20. - Kouan, l’objet de l’observation
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12042020
20. - Kouan, l’objet de l’observation
20. Kouan : LA CONTEMPLATION LA VUE
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Khouen en bas
371. Kouan, point de mire des regards ; se laver les mains avant le sacrifice et ne pas l’offrir ; avoir foi, contenance recueillie.
Kouan. « L’Ordre des koua » dit :
371. Kouan, point de mire des regards ; se laver les mains avant le sacrifice et ne pas l’offrir ; avoir foi, contenance recueillie.
TSHENG TSE. — J’ai entendu rapporter que le vénérable Hou Tshi a dit : « L’homme doué qui occupe un rang supérieur est comme un phare qui attire l’attention des hommes ; il doit les exciter à la dignité et à la gravité, de sorte que les inférieurs fixent leurs yeux sur lui, le contemplent, et se transforment en s’améliorant. Il est donc le point de mire des regards de l’univers. Il convient donc qu’il soit comme dans le cas de sacrifices dans le temple des ancêtres, au moment où l’officiant commence à se laver les mains, et non pas comme après l’offrande. Alors les inférieurs et le peuple sont amenés à la plus parfaite sincérité de sentiment, et le contemplent en levant les yeux sur lui avec une attitude recueillie. » Le second caractère de la formule, kouan, indique le commencement de la cérémonie du sacrifice ; l’officiant se lave (kouan) les mains et répand une libation de vin parfumé sur le sol ; c’est le moment de l’évocation de l’esprit.
« Offrir », se rapporte au moment de la présentation des offrandes en viandes crues ou cuites. Le lavage des mains marque le commencement des cérémonies ; le cœur s’absorbe dans la pureté de la pensée ; c’est le moment de l’extrême gravité du recueillement. Puis, après que l’offrande a été faite, les règles rituelles deviennent complexes, et le cœur de l’homme est distrait par le soin des détails, de sorte que la pureté de l’attention n’est plus comparable à ce qu’elle était en commençant, au moment du lavage des mains. Celui qui occupe une position élevée rectifie les exemples qu’il donne, afin d’être le modèle et le point de mire (kouan) des inférieurs et du peuple ; il convient qu’il soit grave et sérieux comme au commencement de la cérémonie, au moment du lavage des mains, sans laisser, si peu que se soit, distraire la sincère attention de ses idées, comme après le moment des offrandes ; alors personne dans l’univers ne peut rester sans être gagné par une foi absolue et sincère ; tous seront recueillis et attentifs à ses moindres actes. Le recueillement, c’est l’attente les yeux fixés sur l’objet.
TSHOU HI. — Le mot kouan, exprime ce qui est capable de servir d’exemple et ce que les hommes contemplent. Le cinquième trait nonaire occupe un rang supérieur ; les quatre négativités le conteur lent. Ou bien encore, au dedans soumission et au dehors humilité, et d’ailleurs le cinquième trait nonaire emploie la justice et la droiture pour servir d’exemple à l’univers, ce qui fait qu’il est considéré comme point de mire des regards (kouan). Quant au caractère kouan, il indique la purification des mains, au moment d’accomplir un sacrifice. Le terme « offrir », exprime l’action de présenter le vin et les mets en accomplissant le sacrifice. « Recueillement », apparence de gravité respectueuse. Il s’agit de l’accomplissement parfait des soins de purification, sans attention aux choses accessoires, de telle sorte que la foi et la sincérité sont en dedans de soi, et que les assistants peuvent contempler avec recueillement. C’est un avertissement adressé à celui qui consulte le sort, qui doit être dans ces mêmes conditions.
On dit : Les mots « avoir foi, contenance recueillie », s’appliquent aux inférieurs, qui ont confiance et contemplent. Dans ce koua les quatre négativités se développent tandis que les deux positivités s’évanouissent ; c’est donc précisément le koua du huitième mois et cependant le commentaire des « Formules annexées » et le « Nom des koua » relèvent un autre sens ; mais c’est encore l’idée de soutenir la positivité et de déprimer la négativité.
372. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Le grand objet des regards (kouan) est en haut ; soumission et utilité ; justice et droiture en regardant l’Univers.
373. Kouan : se laver les mains avant le sacrifice et ne pas l’offrir ; avoir foi, contenance recueillie ; les inférieurs regardent (houan) et se transforment.
374. Regarder la voie spirituelle du ciel, et l’absence d’irrégularité des quatre saisons ; l’homme saint emploie la voie spirituelle pour établir son enseignement et l’univers se soumet.
375. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : Le vent court sur la terre ; regarder. Les premiers rois inspectaient les régions, regardaient le peuple et établissaient leur enseignement.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 1)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
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Khouen en bas
371. Kouan, point de mire des regards ; se laver les mains avant le sacrifice et ne pas l’offrir ; avoir foi, contenance recueillie.
Kouan. « L’Ordre des koua » dit :
- :
- TSHENG TSE. — Kouan. « L’Ordre des koua » dit : « Le koua lin exprime la surveillance exercée sur les inférieurs. Lorsqu’une chose est grande, il devient possible de la regarder et de la voir, aussi le koua lin est suivi du koua kouan, et celui-ci ne vient qu’après l’autre. » Toutes les fois qu’il s’agit de regarder pour voir quelque chose on emploie le mot kouan. S’il s’agit d’être regardé d’en bas, alors cet état est exprimé par le mot kouan. Ainsi dans l’expression lieou kouan, ce qui motive l’emploi du mot kouan, c’est qu’il s’agit d’une estrade exposée aux regards de ceux placés en dessous. Le prince regarde (kouan) au dessus de lui la voie rationnelle du ciel ; au dessous de lui, il regarde les mœurs du peuple ; tel est l’emploi du mot kouan.
En entretenant la vertu, en agissant sur les institutions sociales, il est l’objet des regards des peuples qui ont les yeux levés vers lui avec espérance, et c’est ici le cas de l’emploi du mot kouan. Le vent court sur la terre, atteignant et heurtant toutes choses ; c’est l’image symbolique du regard circulaire embrassant tout l’horizon (kouan). Les deux traits positifs sont en haut ; les quatre négativités, au dessous. La dureté énergique positive occupe le rang prééminent et c’est sur elle que se portent les regards de la foule des inférieurs, ce qui donne le sens du mot houan, point de mire, objet des regards. Dans les formules des divers traits de ce koua, le sens de kouan, regarder et voir, est seul relevé et précisé, suivant le moment.
371. Kouan, point de mire des regards ; se laver les mains avant le sacrifice et ne pas l’offrir ; avoir foi, contenance recueillie.
TSHENG TSE. — J’ai entendu rapporter que le vénérable Hou Tshi a dit : « L’homme doué qui occupe un rang supérieur est comme un phare qui attire l’attention des hommes ; il doit les exciter à la dignité et à la gravité, de sorte que les inférieurs fixent leurs yeux sur lui, le contemplent, et se transforment en s’améliorant. Il est donc le point de mire des regards de l’univers. Il convient donc qu’il soit comme dans le cas de sacrifices dans le temple des ancêtres, au moment où l’officiant commence à se laver les mains, et non pas comme après l’offrande. Alors les inférieurs et le peuple sont amenés à la plus parfaite sincérité de sentiment, et le contemplent en levant les yeux sur lui avec une attitude recueillie. » Le second caractère de la formule, kouan, indique le commencement de la cérémonie du sacrifice ; l’officiant se lave (kouan) les mains et répand une libation de vin parfumé sur le sol ; c’est le moment de l’évocation de l’esprit.
« Offrir », se rapporte au moment de la présentation des offrandes en viandes crues ou cuites. Le lavage des mains marque le commencement des cérémonies ; le cœur s’absorbe dans la pureté de la pensée ; c’est le moment de l’extrême gravité du recueillement. Puis, après que l’offrande a été faite, les règles rituelles deviennent complexes, et le cœur de l’homme est distrait par le soin des détails, de sorte que la pureté de l’attention n’est plus comparable à ce qu’elle était en commençant, au moment du lavage des mains. Celui qui occupe une position élevée rectifie les exemples qu’il donne, afin d’être le modèle et le point de mire (kouan) des inférieurs et du peuple ; il convient qu’il soit grave et sérieux comme au commencement de la cérémonie, au moment du lavage des mains, sans laisser, si peu que se soit, distraire la sincère attention de ses idées, comme après le moment des offrandes ; alors personne dans l’univers ne peut rester sans être gagné par une foi absolue et sincère ; tous seront recueillis et attentifs à ses moindres actes. Le recueillement, c’est l’attente les yeux fixés sur l’objet.
TSHOU HI. — Le mot kouan, exprime ce qui est capable de servir d’exemple et ce que les hommes contemplent. Le cinquième trait nonaire occupe un rang supérieur ; les quatre négativités le conteur lent. Ou bien encore, au dedans soumission et au dehors humilité, et d’ailleurs le cinquième trait nonaire emploie la justice et la droiture pour servir d’exemple à l’univers, ce qui fait qu’il est considéré comme point de mire des regards (kouan). Quant au caractère kouan, il indique la purification des mains, au moment d’accomplir un sacrifice. Le terme « offrir », exprime l’action de présenter le vin et les mets en accomplissant le sacrifice. « Recueillement », apparence de gravité respectueuse. Il s’agit de l’accomplissement parfait des soins de purification, sans attention aux choses accessoires, de telle sorte que la foi et la sincérité sont en dedans de soi, et que les assistants peuvent contempler avec recueillement. C’est un avertissement adressé à celui qui consulte le sort, qui doit être dans ces mêmes conditions.
On dit : Les mots « avoir foi, contenance recueillie », s’appliquent aux inférieurs, qui ont confiance et contemplent. Dans ce koua les quatre négativités se développent tandis que les deux positivités s’évanouissent ; c’est donc précisément le koua du huitième mois et cependant le commentaire des « Formules annexées » et le « Nom des koua » relèvent un autre sens ; mais c’est encore l’idée de soutenir la positivité et de déprimer la négativité.
372. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Le grand objet des regards (kouan) est en haut ; soumission et utilité ; justice et droiture en regardant l’Univers.
- :
- TSHENG TSE. — Le cinquième trait occupe la situation prééminente ; il emploie les vertus de l’activité énergique, de la justice et de la droiture ; c’est celui que les inférieurs regardent. Ses vertus sont extrêmement grandes, et c’est pour cela que la formule dit : « Le grand objet des regards est en haut. » En bas, le koua simple khouen ; en haut le koua simple souen, ce qui indique l’aptitude à la soumission et l’humilité. Le cinquième trait occupe sa position avec justice et droiture ; il emploie les vertus de l’humilité et de la docilité, de la droiture et de la justice, pour servir de point de mire et d’exemple à l’univers.
TSHOU HI. — Explication du sens du nom du koua au moyen de la substance du koua parfait et des vertus des koua simples.
373. Kouan : se laver les mains avant le sacrifice et ne pas l’offrir ; avoir foi, contenance recueillie ; les inférieurs regardent (houan) et se transforment.
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- TSHENG TSE. — La voie rationnelle, pour celui qui sert de point de mire aux regards (kouan), consiste à être grave et respectueux comme au moment du lavage des mains avant le sacrifice, de telle sorte que les inférieurs ont en lui la confiance la plus sincère, qu’ils le contemplent avec attention et respect, et l’imitent en se transformant. Ne pas offrir, veut dire ne pas laisser le moindre sujet de distraction détourner la parfaite attention de l’esprit.
TSHOU HI. — Explication de la formule du koua.
374. Regarder la voie spirituelle du ciel, et l’absence d’irrégularité des quatre saisons ; l’homme saint emploie la voie spirituelle pour établir son enseignement et l’univers se soumet.
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- TSHENG TSE. — La voie du ciel est au plus haut point intelligente c’est pourquoi la formule dit « voie spirituelle » (shen tao). En regardant le mouvement de translation du ciel et l’absence d’irrégularité des quatre saisons, on peut en voir la cause mystérieuse et intelligente. L’homme saint voit l’intelligence manifestée dans la voie du ciel ; il réalise cette voie intelligente pour établir son enseignement, de sorte qu’il n’est personne dans l’univers qui ne se soumette. Or la voie du ciel est ce qu’il y a de plus spirituel (shen), de sorte que dans le mouvement de translation, dans les quatre saisons, dans la production créatrice de toutes choses, il n’y a jamais d’erreur ni d’irrégularités. Cette voie extrêmement intelligente ne peut être désignée par aucun nom.
L’homme saint, seul, s’y conforme tacitement ; il réalise l’action de la cause mystérieuse, et il s’en sert pour établir ses institutions sociales. Aussi, les hommes, dans tout l’univers, s’imprègnent de ses vertus sans connaître son œuvre. Ils se livrent avec ardeur au courant de son action transformatrice sans en calculer l’objet. Ils sont instinctivement portés à élever leurs regards vers lui et à se soumettre à son enseignement. C’est pour cela que la formule dit « il emploie la voie spirituelle pour établir son enseignement et l’univers se soumet ».
TSHOU HI. — Dernière analyse de la considération de la voie. Les quatre saisons sont sans irrégularité ; c’est ce qui fait que le ciel est le point de mire des regards. La voie intelligente (littéralement voie des génies) sert de base à l’enseignement ; ce qui fait que l’homme saint sert également de point de mire aux regards.
375. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : Le vent court sur la terre ; regarder. Les premiers rois inspectaient les régions, regardaient le peuple et établissaient leur enseignement.
- :
- TSHENG TSE. — Le vent court sur la terre, il enveloppe et atteint toutes choses, ce qui constitue l’image symbolique d’apercevoir de tous côtés. C’est pour cela que les premiers rois réalisaient cette image en posant la règle rituelle de l’inspection des régions, afin de regarder les mœurs des peuples et d’établir les règles de l’enseignement et des institutions sociales. Le « fils du Ciel » parcourt et inspecte les quatre régions, regarde et considère les mœurs des peuples et institue les règles sociales et l’enseignement. Ainsi, si le peuple est porté à la prodigalité, il le contient par des préceptes d’économie ; s’il est porté à l’avarice, il l’avertit par les prescriptions rituelles sur les dons. Il inspecte les régions et regarde (kouan) les peuples ; il établit ses enseignements et sert de point de mire (kouan) aux peuples.
TSHOU HI. — Inspecter les régions pour regarder (kouan) les peuples ; établir l’enseignement pour être regardé (houan) par eux.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 1)
lien avec lignes mutés :
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1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
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20. Kouan : LA CONTEMPLATION LA VUE
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376.Premier trait hexaire : le jeune garçon regarde ; l’homme inférieur est sans culpabilité ; l’homme doué éprouve de l’appréhension.
TSHENG TSE. — Ce trait hexaire, avec ses caractères de malléabilité négative, se trouve éloigné de la positivité ; c’est celui qui, en regardant, ne voit que superficiellement et pas au loin, précisément comme la jeunesse, et c’est pour cela que la formule dit : le jeune garçon regarde. L’énergie active, la justice et la droiture se trouvent en haut, représentant le prince sage et saint. En s’approchant de lui, la perfection des vertus de la voie qu’il suit devient visible ; la portée de son regard est profonde et lointaine. Le premier trait est éloigné de lui ; ce qu’il voit n’est pas distinct, comme le regard du jeune garçon aveuglé par l’ignorance. « L’homme inférieur » c’est le peuple, ou les inférieurs ; son regard est superficiel et sa vue est confuse ; il est incapable de connaître la voie de l’homme doué. Telle est sa condition ordinaire, et ce n’est pas suffisant pour dire qu’il est coupable et que cette infériorité constitue une faute. Mais s’il s’agit d’un homme doué, et qu’il soit dans ces conditions, alors il y a lieu d’en éprouver de l’appréhension.
TSHOU HI. — Lorsqu’il s’agit du koua parfait lui-même, on le considère comme exprimant le sens du mot houan, point de mire des regards, en prenant le cinquième trait nonaire comme le plus important. Dans les formules des traits, on prend le sens du mot kouan, regarder ; tous regardent vers le cinquième trait nonaire. Le premier trait hexaire représente la douceur passive dans une position inférieure ; il ne peut regarder au loin : c’est l’image symbolique de l’action de regarder chez le jeune garçon. La voie rationnelle de l’homme inférieur ferait la honte de l’homme doué, de sorte que le sens divinatoire sera absence de culpabilité, s’il s’agit de l’homme inférieur, tandis que s’il s’applique à l’homme doué, celui-ci aura lieu d’en éprouver de la honte.
378.Deuxième trait hexaire : regarder à la dérobée ; avantage de la pureté de la jeune fille.
TSHENG TSE. — Le second trait correspond sympathiquement au cinquième ; il regarde vers le cinquième. Le cinquième trait représente la voie de la dureté énergique positive juste et droite, ce n’est donc pas ce que la faiblesse et l’obscurité négative du second puisse regarder et voir, aussi il ne s’agit que de quelque chose analogue à l’action de regarder à la dérobée en avançant la tête par une porte entrebâillée. En regardant ainsi à la dérobée par une porte entrebâillée, bien qu’il soit possible de voir quelque peu, il n’est cependant pas possible de voir très clairement.
Du moment où le second trait ne peut pas voir très clairement la voie de la dureté énergique juste et droite, son avantage consistera dans une pureté analogue à celle de la jeune fille qui, bien qu’incapable de discerner avec une grande clarté, est cependant susceptible de suivre passivement une voie tracée, ce qui est la voie de la jeune fille. Pour une jeune fille, ce trait indique la pureté. Puisque le second trait ne peut pas voir clairement la voie du cinquième trait nonaire, s’il est capable, peut écouter et obéir comme une jeune fille, il ne manquera ni à la justice, ni à la droiture, et c’est en cela que consiste l’avantage.
TSHOU HI. — La douceur malléable se trouve à l’intérieur et elle regarde vers l’extérieur : image symbolique de regarder à la dérobée, sans se laisser voir, ce qui, chez la jeune fille, constitue la droiture. Voilà pourquoi tel est le sens divinatoire. Si une personne âgée rencontre ce trait, en consultant le sort, il n’indiquera rien d’avantageux.
380.Troisième trait hexaire : regarder sa propre vie et ses propres démarches en avant ou en arrière.
TSHENG TSE. — Le troisième trait occupe une situation qui ne lui convient pas ; il est placé au point de l’extrême limite de la soumission ; c’est celui qui peut se plier aux nécessités du moment, soit qu’il avance, soit qu’il se recule en arrière. S’il occupait une situation qui lui convînt régulièrement, il n’y aurait pas le sens comporté par les termes avancer et reculer. Regarder sa propre vie à soi-même, la vie qu’on mène soi-même, c’est à dire les actions qu’on fait soi-même, l’influence qu’on exerce au dehors et dont l’origine est en soi-même. Regarder la vie que l’on mène et, selon l’opportunité, avancer ou reculer, c’est le moyen de faire que, bien que sans droiture, on n’en arrive cependant point à perdre la voie rationnelle. Selon le temps avancer ou reculer, chercher à ne point perdre la voie rationnelle, de sorte qu’il n’y a ni regrets ni culpabilité, en employant la soumission.
TSHOU HI. — « Sa propre vie », les actions que l’on fait soi-même. Le troisième trait hexaire occupe le rang supérieur dans le koua simple inférieur ; il lui est possible d’avancer, comme de reculer, de sorte qu’il ne regarde pas le cinquième trait nonaire et considère seulement la liberté ou l’empêchement où il se trouve d’agir, afin d’en conclure la convenance d’avancer ou de reculer. Celui qui consulte le sort doit se sur veiller attentivement.
20. Kouan
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382.Quatrième trait hexaire : regarder l’éclat du royaume ; avantage à visiter le roi en hôte.
TSHENG TSE. — Entre tout ce qu’on regarde, rien n’est plus clairement visible que ce qui est proche ; le cinquième trait occupe la situation prééminente avec une énergie active, justice et droiture ; c’est le prince sage et saint. Le quatrième est tout à fait proche de lui, il regarde et voit la voie qu’il suit, et c’est pourquoi la formule dit : regarder l’éclat du royaume, c’est à dire regarder et voir l’éclat brillant des vertus florissant dans l’État. Il n’est pas question de la personne du prince, mais de l’État ; en parlant du prince, comment serait il seulement question de regarder ses seules actions personnelles ! Il convient de regarder l’état social et la civilisation de l’empire, de sorte qu’il devient possible de voir et de reconnaître la vertu de la voie suivie par le prince. Bien que le quatrième trait soit doux, malléable et négatif, cependant, sa substance est celle du koua simple qui exprime l’humilité et il demeure dans la droiture.
Il est on ne peut plus rapproché du cinquième, donc c’est celui qui regarde, voit, et peut suivre en se conformant avec soumission. « Avantage à visiter le roi comme hôte » car, lorsque l’intelligence et la sainteté occupent le rang supérieur, celui qui possède ces vertus accueille et estime les hommes doués de capacités et de vertus, qui tous aspirent à venir à la cour, l’aider et l’assister pour assurer le bien être de l’univers. Le quatrième trait voyant et regardant les vertus du prince, l’ordre qui règne dans le gouvernement de l’État, son état de civilisation florissante, ce qui convient qu’il fasse, c’est d’aller en hôte visiter le prince dans sa cour, d’y développer les ressources de son génie en les offrant au prince pour le seconder, afin d’en étendre l’influence bienfaisante à l’univers. C’est pour cela que la formule dit : « Avantage à visiter le prince en hôte. » Dans l’antiquité, les hommes doués de vertu et de sagesse étaient accueillis en hôtes avec distinction par les princes, de sorte que lorsqu’un homme distingué par son savoir venait à la cour, on l’appelait « hôte ».
TSHOU HI. — Le quatrième trait hexaire est le plus proche du cinquième et c’est pour cela qu’il représente cette image symbolique. Le sens divinatoire est qu’il y a avantage à se rendre à l’audience royale et à entrer dans les affaires publiques.
384.Cinquième tait nonaire : regarder sa propre vie ; l’homme doué est sans culpabilité.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait nonaire occupe la situation du prince ; l’ordre ou le trouble qui règnent dans le moment, l’excellence ou la corruption des mœurs, ne dépendent que de lui seul. Regarder sa propre vie, aussi bien que les mœurs de l’univers, c’est toujours le fait de l’homme doué, et c’est à cause de cela que les institutions sociales qu’il établit sont transformatrices et excellentes ; c’est être sans culpabilité. Si les mœurs, dans l’univers, ne sont pas encore conformes à la voie morale de l’homme doué, c’est que les institutions sociales qu’il a établies, et son système de gouvernement ne sont pas encore excellents, et il ne peut éviter la culpabilité qui en résulte pour lui.
TSHOU HI. — Le cinquième trait nonaire est énergique, actif, juste et droit, et il emploie ces qualités pour occuper la situation prééminente. Les quatre traits négatifs placés au dessous de lui, lèvent leurs yeux et le contemplent : il est donc l’image symbolique de l’homme doué. C’est pour cela que la formule avertit que celui qui occupe une telle situation et qui, en consultant le sort, rencontre ce sens divinatoire, doit regarder ses propres actions, et qu’il faut absolument que telles soient également son énergie, son activité, sa justice et sa droiture, et qu’alors il sera sans culpabilité.
386.Trait supérieur nonaire : regarder sa vie ; l’homme doué est sans culpabilité.
TSHENG TSE. — Le trait supérieur nonaire emploie les vertus de l’énergie active et se place au dessus de tous ; c’est lui que les inférieurs regardent et il n’est pas digne de la situation : c’est donc un homme sage, ou homme doué qui n’est pas dans une situation définie, mais dont la voie vertueuse est l’objet des regards de l’univers. « Regarder sa vie », regarder ce qu’il engendre par son action, c’est à dire ce qui en résulte, ses vertus et sa pratique du devoir. Du moment où il est le point de mire des regards, il en résulte qu’il regarde lui-même ses actions, et si elles sont toutes dignes d’un homme doué, il sera sans culpabilité, si elles ne sont pas d’un homme doué, comment amènerait il les hommes à lever les yeux vers lui pour le prendre comme règle et comme modèle ? Ce serait là sa culpabilité.
TSHOU HI. — Le trait supérieur nonaire, énergique et actif, occupe le rang au dessus de celui qui indique la situation prééminente. Quoiqu’il ne soit chargé présentement du poids d’aucune affaire, il est cependant regardé par les inférieurs, de sorte que l’avertissement de la formule est à peu près le même que dans le cas du cinquième trait. La différence consiste uniquement dans le remplacement du terme wo, je, moi, par le terme khi, le, ce... Il y a entre ces deux mots la même légère différence qui existe entre le « maître » et l’« hôte ».
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376.Premier trait hexaire : le jeune garçon regarde ; l’homme inférieur est sans culpabilité ; l’homme doué éprouve de l’appréhension.
TSHENG TSE. — Ce trait hexaire, avec ses caractères de malléabilité négative, se trouve éloigné de la positivité ; c’est celui qui, en regardant, ne voit que superficiellement et pas au loin, précisément comme la jeunesse, et c’est pour cela que la formule dit : le jeune garçon regarde. L’énergie active, la justice et la droiture se trouvent en haut, représentant le prince sage et saint. En s’approchant de lui, la perfection des vertus de la voie qu’il suit devient visible ; la portée de son regard est profonde et lointaine. Le premier trait est éloigné de lui ; ce qu’il voit n’est pas distinct, comme le regard du jeune garçon aveuglé par l’ignorance. « L’homme inférieur » c’est le peuple, ou les inférieurs ; son regard est superficiel et sa vue est confuse ; il est incapable de connaître la voie de l’homme doué. Telle est sa condition ordinaire, et ce n’est pas suffisant pour dire qu’il est coupable et que cette infériorité constitue une faute. Mais s’il s’agit d’un homme doué, et qu’il soit dans ces conditions, alors il y a lieu d’en éprouver de l’appréhension.
TSHOU HI. — Lorsqu’il s’agit du koua parfait lui-même, on le considère comme exprimant le sens du mot houan, point de mire des regards, en prenant le cinquième trait nonaire comme le plus important. Dans les formules des traits, on prend le sens du mot kouan, regarder ; tous regardent vers le cinquième trait nonaire. Le premier trait hexaire représente la douceur passive dans une position inférieure ; il ne peut regarder au loin : c’est l’image symbolique de l’action de regarder chez le jeune garçon. La voie rationnelle de l’homme inférieur ferait la honte de l’homme doué, de sorte que le sens divinatoire sera absence de culpabilité, s’il s’agit de l’homme inférieur, tandis que s’il s’applique à l’homme doué, celui-ci aura lieu d’en éprouver de la honte.
- 377:
- 377.Premier trait hexaire ; le jeune garçon regarde ; voie de l’homme inférieur.
TSHENG TSE. — Il ne voit pas clairement ce qu’il regarde, comme lorsqu’il s’agit du jeune garçon regardant quelque chose. Telle est la condition naturelle de l’homme inférieur, et c’est pourquoi la formule dit : voie de l’homme inférieur.
378.Deuxième trait hexaire : regarder à la dérobée ; avantage de la pureté de la jeune fille.
TSHENG TSE. — Le second trait correspond sympathiquement au cinquième ; il regarde vers le cinquième. Le cinquième trait représente la voie de la dureté énergique positive juste et droite, ce n’est donc pas ce que la faiblesse et l’obscurité négative du second puisse regarder et voir, aussi il ne s’agit que de quelque chose analogue à l’action de regarder à la dérobée en avançant la tête par une porte entrebâillée. En regardant ainsi à la dérobée par une porte entrebâillée, bien qu’il soit possible de voir quelque peu, il n’est cependant pas possible de voir très clairement.
Du moment où le second trait ne peut pas voir très clairement la voie de la dureté énergique juste et droite, son avantage consistera dans une pureté analogue à celle de la jeune fille qui, bien qu’incapable de discerner avec une grande clarté, est cependant susceptible de suivre passivement une voie tracée, ce qui est la voie de la jeune fille. Pour une jeune fille, ce trait indique la pureté. Puisque le second trait ne peut pas voir clairement la voie du cinquième trait nonaire, s’il est capable, peut écouter et obéir comme une jeune fille, il ne manquera ni à la justice, ni à la droiture, et c’est en cela que consiste l’avantage.
TSHOU HI. — La douceur malléable se trouve à l’intérieur et elle regarde vers l’extérieur : image symbolique de regarder à la dérobée, sans se laisser voir, ce qui, chez la jeune fille, constitue la droiture. Voilà pourquoi tel est le sens divinatoire. Si une personne âgée rencontre ce trait, en consultant le sort, il n’indiquera rien d’avantageux.
- 379:
- 379.Perfection de la jeune fille regardant à la dérobée ; ce qui peut cependant encore être honteux.
TSHENG TSE. — L’homme doué ne peut pas regarder et voir la grande voie de la dureté énergique positive de la justice et de la droiture, et c’est à peine s’il l’aperçoit à la dérobée sans bien la discerner, bien qu’il puisse la suivre avec soumission. Il en est de sa condition comme de la pureté de la jeune fille, qui peut aussi conduire à un résultat honteux et détestable( ?).
TSHOU HI. — Chez l’homme au bâton ce sera une chose honteuse.
380.Troisième trait hexaire : regarder sa propre vie et ses propres démarches en avant ou en arrière.
TSHENG TSE. — Le troisième trait occupe une situation qui ne lui convient pas ; il est placé au point de l’extrême limite de la soumission ; c’est celui qui peut se plier aux nécessités du moment, soit qu’il avance, soit qu’il se recule en arrière. S’il occupait une situation qui lui convînt régulièrement, il n’y aurait pas le sens comporté par les termes avancer et reculer. Regarder sa propre vie à soi-même, la vie qu’on mène soi-même, c’est à dire les actions qu’on fait soi-même, l’influence qu’on exerce au dehors et dont l’origine est en soi-même. Regarder la vie que l’on mène et, selon l’opportunité, avancer ou reculer, c’est le moyen de faire que, bien que sans droiture, on n’en arrive cependant point à perdre la voie rationnelle. Selon le temps avancer ou reculer, chercher à ne point perdre la voie rationnelle, de sorte qu’il n’y a ni regrets ni culpabilité, en employant la soumission.
TSHOU HI. — « Sa propre vie », les actions que l’on fait soi-même. Le troisième trait hexaire occupe le rang supérieur dans le koua simple inférieur ; il lui est possible d’avancer, comme de reculer, de sorte qu’il ne regarde pas le cinquième trait nonaire et considère seulement la liberté ou l’empêchement où il se trouve d’agir, afin d’en conclure la convenance d’avancer ou de reculer. Celui qui consulte le sort doit se sur veiller attentivement.
- 381:
- 381.Regarder sa propre vie et ses propres démarches en avant ou en arrière ; ne pas encore avoir perdu la voie.
TSHENG TSE. — Regarder sa propre vie et avancer ou reculer en se conformant à la nécessité. C’est pour cela qu’il n’en arrive pas jusqu’à perdre sa voie.
20. Kouan
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382.Quatrième trait hexaire : regarder l’éclat du royaume ; avantage à visiter le roi en hôte.
TSHENG TSE. — Entre tout ce qu’on regarde, rien n’est plus clairement visible que ce qui est proche ; le cinquième trait occupe la situation prééminente avec une énergie active, justice et droiture ; c’est le prince sage et saint. Le quatrième est tout à fait proche de lui, il regarde et voit la voie qu’il suit, et c’est pourquoi la formule dit : regarder l’éclat du royaume, c’est à dire regarder et voir l’éclat brillant des vertus florissant dans l’État. Il n’est pas question de la personne du prince, mais de l’État ; en parlant du prince, comment serait il seulement question de regarder ses seules actions personnelles ! Il convient de regarder l’état social et la civilisation de l’empire, de sorte qu’il devient possible de voir et de reconnaître la vertu de la voie suivie par le prince. Bien que le quatrième trait soit doux, malléable et négatif, cependant, sa substance est celle du koua simple qui exprime l’humilité et il demeure dans la droiture.
Il est on ne peut plus rapproché du cinquième, donc c’est celui qui regarde, voit, et peut suivre en se conformant avec soumission. « Avantage à visiter le roi comme hôte » car, lorsque l’intelligence et la sainteté occupent le rang supérieur, celui qui possède ces vertus accueille et estime les hommes doués de capacités et de vertus, qui tous aspirent à venir à la cour, l’aider et l’assister pour assurer le bien être de l’univers. Le quatrième trait voyant et regardant les vertus du prince, l’ordre qui règne dans le gouvernement de l’État, son état de civilisation florissante, ce qui convient qu’il fasse, c’est d’aller en hôte visiter le prince dans sa cour, d’y développer les ressources de son génie en les offrant au prince pour le seconder, afin d’en étendre l’influence bienfaisante à l’univers. C’est pour cela que la formule dit : « Avantage à visiter le prince en hôte. » Dans l’antiquité, les hommes doués de vertu et de sagesse étaient accueillis en hôtes avec distinction par les princes, de sorte que lorsqu’un homme distingué par son savoir venait à la cour, on l’appelait « hôte ».
TSHOU HI. — Le quatrième trait hexaire est le plus proche du cinquième et c’est pour cela qu’il représente cette image symbolique. Le sens divinatoire est qu’il y a avantage à se rendre à l’audience royale et à entrer dans les affaires publiques.
- 383:
- 383.Regarder l’éclat du royaume ; estimer l’hôte, la qualité d’hôte.
TSHENG TSE. — L’homme doué aime et soutient le talent et la capacité ; ses tendances le portent à améliorer également tout l’univers ; cependant quelquefois il s’attache spécialement à l’observation de soi-même. C’est qu’alors, dans le moment, il n’y a pas un prince intelligent et éclairé et que personne ne serait capable d’utiliser sa voie morale, et qu’il ne peut pas faire différemment. Mais comment serait ce là les tendances de l’homme doué ! C’est pour cela que Mang Tse dit : « Il est debout au milieu de l’univers ; il assure le sort des peuples entre les quatre mers ; l’homme doué s’en réjouit quand il a regardé et vu l’état florissant et l’éclat de l’état. » C’est ce que les hommes de l’antiquité appelaient une rencontre rare et c’est ce qui fait que ses tendances le portent à désirer venir se présenter à la cour du roi, afin d’y pratiquer la voie morale. C’est pour cela que la formule dit : regarder l’éclat du royaume, estimer l’hôte. « Estimer » veut dire que ses tendances le portent à estimer ; ses tendances et ses idées lui font désirer d’être l’hôte de la cour du roi.
384.Cinquième tait nonaire : regarder sa propre vie ; l’homme doué est sans culpabilité.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait nonaire occupe la situation du prince ; l’ordre ou le trouble qui règnent dans le moment, l’excellence ou la corruption des mœurs, ne dépendent que de lui seul. Regarder sa propre vie, aussi bien que les mœurs de l’univers, c’est toujours le fait de l’homme doué, et c’est à cause de cela que les institutions sociales qu’il établit sont transformatrices et excellentes ; c’est être sans culpabilité. Si les mœurs, dans l’univers, ne sont pas encore conformes à la voie morale de l’homme doué, c’est que les institutions sociales qu’il a établies, et son système de gouvernement ne sont pas encore excellents, et il ne peut éviter la culpabilité qui en résulte pour lui.
TSHOU HI. — Le cinquième trait nonaire est énergique, actif, juste et droit, et il emploie ces qualités pour occuper la situation prééminente. Les quatre traits négatifs placés au dessous de lui, lèvent leurs yeux et le contemplent : il est donc l’image symbolique de l’homme doué. C’est pour cela que la formule avertit que celui qui occupe une telle situation et qui, en consultant le sort, rencontre ce sens divinatoire, doit regarder ses propres actions, et qu’il faut absolument que telles soient également son énergie, son activité, sa justice et sa droiture, et qu’alors il sera sans culpabilité.
- 385:
- 385.Regarder sa propre vie ; regarder le peuple.
TSHENG TSE. — « Sa propre vie », ce qui résulte de ses propres actions. Si le prince désire regarder si le résultat de son influence et de ses actions est bon, il convient qu’il regarde le peuple. Si les mœurs du peuple sont bonnes, c’est que les institutions sociales sont bonnes et civilisatrices. Wang Pi dit : « Regarder le peuple pour scruter sa propre voie morale » ; c’est exactement cela.
TSHOU HI. — Ici, Khong Tse en parle au point de vue du sens ; il montre clairement que le prince, en regardant ses propres actions, ne doit pas se borner uniquement à l’examen de ses qualités et de ses défauts personnels, mais qu’il doit encore regarder si les vertus du peuple sont bonnes ou non, afin de scruter les siennes propres.
386.Trait supérieur nonaire : regarder sa vie ; l’homme doué est sans culpabilité.
TSHENG TSE. — Le trait supérieur nonaire emploie les vertus de l’énergie active et se place au dessus de tous ; c’est lui que les inférieurs regardent et il n’est pas digne de la situation : c’est donc un homme sage, ou homme doué qui n’est pas dans une situation définie, mais dont la voie vertueuse est l’objet des regards de l’univers. « Regarder sa vie », regarder ce qu’il engendre par son action, c’est à dire ce qui en résulte, ses vertus et sa pratique du devoir. Du moment où il est le point de mire des regards, il en résulte qu’il regarde lui-même ses actions, et si elles sont toutes dignes d’un homme doué, il sera sans culpabilité, si elles ne sont pas d’un homme doué, comment amènerait il les hommes à lever les yeux vers lui pour le prendre comme règle et comme modèle ? Ce serait là sa culpabilité.
TSHOU HI. — Le trait supérieur nonaire, énergique et actif, occupe le rang au dessus de celui qui indique la situation prééminente. Quoiqu’il ne soit chargé présentement du poids d’aucune affaire, il est cependant regardé par les inférieurs, de sorte que l’avertissement de la formule est à peu près le même que dans le cas du cinquième trait. La différence consiste uniquement dans le remplacement du terme wo, je, moi, par le terme khi, le, ce... Il y a entre ces deux mots la même légère différence qui existe entre le « maître » et l’« hôte ».
- 387:
- 387.Regardez la vie ; tendances pas encore satisfaites.
TSHENG TSE. — Bien qu’il ne soit dans aucune situation déterminée, cependant, puisque les hommes considèrent ses vertus, et en font la règle de leur conduite, il doit donc s’observer avec une attention circonspecte, regarder le résultat de ses actions, et ne jamais manquer aux devoirs de l’homme doué. Alors les hommes ne seront point déçus dans l’objet de leur attention, et se transformeront. Il ne doit pas, sous prétexte qu’il n’occupe aucune situation, rester dans l’inactivité, s’abandonner à ses propres idées, sans s’occuper de rien. C’est donc que ses idées et ses tendances ne peuvent pas encore être erg repos, et c’est pourquoi la formule dit « pas encore satisfaites », le terme ping, exprime le sens de repos et de tranquillité.
TSHOU HI. — « Tendances pas encore satisfaites », cela exprime que, bien qu’il ne possède aucune situation définie, il ne doit cependant pas oublier les avertissements et mépriser toute crainte.
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