60. - Tsie, définir, régler
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12042020
60. - Tsie, définir, régler
60. Tsie : LA LIMITATION
Khan en haut
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Touei en bas
1045. Tsie ; liberté, les préceptes cruels ne peuvent pas conduire à la perfection.
Tsie. « L’Ordre des koua » dit
1045. Tsie ; liberté, les préceptes cruels ne peuvent pas conduire à la perfection.
TSHENG TSE. — Du moment où les choses sont réglées par des préceptes, elles peuvent parvenir à se développer librement et c’est pour cela que le koua tsie comporte le sens de liberté. La noblesse des principes réside dans leur conformité à la justice, et si cette justice est dépassée, ils deviennent cruels et abusifs. Lorsque les préceptes arrivent à être cruels, comment pourraient ils constituer des règles permanentes ? Ils ne peuvent pas être observés et maintenus avec fermeté pour devenir permanents, de sorte qu’ils ne peuvent atteindre à la perfection.
TSHOU HI. — Tsie ; avoir des limites et être arrêté. Ce koua est composé du koua simple touei au dessous et du koua simple khan en dessus. Il y a de l’eau au dessus du marais ; sa contenance est limitée, de sorte qu’il constitue une limitation ou réglementation. Les principes comportent certainement une voie de liberté. De plus, dans la substance de ce koua, les traits positifs et négatifs sont en nombre égal et, d’ailleurs, le cinquième et le second traits sont tous les deux positifs, de sorte que le sens divinatoire comporte la liberté de développement. Toutefois poussés à l’excès, les préceptes de toute réglementation deviennent gênants et cruels, de sorte que la formule avertit encore qu’il ne faut pas les observer comme s’ils constituaient la perfection.
1046. Le commentaire de la formule déterminative dit : Tsie, liberté ; participation de la dureté énergique et de la douceur malléable, la dureté énergique possédant la justice.
1047. Les préceptes cruels ne peuvent pas conduire à la perfection ; la voie rationnelle est limitée.
1048. Se plaire à s’exposer au danger ; mériter sa situation d’après les préceptes ; justice et droiture par la liberté.
1049. Le ciel et la terre marquent les règles (tsie) et les quatre saisons s’achèvent ; les préceptes (tsie) servent à déterminer et à régler ; ils ne détruisent pas la richesse, ils ne nuisent pas au peuple.
1050. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : Au dessus du marais il y a de l’eau ; retour par des préceptes (tsie). L’homme doué emploie les règlements et les prescriptions sur les mesures et sur les nombres ; il délibère sur la vertu et l’action.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 2)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
Khan en haut
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Touei en bas
1045. Tsie ; liberté, les préceptes cruels ne peuvent pas conduire à la perfection.
Tsie. « L’Ordre des koua » dit
- :
- TSHENG TSE. — Tsie. « L’Ordre des koua » dit : « Hoan, séparation ; les êtres ne peuvent pas résulter d’une séparation indéfinie, aussi le koua hoan est suivi du koua tsie. » Quand les êtres sont séparés et dispersés, il convient de les contenir et de les arrêter et c’est là ce qui fait que le koua tsie suit immédiatement le koua hoan. Comme koua, il est constitué par le marais sur lequel s’étend l’eau. La capacité du marais est limitée ; si l’on y verse de l’eau, lorsqu’il sera plein, il débordera, ce qui constitue l’image symbolique de limitation et ce qui fait que le koua est appelé tsie.
1045. Tsie ; liberté, les préceptes cruels ne peuvent pas conduire à la perfection.
TSHENG TSE. — Du moment où les choses sont réglées par des préceptes, elles peuvent parvenir à se développer librement et c’est pour cela que le koua tsie comporte le sens de liberté. La noblesse des principes réside dans leur conformité à la justice, et si cette justice est dépassée, ils deviennent cruels et abusifs. Lorsque les préceptes arrivent à être cruels, comment pourraient ils constituer des règles permanentes ? Ils ne peuvent pas être observés et maintenus avec fermeté pour devenir permanents, de sorte qu’ils ne peuvent atteindre à la perfection.
TSHOU HI. — Tsie ; avoir des limites et être arrêté. Ce koua est composé du koua simple touei au dessous et du koua simple khan en dessus. Il y a de l’eau au dessus du marais ; sa contenance est limitée, de sorte qu’il constitue une limitation ou réglementation. Les principes comportent certainement une voie de liberté. De plus, dans la substance de ce koua, les traits positifs et négatifs sont en nombre égal et, d’ailleurs, le cinquième et le second traits sont tous les deux positifs, de sorte que le sens divinatoire comporte la liberté de développement. Toutefois poussés à l’excès, les préceptes de toute réglementation deviennent gênants et cruels, de sorte que la formule avertit encore qu’il ne faut pas les observer comme s’ils constituaient la perfection.
1046. Le commentaire de la formule déterminative dit : Tsie, liberté ; participation de la dureté énergique et de la douceur malléable, la dureté énergique possédant la justice.
- :
- TSHENG TSE. — La voie rationnelle du koua tsie comporte essentiellement le sens de liberté d’expansion et de pénétration ; lorsque les choses sont réglées par des principes fixes (tsie) elles peuvent se développer librement. De plus, dans les aptitudes du koua, la dureté énergique et la douceur malléable se partagent les positions ; la dureté énergique possède la justice et n’est pas excessive et c’est encore la raison pour laquelle le koua est considéré comme exprimant la réglementation et pour laquelle il est susceptible de liberté.
TSHOU HI. — Explication de la formule du koua au moyen de la substance même de ce koua.
1047. Les préceptes cruels ne peuvent pas conduire à la perfection ; la voie rationnelle est limitée.
- :
- TSHENG TSE. — Les préceptes poussés à l’extrême limite et devenant cruels et pénibles à supporter, il devient impossible de les maintenir avec une fermeté persistante et de les observer d’une façon permanente ; la voie rationnelle est alors parvenue à son extrême limite.
TSHOU HI. — Il en est encore parlé au point de vue de la raison d’être du fait.
1048. Se plaire à s’exposer au danger ; mériter sa situation d’après les préceptes ; justice et droiture par la liberté.
- :
- TSHENG TSE. — En en parlant d’après les aptitudes indiquées par les koua simples, au-dedans satisfaction, au dehors danger : se plaire à marcher dans le danger. Dans ce qui lui plaît, l’homme ne sait pas se borner ; s’il rencontre inopinément le danger, il pense seulement à s’arrêter. Or, s’arrêter au moment où il est satisfait constitue le sens du précepte et l’idée de principe qui limite et retient ; il mérite sa situation à cause des préceptes. Le cinquième trait occupe le rang prééminent et mérite sa situation ; il est au-dessus du marais, il a des principes ; il mérite sa situation et c’est par ses principes, c’est lui de qui dépendent les préceptes et les principes. En se plaçant, il se conforme à la justice et à la droiture, c’est avoir des principes et pouvoir les communiquer librement. La justice et la droiture constituent la liberté, l’excès les rendrait odieux et cruels.
TSHOU HI. — Il en est encore question au point de vue de la substance et des vertus des koua simples ; K mériter la situation, justice et droiture », se rapporte au cinquième trait. De plus le koua simple khan est considéré comme indiquant la libre transmission.
1049. Le ciel et la terre marquent les règles (tsie) et les quatre saisons s’achèvent ; les préceptes (tsie) servent à déterminer et à régler ; ils ne détruisent pas la richesse, ils ne nuisent pas au peuple.
- :
- TSHENG TSE. — Il est question de déduire la voie rationnelle des préceptes et de toute réglementation. Le ciel et la terre sont soumis à des règles (tsie), aussi, ils peuvent engendrer les quatre saisons ; sans ces règles, ou préceptes (tsie), l’ordre de ces saisons serait troublé et interverti. L’homme saint institue des règles et des principes qui constituent des préceptes et il peut le faire sans nuire à la richesse publique et sans nuire au peuple. Sans les préceptes qui les réglementent, les passions de l’homme n’auraient pas dé limite ; elles le conduiraient aux déportements de la licence effrénée et jusqu’à la destruction de sa richesse, au détriment du peuple.
TSHOU HI. — Dernière analyse de la voie rationnelle de la réglementation par les préceptes.
1050. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : Au dessus du marais il y a de l’eau ; retour par des préceptes (tsie). L’homme doué emploie les règlements et les prescriptions sur les mesures et sur les nombres ; il délibère sur la vertu et l’action.
- :
- TSHENG TSE. — L’aptitude du marais à contenir de l’eau, ou sa capacité, a des limites ; s’il y en a trop il sera rempli et débordera. C’est là un exemple de limitation (tsie), aussi le koua est considéré comme exprimant la réglementation restrictive. L’homme doué considère l’image symbolique présentée par le koua tsie : et il l’applique à l’institution et à l’établissement de règles sur les nombres. Toute chose, importante ou futile, légère ou grave, élevée ou minime, virtuelle ou réelle, correspond toujours à un nombre et à une mesure déterminée, et qui est considéré comme un principe (tsie).
Le nombre exprime la multiplicité plus ou moins grande ; la mesure exprime la règle instituée qui limite et définit. Délibérer sur la vertu et les actions c’est à dire maintenir intactes les vertus intérieures et innées, tandis que leur manifestation extérieure constitue leur action. Les vertus et les actions de l’homme doivent être pondérées, après délibération, et alors elles sont conformes aux préceptes. Délibérer veut dire discuter et apprécier, afin de chercher à atteindre au degré (tsie) juste et convenable.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 2)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
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60. Tsie : LA LIMITATION
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1051.Premier trait nonaire : ne pas sortir de la cour de la porte intérieure ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Cour de la porte intérieure, la cour en dehors de la porte intérieure ; cour de la porte d’entrée, la cour à l’intérieur de la porte principale d’entrée. Le premier trait, avec sa positivité, est au rang inférieur ; en haut, il rencontre en outre une correspondance sympathique, c’est celui qui est incapable de retenir et de limiter par des préceptes. De plus, il est en présence du moment qui exprime le début de la réglementation, aussi la formule avertit elle à son sujet qu’il faut observer et contenir avec circonspection, jusqu’à ce point qui consiste à ne point sortir de la cour de la porte intérieure, et qu’alors on sera sans culpabilité. Lorsqu’au début on peut s’observer avec fermeté, il arrive quelquefois que finalement on se laisse aller à dépasser le milieu convenable ; mais sans circonspection, dès le début, comment serait il possible d’atteindre jusqu’au bout sans défaillance ? Aussi, dès le début du koua tsie ; ceci constitue un avertissement très grave.
TSHOU HI. — Cour de la porte intérieure, cour hors de la porte des appartements intérieurs. Positivité énergique se conformant à la droiture et occupant le premier rang du koua tsie ; elle n’est pas encore capable d’agir : c’est celui qui peut se conformer aux préceptes et se retenir, aussi, tels sont le sens divinatoire et l’image symbolique.
1053.Deuxième trait nonaire : ne pas sortir de la cour de la porte extérieure ; présage malheureux.
TSHENG TSE. — Bien que le second trait réunisse les caractères physiques qui dénotent l’énergie et la justice, cependant il occupe un rang négatif et est placé dans le koua simple qui exprime la satisfaction, il obéit à la mollesse négative. Se plaçant dans un rang négatif, il est sans droiture ; faisant partie du koua simple qui exprime la satisfaction, il perd son énergie ; obéissant à la mollesse, il est bien près de commettre le mal. La voie rationnelle de la retenue (tsie) comporte l’emploi de l’énergie, de la justice et de la droiture ; le second trait perd ses vertus d’énergie et de justice et il diffère du cinquième trait nonaire énergique, juste, et doué de droiture. Ne pas sortir de la cour de la porte extérieure ; ne pas aller au dehors ; cela veut dire qu’il ne suit pas le cinquième trait.
Bien que le second et le cinquième traits ne se correspondent pas sympathiquement suivant la droiture, ils se correspondent par la condition de négativité et de positivité, ce qui fait qu’ils ne se suivent pas l’un l’autre ; s’ils s’accordent ensemble par la voie rationnelle de la justice et de l’énergie, ils seront encore capables de produire l’œuvre de la régularisation et de la retenue par les préceptes (tsie). C’est simplement parce que, perdant ses vertus, il manque l’occasion, qu’il y a un présage malheureux. Ne pas s’accorder avec le cinquième, c’est un fait (tsie) de manquer de droiture. La justice, l’énergie et la droiture sont considérées comme constituant des principes régulateurs (tsie), comme propres à réprimer la colère, à limiter les passions, à diminuer les excès, et à augmenter le reste. Comme exemple de principes sans droiture, on peut citer la parcimonie dans les choses nécessaires et la timidité excessive dans les actions.
TSHOU HI. — Cour de la porte intérieure, cour en dedans de la porte d’entrée principale. Le second trait nonaire est en présence d’un moment où il doit agir et il manque d’énergie et de droiture ; il est dépourvu d’alliances sympathiques au dessus de lui ; il sait retenir et restreindre (tsie) et il ne comprend pas la liberté d’action et de communication, aussi tels sont le sens divinatoire et l’image symbolique.
1055.Troisième trait hexaire : comme sans principes ; comme devant se lamenter ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Le troisième trait hexaire est sans justice ni droiture ; il s’appuie sur l’énergie et surveille le péril, il sera très certainement coupable. Cependant, malléable, soumis, doué d’aménité, s’il peut se contenir lui-même par des principes et se conformer au devoir, il pourra ne pas commettre de fautes. Autrement, le présage malheureux de la culpabilité surgira nécessairement, et il y aura de quoi se lamenter et souffrir. Aussi, s’il est comme sans préceptes et livré à ses passions, il sera comme souffrant et se lamentant, et ce sera le résultat de sa propre conduite, sans qu’il en puisse rejeter sa culpabilité sur qui que ce soit.
TSHOU HI. — Malléable et négatif, sans justice ni droiture, c’est parce que dans un moment où il conviendrait de se retenir et de se modérer par des préceptes, il est incapable d’obéir à aucune règle restrictive. Aussi, tels sont le sens divinatoire et l’image symbolique.
60. Tsie
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1057.Quatrième trait hexaire : jouir en paix des préceptes, liberté.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait obéit avec soumission au cinquième trait nonaire et se soumet à sa voie rationnelle d’énergie, de justice et de droiture : c’est prendre la justice et la droiture pour préceptes, ou principes (tsie). Avec les qualités de la négativité il occupe un rang négatif : il assure son repos par la droiture. Être digne de la situation occupée, est considéré comme constituant l’image symbolique d’avoir des principes fixes auxquels on se conforme. En bas, il sympathise avec le premier trait. Le quatrième trait fait partie de la substance du koua simple khan, qui représente l’eau ; lorsque l’eau monte et déborde elle représente l’absence de préceptes, c’est à dire de limitation ; lorsqu’elle descend, elle représente la conformité aux préceptes et aux règles naturelles. D’après le sens du quatrième trait, il ne s’agit pas de se violenter pour se conformer aux préceptes ; il s’agit de ceux qui trouvent leur calme et leur repos dans l’observation naturelle des règles et des préceptes.
Aussi il peut en résulter une liberté complète d’action et de communication. Ce qui constitue le bien dans les préceptes, c’est lorsqu’ils peuvent conduire au repos et à la paix ; si on s’y conforme par force et sans y trouver la paix, ils ne peuvent pas constituer des règles permanentes et durables ; comment pourraient ils assurer la liberté ?
TSHOU HI. — Malléabilité négative et obéissante possédant la droiture ; au dessus de lui, il obéit au cinquième trait nonaire : c’est celui qui se conforme naturellement et spontanément aux préceptes, et c’est pourquoi tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire.
1059.Cinquième trait nonaire : préceptes agréables ; présage heureux ; en entreprenant il y aura des félicitations.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait nonaire est énergique, juste et droit, il occupe la situation prééminente ; c’est de lui que dépendent les préceptes. Ce qu’on appelle être digne de sa situation par les préceptes, c’est la liberté résultant de la justice et de la droiture. Pour lui-même cela constitue l’action calme et sereine ; pour l’univers il en résulte la satisfaction dans l’obéissance et la soumission ; c’est ce qui fait la douceur des préceptes. Le présage heureux est évident. Agir dans ces mêmes conditions doit nécessairement contribuer à la grandeur de l’œuvre accomplie, aussi, en entreprenant, il sera possible de recueillir des louanges et des félicitations.
TSHOU HI. — Ce qu’on appelle « mériter la situation par les préceptes » c’est la liberté résultant de la justice et de la droiture. Aussi, tels sont le sens divinatoire et l’image symbolique.
1061.Trait supérieur hexaire : préceptes cruels ; présage malheureux de la perfection ; dissipation des regrets.
TSHENG TSE. — Le trait supérieur hexaire occupe le rang extrême dans le koua tsie (préceptes) ; il exprime ce qu’il y a de pénible et de dur dans les préceptes. Il occupe le rang extrême dans le koua simple khan, qui exprime le péril, ce qui donne encore le sens de rigueur pénible. En observant les préceptes et en s’y maintenant avec une fermeté inébranlable, le présage sera malheureux ; mais s’il a des regrets, le présage malheureux disparaîtra. Le mot « regret » est une expression qui indique la diminution de ce qui est en excès pour revenir à ce qui est juste. L’expression « dissipation des regrets », dans le koua tsie et cette même expression dans les autres koua, identiques dans la forme, différent cependant par le sens.
TSHOU HI. — Il occupe le rang extrême dans le koua tsie (qui symbolise l’idée de préceptes), aussi il est considéré comme exprimant la rigueur pénible des préceptes. Étant déjà placé trop au sommet, bien qu’il possède la droiture, il ne peut se soustraire au présage malheureux. Cependant, si les règles rituelles sont trop surchargées, les entraînements de la dissolution n’en sont que plus rares, de sorte que bien qu’éprouvant des regrets, à la fin ceux ci pourront se dissiper.
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1051.Premier trait nonaire : ne pas sortir de la cour de la porte intérieure ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Cour de la porte intérieure, la cour en dehors de la porte intérieure ; cour de la porte d’entrée, la cour à l’intérieur de la porte principale d’entrée. Le premier trait, avec sa positivité, est au rang inférieur ; en haut, il rencontre en outre une correspondance sympathique, c’est celui qui est incapable de retenir et de limiter par des préceptes. De plus, il est en présence du moment qui exprime le début de la réglementation, aussi la formule avertit elle à son sujet qu’il faut observer et contenir avec circonspection, jusqu’à ce point qui consiste à ne point sortir de la cour de la porte intérieure, et qu’alors on sera sans culpabilité. Lorsqu’au début on peut s’observer avec fermeté, il arrive quelquefois que finalement on se laisse aller à dépasser le milieu convenable ; mais sans circonspection, dès le début, comment serait il possible d’atteindre jusqu’au bout sans défaillance ? Aussi, dès le début du koua tsie ; ceci constitue un avertissement très grave.
TSHOU HI. — Cour de la porte intérieure, cour hors de la porte des appartements intérieurs. Positivité énergique se conformant à la droiture et occupant le premier rang du koua tsie ; elle n’est pas encore capable d’agir : c’est celui qui peut se conformer aux préceptes et se retenir, aussi, tels sont le sens divinatoire et l’image symbolique.
- 1052:
- 1052.Ne pas sortir de la cour de la porte intérieure ; savoir reconnaître ce qui est libre ou obstrué.
TSHENG TSE. — Au début du koua mie, la formule du trait avertit d’observer avec prudence, aussi elle dit qu’en ne sortant point de la cour de la porte intérieure, on sera sans culpabilité. Le commentaire de la formule symbolique craint que les hommes ne se laissent entraîner par la lettre, en négligeant l’esprit, aussi, il revient sur le même sujet en expliquant que, bien qu’il convienne d’observer avec prudence sans sortir hors de la cour de la porte intérieure, il faut encore savoir juger de ce qui est praticable ou impraticable, suivant le moment considéré. Si quelque chose est praticable, on agira ; si c’est impraticable, on s’arrêtera ; si le devoir exige qu’on sorte, on sortira. La crédulité de Vi Sheng restant dans l’eau sans en sortir, c’est précisément ne pas savoir reconnaître ce qui est praticable ou impraticable.
C’est pour cela que l’homme doué est pur et point crédule. Ce que les « formules annexées » expliquent spécialement est que, ce qu’il faut contenir et limiter, chez l’homme, c’est exclusivement la parole et les actions. En restreignant les paroles il est évident qu’on restreindra par là même les actions, mais il convient de commencer par les paroles.
1053.Deuxième trait nonaire : ne pas sortir de la cour de la porte extérieure ; présage malheureux.
TSHENG TSE. — Bien que le second trait réunisse les caractères physiques qui dénotent l’énergie et la justice, cependant il occupe un rang négatif et est placé dans le koua simple qui exprime la satisfaction, il obéit à la mollesse négative. Se plaçant dans un rang négatif, il est sans droiture ; faisant partie du koua simple qui exprime la satisfaction, il perd son énergie ; obéissant à la mollesse, il est bien près de commettre le mal. La voie rationnelle de la retenue (tsie) comporte l’emploi de l’énergie, de la justice et de la droiture ; le second trait perd ses vertus d’énergie et de justice et il diffère du cinquième trait nonaire énergique, juste, et doué de droiture. Ne pas sortir de la cour de la porte extérieure ; ne pas aller au dehors ; cela veut dire qu’il ne suit pas le cinquième trait.
Bien que le second et le cinquième traits ne se correspondent pas sympathiquement suivant la droiture, ils se correspondent par la condition de négativité et de positivité, ce qui fait qu’ils ne se suivent pas l’un l’autre ; s’ils s’accordent ensemble par la voie rationnelle de la justice et de l’énergie, ils seront encore capables de produire l’œuvre de la régularisation et de la retenue par les préceptes (tsie). C’est simplement parce que, perdant ses vertus, il manque l’occasion, qu’il y a un présage malheureux. Ne pas s’accorder avec le cinquième, c’est un fait (tsie) de manquer de droiture. La justice, l’énergie et la droiture sont considérées comme constituant des principes régulateurs (tsie), comme propres à réprimer la colère, à limiter les passions, à diminuer les excès, et à augmenter le reste. Comme exemple de principes sans droiture, on peut citer la parcimonie dans les choses nécessaires et la timidité excessive dans les actions.
TSHOU HI. — Cour de la porte intérieure, cour en dedans de la porte d’entrée principale. Le second trait nonaire est en présence d’un moment où il doit agir et il manque d’énergie et de droiture ; il est dépourvu d’alliances sympathiques au dessus de lui ; il sait retenir et restreindre (tsie) et il ne comprend pas la liberté d’action et de communication, aussi tels sont le sens divinatoire et l’image symbolique.
- 1054:
- 1054.Présage malheureux de ne pas sortir de la cour de la porte extérieure ; manquer absolument l’occasion.
TSHENG TSE. — Il est incapable de monter suivre la voie rationnelle de justice et de droiture du cinquième trait nonaire et d’accomplir l’œuvre de restriction par les principes (tsie) ; c’est qu’il est attaché et retenu par la malléabilité négative dans des liens égoïstes, et c’est là manquer absolument l’occasion et le moment favorable, d’où résulte le présage malheureux. Manquer l’occasion, c’est manquer le moment opportun.
1055.Troisième trait hexaire : comme sans principes ; comme devant se lamenter ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Le troisième trait hexaire est sans justice ni droiture ; il s’appuie sur l’énergie et surveille le péril, il sera très certainement coupable. Cependant, malléable, soumis, doué d’aménité, s’il peut se contenir lui-même par des principes et se conformer au devoir, il pourra ne pas commettre de fautes. Autrement, le présage malheureux de la culpabilité surgira nécessairement, et il y aura de quoi se lamenter et souffrir. Aussi, s’il est comme sans préceptes et livré à ses passions, il sera comme souffrant et se lamentant, et ce sera le résultat de sa propre conduite, sans qu’il en puisse rejeter sa culpabilité sur qui que ce soit.
TSHOU HI. — Malléable et négatif, sans justice ni droiture, c’est parce que dans un moment où il conviendrait de se retenir et de se modérer par des préceptes, il est incapable d’obéir à aucune règle restrictive. Aussi, tels sont le sens divinatoire et l’image symbolique.
- 1056:
- 1056.Lamentations causées par le manque de principes ; sur qui en rejeter la culpabilité ?
TSHENG TSE. — En suivant les préceptes, il deviendra possible d’éviter les fautes, tandis que l’incapacité de se régler sur les préceptes deviendra le sujet de lamentations ; à qui en attribuerait on la faute ?
TSHOU HI. — Dans cette formule l’expression « absence de culpabilité » a un sens différent de celui qu’elle comporte dans tous les autres koua ; elle signifie que la faute ne peut être rejetée sur personne.
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1057.Quatrième trait hexaire : jouir en paix des préceptes, liberté.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait obéit avec soumission au cinquième trait nonaire et se soumet à sa voie rationnelle d’énergie, de justice et de droiture : c’est prendre la justice et la droiture pour préceptes, ou principes (tsie). Avec les qualités de la négativité il occupe un rang négatif : il assure son repos par la droiture. Être digne de la situation occupée, est considéré comme constituant l’image symbolique d’avoir des principes fixes auxquels on se conforme. En bas, il sympathise avec le premier trait. Le quatrième trait fait partie de la substance du koua simple khan, qui représente l’eau ; lorsque l’eau monte et déborde elle représente l’absence de préceptes, c’est à dire de limitation ; lorsqu’elle descend, elle représente la conformité aux préceptes et aux règles naturelles. D’après le sens du quatrième trait, il ne s’agit pas de se violenter pour se conformer aux préceptes ; il s’agit de ceux qui trouvent leur calme et leur repos dans l’observation naturelle des règles et des préceptes.
Aussi il peut en résulter une liberté complète d’action et de communication. Ce qui constitue le bien dans les préceptes, c’est lorsqu’ils peuvent conduire au repos et à la paix ; si on s’y conforme par force et sans y trouver la paix, ils ne peuvent pas constituer des règles permanentes et durables ; comment pourraient ils assurer la liberté ?
TSHOU HI. — Malléabilité négative et obéissante possédant la droiture ; au dessus de lui, il obéit au cinquième trait nonaire : c’est celui qui se conforme naturellement et spontanément aux préceptes, et c’est pourquoi tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire.
- 1058:
- 1058.Liberté résultant du calme dans l’observation des préceptes ; suivre la voie rationnelle d’en haut.
TSHENG TSE. — Le sens qui résulte de l’aptitude du quatrième trait à trouver le repos dans l’observation des préceptes n’est pas unique ; le commentaire symbolique ne relève que le plus important. Le quatrième monte pour obéir à la voie rationnelle d’énergie, de justice et de droiture du cinquième trait nonaire, qu’il considère comme constituant une règle et un ensemble de préceptes ; cela est suffisant pour assurer la liberté. Les autres biens qui résultent de cette voie ne sont pas étrangers à la justice et à la droiture.
1059.Cinquième trait nonaire : préceptes agréables ; présage heureux ; en entreprenant il y aura des félicitations.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait nonaire est énergique, juste et droit, il occupe la situation prééminente ; c’est de lui que dépendent les préceptes. Ce qu’on appelle être digne de sa situation par les préceptes, c’est la liberté résultant de la justice et de la droiture. Pour lui-même cela constitue l’action calme et sereine ; pour l’univers il en résulte la satisfaction dans l’obéissance et la soumission ; c’est ce qui fait la douceur des préceptes. Le présage heureux est évident. Agir dans ces mêmes conditions doit nécessairement contribuer à la grandeur de l’œuvre accomplie, aussi, en entreprenant, il sera possible de recueillir des louanges et des félicitations.
TSHOU HI. — Ce qu’on appelle « mériter la situation par les préceptes » c’est la liberté résultant de la justice et de la droiture. Aussi, tels sont le sens divinatoire et l’image symbolique.
- 1060:
- 1060.Présage heureux de la douceur des préceptes ; occuper justement sa situation.
TSHENG TSE. — Occupant déjà la situation prééminente, il se conforme encore à la voie rationnelle de la justice, ce qui fait que le présage est heureux et qu’il a du mérite. C’est la justice qui constitue la noblesse des préceptes ; en se conformant à la justice, on se conforme à la droiture. La droiture ne peut pas à elle seule équivaloir absolument à la justice.
1061.Trait supérieur hexaire : préceptes cruels ; présage malheureux de la perfection ; dissipation des regrets.
TSHENG TSE. — Le trait supérieur hexaire occupe le rang extrême dans le koua tsie (préceptes) ; il exprime ce qu’il y a de pénible et de dur dans les préceptes. Il occupe le rang extrême dans le koua simple khan, qui exprime le péril, ce qui donne encore le sens de rigueur pénible. En observant les préceptes et en s’y maintenant avec une fermeté inébranlable, le présage sera malheureux ; mais s’il a des regrets, le présage malheureux disparaîtra. Le mot « regret » est une expression qui indique la diminution de ce qui est en excès pour revenir à ce qui est juste. L’expression « dissipation des regrets », dans le koua tsie et cette même expression dans les autres koua, identiques dans la forme, différent cependant par le sens.
TSHOU HI. — Il occupe le rang extrême dans le koua tsie (qui symbolise l’idée de préceptes), aussi il est considéré comme exprimant la rigueur pénible des préceptes. Étant déjà placé trop au sommet, bien qu’il possède la droiture, il ne peut se soustraire au présage malheureux. Cependant, si les règles rituelles sont trop surchargées, les entraînements de la dissolution n’en sont que plus rares, de sorte que bien qu’éprouvant des regrets, à la fin ceux ci pourront se dissiper.
- 1062:
- 1062.Présage malheureux de la perfection dans la rigueur des préceptes ; la voie rationnelle est à sa fin.
TSHENG TSE. — Du moment où les préceptes sont rigoureux et où on les observe avec une rigidité parfaite, le présage devient malheureux. En effet, la voie rationnelle des préceptes est parvenue à la fin de son extrême limite.
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