44. - Keou, rencontre (conjonction)
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12042020
44. - Keou, rencontre (conjonction)
44. Keou : VENIR A LA RENCONTRE
Khien en haut
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Souen en bas
777. Keou, la jeune fille adulte ; ne pas employer ; épouser une jeune fille.
« Le koua keou suit le koua kouae, qui indique la décision...
777. Keou, la jeune fille adulte ; ne pas employer ; épouser une jeune fille.
TSHENG TSE. — Une négativité commence à naître ; à partir de ce moment elle grandit, peu à peu elle augmente et achève de grandir ; c’est la jeune fille grandissant et sur le point de devenir adulte. La négativité grandissant, la positivité décline ; si la jeune fille est forte, le jeune garçon est faible, aussi la formule avertit qu’il ne faut pas épouser une telle jeune fille. En épousant une jeune fille, on désire qu’elle soit douce et obéissante, afin qu’elle pratique la voie rationnelle de son sexe dans la famille. Le koua keou représente la négativité qui commence à avancer, qui grandit peu à peu, prend de la force et s’oppose à la positivité ; c’est à cause de cela qu’il ne convient pas de la choisir pour l’épouser.
Si la jeune fille prend peu à peu de l’énergie et de la force, elle manquera aux règles de la droiture entre le principe mâle et le principe femelle et la voie rationnelle de la famille périclitera. Dans le koua keou, bien qu’il n’y ait qu’une seule négativité encore extrêmement petite, cependant celle ci comporte une voie rationnelle d’augmentation graduelle de sa force, ce qui fait le motif de l’avertissement.
TSHOU HI. — Keou, rencontre ; la suppression absolue de la négativité (kouae) constituerait le koua parfait khien avec son unité de substance, c’est à dire le koua du quatrième mois ; survient la rencontre (keou) et alors une négativité devient visible et constitue le koua du cinquième mois. Lorsqu’une chose n’est pas attendue et que subitement on l’aperçoit devant soi, c’est comme une rencontre imprévue ; c’est pour cela que ce koua exprime la rencontre. La rencontre est déjà dépourvue de régularité ; de plus, il s’agit d’une seule négativité qui rencontre cinq positivités, il en résulte donc que les sept vertus féminines manquent de pureté et que l’énergie et l’ardeur sont extrêmes. La prendre pour en faire sa compagne sera nécessairement nuisible à la positivité, et c’est pour cela que tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire.
778. Le commentaire de la formule déterminative dit : Keou, rencontrer ; la douceur malléable rencontre la dureté énergique.
779. Ne pas l’employer pour prendre une épouse ; ne pas s’allier longtemps.
780. Le ciel et la terre se rencontrent ; toutes les classes d’êtres en ressentent l’éclat.
781. La dureté énergique rencontre la justice et la droiture ; grande action de l’univers.
782. Que le sens et le moment exprimés par le koua keou sont donc grands !
783. Le commentaire de la formule symbolique dit : Sous le ciel il y a le vent ; rencontre ; le roi étend ses ordres et ses avertissements aux quatre régions.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 6)
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1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
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Souen en bas
777. Keou, la jeune fille adulte ; ne pas employer ; épouser une jeune fille.
« Le koua keou suit le koua kouae, qui indique la décision...
- :
- TSHENG TSE. — « Le koua keou suit le koua kouae, qui indique la décision, l’extinction ; pour mettre fin à quelque chose il faut qu’il y ait rencontre ; c’est pour cela que le koua keou suit le koua kouae ; keou, rencontrer. » Kouae, partager en deux moitiés : les moitiés séparées de toute chose coupée en deux doivent se rencontrer et s’unir ; si elles restaient comme à leur origine unies en un seul tout, comment pourraient elles se rencontrer ? C’est à cause de cela que le koua keou suit le koua kouae. Il est constitué par le koua simple Khien en haut et le koua simple souen en dessous.
En en parlant d’après les deux substances de ces koua simples, le vent parcourt l’univers ; au dessous du ciel il y a la foule des êtres. Le vent, en parcourant l’univers (le dessous du ciel), ne peut pas faire autrement que de rencontrer et de choquer les êtres, ce qui donne l’image symbolique de la rencontre. De plus, une négativité commence à naître en bas du koua : rencontre de la négativité avec la positivité, ce qui fait que le koua exprime la rencontre et est appelé keou.
777. Keou, la jeune fille adulte ; ne pas employer ; épouser une jeune fille.
TSHENG TSE. — Une négativité commence à naître ; à partir de ce moment elle grandit, peu à peu elle augmente et achève de grandir ; c’est la jeune fille grandissant et sur le point de devenir adulte. La négativité grandissant, la positivité décline ; si la jeune fille est forte, le jeune garçon est faible, aussi la formule avertit qu’il ne faut pas épouser une telle jeune fille. En épousant une jeune fille, on désire qu’elle soit douce et obéissante, afin qu’elle pratique la voie rationnelle de son sexe dans la famille. Le koua keou représente la négativité qui commence à avancer, qui grandit peu à peu, prend de la force et s’oppose à la positivité ; c’est à cause de cela qu’il ne convient pas de la choisir pour l’épouser.
Si la jeune fille prend peu à peu de l’énergie et de la force, elle manquera aux règles de la droiture entre le principe mâle et le principe femelle et la voie rationnelle de la famille périclitera. Dans le koua keou, bien qu’il n’y ait qu’une seule négativité encore extrêmement petite, cependant celle ci comporte une voie rationnelle d’augmentation graduelle de sa force, ce qui fait le motif de l’avertissement.
TSHOU HI. — Keou, rencontre ; la suppression absolue de la négativité (kouae) constituerait le koua parfait khien avec son unité de substance, c’est à dire le koua du quatrième mois ; survient la rencontre (keou) et alors une négativité devient visible et constitue le koua du cinquième mois. Lorsqu’une chose n’est pas attendue et que subitement on l’aperçoit devant soi, c’est comme une rencontre imprévue ; c’est pour cela que ce koua exprime la rencontre. La rencontre est déjà dépourvue de régularité ; de plus, il s’agit d’une seule négativité qui rencontre cinq positivités, il en résulte donc que les sept vertus féminines manquent de pureté et que l’énergie et l’ardeur sont extrêmes. La prendre pour en faire sa compagne sera nécessairement nuisible à la positivité, et c’est pour cela que tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire.
778. Le commentaire de la formule déterminative dit : Keou, rencontrer ; la douceur malléable rencontre la dureté énergique.
- :
- TSHENG TSE. — Le sens du mot keou est rencontrer. Ce qui fait que ce koua est considéré comme exprimant l’idée de rencontre fortuite, c’est que la douceur malléable rencontre la dureté énergique ; une seule négativité qui vient de naître commence à se rencontrer avec la positivité.
TSHOU HI. — Explication du sens du nom du koua.
779. Ne pas l’employer pour prendre une épouse ; ne pas s’allier longtemps.
- :
- TSHENG TSE. — Une négativité étant née, elle grandit peu à peu et se développe ; la négativité se développant, la positivité doit décliner. Celui qui épouse une jeune fille désire que son union dure longtemps et que sa famille s’achève ; or, ici, cette négativité augmente et se développe graduellement, elle va bientôt effacer la positivité et l’emporter sur elle, il est donc impossible de durer longtemps en état d’alliance avec elle. Toutes les fois qu’il s’agit de filles, d’hommes inférieurs, de barbares, si leur force inhérente augmente graduellement, comment serait il possible qu’une alliance avec eux pût durer longtemps ? Aussi la formule avertit de ne pas prendre une telle jeune fille comme épouse.
TSHOU HI. — Explication de la formule du koua.
780. Le ciel et la terre se rencontrent ; toutes les classes d’êtres en ressentent l’éclat.
- :
- TSHENG TSE. — La négativité commence à naître en bas ; elle se rencontre avec la positivité : le ciel et la terre se rencontrent. Si la négativité et la positivité ne s’alliaient ensemble en se rencontrant, tous les êtres ne naîtraient point. Le ciel et la terre se rencontrant, ils engendrent tous les genres, et les diverses classes d’êtres en reçoivent l’éclat c’est à dire tous les êtres sont brillants et éclairés.
TSHOU HI. — Cela est dit au sujet de la substance du koua.
781. La dureté énergique rencontre la justice et la droiture ; grande action de l’univers.
- :
- TSHENG TSE. — Il est question des aptitudes du koua. Le cinquième et le second emploient tous deux la dureté énergique positive et occupent leur situation avec justice et avec droiture ; ils s’accueillent l’un l’autre avec justice et droiture. Le prince possède le serviteur juste et énergique ; le sujet rencontre un prince juste et droit : le prince et le sujet emploient la dureté énergique pour accueillir la justice et la droiture. La voie rationnelle de cette circonstance est qu’il leur est possible d’exercer une grande action sur l’univers.
TSHOU HI. — Ceci désigne le cinquième trait nonaire.
782. Que le sens et le moment exprimés par le koua keou sont donc grands !
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- TSHENG TSE. — Exclamation admirative sur la grandeur du moment et du sens du koua keou. Si le ciel et la terre ne se rencontraient pas, les êtres ne naîtraient point ; si le prince et le sujet ne se rencontraient pas, les lois de la société et son gouvernement n’existeraient point ; si le saint et le sage ne se rencontraient pas, les vertus de la voie rationnelle ne jouiraient pas de leur libre expansion ; si les choses et les êtres ne se rencontraient pas, leur œuvre et leur effet ne se produiraient point. Le sens et le moment marqués par le koua heou, qui désigne la rencontre, sont extrêmement grands !
TSHOU HI. — C’est à la cause, considérée dans la première apparence de ses effets et si minime qu’elle apparaisse, que l’homme saint attache le plus d’importance.
783. Le commentaire de la formule symbolique dit : Sous le ciel il y a le vent ; rencontre ; le roi étend ses ordres et ses avertissements aux quatre régions.
- :
- TSHENG TSE. — Le vent court sous le ciel ; il n’est rien qu’il n’enveloppe. Cela constitue l’image symbolique du prince, ou du roi contemplant ce tourbillon enveloppant et s’appliquant à étendre ses ordres et à faire circuler ses avertissements aux quatre points cardinaux. « Le vent court sur la terre » et « sous le ciel il y a le vent » sont des expressions qui comportent également l’image symbolique d’un mouvement circulaire enveloppant les êtres. Mais s’il « agit sur la terre » heurtant, en les enveloppant, tous les êtres, cela constitue le koua kouan, avec l’image symbolique de traverser en regardant et en examinant ; si, au contraire, il « agit sous le ciel » enveloppant les quatre régions, cela constitue le koua keou (rencontre), avec l’image symbolique d’étendre et de donner des ordres et des instructions.
Les diverses formules symboliques emploient tantôt l’expression « les premiers rois », tantôt l’expression « les rois », tantôt l’expression « homme doué » ou « grand homme ». Lorsque c’est l’expression « les premiers rois » qui est employée, il s’agit toujours des premiers rois établissant les règles et les institutions, établissant des états, inventant la musique, découvrant les diverses régions, précisant les règles, fixant les frontières, nourrissant les êtres, offrant des offrandes à l’être suprême. Lorsque c’est l’expression « les rois » qui est employée, il s’agit des actions des princes et des rois complétant la voie rationnelle du ciel et de la terre, étendant leurs ordres et leurs avertissements aux quatre régions. L’expression « homme doué » est une appellation d’un sens plus général ; « grand homme » appellation générale des rois et des grands dignitaires.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 6)
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1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
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44. - Keou, rencontre (conjonction) :: Commentaires
Re: 44. - Keou, rencontre (conjonction)
44. Keou : VENIR A LA RENCONTRE
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784.Premier trait hexaire : retenu et lié à une barre de métal ; présage heureux de pureté ; avoir à entreprendre ; voir le présage malheureux ; le porc maigre est porté à sautiller.
TSHENG TSE. — Le koua keou, c’est le koua de la négativité qui vient de naître et qui est sur le point de grandir. Une négativité naissant, elle grandira et peu à peu elle se développera complètement. Si la négativité grandit, la positivité s’évanouit : la voie de l’homme inférieur. grandit. Pour la contenir et la limiter, il faut s’y prendre dès le début et au moment où elle n’est pas encore complètement développée. Le sixième caractère du texte désigne une pièce de bois destinée à arrêter un char ; si une borne pour arrêter le char est en métal, elle est au plus haut point solide et résistante. Arrêter avec une barre de métal et de plus lier à cette barre, c’est ce qu’il y a de plus inébranlable. Arrêter solidement la négativité pour l’empêcher d’avancer, de sorte que le présage est heureux par la voie rationnelle de la droiture parfaite de la dureté énergique ; elle grandira progressivement et se complétera de façon à nuire à la positivité : c’est là un présage malheureux qui est manifeste.
« Le porc maigre est porté à sautiller » ; l’homme saint en fait l’objet d’un avertissement important ; il exprime que, bien que la négativité soit encore extrêmement minime, on ne doit cependant pas la négliger. Le porc est un être négatif et brutal, c’est pour cela qu’il est cité en exemple. Bien qu’un porc maigre ne soit pas encore fort et puissant, cependant son naturel intérieur le porte à sautiller, c’est à dire à bondir de place en place. La négativité encore très minime et à peine manifestée, placée de plus au rang inférieur, est bien quelque chose qui peut être exprimé par l’idée de maigreur ; mais toutefois son naturel la porte constamment à submerger la positivité. Les voies rationnelles de l’homme doué et de l’homme inférieur sont différentes ; bien que l’homme inférieur soit dans un moment de faiblesse et de début, il ne laisse jamais que de blesser les sentiments de l’homme doué : en s’en gardant alors que son développement est encore rudimentaire on l’empêchera d’agir.
TSHOU HI. — Ce qui sert à arrêter un char ; si cet instrument est en métal, sa solidité est évidente. Une négativité vient de naître ; rester en repos avec droiture sera un présage heureux, agir et avancer sera un présage de malheur. Aussi, la formule emploie ces deux idées pour avertir l’homme inférieur, afin qu’il ne soit pas nuisible à l’homme doué, et alors le présage sera heureux, sans aucune apparence funeste. Toutefois, la force naturelle inhérente à chaque chose fait qu’il est impossible d’arrêter le développement de la négativité, aussi la formule avertit l’homme doué en lui montrant l’exemple du porc maigre qui bondit, afin qu’il se prépare à tout et se tienne sur ses gardes.
786.Deuxième trait nonaire : le sac contient du poisson ; pas de culpabilité ; pas davantage pour l’hôte.
TSHENG TSE. — Keou, rencontrer ; le second et le premier s’associent en secret : ce sont ceux qui se rencontrent. Dans d’autres koua, le premier trait correspondrait sympathiquement et avec droiture au quatrième, mais dans le koua keou, c’est l’idée de rencontre qui est considérée comme étant la plus importante. La voie rationnelle de la rencontre mutuelle dépend essentiellement de l’unité absolue et exclusive ; la justice et l’énergie du second trait supposent la fermeté de la réunion (rencontre) à cause de sa sincérité. Toutefois, la malléabilité négative du premier trait, la foule des positivités qui sont au dessus de lui, et, de plus, cette circonstance qu’il a la sympathie d’un des traits supérieurs, font que ces tendances le font rechercher. Le caractère spécial de la malléabilité négative lui permet rarement la fermeté et la pureté ; entre le second trait et le premier, il est impossible qu’il y ait sincérité de sentiment.
L’absence de sincérité de sentiment dans l’objet rencontré conduit à la destruction de la voie rationnelle de la rencontre (attachement). Sac, sac en chanvre ; poisson, la beauté dans ce qui est négatif. De la positivité vis à vis de la négativité, c’est le sentiment de l’appréciation de la beauté qui détermine l’affection ; c’est pour cela que la formule choisit l’image symbolique du poisson. De la part du second envers le premier trait, s’il peut y avoir fermeté dans l’attachement, fermeté analogue à celle du lien qui enveloppe le poisson dans le sac du filet, il sera sans culpabilité dans son attachement (sa rencontre). Hôte, celui qui vient de l’extérieur ; pas d’avantage pour l’hôte : comment le poisson enveloppé dans un sac (serré) pourrait il constituer un avantage pour l’hôte ? Cela exprime qu’il ne faut pas étendre encore cet attachement à des étrangers. La voie de l’attachement (rencontre) doit être l’unité exclusive ; s’il y a deux objets à cet attachement, il y aura séparation.
TSHOU HI. — Le poisson est un être négatif. Le second et le premier trait se rencontrent ; ce qui constitue l’image symbolique du poisson contenu dans un sac. Toutefois comme il ne dépend que de lui-même, il peut encore ne pas y avoir de culpabilité ; s’il ne sait se contenir et est porté à s’unir à la foule (des positivités), le mal qui en résultera sera considérable. C’est pour cela que tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire.
788.Troisième trait nonaire : les fesses sans peau ; action indécise ; appréhension ; pas de grande culpabilité.
TSHENG TSE. — Du moment où le second et le premier traits se rencontrent ensemble, comme le troisième trait se plaît avec le premier, il se rapproche et se resserre contre le second, ce qui ne peut le satisfaire. De plus il est l’objet de la haine et de la jalousie du second : il reste en place sans être en repos comme celui dont les fesses n’ont plus de peau. Du moment où il n’est pas satisfait de sa position, il doit s’en aller, mais se trouvant dans le moment exprimé par le koua keou, ses tendances le portent à chercher une rencontre avec l’unique négativité placée au rang inférieur, et c’est là ce qu’il désire. Aussi, bien que placé sans être en repos, son action est hésitante. L’expression traduite par action hésitante ou indécise indique la difficulté de progresser en avant ; cela veut dire qu’il ne peut y renoncer rapidement.
Toutefois le troisième trait possède la dureté énergique et la droiture et il est placé avec satisfaction ; il comporte le sens d’un aveuglement qui n’est pas définitif. S’il vient à reconnaître son manque de droiture et s’il est ému par la crainte du péril, s’il n’ose pas se mouvoir (agir) hors de propos, il pourra finir par éviter toute grave culpabilité. Si, au contraire, il cherche à provoquer une rencontre contraire au devoir, il est certain qu’il sera coupable. Quand on connaît le péril, si l’on s’arrête, il n’arrive pas à un point considérable.
TSHOU HI. — Le troisième trait nonaire est trop durement énergique et il est sans justice ; au dessous de lui il ne rencontre pas le premier, au dessus il ne sympathise pas avec le trait supérieur ; s’il reste en place il n’est pas tranquille, s’il agit il n’avance pas ; voilà pourquoi tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire. Toutefois, du moment où il ne doit rencontrer personne, il ne recevra aucune atteinte du mal causé par la négativité, aussi bien qu’il craigne le péril et éprouve de l’appréhension, il sera sans grande culpabilité.
44. Keou
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790.Quatrième trait nonaire : sac sans poissons ; le présage malheureux débute.
TSHENG TSE. — Sac, ce qui sert à contenir et à réunir ensemble ; poisson, ce qui est joli et agréable à l’œil. Le quatrième trait et le premier sont ceux qui se correspondent sympathiquement et avec droiture ; ce sont ceux qui doivent naturellement se rencontrer, mais le premier trait a déjà rencontré le second. Manquer la rencontre désirée, c’est comme lorsqu’un sac ne contient pas de poisson ; c’est perdre ce que l’on a. Le quatrième trait est en présence du moment de rencontre exprimé par le koua heou ; il occupe une situation élevée et perd le concours de l’inférieur. L’abandon par l’inférieur provient de ce que lui-même a déjà perdu sa vertu ; l’inconvénient présenté par le quatrième trait, c’est qu’il est sans justice et sans droiture. Puisqu’il est sans justice ni droiture et qu’il perd le concours du peuple, c’est par là que survient le présage malheureux.
On a dit : Le premier trait suit le second parce qu’il en est très rapproché : comment serait ce la faute du quatrième ? Réponse : En en parlant au sujet du quatrième, le sens est qu’il doit avoir quelque culpabilité ; il ne peut pas protéger l’inférieur, puisqu’il a perdu la voie rationnelle. Comment pourrait il se faire que, le supérieur n’ayant point manqué à la voie rationnelle, l’inférieur l’ait cependant abandonné ? La voie rationnelle de la rencontre comporte tous les cas ; du prince et du sujet, de l’homme du peuple et de son maître, de l’époux et de l’épouse, des amis et des camarades. Le quatrième trait et le trait inférieur sont séparés, aussi en en parlant principalement au point de vue de l’homme du peuple, cela exprime le supérieur et l’inférieur séparés l’un de l’autre, et il doit certainement y avoir un changement funeste. Le sixième caractère du texte, élever, s’élever, veut dire « sur le point de naître ». Du moment où le cœur du peuple s’est détourné, la difficulté est sur le point de se faire sentir.
TSHOU HI. — Le premier trait hexaire, qui lui correspond suivant la droiture a déjà rencontré le second et n’arrive pas jusqu’à le joindre, aussi tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire.
792.Cinquième trait nonaire : envelopper des courges avec les feuilles de l’arbre ki ; renfermer l’éclat ; il y a quelque chose tombant du ciel.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait nonaire est, lui aussi, sans aucune sympathie de la part de l’inférieur ; il ne rencontre personne. Cependant il se conforme à la voie rationnelle de la rencontre, de sorte que finalement il doit nécessairement arriver à une rencontre. Or, la rencontre du supérieur et de l’inférieur, résulte de ce qu’ils s’appellent et se désirent mutuellement. L’arbre ki est élevé et ses feuilles sont grandes. Ce qui est placé haut, dont la substance est grande, et qui peut servir à contenir toutes choses, c’est évidemment l’arbre appelé ki. Ce qui est beau, massif et placé bas, c’est la courge. La beauté demeurant dans l’infériorité, donne l’image symbolique du sage humble et effacé. Le cinquième trait nonaire est éminent et il occupe la situation du prince ; de plus, il s’abaisse et appelle à lui les capacités du sage.
Être très élevé et appeler à soi ce qui est très inférieur, c’est une action analogue à l’emploi des feuilles de l’arbre ki pour envelopper des courges. S’il peut se courber et s’incliner à ce point, et si de plus ses vertus intérieures de justice et de droiture sont complètes, réelles, brillantes et belles, qu’il soit prince, ou homme quelconque, il ne pourra pas manquer de rencontrer ce qu’il désire et ce qu’il recherche. Bien qu’il se courbe et se plie pour appeler le sage, si ses vertus manquent de droiture, le sage ne répondra pas. C’est pour cela qu’il faut absolument qu’il renferme ses qualités belles et brillantes, qu’il les renferme en lui-même et les y développe jusqu’à la plus parfaite sincérité, et alors quelque chose descendra du ciel.
C’est comme si la formule disait que quelque chose tombera du ciel et cela veut dire qu’il obtiendra certainement quelque chose. Depuis l’antiquité, les princes et les hommes qui ont su se courber et se plier avec la plus parfaite sincérité, et qui ont suivi la voie rationnelle de la justice et de la droiture pour appeler à eux les sages de l’univers, ne sont jamais restés sans rencontrer ce qu’ils cherchaient. Kao Tsong, ému par ses rêves, Wen Wang, dans ses rencontres en pêchant à la ligne, sont tous deux des exemples de cette même raison d’être.
TSHOU HI. — Les courges sont des choses négatives et qui sont placées très bas, elles sont douces, agréables et salutaires. L’arbre ki est grand et élevé, son bois est dur et résistant. Le cinquième trait, avec sa dureté énergique positive, sa justice et sa droiture, est le maître du koua dans sa partie supérieure, tandis qu’en bas il se tient en garde contre la négativité qui vient de naître et qui tend à provoquer la dissolution de la positivité. Telle est l’image symbolique. Mais, la négativité et la positivité l’emportent tour à tour, comme cela se voit dans le retour successif des saisons ; si le cinquième trait peut renfermer et cacher sa beauté et l’éclat de ses qualités, rester immobile pour se dominer, alors il pourra revenir de nouveau, agir et transformer. Il y a quelque chose descendant du ciel : c’est l’image symbolique de ce qui, n’existant primitivement pas, finit par apparaître subitement.
794.Trait supérieur nonaire : rencontrer les cornes ; appréhension, pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Ce qui est extrêmement dur, énergique et très élevé, ce sont les cornes. Ce trait nonaire avec sa dureté énergique occupe le rang supérieur, de sorte que les cornes sont prises comme symbole. La rencontre (l’accueil, l’alliance) entre les hommes, résulte de ce que chacun se courbe, se contient, pour déférer aux désirs d’autrui, et de la déférence mutuelle avec laquelle ils s’accueillent, ce qui leur permet d’être d’accord entre eux. Le trait supérieur nonaire est excessivement élevé, dur, énergique et altier : qui s’allierait à lui ? Dans ces conditions, rechercher la rencontre doit certainement être un motif d’appréhension. En agissant ainsi soi-même, si les hommes s’écartent, ce n’est pas la faute d’autrui, c’est le résultat de sa propre action, de sorte qu’il n’en faut attribuer la culpabilité à personne.
TSHOU HI. — Les cornes, ce qui est dur et placé haut. Le trait supérieur nonaire emploie la dureté énergique pour se maintenir en haut, mais il est sans situation ; il ne peut obtenir ce qu’il cherche à rencontrer, de sorte que l’image symbolique et le sens divinatoire sont analogues à ce qui a été dit au sujet du troisième trait.
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784.Premier trait hexaire : retenu et lié à une barre de métal ; présage heureux de pureté ; avoir à entreprendre ; voir le présage malheureux ; le porc maigre est porté à sautiller.
TSHENG TSE. — Le koua keou, c’est le koua de la négativité qui vient de naître et qui est sur le point de grandir. Une négativité naissant, elle grandira et peu à peu elle se développera complètement. Si la négativité grandit, la positivité s’évanouit : la voie de l’homme inférieur. grandit. Pour la contenir et la limiter, il faut s’y prendre dès le début et au moment où elle n’est pas encore complètement développée. Le sixième caractère du texte désigne une pièce de bois destinée à arrêter un char ; si une borne pour arrêter le char est en métal, elle est au plus haut point solide et résistante. Arrêter avec une barre de métal et de plus lier à cette barre, c’est ce qu’il y a de plus inébranlable. Arrêter solidement la négativité pour l’empêcher d’avancer, de sorte que le présage est heureux par la voie rationnelle de la droiture parfaite de la dureté énergique ; elle grandira progressivement et se complétera de façon à nuire à la positivité : c’est là un présage malheureux qui est manifeste.
« Le porc maigre est porté à sautiller » ; l’homme saint en fait l’objet d’un avertissement important ; il exprime que, bien que la négativité soit encore extrêmement minime, on ne doit cependant pas la négliger. Le porc est un être négatif et brutal, c’est pour cela qu’il est cité en exemple. Bien qu’un porc maigre ne soit pas encore fort et puissant, cependant son naturel intérieur le porte à sautiller, c’est à dire à bondir de place en place. La négativité encore très minime et à peine manifestée, placée de plus au rang inférieur, est bien quelque chose qui peut être exprimé par l’idée de maigreur ; mais toutefois son naturel la porte constamment à submerger la positivité. Les voies rationnelles de l’homme doué et de l’homme inférieur sont différentes ; bien que l’homme inférieur soit dans un moment de faiblesse et de début, il ne laisse jamais que de blesser les sentiments de l’homme doué : en s’en gardant alors que son développement est encore rudimentaire on l’empêchera d’agir.
TSHOU HI. — Ce qui sert à arrêter un char ; si cet instrument est en métal, sa solidité est évidente. Une négativité vient de naître ; rester en repos avec droiture sera un présage heureux, agir et avancer sera un présage de malheur. Aussi, la formule emploie ces deux idées pour avertir l’homme inférieur, afin qu’il ne soit pas nuisible à l’homme doué, et alors le présage sera heureux, sans aucune apparence funeste. Toutefois, la force naturelle inhérente à chaque chose fait qu’il est impossible d’arrêter le développement de la négativité, aussi la formule avertit l’homme doué en lui montrant l’exemple du porc maigre qui bondit, afin qu’il se prépare à tout et se tienne sur ses gardes.
- 785:
- 785.Attacher à une cheville de métal ; la voie de la malléabilité s’étend.
TSHENG TSE. — « Étendre », conduire et avancer ; la négativité commence à naître et avance progressivement ; la voie rationnelle de la douceur malléable commence à s’étendre. L’attacher à une cheville de métal, c’est le moyen de l’empêcher d’avancer. Ne pas lui permettre d’avancer, c’est pour qu’elle ne puisse détruire la voie rationnelle de la droiture ; c’est là le présage heureux de la pureté.
TSHOU HI. — « S’étendre », avancer ; c’est parce qu’elle avance qu’il faut l’arrêter.
786.Deuxième trait nonaire : le sac contient du poisson ; pas de culpabilité ; pas davantage pour l’hôte.
TSHENG TSE. — Keou, rencontrer ; le second et le premier s’associent en secret : ce sont ceux qui se rencontrent. Dans d’autres koua, le premier trait correspondrait sympathiquement et avec droiture au quatrième, mais dans le koua keou, c’est l’idée de rencontre qui est considérée comme étant la plus importante. La voie rationnelle de la rencontre mutuelle dépend essentiellement de l’unité absolue et exclusive ; la justice et l’énergie du second trait supposent la fermeté de la réunion (rencontre) à cause de sa sincérité. Toutefois, la malléabilité négative du premier trait, la foule des positivités qui sont au dessus de lui, et, de plus, cette circonstance qu’il a la sympathie d’un des traits supérieurs, font que ces tendances le font rechercher. Le caractère spécial de la malléabilité négative lui permet rarement la fermeté et la pureté ; entre le second trait et le premier, il est impossible qu’il y ait sincérité de sentiment.
L’absence de sincérité de sentiment dans l’objet rencontré conduit à la destruction de la voie rationnelle de la rencontre (attachement). Sac, sac en chanvre ; poisson, la beauté dans ce qui est négatif. De la positivité vis à vis de la négativité, c’est le sentiment de l’appréciation de la beauté qui détermine l’affection ; c’est pour cela que la formule choisit l’image symbolique du poisson. De la part du second envers le premier trait, s’il peut y avoir fermeté dans l’attachement, fermeté analogue à celle du lien qui enveloppe le poisson dans le sac du filet, il sera sans culpabilité dans son attachement (sa rencontre). Hôte, celui qui vient de l’extérieur ; pas d’avantage pour l’hôte : comment le poisson enveloppé dans un sac (serré) pourrait il constituer un avantage pour l’hôte ? Cela exprime qu’il ne faut pas étendre encore cet attachement à des étrangers. La voie de l’attachement (rencontre) doit être l’unité exclusive ; s’il y a deux objets à cet attachement, il y aura séparation.
TSHOU HI. — Le poisson est un être négatif. Le second et le premier trait se rencontrent ; ce qui constitue l’image symbolique du poisson contenu dans un sac. Toutefois comme il ne dépend que de lui-même, il peut encore ne pas y avoir de culpabilité ; s’il ne sait se contenir et est porté à s’unir à la foule (des positivités), le mal qui en résultera sera considérable. C’est pour cela que tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire.
- 787:
- 787.Le sac contient le poisson ; le devoir ne s’étend pas à l’hôte.
TSHENG TSE. — La rencontre du premier par le second trait ne doit pas dégénérer en un double attachement du premier trait avec deux traits extérieurs. Il doit en être comme du poisson renfermé dans un sac ; le devoir n’en étend pas le bénéfice aux hôtes.
788.Troisième trait nonaire : les fesses sans peau ; action indécise ; appréhension ; pas de grande culpabilité.
TSHENG TSE. — Du moment où le second et le premier traits se rencontrent ensemble, comme le troisième trait se plaît avec le premier, il se rapproche et se resserre contre le second, ce qui ne peut le satisfaire. De plus il est l’objet de la haine et de la jalousie du second : il reste en place sans être en repos comme celui dont les fesses n’ont plus de peau. Du moment où il n’est pas satisfait de sa position, il doit s’en aller, mais se trouvant dans le moment exprimé par le koua keou, ses tendances le portent à chercher une rencontre avec l’unique négativité placée au rang inférieur, et c’est là ce qu’il désire. Aussi, bien que placé sans être en repos, son action est hésitante. L’expression traduite par action hésitante ou indécise indique la difficulté de progresser en avant ; cela veut dire qu’il ne peut y renoncer rapidement.
Toutefois le troisième trait possède la dureté énergique et la droiture et il est placé avec satisfaction ; il comporte le sens d’un aveuglement qui n’est pas définitif. S’il vient à reconnaître son manque de droiture et s’il est ému par la crainte du péril, s’il n’ose pas se mouvoir (agir) hors de propos, il pourra finir par éviter toute grave culpabilité. Si, au contraire, il cherche à provoquer une rencontre contraire au devoir, il est certain qu’il sera coupable. Quand on connaît le péril, si l’on s’arrête, il n’arrive pas à un point considérable.
TSHOU HI. — Le troisième trait nonaire est trop durement énergique et il est sans justice ; au dessous de lui il ne rencontre pas le premier, au dessus il ne sympathise pas avec le trait supérieur ; s’il reste en place il n’est pas tranquille, s’il agit il n’avance pas ; voilà pourquoi tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire. Toutefois, du moment où il ne doit rencontrer personne, il ne recevra aucune atteinte du mal causé par la négativité, aussi bien qu’il craigne le péril et éprouve de l’appréhension, il sera sans grande culpabilité.
- 789:
- 789.L’action est indécise ; l’action ne s’étend pas encore.
TSHENG TSE. — Au début, ses tendances le portent à rechercher la rencontre du premier trait, aussi son action et sa démarche sont lentes et hésitantes. Ne pas s’étendre encore, c’est ne pas encore presser le mouvement. Du moment où il a reconnu le péril et où il se corrige, il n’en vient donc pas à une grande culpabilité.
44. Keou
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790.Quatrième trait nonaire : sac sans poissons ; le présage malheureux débute.
TSHENG TSE. — Sac, ce qui sert à contenir et à réunir ensemble ; poisson, ce qui est joli et agréable à l’œil. Le quatrième trait et le premier sont ceux qui se correspondent sympathiquement et avec droiture ; ce sont ceux qui doivent naturellement se rencontrer, mais le premier trait a déjà rencontré le second. Manquer la rencontre désirée, c’est comme lorsqu’un sac ne contient pas de poisson ; c’est perdre ce que l’on a. Le quatrième trait est en présence du moment de rencontre exprimé par le koua heou ; il occupe une situation élevée et perd le concours de l’inférieur. L’abandon par l’inférieur provient de ce que lui-même a déjà perdu sa vertu ; l’inconvénient présenté par le quatrième trait, c’est qu’il est sans justice et sans droiture. Puisqu’il est sans justice ni droiture et qu’il perd le concours du peuple, c’est par là que survient le présage malheureux.
On a dit : Le premier trait suit le second parce qu’il en est très rapproché : comment serait ce la faute du quatrième ? Réponse : En en parlant au sujet du quatrième, le sens est qu’il doit avoir quelque culpabilité ; il ne peut pas protéger l’inférieur, puisqu’il a perdu la voie rationnelle. Comment pourrait il se faire que, le supérieur n’ayant point manqué à la voie rationnelle, l’inférieur l’ait cependant abandonné ? La voie rationnelle de la rencontre comporte tous les cas ; du prince et du sujet, de l’homme du peuple et de son maître, de l’époux et de l’épouse, des amis et des camarades. Le quatrième trait et le trait inférieur sont séparés, aussi en en parlant principalement au point de vue de l’homme du peuple, cela exprime le supérieur et l’inférieur séparés l’un de l’autre, et il doit certainement y avoir un changement funeste. Le sixième caractère du texte, élever, s’élever, veut dire « sur le point de naître ». Du moment où le cœur du peuple s’est détourné, la difficulté est sur le point de se faire sentir.
TSHOU HI. — Le premier trait hexaire, qui lui correspond suivant la droiture a déjà rencontré le second et n’arrive pas jusqu’à le joindre, aussi tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire.
- 791:
- 791.Présage malheureux de l’absence de poisson ; il éloigne le peuple.
TSHENG TSE. — L’éloignement de l’inférieur provient de son propre fait ; ce qui éloigne le peuple c’est que lui-même s’en éloigne. Cela est considéré comme indiquant que celui qui est en bas a des motifs qui le portent à s’éloigner.
TSHOU HI. — Ce qui fait que le peuple s’éloigne de lui, c’est que lui-même s’éloigne du peuple.
792.Cinquième trait nonaire : envelopper des courges avec les feuilles de l’arbre ki ; renfermer l’éclat ; il y a quelque chose tombant du ciel.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait nonaire est, lui aussi, sans aucune sympathie de la part de l’inférieur ; il ne rencontre personne. Cependant il se conforme à la voie rationnelle de la rencontre, de sorte que finalement il doit nécessairement arriver à une rencontre. Or, la rencontre du supérieur et de l’inférieur, résulte de ce qu’ils s’appellent et se désirent mutuellement. L’arbre ki est élevé et ses feuilles sont grandes. Ce qui est placé haut, dont la substance est grande, et qui peut servir à contenir toutes choses, c’est évidemment l’arbre appelé ki. Ce qui est beau, massif et placé bas, c’est la courge. La beauté demeurant dans l’infériorité, donne l’image symbolique du sage humble et effacé. Le cinquième trait nonaire est éminent et il occupe la situation du prince ; de plus, il s’abaisse et appelle à lui les capacités du sage.
Être très élevé et appeler à soi ce qui est très inférieur, c’est une action analogue à l’emploi des feuilles de l’arbre ki pour envelopper des courges. S’il peut se courber et s’incliner à ce point, et si de plus ses vertus intérieures de justice et de droiture sont complètes, réelles, brillantes et belles, qu’il soit prince, ou homme quelconque, il ne pourra pas manquer de rencontrer ce qu’il désire et ce qu’il recherche. Bien qu’il se courbe et se plie pour appeler le sage, si ses vertus manquent de droiture, le sage ne répondra pas. C’est pour cela qu’il faut absolument qu’il renferme ses qualités belles et brillantes, qu’il les renferme en lui-même et les y développe jusqu’à la plus parfaite sincérité, et alors quelque chose descendra du ciel.
C’est comme si la formule disait que quelque chose tombera du ciel et cela veut dire qu’il obtiendra certainement quelque chose. Depuis l’antiquité, les princes et les hommes qui ont su se courber et se plier avec la plus parfaite sincérité, et qui ont suivi la voie rationnelle de la justice et de la droiture pour appeler à eux les sages de l’univers, ne sont jamais restés sans rencontrer ce qu’ils cherchaient. Kao Tsong, ému par ses rêves, Wen Wang, dans ses rencontres en pêchant à la ligne, sont tous deux des exemples de cette même raison d’être.
TSHOU HI. — Les courges sont des choses négatives et qui sont placées très bas, elles sont douces, agréables et salutaires. L’arbre ki est grand et élevé, son bois est dur et résistant. Le cinquième trait, avec sa dureté énergique positive, sa justice et sa droiture, est le maître du koua dans sa partie supérieure, tandis qu’en bas il se tient en garde contre la négativité qui vient de naître et qui tend à provoquer la dissolution de la positivité. Telle est l’image symbolique. Mais, la négativité et la positivité l’emportent tour à tour, comme cela se voit dans le retour successif des saisons ; si le cinquième trait peut renfermer et cacher sa beauté et l’éclat de ses qualités, rester immobile pour se dominer, alors il pourra revenir de nouveau, agir et transformer. Il y a quelque chose descendant du ciel : c’est l’image symbolique de ce qui, n’existant primitivement pas, finit par apparaître subitement.
- 793:
- 793.Le cinquième trait nonaire renferme ce qui brille ; justice et droiture. Il y a quelque chose qui descend du ciel ; les tendances ne sont pas contre la destinée.
TSHENG TSE. — L’expression « renfermer, ou contenir ce qui brille » désigne les vertus de justice et de droiture qu’il renferme. Lorsque la vertu est réelle et complète, son apparence devient visible, elle s’illumine et éclate. La destinée, c’est la raison d’être indiquée et déterminée par le ciel. Aller contre, abandonner, enfreindre. L’extrême sincérité de la justice et de la droiture se courbe et appelle le secours du sage ; elle maintient ses tendances d’accord avec la raison d’être du ciel, et c’est à cause de cela qu’il y a quelque chose qui descend du ciel et dont il jouira.
794.Trait supérieur nonaire : rencontrer les cornes ; appréhension, pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Ce qui est extrêmement dur, énergique et très élevé, ce sont les cornes. Ce trait nonaire avec sa dureté énergique occupe le rang supérieur, de sorte que les cornes sont prises comme symbole. La rencontre (l’accueil, l’alliance) entre les hommes, résulte de ce que chacun se courbe, se contient, pour déférer aux désirs d’autrui, et de la déférence mutuelle avec laquelle ils s’accueillent, ce qui leur permet d’être d’accord entre eux. Le trait supérieur nonaire est excessivement élevé, dur, énergique et altier : qui s’allierait à lui ? Dans ces conditions, rechercher la rencontre doit certainement être un motif d’appréhension. En agissant ainsi soi-même, si les hommes s’écartent, ce n’est pas la faute d’autrui, c’est le résultat de sa propre action, de sorte qu’il n’en faut attribuer la culpabilité à personne.
TSHOU HI. — Les cornes, ce qui est dur et placé haut. Le trait supérieur nonaire emploie la dureté énergique pour se maintenir en haut, mais il est sans situation ; il ne peut obtenir ce qu’il cherche à rencontrer, de sorte que l’image symbolique et le sens divinatoire sont analogues à ce qui a été dit au sujet du troisième trait.
- 795:
- 795.Rencontrer les cornes ; en haut la fin, appréhension.
TSHENG TSE. — Étant placé au dernier degré de l’élévation, et la dureté énergique étant aussi à son extrême limite, c’est donc que le (trait) supérieur est à sa fin et qu’il arrive à l’appréhension. Puisque la dureté énergique atteint son extrême limite, qu’il occupe un rang élevé et qu’il cherche une rencontre (une alliance), n’est ce pas là une véritable difficulté ?
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