59. - Hoan, séparation
AstroPalais astrologie chinoise, yi king, feng shui :: L'Etude du Yi-King (Yi jing) :: Lecture Yi King Richard Wilhelm traduit Perrot (Yi jing commentaire Ta Tchouan) :: Yi king pdf paul-louis-felix Philastre (yi-jing commentaire Tsheng Tse et Tshou Hi)
Page 1 sur 1
12042020
59. - Hoan, séparation
59. Hoan : LA DISSOLUTION LA DISPERSION
Souen en haut
▬▬▬▬▬▬
▬▬▬▬▬▬
▬▬ ▬▬
▬▬ ▬▬
▬▬▬▬▬▬
▬▬ ▬▬
Khan en bas
1028. Hoan ; liberté, le roi parvient à avoir un temple pour les mânes de ses ancêtres ; avantage à traverser un grand cours d’eau ; avantage de la pureté.
Hoan. « L’Ordre des koua » dit :
1028. Hoan ; liberté, le roi parvient à avoir un temple pour les mânes de ses ancêtres ; avantage à traverser un grand cours d’eau ; avantage de la pureté.
TSHENG TSE. — Hoan, séparation et dispersion ; l’effusion, chez l’homme, provient de l’intérieur ; lorsque le cœur de l’homme se sépare (de l’objet de son affection), ses sentiments le portent vers des objets divers et le remède à cette dispersion est essentiellement basé sur la justice. Si on peut réussir et rassembler le cœur des hommes, ces affections dispersées au hasard pourront se réunir en faisceau. Aussi le sens, dans le koua, est toujours basé sur la question de justice. « Avantage de la pureté » exprime que la voie de réunion de ce qui est dispersé consiste dans la fermeté de la droiture.
TSHOU HI. — Hoan, dispersion ; ce koua est formé du koua simple khan en bas, et souen en haut ; le vent courant et agissant à la surface des eaux ; c’est l’image symbolique de la séparation et de la dispersion, et c’est à cause de cela qu’il est appelé hoan. Au point de vue de la transformation, il provient essentiellement du koua tsien dans lequel le trait nonaire vient occuper le second rang et se conforme à la justice, tandis que le trait hexaire va occuper le troisième rang, prend la situation du trait nonaire et monte avec le quatrième, de sorte que le sens divinatoire est qu’il y a possibilité de liberté. De plus, les esprits de ses ancêtres étant dispersés, le roi doit venir jusqu’à l’autel consacré au culte de leurs mânes pour les réunir. Enfin, le koua simple souen correspond à l’arbre, au bois, et le koua simple khan à l’eau ; cela donne l’image symbolique du gouvernail d’une barque, de sorte qu’il y a avantage à traverser un grand cours d’eau. La formule ajoute « avantage de la pureté » ; c’est un avertissement profond adressé à celui qui consulte le sort.
1029. Le commentaire de la formule déterminative dit : Hoan, liberté ; la dureté énergique vient et ne finit point ; la douceur malléable possède la situation à l’extérieur et monte de même.
1030. Le roi parvient à avoir un temple pour les mânes de ses ancêtres ; le roi, alors, est dans la justice.
1031. Avantage à traverser un grand cours d’eau ; se servir du bois et en retirer du mérite.
1032. Le commentaire de la formule déterminative dit : Le vent court sur l’eau ; dispersion ; les premiers rois employaient les offrandes à l’être suprême et l’établissement des temples aux mânes de leurs ancêtres.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 5)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
Souen en haut
▬▬▬▬▬▬
▬▬▬▬▬▬
▬▬ ▬▬
▬▬ ▬▬
▬▬▬▬▬▬
▬▬ ▬▬
Khan en bas
1028. Hoan ; liberté, le roi parvient à avoir un temple pour les mânes de ses ancêtres ; avantage à traverser un grand cours d’eau ; avantage de la pureté.
Hoan. « L’Ordre des koua » dit :
- :
- TSHENG TSE. — Hoan. « L’Ordre des koua » dit : « Touei, satisfaction ; la satisfaction se dissipe, aussi le koua touei est suivi du koua hoan ; hoan, séparation. » La satisfaction se dissipe et passe ; l’humeur de l’homme s’épaissit lorsqu’il est triste et elle se dilate au contraire lorsqu’il est satisfait ; aussi le mot qui exprime la satisfaction comporte le sens de dilatation et c’est encore ce qui fait que le koua hoan est placé à la suite du koua touei. Il est constitué par le koua simple souen en haut et le koua simple khan au dessous. Le vent agit à la surface de l’eau ; lorsque le vent survient, l’eau se répand et se disperse ; c’est pour cela que ce koua est appelé hoan.
1028. Hoan ; liberté, le roi parvient à avoir un temple pour les mânes de ses ancêtres ; avantage à traverser un grand cours d’eau ; avantage de la pureté.
TSHENG TSE. — Hoan, séparation et dispersion ; l’effusion, chez l’homme, provient de l’intérieur ; lorsque le cœur de l’homme se sépare (de l’objet de son affection), ses sentiments le portent vers des objets divers et le remède à cette dispersion est essentiellement basé sur la justice. Si on peut réussir et rassembler le cœur des hommes, ces affections dispersées au hasard pourront se réunir en faisceau. Aussi le sens, dans le koua, est toujours basé sur la question de justice. « Avantage de la pureté » exprime que la voie de réunion de ce qui est dispersé consiste dans la fermeté de la droiture.
TSHOU HI. — Hoan, dispersion ; ce koua est formé du koua simple khan en bas, et souen en haut ; le vent courant et agissant à la surface des eaux ; c’est l’image symbolique de la séparation et de la dispersion, et c’est à cause de cela qu’il est appelé hoan. Au point de vue de la transformation, il provient essentiellement du koua tsien dans lequel le trait nonaire vient occuper le second rang et se conforme à la justice, tandis que le trait hexaire va occuper le troisième rang, prend la situation du trait nonaire et monte avec le quatrième, de sorte que le sens divinatoire est qu’il y a possibilité de liberté. De plus, les esprits de ses ancêtres étant dispersés, le roi doit venir jusqu’à l’autel consacré au culte de leurs mânes pour les réunir. Enfin, le koua simple souen correspond à l’arbre, au bois, et le koua simple khan à l’eau ; cela donne l’image symbolique du gouvernail d’une barque, de sorte qu’il y a avantage à traverser un grand cours d’eau. La formule ajoute « avantage de la pureté » ; c’est un avertissement profond adressé à celui qui consulte le sort.
1029. Le commentaire de la formule déterminative dit : Hoan, liberté ; la dureté énergique vient et ne finit point ; la douceur malléable possède la situation à l’extérieur et monte de même.
- :
- TSHENG TSE. — La possibilité de la liberté du koua hoan provient de ce que telles sont les aptitudes exprimées par ce koua. L’achèvement de la dispersion indique que le koua hoan provient de ce que le trait nonaire vient occuper le second rang, tandis que le trait hexaire monte occuper le quatrième. L’arrivée de la dureté énergique positive n’ira pas jusqu’à atteindre le dernier rang vers le bas, et en se plaçant, elle se maintiendra dans la justice. Le mouvement de départ de la douceur malléable lui fera occuper la situation qui lui revient suivant la droiture, à l’extérieur, et monter comme la justice du cinquième trait. Se conformer avec satisfaction et douceur, c’est « monter de même ».
Le quatrième et le cinquième rang indiquent les situations du sujet et du prince ; ils sont en présence d’un moment de dispersion et ils se serrent l’un contre l’autre et se rapprochent, leur sentiment du devoir fait qu’ils se comprennent. « De même que le cinquième » veut dire suivre la justice. Étant en présence d’un moment de dispersion et observant la justice, ils n’en viendront pas à la séparation et à la dispersion, de sorte que la liberté de communication est possible.
1030. Le roi parvient à avoir un temple pour les mânes de ses ancêtres ; le roi, alors, est dans la justice.
- :
- TSHENG TSE. — Le sens de la phrase : « Le roi parvient à avoir un temple pour les mânes de ses ancêtres » est clairement expliqué dans le koua khouen. Dans le temps où l’univers est désuni et séparé, le roi rassemble et réunit les cœurs, et il parvient à avoir un temple pour les mânes de ses ancêtres ; cela est ainsi parce qu’il se maintient dans la justice. « Dans la justice » veut dire qu’il s’efforce de posséder la justice ; c’est une expression qui indique qu’il domine ses passions et ses sentiments. La justice, ou milieu, est l’image symbolique du cœur. La dureté énergique vient, mais pas jusqu’au bout, la douceur malléable possède la situation et monte de même ; le sens indiqué par les aptitudes du koua dépend de la possession de la justice.
La voie rationnelle du roi pour porter remède à la dispersion et à la désunion, consiste uniquement dans la possession de la justice. Mang Tse dit : il y a une voie rationnelle pour posséder la puissance sur le peuple ; si on possède son cœur, on le domine. L’adoration de l’être suprême, l’édification de temples en l’honneur des mânes des ancêtres sont des actions qui entraînent toujours le cœur du peuple et le portent à se soumettre ; la voie rationnelle pour ramener le cœur des hommes n’est jamais plus grande qu’en ceci, aussi le texte dit qu’il va jusqu’à posséder un temple pour les mânes de ses aïeux. C’est là le dernier ressort pour rassembler ce qui a été dispersé.
TSHOU HI. — Justice, au milieu, intérieur ; cela veut dire : dans l’intérieur du temple des ancêtres.
1031. Avantage à traverser un grand cours d’eau ; se servir du bois et en retirer du mérite.
- :
- TSHENG TSE. — La voie rationnelle pour remédier à la dispersion est qu’il convient de traverser les périls et les difficultés, et le koua présente l’image symbolique de l’action de se placer sur du bois pour traverser un cours d’eau. En haut, le koua simple souen représente le bois ; en bas le koua simple khan représente l’eau, c’est un cours d’eau. L’avantage consiste à traverser le péril pour remédier aux inconvénients de la désunion. Le bois est sur l’eau, ce qui constitue l’image symbolique de se placer sur le bois, ou du bois sur-nageant ; le bois surnageant est ce qui sert à traverser un cours d’eau. En traversant on aura le mérite de l’œuvre qui consiste à réunir ce qui est séparé et désuni. Le koua présente ce sens et cette image symbolique.
1032. Le commentaire de la formule déterminative dit : Le vent court sur l’eau ; dispersion ; les premiers rois employaient les offrandes à l’être suprême et l’établissement des temples aux mânes de leurs ancêtres.
- :
- TSHENG TSE. — Le vent court sur l’eau, ce qui comporte l’image symbolique de dispersion et de désunion, agitation troublée. Les premiers rois, considérant cette image symbolique, remédiaient à la désunion et à la dispersion de l’univers, et ils allaient jusqu’à offrir des sacrifices à l’être suprême et à établir des temples aux mânes de leurs ancêtres. Pour réunir le cœur des hommes, rien n’est comparable à la pratique religieuse des sacrifices aux mânes des ancêtres et aux actions de grâces envers les génies. Ces pratiques sont la manifestation d’un sentiment du cœur, aussi les deux actions mentionnées sont le meilleur moyen de ramener le cœur des hommes. Attirer le cœur des hommes, c’est la voie rationnelle pour réunir ce qui est séparé et dispersé, et, dans cette voie, rien n’est plus important que ceci.
TSHOU HI. — C’est toujours le moyen de réunir et de rassembler ce qui est dispersé et séparé.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 5)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
blog- V.I.P.
-
59. - Hoan, séparation :: Commentaires
Re: 59. - Hoan, séparation
59. Hoan : LA DISSOLUTION LA DISPERSION
▬▬▬
▬▬▬
▬ ▬
▬ ▬
▬▬▬
▬ ▬
1033.Premier trait hexaire : servir à aider la vigueur du cheval, présage heureux.
TSHENG TSE. — Ce trait hexaire occupe le premier rang dans le koua ; il indique le commencement de la dispersion. La dispersion commence et il y porte remède. De plus, il possède l’énergie du cheval vigoureux, ce qui constitue le présage heureux. Entre les six traits, il n’y a que dans le cas du premier où la formule ne parle pas de dispersion. La force naturelle est inhérente à la dispersion et à la séparation, exige que l’on s’y prenne de bonne heure pour y porter remède ; si, dès le moment de son début, on y remédie, les choses n’en viendront pas jusqu’à la séparation et à la dispersion ; ceci constitue donc un enseignement profond. Le cheval est l’auxiliaire que l’homme emploie ; ici, il se sert d’un cheval vigoureux, et c’est pour cela qu’il peut remédier à la dispersion. Le « cheval » désigne le second trait. Le second trait possède les aptitudes de la dureté énergique et de la justice ; le premier est malléable, négatif et soumis ; tous deux sont également sans correspondance sympathique.
Étant sans correspondance sympathique ils se serrent l’un contre l’autre et s’appellent mutuellement. La malléabilité passive du premier, s’appuyant sur les aptitudes de l’énergie et la justice pour remédier à la dispersion, c’est comme la possession d’un cheval vigoureux lorsqu’il s’agit d’aller au loin : l’action est nécessairement efficace, donc, le présage est heureux. Lorsque l’on porte remède dès le début à la dispersion, avec de la force, la tâche est facile : c’est là se conformer au temps.
TSHOU HI. — Il occupe le premier rang dans le koua, au début de la dispersion et de la séparation, si on porte remède à la dispersion dès son début, c’est une tâche qui est facile à la force ; si de plus on possède un cheval vigoureux, le présage heureux devient évident. Le premier trait hexaire ne possède pas les aptitudes nécessaires pour traverser sans danger cette période de séparation et de dispersion ; il n’est capable que d’obéir au second trait nonaire, c’est pour cela que tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire.
1035.Deuxième trait nonaire : le flot court rapide et recouvre le point le plus élevé ; dissipation des regrets.
TSHENG TSE. — Dans chaque formule des traits le troisième caractère du texte est toujours employé ; hoan, dispersion ; cela exprime le moment de la dispersion, ou séparation. Dans un moment de séparation et de dispersion, et placé au milieu du péril, il est visible qu’il doit y avoir des regrets ; s’il peut courir et se porter rapidement vers un lieu de repos, ses regrets pourront se dissiper. Le sixième caractère du texte exprime l’idée d’un appui sur lequel on s’affermit en se baissant. Courir rapidement, aller en se pressant. Bien que le premier trait et le second ne soient pas en correspondance sympathique selon la droiture, cependant, en présence d’un moment de séparation et de dispersion, tous deux étant également sans alliance, s’appellent mutuellement l’un l’autre à cause de leurs caractères de négativité et de positivité ; donc, ce sont ceux qui comptent et s’appuient l’un sur l’autre.
C’est à cause de cela que, au sujet du second, le premier est considéré comme un point fixe, tandis que dans le cas du premier, le second est considéré comme représentant un cheval. Le second trait se hâte de se porter vers le premier pour trouver le repos, et alors ses regrets peuvent se dissiper. Le premier, bien que faisant partie de la substance du koua simple khan, ne se trouve cependant pas au milieu du danger. Mais on a douté si la minime malléabilité du premier trait pouvait servir de point d’appui à quoi que ce soit En effet, dans un moment de dispersion et de séparation, c’est la réunion des efforts qui permet le succès. Tous les anciens philosophes ont considéré le cinquième trait comme représentant le « point d’appui » ; cela n’est pas exact. Au moment où la séparation et la dispersion commencent, comment les deux positivités pourraient elles suivre des voies identiques ? Si elles le pouvaient, l’œuvre de remédier à la séparation serait arrivée au maximum de sa grandeur ; comment y aurait il simplement dissipation des regrets ? Ce sixième caractère du texte traduit par « point d’appui » signifie « s’appuyer sur quelque chose en se baissant ».
TSHOU HI. — Nonaire et occupant le second rang, il doit avoir des regrets ; mais en présence d’un moment de séparation, il vient sans aller jusqu’au bout : c’est donc celui dont les regrets peuvent se dissiper, aussi tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire. En effet, la qualité de trait nonaire masque la rapidité de mouvement, tandis que le second rang est le point le plus élevé.
1037.Troisième trait hexaire : submerger la personne ; pas de regrets.
TSHENG TSE. — Le troisième trait se trouve dans un moment de dispersion et, seul, il possède une correspondance sympathique et des alliances ; il n’éprouve donc pas les regrets causés par la séparation et la dispersion. Cependant, à cause de ses caractères physiques de malléabilité négative et des aptitudes qui résultent de l’absence de justice et de droiture, enfin de l’élévation du lieu où il se trouve et qui ne comporte cependant aucune situation définie, comment pourrait il être capable de remédier à la dispersion (désunion) des hommes et de leur faire ressentir son influence ? C’est seulement pour sa propre personnalité qu’il est possible qu’il n’y ait point de regrets. En tête de la formule on a ajouté le caractère hoan ; cela exprime que dans un moment de dispersion, lui-même n’éprouve point le regret de la séparation.
TSHOU HI. — Malléable, négatif et dépourvu de justice et de droiture, il comporte l’image symbolique d’égoïsme et de partialité pour ses propres intérêts. Toutefois, il occupe une situation positive ; ses tendances le portent à remédier aux inconvénients du moment, il est capable de secouer son égoïsme afin de n’éprouver aucun regret, de sorte que tel est le sens divinatoire. En général, dans le cas de chacun de ces quatre traits supérieurs l’idée de dispersion exprimée par le mot hoan est appliquée à l’action de remédier à la dispersion.
59. Hoan
▬▬▬
▬▬▬
▬ ▬
▬ ▬
▬▬▬
▬ ▬
1039.Quatrième trait hexaire : disperser la troupe ; grandeur du présage heureux ; ce qui était dispersé est rassemblé ; ce n’est pas ce que la médiocrité pense.
TSHENG TSE. — Dans le koua hoan, le sens de chacune des formules des quatrième et cinquième traits est réciproque et l’un entraîne l’autre, aussi il en est parlé de la même manière et c’est pour cela que le commentaire de la formule déterminative dit : « monte de même ». Le quatrième trait est humble, soumis et plein de droiture ; il occupe la situation du sujet de rang élevé. Le cinquième possède l’énergie, la justice et la droiture, il occupe la situation du prince. Le prince et le sujet réunissent leur force, la dureté énergique et la douceur malléable s’entraident et se tempèrent mutuellement afin de remédier à la dispersion dont souffre l’univers. Au moment où commencent la séparation et la dispersion, en employant la dureté énergique, il serait impossible de diriger les hommes de façon à les rallier et à les réunir : en employant la douceur malléable, ce serait insuffisant pour les ramener et les soumettre.
Le quatrième, en employant la voie de la droiture dans l’humilité et la soumission, aide le prince doué d’énergie, de justice et de droiture ; le prince et le sujet ont un même mérite, et c’est ainsi qu’ils peuvent remédier à la dispersion. Lorsque l’univers se trouve dans un moment de dispersion, et que l’on est capable de le grouper en réunissant les hommes en un seul troupeau, c’est ce que l’on peut appeler le présage heureux d’un grand bien. Ce qui était dispersé est rassemblé, ce n’est pas ce que la médiocrité pense : c’est là une expression admirative. Le dixième caractère du texte signifie grandeur du rassemblement. Au moment où la dispersion commence, il est capable d’arriver à la grandeur du rassemblement, donc le mérite de l’œuvre est extrêmement grand et l’œuvre elle même est très difficile, tandis que l’effet est merveilleux. Le douzième caractère du texte signifie plain, uni, égal, ordinaire ; ce n’est pas ce que quelqu’un d’une intelligence médiocre est capable de penser ou de méditer ; sans l’intelligence de la sagesse, qui donc serait capable d’atteindre ce but ?
TSHOU HI. — Il occupe un rang négatif et possède la droiture ; il monte pour se mettre au service du cinquième trait nonaire : c’est celui qui est actuellement investi de l’autorité nécessaire pour remédier à la dispersion du moment. Au dessous de lui, il ne rencontre ni sympathie, ni alliance, ce qui constitue l’image symbolique d’être capable de se séparer de ses propres attaches particulières. Si celui qui consulte le sort est dans de telles conditions, ce sera un grand bien et un présage heureux. Cela exprime encore la capacité de disperser une petite réunion pour constituer une grande société, de telle sorte que ceux qui sont dispersés se rassemblent et forment une multitude ; ce n’est donc pas un résultat vers lequel les pensées et les préoccupations d’un homme ordinaire puissent tendre.
1041.Cinquième trait nonaire : disperser les grandes ordonnances comme le corps disperse la sueur ; disperser les biens du roi, pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Le cinquième et le quatrième traits sont le prince et le sujet qui unissent leurs vertus ; ils emploient la voie rationnelle de la dureté énergique, de la justice, de la droiture et de l’humilité dans la soumission pour remédier aux maux de la dispersion. Pour se conformer à cette voie, il faut uniquement influencer le cœur des hommes comme en l’imprégnant, et alors ceux là se soumettent et obéissent. Il convient pour cela de publier des instructions et des ordonnances pour adoucir le cœur des hommes et qui agissent comme les humeurs du corps qui se répandent dans les quatre membres ; alors les hommes ont confiance, se soumettent et obéissent. Dans ces conditions, il devient possible de remédier à la désunion et à la dispersion dans l’univers, et celui qui pratique cette voie est digne de la situation du prince et il est sans culpabilité. « Grandes ordonnances », ordonnances sur les grandes institutions civiles dans l’État, c’est à dire les grands édits de rénovation du peuple et les grandes institutions politiques pour remédier à la dispersion.
La formule reparle une seconde fois de la dispersion ; d’abord, il est question d’un moment de dispersion, ensuite il est dit qu’en se plaçant ainsi pendant la dispersion on sera sans culpabilité. Au sujet du quatrième trait, il a déjà été question de la grandeur du présage heureux ; au sujet du cinquième, il est seulement question d’être digne de la situation indiquée. Le cinquième et le quatrième traits du koua hoan expriment la même idée ; dans le changement, c’est la séparation et la dispersion qui constituent le mal ; on y porte remède pour arriver à la réunion : serait il possible au prince et au sujet d’y porter aucun remède s’ils n’étaient animés d’une même volonté et s’ils ne réunissaient pas leurs efforts ? Le sens de chacun des deux traits entraîne celui du second et est une conséquence naturelle du moment exprimé.
TSHENG TSE. — Positif, énergique, juste et droit, il occupe la situation prééminente. Dans le moment de la dispersion, pouvoir répandre les ordonnances et les mandements ainsi que les biens déjà accumulés, c’est ce qui donne la possibilité de remédier à cette dispersion et d’éviter toute culpabilité. C’est pour cela que tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire. Le cinquième trait nonaire fait partie de la substance du koua simple qui symbolise l’humilité et il indique l’image symbolique d’ordonnances et d’édits. Le quatrième caractère du texte, sueur, a le même sens que dans l’expression « la sueur sort et ne rentre pas ». « Disperser les biens du prince », c’est ce que Lou Tshi exprime en disant « disperser un peu pour réunir beaucoup ».
1043.Trait supérieur nonaire : disperser (répandre) le sang et le répandre rapidement ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Tous les traits du koua hoan sont également sans attache ni correspondance sympathique et comportent aussi l’image symbolique de la dispersion et de la séparation. Le trait supérieur seul correspond sympathiquement au troisième, et le troisième est placé à l’extrême degré de péril et de l’empêchement ; si le trait supérieur ne s’abaissait pour suivre le troisième, il serait incapable de sortir de cette situation caractérisée par le koua hoan. Le péril comporte l’image symbolique de tout ce qui blesse ou nuit, de tout ce qui inspire la crainte, aussi la formule parle de la crainte causée par l’écoulement du sang. Toutefois, ce trait est nonaire, il emploie l’énergie de la positivité et se place à l’extérieur du koua qui indique le changement, de sorte qu’il a l’image symbolique de sortir de l’état indiqué par ce koua.
De plus, il occupe le rang extrême du koua simple souen, ce qui est considéré comme exprimant la capacité de pouvoir se conformer avec soumission à la raison d’être des choses, aussi la formule dit que, s’il peut faire que le sang coule, les inquiétudes disparaîtront et il n’y aura aucune culpabilité. Le quatrième caractère du texte indique l’objet dont il s’agit et qui existe. Dans le moment marqué par le koua hoan, c’est la capacité de réunir qui constitue le mérite de l’action. Le trait nonaire qui occupe le rang extrême seul capable d’avoir une relation et il surveille de haut le péril, de sorte que, pour lui, c’est de pouvoir sortir de cet état de changement et éloigner le mal qui constitue le bien.
TSHOU HI. — Le trait supérieur nonaire emploie les qualités de la positivité pour se maintenir au rang extrême du koua hoan ; il est capable de sortir de cet état de changement, et c’est pour cela que tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire. Le « sang » indique ce qui blesse et nuit ; le septième caractère du texte doit être remplacé par le caractère [] ; comme dans le cas du quatrième trait hexaire du koua siao tshou, cela veut dire que, par la dispersion, le sang coule, et que par le changement les inquiétudes se dissiperont.
▬▬▬
▬▬▬
▬ ▬
▬ ▬
▬▬▬
▬ ▬
1033.Premier trait hexaire : servir à aider la vigueur du cheval, présage heureux.
TSHENG TSE. — Ce trait hexaire occupe le premier rang dans le koua ; il indique le commencement de la dispersion. La dispersion commence et il y porte remède. De plus, il possède l’énergie du cheval vigoureux, ce qui constitue le présage heureux. Entre les six traits, il n’y a que dans le cas du premier où la formule ne parle pas de dispersion. La force naturelle est inhérente à la dispersion et à la séparation, exige que l’on s’y prenne de bonne heure pour y porter remède ; si, dès le moment de son début, on y remédie, les choses n’en viendront pas jusqu’à la séparation et à la dispersion ; ceci constitue donc un enseignement profond. Le cheval est l’auxiliaire que l’homme emploie ; ici, il se sert d’un cheval vigoureux, et c’est pour cela qu’il peut remédier à la dispersion. Le « cheval » désigne le second trait. Le second trait possède les aptitudes de la dureté énergique et de la justice ; le premier est malléable, négatif et soumis ; tous deux sont également sans correspondance sympathique.
Étant sans correspondance sympathique ils se serrent l’un contre l’autre et s’appellent mutuellement. La malléabilité passive du premier, s’appuyant sur les aptitudes de l’énergie et la justice pour remédier à la dispersion, c’est comme la possession d’un cheval vigoureux lorsqu’il s’agit d’aller au loin : l’action est nécessairement efficace, donc, le présage est heureux. Lorsque l’on porte remède dès le début à la dispersion, avec de la force, la tâche est facile : c’est là se conformer au temps.
TSHOU HI. — Il occupe le premier rang dans le koua, au début de la dispersion et de la séparation, si on porte remède à la dispersion dès son début, c’est une tâche qui est facile à la force ; si de plus on possède un cheval vigoureux, le présage heureux devient évident. Le premier trait hexaire ne possède pas les aptitudes nécessaires pour traverser sans danger cette période de séparation et de dispersion ; il n’est capable que d’obéir au second trait nonaire, c’est pour cela que tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire.
- 1034:
- 1034.Présage heureux du premier trait hexaire ; soumission.
TSHENG TSE. — Ce qui fait que le premier trait présente un présage heureux, c’est qu’il peut suivre avec soumission les aptitudes de l’énergie et la justice. La dispersion commence et il agit pour y remédier ; il est donc capable de se soumettre aux nécessités du moment.
1035.Deuxième trait nonaire : le flot court rapide et recouvre le point le plus élevé ; dissipation des regrets.
TSHENG TSE. — Dans chaque formule des traits le troisième caractère du texte est toujours employé ; hoan, dispersion ; cela exprime le moment de la dispersion, ou séparation. Dans un moment de séparation et de dispersion, et placé au milieu du péril, il est visible qu’il doit y avoir des regrets ; s’il peut courir et se porter rapidement vers un lieu de repos, ses regrets pourront se dissiper. Le sixième caractère du texte exprime l’idée d’un appui sur lequel on s’affermit en se baissant. Courir rapidement, aller en se pressant. Bien que le premier trait et le second ne soient pas en correspondance sympathique selon la droiture, cependant, en présence d’un moment de séparation et de dispersion, tous deux étant également sans alliance, s’appellent mutuellement l’un l’autre à cause de leurs caractères de négativité et de positivité ; donc, ce sont ceux qui comptent et s’appuient l’un sur l’autre.
C’est à cause de cela que, au sujet du second, le premier est considéré comme un point fixe, tandis que dans le cas du premier, le second est considéré comme représentant un cheval. Le second trait se hâte de se porter vers le premier pour trouver le repos, et alors ses regrets peuvent se dissiper. Le premier, bien que faisant partie de la substance du koua simple khan, ne se trouve cependant pas au milieu du danger. Mais on a douté si la minime malléabilité du premier trait pouvait servir de point d’appui à quoi que ce soit En effet, dans un moment de dispersion et de séparation, c’est la réunion des efforts qui permet le succès. Tous les anciens philosophes ont considéré le cinquième trait comme représentant le « point d’appui » ; cela n’est pas exact. Au moment où la séparation et la dispersion commencent, comment les deux positivités pourraient elles suivre des voies identiques ? Si elles le pouvaient, l’œuvre de remédier à la séparation serait arrivée au maximum de sa grandeur ; comment y aurait il simplement dissipation des regrets ? Ce sixième caractère du texte traduit par « point d’appui » signifie « s’appuyer sur quelque chose en se baissant ».
TSHOU HI. — Nonaire et occupant le second rang, il doit avoir des regrets ; mais en présence d’un moment de séparation, il vient sans aller jusqu’au bout : c’est donc celui dont les regrets peuvent se dissiper, aussi tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire. En effet, la qualité de trait nonaire masque la rapidité de mouvement, tandis que le second rang est le point le plus élevé.
- 1036:
- 1036.La dispersion court rapidement vers le point d’appui ; satisfaction des désirs.
TSHENG TSE. — Dans le moment de la dispersion indiquée par le koua hoan, c’est l’union qui assure le repos. Le second trait est placé au milieu du koua simple qui exprime le péril ; il se hâte de se porter vers le premier pour chercher le repos. Il s’appuie sur lui comme sur un banc et ses regrets se dissipent ; c’est là la satisfaction de ses désirs.
1037.Troisième trait hexaire : submerger la personne ; pas de regrets.
TSHENG TSE. — Le troisième trait se trouve dans un moment de dispersion et, seul, il possède une correspondance sympathique et des alliances ; il n’éprouve donc pas les regrets causés par la séparation et la dispersion. Cependant, à cause de ses caractères physiques de malléabilité négative et des aptitudes qui résultent de l’absence de justice et de droiture, enfin de l’élévation du lieu où il se trouve et qui ne comporte cependant aucune situation définie, comment pourrait il être capable de remédier à la dispersion (désunion) des hommes et de leur faire ressentir son influence ? C’est seulement pour sa propre personnalité qu’il est possible qu’il n’y ait point de regrets. En tête de la formule on a ajouté le caractère hoan ; cela exprime que dans un moment de dispersion, lui-même n’éprouve point le regret de la séparation.
TSHOU HI. — Malléable, négatif et dépourvu de justice et de droiture, il comporte l’image symbolique d’égoïsme et de partialité pour ses propres intérêts. Toutefois, il occupe une situation positive ; ses tendances le portent à remédier aux inconvénients du moment, il est capable de secouer son égoïsme afin de n’éprouver aucun regret, de sorte que tel est le sens divinatoire. En général, dans le cas de chacun de ces quatre traits supérieurs l’idée de dispersion exprimée par le mot hoan est appliquée à l’action de remédier à la dispersion.
- 1038:
- 1038.Dispersion du corps, tendances vers l’extérieur.
TSHENG TSE. — Ses tendances sont sympathiques au trait supérieur : c’est à dire, à l’extérieur. Avec le trait supérieur, ils s’allient sympathiquement, aussi sa personne peut éviter la dispersion et il n’éprouve point de regrets. La dissipation des regrets indique essentiellement qu’il y a eu des regrets et qu’ils s’effacent ; l’absence de regrets indique essentiellement que ces regrets n’ont pas existé.
59. Hoan
▬▬▬
▬▬▬
▬ ▬
▬ ▬
▬▬▬
▬ ▬
1039.Quatrième trait hexaire : disperser la troupe ; grandeur du présage heureux ; ce qui était dispersé est rassemblé ; ce n’est pas ce que la médiocrité pense.
TSHENG TSE. — Dans le koua hoan, le sens de chacune des formules des quatrième et cinquième traits est réciproque et l’un entraîne l’autre, aussi il en est parlé de la même manière et c’est pour cela que le commentaire de la formule déterminative dit : « monte de même ». Le quatrième trait est humble, soumis et plein de droiture ; il occupe la situation du sujet de rang élevé. Le cinquième possède l’énergie, la justice et la droiture, il occupe la situation du prince. Le prince et le sujet réunissent leur force, la dureté énergique et la douceur malléable s’entraident et se tempèrent mutuellement afin de remédier à la dispersion dont souffre l’univers. Au moment où commencent la séparation et la dispersion, en employant la dureté énergique, il serait impossible de diriger les hommes de façon à les rallier et à les réunir : en employant la douceur malléable, ce serait insuffisant pour les ramener et les soumettre.
Le quatrième, en employant la voie de la droiture dans l’humilité et la soumission, aide le prince doué d’énergie, de justice et de droiture ; le prince et le sujet ont un même mérite, et c’est ainsi qu’ils peuvent remédier à la dispersion. Lorsque l’univers se trouve dans un moment de dispersion, et que l’on est capable de le grouper en réunissant les hommes en un seul troupeau, c’est ce que l’on peut appeler le présage heureux d’un grand bien. Ce qui était dispersé est rassemblé, ce n’est pas ce que la médiocrité pense : c’est là une expression admirative. Le dixième caractère du texte signifie grandeur du rassemblement. Au moment où la dispersion commence, il est capable d’arriver à la grandeur du rassemblement, donc le mérite de l’œuvre est extrêmement grand et l’œuvre elle même est très difficile, tandis que l’effet est merveilleux. Le douzième caractère du texte signifie plain, uni, égal, ordinaire ; ce n’est pas ce que quelqu’un d’une intelligence médiocre est capable de penser ou de méditer ; sans l’intelligence de la sagesse, qui donc serait capable d’atteindre ce but ?
TSHOU HI. — Il occupe un rang négatif et possède la droiture ; il monte pour se mettre au service du cinquième trait nonaire : c’est celui qui est actuellement investi de l’autorité nécessaire pour remédier à la dispersion du moment. Au dessous de lui, il ne rencontre ni sympathie, ni alliance, ce qui constitue l’image symbolique d’être capable de se séparer de ses propres attaches particulières. Si celui qui consulte le sort est dans de telles conditions, ce sera un grand bien et un présage heureux. Cela exprime encore la capacité de disperser une petite réunion pour constituer une grande société, de telle sorte que ceux qui sont dispersés se rassemblent et forment une multitude ; ce n’est donc pas un résultat vers lequel les pensées et les préoccupations d’un homme ordinaire puissent tendre.
- 1040:
- 1040.Dispersion de la troupe, grandeur du présage heureux ; grandeur et éclat.
TSHENG TSE. — Lorsque l’expression « grandeur du présage heureux » est employée, elle indique que le mérite et la vertu sont pleins d’éclat et de grandeur. Ces mots : « grandeur du présage heureux, grandeur et éclat », ne sont pas employés à propos du cinquième trait et sont appliqués au quatrième. Le sens des formules de ces deux traits est analogue ; dans le cas du quatrième trait il s’agit de l’effet produit ; dans le cas du cinquième trait il s’agit de l’œuvre accomplie, ce qui répond à la distinction entre le prince et le sujet.
1041.Cinquième trait nonaire : disperser les grandes ordonnances comme le corps disperse la sueur ; disperser les biens du roi, pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Le cinquième et le quatrième traits sont le prince et le sujet qui unissent leurs vertus ; ils emploient la voie rationnelle de la dureté énergique, de la justice, de la droiture et de l’humilité dans la soumission pour remédier aux maux de la dispersion. Pour se conformer à cette voie, il faut uniquement influencer le cœur des hommes comme en l’imprégnant, et alors ceux là se soumettent et obéissent. Il convient pour cela de publier des instructions et des ordonnances pour adoucir le cœur des hommes et qui agissent comme les humeurs du corps qui se répandent dans les quatre membres ; alors les hommes ont confiance, se soumettent et obéissent. Dans ces conditions, il devient possible de remédier à la désunion et à la dispersion dans l’univers, et celui qui pratique cette voie est digne de la situation du prince et il est sans culpabilité. « Grandes ordonnances », ordonnances sur les grandes institutions civiles dans l’État, c’est à dire les grands édits de rénovation du peuple et les grandes institutions politiques pour remédier à la dispersion.
La formule reparle une seconde fois de la dispersion ; d’abord, il est question d’un moment de dispersion, ensuite il est dit qu’en se plaçant ainsi pendant la dispersion on sera sans culpabilité. Au sujet du quatrième trait, il a déjà été question de la grandeur du présage heureux ; au sujet du cinquième, il est seulement question d’être digne de la situation indiquée. Le cinquième et le quatrième traits du koua hoan expriment la même idée ; dans le changement, c’est la séparation et la dispersion qui constituent le mal ; on y porte remède pour arriver à la réunion : serait il possible au prince et au sujet d’y porter aucun remède s’ils n’étaient animés d’une même volonté et s’ils ne réunissaient pas leurs efforts ? Le sens de chacun des deux traits entraîne celui du second et est une conséquence naturelle du moment exprimé.
TSHENG TSE. — Positif, énergique, juste et droit, il occupe la situation prééminente. Dans le moment de la dispersion, pouvoir répandre les ordonnances et les mandements ainsi que les biens déjà accumulés, c’est ce qui donne la possibilité de remédier à cette dispersion et d’éviter toute culpabilité. C’est pour cela que tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire. Le cinquième trait nonaire fait partie de la substance du koua simple qui symbolise l’humilité et il indique l’image symbolique d’ordonnances et d’édits. Le quatrième caractère du texte, sueur, a le même sens que dans l’expression « la sueur sort et ne rentre pas ». « Disperser les biens du prince », c’est ce que Lou Tshi exprime en disant « disperser un peu pour réunir beaucoup ».
- 1042:
- 1042.Le roi reste sans culpabilité ; c’est la situation correcte.
TSHENG TSE. — Les neuvième et dixième caractères du texte veulent dire situation correcte conforme à la droiture ; la situation prééminente du prince. Celui qui est capable d’agir comme le cinquième trait occupera la situation prééminente, il en sera digne, et sera sans culpabilité.
1043.Trait supérieur nonaire : disperser (répandre) le sang et le répandre rapidement ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Tous les traits du koua hoan sont également sans attache ni correspondance sympathique et comportent aussi l’image symbolique de la dispersion et de la séparation. Le trait supérieur seul correspond sympathiquement au troisième, et le troisième est placé à l’extrême degré de péril et de l’empêchement ; si le trait supérieur ne s’abaissait pour suivre le troisième, il serait incapable de sortir de cette situation caractérisée par le koua hoan. Le péril comporte l’image symbolique de tout ce qui blesse ou nuit, de tout ce qui inspire la crainte, aussi la formule parle de la crainte causée par l’écoulement du sang. Toutefois, ce trait est nonaire, il emploie l’énergie de la positivité et se place à l’extérieur du koua qui indique le changement, de sorte qu’il a l’image symbolique de sortir de l’état indiqué par ce koua.
De plus, il occupe le rang extrême du koua simple souen, ce qui est considéré comme exprimant la capacité de pouvoir se conformer avec soumission à la raison d’être des choses, aussi la formule dit que, s’il peut faire que le sang coule, les inquiétudes disparaîtront et il n’y aura aucune culpabilité. Le quatrième caractère du texte indique l’objet dont il s’agit et qui existe. Dans le moment marqué par le koua hoan, c’est la capacité de réunir qui constitue le mérite de l’action. Le trait nonaire qui occupe le rang extrême seul capable d’avoir une relation et il surveille de haut le péril, de sorte que, pour lui, c’est de pouvoir sortir de cet état de changement et éloigner le mal qui constitue le bien.
TSHOU HI. — Le trait supérieur nonaire emploie les qualités de la positivité pour se maintenir au rang extrême du koua hoan ; il est capable de sortir de cet état de changement, et c’est pour cela que tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire. Le « sang » indique ce qui blesse et nuit ; le septième caractère du texte doit être remplacé par le caractère [] ; comme dans le cas du quatrième trait hexaire du koua siao tshou, cela veut dire que, par la dispersion, le sang coule, et que par le changement les inquiétudes se dissiperont.
- 1044:
- 1044.Répandre le sang ; éloigner le mal.
TSHENG TSE. — Selon le texte du commentaire symbolique, il s’agit de répandre le sang ; c’est une expression analogue à celle de la formule « obstacle à l’influence », mais le sens n’est pas le même. En effet, après le cinquième caractère du texte, il manque le caractère [] du texte. Le sang coule, l’inquiétude s’éloigne ; cela veut dire que si l’on peut écarter le mal, il n’y aura aucune culpabilité.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum