou wang est immédiatement suivi du koua tae tshou. Comme diagramme, il est formé du trigramme ken en haut et du trigramme khien en bas ; c’est le ciel (khien), mais placé au milieu de montagnes ; image symbolique indiquant que ce qui est rassemblé est ce qu’il y a de plus grand. Le mot tshou est pris dans le sens de « rassembler en arrêtant ». Il a aussi le sens de « réunir en rassemblant » ; du moment où il y a arrêt, il y a rassemblement.
Si on considère l’image symbolique du ciel entre des montagnes, cela donnera le sens d’accumulation ; si on ne considère que l’arrêt du koua simple khien par le koua simple ken, cela donnera le sens de rassemblement par arrêt. Le groupement commence par l’arrêt, et c’est pour cela que l’idée d’arrêt conduit au rassemblement exprimé par le caractère tshou.
472. Grand arrêt ; avantage de la perfection ; présage heureux de ne pas vivre aux dépens de la famille ; avantage à traverser un grand cours d’eau.
TSHENG TSE. — Rien n’est plus grand que le ciel, et cependant il est compris entre les montagnes. Le koua simple ken est au dessus et arrête le koua simple khien (activité), en bas ; cela donne toujours l’image symbolique de l’extrême grandeur dans l’accumulation, le groupement et l’arrêt. Chez l’homme, ce sera l’étude des systèmes basés sur la vertu de la voie, dont il se pénètre et se remplit ; c’est ce qu’il peut accumuler et rassembler de plus grand et de plus important. Cela s’applique également à tout ce qui est accumulation ; pour ne parler que de ce qu’il y a de plus grand, dans le groupement des hommes, il convient d’observer la voie de la droiture, c’est pourquoi la formule dit : « avantage de la perfection ». En effet, s’il s’agit de principes étranges, d’études particulières, les résultats peuvent être très nombreux et divers, et dans le nombre il y en a certainement qui ne sont point corrects.
Du moment où les vertus de la voie pénètrent et remplissent l’homme, il mérite une situation supérieure, pour jouir des faveurs du ciel et les répandre sur l’univers, et alors ce ne sera plus le bonheur d’un seul, mais le bonheur de l’univers. Si cet homme est misérablement placé, et se nourrit aux dépens de sa famille, cela indique la décadence de la voie rationnelle. Aussi, s’il ne vit point aux dépens de sa famille, ce sera un présage heureux. Du moment où ce qui est réuni et accumulé est grand, il convient que l’effet en soit étendu à tous ceux qui vivent dans le même temps, afin de remédier aux difficultés et aux périls de l’univers, et c’est là l’usage et l’effet du « grand rassemblement ». Aussi, il y a avantage à traverser un grand cours d’eau. Tout ceci se rapporte uniquement au sens du terme « grand rassemblement » ; la formule déterminative en parle autrement, au point de vue des vertus et des aptitudes des koua simples. Tous les divers traits ont seulement le sens « d’arrêter en rassemblant ». En effet, dans le Yi king, la voie rationnelle est présentée sous une forme palpable, selon le cas, et l’exemple choisi est toujours le plus clair et le plus à portée.
TSHOU HI. — Le mot tae, grand, exprime la positivité ; emploi du koua simple ken pour arrêter le koua simple khien ; ou bien encore : grandeur dans l’arrêt. Enfin puisque, au-dedans il y a la dureté énergique de la force active, et au dehors l’éclat resplendissant et certain exprimé par le terme hen, c’est l’indice de l’aptitude à la rénovation journalière de la vertu et c’est considéré comme exprimant la grandeur de ce qui est accumulé. Si on en parle d’après les modifications progressives du koua lui-même, celui-ci provient du koua parfait su, dans lequel le trait nonaire monte du cinquième rang au rang supérieur ; si on en parle d’après la substance, le cinquième trait hexaire est prééminent et en fait la noblesse ; si on en parle au point de vue des vertus exprimées par les koua simples, elles marquent aussi la faculté d’arrêter la force active.
Dans tous les cas l’action indiquée est toujours impossible sans une grande droiture, de sorte que le sens divinatoire est : « avantage de la perfection et présage heureux de ne point se nourrir aux dépens de la famille ». De plus encore, le cinquième trait hexaire sympathise avec l’activité, ce qui est considéré comme exprimant la correspondance sympathique aux lois célestes, de sorte que le sens divinatoire est aussi qu’il y a avantage à traverser un grand cours d’eau. Ne pas vivre aux dépens de la famille, c’est à dire vivre d’émoluments payés par le gouvernement, sans se nourrir des biens de la famille.
473. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Tae tshou, force active énergique, réalité absolue, éclat resplendissant ; rénover journellement la vertu.
- :
- TSHENG TSE. — Ceci est dit au sujet des vertus et des propriétés des koua simples. La substance du koua simple khien est la force active énergique ; la substance du koua simple ken est la réalité absolue. Si les aptitudes d’un homme sont l’activité énergique et la sincérité absolue, ce qu’il arrêtera ou accumulera pourra être grand ; réalité complète et en outre éclat resplendissant ; l’accumulation ne cessant point, il en résulte que les vertus se rénovent journellement.
TSHOU HI. — Explication du sens du nom du koua au moyen des vertus des deux koua simples.
474. La dureté énergique occupe le rang supérieur et estime la sagesse ; elle peut arrêter la force active ; grande droiture.
- :
- TSHENG TSE. — La dureté énergique au dessus, c’est à dire qu’un trait positif occupe le rang supérieur ; la dureté énergique de la positivité est placée au dessus de la situation prééminente, ce qui donne le sens d’estime de la sagesse. L’arrêt est au dessus de l’activité, ce qui donne le sens de pouvoir arrêter la force active. Comment l’arrêt de l’activité serait il possible sans une grande droiture ? Puisque la dureté énergique positive est au-dessus, puisqu’elle s’allie à la prééminence et qu’elle estime la sagesse, qu’elle est capable d’arrêter la force la plus active, c’est donc toujours la voie d’une grande droiture.
TSHOU HI. — Explication de la formule du koua au moyen de la formation du koua parfait et de la substance des koua simples.
475. Présage heureux de ne pas vivre aux dépens de la famille ; entretenir la sagesse.
- :
- TSHOU HI. — C’est encore l’image symbolique d’estimer la sagesse qui est mise en relief.
476. Avantage à traverser un grand cours d’eau ; répondre au ciel.
- :
- TSHENG TSE. — Lorsqu’un homme accumule ce qui est grand, ce qu’il doit répandre et communiquer est justement ce qu’il accumule, afin d’assister l’univers, de sorte qu’il ne vit pas aux dépens du bien de sa famille, le présage est heureux ; cela indique qu’il tient la situation qui représente le ciel, et qu’iljouit des bienfaits célestes. Si l’état entretient les sages, ceux ci peuvent suivre leur voie. « Avantage à traverser un grand cours d’eau » veut dire que l’homme qui a beaucoup acquis et accumulé doit remédier aux difficultés de l’univers. La formule déterminative insiste sur l’explication des aptitudes des koua simples ; ce qui est exprimé par les mots « pouvoir traverser un grand cours d’eau », c’est la correspondance sympathique au ciel. Le cinquième trait hexaire, c’est le prince ; au dessous, il correspond sympathiquement au trait intermédiaire du koua simple khien ; c’est le prince qui a beaucoup recueilli et accumulé ; il sympathise à l’activité et agit ; ce qu’il fait peut correspondre à l’action du ciel ; il n’est aucune difficulté dont il ne puisse venir à bout, combien à plus forte raison lorsqu’il s’agit de choses moins importantes 1
TSHOU HI. — C’est encore dit au sujet de la substance du koua lui-même.
477. Le commentaire de la formule symbolique dit : Le ciel est au milieu des montagnes ; grandeur de l’arrêt ; l’homme doué pratique la grande connaissance des paroles et des entreprises antérieures, afin d’accumuler les vertus.
- :
- TSHENG TSE. — Le ciel est ce qu’il y a de plus grand, et cependant il est compris entre les montagnes : ce qui est réuni et rassemblé est ce qu’il y a de plus grand. L’homme doué regarde l’image symbolique et l’applique à l’agrandissement de ce qu’il accumule. Les connaissances acquises par l’homme s’agrandissent par l’étude ; c’est en écoutant attentivement le récit des paroles et des actions des sages et des saints de l’antiquité, en en recherchant les traces pour voir quels en ont été les effets, en scrutant les paroles pour découvrir les intentions, qu’il sait et peut profiter, afin de compléter ses vertus et de les augmenter. Tel est le sens du koua tae tshou.
TSHOU HI. — Le ciel est entre les montagnes ; ce n’est pas à dire qu’une telle circonstance existe en réalité, mais il en est seulement question comme d’un symbole.
478. Il y a péril, avantage à cesser ; ne pas braver les calamités.
- :
- TSHENG TSE. — Il y a péril, il est donc opportun de cesser ; on ne doit pas braver les calamités et le danger en agissant. Si on avance sans tenir compte de la force naturelle des circonstances, il s’en suivra certainement des calamités.
479. Le char manque d’essieu ; la justice ne commet point de fautes.
- :
- TSHENG TSE. — C’est le char dépourvu d’essieu et qui ne progresse pas. En effet, il se place dans une voie conforme à la justice ; s’il se meut il ne manque point aux convenances, de sorte qu’il n’y a ni faute, ni erreur. Dans le bien, rien n’est meilleur que la justice de l’énergie. La justice de la mollesse, n’est rien de plus que l’excès dans la douceur. La justice de l’énergie, c’est la justice jointe à la capacité. Le premier trait nonaire se place sans observer la justice ; aussi la formule avertit qu’il y a péril et qu’il convient de cesser. Le second possède la justice ; qu’il avance ou recule, il ne commet naturellement ni faute ni erreur, aussi la formule parle seulement du char qui manque d’essieu, c’est à dire qui peut ne pas avancer ; en n’avançant pas, il n’y aura point de fautes commises.
Le premier et le second traits font partie de la substance de l’activité, leur activité est énergique, et elle est cependant insuffisante pour leur permettre d’avancer. Le quatrième et le cinquième sont faibles et mous et ils peuvent s’arrêter. Cette opposition marque l’état florissant ou de décadence du moment, le plus ou moins d’énergie de la force naturelle des événements ; c’est ce que ceux qui étudient le Yi king doivent particulièrement approfondir.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 2)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
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480.Premier trait nonaire : il y a danger ; avantage à cesser.
TSHENG TSE. — Grandeur de l’arrêt ; le koua simple ken arrête le koua simple khien, aussi les formules des trois traits du koua simple Khien donnent toutes le sens d’être arrêté, tandis que celles des trois traits du koua simple ken donnent le sens d’arrêter. Le premier trait emploie la dureté énergique de la positivité ; de plus il fait partie de la substance de la force active, et il demeure dans l’infériorité ; c’est celui qui doit nécessairement monter en avançant, le quatrième trait hexaire est en haut, qui arrête et contient le premier ; comment celui-ci pourrait il lutter contre la force inhérente à une situation acquise et à la supériorité ? S’il la brave et avance, il courra des dangers et sera en péril, aussi il a avantage à cesser, et à ne pas avancer. Dans d’autres koua, la relation entre le quatrième et le premier trait exprimerait la sympathie correcte et légitime, et ces deux traits figureraient ceux qui s’accueillent et vont au devant l’un de l’autre ; dans le koua tae tshou la correspondance mutuelle est considérée comme indiquant qu’ils s’arrêtent l’un l’autre. Le trait supérieur et le troisième sont également positifs, donc ils sont considérés comme ayant les mêmes tendances, en effet tout ce qui est positif est toujours d’une nature qui tend à monter en avançant, de sorte qu’ils ont l’image symbolique de communauté de tendances, sans avoir le sens de s’arrêter mutuellement.
TSHOU HI. — Les trois traits positifs du koua simple khien, représentent ce qui est arrêté par le koua simple ken, aussi chacun des deux koua simples prend son sens de la position intérieure ou extérieure qu’il occupe. Le premier trait nonaire est arrêté par le quatrième trait hexaire, aussi le sens divinatoire est que, en continuant en avant, il y aura péril, et que l’avantage consiste à s’arrêter.
482.Deuxième trait nonaire : le char manque d’essieu.
TSHENG TSE. — Le second trait est arrêté par le cinquième trait hexaire ; la force des choses est telle qu’il ne doit pas avancer. Le cinquième s’autorise de sa supériorité : comment le braver ? Bien que le second fasse partie de la substance de la force active énergique, cependant sa position est conforme à la voie de la justice, de sorte que, soit qu’il avance, soit qu’il recule, il ne commet pas d’erreurs. Bien que ses tendances le portent à avancer, il sait apprécier que la force naturelle des choses ne le lui permet pas, de sorte qu’il s’arrête, sans continuer à agir, comme le char dont on a enlevé l’essieu, c’est à dire, qui ne peut rouler.
TSHOU HI. — Le deuxième trait nonaire est, d’une façon analogue, celui qui est arrêté par le cinquième trait hexaire ; c’est parce qu’il est placé avec justice qu’il peut se contenir lui-même sans avancer. Telle est l’image symbolique.
484.Troisième trait nonaire : un excellent cheval poursuit ; avantage de la perfection difficile ; journellement préparer les chars et les enceintes ; avantage dans ce qu’il y a à entreprendre.
TSHENG TSE. — Le troisième trait exprime l’extrême limite de l’activité énergique, et la positivité représentée par le trait supérieur nonaire est aussi quelque chose qui avance en montant. De plus, ce trait supérieur est à l’extrême limite de l’arrêt, et il s’apprête à se modifier ; lui et le troisième, sont ceux qui ne s’arrêtent pas mutuellement et dont les tendances sont identiques ; ce sont donc ceux qui sympathisent ensemble pour avancer. Le troisième trait emploie les aptitudes de l’activité énergique, et celui qui est au rang supérieur conforme ses tendances aux siennes et avance ; leur mouvement de progression en avant est comme celui d’excellents chevaux poursuivant avec ardeur ; cela exprime la vitesse et la rapidité. Bien que la force inhérente à leur mouvement de progression en avant soit rapide, il ne doit pas se fier à l’activité de ses aptitudes et à la sympathie du supérieur, en oubliant les précautions et la prudence. Aussi il importe qu’il apprécie la difficulté des choses et qu’il suive la voie de la parfaite droiture.
Le char est ce qui sert à transporter ; les enceintes sont des moyens de protection ; il convient qu’il exerce journellement ses chars et qu’il entretienne ses défenses et enceintes, et alors il aura avantage dans ce qu’il aura à entreprendre. Le troisième trait fait partie de la substance du koua simple khien et il occupe son rang avec droiture ; c’est celui qui est capable de perfection. C’est le moment où il avance activement, aussi la formule avertit, afin qu’on reconnaisse le danger et qu’on ne manque pas à la perfection. Du moment où les tendances portent activement à avancer, malgré l’énergie et l’intelligence, il y a parfois des erreurs commises ; il est impossible de ne point en faire le sujet d’un avertissement.
TSHOU HI. — Le troisième trait emploie la positivité et occupe le rang extrême dans le koua simple qui indique la force active ; le trait supérieur emploie la positivité et occupe le dernier rang dans le koua qui exprime le groupement, ou arrêt : C’est le moment où les choses sont poussées à l’extrême et qui comporte en même temps la liberté d’action. De plus tous deux sont des traits positifs, de sorte qu’ils ne s’arrêtent pas mutuellement et qu’ils avancent ensemble ; ils présentent l’image symbolique de chevaux ardents qui se poursuivent. Toutefois, il y a excès dans la dureté énergique et plaisir à avancer ; de sorte que le sens divinatoire doit avertir des dangers de la perfection et de la nécessité de se préparer à la défense. C’est par là qu’il y aura avantage dans les entreprises. Le neuvième caractère du texte, doit être remplacé par le caractère dont le sens est « soleil », ou « jour ».
26. Tae tshou
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486.Quatrième trait hexaire : la planche placée sur le front du jeune taureau ; grandeur du présage heureux.
TSHENG TSE. — En en parlant au point de vue de la situation, le quatrième se baisse pour sympathiser avec le premier ; c’est lui qui arrête le premier trait. Le premier demeure au rang le plus inférieur, c’est le degré le plus minime de la positivité. Puisque la positivité est minime et qu’il l’arrête, il lui est facile de la dominer. C’est comme lorsqu’il s’agit d’un jeune taureau auquel on a placé une planchette sur le front ; l’effet est excellent et le présage heureux. Dans ces formules il est toujours question de la voie de l’arrêt, donc, le quatrième trait faisant partie de la substance du koua simple ken, occupant une situation supérieure et possédant la droiture, c’est qu’il emploie la vertu de la droiture pour occuper la situation d’un sujet de rang élevé ; c’est celui qui porte le poids de la responsabilité pendant l’arrêt. L’autorité dévolue au ministre d’un rang élevé lui impose le devoir d’arrêter, en haut, les mauvaises pensées du prince et, en bas, de contenir les vices des hommes.
Il est relativement facile d’arrêter les penchants vicieux des hommes dès leur début ; mais lorsque ces penchants sont complètement développés et qu’ensuite on les entrave, ils résistent et il est difficile d’en venir à bout. Aussi, lorsque le mal est déjà considérable chez le supérieur, bien qu’un homme saint lui-même travaille à y remédier, il est impossible d’éviter les résistances et la révolte ; lorsque le mal est déjà invétéré chez les inférieurs bien que ce soit un homme saint qui y mette ordre, il ne peut se dispenser de recourir aux peines et aux supplices. Il vaut mieux agir, comme lorsqu’il s’agit d’un jeune taureau et qu’on lui place une planche sur le front, ce qui constitue un présage parfaitement heureux. Le naturel du taureau le porte à frapper avec les cornes, aussi on l’entrave, afin de le dominer ; si, pendant qu’il est encore jeune et au moment où ses cornes commencent à croître, on lui applique une planche sur le front pour prévenir les manifestations de son naturel qui le porte à frapper avec les cornes, le résultat sera facile à obtenir, sans accidents. Combien, à plus forte raison, sera grand le présage heureux de la perfection du bien si le quatrième trait hexaire peut contenir le mal chez le supérieur et les inférieurs, avant que ce mal ne soit manifesté !
TSHOU HI. — jeune, signifie qu’il n’a pas encore de cornes ; le sixième caractère du texte désigne une planche placée sur les cornes du taureau pour l’empêcher de frapper ; dans le Shi king cette planche est désignée par l’expression « traverse favorable ». En prévenant à l’époque où il n’a pas encore de cornes, la tâche sera rendue facile, et c’est un présage de grand bien. C’est pourquoi tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire. Le livre Ho ki dit : « Prévenir, c’est arrêter à l’avance » : c’est précisément là l’idée exprimée.
488.Cinquième trait hexaire : les défenses du porc châtré ; présage heureux.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait hexaire occupe la situation du prince, il arrête et contient les mauvaises passions dans l’univers entier. Or, lorsqu’il s’agit d’une multitude qui se compte par millions et dizaines de millions, et dont les passions vicieuses se manifestent et éclatent, si le prince veut employer la force pour contenir ces passions, quelle que soit la sévérité des règles et la dureté des peines, il ne peut y réussir. Mais les êtres sont reliés par un lien commun sous une dépendance unique ; les choses ont un mécanisme général ; l’homme saint s’empresse de se conformer aux nécessités du cas considéré, de sorte qu’il regarde tous les cœurs de cette multitude comme ne constituant qu’un seul cœur ; il la moralise par sa voie et elle s’y soumet, il l’arrête et elle s’incline, de sorte que, sans efforts, il la domine. Son action est semblable, par ses effets, à celle qui consiste à rendre inoffensives les défenses du porc, par la castration.
Le porc est un animal brusque et emporté et ses défenses constituent sa puissance d’action. Si on veut employer la force pour le contenir, on consume inutilement ses forces sans réussir à le mettre hors d’état de nuire ; bien qu’on l’attache et qu’on le lie, on ne peut l’amener à se transformer. Mais si on le châtre pour lui enlever sa puissance, alors, bien que ses défenses soient intactes, la violence de sa nature cesse. C’est d’en user d’une façon analogue que résulte le présage heureux. L’homme doué applique l’idée de la castration du porc, et sait que le mal, dans l’univers, ne peut pas être dominé par la force. Il en résulte qu’il recherche le moyen d’action approprié, qu’il se base sur les nécessités spéciales du moment, en tarissant la source originelle d’où dérive ce mal, de sorte que, sans avoir recours aux peines et aux lois sévères, il fait que le mal cesse de lui-même. Par exemple, s’il s’agit de remédier au penchant au vol, il sait que le peuple est poussé par ses désirs et qu’en lui montrant un avantage il se tournera vers ce nouveau but.
Si, au lieu de savoir instruire le peuple, on le comprime dans sa misère et ses souffrances, bien que les supplices soient prodigués journellement, est il possible de contenir les passions et les désirs d’une multitude innombrable qui ne recherche que la satisfaction de ses besoins ? L’homme saint, reconnaîtra la voie à suivre pour contenir cette multitude ; au lieu de s’appuyer de préférence sur les peines et sur l’autorité que donne le pouvoir, il réformera les institutions sociales et l’enseignement, afin de la pousser vers l’agriculture et le commerce ; il lui apprendra à connaître la honte jusqu’à ce point que, même à prix de récompense, personne ne voudrait commettre un larcin. Aussi la voie morale pour arrêter le mal consiste uniquement à en connaître l’origine et à se conformer simplement aux nécessités des circonstances considérées. D’un côté ne pas avoir recours aux châtiments sévères ; de l’autre, réformer les institutions sociales, c’est encore le même moyen constaté au sujet du danger présenté par les défenses du porc : ne pas chercher à dominer ses défenses et le châtrer pour supprimer leur puissance.
TSHOU HI. — La positivité a déjà avancé et on l’arrête : ce n’est jamais aussi facile qu’au début. Toutefois, employant la douceur et se maintenant dans la justice pendant qu’on est placé dans la situation supérieure, c’est réellement agir conformément aux moyens d’action appropriés, et être capable de dominer. C’est pour cela que telle est l’image symbolique. Bien que le sens divinatoire exprime un présage heureux, cependant ce présage n’est pas qualifié par le mot grand.
490.Trait supérieur nonaire : quelle est la liberté d’action de l’influence du ciel ? Liberté.
TSHENG TSE. — J’ai entendu dire au philosophe Hou que le texte est : « liberté d’action de l’influence du ciel » et que l’adjonction du caractère interrogatif « quelle » est une erreur. Les choses poussées à leur plus extrême limite doivent provoquer une réaction en sens opposé ; c’est là une loi constante. Aussi, l’arrêt parvenu à sa limite extrême, il y a liberté. Le koua siao tshou exprime la petitesse dans l’arrêt, aussi, quand il est arrivé à sa limite, il est complet ; le koua tae tshou exprime la grandeur de l’arrêt, aussi, quand il est arrivé à sa limite, il est suivi de dispersion. Puisque le point extrême correspond à une modification, et que de plus le naturel de la positivité est d’agir en montant, elle suit son impulsion naturelle et se disperse.
La liberté d’action de l’influence du ciel, c’est la voie du ciel, c’est à dire le milieu vide dans le néant. Les vapeurs et les nuages, les oiseaux dans leur vol, le parcourent en tous sens, et c’est pour cela que le texte parle de la libre circulation du ciel. Liberté de la pénétrabilité du ciel, c’est à dire libre pénétrabilité en tous sens et indéfiniment, sans qu’il y ait aucun obstacle limitatif. Dans la voie de l’arrêt ce sera donc une modification ; cette modification sera la liberté, il ne s’agit point de liberté dans la voie de l’arrêt.
TSHOU HI. — « Quelle est la liberté du ciel ! » Cette exclamation exprime l’immensité de la pénétrabilité du ciel. Lorsque l’arrêt est extrême il est suivi de liberté dans la circulation ; pénétration libre et sans obstacle. C’est pour cela que tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire.
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480.Premier trait nonaire : il y a danger ; avantage à cesser.
TSHENG TSE. — Grandeur de l’arrêt ; le koua simple ken arrête le koua simple khien, aussi les formules des trois traits du koua simple Khien donnent toutes le sens d’être arrêté, tandis que celles des trois traits du koua simple ken donnent le sens d’arrêter. Le premier trait emploie la dureté énergique de la positivité ; de plus il fait partie de la substance de la force active, et il demeure dans l’infériorité ; c’est celui qui doit nécessairement monter en avançant, le quatrième trait hexaire est en haut, qui arrête et contient le premier ; comment celui-ci pourrait il lutter contre la force inhérente à une situation acquise et à la supériorité ? S’il la brave et avance, il courra des dangers et sera en péril, aussi il a avantage à cesser, et à ne pas avancer. Dans d’autres koua, la relation entre le quatrième et le premier trait exprimerait la sympathie correcte et légitime, et ces deux traits figureraient ceux qui s’accueillent et vont au devant l’un de l’autre ; dans le koua tae tshou la correspondance mutuelle est considérée comme indiquant qu’ils s’arrêtent l’un l’autre. Le trait supérieur et le troisième sont également positifs, donc ils sont considérés comme ayant les mêmes tendances, en effet tout ce qui est positif est toujours d’une nature qui tend à monter en avançant, de sorte qu’ils ont l’image symbolique de communauté de tendances, sans avoir le sens de s’arrêter mutuellement.
TSHOU HI. — Les trois traits positifs du koua simple khien, représentent ce qui est arrêté par le koua simple ken, aussi chacun des deux koua simples prend son sens de la position intérieure ou extérieure qu’il occupe. Le premier trait nonaire est arrêté par le quatrième trait hexaire, aussi le sens divinatoire est que, en continuant en avant, il y aura péril, et que l’avantage consiste à s’arrêter.
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- 481.Il y a péril, avantage à cesser ; ne pas braver les calamités.
TSHENG TSE. Il y a péril, donc il y a avantage à cesser ; on ne doit pas braver les calamités et agir ; si on ne mesure pas la force naturelle des choses, il est certain qu’on tombe dans le péril.
482.Deuxième trait nonaire : le char manque d’essieu.
TSHENG TSE. — Le second trait est arrêté par le cinquième trait hexaire ; la force des choses est telle qu’il ne doit pas avancer. Le cinquième s’autorise de sa supériorité : comment le braver ? Bien que le second fasse partie de la substance de la force active énergique, cependant sa position est conforme à la voie de la justice, de sorte que, soit qu’il avance, soit qu’il recule, il ne commet pas d’erreurs. Bien que ses tendances le portent à avancer, il sait apprécier que la force naturelle des choses ne le lui permet pas, de sorte qu’il s’arrête, sans continuer à agir, comme le char dont on a enlevé l’essieu, c’est à dire, qui ne peut rouler.
TSHOU HI. — Le deuxième trait nonaire est, d’une façon analogue, celui qui est arrêté par le cinquième trait hexaire ; c’est parce qu’il est placé avec justice qu’il peut se contenir lui-même sans avancer. Telle est l’image symbolique.
- 483:
- 483.Le char manque d’essieu ; avec la justice pas d’erreurs.
TSHENG TSE. — C’est le char qui manque d’essieu et qui ne peut progresser ; en effet, sa position est conforme à la voie de la justice ; en se mouvant il ne manque point aux convenances, de sorte qu’il ne commet ni fautes, ni erreurs. Dans le bien, rien n’est meilleur que la justice dans l’énergie ; celui qui joint la justice à la douceur malléable n’atteint qu’à une excessive mollesse ; avec la justice et l’énergie, l’on dispose de la justice et de toutes les capacités. Le premier trait nonaire est placé sans tenir compte de la justice, aussi la formule avertit qu’il y a péril et qu’il y a lieu de cesser et d’arrêter ; le second se conforme à la justice, qu’il avance ou s’arrête, il n’y a essentiellement ni faute, ni erreurs ; aussi la formule ne parle que du char qui manque d’essieu, c’est à dire qui peut ne pas rouler. N’agissant pas, il n’y a point d’erreurs commises.
Le premier et le second traits font également partie de la substance du koua simple khien, leur activité est énergique, et elle est cependant insuffisante pour qu’ils avancent. Le quatrième et le cinquième sont également malléables et négatifs et ils sont toutefois capables d’arrêter. L’essor florissant ou la décadence du moment, le degré de puissance ou de faiblesse de la force naturelle des choses, sont essentiellement ce qui doit faire l’objet de l’attention de ceux qui étudient le Yi king.
484.Troisième trait nonaire : un excellent cheval poursuit ; avantage de la perfection difficile ; journellement préparer les chars et les enceintes ; avantage dans ce qu’il y a à entreprendre.
TSHENG TSE. — Le troisième trait exprime l’extrême limite de l’activité énergique, et la positivité représentée par le trait supérieur nonaire est aussi quelque chose qui avance en montant. De plus, ce trait supérieur est à l’extrême limite de l’arrêt, et il s’apprête à se modifier ; lui et le troisième, sont ceux qui ne s’arrêtent pas mutuellement et dont les tendances sont identiques ; ce sont donc ceux qui sympathisent ensemble pour avancer. Le troisième trait emploie les aptitudes de l’activité énergique, et celui qui est au rang supérieur conforme ses tendances aux siennes et avance ; leur mouvement de progression en avant est comme celui d’excellents chevaux poursuivant avec ardeur ; cela exprime la vitesse et la rapidité. Bien que la force inhérente à leur mouvement de progression en avant soit rapide, il ne doit pas se fier à l’activité de ses aptitudes et à la sympathie du supérieur, en oubliant les précautions et la prudence. Aussi il importe qu’il apprécie la difficulté des choses et qu’il suive la voie de la parfaite droiture.
Le char est ce qui sert à transporter ; les enceintes sont des moyens de protection ; il convient qu’il exerce journellement ses chars et qu’il entretienne ses défenses et enceintes, et alors il aura avantage dans ce qu’il aura à entreprendre. Le troisième trait fait partie de la substance du koua simple khien et il occupe son rang avec droiture ; c’est celui qui est capable de perfection. C’est le moment où il avance activement, aussi la formule avertit, afin qu’on reconnaisse le danger et qu’on ne manque pas à la perfection. Du moment où les tendances portent activement à avancer, malgré l’énergie et l’intelligence, il y a parfois des erreurs commises ; il est impossible de ne point en faire le sujet d’un avertissement.
TSHOU HI. — Le troisième trait emploie la positivité et occupe le rang extrême dans le koua simple qui indique la force active ; le trait supérieur emploie la positivité et occupe le dernier rang dans le koua qui exprime le groupement, ou arrêt : C’est le moment où les choses sont poussées à l’extrême et qui comporte en même temps la liberté d’action. De plus tous deux sont des traits positifs, de sorte qu’ils ne s’arrêtent pas mutuellement et qu’ils avancent ensemble ; ils présentent l’image symbolique de chevaux ardents qui se poursuivent. Toutefois, il y a excès dans la dureté énergique et plaisir à avancer ; de sorte que le sens divinatoire doit avertir des dangers de la perfection et de la nécessité de se préparer à la défense. C’est par là qu’il y aura avantage dans les entreprises. Le neuvième caractère du texte, doit être remplacé par le caractère dont le sens est « soleil », ou « jour ».
- 485:
- 485.Avantage dans ce qu’il y a à entreprendre ; le supérieur s’accorde à ses tendances.
TSHENG TSE. — Ce qui fait qu’il y a avantage dans ce qu’il y a à entreprendre, c’est que lui et celui qui est au rang supérieur ont des tendances qui s’accordent. La nature du trait supérieur nonaire est positive, il avance en montant ; d’ailleurs l’arrêt est arrivé à sa plus extrême limite, de sorte qu’il ne s’abaisse pas pour arrêter le troisième, mais qu’ils unissent mutuellement leurs tendances pour avancer ensemble en montant.
26. Tae tshou
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486.Quatrième trait hexaire : la planche placée sur le front du jeune taureau ; grandeur du présage heureux.
TSHENG TSE. — En en parlant au point de vue de la situation, le quatrième se baisse pour sympathiser avec le premier ; c’est lui qui arrête le premier trait. Le premier demeure au rang le plus inférieur, c’est le degré le plus minime de la positivité. Puisque la positivité est minime et qu’il l’arrête, il lui est facile de la dominer. C’est comme lorsqu’il s’agit d’un jeune taureau auquel on a placé une planchette sur le front ; l’effet est excellent et le présage heureux. Dans ces formules il est toujours question de la voie de l’arrêt, donc, le quatrième trait faisant partie de la substance du koua simple ken, occupant une situation supérieure et possédant la droiture, c’est qu’il emploie la vertu de la droiture pour occuper la situation d’un sujet de rang élevé ; c’est celui qui porte le poids de la responsabilité pendant l’arrêt. L’autorité dévolue au ministre d’un rang élevé lui impose le devoir d’arrêter, en haut, les mauvaises pensées du prince et, en bas, de contenir les vices des hommes.
Il est relativement facile d’arrêter les penchants vicieux des hommes dès leur début ; mais lorsque ces penchants sont complètement développés et qu’ensuite on les entrave, ils résistent et il est difficile d’en venir à bout. Aussi, lorsque le mal est déjà considérable chez le supérieur, bien qu’un homme saint lui-même travaille à y remédier, il est impossible d’éviter les résistances et la révolte ; lorsque le mal est déjà invétéré chez les inférieurs bien que ce soit un homme saint qui y mette ordre, il ne peut se dispenser de recourir aux peines et aux supplices. Il vaut mieux agir, comme lorsqu’il s’agit d’un jeune taureau et qu’on lui place une planche sur le front, ce qui constitue un présage parfaitement heureux. Le naturel du taureau le porte à frapper avec les cornes, aussi on l’entrave, afin de le dominer ; si, pendant qu’il est encore jeune et au moment où ses cornes commencent à croître, on lui applique une planche sur le front pour prévenir les manifestations de son naturel qui le porte à frapper avec les cornes, le résultat sera facile à obtenir, sans accidents. Combien, à plus forte raison, sera grand le présage heureux de la perfection du bien si le quatrième trait hexaire peut contenir le mal chez le supérieur et les inférieurs, avant que ce mal ne soit manifesté !
TSHOU HI. — jeune, signifie qu’il n’a pas encore de cornes ; le sixième caractère du texte désigne une planche placée sur les cornes du taureau pour l’empêcher de frapper ; dans le Shi king cette planche est désignée par l’expression « traverse favorable ». En prévenant à l’époque où il n’a pas encore de cornes, la tâche sera rendue facile, et c’est un présage de grand bien. C’est pourquoi tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire. Le livre Ho ki dit : « Prévenir, c’est arrêter à l’avance » : c’est précisément là l’idée exprimée.
- 487:
- 487.Grandeur du présage heureux du quatrième trait hexaire ; il y a de la joie.
TSHENG TSE. — Pour arrêter le mal dans l’univers après qu’il est déjà développé, il faut que le supérieur déploie tout son effort afin de le prohiber et de le contenir, tandis que les inférieurs pâtiront sous le poids des peines et des supplices. Aussi, en l’arrêtant à l’avance, alors qu’il ne sera encore que très minime, ce sera un grand bien et un présage heureux ; pas d’efforts pénibles, pas de souffrances, de sorte que la joie est possible. Tel est le cas de l’arrêt du premier trait par le quatrième, et il erg est de même dans le cas rie l’arrêt du trait supérieur.
488.Cinquième trait hexaire : les défenses du porc châtré ; présage heureux.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait hexaire occupe la situation du prince, il arrête et contient les mauvaises passions dans l’univers entier. Or, lorsqu’il s’agit d’une multitude qui se compte par millions et dizaines de millions, et dont les passions vicieuses se manifestent et éclatent, si le prince veut employer la force pour contenir ces passions, quelle que soit la sévérité des règles et la dureté des peines, il ne peut y réussir. Mais les êtres sont reliés par un lien commun sous une dépendance unique ; les choses ont un mécanisme général ; l’homme saint s’empresse de se conformer aux nécessités du cas considéré, de sorte qu’il regarde tous les cœurs de cette multitude comme ne constituant qu’un seul cœur ; il la moralise par sa voie et elle s’y soumet, il l’arrête et elle s’incline, de sorte que, sans efforts, il la domine. Son action est semblable, par ses effets, à celle qui consiste à rendre inoffensives les défenses du porc, par la castration.
Le porc est un animal brusque et emporté et ses défenses constituent sa puissance d’action. Si on veut employer la force pour le contenir, on consume inutilement ses forces sans réussir à le mettre hors d’état de nuire ; bien qu’on l’attache et qu’on le lie, on ne peut l’amener à se transformer. Mais si on le châtre pour lui enlever sa puissance, alors, bien que ses défenses soient intactes, la violence de sa nature cesse. C’est d’en user d’une façon analogue que résulte le présage heureux. L’homme doué applique l’idée de la castration du porc, et sait que le mal, dans l’univers, ne peut pas être dominé par la force. Il en résulte qu’il recherche le moyen d’action approprié, qu’il se base sur les nécessités spéciales du moment, en tarissant la source originelle d’où dérive ce mal, de sorte que, sans avoir recours aux peines et aux lois sévères, il fait que le mal cesse de lui-même. Par exemple, s’il s’agit de remédier au penchant au vol, il sait que le peuple est poussé par ses désirs et qu’en lui montrant un avantage il se tournera vers ce nouveau but.
Si, au lieu de savoir instruire le peuple, on le comprime dans sa misère et ses souffrances, bien que les supplices soient prodigués journellement, est il possible de contenir les passions et les désirs d’une multitude innombrable qui ne recherche que la satisfaction de ses besoins ? L’homme saint, reconnaîtra la voie à suivre pour contenir cette multitude ; au lieu de s’appuyer de préférence sur les peines et sur l’autorité que donne le pouvoir, il réformera les institutions sociales et l’enseignement, afin de la pousser vers l’agriculture et le commerce ; il lui apprendra à connaître la honte jusqu’à ce point que, même à prix de récompense, personne ne voudrait commettre un larcin. Aussi la voie morale pour arrêter le mal consiste uniquement à en connaître l’origine et à se conformer simplement aux nécessités des circonstances considérées. D’un côté ne pas avoir recours aux châtiments sévères ; de l’autre, réformer les institutions sociales, c’est encore le même moyen constaté au sujet du danger présenté par les défenses du porc : ne pas chercher à dominer ses défenses et le châtrer pour supprimer leur puissance.
TSHOU HI. — La positivité a déjà avancé et on l’arrête : ce n’est jamais aussi facile qu’au début. Toutefois, employant la douceur et se maintenant dans la justice pendant qu’on est placé dans la situation supérieure, c’est réellement agir conformément aux moyens d’action appropriés, et être capable de dominer. C’est pour cela que telle est l’image symbolique. Bien que le sens divinatoire exprime un présage heureux, cependant ce présage n’est pas qualifié par le mot grand.
- 489:
- 489.Présage heureux du cinquième trait hexaire ; il y a des félicitations.
TSHENG TSE. — Si celui qui occupe un rang supérieur ne connaît pas les règles à suivre pour arrêter le mal et le vice, s’il punit avec sévérité, pour résister aux passions du peuple, les souffrances qui en résulteront seront considérables et n’auront point d’effet utile. S’il connaît l’origine du mal, il aura une voie morale à suivre pour l’arrêter, et alors, sans efforts, sans souffrances, les mœurs se renouvelleront, et cela constituera le bonheur et la félicité de l’univers.
490.Trait supérieur nonaire : quelle est la liberté d’action de l’influence du ciel ? Liberté.
TSHENG TSE. — J’ai entendu dire au philosophe Hou que le texte est : « liberté d’action de l’influence du ciel » et que l’adjonction du caractère interrogatif « quelle » est une erreur. Les choses poussées à leur plus extrême limite doivent provoquer une réaction en sens opposé ; c’est là une loi constante. Aussi, l’arrêt parvenu à sa limite extrême, il y a liberté. Le koua siao tshou exprime la petitesse dans l’arrêt, aussi, quand il est arrivé à sa limite, il est complet ; le koua tae tshou exprime la grandeur de l’arrêt, aussi, quand il est arrivé à sa limite, il est suivi de dispersion. Puisque le point extrême correspond à une modification, et que de plus le naturel de la positivité est d’agir en montant, elle suit son impulsion naturelle et se disperse.
La liberté d’action de l’influence du ciel, c’est la voie du ciel, c’est à dire le milieu vide dans le néant. Les vapeurs et les nuages, les oiseaux dans leur vol, le parcourent en tous sens, et c’est pour cela que le texte parle de la libre circulation du ciel. Liberté de la pénétrabilité du ciel, c’est à dire libre pénétrabilité en tous sens et indéfiniment, sans qu’il y ait aucun obstacle limitatif. Dans la voie de l’arrêt ce sera donc une modification ; cette modification sera la liberté, il ne s’agit point de liberté dans la voie de l’arrêt.
TSHOU HI. — « Quelle est la liberté du ciel ! » Cette exclamation exprime l’immensité de la pénétrabilité du ciel. Lorsque l’arrêt est extrême il est suivi de liberté dans la circulation ; pénétration libre et sans obstacle. C’est pour cela que tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire.
- 491:
- 491.Quelle est la liberté de l’influence du ciel ! Grande action de la voie morale.
TSHENG TSE. — Pourquoi est il question de la liberté, ou libre pénétration du ciel ? Parce qu’elle ne comporte aucun obstacle qui arrête ; c’est une route largement ouverte à la circulation. C’est parce que l’expression de « pénétrabilité du ciel » n’est pas une locution ordinaire que la formule symbolique affecte spécialement la forme d’une interrogation. Que veut dire l’expression « pénétrabilité du ciel » ? C’est que la libre circulation, ou viabilité d’une route, est prise comme emblème du vide libre et pénétrable. C’est parce que la formule symbolique emploie le caractère ho, qui marque l’interrogation, que la formule du trait ne l’ajoute pas encore, ce qui serait une superfétation.
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