38. - Khouei, opposition
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12042020
38. - Khouei, opposition
38. Khouei : L'OPPOSITION
Li en haut
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Touei en bas
677. Désaccord ; présage heureux pour les petites choses.
Khouei. « L’Ordre des koua » dit :
677. Désaccord ; présage heureux pour les petites choses.
TSHENG TSE. — Le terme khouei indique un moment de séparation et d’opposition ; ce n’est pas une voie qui comporte un présage heureux, mais à cause de l’excellence des qualités spéciales de chaque koua simple, bien que, dans un moment de séparation et d’opposition, cependant, pour les choses de peu d’importance, le présage est heureux.
TSHOU HI. — Khouei, opposition, différence. Ce koua est composé des koua simples du feu, en dessus, et du marais, en dessous : leurs natures sont opposées et différentes. Ils représentent la jeune fille d’âge moyen, et la petite fille ; leurs tendances ne les portent pas vers le même foyer, et c’est pour ces motifs que le koua est appelé khouei. Toutefois, en en parlant au point de vue des qualités propres aux koua simples, au dedans satisfaction, et au dehors clarté. Si on en parle au point de vue de la transformation des koua, si on le considère comme provenant du koua li, le trait qui exprime la douceur malléable avance pour occuper le troisième rang ; si on le considère comme provenant du koua tshong fou, le trait qui exprime la douceur malléable vient occuper le cinquième rang ; si on le considère comme provenant du koua kia jen, ces deux conditions sont réunies.
Si on en parle d’après la substance du koua, alors, le cinquième trait hexaire possède la justice et il s’abaisse sympathiquement vers la dureté énergique du second trait nonaire ; c’est à cause de cela que le sens divinatoire exprime l’impossibilité des grandes choses tandis que, logiquement, le présage est encore heureux pour les choses de moindre importance.
678. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Opposition ; le feu s’agite et s’élève, l’eau s’agite et descend ; les deux jeunes filles demeurent ensemble, leurs tendances ne les portent pas à agir ensemble.
679. Satisfaction et attachement à la clarté ; la douceur malléable avance et monte pour agir ; elle possède la justice et sympathise avec la dureté énergique ; c’est à cause de cela que le présage est heureux pour les petites choses.
680. Le ciel et la terre sont séparés et la chose est identique ; le garçon et la fille sont séparés et leurs tendances se comprennent librement ; toutes choses sont séparées et les genres sont définis : qu’ils sont grands le moment et l’effet de la séparation !
681. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : En haut le feu, en bas le marais opposition ; l’homme doué en conclut la distinction entre ce qui est identique.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 5)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
Li en haut
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Touei en bas
677. Désaccord ; présage heureux pour les petites choses.
Khouei. « L’Ordre des koua » dit :
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- TSHENG TSE. — Khouei. « L’Ordre des koua » dit : « La voie rationnelle de la famille épuisée, il y a nécessairement opposition ; khouei signifie opposition ». Lorsque la voie de la famille décline il doit y avoir éloignement, et séparation ; telle est la conséquence logique de la raison d’être naturelle des choses. Aussi, immédiatement après le koua kia jen vient le koua khouei. Il est composé du koua simple li, au dessus, et du koua simple touei, au dessous. Le koua simple li représente le feu et la flamme qui monte ; le koua simple touei représente le marais et l’humidité qui s’infiltre en descendant ; les deux essences sont opposées dans leur nature, et c’est là le sens du mot khouei. De plus les deux jeunes filles, la moyenne et la petite, bien qu’elles habitent ensemble, se marient dans deux familles distinctes, donc leurs tendances ne les portent pas d’un même côté, ce qui constitue encore le sens de séparation et d’opposition.
677. Désaccord ; présage heureux pour les petites choses.
TSHENG TSE. — Le terme khouei indique un moment de séparation et d’opposition ; ce n’est pas une voie qui comporte un présage heureux, mais à cause de l’excellence des qualités spéciales de chaque koua simple, bien que, dans un moment de séparation et d’opposition, cependant, pour les choses de peu d’importance, le présage est heureux.
TSHOU HI. — Khouei, opposition, différence. Ce koua est composé des koua simples du feu, en dessus, et du marais, en dessous : leurs natures sont opposées et différentes. Ils représentent la jeune fille d’âge moyen, et la petite fille ; leurs tendances ne les portent pas vers le même foyer, et c’est pour ces motifs que le koua est appelé khouei. Toutefois, en en parlant au point de vue des qualités propres aux koua simples, au dedans satisfaction, et au dehors clarté. Si on en parle au point de vue de la transformation des koua, si on le considère comme provenant du koua li, le trait qui exprime la douceur malléable avance pour occuper le troisième rang ; si on le considère comme provenant du koua tshong fou, le trait qui exprime la douceur malléable vient occuper le cinquième rang ; si on le considère comme provenant du koua kia jen, ces deux conditions sont réunies.
Si on en parle d’après la substance du koua, alors, le cinquième trait hexaire possède la justice et il s’abaisse sympathiquement vers la dureté énergique du second trait nonaire ; c’est à cause de cela que le sens divinatoire exprime l’impossibilité des grandes choses tandis que, logiquement, le présage est encore heureux pour les choses de moindre importance.
678. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Opposition ; le feu s’agite et s’élève, l’eau s’agite et descend ; les deux jeunes filles demeurent ensemble, leurs tendances ne les portent pas à agir ensemble.
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- TSHENG TSE. — Le commentaire de la formule déterminative explique d’abord le sens du koua khouei, ensuite il traite des aptitudes qu’il exprime ; enfin, il parle de la voie rationnelle de l’union et de la séparation et s’exclame admirativement sur la grandeur du moment et de l’effet. La nature du feu est de monter aussitôt qu’il se produit, la nature de l’eau est de s’écouler en descendant aussitôt qu’elle est en mouvement. Les natures de ces deux choses sont différentes et opposées et cela constitue le sens « d’opposition ». Les deux jeunes filles, la moyenne et la plus jeune, bien qu’elles habitent ensemble, ne sont pas portées par leurs tendances à agir d’une façon identique, ce qui constitue encore le même sens. Pendant leur jeunesse, les jeunes filles sont placées ensemble ; devenues adultes, chacune suit une voie différente avec son propre époux, leurs tendances sont différentes. Puisqu’il est question de séparation, c’est que primitivement il y a eu réunion ; si originellement, il n’y avait pas unité, il ne pourrait pas y avoir diversité.
TSHOU HI. — Explication du sens du nom du koua au moyen du symbolisme des koua simples.
679. Satisfaction et attachement à la clarté ; la douceur malléable avance et monte pour agir ; elle possède la justice et sympathise avec la dureté énergique ; c’est à cause de cela que le présage est heureux pour les petites choses.
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- TSHENG TSE. — Les qualités du koua étant telles, il en résulte un présage heureux pour les petites choses. Le koua simple touei exprime la satisfaction ; le koua simple li exprime la séparation et aussi l’attachement ; il est encore considéré comme symbole de la clarté, de sorte que le koua complet exprime la satisfaction et la soumission avec attachement à la clarté de l’intelligence. Toutes les fois que le koua simple li est au dessus et que le commentaire traditionnel de la formule déterminative veut appeler l’attention sur l’occupation du rang prééminent par la douceur malléable négative, elle dit : « la douceur malléable avance et monte en agissant » ; c’est le cas, par exemple, dans les koua tsin et ting.
Au moment où commencent la séparation et l’opposition, le cinquième trait hexaire emploie la douceur et occupe la situation prééminente ; il présente l’avantage qui consiste dans la satisfaction, la soumission et l’attachement à la clarté (intelligence). De plus il se conforme à la voie de la justice et sympathise avec la dureté énergique ; bien qu’il ne puisse rétablir le contact du ciel et de la terre, ni accomplir de grandes choses dans l’univers, il est cependant capable de petites améliorations ; c’est ainsi que le présage est heureux s’il s’agit de choses de peu d’importance. Le cinquième trait emploie l’intelligence et sympathise avec la dureté énergique ; cependant il ne peut atteindre à la grandeur du présage heureux, comment cela peut il être concilié ?
Réponse : le cinquième trait est malléable et négatif ; bien qu’il sympathise avec le second, cependant, c’est dans un moment de diversité de vues ; la voie rationnelle de leur alliance mutuelle ne peut pas encore être ferme et profonde ; aussi le second doit « rencontrer le maître dans la ruelle », et si le cinquième « mord la peau » il n’y aura aucune culpabilité. Dans l’univers, pendant le moment de séparation et d’opposition, il faut absolument que le prince et ses ministres possèdent la droiture et la justice avec la dureté énergique positive et ensuite qu’ils unissent leurs efforts avec une sincérité absolue ; ce n’est qu’à ce prix qu’ils peuvent « réussir ».
TSHOU HI. — Explication de la formule du koua au moyen des vertus des koua simples, de la transformation, et de la substance du koua.
680. Le ciel et la terre sont séparés et la chose est identique ; le garçon et la fille sont séparés et leurs tendances se comprennent librement ; toutes choses sont séparées et les genres sont définis : qu’ils sont grands le moment et l’effet de la séparation !
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- TSHENG TSE. — Examen de l’identité de la raison d’être des choses pour éclairer les effets et le moment indiqué par le koua khouei : telle est la voie que suit l’homme saint pour réunir ce qui est séparé. Voir dans l’identité ce qui constitue cette identité, c’est la science ordinaire dans le monde ; mais l’homme saint comprendra l’identité essentielle et primordiale de la raison d’être des choses, ce qui lui permettra d’unifier l’univers et de relier harmoniquement tous les genres entre eux. En l’éclairant au moyen du ciel et de la terre, au moyen des deux sexes, et de tous les êtres, il voit que le ciel est élevé et la terre placée au dessous ; leurs substances sont opposées entre elles. Mais la positivité descend, la négativité monte ; elles se réunissent ensemble et la création et la génération des choses sont identiques. Les sexes masculin et féminin ont des caractères physiques différents : c’est l’opposition ; mais leurs attractions réciproques se comprennent librement et les réunissent.
Le mode d’enfantement des êtres est différent pour chacun : c’est l’opposition ; mais toutefois cet enfantement est toujours la conséquence de l’accord entre le ciel et la terre, et le don des deux éthers positif et négatif produit l’être semblable à son propre genre. Bien que les êtres soient différents entre eux, cependant, leur raison d’être est identique, aussi, qu’il s’agisse de l’immensité du ciel et de la terre, de la foule des êtres vivants, des variétés infinies qui les distinguent et les séparent, l’homme saint est capable de les identifier. Le moment de la séparation, l’effet de la réunion de ce qui est opposé, sont deux choses de la plus haute importance et c’est pour cela que la formule se termine par une exclamation admirative.
TSHOU HI. — Dernière analyse de la raison d’être du fait et exclamation admirative.
681. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : En haut le feu, en bas le marais opposition ; l’homme doué en conclut la distinction entre ce qui est identique.
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- TSHENG TSE. — En haut le feu, en bas l’humidité ; la nature de chacune de ces deux choses est opposée et différente et c’est par là qu’est constituée l’image symbolique de séparation et de désunion. L’homme doué contemple le sens symbolique de l’opposition et de la distinction et, au milieu de la grande unité, il sait reconnaître ce qui doit être distingué. Or le saint ou le sage, par rapport à la moyenne de la raison humaine dans leur génération, sont, d’une façon générale, identiques aux autres hommes ; mais, dans ce que la masse des hommes unifie et identifie, par moments ils sont seuls à distinguer.
En effet, ils s’appliqueront comme les autres à maintenir les grandes liaisons ordinaires de la société, tandis qu’ils se distingueront de la foule en ne sacrifiant pas aux préjugés et aux travers de leur époque. Ils ne pourront pas identifier leur action avec celle des hommes qui corrompent les mœurs et bouleversent les esprits, ils se sépareront de ceux qui par leurs pratiques détruisent les liens de la société. Il faut être dans l’unité et savoir distinguer et séparer ; le Tshong yong dit : « s’accorder sans se laisser entraîner », tel est précisément le cas.
TSHOU HI. — Les deux koua simples sont identiques par leur substance et différents par leur nature.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 5)
lien avec lignes mutés :
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38. - Khouei, opposition :: Commentaires
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682.Premier trait nonaire : les regrets se dissipent ; perdre le cheval, ne pas le poursuivre, il revient de lui-même ; voir les méchants, pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Un trait nonaire occupe le premier rang du koua ; c’est le commencement du désaccord. Dans un moment d’opposition, employer la dureté énergique et agiter dans les rangs inférieurs, c’est ce qui entraîne évidemment les regrets ; ce qui fait qu’ils pourront se dissiper, c’est que le quatrième trait nonaire, placé dans une position élevée, emploie aussi la dureté énergique positive, s’écarte et se sépare, sans alliance ; naturellement étant de même genre, ils s’accordent ensemble. Tous deux sont de même positifs ; tous deux occupent de même le rang inférieur d’un koua simple ; enfin ils occupent des situations qui comportent le sens nécessaire de sympathie. Deux positivités ne sont essentiellement pas deux traits qui comportent la sympathie, mais c’est à cause de « l’opposition » qu’elles s’unissent. Le supérieur et l’inférieur s’alliant ensemble, il est donc possible que les regrets se dissipent.
Dans le koua khouei, tous les traits ont une correspondance sympathique ; or ce qui s’unit doit nécessairement se séparer ; si essentiellement deux objets sont distincts, comment cesseraient ils d’être confondus ? Il n’y a que le premier et le quatrième traits, lesquels, bien que sans correspondance sympathique, s’allient néanmoins à cause de l’identité de leurs qualités, et c’est pour cela qu’ils s’accueillent mutuellement. Le cheval exprime ici le moyen de locomotion, c’est la positivité qui monte. Séparé, isolé, sans alliance, il n’est pas possible de marcher et de progresser ; c’est ce qui est exprimé par les mots « perdre le cheval ». Puisque le quatrième se réunit à lui, il pourra donc marcher et progresser ; c’est ce qui est exprimé par les mots « ne pas le poursuivre, le cheval revient de lui-même ». Les méchants, c’est à dire ceux qui diffèrent de lui-même. Voir, c’est à dire s’apercevoir mutuellement.
En présence d’un moment de séparation et d’opposition, bien que ceux qui possèdent les mêmes vertus s’allient ensemble, cependant les hommes inférieurs, qui sont ceux qui se séparent, sont extrêmement nombreux ; s’il les abandonne et se sépare d’eux, ne sera ce pas presque l’universalité de l’empire en état d’hostilité contre l’homme doué ? S’il en était ainsi, ce serait un manquement au devoir de la tolérance et de la clémence et une voie logique de misère et de maux. De plus, comment alors pourrait il transformer et améliorer en dirigeant vers l’union et la concorde ? Aussi, il faut absolument qu’il, sache regarder les méchants et cela ne constituera pas un fait coupable. Si les saints rois de l’antiquité ont pu transformer le vice et le changer en vertu, changer leurs ennemis en sujets fidèles et en serviteurs dévoués, c’est parce qu’ils n’ont pas brisé toutes relations avec eux.
TSHOU HI. — En haut il n’a pas de correspondance sympathique conforme à la droiture : donc il a des regrets ; d’ailleurs, il se trouve dans un moment d’opposition et de séparation ; les vertus identiques sympathisent et les regrets se dissipent. Aussi, il y a l’image symbolique de perdre le cheval, de ne pas le poursuivre, et du cheval revenant de lui-même. Cependant il faut aussi qu’il voie les méchants, et alors seulement il pourra éviter les fautes, comme Khong Tse vis à vis de Yeang Huo.
684.Deuxième trait nonaire : rencontrer le maître dans la ruelle ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Le second et le cinquième traits sympathisent avec droiture ; ce sont ceux qui s’allient ensemble. Mais dans un moment d’opposition la voie rationnelle de sympathie mutuelle de la positivité et de la négativité s’efface, tandis que l’idée de lutte entre l’énergie et la douceur prévaut. Si celui qui étudie le Yi king sait cela, il comprendra la transformation. Aussi, bien que le second et le cinquième traits sympathisent suivant la droiture, ils doivent biaiser et suivre des détours pour se rechercher et s’appeler. Le second trait, avec les vertus de la dureté énergique et de la justice occupe un rang inférieur ; il s’élève avec sympathie vers le prince représenté par le cinquième trait hexaire ; leurs voies s’accordant, leurs tendances peuvent agir et prévaloir et l’œuvre de l’apaisement de l’opposition s’achève.
Mais dans un moment d’opposition et de séparation, l’alliance n’est pas solide ; le second trait doit se plier, biaiser et suivre des voies détournées pour parvenir à se rencontrer avec le cinquième en épiant les occasions favorables. C’est pour cela que la formule dit : « rencontrer le maître dans la ruelle ». Il faut absolument qu’il puisse se réunir et ensuite il ne commettra pas de fautes. Lorsque le prince et le sujet sont désunis et séparés, la culpabilité est grande. « Ruelle », sentier tortueux ; « rencontrer », expression qui comporte le sens de hasard. Il doit suivre des voies détournées en cherchant à se réunir, c’est à dire dans le but de se rencontrer avec le cinquième trait, et de s’unir avec lui. Ce qu’on entend par l’expression « voie détournée », c’est uniquement employer la voie du bien en procédant avec lenteur et prudence pour se réunir ; il ne s’agit pas de voies criminelles suivies en s’abaissant moralement.
TSHOU HI. — Le second et le cinquième traits : positivité et négativité, correspondance sympathique correcte ; dans un moment de séparation, ils sont opposés, désunis et en hostilité ; il faut qu’ils suivent des voies détournées en cherchant l’occasion de se rencontrer et de se réunir, et c’est là l’absence de culpabilité. C’est pour cela que tels sont le sens divinatoire et l’image symbolique.
686.Troisième trait hexaire : le char conduit ; le bœuf traîne ; l’homme a la tête rasée et le nez coupé ; soins origine avoir une fin.
TSHENG TSE. — En temps ordinaire, la malléabilité négative est encore incapable de se maintenir par elle même ; à plus forte raison en est il de même lorsqu’elle est en présence d’occasions de désunion et de séparation. Le troisième trait occupe l’intervalle entre deux traits énergiques ; il est placé sans pouvoir se satisfaire ; il est évident qu’il regarde avec envie. Puisqu’il correspond sympathiquement avec un trait placé au dessus de lui, il veut avancer pour unir ses tendances à celles du supérieur, mais le quatrième l’en empêche, en avant, tandis que le second le tire en arrière. La voiture et le bœuf sont des moyens de transport ; les deux caractères expriment l’idée d’être tiré en arrière ; les deux caractères expriment l’idée de barrer le chemin en avant. Ceux qui sont en arrière le tirant et le retenant, tandis que ceux qui sont en avant ou qui avancent le blessent par leur force, il est encore blessé par ceux qui sont au dessus de lui et par le quatrième trait. Le caractère thien signifie « raser la tête » et le caractère [] signifie « couper le nez ».
Le troisième trait suit sa sympathie correcte, tandis que le quatrième l’en empêche et l’arrête ; bien que le troisième trait exprime la malléabilité négative, il est néanmoins placé dans un rang qui comporte la dureté énergique et ses tendances agissent ; aussi, il avance par force pour braver le quatrième, ce qui fait qu’il est blessé. La tête rasée et le nez coupé expriment la répétition de la blessure. Le troisième trait ne s’accorde ni avec le second ni avec le quatrième ; or le moment exprimé par le koua khouei comporte, par lui-même, le sens de l’absence d’accord ; c’est précisément la voie rationnelle de répondre au sentiment d’union de se maintenir avec énergie en conservant la droiture. En ce qui a rapport à la sympathie conforme à la droiture, la raison d’être des choses indique que la séparation étant parvenue à son extrême limite il y aura finalement réunion et accord ; mais au commencement, comme il est empêché et isolé par les deux traits positifs, il est « sans origine », comme plus tard il réussira à s’unir, il aura une fin. Le caractère formé de deux autres qui représentent, l’un l’idée de dominer, l’autre la main, comporte l’idée de saisir et d’arrêter en retenant.
TSHOU HI. — Le troisième trait hexaire et le trait supérieur nonaire se correspondent sympathiquement et avec droiture, mais le troisième est placé dans l’intervalle entre deux positivités ; derrière lui il est tiré en arrière par le second trait, en avant il est retenu et arrêté par le quatrième, enfin il est dans un moment de séparation et d’opposition. Le caractère du trait supérieur nonaire devient profondément intraitable, de sorte qu’il subit encore les blessures exprimées par les mots « raser la tête et couper le nez ». Cependant la perversité ne peut l’emporter sur la droiture, à la fin il réussira à s’unir, aussi tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire.
38. Khouei
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688.Quatrième trait nonaire : séparé et isolé ; rencontrer un grand personnage ; union et foi ; péril sans culpabilité.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait nonaire, pendant le moment de la séparation, occupe une position dont il n’est pas satisfait, il est sans sympathie et se trouve dans l’intervalle entre deux négativités, c’est celui qui est séparé et isolé. Déployant les vertus de la dureté énergique positive, et se trouvant dans un moment de séparation et d’opposition, isolé et sans alliance, il doit, avec ceux qui sont d’un même genre et d’un même éther que lui-même, chercher à s’appeler et à se réunir ; c’est à cause de cela qu’il y a rencontre d’un grand personnage. Ici, le mot personnage est employé comme désignation de la positivité, et le mot grand exprime le bien dans les qualités. Le premier trait nonaire est en présence du début de la séparation, il peut réussir à se réunir et à s’allier avec ceux de mêmes vertus, et oublier les regrets de la séparation ; c’est la meilleure manière d’être placé dans le moment de l’opposition et c’est pour cela qu’on désigne aussi ce trait en l’appelant le « grand personnage », ou bien encore le « grand docteur ».
Le quatrième trait a déjà dépassé le juste milieu, il exprime que la séparation est déjà profonde, ce qui n’est pas comparable aux avantages indiqués dans le cas du premier. Le quatrième, comme le premier, occupent tous les deux, avec leur positivité, le rang inférieur dans un koua simple ; ils conservent les situations qui se correspondent sympathiquement. Dans le moment du désaccord et de la séparation, chacun d’eux est sans accueil et sans correspondance sympathique. Il est naturel que ceux qui possèdent les mêmes vertus se rapprochent mutuellement, c’est pourquoi ils se rencontrent et se rassemblent. Ayant les mêmes vertus et se rencontrant, il faut nécessairement qu’ils s’allient avec la plus parfaite sincérité ; union et foi : c’est à dire qu’ils sont sincères et de bonne foi. Deux positivités, l’une supérieure, l’autre inférieure s’unissent ensemble avec la plus parfaite sincérité ; dans quel moment ne pourraient elles pas agir ? À quels périls ne pourraient elles pas remédier ? Aussi, bien que placées dans le péril, il n’y a point de culpabilité.
Dans un moment de séparation, être isolé entre deux négativités, placé dans une situation imméritée, indique à la fois et le péril et la culpabilité ; c’est à cause de la rencontre d’un grand personnage, et aussi de l’union et de la bonne foi, qu’il peut ne pas y avoir de culpabilité.
TSHOU HI. — « Séparé et isolé », c’est à dire sans sympathies ; « rencontrer un grand personnage », c’est à dire rencontrer le premier trait nonaire. « Union et foi », c’est à dire que ceux qui ont les mêmes vertus sont animés d’une mutuelle confiance. Toutefois, il s’agit d’un moment de séparation, c’est pourquoi il y a nécessairement péril et en même temps possibilité de ne point commettre de fautes. Il en sera de même pour celui qui consulte le sort.
690.Cinquième trait hexaire : regrets dissipés ; cette souche mord la peau ; en agissant quelle culpabilité ?
TSHENG TSE. — Un trait hexaire qui, avec sa malléabilité négative, se trouve en présence d’un moment d’opposition et de séparation, et qui occupe le rang prééminent : il est évident qu’il a des regrets. Cependant, comme en dessous se trouve le sage doué de l’énergie positive représenté par le second trait nonaire, qui sympathise avec lui pour l’aider et l’assister, les regrets peuvent donc se dissiper. « Cette souche », cette tribu, bande, agrégation ; désigne le second trait nonaire correspondant sympathiquement avec droiture. « Mordre la peau », mordre avec les dents dans la peau et les tissus mous de sorte que la morsure pénètre profondément. Dans un moment d’opposition, si la pénétration n’est pas profonde, comme réunir ?
Bien que le cinquième trait possède les aptitudes de la malléabilité négative, le second l’assiste en suivant la voie rationnelle de la dureté énergique positive et pénètre profondément, de sorte que le cinquième pourra entreprendre et avoir des succès ; quelles fautes subsisteraient encore ? C’est pendant l’enfance de Tsheng, de la dynastie des Tsheou, que s’érigea le gouvernement de Tsheng Wang ; c’est pendant la faiblesse et le manque d’intelligence de Lieou que se développa la puissance de Tshong Hing, dans les deux cas par l’aide de sages ou de saints investis de l’autorité, et c’est aussi ce qui fit que l’influence de Ki Kong et de Khong Mang pénétra profondément.
TSHOU HI. — L’occupation d’un rang positif par un trait négatif comporte le regret ; c’est parce qu’il demeure dans la justice et rencontre de la sympathie, qu’il peut les dissiper. L’expression « cette souche » désigne le second trait nonaire. « Mordre la peau » exprime que l’action pénètre facilement. Le cinquième trait hexaire possède les vertus de la douceur et de la justice, et c’est pourquoi tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire.
692.Trait supérieur nonaire : séparé et isolé ; voir le porc au dos enduit de boue ; transporter une charretée d’esprits ; d’abord tendre l’arc, ensuite abandonner l’arc ; s’il ne s’agit pas de brigands, c’est un mariage ; rencontrer la pluie en entreprenant sera un présage heureux.
TSHENG TSE. — Le trait supérieur occupe le dernier rang du koua et exprime le comble de l’opposition ; l’énergie positive occupant le rang supérieur exprime le comble de l’énergie ; ce trait étant au rang supérieur du koua simple li exprime le comble dans l’emploi de la clarté de l’intelligence. Comble de la séparation, donc opposition et difficulté de réunir ; comble de la dureté énergique, donc précipitation, violence et manque de discernement ; comble de l’intelligence, donc excès dans l’investigation et beaucoup de soupçons. Le trait supérieur nonaire jouit de la sympathie, correcte suivant la droiture, du troisième trait hexaire ; en réalité il n’est pas délaissé et isolé et telles sont ses aptitudes et sa nature ; c’est par son propre fait que vient sa séparation et son isolement. Tel un homme qui, bien qu’ayant des parents et des alliés, est cependant plein de soupçon et de défiance brusque et sauvage, qui fait naître hors de propos des motifs de désunion, et qui, enfin, bien qu’entouré de ses proches, est toujours seul et isolé.
Du trait supérieur au troisième, bien qu’il existe une correspondance sympathique conforme à la droiture, cependant, comme il se trouve au comble de l’opposition, il doute de tout, et il regarde le troisième comme aussi sale qu’un porc dont le dos serait en outre enduit de boue et de fange, c’est à dire comme ce qu’il y a de plus odieux à voir, du moment où il déteste excessivement, le déchaînement de sa violence est complet et sa faute est atroce, comme de voir transporter une pleine charretée de démons. Les démons, ou esprits, sont essentiellement dépourvus de forme matérielle et l’expression « voir transporter une pleine charretée » exprime l’idée de considérer comme existant quelque chose qui n’existe réellement pas, ce qui est le comble de l’erreur. Lorsque la raison d’être des choses est arrivée à sa limite extrême il doit y avoir nécessairement retour ou renversement en sens inverse.
Pour l’expliquer par un exemple à la portée de tous, si un homme se dirige vers l’est, parvenu à l’extrême limite de l’est, s’il se meut, ce sera vers l’ouest, s’il s’élève haut, lorsqu’il sera parvenu à la limite extrême de la hauteur, s’il se meut, il descend ; d’une façon générale la limite extrême atteinte, tout mouvement doit nécessairement avoir lieu en sens inverse. La séparation et l’opposition du trait supérieur sont arrivées à leur comble ; la position occupée par le troisième est conforme à la raison d’être des choses. Dans la majorité des cas, si la perte de la voie rationnelle est poussée à son comble, il doit nécessairement y avoir retour à la droite raison ; aussi, le trait supérieur et le troisième, qui commencent par être séparés par le doute et le soupçon, doivent finalement se réunir. D’abord il tend l’arc, il commence par soupçonner et se méfier et il veut lui lancer une flèche. Ce doute est mal placé et résulte d’une erreur ; l’erreur ne peut pas être continuelle, de sorte que finalement il doit nécessairement revenir à la droiture. Le troisième trait n’a en réalité aucun vice ; aussi, ensuite, il abandonne l’arc et ne tire pas ; le désaccord est arrivé à son comble et il y a retour inverse, de sorte qu’ils ne sont plus, lui et le troisième, en état d’hostilité : c’est le mariage. Ici, cette expression : « S’il ne s’agit pas de brigands, c’est un mariage », est la même que dans d’autres koua, mais le sens en est différent.
Lorsque la positivité et la négativité s’unissent et s’étendent harmoniquement, cela constitue et produit la pluie ; le trait supérieur et le troisième commencent par être séparés par la défiance ; cette défiance arrivée à son comble ne subsiste plus et ils se réunissent : la positivité et la négativité s’unissent et leur concorde augmente, de sorte qu’elles produisent la pluie, et c’est pour cela que la formule dit : en entreprenant, rencontrer la pluie sera un présage heureux. Entreprendre, c’est partir d’ici pour aller ailleurs, et cela veut dire que, du moment où ils sont réunis et où leur concorde augmente, le présage sera heureux.
TSHOU HI. — « Séparé et isolé » se rapporte au troisième trait hexaire, dominé par deux positivités, tandis que lui-même il se place par son énergie active dans un lieu qui est à la fois le comble de la clarté et le comble de l’isolement. De plus, à cause de la rudesse de son naturel, il est maintenu dans l’isolement. « Voir le porc au dos enduit de boue » : c’est voir l’impureté. « Transporter une charretée d’esprits », imaginer quelque chose qui n’existe pas réellement. « Tendre l’arc », vouloir lancer un trait ; « abandonner l’arc », douter et changer peu à peu d’intention. « S’il ne s’agit de brigands, c’est un mariage », il sait que ce ne sont pas des brigands, mais que ce sont certainement des amis qui s’approchent. « Rencontrer la pluie en entreprenant sera un présage heureux » ; le doute est complètement éclairé et ce qui était séparé est réuni. Considéré par rapport au troisième trait hexaire, le trait supérieur nonaire s’en trouve d’abord séparé et plus tard il lui est uni et c’est pourquoi tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire.
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682.Premier trait nonaire : les regrets se dissipent ; perdre le cheval, ne pas le poursuivre, il revient de lui-même ; voir les méchants, pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Un trait nonaire occupe le premier rang du koua ; c’est le commencement du désaccord. Dans un moment d’opposition, employer la dureté énergique et agiter dans les rangs inférieurs, c’est ce qui entraîne évidemment les regrets ; ce qui fait qu’ils pourront se dissiper, c’est que le quatrième trait nonaire, placé dans une position élevée, emploie aussi la dureté énergique positive, s’écarte et se sépare, sans alliance ; naturellement étant de même genre, ils s’accordent ensemble. Tous deux sont de même positifs ; tous deux occupent de même le rang inférieur d’un koua simple ; enfin ils occupent des situations qui comportent le sens nécessaire de sympathie. Deux positivités ne sont essentiellement pas deux traits qui comportent la sympathie, mais c’est à cause de « l’opposition » qu’elles s’unissent. Le supérieur et l’inférieur s’alliant ensemble, il est donc possible que les regrets se dissipent.
Dans le koua khouei, tous les traits ont une correspondance sympathique ; or ce qui s’unit doit nécessairement se séparer ; si essentiellement deux objets sont distincts, comment cesseraient ils d’être confondus ? Il n’y a que le premier et le quatrième traits, lesquels, bien que sans correspondance sympathique, s’allient néanmoins à cause de l’identité de leurs qualités, et c’est pour cela qu’ils s’accueillent mutuellement. Le cheval exprime ici le moyen de locomotion, c’est la positivité qui monte. Séparé, isolé, sans alliance, il n’est pas possible de marcher et de progresser ; c’est ce qui est exprimé par les mots « perdre le cheval ». Puisque le quatrième se réunit à lui, il pourra donc marcher et progresser ; c’est ce qui est exprimé par les mots « ne pas le poursuivre, le cheval revient de lui-même ». Les méchants, c’est à dire ceux qui diffèrent de lui-même. Voir, c’est à dire s’apercevoir mutuellement.
En présence d’un moment de séparation et d’opposition, bien que ceux qui possèdent les mêmes vertus s’allient ensemble, cependant les hommes inférieurs, qui sont ceux qui se séparent, sont extrêmement nombreux ; s’il les abandonne et se sépare d’eux, ne sera ce pas presque l’universalité de l’empire en état d’hostilité contre l’homme doué ? S’il en était ainsi, ce serait un manquement au devoir de la tolérance et de la clémence et une voie logique de misère et de maux. De plus, comment alors pourrait il transformer et améliorer en dirigeant vers l’union et la concorde ? Aussi, il faut absolument qu’il, sache regarder les méchants et cela ne constituera pas un fait coupable. Si les saints rois de l’antiquité ont pu transformer le vice et le changer en vertu, changer leurs ennemis en sujets fidèles et en serviteurs dévoués, c’est parce qu’ils n’ont pas brisé toutes relations avec eux.
TSHOU HI. — En haut il n’a pas de correspondance sympathique conforme à la droiture : donc il a des regrets ; d’ailleurs, il se trouve dans un moment d’opposition et de séparation ; les vertus identiques sympathisent et les regrets se dissipent. Aussi, il y a l’image symbolique de perdre le cheval, de ne pas le poursuivre, et du cheval revenant de lui-même. Cependant il faut aussi qu’il voie les méchants, et alors seulement il pourra éviter les fautes, comme Khong Tse vis à vis de Yeang Huo.
- 683:
- 683.Regarder les méchants, pour éviter la culpabilité.
TSHENG TSE. — Dans un moment de séparation et d’opposition, les sentiments des hommes sont en hostilité et contraires ; il cherche à ramener l’union et la concorde et déplore de ne pouvoir y réussir. S’il repoussait les méchants et cessait toute relation avec eux, ce serait la presque totalité des hommes en lutte contre l’homme doué, et il en résulterait des maux et des fautes. Aussi, il faut qu’il les considère, ce qui lui fera éviter leurs ressentiments ; alors, à cause de l’absence de ressentiment, il pourra y avoir une voie d’union et de paix.
684.Deuxième trait nonaire : rencontrer le maître dans la ruelle ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Le second et le cinquième traits sympathisent avec droiture ; ce sont ceux qui s’allient ensemble. Mais dans un moment d’opposition la voie rationnelle de sympathie mutuelle de la positivité et de la négativité s’efface, tandis que l’idée de lutte entre l’énergie et la douceur prévaut. Si celui qui étudie le Yi king sait cela, il comprendra la transformation. Aussi, bien que le second et le cinquième traits sympathisent suivant la droiture, ils doivent biaiser et suivre des détours pour se rechercher et s’appeler. Le second trait, avec les vertus de la dureté énergique et de la justice occupe un rang inférieur ; il s’élève avec sympathie vers le prince représenté par le cinquième trait hexaire ; leurs voies s’accordant, leurs tendances peuvent agir et prévaloir et l’œuvre de l’apaisement de l’opposition s’achève.
Mais dans un moment d’opposition et de séparation, l’alliance n’est pas solide ; le second trait doit se plier, biaiser et suivre des voies détournées pour parvenir à se rencontrer avec le cinquième en épiant les occasions favorables. C’est pour cela que la formule dit : « rencontrer le maître dans la ruelle ». Il faut absolument qu’il puisse se réunir et ensuite il ne commettra pas de fautes. Lorsque le prince et le sujet sont désunis et séparés, la culpabilité est grande. « Ruelle », sentier tortueux ; « rencontrer », expression qui comporte le sens de hasard. Il doit suivre des voies détournées en cherchant à se réunir, c’est à dire dans le but de se rencontrer avec le cinquième trait, et de s’unir avec lui. Ce qu’on entend par l’expression « voie détournée », c’est uniquement employer la voie du bien en procédant avec lenteur et prudence pour se réunir ; il ne s’agit pas de voies criminelles suivies en s’abaissant moralement.
TSHOU HI. — Le second et le cinquième traits : positivité et négativité, correspondance sympathique correcte ; dans un moment de séparation, ils sont opposés, désunis et en hostilité ; il faut qu’ils suivent des voies détournées en cherchant l’occasion de se rencontrer et de se réunir, et c’est là l’absence de culpabilité. C’est pour cela que tels sont le sens divinatoire et l’image symbolique.
- 685:
- 685.Rencontrer le maître dans la ruelle ; ne pas encore perdre la voie rationnelle.
TSHENG TSE. — Dans le moment de la séparation, le cœur du prince n’est pas encore en paix ; le sage sujet est en bas, il épuise ses forces et la sincérité de son cœur uniquement pour amener le prince à avoir confiance et à s’unir à lui. Il déploie la sincérité la plus absolue pour l’émouvoir et l’influencer ; il épuise ses forces pour le soutenir et l’affermir ; il éclaire le devoir et la raison pour les lui faire connaître ; il écarte l’erreur et la voile pour arriver à la sincérité de l’idée. Il agit ainsi et cherche à opérer le rapprochement ; s’il rencontre une voie illicite, il la suit dans ses méandres. Ruelle ne signifie pas une voie mauvaise et contraire à la morale. Aussi Khong Tse mentionne spécialement qu’il rencontre le maître dans la ruelle mais sans manquer à la voie rationnelle. La négation employée ne comporte pas le sens de nécessité absolue ; cela veut dire qu’il est possible que cette voie vienne à être perdue.
TSHOU HI. — Comme essentiellement il y a correspondance sympathique conforme à la droiture, il n’y a pas de mal commis.
686.Troisième trait hexaire : le char conduit ; le bœuf traîne ; l’homme a la tête rasée et le nez coupé ; soins origine avoir une fin.
TSHENG TSE. — En temps ordinaire, la malléabilité négative est encore incapable de se maintenir par elle même ; à plus forte raison en est il de même lorsqu’elle est en présence d’occasions de désunion et de séparation. Le troisième trait occupe l’intervalle entre deux traits énergiques ; il est placé sans pouvoir se satisfaire ; il est évident qu’il regarde avec envie. Puisqu’il correspond sympathiquement avec un trait placé au dessus de lui, il veut avancer pour unir ses tendances à celles du supérieur, mais le quatrième l’en empêche, en avant, tandis que le second le tire en arrière. La voiture et le bœuf sont des moyens de transport ; les deux caractères expriment l’idée d’être tiré en arrière ; les deux caractères expriment l’idée de barrer le chemin en avant. Ceux qui sont en arrière le tirant et le retenant, tandis que ceux qui sont en avant ou qui avancent le blessent par leur force, il est encore blessé par ceux qui sont au dessus de lui et par le quatrième trait. Le caractère thien signifie « raser la tête » et le caractère [] signifie « couper le nez ».
Le troisième trait suit sa sympathie correcte, tandis que le quatrième l’en empêche et l’arrête ; bien que le troisième trait exprime la malléabilité négative, il est néanmoins placé dans un rang qui comporte la dureté énergique et ses tendances agissent ; aussi, il avance par force pour braver le quatrième, ce qui fait qu’il est blessé. La tête rasée et le nez coupé expriment la répétition de la blessure. Le troisième trait ne s’accorde ni avec le second ni avec le quatrième ; or le moment exprimé par le koua khouei comporte, par lui-même, le sens de l’absence d’accord ; c’est précisément la voie rationnelle de répondre au sentiment d’union de se maintenir avec énergie en conservant la droiture. En ce qui a rapport à la sympathie conforme à la droiture, la raison d’être des choses indique que la séparation étant parvenue à son extrême limite il y aura finalement réunion et accord ; mais au commencement, comme il est empêché et isolé par les deux traits positifs, il est « sans origine », comme plus tard il réussira à s’unir, il aura une fin. Le caractère formé de deux autres qui représentent, l’un l’idée de dominer, l’autre la main, comporte l’idée de saisir et d’arrêter en retenant.
TSHOU HI. — Le troisième trait hexaire et le trait supérieur nonaire se correspondent sympathiquement et avec droiture, mais le troisième est placé dans l’intervalle entre deux positivités ; derrière lui il est tiré en arrière par le second trait, en avant il est retenu et arrêté par le quatrième, enfin il est dans un moment de séparation et d’opposition. Le caractère du trait supérieur nonaire devient profondément intraitable, de sorte qu’il subit encore les blessures exprimées par les mots « raser la tête et couper le nez ». Cependant la perversité ne peut l’emporter sur la droiture, à la fin il réussira à s’unir, aussi tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire.
- 687:
- 687.Voir le char retenu ; situation imméritée. Sans origine, avoir une fin ; rencontrer la dureté énergique.
TSHENG TSE. — Puisqu’un trait hexaire occupe le troisième rang, il y a absence de droiture ; sans droiture, pas de satisfaction. De plus il est dans l’intervalle entre deux
positivités. Ce qui cause un tel état de péril et de gêne, c’est que la situation est imméritée. « Sans origine avoir une fin » ; à la fin il doit arriver à se rencontrer avec le trait supérieur nonaire et à s’unir à lui, c’est « rencontrer la dureté énergique ». Lorsqu’il y a réunion sans qu’elle soit conforme à la droiture, elle ne peut jamais durer longtemps sans séparation. Si la réunion a lieu par la voie de la droiture, il n’y a essentiellement aucune raison d’être de séparation finale, aussi, le sage obéit à la raison d’être et agit tranquillement ; savoir, c’est connaître la cause dans son germe et se garder avec fermeté.
38. Khouei
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688.Quatrième trait nonaire : séparé et isolé ; rencontrer un grand personnage ; union et foi ; péril sans culpabilité.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait nonaire, pendant le moment de la séparation, occupe une position dont il n’est pas satisfait, il est sans sympathie et se trouve dans l’intervalle entre deux négativités, c’est celui qui est séparé et isolé. Déployant les vertus de la dureté énergique positive, et se trouvant dans un moment de séparation et d’opposition, isolé et sans alliance, il doit, avec ceux qui sont d’un même genre et d’un même éther que lui-même, chercher à s’appeler et à se réunir ; c’est à cause de cela qu’il y a rencontre d’un grand personnage. Ici, le mot personnage est employé comme désignation de la positivité, et le mot grand exprime le bien dans les qualités. Le premier trait nonaire est en présence du début de la séparation, il peut réussir à se réunir et à s’allier avec ceux de mêmes vertus, et oublier les regrets de la séparation ; c’est la meilleure manière d’être placé dans le moment de l’opposition et c’est pour cela qu’on désigne aussi ce trait en l’appelant le « grand personnage », ou bien encore le « grand docteur ».
Le quatrième trait a déjà dépassé le juste milieu, il exprime que la séparation est déjà profonde, ce qui n’est pas comparable aux avantages indiqués dans le cas du premier. Le quatrième, comme le premier, occupent tous les deux, avec leur positivité, le rang inférieur dans un koua simple ; ils conservent les situations qui se correspondent sympathiquement. Dans le moment du désaccord et de la séparation, chacun d’eux est sans accueil et sans correspondance sympathique. Il est naturel que ceux qui possèdent les mêmes vertus se rapprochent mutuellement, c’est pourquoi ils se rencontrent et se rassemblent. Ayant les mêmes vertus et se rencontrant, il faut nécessairement qu’ils s’allient avec la plus parfaite sincérité ; union et foi : c’est à dire qu’ils sont sincères et de bonne foi. Deux positivités, l’une supérieure, l’autre inférieure s’unissent ensemble avec la plus parfaite sincérité ; dans quel moment ne pourraient elles pas agir ? À quels périls ne pourraient elles pas remédier ? Aussi, bien que placées dans le péril, il n’y a point de culpabilité.
Dans un moment de séparation, être isolé entre deux négativités, placé dans une situation imméritée, indique à la fois et le péril et la culpabilité ; c’est à cause de la rencontre d’un grand personnage, et aussi de l’union et de la bonne foi, qu’il peut ne pas y avoir de culpabilité.
TSHOU HI. — « Séparé et isolé », c’est à dire sans sympathies ; « rencontrer un grand personnage », c’est à dire rencontrer le premier trait nonaire. « Union et foi », c’est à dire que ceux qui ont les mêmes vertus sont animés d’une mutuelle confiance. Toutefois, il s’agit d’un moment de séparation, c’est pourquoi il y a nécessairement péril et en même temps possibilité de ne point commettre de fautes. Il en sera de même pour celui qui consulte le sort.
- 689:
- 689.Alliance de bonne foi sans culpabilité ; action des tendances.
TSHENG TSE. — Le premier et le quatrième traits sont tous deux des hommes doués de l’énergie active positive ; en présence d’un moment d’opposition et de séparation, le supérieur et l’inférieur s’allient ensemble avec la plus parfaite sincérité, ils identifient leurs tendances, réunissent leurs forces, d’où résulte que leurs tendances pourront prévaloir et agir : il n’y a donc pas seulement absence de culpabilité. La formule du trait ne parle que de l’absence de culpabilité ; Khong Tse l’imite en l’éclairant et dit qu’il leur sera possible d’agir suivant leurs tendances et de remédier à l’état de séparation du moment. En effet, avec les aptitudes d’énergie positive de l’homme doué, et s’assistant mutuellement avec la plus parfaite sincérité, à quels maux ne pourraient ils pas remédier ? Il n’y a que l’homme doué dont les tendances peuvent agir.
690.Cinquième trait hexaire : regrets dissipés ; cette souche mord la peau ; en agissant quelle culpabilité ?
TSHENG TSE. — Un trait hexaire qui, avec sa malléabilité négative, se trouve en présence d’un moment d’opposition et de séparation, et qui occupe le rang prééminent : il est évident qu’il a des regrets. Cependant, comme en dessous se trouve le sage doué de l’énergie positive représenté par le second trait nonaire, qui sympathise avec lui pour l’aider et l’assister, les regrets peuvent donc se dissiper. « Cette souche », cette tribu, bande, agrégation ; désigne le second trait nonaire correspondant sympathiquement avec droiture. « Mordre la peau », mordre avec les dents dans la peau et les tissus mous de sorte que la morsure pénètre profondément. Dans un moment d’opposition, si la pénétration n’est pas profonde, comme réunir ?
Bien que le cinquième trait possède les aptitudes de la malléabilité négative, le second l’assiste en suivant la voie rationnelle de la dureté énergique positive et pénètre profondément, de sorte que le cinquième pourra entreprendre et avoir des succès ; quelles fautes subsisteraient encore ? C’est pendant l’enfance de Tsheng, de la dynastie des Tsheou, que s’érigea le gouvernement de Tsheng Wang ; c’est pendant la faiblesse et le manque d’intelligence de Lieou que se développa la puissance de Tshong Hing, dans les deux cas par l’aide de sages ou de saints investis de l’autorité, et c’est aussi ce qui fit que l’influence de Ki Kong et de Khong Mang pénétra profondément.
TSHOU HI. — L’occupation d’un rang positif par un trait négatif comporte le regret ; c’est parce qu’il demeure dans la justice et rencontre de la sympathie, qu’il peut les dissiper. L’expression « cette souche » désigne le second trait nonaire. « Mordre la peau » exprime que l’action pénètre facilement. Le cinquième trait hexaire possède les vertus de la douceur et de la justice, et c’est pourquoi tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire.
- 691:
- 691.Cette souche mord la peau ; en agissant, il y a succès.
TSHENG TSE. — La formule du trait dit seulement : cette souche mord la peau de sorte qu’il devient possible d’agir et d’éviter la culpabilité. La formule symbolique discute et éclaire de nouveau le sens, et elle explique que, bien que les aptitudes personnelles du prince soient insuffisantes, s’il peut cependant avoir confiance dans le sage investi du pouvoir et qui l’assiste en faisant pénétrer profondément en lui l’influence de la voie rationnelle, il lui deviendra possible de réussir à faire quelque chose, et c’est là entreprendre et avoir du succès.
692.Trait supérieur nonaire : séparé et isolé ; voir le porc au dos enduit de boue ; transporter une charretée d’esprits ; d’abord tendre l’arc, ensuite abandonner l’arc ; s’il ne s’agit pas de brigands, c’est un mariage ; rencontrer la pluie en entreprenant sera un présage heureux.
TSHENG TSE. — Le trait supérieur occupe le dernier rang du koua et exprime le comble de l’opposition ; l’énergie positive occupant le rang supérieur exprime le comble de l’énergie ; ce trait étant au rang supérieur du koua simple li exprime le comble dans l’emploi de la clarté de l’intelligence. Comble de la séparation, donc opposition et difficulté de réunir ; comble de la dureté énergique, donc précipitation, violence et manque de discernement ; comble de l’intelligence, donc excès dans l’investigation et beaucoup de soupçons. Le trait supérieur nonaire jouit de la sympathie, correcte suivant la droiture, du troisième trait hexaire ; en réalité il n’est pas délaissé et isolé et telles sont ses aptitudes et sa nature ; c’est par son propre fait que vient sa séparation et son isolement. Tel un homme qui, bien qu’ayant des parents et des alliés, est cependant plein de soupçon et de défiance brusque et sauvage, qui fait naître hors de propos des motifs de désunion, et qui, enfin, bien qu’entouré de ses proches, est toujours seul et isolé.
Du trait supérieur au troisième, bien qu’il existe une correspondance sympathique conforme à la droiture, cependant, comme il se trouve au comble de l’opposition, il doute de tout, et il regarde le troisième comme aussi sale qu’un porc dont le dos serait en outre enduit de boue et de fange, c’est à dire comme ce qu’il y a de plus odieux à voir, du moment où il déteste excessivement, le déchaînement de sa violence est complet et sa faute est atroce, comme de voir transporter une pleine charretée de démons. Les démons, ou esprits, sont essentiellement dépourvus de forme matérielle et l’expression « voir transporter une pleine charretée » exprime l’idée de considérer comme existant quelque chose qui n’existe réellement pas, ce qui est le comble de l’erreur. Lorsque la raison d’être des choses est arrivée à sa limite extrême il doit y avoir nécessairement retour ou renversement en sens inverse.
Pour l’expliquer par un exemple à la portée de tous, si un homme se dirige vers l’est, parvenu à l’extrême limite de l’est, s’il se meut, ce sera vers l’ouest, s’il s’élève haut, lorsqu’il sera parvenu à la limite extrême de la hauteur, s’il se meut, il descend ; d’une façon générale la limite extrême atteinte, tout mouvement doit nécessairement avoir lieu en sens inverse. La séparation et l’opposition du trait supérieur sont arrivées à leur comble ; la position occupée par le troisième est conforme à la raison d’être des choses. Dans la majorité des cas, si la perte de la voie rationnelle est poussée à son comble, il doit nécessairement y avoir retour à la droite raison ; aussi, le trait supérieur et le troisième, qui commencent par être séparés par le doute et le soupçon, doivent finalement se réunir. D’abord il tend l’arc, il commence par soupçonner et se méfier et il veut lui lancer une flèche. Ce doute est mal placé et résulte d’une erreur ; l’erreur ne peut pas être continuelle, de sorte que finalement il doit nécessairement revenir à la droiture. Le troisième trait n’a en réalité aucun vice ; aussi, ensuite, il abandonne l’arc et ne tire pas ; le désaccord est arrivé à son comble et il y a retour inverse, de sorte qu’ils ne sont plus, lui et le troisième, en état d’hostilité : c’est le mariage. Ici, cette expression : « S’il ne s’agit pas de brigands, c’est un mariage », est la même que dans d’autres koua, mais le sens en est différent.
Lorsque la positivité et la négativité s’unissent et s’étendent harmoniquement, cela constitue et produit la pluie ; le trait supérieur et le troisième commencent par être séparés par la défiance ; cette défiance arrivée à son comble ne subsiste plus et ils se réunissent : la positivité et la négativité s’unissent et leur concorde augmente, de sorte qu’elles produisent la pluie, et c’est pour cela que la formule dit : en entreprenant, rencontrer la pluie sera un présage heureux. Entreprendre, c’est partir d’ici pour aller ailleurs, et cela veut dire que, du moment où ils sont réunis et où leur concorde augmente, le présage sera heureux.
TSHOU HI. — « Séparé et isolé » se rapporte au troisième trait hexaire, dominé par deux positivités, tandis que lui-même il se place par son énergie active dans un lieu qui est à la fois le comble de la clarté et le comble de l’isolement. De plus, à cause de la rudesse de son naturel, il est maintenu dans l’isolement. « Voir le porc au dos enduit de boue » : c’est voir l’impureté. « Transporter une charretée d’esprits », imaginer quelque chose qui n’existe pas réellement. « Tendre l’arc », vouloir lancer un trait ; « abandonner l’arc », douter et changer peu à peu d’intention. « S’il ne s’agit de brigands, c’est un mariage », il sait que ce ne sont pas des brigands, mais que ce sont certainement des amis qui s’approchent. « Rencontrer la pluie en entreprenant sera un présage heureux » ; le doute est complètement éclairé et ce qui était séparé est réuni. Considéré par rapport au troisième trait hexaire, le trait supérieur nonaire s’en trouve d’abord séparé et plus tard il lui est uni et c’est pourquoi tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire.
- 693:
- 693.Présage heureux de la rencontre de la pluie ; la foule des doutes dissipée.
TSHENG TSE. — La pluie c’est le résultat de l’harmonie entre la négativité et la positivité ; les deux principes sont d’abord séparés, mais peuvent finalement se réunir, de sorte que le présage est heureux. Ce qui fait qu’ils peuvent se réunir, c’est que tous les doutes sont totalement dissipés. Au commencement, séparation et isolement ; tout est sujet de doute et de soupçon ; aussi le texte dit il « la foule des doutes ». La séparation parvenue à son comble, survient la réunion, de sorte que tous ces doutes sont donc dissipés.
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