18. - Kou, les causes
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12042020
18. - Kou, les causes
18. Kou : LE TRAVAIL SUR CE QUI EST CORROMPU
Ken en haut
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Souen en bas
341. Premier trait hexaire : être capable de supporter le poids des affaires du père ; avoir des enfants ; le père décédé est sans culpabilité ; péril et à la fois présage heureux.
Kou. « L’Ordre des koua » dit :
337. Kou, affaires ; parfaite liberté ; avantage à traverser un grand cours d’eau ; trois jours avant le commencement ; trois jours après le commencement.
TSHENG TSE. — Du moment où il y a cause de trouble, il y a lieu de revenir à l’ordre ; depuis l’antiquité, l’ordre a toujours nécessairement été la conséquence de troubles, parce que les troubles ouvrent la voie au rétablissement de l’ordre : c’est là une loi naturelle. Avec les aptitudes indiquées par les koua simples, appliquées au rétablissement de l’ordre troublé, il sera possible d’arriver à une absolue liberté d’action. Ce qu’il y a de plus important entre toutes les affaires, causes de trouble (kou), c’est de traverser en y remédiant, les dangers et les difficultés, les périls et les obstacles du moment présent ; c’est pour cela que le texte dit : avantage à traverser un grand cours d’eau. Le terme kia, neuvième et treizième caractère du texte, exprime le point de départ des nombres ou d’une série ; le commencement des choses ; par exemple, comme dans la série des moments kia, yi, etc. ; le degré kia, ou premier degré, expression employée dans la classification aux concours publics ; le document, ou l’expédition kia, pour primata.
C’est toujours l’indication du premier terme d’une série, ou l’origine d’une affaire. La voie rationnelle pour remédier aux causes de troubles est de penser et de méditer à ce qui précède ou suit, trois jours avant et trois jours après. En effet, rechercher ce qui précède et déduire les conséquences, c’est la voie logique pour que le remède au mal soit efficace et d’un effet durable. Avant le commencement, c’est à dire avant le moment présent, avant telle chose ; il s’agit de l’analyse des causes naturelles du fait. Après le commencement, c’est à dire, après ceci, après telle chose ; il s’agit de la méditation sur les conséquences naturelles d’un fait. Un jour, deux jours, jusqu’à trois jours ; cela exprime la profondeur de la méditation, l’étendue de la portée des recherches. En analysant les causes naturelles qui ont amené le fait, on reconnaît la voie à suivre pour y porter remède ; en méditant sur les conséquences naturelles du fait, on reconnaît les moyens à employer pour les prévenir et s’en préserver. Si le remède appliqué est bon, les inconvénients primitifs peuvent être supprimés ; si les mesures préventives sont bonnes, leur effet utile peut se faire sentir pendant longtemps.
Telle fut la règle des saints rois de l’antiquité pour rénover le monde et léguer leurs exemples aux générations. Ceux qui dans les temps postérieurs eurent à remédier à des causes de trouble, ne saisirent plus clairement le précepte de l’homme saint contenu dans ces mors : avant le commencement, après le commencement ; leurs méditations furent superficielles et ne s’appliquèrent qu’aux choses prochaines, aussi, malgré leurs efforts pour le bien de leur époque, le désordre ne fut jamais supprimé ; leur œuvre ne put jamais s’accomplir entièrement, et le germe de maux futurs persistait toujours. Le mot kia exprime le commencement, ou point de départ des choses ; le mot kheang exprime le commencement de la modification, de l’altération et du renouvellement. Lorsqu’il s’agit de documents administratifs ou législatifs, on emploie le terme ki, pour désigner le point de départ ; s’il s’agit de lancer des ordonnances ou de promulguer des instructions, on emploie le terme kheang, dans le même cas, kheang veut dire changer, renouveler, et il indique qu’il y a quelque chose à modifier ou à transformer.
338. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Km, affaires ; la dureté énergique en haut, la douceur malléable en bas ; humilité et arrêt : affaires.
339. Liberté absolue dans le trouble et ordre régnant dans l’univers ; avantage à travers un grand cours d’eau ; en entreprenant il y a des difficultés ; trois jours avant le commencement, trois jours après le commencement ; à la fin il y aura commencement ; action du ciel.
340. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : En bas de la montagne il y a du vent; trouble. L'homme doué donne l'impulsion au peuple et nourrit sa vertu.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 6)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
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Ken en haut
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Souen en bas
341. Premier trait hexaire : être capable de supporter le poids des affaires du père ; avoir des enfants ; le père décédé est sans culpabilité ; péril et à la fois présage heureux.
Kou. « L’Ordre des koua » dit :
- :
- TSHENG TSE. — Kou. « L’Ordre des koua » dit : « Puisqu’il y a plaisir à suivre un homme, il doit nécessairement y avoir un motif, c’est pourquoi le koua souei est suivi du koua kou. » Cette définition tient compte du sens des deux koua précédents pour déduire les causes dc l’ordre adopté. En effet, lorsqu’il y a plaisir et satisfaction à suivre quelqu’un, il doit nécessairement y avoir un motif ; s’il n’y en avait pas, pourquoi y aurait il satisfaction ? Pourquoi suivrait-on ? C’est pour cela que le koua kou suit immédiatement le koua souei. Kou signifie affaire, chose, motif ; kou n’indique pas l’explication d’une affaire, mais l’idée d’avoir une affaire. Il est composé du koua simple de la montagne au dessous duquel il y a le koua simple du vent. Le vent est au dessous, ou en bas de la montagne ; il rencontre la montagne et revient en sens opposé, de sorte que toutes choses sont bouleversées, et c’est là ce qui constitue l’image symbolique exprimée par le mot kou Le sens de ce mot est détruire, mettre en désordre.
La forme graphique du caractère comprend deux parties, l’une supérieure, l’autre inférieure ; la première représente un amas d’insectes ; la seconde représente un vase, boîte ou bol ; un vase rempli d’un amas d’insectes, ce qui donne le sens de destruction. Le commentaire traditionnel de Tso Shi dit : « Le vent tombe devant la montagne ; la fille affole le garçon ; puisque la fille adulte s’abaisse devant le jeune garçon, c’est le renversement des sentiments. Le vent rencontre la montagne et revient sur lui-même ; toutes choses sont secouées et bouleversées. Ceci est considéré comme exprimant l’image symbolique d’existence de sujets de trouble ou d’inquiétudes, et c’est pourquoi le koua Rw exprime les causes d’inquiétudes. » Lorsqu’il y a des causes d’inquiétudes et qu’on pourvoit aux nécessités qui en résultent, c’est encore « une affaire », cause, ou motif. Si on en parle au point de vue de l’image symbolique du koua, c’est le moyen par lequel se produisent les affaires (troubles) ; si on en parle d’après les aptitudes indiquées par les koua simples, c’est le moyen par lequel on répare le trouble.
337. Kou, affaires ; parfaite liberté ; avantage à traverser un grand cours d’eau ; trois jours avant le commencement ; trois jours après le commencement.
TSHENG TSE. — Du moment où il y a cause de trouble, il y a lieu de revenir à l’ordre ; depuis l’antiquité, l’ordre a toujours nécessairement été la conséquence de troubles, parce que les troubles ouvrent la voie au rétablissement de l’ordre : c’est là une loi naturelle. Avec les aptitudes indiquées par les koua simples, appliquées au rétablissement de l’ordre troublé, il sera possible d’arriver à une absolue liberté d’action. Ce qu’il y a de plus important entre toutes les affaires, causes de trouble (kou), c’est de traverser en y remédiant, les dangers et les difficultés, les périls et les obstacles du moment présent ; c’est pour cela que le texte dit : avantage à traverser un grand cours d’eau. Le terme kia, neuvième et treizième caractère du texte, exprime le point de départ des nombres ou d’une série ; le commencement des choses ; par exemple, comme dans la série des moments kia, yi, etc. ; le degré kia, ou premier degré, expression employée dans la classification aux concours publics ; le document, ou l’expédition kia, pour primata.
C’est toujours l’indication du premier terme d’une série, ou l’origine d’une affaire. La voie rationnelle pour remédier aux causes de troubles est de penser et de méditer à ce qui précède ou suit, trois jours avant et trois jours après. En effet, rechercher ce qui précède et déduire les conséquences, c’est la voie logique pour que le remède au mal soit efficace et d’un effet durable. Avant le commencement, c’est à dire avant le moment présent, avant telle chose ; il s’agit de l’analyse des causes naturelles du fait. Après le commencement, c’est à dire, après ceci, après telle chose ; il s’agit de la méditation sur les conséquences naturelles d’un fait. Un jour, deux jours, jusqu’à trois jours ; cela exprime la profondeur de la méditation, l’étendue de la portée des recherches. En analysant les causes naturelles qui ont amené le fait, on reconnaît la voie à suivre pour y porter remède ; en méditant sur les conséquences naturelles du fait, on reconnaît les moyens à employer pour les prévenir et s’en préserver. Si le remède appliqué est bon, les inconvénients primitifs peuvent être supprimés ; si les mesures préventives sont bonnes, leur effet utile peut se faire sentir pendant longtemps.
Telle fut la règle des saints rois de l’antiquité pour rénover le monde et léguer leurs exemples aux générations. Ceux qui dans les temps postérieurs eurent à remédier à des causes de trouble, ne saisirent plus clairement le précepte de l’homme saint contenu dans ces mors : avant le commencement, après le commencement ; leurs méditations furent superficielles et ne s’appliquèrent qu’aux choses prochaines, aussi, malgré leurs efforts pour le bien de leur époque, le désordre ne fut jamais supprimé ; leur œuvre ne put jamais s’accomplir entièrement, et le germe de maux futurs persistait toujours. Le mot kia exprime le commencement, ou point de départ des choses ; le mot kheang exprime le commencement de la modification, de l’altération et du renouvellement. Lorsqu’il s’agit de documents administratifs ou législatifs, on emploie le terme ki, pour désigner le point de départ ; s’il s’agit de lancer des ordonnances ou de promulguer des instructions, on emploie le terme kheang, dans le même cas, kheang veut dire changer, renouveler, et il indique qu’il y a quelque chose à modifier ou à transformer.
- TSHOU HI:
- TSHOU HI. — Kou, le délabrement est à son comble et il y a des affaires. La dureté énergique du koua simple ken occupe la position supérieure ; la douceur malléable du koua simple souen occupe la position inférieure. Le haut et le bas ne s’allient point ; en bas humilité et soumission, et en haut arrêt momentané. C’est pour ces raisons que le koua est appelé kou et qu’il est considéré comme exprimant les motifs de trouble. On a dit : La dureté énergique qui s’élève et la douceur malléable qui s’abaisse, sont des observations qui se rapportent à la transformation du koua partait, considéré comme provenant du koua pi (22), dans lequel le premier trait monte tandis que le second descend ; ou comme provenant du koua sheng (46), dans lequel le cinquième monte et le trait supérieur descend ; ou enfin comme provenant du koua hi tsi (63), dans lequel ces mêmes circonstances se trouvent réunies et où, de même, la dureté énergique monte tandis que la douceur malléable descend.
Dans ces trois cas, ce même changement produit toujours le koua kou. Ce mot exprime la dégradation ou la détérioration arrivée à son comble, le moment où le désordre est sur le point de se changer en ordre, et c’est pourquoi le sens divinatoire est « liberté absolue » et « avantage à traverser un grand cours d’eau ». Le mot kia exprime le premier jour dans le temps, l’origine des choses. Trois jours avant le jour kia, c’est le jour sin ; trois jours après le jour kia c’est le jour ting. La chose qui précède a dépassé le juste milieu, et entre en décadence, de sorte qu’elle doit se rénover d'elle-même en devenant l’origine de la chose qui suivra, sans qu’elle arrive à une extrême destruction. La chose suivante est à son commencement et encore nouvelle. Cependant il convient avant tout d’arriver à l’idée de paix et de repos, afin d’examiner les défauts de la chose précédente et de ne pas s’exposer à retomber rapidement dans une nouvelle période de décadence : tel est l’avertissement profond que donne l’homme saint.
338. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Km, affaires ; la dureté énergique en haut, la douceur malléable en bas ; humilité et arrêt : affaires.
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- TSHENG Tse. — Il est question de la modification du koua et du sens indiqué par les deux substances des koua simples. « Dureté énergique en haut et douceur malléable en bas » ; cela exprime que le premier trait romane du koua simple Adieu monte et devient le trait supérieur nmaire du koua, tandis que le trait supérieur hexaire du koua simple khouen descend et devient le premier trait hexaire du koua km. La dureté énergique positive, c’est ce qui est prééminent et élevé ; actuellement, elle va occuper le rang supérieur. La douceur malléable négative, c’est ce qui est humble et inférieur ; or, actuellement, elle occupe le rang inférieur ; le garçon, bien que jeune, occupe la position supérieure ; la fille, bien qu’adulte, est cependant au dessous de lui.
L’éminence et l’humilité sont correctement observées ; le haut et le bas sont établis conformément à la raison d’être des choses : c’est la voie pour arriver à régulariser ce qui este, désordre. Parle mouvement ascensionnel de la dureté énergique et le mouvement descendant de la douceur malléable, les deux koua simples se modifient et deviennent les koua simples ken et soucie ; le koua simple ken exprime l’arrêt ; le koua simple souen, la soumission ; l’inférieur est soumis et le supérieur s’arrête : arrêt dans la soumission et l’humilité. Corriger les causes de trouble par la voie de la soumission et de l’humilité, c’est employer la « liberté absolue ».
TSHOU HI. — Explication du sens du nom du koua au moyen de la substance et de la modification de ce koua et des vertus des koua simples. En effet, dans ces conditions, les fautes s’accumulent et arrivent à produire le désordre (kou).
339. Liberté absolue dans le trouble et ordre régnant dans l’univers ; avantage à travers un grand cours d’eau ; en entreprenant il y a des difficultés ; trois jours avant le commencement, trois jours après le commencement ; à la fin il y aura commencement ; action du ciel.
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- TSHENG TSE. — Voie rationnelle de régularisation en cas de trouble ; avec les aptitudes exprimées par les koua simples, on jouira d’une liberté absolue et l’univers sera bien gouverné. Or pour régulariser ce qui est en désordre, si on peut faire que le devoir résultant de l’éminence et de l’humilité, de la supériorité et de l’infériorité, soit correctement observé, les inférieurs seront humbles et soumis ; les supérieurs pourront les retenir et les organiser, pacifier et établir. Toutes choses étant immobilisées dans la soumission, quelle cause de trouble pourrait encore surgir sans être aussitôt supprimée ? Cette voie est celle de la grandeur dans le bien et de la liberté ; ainsi, l’univers sera en ordre et bien gouverné.
À l’instant où survient un moment de trouble et de décadence dans l’univers, il importe de s’exposer à traverser les difficultés et les obstacles pour agir et y remédier ; c’est là entreprendre et avoir à faire. Or, ce qui a un commencement doit nécessairement avoir une fin ; du moment où quelque chose a une fin, elle doit nécessairement avoir un commencement : c’est la voie du ciel. L’homme saint connaît cette voie de fin et de commencement ; aussi, il peut remonter à l’origine primitive et analyser les causes naturelles d’un fait, comme il peut en préciser la fin nécessaire et prévoir toutes ses conséquences logiques. Avant le commencement, après le commencement, il en fait l’objet de sa méditation, et est par là qu’il peut régulariser les causes de trouble et arriver à une liberté absolue.
TSHOU HI. — Explication de la formule du koua. Régulariser les causes de trouble et arriver à une liberté absolue, de sorte qu’il y a l’image symbolique du désordre redevenant ordre. la fin du désordre est le commencement de l’ordre : c’est comme le mouvement de translation du, ciel.
340. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : En bas de la montagne il y a du vent; trouble. L'homme doué donne l'impulsion au peuple et nourrit sa vertu.
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- TSHENG TSE. — En bas de la montagne il y a du vent; le vent rencontre la montagne et revient en sens inverse, de sorte que toutes choses sont dispersées et en désordre, ce qui est considéré comme l'image symbolique de la présence de causes de trouble (kou). L'homme doué considère cette image symbolique de la présence de causes de trouble, et il l'applique à la pratique de l'assistance du peuple en lui donnant l'impulsion et en entretenant ses propres vertus. Par rapport à lui-même, l'action consiste à développer ses propres vertus; par rapport à l'univers, elle consiste à secourir les peuples. Entre tout ce qui incombe à l'homme doué, il n'y en a pas de plus importantes que les deux choses qui sont mentionnées ici.
TSHOU HI. — En bas de la montagne il y a du vent : les êtres sont bouleversés et il y a des causes de difficultés. Mais parmi toutes les difficultés qui peuvent naître, il n'y en a pas de plus graves que ces deux là; c'est la voie qui consiste à se gouverner soi-même et à gouverner les hommes.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 6)
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18. - Kou, les causes :: Commentaires
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18. Kou : LE TRAVAIL SUR CE QUI EST CORROMPU
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341.Premier trait hexaire : être capable de supporter le poids des affaires du père ; avoir des enfants ; le père décédé est sans culpabilité ; péril et à la fois présage heureux.
TSHENG TSE. — Le premier trait hexaire, bien qu'il occupe le rang le plus bas, est cependant celui qui détermine la formation du koua ; il comporte donc le sens de diriger en qualité de maître. Demeurer à l'intérieur, être dans un rang inférieur, et être le maître, c'est être le fils capable de servir de tuteur aux affaires de son père. Dans la voie du fils servant de tuteur aux affaires de son père, être capable de diriger ses affaires, ce sera avoir les qualités d'un fils et faire que le père puisse être sans culpabilité. Le cas contraire, ce sera faire retomber sur le père la conséquence de sa propre incapacité. C'est pour cela qu'il faut nécessairement la préoccupation des périls éventuels, et alors il sera possible d'atteindre à une fin heureuse.
Être placé dans un rang humble et être celui de qui dépendent les affaires d'une personne prééminente, doit naturellement inspirer de l'appréhension et de la crainte ; avec les aptitudes inhérentes aux traits hexaires, bien que soumis et humble, comme la substance dont il fait partie exprime la malléabilité négative, comme il est en bas, sans sympathies, et qu'en même temps il dirige et sert de tuteur, il ne comporte pas le sens de capacité de remédier aux difficultés de sa position. Mais, si on en parlait au point de vue de l'inaptitude à servir de tuteur, le sens serait très restreint, et c'est pourquoi il est exclusivement question de la voie du fils tuteur des affaires de son père. Il faut absolument qu'il soit capable de traverser les difficultés de la position, et alors il n'est pas cause que les suites de son incapacité retombent sur son père. Pouvant avoir de l'appréhension, il lui sera possible d'arriver à une fin heureuse. C'est là considérer en entier la grande règle du fils tuteur des affaires du père.
TSHOU HI. — « Tuteur » ; comme le tronc de l'arbre auquel sont attachés les rameaux et les feuilles et qui les soutient. Dans ce cas le mot kou désigne la suite des choses relatives à des personnes qui ont existé antérieurement et déjà disparues ; c'est pour cela que tous les traits présentent l'image symbolique du père ou de la mère. Si le fils est capable de servir de tronc, ou tuteur, il pourvoit aux soins, améliore et donne l'impulsion qui fait surgir. Dans le cas du premier trait hexaire, les causes de trouble ne sont pas encore profondes et il est aisé d'y remédier, aussi le sens divinatoire est « avoir des enfants », qui pourront remédier aux causes de trouble et le père décédé est à l'abri de toute faute. Mais cependant, le cas est encore périlleux. La formule avertit donc celui qui consulte le sort qu'il convient qu'il en soit ainsi. De plus, connaître le péril et en être averti, indique une fin heureuse.
343.Deuxième trait nonaire : être capable de supporter le poids des a(lattes de la mère ; impossibilité de la pureté.
TSHENG TSE. — Le second trait nonaire est énergique et positif ; il représente l’objet des sympathies du cinquième trait hexaire. Il exprime donc l’emploi des aptitudes de la dureté énergique positive, le séjour dans un rang inférieur, et la capacité de supporter le poids des affaires de la malléabilité négative placée au dessus de soi. C’est pour cela que la formule choisit le sens du fils servant de tuteur aux affaires de la mère. Le sujet doué d’énergie positive assistant un prince faible et doux, serait encore un sens très voisin. Le second trait fait partie de la substance du koua simple qui exprime l’humilité et il occupe un rang qui comporte la douceur malléable, le sens de soumission domine ; c’est la voie du tuteur des affaires de la mère. Or, lorsqu’il s’agit des devoirs du fils envers la mère, il convient qu’il emploie la douceur et l’humilité pour l’assister et la guider, de telle sorte qu’il agisse conformément au devoir. S’il manque de condescendance et qu’il en résulte la fâcheuse issue de ses affaires, ce sera la faute de ce fils. Mais encore qu’il soit porté à l’indulgence et à une condescendante obéissance, comment serait il possible qu’il n’y eût pas de vue déterminée dont il ne devrait pas s’écarter ?
Si on interprète cette formule au sujet de la femme, il est évident qu’il s’agit de douceur malléable et négative. Or, en se rendant soi-même dans la voie de la dureté énergique, en se décidant avec une décision hâtive ne tenant compte que de ses propres impulsions, le fils se montrera ingrat du bienfait qu’il a reçu ; le mal qui en résultera sera grand. Mais alors quelle voie peut il donc adopter ? Simplement celle qui consiste à se plier soi-même en faisant abstraction de ses propres idées, à tendre à se substituer dans le soin de ces affaires avec humilité et conciliation, de telle sorte qu’il soit personnellement correct et que les affaires soient en ordre. C’est pour cela que la formule dit « impossibilité de la pureté », c’est à dire qu’il ne doit pas eue absolument parfait et rigide dans l’observation absolue de la voie de l’énergie et de la rectitude. En agissant ainsi il suit la voie du juste milieu. Mais encore, comment serait il possible que cette voie l’amenât à faire quelque chose d’un ordre très élevé ? Cela ne sera possible que s’il s’agit de suivre la voie du juste milieu au sujet du service d’un prince faible et mort, en épuisant la sincérité et en poussant la fidélité à ses dernières limites. Comment encore serait il possible de conduire à faire quelque chose de grand ?
Seulement en étant un saint tel que Tsheou Kong et en assistant un prince tel que Tsheng Wang ; ce dernier prince n’était pas au plus haut point faible et doux, mais cependant il sut l’amener à être un roi accompli, il arrêta là son œuvre ; en se maintenant dans le soin de l’accomplissement des devoirs et en ne manquant point à la voie morale cela est possible. Il est bien évident que cette voie ne peut conduire à accomplir les travaux qui illustrèrent Hi, Hoang, Yao, et Shouen. Le second trait tient de l’humilité par sa substance, et il possède la justice ; il exprime la capacité de soumission et d’humilité et la possession d’une voie de juste milieu ; cela est d’accord avec le sens des mot : « impossibilité de la perfection. C’est la conformité à la voie rationnelle à suivre pour servir de tuteur aux affaires de la mère.
TSHOU HI. — Le second trait nonaire exprime la justice énergique et dure ; en haut il sympathise avec le cinquième trait hexaire ; c’est l’image symbolique du fils tuteur des affaires de sa mère et qui se conforme à la justice. Il emploie la dureté énergique pour se substituer à la douceur malléable, et il en corrige les défauts ; aussi la formule avertit encore qu’il ne doit pas déployer une parfaite fermeté, c’est à dire qu’il convient qu’il soit humble en s’insinuant dans cette voie.
345.Troisième trait nonaire : être capable de supporter le poids des affaires du fière ; avoir de légers regrets ; pas de grande capabilité.
TSHENG TSE. — Le troisième trait emploie les aptitudes de la dureté énergique positive ; il occupe le rang supérieur dans le koua simple inférieur ; c’est celui qui agit en maître en servant de tuteur. Lorsque le fils qui sert de tuteur aux affaires de son père emploie les qualités positives, se maintient dans l’usage de la dureté énergique, et manque de justice, il commet un excès d’énergie. Mais dans ce cas, cependant, il fait partie de la substance de l’humilité ; bien que son énergie soit excessive, il n’est cependant pas dépourvu de soumission. Servir avec soumission c’est la base de l’affection. De plus, lc rang qu’il occupe comporte la droiture, de sotte qu’il ne commet pas de grandes fautes. Employant les aptitudes de la dureté énergique positive, et capable de supporter le poids des affaires, bien qu’il commette un excès de dureté énergique, il a fort peu de regrets et, finalement, il ne commet aucune faute grave. Toutefois, il a quelques légers regrets, parce qu’il n’a pas bien servi ses parents.
TSHOU HI. — Excès dans la dureté énergique, sans justice ; aussi il a un peu de regrets. Mais sa substance est l’humilité et il a un peu de droiture, de sorte qu’il ne commet pas de grandes fautes.
18. Kou
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347.Quatrième trait hexaire : négliger les affaires du père ; en avançant voir les causes d’appréhension.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait est négatif et occupe un rang négatif ; ses aptitudes sont celles de la mollesse et de la soumission. La manière dont il se place est conforme à la droiture et c’est pour cela qu’il est considéré comme l’image symbolique de celui qui est indulgent et large dans le soin des affaires du père. Or, avec les aptitudes de la douceur et de la soumission, et se plaçant suivant la droiture, c’est tout au plus s’il peut s’observer et se maintenir en suivant le courant des circonstances ordinaires ; s’il entreprend de supporter le poids d’affaires d’une importance dépassant le niveau moyen, il sera incapable d’en venir à bout, et les causes d’appréhension sont évidentes. Employant la douceur négative et dépourvu d’assistance et de sympathie, s’il entreprend quelque chose, comment pourrait il en venir à bout ?
TSHOU HI. — Employant ses qualités négatives, il occupe un rang négatif ; il ne peut pas atteindre à un résultat effectif : c’est l’image symbolique de l’indulgence en dirigeant des affaires. Dans de telles conditions, il arrivera que les affaires en question péricliteront journellement, de sorte qu’en entreprenant quelque chose, les motifs d’appréhension sont visibles. C’est un avertissement à celui qui consulte le sort qu’il ne doit pas agir ainsi.
349.Cinquième trait hexaire : supporter le poids des affaires du père ; employer la louange.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait occupe la situation prééminente ; avec les caractères de la douceur malléable négative, il lui incombe d’être le soutien des affaires du prince, et en bas il correspond sympathiquement au second trait nonaire, c’est à dire qu’il peut confier le poids de l’autorité à un sujet énergique et positif. Bien que capable de s’abaisser par sympathie vers le sage énergique et actif, et de lui déléguer l’autorité, cependant il est en réalité, lui-même, mou et inactif, de sorte qu’il ne peut rien commencer ni jeter les fondations de quoi que ce soit ; il est seulement apte à continuer les anciennes traditions.
C’est pour cela que ce trait est considéré comme supportant le poids des affaires du père. Or, lorsqu’il s’agit d’affaires telles que de fonder une chose pour léguer à la postérité, il est impossible d’en venir à bout sans les aptitudes de l’énergie et de l’intelligence. Le prince appelé à succéder sur un trône établi, bien que doué de qualités faibles et molles, peut, s’il sait investir de l’autorité un homme sage et énergique, continuer dignement la postérité de ses ancêtres et mériter des louanges. Thae Kia, Tsheng Wang, furent tous les deux loués à cause des actes de leurs ministres.
TSHOU HI. — Mollesse et justice occupant le rang prééminent ; d’ailleurs le second trait nonaire le sert par ses vertus. Dans ces conditions, soutenir le poids des affaires peut conduire à la renommée, et c’est pourquoi tels sont le sens divinatoire et l’image symbolique.
351.Trait supérieur nonaire : ne servir ni roi, ni prince feudataire ; estimer hautement leurs affaires.
TSHENG TSE. — Le trait supérieur nonaire est placé à la fin du koua hou ; il est sans attaches sympathiques au dessous de lui, et placé en dehors des affaires ; c’est un terrain où il n’a point d’affaires à traiter. Employant les aptitudes de l’énergie et de l’intelligence, sans assistance ni accueil, et placé sur un terrain où il n’y a pas d’affaires à traiter, c’est un sage et un homme doué, qui ne se conforme pas aux goûts du moment, estimant surtout la pratique obscure du bien et l’observation de soi-même, sans s’immiscer dans les affaires de son temps. C’est pour cela que la formule dit « ne servir ni roi, ni prince feudataire, estimer hautement ses affaires ». Parmi les hommes de l’antiquité, il y en eut qui agirent ainsi ; tels furent Yi Yuen, Thae Kong, Wang Tshi Shi, Tsang Tse, et Tse Se. Ils ne firent point plier la morale pour s’accommoder aux idées de leur temps, et dès qu’ils ne purent plus faire prévaloir leur influence dans l’empire, ils s’occupèrent de l’amélioration de leur propre individu, en réservant toute leur estime pour cette occupation, et en ne se préoccupant plus que de suivre leurs propres tendances et les préceptes de la morale.
Mais encore, la voie de l’homme cultivé, relative à l’estime de soi-même, n’est pas unique. Elle peut consister à s’attacher à la vertu de la voie morale, sans rien concéder au temps, et en se préservant soi-même pour se garder de toute corruption ; elle peut consister à connaître la voie de la modération, à se retirer à l’écart afin de se préserver soi-même ; elle peut consister à mesurer ses aptitudes, à apprécier sa condition, et à s’en contenter sans rechercher la renommée ; elle peut consister à s’observer soi-même avec fermeté de sentiments, sans prendre souci des affaires du monde, et en ne s’attachant qu’à se perfectionner personnellement. Quoique le terrain sur lequel chacun se place présente des inégalités par ses avantages ou ses inconvénients, le choix en résulte toujours de la haute importance attachée aux soins de ce qui concerne personnellement ; ce que le commentaire symbolique exprime par les mots « tendances pouvant faire règle ». C’est le mouvement en avant, ou de recul, réglé par la voie morale.
TSHOU HI. — La dureté énergique occupe le rang le plus élevé ; elle est en dehors des affaires dont il s’agit ; c’est pourquoi telle est l’image symbolique, et le sens divinatoire, comme l’avertissement, s’y trouvent également contenus.
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341.Premier trait hexaire : être capable de supporter le poids des affaires du père ; avoir des enfants ; le père décédé est sans culpabilité ; péril et à la fois présage heureux.
TSHENG TSE. — Le premier trait hexaire, bien qu'il occupe le rang le plus bas, est cependant celui qui détermine la formation du koua ; il comporte donc le sens de diriger en qualité de maître. Demeurer à l'intérieur, être dans un rang inférieur, et être le maître, c'est être le fils capable de servir de tuteur aux affaires de son père. Dans la voie du fils servant de tuteur aux affaires de son père, être capable de diriger ses affaires, ce sera avoir les qualités d'un fils et faire que le père puisse être sans culpabilité. Le cas contraire, ce sera faire retomber sur le père la conséquence de sa propre incapacité. C'est pour cela qu'il faut nécessairement la préoccupation des périls éventuels, et alors il sera possible d'atteindre à une fin heureuse.
Être placé dans un rang humble et être celui de qui dépendent les affaires d'une personne prééminente, doit naturellement inspirer de l'appréhension et de la crainte ; avec les aptitudes inhérentes aux traits hexaires, bien que soumis et humble, comme la substance dont il fait partie exprime la malléabilité négative, comme il est en bas, sans sympathies, et qu'en même temps il dirige et sert de tuteur, il ne comporte pas le sens de capacité de remédier aux difficultés de sa position. Mais, si on en parlait au point de vue de l'inaptitude à servir de tuteur, le sens serait très restreint, et c'est pourquoi il est exclusivement question de la voie du fils tuteur des affaires de son père. Il faut absolument qu'il soit capable de traverser les difficultés de la position, et alors il n'est pas cause que les suites de son incapacité retombent sur son père. Pouvant avoir de l'appréhension, il lui sera possible d'arriver à une fin heureuse. C'est là considérer en entier la grande règle du fils tuteur des affaires du père.
TSHOU HI. — « Tuteur » ; comme le tronc de l'arbre auquel sont attachés les rameaux et les feuilles et qui les soutient. Dans ce cas le mot kou désigne la suite des choses relatives à des personnes qui ont existé antérieurement et déjà disparues ; c'est pour cela que tous les traits présentent l'image symbolique du père ou de la mère. Si le fils est capable de servir de tronc, ou tuteur, il pourvoit aux soins, améliore et donne l'impulsion qui fait surgir. Dans le cas du premier trait hexaire, les causes de trouble ne sont pas encore profondes et il est aisé d'y remédier, aussi le sens divinatoire est « avoir des enfants », qui pourront remédier aux causes de trouble et le père décédé est à l'abri de toute faute. Mais cependant, le cas est encore périlleux. La formule avertit donc celui qui consulte le sort qu'il convient qu'il en soit ainsi. De plus, connaître le péril et en être averti, indique une fin heureuse.
- 342:
- 342.Être capable de supporter le poids des affaires du père ; idée de servir le père décédé.
TSHENG TSE. — Dans la voie rationnelle du fils tuteur des affaires du père, l'idée consiste à succéder au père dans les devoirs qui lui incombent ; c'est pour cela qu'il faut respecter attentivement ces devoirs, afin de mettre le père à l'abri de toute faute. Avec une constante appréhension et circonspection, à la fin on arrivera au bonheur. Épuiser la sincérité attentive au sujet des affaires du père, c'est la voie du bonheur.
343.Deuxième trait nonaire : être capable de supporter le poids des a(lattes de la mère ; impossibilité de la pureté.
TSHENG TSE. — Le second trait nonaire est énergique et positif ; il représente l’objet des sympathies du cinquième trait hexaire. Il exprime donc l’emploi des aptitudes de la dureté énergique positive, le séjour dans un rang inférieur, et la capacité de supporter le poids des affaires de la malléabilité négative placée au dessus de soi. C’est pour cela que la formule choisit le sens du fils servant de tuteur aux affaires de la mère. Le sujet doué d’énergie positive assistant un prince faible et doux, serait encore un sens très voisin. Le second trait fait partie de la substance du koua simple qui exprime l’humilité et il occupe un rang qui comporte la douceur malléable, le sens de soumission domine ; c’est la voie du tuteur des affaires de la mère. Or, lorsqu’il s’agit des devoirs du fils envers la mère, il convient qu’il emploie la douceur et l’humilité pour l’assister et la guider, de telle sorte qu’il agisse conformément au devoir. S’il manque de condescendance et qu’il en résulte la fâcheuse issue de ses affaires, ce sera la faute de ce fils. Mais encore qu’il soit porté à l’indulgence et à une condescendante obéissance, comment serait il possible qu’il n’y eût pas de vue déterminée dont il ne devrait pas s’écarter ?
Si on interprète cette formule au sujet de la femme, il est évident qu’il s’agit de douceur malléable et négative. Or, en se rendant soi-même dans la voie de la dureté énergique, en se décidant avec une décision hâtive ne tenant compte que de ses propres impulsions, le fils se montrera ingrat du bienfait qu’il a reçu ; le mal qui en résultera sera grand. Mais alors quelle voie peut il donc adopter ? Simplement celle qui consiste à se plier soi-même en faisant abstraction de ses propres idées, à tendre à se substituer dans le soin de ces affaires avec humilité et conciliation, de telle sorte qu’il soit personnellement correct et que les affaires soient en ordre. C’est pour cela que la formule dit « impossibilité de la pureté », c’est à dire qu’il ne doit pas eue absolument parfait et rigide dans l’observation absolue de la voie de l’énergie et de la rectitude. En agissant ainsi il suit la voie du juste milieu. Mais encore, comment serait il possible que cette voie l’amenât à faire quelque chose d’un ordre très élevé ? Cela ne sera possible que s’il s’agit de suivre la voie du juste milieu au sujet du service d’un prince faible et mort, en épuisant la sincérité et en poussant la fidélité à ses dernières limites. Comment encore serait il possible de conduire à faire quelque chose de grand ?
Seulement en étant un saint tel que Tsheou Kong et en assistant un prince tel que Tsheng Wang ; ce dernier prince n’était pas au plus haut point faible et doux, mais cependant il sut l’amener à être un roi accompli, il arrêta là son œuvre ; en se maintenant dans le soin de l’accomplissement des devoirs et en ne manquant point à la voie morale cela est possible. Il est bien évident que cette voie ne peut conduire à accomplir les travaux qui illustrèrent Hi, Hoang, Yao, et Shouen. Le second trait tient de l’humilité par sa substance, et il possède la justice ; il exprime la capacité de soumission et d’humilité et la possession d’une voie de juste milieu ; cela est d’accord avec le sens des mot : « impossibilité de la perfection. C’est la conformité à la voie rationnelle à suivre pour servir de tuteur aux affaires de la mère.
TSHOU HI. — Le second trait nonaire exprime la justice énergique et dure ; en haut il sympathise avec le cinquième trait hexaire ; c’est l’image symbolique du fils tuteur des affaires de sa mère et qui se conforme à la justice. Il emploie la dureté énergique pour se substituer à la douceur malléable, et il en corrige les défauts ; aussi la formule avertit encore qu’il ne doit pas déployer une parfaite fermeté, c’est à dire qu’il convient qu’il soit humble en s’insinuant dans cette voie.
- 344:
- 344.Être capable de supporter le poids des affaires de la mère ; se conformer à la voie de la justice.
TSHENG TSE. — Le second trait se conforme à la voie de la justice et ne commet point d’excès d’énergie ; c’est le bien dans l’action du tuteur des affaires de la mère.
345.Troisième trait nonaire : être capable de supporter le poids des affaires du fière ; avoir de légers regrets ; pas de grande capabilité.
TSHENG TSE. — Le troisième trait emploie les aptitudes de la dureté énergique positive ; il occupe le rang supérieur dans le koua simple inférieur ; c’est celui qui agit en maître en servant de tuteur. Lorsque le fils qui sert de tuteur aux affaires de son père emploie les qualités positives, se maintient dans l’usage de la dureté énergique, et manque de justice, il commet un excès d’énergie. Mais dans ce cas, cependant, il fait partie de la substance de l’humilité ; bien que son énergie soit excessive, il n’est cependant pas dépourvu de soumission. Servir avec soumission c’est la base de l’affection. De plus, lc rang qu’il occupe comporte la droiture, de sotte qu’il ne commet pas de grandes fautes. Employant les aptitudes de la dureté énergique positive, et capable de supporter le poids des affaires, bien qu’il commette un excès de dureté énergique, il a fort peu de regrets et, finalement, il ne commet aucune faute grave. Toutefois, il a quelques légers regrets, parce qu’il n’a pas bien servi ses parents.
TSHOU HI. — Excès dans la dureté énergique, sans justice ; aussi il a un peu de regrets. Mais sa substance est l’humilité et il a un peu de droiture, de sorte qu’il ne commet pas de grandes fautes.
- 346:
- 346.Être capable de supporter le poids des affaires du père ; à la fin pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Employant les aptitudes du troisième trait pour servir de tuteur des affaires du père, bien qu’il y ait un peu de regrets, finalement il ne commet pas de grandes fautes. En effet, énergique et décidé, il est capable de servir de tuteur ; il ne manque pas à la droiture et il a de la soumission, ce qui fait qu’à la fin il est sans culpabilité.
18. Kou
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347.Quatrième trait hexaire : négliger les affaires du père ; en avançant voir les causes d’appréhension.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait est négatif et occupe un rang négatif ; ses aptitudes sont celles de la mollesse et de la soumission. La manière dont il se place est conforme à la droiture et c’est pour cela qu’il est considéré comme l’image symbolique de celui qui est indulgent et large dans le soin des affaires du père. Or, avec les aptitudes de la douceur et de la soumission, et se plaçant suivant la droiture, c’est tout au plus s’il peut s’observer et se maintenir en suivant le courant des circonstances ordinaires ; s’il entreprend de supporter le poids d’affaires d’une importance dépassant le niveau moyen, il sera incapable d’en venir à bout, et les causes d’appréhension sont évidentes. Employant la douceur négative et dépourvu d’assistance et de sympathie, s’il entreprend quelque chose, comment pourrait il en venir à bout ?
TSHOU HI. — Employant ses qualités négatives, il occupe un rang négatif ; il ne peut pas atteindre à un résultat effectif : c’est l’image symbolique de l’indulgence en dirigeant des affaires. Dans de telles conditions, il arrivera que les affaires en question péricliteront journellement, de sorte qu’en entreprenant quelque chose, les motifs d’appréhension sont visibles. C’est un avertissement à celui qui consulte le sort qu’il ne doit pas agir ainsi.
- 348:
- 348.Négliger les affaires du père ; entreprendre sans réussir.
TSHENG TSE. — En employant les aptitudes du quatrième trait, il sera encore possible de se maintenir au niveau des choses ordinaires et pendant une période d’indulgence.
Mais s’il veut atteindre le résultat d’une chose qu’il entreprend, il n’y réussira pas. Le poids de la responsabilité augmentant, il ne sera plus capable de la supporter.
349.Cinquième trait hexaire : supporter le poids des affaires du père ; employer la louange.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait occupe la situation prééminente ; avec les caractères de la douceur malléable négative, il lui incombe d’être le soutien des affaires du prince, et en bas il correspond sympathiquement au second trait nonaire, c’est à dire qu’il peut confier le poids de l’autorité à un sujet énergique et positif. Bien que capable de s’abaisser par sympathie vers le sage énergique et actif, et de lui déléguer l’autorité, cependant il est en réalité, lui-même, mou et inactif, de sorte qu’il ne peut rien commencer ni jeter les fondations de quoi que ce soit ; il est seulement apte à continuer les anciennes traditions.
C’est pour cela que ce trait est considéré comme supportant le poids des affaires du père. Or, lorsqu’il s’agit d’affaires telles que de fonder une chose pour léguer à la postérité, il est impossible d’en venir à bout sans les aptitudes de l’énergie et de l’intelligence. Le prince appelé à succéder sur un trône établi, bien que doué de qualités faibles et molles, peut, s’il sait investir de l’autorité un homme sage et énergique, continuer dignement la postérité de ses ancêtres et mériter des louanges. Thae Kia, Tsheng Wang, furent tous les deux loués à cause des actes de leurs ministres.
TSHOU HI. — Mollesse et justice occupant le rang prééminent ; d’ailleurs le second trait nonaire le sert par ses vertus. Dans ces conditions, soutenir le poids des affaires peut conduire à la renommée, et c’est pourquoi tels sont le sens divinatoire et l’image symbolique.
- 350:
- 350.Supporter le père et employer la louange ; succéder par la vertu.
TSHENG TSE. — Supporter le poids des affaires du père et agir de façon à avoir des louanges. C’est parce qu’il est assisté par le sage placé en bas, qui le sert et le supplée par ses vertus énergiques et justes.
351.Trait supérieur nonaire : ne servir ni roi, ni prince feudataire ; estimer hautement leurs affaires.
TSHENG TSE. — Le trait supérieur nonaire est placé à la fin du koua hou ; il est sans attaches sympathiques au dessous de lui, et placé en dehors des affaires ; c’est un terrain où il n’a point d’affaires à traiter. Employant les aptitudes de l’énergie et de l’intelligence, sans assistance ni accueil, et placé sur un terrain où il n’y a pas d’affaires à traiter, c’est un sage et un homme doué, qui ne se conforme pas aux goûts du moment, estimant surtout la pratique obscure du bien et l’observation de soi-même, sans s’immiscer dans les affaires de son temps. C’est pour cela que la formule dit « ne servir ni roi, ni prince feudataire, estimer hautement ses affaires ». Parmi les hommes de l’antiquité, il y en eut qui agirent ainsi ; tels furent Yi Yuen, Thae Kong, Wang Tshi Shi, Tsang Tse, et Tse Se. Ils ne firent point plier la morale pour s’accommoder aux idées de leur temps, et dès qu’ils ne purent plus faire prévaloir leur influence dans l’empire, ils s’occupèrent de l’amélioration de leur propre individu, en réservant toute leur estime pour cette occupation, et en ne se préoccupant plus que de suivre leurs propres tendances et les préceptes de la morale.
Mais encore, la voie de l’homme cultivé, relative à l’estime de soi-même, n’est pas unique. Elle peut consister à s’attacher à la vertu de la voie morale, sans rien concéder au temps, et en se préservant soi-même pour se garder de toute corruption ; elle peut consister à connaître la voie de la modération, à se retirer à l’écart afin de se préserver soi-même ; elle peut consister à mesurer ses aptitudes, à apprécier sa condition, et à s’en contenter sans rechercher la renommée ; elle peut consister à s’observer soi-même avec fermeté de sentiments, sans prendre souci des affaires du monde, et en ne s’attachant qu’à se perfectionner personnellement. Quoique le terrain sur lequel chacun se place présente des inégalités par ses avantages ou ses inconvénients, le choix en résulte toujours de la haute importance attachée aux soins de ce qui concerne personnellement ; ce que le commentaire symbolique exprime par les mots « tendances pouvant faire règle ». C’est le mouvement en avant, ou de recul, réglé par la voie morale.
TSHOU HI. — La dureté énergique occupe le rang le plus élevé ; elle est en dehors des affaires dont il s’agit ; c’est pourquoi telle est l’image symbolique, et le sens divinatoire, comme l’avertissement, s’y trouvent également contenus.
- 352:
- 352.Ne servir ni roi, ni prince feudataire ; tendances pouvant faire règle.
TSHENG TSE. — Être, comme le trait supérieur nonaire, placé en dehors des affaires ; ne pas dépendre des événements de son époque ; ne point servir comme ministre ni roi, ni prince feudataire ; c’est, en effet, avancer ou reculer toujours selon la voie morale, et employer ou rejeter suivant le moment : cela est il possible à d’autres qu’au sage ? Les tendances qu’il maintient, peuvent être prises pour règles ou préceptes.
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