09. - Siao tshou, petit arrêt
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12042020
09. - Siao tshou, petit arrêt
9. Siao tshou : LE POUVOIR D'APPRIVOISEMENT DU PETIT
Souen en haut
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Khien en bas
189. Siao tshou, petit arrêt ; liberté ; nuages épais sans pluie ; de nos plaines de l’ouest.
Siao tshou. « L’Ordre des koua » dit :
189. Siao tshou, petit arrêt ; liberté ; nuages épais sans pluie ; de nos plaines de l’ouest.
TSHENG TSE. — Les nuages sont formés par les éthers négatifs et positifs ; si les deux éthers s’unissent harmoniquement, ils s’arrêtent en se fixant mutuellement et produisent la pluie. Lorsque la positivité donne le ton et que la négativité s’y accorde en s’y conformant, c’est ce qui produit l’harmonie ; si la négativité précède le ton que doit donner la positivité, elle ne s’y conforme plus, de sorte que l’harmonie fait défaut. Du moment où l’union n’est pas harmonique la pluie ne peut plus se produire. Lorsque les nuages arrêtés et amoncelés, bien qu’épais, ne produisent cependant point de pluie, c’est qu’ils Viennent des plaines de l’ouest. Le Nord Est est une région positive ; le Sud Ouest est une région négative ; l’accord, ou ton, est donné par la négativité, donc il n’y a point d’harmonie et il est impossible que la pluie se produise. Au point de vue de l’observateur, le mouvement ascensionnel des vapeurs nuageuses se produit toujours d’un des quatre points de l’horizon, c’est pour cela que la formule emploie le terme « plaines » 4 ; c’est parce qu’il s’agit de l’ouest qu’elle dit : « de nos ». Ce qui arrête la positivité, c’est le quatrième trait ; c’est donc lui le maître de l’arrêt.
TSHOU HI. — Souen est aussi le nom d’un koua simple de trois traits ; il est composé d’une négativité courbée au dessous de deux positivités, aussi ses vertus, ou aptitudes, sont l’humilité et l’introduction, ses images symboliques sont le vent et le bois. La petitesse est une qualité négative, tshou a le sens « d’arrêter quelque chose ». En haut humilité, en bas activité ; emploi de la négativité pour arrêter la positivité. De plus, dans le koua, le quatrième trait hexaire est le seul trait négatif ; les cinq traits positifs placés au dessus et au dessous de lui représentent tout ce qui est arrêté, et c’est pourquoi le koua lui-même est considéré comme exprimant le petit arrêt, ou la petitesse arrêtant. Ou bien encore, arrêt de la positivité par la négativité ; c’est là une chose possible, mais qui ne peut pas être durable, et cela constitue encore l’image symbolique de la petitesse dans ce qui arrête. Au dedans activité, au dehors humilité ; le second et le cinquième trait sont tous deux positifs ; chacun d’eux occupe le milieu d’un des koua simples et dirige l’action ou pratique la vertu indiquée ; possédant la dureté énergique et étant capable de justice, c’est l’image symbolique des tendances susceptibles de prévaloir, aussi le sens divinatoire exprime qu’il doit y avoir liberté d’expansion et d’action.
Mais toutefois, l’arrêt n’est pas absolu et l’effet n’est pas encore produit, de sorte qu’il y à l’image symbolique des nuages épais, sans pluie, venant de nos plaines de l’ouest. En effet, les nuages épais ont quelque chose de négatif ; les plaines de l’ouest sont une région négative. Le pronom « nos » est employé par Wen Wang pour marquer quelque chose qui lui est personnel ; Wen Wang commenta le Yi king pendant qu’il était à Yeou li, de sorte qu’il considérait Khi tsheou comme une région occidentale. C’était précisément là un moment de petit arrêt. Si on obtient ce koua en consultant le sort, l’interprétation du sens divinatoire sera telle qu’elle résulte de l’image symbolique. C’est principalement sur ce passage qu’on s’appuie pour démontrer que les formules déterminatives du Yi king sont l’œuvre personnelle de Wen Wang, prince de Tsheou.
.Dans le texte chinois, le sens du mot vertu, ou propriété essentielle, qualité, peut s’allier au terme « introduction », (entrer) ; dans la traduction, il en résulte forcément un barbarisme choquant.
.Allusion à l’histoire de Wen Wang ; un petit arrêt dans le développement de sa fortune, pendant qu’il était en prison.
.Qui sera adoptée en raison de la position de celui qui consulte le sort et des circonstanciés dans lesquelles il se trouvera.
190. Le commentaire de la formule déterminative dit : Petit arrêt ; la douceur répond à la situation et le supérieur, comme les inférieurs, lui correspondent sympathiquement. On l’appelle siao tshou, petit arrêt.
191. Activité et humilité ; dureté énergique, justice et tendances qui prévalent : c’est là la liberté.
192. Nuages épais et sans pluie ; ils continuent à marcher de nos plaines de l’ouest ; leur influence ne se fait pas encore sentir.
193. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : Le vent court en haut du ciel : petit arrêt ; l’homme doué en déduit la nécessité du bien absolu dans ses actions et ses vertus.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 6)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
Souen en haut
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Khien en bas
189. Siao tshou, petit arrêt ; liberté ; nuages épais sans pluie ; de nos plaines de l’ouest.
Siao tshou. « L’Ordre des koua » dit :
- :
- TSHENG TSE. — Siao tshou. « L’Ordre des koua » dit : « Du moment où il y a association, il doit y avoir quelque chose à réunir, aussi le koua pi est suivi du koua siao tshou. » Lorsque des êtres se groupent ensemble, ils constituent un rassemblement ; tshou signifie rassemblement. Ou bien encore, lorsqu’il y a rapprochement mutuel et association, les tendances individuelles s’unissent ensemble, (tshou) ; c’est ce qui fait que le koua siao tshou suit immédiatement le koua pi. Tshou, arrêt, s’arrêter ; s’il y a arrêt, il y a rassemblement. Il est constitué par le koua simple souen, en haut, et par le koua simple khien, en bas. Le koua simple khien représente quelque chose d’élevé ; ici il se trouve sous le koua simple souen. Or, pour arrêter (tshou) l’activité de la dureté énergique, il n’y a rien de tel que l’humilité obéissante (souen) ; exprimant l’arrêt (tshou) par l’humilité (souen), le koua est considéré comme exprimant le rassemblement résultant de l’arrêt et de la station (tshou).
Mais l’humilité (souen), est une qualité négative ; sa substance est la douceur malléable et obéissante ; il est simplement possible d’adoucir l’activité violente de la force active en employant l’humilité obéissante, mais on ne peut pas l’arrêter de force ; c’est donc la petite voie de l’arrêt par opposition (tshou). Ou encore : le quatrième trait étant le seul trait négatif, correspond à la situation et la mérite ; il est l’objet de la satisfaction des cinq traits positifs ; correspondre à sa situation, c’est se conformer à la voie rationnelle de la douceur et de l’humilité. Il peut arrêter (tshou) les tendances de la troupe des positivités : c’est par là que le koua exprime l’arrêt (tshou). Siao tshou veut dire arrêt de ce qui est grand par ce qui est petit ; ce qui arrête et rassemble est petit, la chose qui arrête est petite, et cela à cause de sa négativité. Le commentaire de la formule déterminative précise le sens du koua par le cas du quatrième trait hexaire arrêtant les divers traits positifs ; il ne parle pas des substances des deux koua simples, il ne relève que ce qu’il y a de plus important.
189. Siao tshou, petit arrêt ; liberté ; nuages épais sans pluie ; de nos plaines de l’ouest.
TSHENG TSE. — Les nuages sont formés par les éthers négatifs et positifs ; si les deux éthers s’unissent harmoniquement, ils s’arrêtent en se fixant mutuellement et produisent la pluie. Lorsque la positivité donne le ton et que la négativité s’y accorde en s’y conformant, c’est ce qui produit l’harmonie ; si la négativité précède le ton que doit donner la positivité, elle ne s’y conforme plus, de sorte que l’harmonie fait défaut. Du moment où l’union n’est pas harmonique la pluie ne peut plus se produire. Lorsque les nuages arrêtés et amoncelés, bien qu’épais, ne produisent cependant point de pluie, c’est qu’ils Viennent des plaines de l’ouest. Le Nord Est est une région positive ; le Sud Ouest est une région négative ; l’accord, ou ton, est donné par la négativité, donc il n’y a point d’harmonie et il est impossible que la pluie se produise. Au point de vue de l’observateur, le mouvement ascensionnel des vapeurs nuageuses se produit toujours d’un des quatre points de l’horizon, c’est pour cela que la formule emploie le terme « plaines » 4 ; c’est parce qu’il s’agit de l’ouest qu’elle dit : « de nos ». Ce qui arrête la positivité, c’est le quatrième trait ; c’est donc lui le maître de l’arrêt.
TSHOU HI. — Souen est aussi le nom d’un koua simple de trois traits ; il est composé d’une négativité courbée au dessous de deux positivités, aussi ses vertus, ou aptitudes, sont l’humilité et l’introduction, ses images symboliques sont le vent et le bois. La petitesse est une qualité négative, tshou a le sens « d’arrêter quelque chose ». En haut humilité, en bas activité ; emploi de la négativité pour arrêter la positivité. De plus, dans le koua, le quatrième trait hexaire est le seul trait négatif ; les cinq traits positifs placés au dessus et au dessous de lui représentent tout ce qui est arrêté, et c’est pourquoi le koua lui-même est considéré comme exprimant le petit arrêt, ou la petitesse arrêtant. Ou bien encore, arrêt de la positivité par la négativité ; c’est là une chose possible, mais qui ne peut pas être durable, et cela constitue encore l’image symbolique de la petitesse dans ce qui arrête. Au dedans activité, au dehors humilité ; le second et le cinquième trait sont tous deux positifs ; chacun d’eux occupe le milieu d’un des koua simples et dirige l’action ou pratique la vertu indiquée ; possédant la dureté énergique et étant capable de justice, c’est l’image symbolique des tendances susceptibles de prévaloir, aussi le sens divinatoire exprime qu’il doit y avoir liberté d’expansion et d’action.
Mais toutefois, l’arrêt n’est pas absolu et l’effet n’est pas encore produit, de sorte qu’il y à l’image symbolique des nuages épais, sans pluie, venant de nos plaines de l’ouest. En effet, les nuages épais ont quelque chose de négatif ; les plaines de l’ouest sont une région négative. Le pronom « nos » est employé par Wen Wang pour marquer quelque chose qui lui est personnel ; Wen Wang commenta le Yi king pendant qu’il était à Yeou li, de sorte qu’il considérait Khi tsheou comme une région occidentale. C’était précisément là un moment de petit arrêt. Si on obtient ce koua en consultant le sort, l’interprétation du sens divinatoire sera telle qu’elle résulte de l’image symbolique. C’est principalement sur ce passage qu’on s’appuie pour démontrer que les formules déterminatives du Yi king sont l’œuvre personnelle de Wen Wang, prince de Tsheou.
.Dans le texte chinois, le sens du mot vertu, ou propriété essentielle, qualité, peut s’allier au terme « introduction », (entrer) ; dans la traduction, il en résulte forcément un barbarisme choquant.
.Allusion à l’histoire de Wen Wang ; un petit arrêt dans le développement de sa fortune, pendant qu’il était en prison.
.Qui sera adoptée en raison de la position de celui qui consulte le sort et des circonstanciés dans lesquelles il se trouvera.
190. Le commentaire de la formule déterminative dit : Petit arrêt ; la douceur répond à la situation et le supérieur, comme les inférieurs, lui correspondent sympathiquement. On l’appelle siao tshou, petit arrêt.
- :
- TSHENG TSE. — Il s’agit du sens du koua parfait. Puisqu’un trait négatif occupe le quatrième rang, que de plus il se trouve placé dans une situation supérieure, la douceur répond à la situation qu’elle occupe. Au dessus et au dessous les cinq traits positifs lui correspondent tous sympathiquement et représentent ce qui est arrêté. Arrêter cinq positivités au moyen d’une seule négativité est quelque chose faisable, mais qui ne peut durer, et c’est à cause de cela que le koua représente le petit arrêt. Le commentaire de la formule déterminative explique le sens du koua parfait et lorsqu’il emploie le terme yue « on l’appelle », c’est toujours pour appuyer sur les conséquences naturelles des termes qui forment le nom du koua. Lorsque ce commentaire donne le nom du koua et que le caractère yue est supprimé, la force de ce terme est encore la même.
TSHOU HI. — Explication du sens du nom du koua au moyen de la substance de ce koua. La douceur correspond à la situation : c’est à dire qu’un trait hexaire occupe le quatrième rang. Les mots « supérieurs et inférieurs » désignent les cinq traits positifs.
191. Activité et humilité ; dureté énergique, justice et tendances qui prévalent : c’est là la liberté.
- :
- TSHENG TSE. — Il est question des aptitudes des koua simples ; au dedans activité et au-dehors humilité ; activité susceptible d’humilité. Le second et le cinquième traits occupent chacun le milieu d’un koua simple : dureté énergique et justice. La nature de la positivité est d’avancer en montant ; les traits inférieurs font en outre partie de la substance du koua simple khien : leurs tendances les portent à agir. L’énergie active occupant le rang du milieu dans un koua simple est considérée comme exprimant l’énergie concordant avec la justice ; elle est aussi considérée comme exprimant l’énergie active de la justice. Ces diverses conditions des traits du koua expriment que l’arrêt de la positivité a lieu par la douceur et l’humilité, et que la liberté possible résulte de l’énergie active de la justice. Si on en parle au point de vue du koua parfait, ce sera la négativité arrêtant la positivité ; si on en parle d’après les propriétés du koua, la positivité constitue la dureté énergique et la justice. Telles sont ces propriétés, aussi, quoique l’arrêt soit petit, la liberté est cependant possible.
TSHOU HI. — En en parlant au point de vue des vertus et de la substance du koua, la positivité peut encore se développer librement.
192. Nuages épais et sans pluie ; ils continuent à marcher de nos plaines de l’ouest ; leur influence ne se fait pas encore sentir.
- :
- TSHENG TSE. — La voie logique de l’arrêt est qu’il ne peut devenir considérable, comme lorsque les nuages sont épais et qu’ils ne produisent néanmoins pas de pluie. Lorsque la négativité et la positivité s’unissent et sont dans des conditions harmoniques, elles se joignent intimement et produisent la pluie. Si les deux éthers ne s’harmonisent pas, la positivité continue à marcher en montant, de sorte que la pluie ne se produit pas. En effet, les vapeurs de nos plaines de l’ouest donnant l’impulsion initiale, il en résulte qu’il n’y a point harmonie et que la pluie ne peut se produire ; l’effet de l’action ne se produit pas encore. L’impossibilité où se trouve le petit arrêt de devenir grand est encore comme l’impossibilité où se trouvent les nuages de nos plaines de l’ouest de produire de la pluie.
TSHOU HI. — Continuant à marcher, exprime que l’arrêt n’est pas encore définitif ; l’éther avance encore en montant.
193. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : Le vent court en haut du ciel : petit arrêt ; l’homme doué en déduit la nécessité du bien absolu dans ses actions et ses vertus.
- :
- TSHENG TSE. — Ce sont l’activité et la dureté énergique de l’essence de la positivité qui sont arrêtées par l’humilité ; or, la nature de l’activité et de la dureté énergique est telle qu’elles ne peuvent être arrêtées que par la douceur et la soumission. Bien que ces qualités soient capables de les arrêter, cependant elles ne peuvent pas contenir définitivement et avec fermeté cette activité et cette dureté énergique ; la douceur et la soumission ne peuvent être employées que pour les dominer en les impressionnant momentanément, et c’est pour cela que le koua est considéré comme exprimant le petit arrêt. L’homme doué considère le sens exprimé par ce petit arrêt, et il l’emploie pour arriver au bien absolu dans ses actions et ses vertus. Arrêter en rassemblant donne le sens d’amasser en arrêtant ; ce que l’homme doué amasse et retient de plus important, c’est l’aptitude aux pratiques fondamentales de la voie morale de la vertu2 ; dans l’ordre des choses inférieures, c’est l’art et le talent dans les belles lettres. L’homme doué considère l’image symbolique du koua siao tshou et il en conclut au bien absolu par l’amélioration de ses actions et de ses aptitudes. Dans les préceptes relatifs à la conduite et aux vertus, la voie logique et le sens sont l’action par les petites causes.
TSHOU HI. — Le vent est constitué par un éther mais il est sans caractère physique ; on peut l’arrêter, mais cet arrêt ne peut durer longtemps, ce qui constitue l’image symbolique du petit arrêt. « Améliorer jusqu’au bien absolu les actions et les vertus », exprime que le sujet n’a pas encore pu amasser une somme considérable de ces vertus et en étendre au loin l’effet bienfaisant.
.Khien, activité, ou essence de l’activité ; mais comme le terme kien, du texte, exprime spécialement l’action active ou force active, il a fallu, dans la traduction, remplacer la valeur ordinaire du mot khien (activité) par une expression équivalente (essence de la positivité).
.Cette phrase est remarquable ; on peut lire : « c’est l’art, (ou capacité) du principe fondamental du Tao te king » (livre de Lao Tse).
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 6)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
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9. Siao tshou : LE POUVOIR D'APPRIVOISEMENT DU PETIT
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194.Premier trait nonaire : revenir à sa propre voie ; quelle serait la faute ? Présage heureux.
TSHENG TSE. — Le premier trait nonaire est positif et il fait partie de la substance de l’activité ; la positivité est quelque chose qui tend à s’élever. De plus, les aptitudes de l’activité dure et énergique sont suffisantes pour avancer en montant et pour ramener à ce qui, en haut, participe aux mêmes tendances. Ce mouvement en avant, qui ramène en haut, constitue précisément sa voie, et c’est pour cela que le texte dit « revenir à sa propre voie ». Le retour ayant lieu vers sa propre voie, quelle faute, ou culpabilité, pourrait exister ? Il n’y a pas culpabilité et, de plus, le présage est heureux. Dans les diverses formules des traits, lorsqu’il est dit : « pas de culpabilité », c’est que, de la façon indiquée, il n’y aura point faute et culpabilité ; aussi, lorsque cette expression « pas de culpabilité » est employée, le bien compense le mal. Bien qu’on suppose le sens de la formule essentiellement bon, cela n’empêche pas qu’il ne puisse en être autrement que ce sens, et alors il y a aussi le sens de culpabilité, ou erreur. Dans le cas du premier trait nonaire, c’est par la voie rationnelle qu’il agit ; il n’y a ni faute, ni erreur, et c’est pour cela que la formule dit « Quelle serait la faute ? » Il est on ne peut plus évident que cela exprime qu’il n’y a ni culpabilité ni faute.
TSHOU HI. — Le koua simple inférieur a pour substance l’activité ; c’est toujours et essentiellement une chose qui tend vers l’élévation. Les tendances portent à avancer en montant, mais cette volonté est arrêtée par la négativité. Cependant, le premier trait nonaire fait partie de la substance de l’activité ; il occupe une position inférieure et possède la droiture ; il précède de loin la négativité. Bien qu’il corresponde sympathiquement avec le quatrième trait, il peut cependant se contenir et s’observer par la droiture. Ce n’est pas lui qui est arrêté, aussi il a l’image symbolique d’avancer en revenant à sa propre voie. Si celui qui interprète le sens divinatoire est dans de telles conditions, il sera sans culpabilité et le présage sera heureux.
196.Deuxième trait nonaire : entraînement dans le retour, présage heureux.
TSHENG TSE. — Le second trait emploie les qualités de la positivité pour se maintenir au milieu de la substance du koua simple inférieur ; le cinquième, avec les mêmes qualités, occupe le milieu du koua simple supérieur. Tous deux avec l’énergie de l’activité, se maintiennent dans la justice, sont arrêtés par la négativité, et veulent également revenir vers les régions élevées. Bien que le cinquième trait soit au dessus du quatrième, cependant, si on considère ce qui les arrête, c’est toujours la même chose ; ce sont donc ceux dont les tendances sont identiques. Or ceux qui souffrent des mêmes maux se plaignent mutuellement ; le second et le cinquième traits ont les mêmes tendances, aussi ils s’entraînent mutuellement et reviennent. Les deux positivités avancent en même temps, de sorte que la négativité ne peut l’emporter sur elles et que leur mouvement de retour peut, par suite, s’effectuer librement, de sorte que le présage est heureux.
On a dit : pouvant réussir dans leur mouvement de retour, s’écartent ils de ce qui arrête, c’est à dire du rassemblement ? Réponse : dans toutes les formules des traits, il est toujours dit que si telle chose est dans telles conditions, il pourra en résulter telle autre condition ; si la chose en question est déjà terminée, c’est que le moment a déjà changé ; quel avertissement et quel enseignement pourrait on encore en tirer ? Le cinquième trait fait partie de la substance de l’humilité ; l’humilité oppose un arrêt à l’activité et, au contraire, ce trait et le second s’entraînent mutuellement ; comment peut il en être ainsi ? Réponse : si on se reporte aux deux substances, alors l’immobilité met un arrêt à l’activité ; si on en parle au point de vue de l’ensemble général du koua parfait, alors une unique négativité arrête cinq positivités. Dans le Yi king, le sens est choisi selon l’occasion qui se présente et c’est là une règle constante.
TSHOU HI. — Les tendances des trois traits positifs sont identiques, mais le second trait nonaire est un peu plus près de la négativité ; c’est à cause de son énergie et de sa justice qu’il peut s’entraîner mutuellement avec le second et revenir, ce qui est encore une voie logique de bonheur. Si celui qui interprète le sens divinatoire est dans ces conditions, ce sera un présage heureux.
.Le koua souen, placé à l’extérieur entrave le mouvement naturel du koua khien.
198.Troisième trait nonaire : le char manque d’essieu ; l’époux et l’épouse croisent leurs regards.
TSHENG TSE. — Puisque, au troisième rang, un trait positif demeure sans se conformer à la justice et qu’il se rapproche secrètement du quatrième, les sentiments de la négativité et de la positivité s’appellent mutuellement. De plus, le rapprochement intime sans la justice indique que c’est la négativité qui arrête et qui domine, de sorte que le troisième trait ne peut avancer ; il est comme un char auquel on a enlevé les fusées d’essieu, c’est à dire qui ne peut plus rouler. L’époux et l’épouse croisant leurs regards ; la négativité, c’est ce qui est dominé par la positivité ; ici, au contraire, elle domine la positivité, et c’est comme l’époux et l’épouse qui croisent leurs regards. Croiser les regards veut dire se regarder mutuellement avec des yeux courroucés. Elle n’obéit pas à l’époux et, au contraire, elle le domine. Lorsque la femme mariée est l’objet de la passion aveugle de son époux, quand elle est parvenue, contre la règle logique, à dominer celui-là, il est impossible que cet époux n’ait pas déjà perdu la voie rationnelle de sa position. C’est pour cela que le troisième trait est naturellement considéré comme un char privé d’essieu, ou comme l’image des regards qui se choquent en s’entrecroisant.
TSHOU HI. — Le troisième trait nonaire veut aussi avancer en montant ; mais s’il est énergique, il est sans justice ; il se presse contre la négativité et, de plus, il est sans correspondance sympathique suivant la droiture. Toutefois, puisque la négativité et la positivité se plaisent mutuellement et constituent le bien qui l’arrête et le retient, il ne peut avancer à son gré, de sorte qu’il a l’apparence symbolique d’un char dépourvu de fusées d’essieu. Cependant, comme ses tendances sont énergiques, il ne peut d’ailleurs pas être en paix et il lutte contre ce qui l’arrête, de sorte qu’il donne encore l’image de l’époux et de l’épouse croisant des regards hostiles. C’est un avertissement donné à celui qui interprète le sens divinatoire que, s’il est dans ces conditions, il ne pourra pas avancer et il aura des sujets de contestation.
.Peut être plutôt de « fusées d’essieu » ; cela correspondrait à la fabrication du char cambodgien où l’essieu est remplacé par deux fusées attachées sous la voiture.
.« Tournent leurs regards en sens contraire. »
.Cela ne résulte pas naturellement du sens de ces deux caractères.
9. Siao tshou
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200.Quatrième trait hexaire : avoir foi ; le sangs écoule, la préoccupation déborde ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait, pendant le moment de l’arrêt, est placé près de la situation du prince : c’est celui qui retient le prince. Si en lui-même il a la bonne foi et la sincérité, les tendances du cinquième porteront celui-ci à avoir confiance et à se laisser imposer cette retenue. Dans le koua il n’y a qu’une seule négativité qui arrête la foule des positivités. Les tendances des diverses positivités sont dirigées vers le quatrième ; si celui-ci veut inconsidérément employer la force pour les arrêter et les retenir, négativité isolée se posant en adversaire de toute énergie, il en résultera nécessairement pour elle du mal et des accidents. Ce n’est qu’en épuisant la bonne foi et la sincérité pour sympathiser avec ces positivités qu’il lui sera possible de leur faire subir son influence ; de cette façon le mal sera écarté et les accidents éloignés, le péril et la crainte seront évités. C’est ainsi qu’il sera possible qu’il n’y ait pas de culpabilité ; de toute façon le mal sera inévitable, et telle est la voie rationnelle pour arrêter la dureté énergique par la douceur. Étant donné la majesté redoutable du prince et la petitesse infime du sujet, s’il arrive que le premier peut suspendre et contenir le cours des désirs du premier, c’est parce qu’il aura employé la bonne foi et la sincérité pour l’influencer.
TSHOU HI. — Une seule négativité arrêtant la foule des positivités il en résulte essentiellement que celle là doit en éprouver du mal et de l’appréhension. Puisque ce trait emploie sa douceur malléable à se conformer à la droiture, qu’il est sans prévention et fait partie de la substance de l’humilité, puisque deux positivités lui prêtent leur concours, il représente l’image symbolique d’avoir foi tandis que le sang coule et que la préoccupation déborde ; l’absence de culpabilité en est la conséquence logique. C’est pour cela que la formule avertit celui qui interprète le sens divinatoire que, si lui aussi possède cette vertu, il sera sans culpabilité.
.Littéralement : « vide au milieu », évidé en dedans, pris au figuré ce terme exprime que le cœur est libre de toute prévention.
202.Cinquième trait nonaire : avoir une foi comme inébranlable ; riche parle voisinage.
TSHENG TSE. — Le koua siao tshou, « petit arrêt », représente le moment où la foule des positivités est arrêtée par la négativité. Le cinquième trait emploie la justice pour occuper la situation prééminente et il a bonne foi et confiance ; il en résulte que ceux qui sont de son genre lui correspondent tous sympathiquement, et c’est pour cela que le texte dit « comme inébranlable » ; cela veut dire qu’ils sont attachés à lui et qu’ils se suivent mutuellement. Le cinquième trait doit nécessairement les accueillir pour s’entraider mutuellement avec eux, c’est là être riche par le voisinage. Le cinquième trait, par la force naturelle inhérente à l’occupation de la situation prééminente, est comme le riche qui étend le bénéfice de ses richesses et de ses ressources et qui les met en commun avec son entourage. L’homme doué est rendu malheureux par l’homme inférieur ; l’homme droit et intègre est mis en péril par la foule des méchants ; donc celui qui est dans l’infériorité doit absolument s’attacher au supérieur et le suivre dans le but d’avancer en même temps que lui. Le supérieur, à son tour, doit absolument accueillir et guider l’inférieur, dans le but d’unir leurs forces ; et cela, non pas seulement pour faire profiter les hommes de ses propres forces, mais aussi pour profiter du concours des inférieurs et pour compléter sa force.
TSHOU HI. — Les trois traits qui forment la substance du koua simple souen, qui exprime l’idée d’humilité, mettent leurs forces en commun pour arrêter l’activité représentée par le koua simple inférieur khien : c’est l’image symbolique de l’association entre voisins et, comme le cinquième trait se maintient dans la justice et est placé au rang prééminent, la force naturelle des choses fait qu’il est capable d’agir pour s’assimiler indistinctement ce qui est au dessus et au dessous de lui. C’est pour cela qu’il est considéré comme exprimant l’image symbolique d’avoir confiance et bonne foi inébranlables et d’employer la force qui résulte de la richesse et de la puissance par le concours de son entourage. Dans le texte, le terme yi, antépénultième caractère du texte, est pris dans le même sens que ce même mot dans le Tshouen tsieou « avec tel maître » ; il exprime l’idée d’assistance et de concours. Si celui qui interprète le sens divinatoire est de bonne foi, il pourra aussi se trouver dans ces mêmes conditions.
.Le cinquième caractère du texte exprime particulièrement l’idée d’être attaché, fixé par un lien : choses liées ensemble et s’entraînant mutuellement.
204.Trait supérieur nonaire : il a déjà plu ; chaque chose est déjà à sa place ; estimer l’accumulation de vertu ; danger de la pureté chez la femme ; la lune près de son plein ; l’homme doué se met en mouvement, présage malheureux.
TSHENG TSE. — Ce trait est nonaire et il emploie le comble de l’humilité ; il occupe le rang supérieur et est placé à la fin de l’arrêt ; c’est celui qui subit l’arrêt et demeure immobile ; il est arrêté par le quatrième. Il a déjà plu : l’harmonie règne ; chaque chose est déjà à sa place : donc arrêtée. Dans l’arrêt de la positivité par la négativité, s’il n’y a pas accord harmonique entre les deux éléments, ceux ci ne peuvent rester immobiles en place ; l’harmonie existant et tous deux demeurant en place, la voie de l’arrêt est accomplie. Le koua tae tshou représente la grandeur dans l’arrêt, de sorte qu’à l’extrême limite il y a dispersion ; dans le cas du koua siao tshou il s’agit de la petitesse dans l’arrêt, aussi, à l’extrême limite, l’arrêt est accompli. Estimer l’accumulation de vertu ; le quatrième trait emploie les vertus de la douceur et de l’humilité ; quand ces vertus sont accumulées et qu’il en est plein, il parvient à la perfection. L’arrêt de la dureté énergique par la douceur malléable n’est pas quelque chose qui peut s’accomplir entre une matinée et une soirée, c’est par une action lente et répétée qu’il survient ; est il donc possible de ne point y prendre garde ?
Le terme tae, neuvième caractère du texte, signifie accumuler, remplir. Le Shi king dit : « Ce bruit remplit les routes. » Danger de la pureté chez la femme ; le terme femme désigne la négativité ; puisqu’il s’agit de la négativité et qu’elle arrête la positivité, puisque la douceur est employée pour dominer la dureté énergique, s’il s’agit d’une femme et qu’elle s’attache avec une perfection inébranlable à maintenir cet état de choses, ce sera une voie rationnelle de péril et de danger. Comment pourrait il se faire que la femme dominât l’époux, que le sujet imposât sa volonté au prince et qu’en même temps la paix existât ? Lorsque la lune est pleine elle se trouve en opposition avec le soleil ; près de son plein veut dire que sa croissance est sur le point d’atteindre sa perfection. La négativité peut déjà arrêter la positivité et cependant la formule dit : « près du plein », comment cela a t il lieu ? Ici, c’est par la douceur et l’humilité que les tendances sont contenues ; ce n’est pas la force qui peut les dominer ; mais si l’effet ne cesse point, alors la négativité est sur le point d’arriver à son développement parfait en passant elle même à l’état de positivité, et c’est alors un présage malheureux.
Au sujet du moment où le plein approche, et comme avertissement, on dit : « La femme prête à se poser en adversaire. » Si l’homme doué se meut, se sera un présage malheureux ; l’homme doué désigne la positivité ; le terme employé dans le texte exprime l’ébranlement pour entrer en mouvement. Près du plein, c’est le moment où le plein est sur le point de s’achever ; si le plein existait déjà, la positivité serait déjà dissipée et il n’y aurait pas de sujet d’avertissement.
TSHOU HI. — Lorsque l’arrêt est arrivé à son point extrême et accompli, la négativité et la positivité sont en harmonie, c’est pour cela qu’il y a l’image symbolique de pluie et de choses à leur place. En effet, c’est en exaltant et en estimant les vertus de la négativité que ces vertus parviennent à s’accumuler jusqu’à être complètes et que le résultat se produit. La négativité influe sur la positivité et c’est pour cela que malgré la droiture, le présage est malheureux. Mais du moment où la négativité est arrivée à son parfait développement et où elle refoule la positivité, l’homme doué, lui-même, ne peut plus être capable d’agir. Tel est le sens divinatoire et l’avertissement est profond.
.Le développement parfait d’une chose comporte la positivité ; mais cette positivité n’existe que pendant l’instant insaisissable où le développement s’achève. Sitôt achevée, la positivité disparaît et fait place à la négativité qui commence avec la décroissance.
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194.Premier trait nonaire : revenir à sa propre voie ; quelle serait la faute ? Présage heureux.
TSHENG TSE. — Le premier trait nonaire est positif et il fait partie de la substance de l’activité ; la positivité est quelque chose qui tend à s’élever. De plus, les aptitudes de l’activité dure et énergique sont suffisantes pour avancer en montant et pour ramener à ce qui, en haut, participe aux mêmes tendances. Ce mouvement en avant, qui ramène en haut, constitue précisément sa voie, et c’est pour cela que le texte dit « revenir à sa propre voie ». Le retour ayant lieu vers sa propre voie, quelle faute, ou culpabilité, pourrait exister ? Il n’y a pas culpabilité et, de plus, le présage est heureux. Dans les diverses formules des traits, lorsqu’il est dit : « pas de culpabilité », c’est que, de la façon indiquée, il n’y aura point faute et culpabilité ; aussi, lorsque cette expression « pas de culpabilité » est employée, le bien compense le mal. Bien qu’on suppose le sens de la formule essentiellement bon, cela n’empêche pas qu’il ne puisse en être autrement que ce sens, et alors il y a aussi le sens de culpabilité, ou erreur. Dans le cas du premier trait nonaire, c’est par la voie rationnelle qu’il agit ; il n’y a ni faute, ni erreur, et c’est pour cela que la formule dit « Quelle serait la faute ? » Il est on ne peut plus évident que cela exprime qu’il n’y a ni culpabilité ni faute.
TSHOU HI. — Le koua simple inférieur a pour substance l’activité ; c’est toujours et essentiellement une chose qui tend vers l’élévation. Les tendances portent à avancer en montant, mais cette volonté est arrêtée par la négativité. Cependant, le premier trait nonaire fait partie de la substance de l’activité ; il occupe une position inférieure et possède la droiture ; il précède de loin la négativité. Bien qu’il corresponde sympathiquement avec le quatrième trait, il peut cependant se contenir et s’observer par la droiture. Ce n’est pas lui qui est arrêté, aussi il a l’image symbolique d’avancer en revenant à sa propre voie. Si celui qui interprète le sens divinatoire est dans de telles conditions, il sera sans culpabilité et le présage sera heureux.
- 195:
- 195.Revenir à sa propre voie ; le sens est un présage heureux.
TSHENG TSE. — Aptitudes de dureté énergique positive ; c’est par sa propre voie qu’il revient, et le sens est un présage heureux. Le premier et le quatrième traits sont considérés comme en correspondance sympathique conforme à la droiture ; dans le moment de l’arrêt, ce sont ceux qui s’arrêtent et se rassemblent ensemble.
196.Deuxième trait nonaire : entraînement dans le retour, présage heureux.
TSHENG TSE. — Le second trait emploie les qualités de la positivité pour se maintenir au milieu de la substance du koua simple inférieur ; le cinquième, avec les mêmes qualités, occupe le milieu du koua simple supérieur. Tous deux avec l’énergie de l’activité, se maintiennent dans la justice, sont arrêtés par la négativité, et veulent également revenir vers les régions élevées. Bien que le cinquième trait soit au dessus du quatrième, cependant, si on considère ce qui les arrête, c’est toujours la même chose ; ce sont donc ceux dont les tendances sont identiques. Or ceux qui souffrent des mêmes maux se plaignent mutuellement ; le second et le cinquième traits ont les mêmes tendances, aussi ils s’entraînent mutuellement et reviennent. Les deux positivités avancent en même temps, de sorte que la négativité ne peut l’emporter sur elles et que leur mouvement de retour peut, par suite, s’effectuer librement, de sorte que le présage est heureux.
On a dit : pouvant réussir dans leur mouvement de retour, s’écartent ils de ce qui arrête, c’est à dire du rassemblement ? Réponse : dans toutes les formules des traits, il est toujours dit que si telle chose est dans telles conditions, il pourra en résulter telle autre condition ; si la chose en question est déjà terminée, c’est que le moment a déjà changé ; quel avertissement et quel enseignement pourrait on encore en tirer ? Le cinquième trait fait partie de la substance de l’humilité ; l’humilité oppose un arrêt à l’activité et, au contraire, ce trait et le second s’entraînent mutuellement ; comment peut il en être ainsi ? Réponse : si on se reporte aux deux substances, alors l’immobilité met un arrêt à l’activité ; si on en parle au point de vue de l’ensemble général du koua parfait, alors une unique négativité arrête cinq positivités. Dans le Yi king, le sens est choisi selon l’occasion qui se présente et c’est là une règle constante.
TSHOU HI. — Les tendances des trois traits positifs sont identiques, mais le second trait nonaire est un peu plus près de la négativité ; c’est à cause de son énergie et de sa justice qu’il peut s’entraîner mutuellement avec le second et revenir, ce qui est encore une voie logique de bonheur. Si celui qui interprète le sens divinatoire est dans ces conditions, ce sera un présage heureux.
.Le koua souen, placé à l’extérieur entrave le mouvement naturel du koua khien.
- 197:
- 197.Entraînement au retour dans la justice ; de même sans se manquer à soi-même.
TSHENG TSE. — Le second trait est celui qui demeure dans la justice et qui se conforme à la droiture ; qu’il agisse avec énergie ou douceur, qu’il avance ou se recule, il ne perd jamais la voie de la justice. Lorsqu’il s’agit du mouvement de retour de la positivité, sa force naturelle est telle que ce retour doit être violent. Le second trait, puisqu’il est placé dans la justice, ne peut pas, cependant, quelle que soit la force de son mouvement en avant, en arriver à commettre un excès d’énergie ; commettre un excès d’énergie, c’est se manquer à soi-même. La formule du trait parle seulement du sens de l’entraînement dans le retour et du présage heureux ; la formule symbolique met encore en lumière et fait éclater aux yeux la beauté de l’observation de la justice.
TSHOU HI. — Le terme yi, « encore » ou « de même que », se rapporte à la formule du second trait.
198.Troisième trait nonaire : le char manque d’essieu ; l’époux et l’épouse croisent leurs regards.
TSHENG TSE. — Puisque, au troisième rang, un trait positif demeure sans se conformer à la justice et qu’il se rapproche secrètement du quatrième, les sentiments de la négativité et de la positivité s’appellent mutuellement. De plus, le rapprochement intime sans la justice indique que c’est la négativité qui arrête et qui domine, de sorte que le troisième trait ne peut avancer ; il est comme un char auquel on a enlevé les fusées d’essieu, c’est à dire qui ne peut plus rouler. L’époux et l’épouse croisant leurs regards ; la négativité, c’est ce qui est dominé par la positivité ; ici, au contraire, elle domine la positivité, et c’est comme l’époux et l’épouse qui croisent leurs regards. Croiser les regards veut dire se regarder mutuellement avec des yeux courroucés. Elle n’obéit pas à l’époux et, au contraire, elle le domine. Lorsque la femme mariée est l’objet de la passion aveugle de son époux, quand elle est parvenue, contre la règle logique, à dominer celui-là, il est impossible que cet époux n’ait pas déjà perdu la voie rationnelle de sa position. C’est pour cela que le troisième trait est naturellement considéré comme un char privé d’essieu, ou comme l’image des regards qui se choquent en s’entrecroisant.
TSHOU HI. — Le troisième trait nonaire veut aussi avancer en montant ; mais s’il est énergique, il est sans justice ; il se presse contre la négativité et, de plus, il est sans correspondance sympathique suivant la droiture. Toutefois, puisque la négativité et la positivité se plaisent mutuellement et constituent le bien qui l’arrête et le retient, il ne peut avancer à son gré, de sorte qu’il a l’apparence symbolique d’un char dépourvu de fusées d’essieu. Cependant, comme ses tendances sont énergiques, il ne peut d’ailleurs pas être en paix et il lutte contre ce qui l’arrête, de sorte qu’il donne encore l’image de l’époux et de l’épouse croisant des regards hostiles. C’est un avertissement donné à celui qui interprète le sens divinatoire que, s’il est dans ces conditions, il ne pourra pas avancer et il aura des sujets de contestation.
.Peut être plutôt de « fusées d’essieu » ; cela correspondrait à la fabrication du char cambodgien où l’essieu est remplacé par deux fusées attachées sous la voiture.
.« Tournent leurs regards en sens contraire. »
.Cela ne résulte pas naturellement du sens de ces deux caractères.
- 199:
- 199.L’époux et l’épouse croisent leurs regards ; impossibilité de redresser la maison.
TSHENG TSE. — L’époux et l’épouse croisent leurs regards ; c’est en effet parce qu’il est incapable de redresser sa famille. Le troisième trait, en se plaçant, ne tient pas compte de la voie morale, de sorte que le quatrième réussit à le dominer et ne lui permet point d’avancer. Il en est de lui comme de l’époux incapable de redresser les défauts de sa famille, situation d’où résulte l’échange de regards courroucés.
TSHOU HI. — Tsheng Tse dit : c’est pour cela que le troisième trait est naturellement considéré comme un char privé d’essieu, ou comme l’image des regards qui se choquent en s’entrecroisant.
.Tsheng Tse ajoute le mot kia, pour donner au terme du texte, le sens de « famille ».
9. Siao tshou
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200.Quatrième trait hexaire : avoir foi ; le sangs écoule, la préoccupation déborde ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait, pendant le moment de l’arrêt, est placé près de la situation du prince : c’est celui qui retient le prince. Si en lui-même il a la bonne foi et la sincérité, les tendances du cinquième porteront celui-ci à avoir confiance et à se laisser imposer cette retenue. Dans le koua il n’y a qu’une seule négativité qui arrête la foule des positivités. Les tendances des diverses positivités sont dirigées vers le quatrième ; si celui-ci veut inconsidérément employer la force pour les arrêter et les retenir, négativité isolée se posant en adversaire de toute énergie, il en résultera nécessairement pour elle du mal et des accidents. Ce n’est qu’en épuisant la bonne foi et la sincérité pour sympathiser avec ces positivités qu’il lui sera possible de leur faire subir son influence ; de cette façon le mal sera écarté et les accidents éloignés, le péril et la crainte seront évités. C’est ainsi qu’il sera possible qu’il n’y ait pas de culpabilité ; de toute façon le mal sera inévitable, et telle est la voie rationnelle pour arrêter la dureté énergique par la douceur. Étant donné la majesté redoutable du prince et la petitesse infime du sujet, s’il arrive que le premier peut suspendre et contenir le cours des désirs du premier, c’est parce qu’il aura employé la bonne foi et la sincérité pour l’influencer.
TSHOU HI. — Une seule négativité arrêtant la foule des positivités il en résulte essentiellement que celle là doit en éprouver du mal et de l’appréhension. Puisque ce trait emploie sa douceur malléable à se conformer à la droiture, qu’il est sans prévention et fait partie de la substance de l’humilité, puisque deux positivités lui prêtent leur concours, il représente l’image symbolique d’avoir foi tandis que le sang coule et que la préoccupation déborde ; l’absence de culpabilité en est la conséquence logique. C’est pour cela que la formule avertit celui qui interprète le sens divinatoire que, si lui aussi possède cette vertu, il sera sans culpabilité.
.Littéralement : « vide au milieu », évidé en dedans, pris au figuré ce terme exprime que le cœur est libre de toute prévention.
- 201:
- 201.Avoir foi, la préoccupation déborde ; le supérieur conforme ses tendances.
TSHENG TSE. — Du moment où le quatrième trait est de bonne foi, il en résulte que le cinquième a confiance en lui et l’investit de l’autorité ; il conforme ses tendances aux siennes. C’est ainsi que la préoccupation s’envole et qu’il n’y a point de culpabilité. La préoccupation disparaissant, il est évident que le sang disparaît ; c’est le détail le moins important qui est cité. Du moment où le cinquième trait conforme et accorde ses tendances, toutes les positivités suivent également.
.Le texte de la formule n° 200 dit littéralement : « Le sang part, la préoccupation sort. » Chaque commentaire donne à ces deux verbes « partir » et « sortir » une valeur différente qui en aucun cas ne résulte de la lecture seule du texte.
202.Cinquième trait nonaire : avoir une foi comme inébranlable ; riche parle voisinage.
TSHENG TSE. — Le koua siao tshou, « petit arrêt », représente le moment où la foule des positivités est arrêtée par la négativité. Le cinquième trait emploie la justice pour occuper la situation prééminente et il a bonne foi et confiance ; il en résulte que ceux qui sont de son genre lui correspondent tous sympathiquement, et c’est pour cela que le texte dit « comme inébranlable » ; cela veut dire qu’ils sont attachés à lui et qu’ils se suivent mutuellement. Le cinquième trait doit nécessairement les accueillir pour s’entraider mutuellement avec eux, c’est là être riche par le voisinage. Le cinquième trait, par la force naturelle inhérente à l’occupation de la situation prééminente, est comme le riche qui étend le bénéfice de ses richesses et de ses ressources et qui les met en commun avec son entourage. L’homme doué est rendu malheureux par l’homme inférieur ; l’homme droit et intègre est mis en péril par la foule des méchants ; donc celui qui est dans l’infériorité doit absolument s’attacher au supérieur et le suivre dans le but d’avancer en même temps que lui. Le supérieur, à son tour, doit absolument accueillir et guider l’inférieur, dans le but d’unir leurs forces ; et cela, non pas seulement pour faire profiter les hommes de ses propres forces, mais aussi pour profiter du concours des inférieurs et pour compléter sa force.
TSHOU HI. — Les trois traits qui forment la substance du koua simple souen, qui exprime l’idée d’humilité, mettent leurs forces en commun pour arrêter l’activité représentée par le koua simple inférieur khien : c’est l’image symbolique de l’association entre voisins et, comme le cinquième trait se maintient dans la justice et est placé au rang prééminent, la force naturelle des choses fait qu’il est capable d’agir pour s’assimiler indistinctement ce qui est au dessus et au dessous de lui. C’est pour cela qu’il est considéré comme exprimant l’image symbolique d’avoir confiance et bonne foi inébranlables et d’employer la force qui résulte de la richesse et de la puissance par le concours de son entourage. Dans le texte, le terme yi, antépénultième caractère du texte, est pris dans le même sens que ce même mot dans le Tshouen tsieou « avec tel maître » ; il exprime l’idée d’assistance et de concours. Si celui qui interprète le sens divinatoire est de bonne foi, il pourra aussi se trouver dans ces mêmes conditions.
.Le cinquième caractère du texte exprime particulièrement l’idée d’être attaché, fixé par un lien : choses liées ensemble et s’entraînant mutuellement.
- 203:
- 203.Avoir une foi comme inébranlable ; ne pas être seul riche.
TSHENG TSE. — Avoir une foi qui entraîne ; en effet, ceux qui sont de son genre et ceux de son entourage s’attachent fermement à lui et le suivent. Il est animé des mêmes désirs que la foule, et il ne jouit pas seul de ses richesses. Lorsque l’homme doué est placé dans le péril et le danger, il n’emploie que la plus parfaite sincérité, aussi il jouit de l’aide des forces de la foule, et il peut régler cette foule en l’assistant.
204.Trait supérieur nonaire : il a déjà plu ; chaque chose est déjà à sa place ; estimer l’accumulation de vertu ; danger de la pureté chez la femme ; la lune près de son plein ; l’homme doué se met en mouvement, présage malheureux.
TSHENG TSE. — Ce trait est nonaire et il emploie le comble de l’humilité ; il occupe le rang supérieur et est placé à la fin de l’arrêt ; c’est celui qui subit l’arrêt et demeure immobile ; il est arrêté par le quatrième. Il a déjà plu : l’harmonie règne ; chaque chose est déjà à sa place : donc arrêtée. Dans l’arrêt de la positivité par la négativité, s’il n’y a pas accord harmonique entre les deux éléments, ceux ci ne peuvent rester immobiles en place ; l’harmonie existant et tous deux demeurant en place, la voie de l’arrêt est accomplie. Le koua tae tshou représente la grandeur dans l’arrêt, de sorte qu’à l’extrême limite il y a dispersion ; dans le cas du koua siao tshou il s’agit de la petitesse dans l’arrêt, aussi, à l’extrême limite, l’arrêt est accompli. Estimer l’accumulation de vertu ; le quatrième trait emploie les vertus de la douceur et de l’humilité ; quand ces vertus sont accumulées et qu’il en est plein, il parvient à la perfection. L’arrêt de la dureté énergique par la douceur malléable n’est pas quelque chose qui peut s’accomplir entre une matinée et une soirée, c’est par une action lente et répétée qu’il survient ; est il donc possible de ne point y prendre garde ?
Le terme tae, neuvième caractère du texte, signifie accumuler, remplir. Le Shi king dit : « Ce bruit remplit les routes. » Danger de la pureté chez la femme ; le terme femme désigne la négativité ; puisqu’il s’agit de la négativité et qu’elle arrête la positivité, puisque la douceur est employée pour dominer la dureté énergique, s’il s’agit d’une femme et qu’elle s’attache avec une perfection inébranlable à maintenir cet état de choses, ce sera une voie rationnelle de péril et de danger. Comment pourrait il se faire que la femme dominât l’époux, que le sujet imposât sa volonté au prince et qu’en même temps la paix existât ? Lorsque la lune est pleine elle se trouve en opposition avec le soleil ; près de son plein veut dire que sa croissance est sur le point d’atteindre sa perfection. La négativité peut déjà arrêter la positivité et cependant la formule dit : « près du plein », comment cela a t il lieu ? Ici, c’est par la douceur et l’humilité que les tendances sont contenues ; ce n’est pas la force qui peut les dominer ; mais si l’effet ne cesse point, alors la négativité est sur le point d’arriver à son développement parfait en passant elle même à l’état de positivité, et c’est alors un présage malheureux.
Au sujet du moment où le plein approche, et comme avertissement, on dit : « La femme prête à se poser en adversaire. » Si l’homme doué se meut, se sera un présage malheureux ; l’homme doué désigne la positivité ; le terme employé dans le texte exprime l’ébranlement pour entrer en mouvement. Près du plein, c’est le moment où le plein est sur le point de s’achever ; si le plein existait déjà, la positivité serait déjà dissipée et il n’y aurait pas de sujet d’avertissement.
TSHOU HI. — Lorsque l’arrêt est arrivé à son point extrême et accompli, la négativité et la positivité sont en harmonie, c’est pour cela qu’il y a l’image symbolique de pluie et de choses à leur place. En effet, c’est en exaltant et en estimant les vertus de la négativité que ces vertus parviennent à s’accumuler jusqu’à être complètes et que le résultat se produit. La négativité influe sur la positivité et c’est pour cela que malgré la droiture, le présage est malheureux. Mais du moment où la négativité est arrivée à son parfait développement et où elle refoule la positivité, l’homme doué, lui-même, ne peut plus être capable d’agir. Tel est le sens divinatoire et l’avertissement est profond.
.Le développement parfait d’une chose comporte la positivité ; mais cette positivité n’existe que pendant l’instant insaisissable où le développement s’achève. Sitôt achevée, la positivité disparaît et fait place à la négativité qui commence avec la décroissance.
- 205:
- 205.Il a déjà plu, chaque chose est déjà à sa place ; la vertu s’accumule complètement. L’homme doué avançant, présage malheureux ; il y a lieu de douter.
TSHENG TSE. — Il a déjà plu, les choses sont déjà en leur place ; cela exprime que la voie logique de l’arrêt s’accomplit et s’achève complètement. La négativité est sur le point d’atteindre son maximum de développement ; si l’homme doué se meut, il y aura un présage malheureux. La négativité étant en lutte avec la positivité, il doit forcément arriver qu’elle altère et détruit cette positivité ; l’homme inférieur attaquant l’homme doué, il doit nécessairement lui nuire : comment celui-ci n’éprouverait il pas de la défiance et de l’inquiétude ? S’il sait dès l’abord se défier et craindre, en se mettant sur la défensive, et avoir recours aux moyens propres à contenir son ennemi, il n’arrivera pas jusqu’aux conséquences malheureuses.
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