46. - Sheng, naissance, élévation
AstroPalais astrologie chinoise, yi king, feng shui :: L'Etude du Yi-King (Yi jing) :: Lecture Yi King Richard Wilhelm traduit Perrot (Yi jing commentaire Ta Tchouan) :: Yi king pdf paul-louis-felix Philastre (yi-jing commentaire Tsheng Tse et Tshou Hi)
Page 1 sur 1
12042020
46. - Sheng, naissance, élévation
46. Sheng : LA POUSSEE VERS LE HAUT
Khouen en haut
▬▬ ▬▬
▬▬ ▬▬
▬▬ ▬▬
▬▬▬▬▬▬
▬▬▬▬▬▬
▬▬ ▬▬
Souen en bas
813. Sheng ; grandeur, liberté ; sert à voir le grand homme ; ne pas se chagriner ; présage heureux en allant vers le midi.
Sheng. « L’Ordre des koua » dit :
TSHENG TSE. — Sheng, avancer et monter. Avancer en montant comporte le sens de liberté d’expansion et, à cause du bien exprimé par les aptitudes des koua simples, il y a symbole de grande liberté. En employant cette voie pour voir un grand homme, il sera inutile de s’inquiéter et de se chagriner. En avançant devant soi le présage est heureux. Aller vers le midi ; avancer devant soi.
TSHOU HI. — Sheng, avancer et monter ; provient du koua kiae dans lequel la malléabilité monte occuper le quatrième rang. Au dehors soumission et au dedans humilité. Le second trait nonaire est énergique et juste et le cinquième lui correspond sympathiquement. C’est pour cela que le sens divinatoire est tel. Aller vers le midi, avancer devant soi.
814. Le commentaire de la formule déterminative dit : La malléabilité monte avec le temps.
815. Humilité et soumission ; la dureté énergique est au dedans et correspond sympathiquement ; c’est à cause de la grande liberté.
816. Sert à voir un grand homme sans s’alarmer ; il y a des louanges ; présage heureux en allant vers le Midi ; les tendances agissent.
817. Le commentaire de la formule symbolique dit : Dans l’intérieur de la terre naît l’arbre ; mouvement ascensionnel. L’homme doué emploie la vertu de la soumission, il accumule peu à peu, pour s’élever et grandir.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 1)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
Khouen en haut
▬▬ ▬▬
▬▬ ▬▬
▬▬ ▬▬
▬▬▬▬▬▬
▬▬▬▬▬▬
▬▬ ▬▬
Souen en bas
813. Sheng ; grandeur, liberté ; sert à voir le grand homme ; ne pas se chagriner ; présage heureux en allant vers le midi.
Sheng. « L’Ordre des koua » dit :
- :
- TSHENG TSE. — Sheng. « L’Ordre des koua » dit : « Le koua tsouei exprime la réunion des hommes ; l’action d’hommes qui se rassemblent et montent s’exprime par le mot Sheng ; c’est pour cela que le koua tsouei est suivi du koua sheng. » Les êtres ou les choses s’assemblent, s’accumulent et augmentent en grandeur et en élévation ; ils s’assemblent et montent, aussi le koua est appelé sheng et c’est pour cela qu’il suit immédiatement le koua tsouei. Il est composé du koua simple khouen en haut et du koua simple souen en bas le bois est sous la terre. Cela constitue l’image symbolique de l’arbre qui naît dans la terre. L’arbre naissant dans la terre, grandissant et devenant haut constitue le symbole du koua sheng.
TSHENG TSE. — Sheng, avancer et monter. Avancer en montant comporte le sens de liberté d’expansion et, à cause du bien exprimé par les aptitudes des koua simples, il y a symbole de grande liberté. En employant cette voie pour voir un grand homme, il sera inutile de s’inquiéter et de se chagriner. En avançant devant soi le présage est heureux. Aller vers le midi ; avancer devant soi.
TSHOU HI. — Sheng, avancer et monter ; provient du koua kiae dans lequel la malléabilité monte occuper le quatrième rang. Au dehors soumission et au dedans humilité. Le second trait nonaire est énergique et juste et le cinquième lui correspond sympathiquement. C’est pour cela que le sens divinatoire est tel. Aller vers le midi, avancer devant soi.
814. Le commentaire de la formule déterminative dit : La malléabilité monte avec le temps.
- :
- TSHOU HI. — Explication du nom du koua par la transformation.
815. Humilité et soumission ; la dureté énergique est au dedans et correspond sympathiquement ; c’est à cause de la grande liberté.
- :
- TSHENG TSE. — En en parlant d’après les deux substances, la malléabilité monte ; c’est à dire que le koua khouen agit en montant. La substance du koua simple souen est humble et s’abaisse, alors le koua khouen se conforme au moment et monte : il monte avec le temps. Cela exprime que le moment comporte l’opportunité de l’action de s’élever. Du moment où la malléabilité monte et produit le koua sheng, il en résulte que le bas est humble et le haut soumis : monter en suivant la voie rationnelle de l’humilité et de la soumission, c’est bien ce qu’on peut appeler le temps (le moment ). Le second trait suit la voie rationnelle de la dureté énergique et de la justice et il sympathise avec le cinquième ; le cinquième avec les vertus de justice et de déférence, sympathise avec le second possibilité de l’humilité et soumission, l’élévation est conforme au moment et c’est à cause de cela qu’il y a « grandeur et liberté ». Le texte du commentaire de la formule déterminative porte par erreur les mots « grand, liberté », on en verra l’explication au sujet du koua tae yeou.
TSHOU HI. — Explication de la formule du koua au moyen des vertus des koua simples et de la substance du koua lui-même.
816. Sert à voir un grand homme sans s’alarmer ; il y a des louanges ; présage heureux en allant vers le Midi ; les tendances agissent.
- :
- TSHENG TSE. — Toute voie rationnelle d’élévation doit provenir du fait d’un grand homme ; s’il s’agit de s’élever à une situation définie dans l’État, c’est par le roi ou les princes ; s’il s’agit d’élévation dans la voie rationnelle, ce sera par le fait du saint ou des sages. Employer la voie rationnelle de l’humilité et de la soumission, de l’énergie active et de la justice pour voir un grand homme doit nécessairement faciliter le mouvement d’élévation. Ne pas s’alarmer, ne pas se chagriner de l’insuccès. Profiter de l’élévation et la faciliter constituera une cause de bonheur et de louanges pour soi-même, et ce bonheur et ces louanges s’étendront aux êtres. Le Midi, c’est la direction vers laquelle les hommes regardent ; aller vers le Midi, c’est avancer droit devant soi. Avançant droit devant soi, on facilite le mouvement d’élévation et on en profite de sorte que les tendances peuvent prévaloir, et c’est à cause de cela qu’il y a un présage heureux.
817. Le commentaire de la formule symbolique dit : Dans l’intérieur de la terre naît l’arbre ; mouvement ascensionnel. L’homme doué emploie la vertu de la soumission, il accumule peu à peu, pour s’élever et grandir.
- :
- TSHENG TSE. — L’arbre naît dans la terre, il grandit et monte en s’élevant, ce qui constitue l’image symbolique de l’élévation ; l’homme doué regarde l’image symbolique de l’élévation et il l’emploie à la réforme de sa vertu par la soumission ; il accumule (procède) peu à peu jusqu’à devenir grand et élevé ; en s’y conformant, il lui est possible d’avancer ; s’il y résiste, il recule. Le mouvement en avant de tous les êtres a toujours lieu par la voie rationnelle de la soumission. S’il n’accumulait peu à peu en lui-même le bien, ce serait insuffisant pour achever sa réputation ; la certitude et la vérité dans les études et dans les arts, l’illustration brillante dans les vertus de la voie rationnelle, ne se produisent jamais que peu à peu et c’est par l’accumulation lente de petits résultats qu’on parvient à l’élévation et à la grandeur : tel est le sens du koua sheng.
TSHOU HI. — Dans l’édition de Wang Sou, à la place du mot soumission, se trouve le mot circonspection ; actuellement d’après l’examen de ce passage dans les autres éditions, on voit que beaucoup aussi suivent le présent texte. L’idée qui motive l’emploi du mot circonspection est extrêmement simple, car, en effet, dans l’antiquité les deux caractères qui expriment ces mots s’employaient l’un pour l’autre. Pour l’explication, voir dans la première partie le koua mong.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 1)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
blog- V.I.P.
-
46. - Sheng, naissance, élévation :: Commentaires
Re: 46. - Sheng, naissance, élévation
46. Sheng : LA POUSSEE VERS LE HAUT
▬ ▬
▬ ▬
▬ ▬
▬▬▬
▬▬▬
▬ ▬
818.Premier trait hexaire : monter avec confiance, grand présage heureux.
TSHENG TSE. — Le premier trait se sert de la douceur et occupe le rang inférieur dans la substance du koua simple qui exprime l’humilité ; de plus c’est de lui que dépend cette humilité ; il monte servir la dureté énergique du second trait nonaire ; il représente l’extrême humilité. Le second trait emploie les vertus de l’activité énergique et de la justice et il monte sympathiquement vers le prince ; c’est celui qui est investi de l’autorité nécessaire pour s’élever. Yun, troisième caractère du texte, suivre avec confiance. Sa douceur et l’humilité du premier trait le portent à avoir confiance dans le second, et à le suivre ; il suit le second avec confiance et ils s’élèvent en même temps : c’est là un grand présage heureux. Si l’on parle du second trait au sujet de ses vertus, elles seront la dureté énergique et la justice ; si l’on en parle au sujet de sa force, il est investi de la puissance. Le premier trait étant malléable et négatif et de plus ne recevant aucun accueil sympathique, il ne peut s’élever de lui-même, il suit le sage énergique et juste pour avancer ; c’est employer la voie rationnelle de la dureté énergique et de la justice, et le présage heureux est très considérable et grand.
TSHENG TSE. — Le premier trait emploie la douceur et la soumission et il demeure dans l’infériorité ; c’est de lui que dépend l’humilité. En présence d’un moment d’élévation, il est humble envers le second trait positif. Si celui qui consulte le sort est dans ces conditions ; la confiance pourra se développer (s’élever, sheng) et ce sera un grand présage heureux.
820.Deuxième trait nonaire : confiance, alors avantage dans l’emploi des sacrifices du printemps ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Le second trait représente la dureté énergique positive placée dans l’infériorité ; le cinquième, c’est la douceur négative qui occupe le rang supérieur. Or, employer la dureté énergique et servir la douceur malléable, être positivité et obéir à une négativité, encore qu’il y ait des moments où il en est ainsi, ce n’est cependant pas conforme à la voie rationnelle. Être obscur (manquer d’intelligence) et surveiller ce qui est brillant (intelligent), être fort et servir ce qui est faible, c’est comme être obligé de se plier à la force des choses et ce ne peut pas être une soumission sincère. L’union du supérieur et de l’inférieur, si elle n’est pas basée sur la sincérité, pourrait elle donc durer longtemps ?
Serait il possible qu’elle produisit un effet durable ? Bien que le cinquième trait soit malléable et négatif, cependant, il occupe la situation prééminente ; bien que le second trait soit dur et énergique, il sert le trait supérieur ; il doit donc intérieurement conserver la plus extrême sincérité, ne pas emprunter l’élégance de l’ornementation à l’extérieur. La sincérité augmentant à l’intérieur, il ne se servira pas de l’ornementation extérieure de l’apparence, et c’est pour cela que le texte dit : « avantage dans l’emploi des sacrifices du printemps », ce qui signifie ne songer qu’à la sincérité du respect. Depuis l’antiquité, parmi les sujets énergiques et violents qui ont servi des princes faibles et mous on n’en a jamais vu aucun agir sans affecter un appareil orgueilleux.
Les sacrifices dont il est question sont les moins importants et ceux pour lesquels on use de la plus grande simplicité. Le texte dit : confiance, alors..., cela signifie que, si la confiance existe, alors il convient de ne pas employer l’ornementation dans les apparences de façon que c’est uniquement par la sincérité qu’on influe sur le supérieur. Dans ces conditions on pourra être sans culpabilité. Puisqu’un sujet énergique et violent sert un prince doux et faible, que de plus c’est dans un moment d’élévation, si tous deux ne s’alliaient point par l’idée de sincérité, pourraient ils éviter d’être coupables.
822.Troisième trait nonaire : s’élever dans un district vide.
TSHENG TSE. — Le troisième trait, avec les aptitudes de la dureté énergique positive, possède la droiture et de plus il est humble ; en haut, tous se soumettent, et de plus il est accueilli avec sympathie. Se trouvant dans ces conditions et s’élevant, c’est comme s’il entrait dans un district dépourvu d’hommes ; qui donc le repousserait ?
TSHOU HI. — Ce qui est positif est plein, réel ; ce qui est négatif est vide, nul, fictif. De plus, le koua simple khouen comporte l’image symbolique de royaume ou district. Puisque le troisième trait nonaire emploie la dureté énergique de la positivité et se trouve en présence d’un moment d’élévation, puisqu’il monte diriger le koua simple khouen, l’image symbolique et le sens divinatoire sont donc tels.
46. Sheng
▬ ▬
▬ ▬
▬ ▬
▬▬▬
▬▬▬
▬ ▬
824.Quatrième trait hexaire : le roi emploie la liberté sur la montagne de Khi ; présage heureux ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait possède les aptitudes de la malléabilité passive ; au-dessus, il tolère passivement l’élévation du prince ; au dessous, il tolère passivement le mouvement en avant du trait inférieur ; lui-même reste en place dans le lieu qu’il occupe. C’est parce qu’il est négatif, qu’il occupe un rang qui comporte la douceur malléable ; c’est parce qu’il est négatif qu’il est dans l’infériorité et qu’il s’arrête dans le lieu où il est placé. Autrefois, lorsque Wen Wang habita au pied de la montagne de Khi, en haut il restait soumis à l’empereur (fils du Ciel) et il voulait simplement l’amener à suivre la voie rationnelle ; en bas il était humble et soumis aux sages de l’univers et les poussait à s’élever en avançant ; quant à lui-même, doux, soumis, modeste et respectueux, il ne sortait pas de son rang. Possédant des vertus aussi éminentes, le roi de Tsheou, dans sa conduite, suivait ces mêmes principes et jouissait de la liberté : si le quatrième trait peut se mettre dans ces mêmes conditions, il jouira de la liberté, le présage sera heureux et, d’ailleurs, il sera sans culpabilité. Les aptitudes du quatrième trait sont certainement bonnes en elles-mêmes ; pourquoi donc la formule contient elle encore les mots pas de culpabilité ?
Réponse : bien que les aptitudes du quatrième trait soient bonnes, cependant, sa situation motive un avertissement. Il occupe une situation près du prince ; il se trouve dans un moment d’élévation et ne peut pas s’élever d’avantage ; s’il s’élevait, le malheur et la culpabilité seraient évidents. C’est pour cela que la formule avance que, s’il est comme Wen Wang, il sera sans culpabilité et le présage sera heureux. Toutefois, établi dans la situation d’un haut serviteur du roi, il ne peut pas se faire qu’il soit sans embarras au sujet de l’élévation, au dessus de lui-même il convient qu’il élève et développe la voie rationnelle du prince ; au dessous, il doit élever les sages de l’univers, et, quant à lui-même, il restera dans sa propre condition, cependant sa vertu devra s’élever et se développer, sa voie rationnelle devra être libre et pénétrante. Wen Wang seul sut pousser à ses dernières conséquences cette voie rationnelle.
TSHOU HI. — Pour le sens, voir le koua souei.
826.Cinquième trait hexaire : présage heureux de pureté ; monter des degrés.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait en s’abaissant rencontre la correspondance sympathique de la dureté énergique et de la justice ; aussi, il peut occuper la situation prééminente et jouir d’un présage heureux. Toutefois sa substance matérielle est essentiellement la douceur malléable de la négativité, de sorte qu’il faut absolument qu’il conserve une pureté et une fermeté parfaite ; c’est ainsi que le présage sera heureux. S’il est incapable de fermeté et de pureté, il n’aura pas une confiance absolue dans les sages ; il ne les investira pas d’une autorité définitive et entière : comment le présage serait il heureux ?
Degrés, ce qui sert à monter. Investir de l’autorité le sage juste et énergique, le protéger et l’élever, c’est comme s’il le faisait avancer en lui faisant gravir des degrés ; c’est à dire en lui en fournissant les moyens et en lui facilitant son mouvement d’ascension. Ceci se rapporte au second trait nonaire, mais tous les sages placés au dessous du cinquième se servent également de ces degrés pour s’élever ; puisqu’il peut employer les sages, tous s’élèvent également.
TSHOU HI. — Il emploie la négativité et occupe un rang qui comporte la positivité ; il est digne de s’élever et il occupe la situation prééminente. Il doit absolument être capable de droiture et de fermeté et alors il en pourra retirer un présage heureux et s’élever par degrés. Degrés ; ce qui facilite l’ascension.
828.Trait supérieur hexaire : s’élever dans l’obscurité ; avantage dans la pureté qui ne cesse point.
TSHENG TSE. — Ce trait est hexaire et il emploie la négativité pour se maintenir au dernier degré de l’élévation ; il est aveuglé et manque de discernement dans son élévation c’est celui qui sait avancer et qui ne sait s’arrêter. Son action manque absolument d’intelligence (clarté). Toutefois une volonté qui cherche sans cesse à s’élever peut parfois être employée à des choses pures et correctes qui ne souffrent pas d’interruption, et, dans de tels cas, elle sera opportune et convenable. L’homme doué apporte une activité journalière et une activité incessante à perfectionner sa vertu de droiture parfaite ; il s’efforce sans cesse, avec une volonté persistante analogue à celle du trait supérieur hexaire. En employant une telle volonté à un tel but, ce sera un avantage. S’il s’agit de changer la volonté insatiable de l’homme inférieur, qui ne sait se limiter, pour l’amener à avancer dans la voie de la vertu, qu’est ce qui pourrait être aussi bien ?
TSHOU HI. — Avec sa négativité il occupe le dernier degré de l’élévation ; c’est celui qui est aveuglé, sans discernement, et qui ne sait s’arrêter. Si celui qui consulte le sort rencontre ce trait, rien ne lui sera avantageux. Mais il pourra renverser l’effet de la ténacité de sa propre volonté en l’appliquant à un but extérieur et en l’étendant uniquement et sans cesse à ce qui est légitime et correct.
▬ ▬
▬ ▬
▬ ▬
▬▬▬
▬▬▬
▬ ▬
818.Premier trait hexaire : monter avec confiance, grand présage heureux.
TSHENG TSE. — Le premier trait se sert de la douceur et occupe le rang inférieur dans la substance du koua simple qui exprime l’humilité ; de plus c’est de lui que dépend cette humilité ; il monte servir la dureté énergique du second trait nonaire ; il représente l’extrême humilité. Le second trait emploie les vertus de l’activité énergique et de la justice et il monte sympathiquement vers le prince ; c’est celui qui est investi de l’autorité nécessaire pour s’élever. Yun, troisième caractère du texte, suivre avec confiance. Sa douceur et l’humilité du premier trait le portent à avoir confiance dans le second, et à le suivre ; il suit le second avec confiance et ils s’élèvent en même temps : c’est là un grand présage heureux. Si l’on parle du second trait au sujet de ses vertus, elles seront la dureté énergique et la justice ; si l’on en parle au sujet de sa force, il est investi de la puissance. Le premier trait étant malléable et négatif et de plus ne recevant aucun accueil sympathique, il ne peut s’élever de lui-même, il suit le sage énergique et juste pour avancer ; c’est employer la voie rationnelle de la dureté énergique et de la justice, et le présage heureux est très considérable et grand.
TSHENG TSE. — Le premier trait emploie la douceur et la soumission et il demeure dans l’infériorité ; c’est de lui que dépend l’humilité. En présence d’un moment d’élévation, il est humble envers le second trait positif. Si celui qui consulte le sort est dans ces conditions ; la confiance pourra se développer (s’élever, sheng) et ce sera un grand présage heureux.
- 819:
- 819.Grand présage heureux de la confiance dans l’élévation ; le supérieur unit ses tendances.
TSHENG TSE. — Il unit ses tendances à celles de celui qui est au dessus de lui et ils s’élèvent ensemble. Le supérieur, c’est le second trait. Il suit le second et s’élève, c’est avoir les mêmes tendances que le second. C’est parce qu’il peut avoir confiance en suivant le sage juste et énergique que le présage heureux est très grand.
820.Deuxième trait nonaire : confiance, alors avantage dans l’emploi des sacrifices du printemps ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Le second trait représente la dureté énergique positive placée dans l’infériorité ; le cinquième, c’est la douceur négative qui occupe le rang supérieur. Or, employer la dureté énergique et servir la douceur malléable, être positivité et obéir à une négativité, encore qu’il y ait des moments où il en est ainsi, ce n’est cependant pas conforme à la voie rationnelle. Être obscur (manquer d’intelligence) et surveiller ce qui est brillant (intelligent), être fort et servir ce qui est faible, c’est comme être obligé de se plier à la force des choses et ce ne peut pas être une soumission sincère. L’union du supérieur et de l’inférieur, si elle n’est pas basée sur la sincérité, pourrait elle donc durer longtemps ?
Serait il possible qu’elle produisit un effet durable ? Bien que le cinquième trait soit malléable et négatif, cependant, il occupe la situation prééminente ; bien que le second trait soit dur et énergique, il sert le trait supérieur ; il doit donc intérieurement conserver la plus extrême sincérité, ne pas emprunter l’élégance de l’ornementation à l’extérieur. La sincérité augmentant à l’intérieur, il ne se servira pas de l’ornementation extérieure de l’apparence, et c’est pour cela que le texte dit : « avantage dans l’emploi des sacrifices du printemps », ce qui signifie ne songer qu’à la sincérité du respect. Depuis l’antiquité, parmi les sujets énergiques et violents qui ont servi des princes faibles et mous on n’en a jamais vu aucun agir sans affecter un appareil orgueilleux.
Les sacrifices dont il est question sont les moins importants et ceux pour lesquels on use de la plus grande simplicité. Le texte dit : confiance, alors..., cela signifie que, si la confiance existe, alors il convient de ne pas employer l’ornementation dans les apparences de façon que c’est uniquement par la sincérité qu’on influe sur le supérieur. Dans ces conditions on pourra être sans culpabilité. Puisqu’un sujet énergique et violent sert un prince doux et faible, que de plus c’est dans un moment d’élévation, si tous deux ne s’alliaient point par l’idée de sincérité, pourraient ils éviter d’être coupables.
- 821:
- 821.Confiance du deuxième trait nonaire ; il y a de la joie.
TSHENG TSE. — Le second trait peut servir le supérieur par sa confiance et sa sincérité, de sorte que non seulement il achève la voie rationnelle du sujet, sans culpabilité, mais encore il peut parcourir la voie rationnelle de la justice et de l’énergie ; son influence s’étend à tout l’univers, c’est là avoir de la joie. Toutes les fois que le commentaire de la formule symbolique dit qu’il y a des louanges, du bonheur, c’est qu’alors le bonheur atteint les êtres ; toutes les fois qu’il emploie l’expression : il y a de la joie, c’est que les choses dont il s’agit constituent le bien et qu’il y a possibilité de se réjouir. Par exemple, dans le koua tae tshou, lorsqu’il s’agit de la grandeur du présage heureux de la planche placée sur les yeux du jeune buffle, le commentaire de la formule symbolique dit qu’il y a de la joie ; en effet, en plaçant la planche pendant qu’il est jeune l’opération sera facile et on évitera la difficulté de le maintenir par la force, c’est donc qu’il y a possibilité de s’en réjouir.
TSHOU HI. — Pour le sens, voir le koua tsouei.
822.Troisième trait nonaire : s’élever dans un district vide.
TSHENG TSE. — Le troisième trait, avec les aptitudes de la dureté énergique positive, possède la droiture et de plus il est humble ; en haut, tous se soumettent, et de plus il est accueilli avec sympathie. Se trouvant dans ces conditions et s’élevant, c’est comme s’il entrait dans un district dépourvu d’hommes ; qui donc le repousserait ?
TSHOU HI. — Ce qui est positif est plein, réel ; ce qui est négatif est vide, nul, fictif. De plus, le koua simple khouen comporte l’image symbolique de royaume ou district. Puisque le troisième trait nonaire emploie la dureté énergique de la positivité et se trouve en présence d’un moment d’élévation, puisqu’il monte diriger le koua simple khouen, l’image symbolique et le sens divinatoire sont donc tels.
- 823:
- 823.Monter dans un district vide ; rien à redouter.
TSHENG TSE. — Entrer dans un district sans hommes ; la marche en avant n’est entravée par aucune crainte.
46. Sheng
▬ ▬
▬ ▬
▬ ▬
▬▬▬
▬▬▬
▬ ▬
824.Quatrième trait hexaire : le roi emploie la liberté sur la montagne de Khi ; présage heureux ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait possède les aptitudes de la malléabilité passive ; au-dessus, il tolère passivement l’élévation du prince ; au dessous, il tolère passivement le mouvement en avant du trait inférieur ; lui-même reste en place dans le lieu qu’il occupe. C’est parce qu’il est négatif, qu’il occupe un rang qui comporte la douceur malléable ; c’est parce qu’il est négatif qu’il est dans l’infériorité et qu’il s’arrête dans le lieu où il est placé. Autrefois, lorsque Wen Wang habita au pied de la montagne de Khi, en haut il restait soumis à l’empereur (fils du Ciel) et il voulait simplement l’amener à suivre la voie rationnelle ; en bas il était humble et soumis aux sages de l’univers et les poussait à s’élever en avançant ; quant à lui-même, doux, soumis, modeste et respectueux, il ne sortait pas de son rang. Possédant des vertus aussi éminentes, le roi de Tsheou, dans sa conduite, suivait ces mêmes principes et jouissait de la liberté : si le quatrième trait peut se mettre dans ces mêmes conditions, il jouira de la liberté, le présage sera heureux et, d’ailleurs, il sera sans culpabilité. Les aptitudes du quatrième trait sont certainement bonnes en elles-mêmes ; pourquoi donc la formule contient elle encore les mots pas de culpabilité ?
Réponse : bien que les aptitudes du quatrième trait soient bonnes, cependant, sa situation motive un avertissement. Il occupe une situation près du prince ; il se trouve dans un moment d’élévation et ne peut pas s’élever d’avantage ; s’il s’élevait, le malheur et la culpabilité seraient évidents. C’est pour cela que la formule avance que, s’il est comme Wen Wang, il sera sans culpabilité et le présage sera heureux. Toutefois, établi dans la situation d’un haut serviteur du roi, il ne peut pas se faire qu’il soit sans embarras au sujet de l’élévation, au dessus de lui-même il convient qu’il élève et développe la voie rationnelle du prince ; au dessous, il doit élever les sages de l’univers, et, quant à lui-même, il restera dans sa propre condition, cependant sa vertu devra s’élever et se développer, sa voie rationnelle devra être libre et pénétrante. Wen Wang seul sut pousser à ses dernières conséquences cette voie rationnelle.
TSHOU HI. — Pour le sens, voir le koua souei.
- 825:
- 825.Le roi use de sa liberté sur la montagne de phi ; se conformer aux circonstances.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait occupe une situation près du prince et il est en présence d’un moment d’élévation ; c’est celui qui jouit d’un présage heureux et sera sans culpabilité, et cela, parce qu’il possède la vertu de la soumission. Puisqu’il est doux et malléable et qu’il fait partie du koua khouen, il indique le comble de la passivité. Le cas de Wen Wang sur la montagne de Khi n’est encore rien autre chose qu’un exemple de soumission aux nécessités du moment : au dessus, soumission au supérieur ; en bas, déférence aux inférieurs ; lui-même se soumettant aux obligations de tous ses devoirs. C’est pour cela que la formule porte les mots : se conformer aux circonstances.
TSHOU HI. — Employer la soumission pour s’élever ; image symbolique de l’action de monter pour accomplir un sacrifice sur une montagne.
826.Cinquième trait hexaire : présage heureux de pureté ; monter des degrés.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait en s’abaissant rencontre la correspondance sympathique de la dureté énergique et de la justice ; aussi, il peut occuper la situation prééminente et jouir d’un présage heureux. Toutefois sa substance matérielle est essentiellement la douceur malléable de la négativité, de sorte qu’il faut absolument qu’il conserve une pureté et une fermeté parfaite ; c’est ainsi que le présage sera heureux. S’il est incapable de fermeté et de pureté, il n’aura pas une confiance absolue dans les sages ; il ne les investira pas d’une autorité définitive et entière : comment le présage serait il heureux ?
Degrés, ce qui sert à monter. Investir de l’autorité le sage juste et énergique, le protéger et l’élever, c’est comme s’il le faisait avancer en lui faisant gravir des degrés ; c’est à dire en lui en fournissant les moyens et en lui facilitant son mouvement d’ascension. Ceci se rapporte au second trait nonaire, mais tous les sages placés au dessous du cinquième se servent également de ces degrés pour s’élever ; puisqu’il peut employer les sages, tous s’élèvent également.
TSHOU HI. — Il emploie la négativité et occupe un rang qui comporte la positivité ; il est digne de s’élever et il occupe la situation prééminente. Il doit absolument être capable de droiture et de fermeté et alors il en pourra retirer un présage heureux et s’élever par degrés. Degrés ; ce qui facilite l’ascension.
- 827:
- 827.Le présage heureux de la pureté s’élève par degrés ; la grandeur réussit dans ses tendances.
TSHENG TSE. — Il s’appuie sur les capacités du sage qu’il investit de l’autorité et il est capable de fermeté dans sa pureté. Étant dans ces conditions et s’élevant, il lui sera possible d’arriver à obtenir un ordre parfait dans l’univers ; ses tendances peuvent donc grandement prévaloir. Le malheur pour la voie rationnelle de l’élévation du prince, c’est de ne point avoir l’assistance des capacités des sages. Avec cette assistance, il peut s’élever comme en montant des degrés !
828.Trait supérieur hexaire : s’élever dans l’obscurité ; avantage dans la pureté qui ne cesse point.
TSHENG TSE. — Ce trait est hexaire et il emploie la négativité pour se maintenir au dernier degré de l’élévation ; il est aveuglé et manque de discernement dans son élévation c’est celui qui sait avancer et qui ne sait s’arrêter. Son action manque absolument d’intelligence (clarté). Toutefois une volonté qui cherche sans cesse à s’élever peut parfois être employée à des choses pures et correctes qui ne souffrent pas d’interruption, et, dans de tels cas, elle sera opportune et convenable. L’homme doué apporte une activité journalière et une activité incessante à perfectionner sa vertu de droiture parfaite ; il s’efforce sans cesse, avec une volonté persistante analogue à celle du trait supérieur hexaire. En employant une telle volonté à un tel but, ce sera un avantage. S’il s’agit de changer la volonté insatiable de l’homme inférieur, qui ne sait se limiter, pour l’amener à avancer dans la voie de la vertu, qu’est ce qui pourrait être aussi bien ?
TSHOU HI. — Avec sa négativité il occupe le dernier degré de l’élévation ; c’est celui qui est aveuglé, sans discernement, et qui ne sait s’arrêter. Si celui qui consulte le sort rencontre ce trait, rien ne lui sera avantageux. Mais il pourra renverser l’effet de la ténacité de sa propre volonté en l’appliquant à un but extérieur et en l’étendant uniquement et sans cesse à ce qui est légitime et correct.
- 829:
- 829.L’obscurité s’élève et est en haut ; diminution sans richesse.
TSHENG TSE. — Obscurité et aveuglement au dernier degré de l’élévation ; monter sans savoir s’arrêter ; il ne peut y avoir que dissolution et destruction. Comment serait il encore possible qu’il y eût de nouveau augmentation (yi). Sans richesse, ne plus augmenter davantage. Du moment où l’élévation est à son extrême limite, il faut rétrograder et ne plus avancer.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum