39. - Kien, difficulté
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12042020
39. - Kien, difficulté
39. Kien : L'OBSTACLE
Khan en haut
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Ken en bas
694. Kien, avantage du côté du Sud Ouest ; pas davantage au Nord Est ; avantage à voir un grand homme ; présage heureux de la perfection.
Kien. « L’Ordre des koua » dit :
694. Kien, avantage du côté du Sud Ouest ; pas davantage au Nord Est ; avantage à voir un grand homme ; présage heureux de la perfection.
TSHENG TSE. — Le Sud Ouest est la région du koua khouen ; le koua khouen exprime la terre, sa substance est la passivité et le changement. Le Nord Est est la région du koua simple ken, qui représente la montagne et dont la substance est l’arrêt et l’obstacle. Dans le moment de difficulté exprimé par le koua kien, l’avantage consiste à se placer sur un terrain uni et plat ; il n’y a pas d’avantage à s’arrêter au milieu des périls et des obstacles. En se plaçant commodément, la difficulté peut être aplanie ; en s’arrêtant dans le péril, les difficultés croîtront en s’exagérant. Dans les temps difficiles il faut des hommes saints et des sages, et alors il devient possible de parer aux difficultés de l’univers, de sorte que l’avantage consiste à voir un grand homme. Pour remédier aux difficultés, il faut employer la voie rationnelle de la grande droiture et s’affermir dans l’observation de cette voie, de sorte que la perfection constituera un présage heureux.
Celui qui se trouve placé dans la difficulté doit s’en tenir à l’observation de la parfaite droiture. Si on suppose que les difficultés ne se dissipent pas, il ne perd cependant point la vertu de la droiture, c’est là ce qui constitue le présage heureux. Mais, si rencontrant la difficulté on n’est pas capable de conserver fermement cette droiture, si on se laisse aller au flot débordant de l’erreur et du mal, alors même qu’on suppose s’y soustraire subrepticement, c’est encore par un artifice pervers et coupable ; celui qui connaît le devoir et la destinée n’emploie pas de tels moyens.
TSHOU HI. — Kien, difficulté, danger ; les pieds ne peuvent avancer, difficulté dans l’action. Il est constitué par les koua simples ken, en dessous, et khan, en haut ; voir le péril et s’arrêter. C’est pour cela que le koua est considéré comme exprimant la difficulté. Le Sud Ouest désigne ce qui est plan et uni, facile et aisé ; le Nord Est indique l’obstacle et l’empêchement et, de plus, c’est la région du koua simple ken. Au moment où on commence à se trouver au milieu du danger, il ne convient pas de courir au devant du péril. D’ailleurs, le koua provient du koua siao kuo dans lequel la positivité avançant viendra occuper le cinquième rang et l’occupera avec justice, ou bien reculant entrera dans le koua simple ken et n’avancera pas. Aussi, le sens divinatoire dit : avantage dans le Sud-Ouest et pas d’avantage dans le Nord Est.
En présence d’un moment d’opposition, il faut nécessairement voir un grand homme et il devient ensuite possible de remédier aux difficultés ; de plus, il faut observer la droiture et, alors seulement, le présage devient heureux. Cependant, le cinquième trait nonaire du koua possède la dureté énergique, la justice et la droiture ; il a l’image symbolique du grand homme. Depuis le second trait et en montant, les cinq traits occupent tous la situation qui leur correspond exactement, ce qui comporte encore le sens de perfection, de sorte que le sens divinatoire ajoute encore « avantage à voir un grand homme ; présage heureux de la perfection ». En effet, pour celui qui voit le péril, ce qui est précieux, c’est de savoir s’arrêter et, de plus, il ne doit pas s’arrêter indéfiniment ; pour celui qui est placé dans le péril, l’avantage consiste à avancer, mais il ne doit pas manquer à la droiture.
695. Le commentaire de la formule déterminative dit : Kien, difficulté ; le péril est en avant ; voir le péril et pouvoir s’arrêter : qu’elle est grande cette science !
696. La difficulté avantage le Sud Ouest ; en allant conformément à la justice. Elle n’avantage pas le Nord-Est, cette voie est épuisée. Avantage à voir un grand homme, en allant il y a du mérite, présage heureux de la perfection de la situation méritée ; en redressant les États. Que le moment exprimé parle koua kien est vaste !
697. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : Sur la montagne il y a de l’eau difficulté ; l’homme doué fait un retour sur lui-même et améliore sa vertu.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 1)
lien avec lignes mutés :
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Khan en haut
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Ken en bas
694. Kien, avantage du côté du Sud Ouest ; pas davantage au Nord Est ; avantage à voir un grand homme ; présage heureux de la perfection.
Kien. « L’Ordre des koua » dit :
- :
- TSHENG TSE. — Kien. « L’Ordre des koua » dit : « Le koua khouei exprime l’opposition ou animadversion ; l’opposition comporte nécessairement le danger, de sorte que ce koua est immédiatement suivi du koua kien : kien exprime la difficulté. » Le moment de l’opposition et de la discorde doit nécessairement présenter des difficultés, et c’est ce qui fait que le koua kien suit immédiatement le koua khouei. Le mot kien a le sens de danger et d’empêchement, de sorte que le koua est considéré comme exprimant le danger. Comme koua, il est constitué par le koua simple khan en haut et le koua simple ken, en bas. Khan, péril ; ken, arrêt : en présence du péril, arrêt ; il n’est pas possible d’avancer. En avant péril et danger ; en arrière, de hautes montagnes qui forment une barrière redoutable. C’est pour cela que le koua est considéré comme exprimant la difficulté.
694. Kien, avantage du côté du Sud Ouest ; pas davantage au Nord Est ; avantage à voir un grand homme ; présage heureux de la perfection.
TSHENG TSE. — Le Sud Ouest est la région du koua khouen ; le koua khouen exprime la terre, sa substance est la passivité et le changement. Le Nord Est est la région du koua simple ken, qui représente la montagne et dont la substance est l’arrêt et l’obstacle. Dans le moment de difficulté exprimé par le koua kien, l’avantage consiste à se placer sur un terrain uni et plat ; il n’y a pas d’avantage à s’arrêter au milieu des périls et des obstacles. En se plaçant commodément, la difficulté peut être aplanie ; en s’arrêtant dans le péril, les difficultés croîtront en s’exagérant. Dans les temps difficiles il faut des hommes saints et des sages, et alors il devient possible de parer aux difficultés de l’univers, de sorte que l’avantage consiste à voir un grand homme. Pour remédier aux difficultés, il faut employer la voie rationnelle de la grande droiture et s’affermir dans l’observation de cette voie, de sorte que la perfection constituera un présage heureux.
Celui qui se trouve placé dans la difficulté doit s’en tenir à l’observation de la parfaite droiture. Si on suppose que les difficultés ne se dissipent pas, il ne perd cependant point la vertu de la droiture, c’est là ce qui constitue le présage heureux. Mais, si rencontrant la difficulté on n’est pas capable de conserver fermement cette droiture, si on se laisse aller au flot débordant de l’erreur et du mal, alors même qu’on suppose s’y soustraire subrepticement, c’est encore par un artifice pervers et coupable ; celui qui connaît le devoir et la destinée n’emploie pas de tels moyens.
TSHOU HI. — Kien, difficulté, danger ; les pieds ne peuvent avancer, difficulté dans l’action. Il est constitué par les koua simples ken, en dessous, et khan, en haut ; voir le péril et s’arrêter. C’est pour cela que le koua est considéré comme exprimant la difficulté. Le Sud Ouest désigne ce qui est plan et uni, facile et aisé ; le Nord Est indique l’obstacle et l’empêchement et, de plus, c’est la région du koua simple ken. Au moment où on commence à se trouver au milieu du danger, il ne convient pas de courir au devant du péril. D’ailleurs, le koua provient du koua siao kuo dans lequel la positivité avançant viendra occuper le cinquième rang et l’occupera avec justice, ou bien reculant entrera dans le koua simple ken et n’avancera pas. Aussi, le sens divinatoire dit : avantage dans le Sud-Ouest et pas d’avantage dans le Nord Est.
En présence d’un moment d’opposition, il faut nécessairement voir un grand homme et il devient ensuite possible de remédier aux difficultés ; de plus, il faut observer la droiture et, alors seulement, le présage devient heureux. Cependant, le cinquième trait nonaire du koua possède la dureté énergique, la justice et la droiture ; il a l’image symbolique du grand homme. Depuis le second trait et en montant, les cinq traits occupent tous la situation qui leur correspond exactement, ce qui comporte encore le sens de perfection, de sorte que le sens divinatoire ajoute encore « avantage à voir un grand homme ; présage heureux de la perfection ». En effet, pour celui qui voit le péril, ce qui est précieux, c’est de savoir s’arrêter et, de plus, il ne doit pas s’arrêter indéfiniment ; pour celui qui est placé dans le péril, l’avantage consiste à avancer, mais il ne doit pas manquer à la droiture.
695. Le commentaire de la formule déterminative dit : Kien, difficulté ; le péril est en avant ; voir le péril et pouvoir s’arrêter : qu’elle est grande cette science !
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- TSHENG TSE. — Kien, difficulté ; ce qui constitue la difficulté dans le koua kien est comme ce qui constitue l’activité dans le koua khien. Quant à la valeur du mot difficulté dans le Yi king, le sens est souvent insuffisant. Le mot kien comporte le sens d’empêchement et d’obstacle. Mais le koua tshouen comporte aussi la difficulté ; de même encore pour le koua khouen ; dans tous, également, il est question de « difficulté » et cependant le sens est différent. Dans le koua tshouen le commencement est difficile et la liberté d’essor n’existe pas encore ; dans le koua khouen, il s’agit de l’épuisement de la force ; dans le koua kien, il est question de la difficulté des empêchements et des obstacles, chaque cas comporte donc un sens particulier. L’empêchement ou péril est en avant, le péril exprimé par le koua simple khan est en avant ; le koua simple inférieur est arrêté et ne peut avancer, de sorte que le koua est considéré comme exprimant la difficulté ; voir la difficulté et pouvoir s’arrêter.
En en parlant au sujet des aptitudes exprimées par le koua, il s’agit de la voie rationnelle de se placer dans les cas de difficulté. En haut péril et en bas arrêt : voir le péril et pouvoir s’arrêter ; si on brave le péril, en avançant quand même, on en éprouvera des regrets, aussi le texte admire le fait de pouvoir s’arrêter et le considère comme une science. Au moment où surviennent les difficultés, c’est seulement la capacité de s’arrêter qui constitue le bien, aussi, les formules de tous les traits, excepté celle du cinquième et du second, considèrent le fait d’entreprendre comme constituant une faute, et le fait de revenir sur ses pas comme convenable.
TSHOU HI. — Explication du sens du nom du koua au moyen des propriétés particulières des koua simples et exclamation admirative.
696. La difficulté avantage le Sud Ouest ; en allant conformément à la justice. Elle n’avantage pas le Nord-Est, cette voie est épuisée. Avantage à voir un grand homme, en allant il y a du mérite, présage heureux de la perfection de la situation méritée ; en redressant les États. Que le moment exprimé parle koua kien est vaste !
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- TSHENG TSE. — Dans les temps de difficulté, l’avantage consiste à se placer à l’aise et sur un terrain uni ; or le Sud Ouest, région du koua khouen exprime la commodité aisée ; le Nord Est, région du koua simple ken, exprime l’empêchement et le péril. Un trait nonaire monte occuper le cinquième rang et il possède une situation conforme à la justice et à la droiture : c’est là entreprendre, aller, et réussir à trouver un terrain uni et facile, ce qui est considéré comme constituant l’avantage. Le cinquième trait occupe le milieu du koua simple qui exprime le péril et, cependant, il est parlé de celui-ci comme d’un terrain plan et aisé. En effet, le koua simple primitif est le koua khouen ; c’est parce que le cinquième avance que ce koua devient le koua simple khan, aussi, la formule relève seulement cette circonstance d’entreprendre et de se conformer à la justice, sans relever le sens qui résulterait de la formation du koua khan. Lorsque le péril survient, si par surcroît on s’arrête sur un terrain périlleux et difficile, les difficultés augmenteront indéfiniment ; aussi, il n’y a pas avantage dans le Nord Est. « Cette voie est épuisée », signifie que la difficulté est à son comble.
Dans un temps de difficultés, sans le secours de saints et de sages il sera impossible de remédier aux difficultés de l’univers, de sorte que l’avantage consiste à voir un grand homme. Un grand homme occupant la situation, il parviendra au mérite qui résulte de l’aplanissement des difficultés. Entreprendre et avoir du mérite, c’est-à-dire pouvoir remédier aux difficultés de l’univers ; c’est uniquement la voie rationnelle de la grande droiture. Khong Tse relève encore les aptitudes exprimées par le koua simple, et dit, les divers traits du koua kien, à l’exception du premier, occupent tous une situation méritée, ou dont ils sont dignes, de sorte que ceci constitue la perfection de la droiture et un présage heureux.
Bien que le premier trait soit négatif et occupe néanmoins un rang positif, cependant, il se place dans l’infériorité, ce qui constitue encore la droiture dans la négativité. En suivant une telle voie rationnelle de droiture pour redresser les états, il devient possible de remédier aux difficultés. Placé dans un moment de difficulté, suivant la voie rationnelle pour y remédier, l’effet accompli est extrêmement grand, aussi la formule dit : qu’il est vaste 1 Les difficultés de l’univers ne sont pas des choses faciles à surmonter ; à moins d’être un saint ou un sage, une telle tâche est impossible ; l’effet peut donc à juste titre être qualifié de grand. Se plier aux nécessités du moment en se plaçant, mesurer le péril et agir, suivre une voie aisée et plane en se conformant à la raison d’être de la plus extrême droiture, tel est l’emploi convenable d’un moment de difficulté.
TSHOU HI. — Explication des termes de la formule du koua au moyen de la transformation du koua et des substances des koua simples, et exaltation de l’importance et de la grandeur de l’emploi et de l’effet de ce moment.
697. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : Sur la montagne il y a de l’eau difficulté ; l’homme doué fait un retour sur lui-même et améliore sa vertu.
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- TSHENG TSE. — En outre de l’obstacle élevé, présenté par la montagne, et par dessus, il y a de l’eau. Le koua simple khan représente l’eau et est considéré comme exprimant symboliquement l’empêchement et la difficulté. Au dessus comme au dessous, empêchement et obstacle, c’est pourquoi le koua exprime la difficulté. L’homme doué considérant l’image symbolique de difficultés, en profite pour faire un retour sur lui-même et pour réformer ses aptitudes et ses vertus. L’homme doué, se trouvant en présence de difficultés et d’obstacles doit absolument avoir recours à lui-même et accélérer la réforme de ses aptitudes.
Mang Tse dit : « Quiconque, agissant, rencontre un insuccès, doit toujours avoir recours à soi-même » ; aussi rencontrant des difficultés et des obstacles, on doit absolument en rechercher les causes dans les imperfections de sa propre personne : c’est là ce qu’on entend par « retour sur soi-même ». Si on découvre en soi quelque chose de mal, on doit le corriger ; si le cœur est sans perfection, il faut redoubler d’efforts : c’est là ce qu’on entend par l’expression « améliorer ses vertus ». L’homme doué améliore ses vertus uniquement dans l’attente du moment favorable.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 1)
lien avec lignes mutés :
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1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
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39. Kien : L'OBSTACLE
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698.Premier trait hexaire : en allant péril ; en venant louanges.
TSHENG TSE. — Un trait hexaire occupe le premier rang dans le koua kien qui exprime la difficulté ; s’il entreprend et avance, il entrera de plus en plus dans les difficultés : « en entreprenant, difficultés ». En présence d’un moment de difficulté, employant la malléabilité négative, dépourvu d’assistance, et se portant en avant, la difficulté est évidente. Venir, est un terme opposé au mot « entreprendre, aller » ; monter en avançant sera « aller », ne pas avancer sera venir. S’arrêter et ne pas avancer, c’est l’avantage qui résulte de la connaissance du moment et de la perception de la cause dans le début de ses effets ; « en venant, louanges ».
TSHOU HI. — En allant on rencontre la difficulté, en venant on rencontre des louanges.
700.Deuxième trait hexaire : roi et sujet, difficulté ; Pas gardes causes personnelles.
TSHENG TSE. — Le second trait, avec les vertus de la justice et de la droiture, fait partie de la substance du koua simple ken : c’est celui qui s’en tient à la justice et à la droiture, lui et le cinquième se correspondent sympathiquement, c’est un homme juste et droit investi de l’autorité par la confiance du prince juste et droit, et c’est pourquoi la formule emploie l’expression « prince et sujet ». Bien que le supérieur et l’inférieur soient doués des mêmes vertus, cependant, le cinquième vient à se trouver au milieu de grandes difficultés, et il développe toute son énergie dans un moment de péril ; les embarras et les dangers sont extrêmes, de sorte que cela constitue un péril dans le péril. Bien que le second soit doué de justice et de droiture, comment, avec ses aptitudes nulles et négatives, viendrait il aisément à bout du fardeau dont il est chargé ! C’est donc ce qui constitue encore la difficulté dans la difficulté.
Ses tendances le portent à secourir le prince placé au milieu des difficultés, ces difficultés dans les difficultés ne sont pas causées par sa propre personne. Bien qu’il soit possible de supposer qu’il ne parvient pas à les surmonter, ses tendances et son sentiment du devoir sont louables, aussi la formule mentionne son extrême dévouement et son abnégation. Toutefois, ses aptitudes étant insuffisantes pour remédier aux difficultés, s’il lui est possible d’y remédier quelque peu, l’homme saint doit le mentionner formellement comme encouragement au bien.
TSHOU HI. — Malléabilité suivant la justice et la droiture, correspondance sympathique et conforme à la droiture au dessus ; mais étant placée au milieu des empêchements, il y a donc difficulté, et encore difficulté. S’il cherche à y porter remède, ce n’est pas que sa propre personne en soit la cause, et ce n’est pas non plus dans son propre intérêt. La formule ne mentionne aucun présage heureux ou malheureux ; celui qui consulte le sort doit donc uniquement consacrer toutes ses forces et toute son énergie à son entreprise. Quant au succès ou au revers, à la réussite ou à la défaite, ce n’est pas de cela dont il est question.
702.Troisième trait nonaire : en allant péril ; en venant retour.
TSHENG TSE. — Le troisième trait nonaire emploie l’énergie et se maintient dans la droiture ; il est placé au rang supérieur dans la substance du koua simple inférieur. En présence d’un moment de difficulté, ceux qui sont au dessous sont tous malléables et négatifs, et ils doivent se modeler sur le troisième : c’est donc celui autour de qui les inférieurs se groupent. Le troisième trait et le trait supérieur se correspondent sympathiquement avec droiture ; le trait supérieur est malléable et négatif et il est dépourvu de situation ; cela est insuffisant pour qu’on puisse le considérer comme un auxiliaire, aussi, si le troisième va en avant et monte, il rencontrera les difficultés. Venir, c’est à dire venir en descendant ; retourner, revenir. Le troisième trait est ce qui réjouit les deux négativités inférieures et ce qui leur plaît, de sorte que venir en redescendant est considéré comme revenir à la place convenable, dans un lieu de paix et de repos.
TSHOU HI. — En retournant vers les deux négativités, il obtient ce qui lui donne le repos et le calme.
39. Kien
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704.Quatrième trait hexaire : en allant, péril ; en venant, entraînement.
TSHENG TSE. — En allant, il entrera de plus en plus dans la profondeur de l’abîme, donc, en allant, péril. Dans un moment de difficulté, ceux qui se trouvent placés dans les mêmes alternatives périlleuses, obéissent aux mêmes tendances instinctives, sans s’être concertés. De plus, le quatrième rang occupe une situation élevée et, comme ceux qui sont au dessous de lui, il possède de même la droiture qui résulte de la situation occupée. De plus encore, lui et le troisième se rapprochent, se pressent et se groupent ensemble. Le second et le premier traits sont du même genre : ce sont ceux qui s’allient ensemble ; celui-ci a les mêmes tendances que ceux qui sont au dessous de lui : la foule se groupe autour de. lui, et c’est pourquoi la formule dit : « venir avec entraînement » ; en venant, ils s’entraîneront mutuellement avec ceux qui sont au dessus. Pouvoir s’accorder avec la foule, c’est posséder la voie rationnelle pour se placer pendant les difficultés.
TSHOU HI. — Ils s’entraînent mutuellement, lui et le troisième, réunissent leur force, et remédient aux dangers en les traversant.
706.Cinquième trait nonaire : grande difficulté, les amis viennent.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait occupe la situation du prince et il se trouve au milieu des difficultés ; c’est là la grande difficulté de l’univers. Il est en présence de difficultés et, de plus, il est au milieu de périls, ce qui constitue encore une grande difficulté. C’est un moment de grande difficulté, et, avec le second trait placé au dessous de lui, ils sympathisent par la justice et la droiture : c’est là l’assistance qui lui arrive. Au moment où l’univers se trouve plongé dans les difficultés, ce n’est pas un mince avantage que de posséder l’aide et le concours d’un sujet juste et droit ; comment n’y a t il pas un présage heureux, puisqu’il jouit de l’avantage de la venue d’amis dévoués ? On répond à cette objection, que cette dernière condition n’est pas suffisante pour traverser le péril et le conjurer ; puisqu’il s’agit d’un prince doué d’une énergie active positive, de la justice et de la droiture, et qu’il vient précisément à se trouver au milieu de grands périls, sans l’aide et l’assistance d’un sujet énergique et positif, possédant la justice et la droiture, il lui sera impossible de conjurer les périls et les difficultés de l’univers.
La justice et la droiture du second trait constituent certainement une aide ; mais, vouloir avec l’aide de la douceur faible et malléable de la négativité remédier aux difficultés de l’univers serait une chose impossible. Depuis l’antiquité, lorsque les saints rois ont remédié aux difficultés de l’univers, cela n’a jamais été autrement que par le concours de sujets sages et saints ; tels sont les exemples de Theang et de Wou arrivant à posséder les états de Lu et de Yi. Il est rare qu’un prince d’un mérite modeste et ordinaire, aidé par des ministres énergiques et éclairés, puisse remédier aux difficultés de l’univers, cependant, le cas peut certainement se présenter ; tels sont les exemples de Lieou Thien avec Khong Ming, de Sou Tsong, de la dynastie des Theang avec Kuo Tse Yi, ou encore de Ti Tsong et de Li Sheng. Alors même qu’il s’agirait d’un prince éclairé, s’il n’avait pas la disposition d’un sujet doué d’aptitudes convenables, il ne pourrait pas remédier aux difficultés, aussi, toutes les fois qu’un trait hexaire occupe le cinquième rang tandis qu’un trait nonaire occupe le second, c’est surtout à cause de l’assistance dont il jouit que le prince parvient à accomplir son œuvre ; tel est le cas lorsqu’il s’agit des koua mong et thae.
Si, au contraire, un trait nonaire occupe le cinquième rang tandis qu’un trait hexaire occupe le second, en général, l’œuvre est imparfaite, et c’est le cas des koua tshouen et pi. Et en effet, si le sujet est plus sage que le prince, il aide le prince en ce que celui-ci serait incapable de faire ; si le sujet n’atteint pas au niveau du prince, il l’aide seulement dans la limite de ses propres moyens, de sorte que l’œuvre accomplie ne peut pas être bien grande.
TSHOU HI. — Une grande difficulté est une difficulté qui dépasse le niveau ordinaire. Le cinquième trait nonaire occupe le rang prééminent et il possède les vertus de l’activité énergique de la justice et de la droiture ; il doit jouir du concours d’amis qui viennent le rejoindre et l’assister. Le sens divinatoire exprime que, possédant de telles vertus, on obtiendra ce même concours.
708.Trait supérieur hexaire : en allant péril, en venant grandeur ; présage heureux ; avantage à voir un grand homme.
TSHENG TSE. — Ce trait hexaire, avec sa douceur malléable négative, est placé au comble de la difficulté ; il brave cet extrême danger et avance, d’où résulte pour lui le péril ; si au lieu d’avancer il revient, suivant le cinquième et appelant le troisième à son aide, possédant l’aide de la dureté énergique, il peut grandir. La voie rationnelle, en cas de difficulté, c’est d’arrêter les progrès du mal et du danger. Grandeur est un terme qui exprime ce qui est élevé et grand, elle comporte l’idée de magnanimité, un sens avantageux. En revenant, il sera magnanime et grand ; la difficulté s’évanouira. Lorsque la difficulté est à son comble, il y a une voie rationnelle de sortie hors de cette difficulté ; le trait supérieur emploie la douceur malléable négative, aussi, lui ne peut en sortir ; mais s’il jouit de l’assistance de la dureté énergique positive, alors seulement il pourra se soustraire au danger. Dans un moment où la difficulté est à son comble, pouvoir l’éviter constitue un présage heureux ; sans la dureté énergique positive, la justice et la droiture, comment pourrait il sortir des difficultés où il se trouve ?
La formule dit encore : avantage à voir un grand homme ; dans un moment de grande difficulté, voir un homme doué de grandes vertus, ce sera pouvoir remédier aux difficultés pendantes. Grand homme, désigne le cinquième trait ; c’est la comparaison des aptitudes relatives des deux traits qui révèle ce sens. Le cinquième possède l’énergie active et positive, il est juste et droit, et enfin il occupe la situation du prince ; c’est le grand homme. Lorsqu’il s’est agi du cinquième trait, il n’a pas été question qu’il pût avoir le mérite de l’apaisement des difficultés, et, cependant, le trait supérieur hexaire a avantage à le voir : comment cela peut il s’accorder ? Voici la réponse : au sujet du cinquième, il n’en est point parlé parce qu’il est au milieu du péril, et que, étant dénué de l’assistance de la dureté énergique positive, il ne comporte pas le sens de possibilité de remédier au péril. Mais lorsqu’il s’agit du trait supérieur hexaire, alors que les difficultés sont arrivées à leur comble, comme voir un homme doué de grandes vertus c’est pouvoir remédier au danger, cela constitue donc un avantage.
Au sujet de chaque trait, le sens est choisi d’une façon particulière et qui n’est pas uniforme ; ainsi, le premier trait nonaire du koua tshouen, dont les tendances sont droites et correctes, est, au sujet du second trait hexaire, désigné comme représentant un brigand. Au sujet des divers traits du koua kien, il n’est jamais parlé de présage heureux, excepté dans le cas du trait supérieur seul. Tous les autres traits possèdent la droiture, et chacun d’eux présente quelque chose qui constitue le bien, mais cependant aucun d’eux ne peut encore sortir des difficultés, de sorte que les conditions représentées sont encore insuffisantes pour constituer un présage heureux. Le trait supérieur seul, placé au comble de la difficulté, possède cependant la grandeur et la magnanimité ; c’est là ce qui constitue le présage heureux.
TSHOU HI. — Il est arrivé au sommet extrême du koua et il n’a plus la possibilité d’avancer ; l’accroissement de la difficulté est arrivé à son terme ; en revenant vers le cinquième, ils résistent ensemble aux difficultés pendantes, de sorte qu’il aura le mérite de la grandeur et de l’illustration. L’expression grand homme désigne le cinquième trait nonaire ; celui qui comprend le sens divinatoire doit agir ainsi.
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698.Premier trait hexaire : en allant péril ; en venant louanges.
TSHENG TSE. — Un trait hexaire occupe le premier rang dans le koua kien qui exprime la difficulté ; s’il entreprend et avance, il entrera de plus en plus dans les difficultés : « en entreprenant, difficultés ». En présence d’un moment de difficulté, employant la malléabilité négative, dépourvu d’assistance, et se portant en avant, la difficulté est évidente. Venir, est un terme opposé au mot « entreprendre, aller » ; monter en avançant sera « aller », ne pas avancer sera venir. S’arrêter et ne pas avancer, c’est l’avantage qui résulte de la connaissance du moment et de la perception de la cause dans le début de ses effets ; « en venant, louanges ».
TSHOU HI. — En allant on rencontre la difficulté, en venant on rencontre des louanges.
- 699:
- 699.En allant péril, en venant louanges ; il convient d’attendre.
TSHENG TSE. — Au moment du début de la difficulté qui survient, en avançant la difficulté croîtra ; c’est un moment où on ne doit pas encore avancer, aussi il convient d’examiner les causes dans le germe de leurs effets, et de s’arrêter, pour attendre le moment d’agir. Dans toutes les formules des traits il est question de difficulté en allant et d’avantage en venant ; cependant cela ne comporte t il pas le sens de sortir de la difficulté ? On a répondu : Étant dans la difficulté, entreprendre quelque chose, serait encore une difficulté ; à la fin la difficulté se transformera, et c’est pour cela que le trait supérieur prend le sens de grandeur.
700.Deuxième trait hexaire : roi et sujet, difficulté ; Pas gardes causes personnelles.
TSHENG TSE. — Le second trait, avec les vertus de la justice et de la droiture, fait partie de la substance du koua simple ken : c’est celui qui s’en tient à la justice et à la droiture, lui et le cinquième se correspondent sympathiquement, c’est un homme juste et droit investi de l’autorité par la confiance du prince juste et droit, et c’est pourquoi la formule emploie l’expression « prince et sujet ». Bien que le supérieur et l’inférieur soient doués des mêmes vertus, cependant, le cinquième vient à se trouver au milieu de grandes difficultés, et il développe toute son énergie dans un moment de péril ; les embarras et les dangers sont extrêmes, de sorte que cela constitue un péril dans le péril. Bien que le second soit doué de justice et de droiture, comment, avec ses aptitudes nulles et négatives, viendrait il aisément à bout du fardeau dont il est chargé ! C’est donc ce qui constitue encore la difficulté dans la difficulté.
Ses tendances le portent à secourir le prince placé au milieu des difficultés, ces difficultés dans les difficultés ne sont pas causées par sa propre personne. Bien qu’il soit possible de supposer qu’il ne parvient pas à les surmonter, ses tendances et son sentiment du devoir sont louables, aussi la formule mentionne son extrême dévouement et son abnégation. Toutefois, ses aptitudes étant insuffisantes pour remédier aux difficultés, s’il lui est possible d’y remédier quelque peu, l’homme saint doit le mentionner formellement comme encouragement au bien.
TSHOU HI. — Malléabilité suivant la justice et la droiture, correspondance sympathique et conforme à la droiture au dessus ; mais étant placée au milieu des empêchements, il y a donc difficulté, et encore difficulté. S’il cherche à y porter remède, ce n’est pas que sa propre personne en soit la cause, et ce n’est pas non plus dans son propre intérêt. La formule ne mentionne aucun présage heureux ou malheureux ; celui qui consulte le sort doit donc uniquement consacrer toutes ses forces et toute son énergie à son entreprise. Quant au succès ou au revers, à la réussite ou à la défaite, ce n’est pas de cela dont il est question.
- 701:
- 701.Roi et sujet, difficultés ! Finalement pas de faute.
TSHENG TSE. — Bien que gêné et empêché dans un moment de difficultés, ses tendances le portent uniquement à remédier aux embarras dont souffre le prince ; bien qu’il ne puisse pas encore achever cette œuvre, cependant, finalement, il est sans faute et sans culpabilité. L’homme saint relève les tendances et le sentiment du devoir et marque l’absence de culpabilité, afin d’encourager à la fidélité et au dévouement.
702.Troisième trait nonaire : en allant péril ; en venant retour.
TSHENG TSE. — Le troisième trait nonaire emploie l’énergie et se maintient dans la droiture ; il est placé au rang supérieur dans la substance du koua simple inférieur. En présence d’un moment de difficulté, ceux qui sont au dessous sont tous malléables et négatifs, et ils doivent se modeler sur le troisième : c’est donc celui autour de qui les inférieurs se groupent. Le troisième trait et le trait supérieur se correspondent sympathiquement avec droiture ; le trait supérieur est malléable et négatif et il est dépourvu de situation ; cela est insuffisant pour qu’on puisse le considérer comme un auxiliaire, aussi, si le troisième va en avant et monte, il rencontrera les difficultés. Venir, c’est à dire venir en descendant ; retourner, revenir. Le troisième trait est ce qui réjouit les deux négativités inférieures et ce qui leur plaît, de sorte que venir en redescendant est considéré comme revenir à la place convenable, dans un lieu de paix et de repos.
TSHOU HI. — En retournant vers les deux négativités, il obtient ce qui lui donne le repos et le calme.
- 703:
- 703.En allant, difficulté ; en venant, retour ; L’intérieur s’en réjouit.
TSHENG TSE. — L’intérieur : les négativités placées en dessous. En présence d’un moment de difficultés, ce qui est négatif et mou ne peut se maintenir debout de soi-même ; aussi tous les traits inférieurs se groupent autour de la positivité du troisième et l’entourent de leur affection. La situation d’un trait nonaire occupant le troisième rang, pendant les difficultés, est considérée comme convenable ; étant placé dans la difficulté et possédant le cœur des inférieurs, il lui est possible d’obtenir la paix et le repos, aussi revenir est considéré comme un retour ; c’est encore ce que le Tshouen tsieou appelle « retour ».
39. Kien
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704.Quatrième trait hexaire : en allant, péril ; en venant, entraînement.
TSHENG TSE. — En allant, il entrera de plus en plus dans la profondeur de l’abîme, donc, en allant, péril. Dans un moment de difficulté, ceux qui se trouvent placés dans les mêmes alternatives périlleuses, obéissent aux mêmes tendances instinctives, sans s’être concertés. De plus, le quatrième rang occupe une situation élevée et, comme ceux qui sont au dessous de lui, il possède de même la droiture qui résulte de la situation occupée. De plus encore, lui et le troisième se rapprochent, se pressent et se groupent ensemble. Le second et le premier traits sont du même genre : ce sont ceux qui s’allient ensemble ; celui-ci a les mêmes tendances que ceux qui sont au dessous de lui : la foule se groupe autour de. lui, et c’est pourquoi la formule dit : « venir avec entraînement » ; en venant, ils s’entraîneront mutuellement avec ceux qui sont au dessus. Pouvoir s’accorder avec la foule, c’est posséder la voie rationnelle pour se placer pendant les difficultés.
TSHOU HI. — Ils s’entraînent mutuellement, lui et le troisième, réunissent leur force, et remédient aux dangers en les traversant.
- 705:
- 705.En allant, péril ; en venant, entraînement ; mériter réellement la situation.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait est en présence d’un moment de difficulté ; il occupe une situation élevée, il ne s’en va pas et il vient. Il a les mêmes tendances que ceux au-dessous de lui, c’est certainement suffisant pour posséder le concours de la foule. De plus, négatif, il occupe un rang négatif ; c’est posséder la sincérité. Puisqu’il est complètement sincère avec les inférieurs, il peut les entraîner, en descendant avec eux. Le second et le troisième possèdent aussi chacun la sincérité ; le premier, avec sa négativité, occupe le rang inférieur, c’est encore la sincérité. En présence d’un moment de malheur commun, il est évident qu’ils s’allient ensemble pour rendre leur union sincère, de sorte qu’en venant, ils s’entraînent mutuellement ; il mérite sa situation par sa sincérité.
Étant placé dans les difficultés et les périls, comment pourrait on traverser sans une parfaite sincérité d’intention ? Quand il s’agit de la situation méritée, la formule n’emploie plus le terme droiture, et prend le terme sincérité ; dans l’alliance entre le supérieur et les inférieurs, tout dépend d’une parfaite sincérité ; le terme employé correspond à chaque cas.
706.Cinquième trait nonaire : grande difficulté, les amis viennent.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait occupe la situation du prince et il se trouve au milieu des difficultés ; c’est là la grande difficulté de l’univers. Il est en présence de difficultés et, de plus, il est au milieu de périls, ce qui constitue encore une grande difficulté. C’est un moment de grande difficulté, et, avec le second trait placé au dessous de lui, ils sympathisent par la justice et la droiture : c’est là l’assistance qui lui arrive. Au moment où l’univers se trouve plongé dans les difficultés, ce n’est pas un mince avantage que de posséder l’aide et le concours d’un sujet juste et droit ; comment n’y a t il pas un présage heureux, puisqu’il jouit de l’avantage de la venue d’amis dévoués ? On répond à cette objection, que cette dernière condition n’est pas suffisante pour traverser le péril et le conjurer ; puisqu’il s’agit d’un prince doué d’une énergie active positive, de la justice et de la droiture, et qu’il vient précisément à se trouver au milieu de grands périls, sans l’aide et l’assistance d’un sujet énergique et positif, possédant la justice et la droiture, il lui sera impossible de conjurer les périls et les difficultés de l’univers.
La justice et la droiture du second trait constituent certainement une aide ; mais, vouloir avec l’aide de la douceur faible et malléable de la négativité remédier aux difficultés de l’univers serait une chose impossible. Depuis l’antiquité, lorsque les saints rois ont remédié aux difficultés de l’univers, cela n’a jamais été autrement que par le concours de sujets sages et saints ; tels sont les exemples de Theang et de Wou arrivant à posséder les états de Lu et de Yi. Il est rare qu’un prince d’un mérite modeste et ordinaire, aidé par des ministres énergiques et éclairés, puisse remédier aux difficultés de l’univers, cependant, le cas peut certainement se présenter ; tels sont les exemples de Lieou Thien avec Khong Ming, de Sou Tsong, de la dynastie des Theang avec Kuo Tse Yi, ou encore de Ti Tsong et de Li Sheng. Alors même qu’il s’agirait d’un prince éclairé, s’il n’avait pas la disposition d’un sujet doué d’aptitudes convenables, il ne pourrait pas remédier aux difficultés, aussi, toutes les fois qu’un trait hexaire occupe le cinquième rang tandis qu’un trait nonaire occupe le second, c’est surtout à cause de l’assistance dont il jouit que le prince parvient à accomplir son œuvre ; tel est le cas lorsqu’il s’agit des koua mong et thae.
Si, au contraire, un trait nonaire occupe le cinquième rang tandis qu’un trait hexaire occupe le second, en général, l’œuvre est imparfaite, et c’est le cas des koua tshouen et pi. Et en effet, si le sujet est plus sage que le prince, il aide le prince en ce que celui-ci serait incapable de faire ; si le sujet n’atteint pas au niveau du prince, il l’aide seulement dans la limite de ses propres moyens, de sorte que l’œuvre accomplie ne peut pas être bien grande.
TSHOU HI. — Une grande difficulté est une difficulté qui dépasse le niveau ordinaire. Le cinquième trait nonaire occupe le rang prééminent et il possède les vertus de l’activité énergique de la justice et de la droiture ; il doit jouir du concours d’amis qui viennent le rejoindre et l’assister. Le sens divinatoire exprime que, possédant de telles vertus, on obtiendra ce même concours.
- 707:
- 707.Grandes difficultés ; les amis viennent à cause des préceptes de la justice.
TSHENG TSE. — Amis, amis et personnes de même genre. Le cinquième trait possède les vertus de la justice et de la droiture, et le second est aussi juste et droit ; bien que dans un moment de grande difficulté, ils ne manquent point à l’observation de ces vertus. Ils luttent contre la difficulté en s’entraidant mutuellement, et c’est là l’application des préceptes de la justice et de la droiture. Le supérieur et l’inférieur possèdent la justice et la droiture et ne peuvent remédier aux périls du moment : c’est donc que les aptitudes du sujet sont insuffisantes pour la tâche qui lui incombe. Depuis l’antiquité, l’observation des préceptes, le respect des devoirs, et, en même temps, l’insuffisance des aptitudes pour remédier aux difficultés pendantes sont un cas qui est loin d’avoir été rare ; sous les Han, on trouve l’exemple de Li Kou et de Wang Yin ; sous la dynastie des Tsin on rencontre des gens tels que Tsheou Yi et Wang Tao.
708.Trait supérieur hexaire : en allant péril, en venant grandeur ; présage heureux ; avantage à voir un grand homme.
TSHENG TSE. — Ce trait hexaire, avec sa douceur malléable négative, est placé au comble de la difficulté ; il brave cet extrême danger et avance, d’où résulte pour lui le péril ; si au lieu d’avancer il revient, suivant le cinquième et appelant le troisième à son aide, possédant l’aide de la dureté énergique, il peut grandir. La voie rationnelle, en cas de difficulté, c’est d’arrêter les progrès du mal et du danger. Grandeur est un terme qui exprime ce qui est élevé et grand, elle comporte l’idée de magnanimité, un sens avantageux. En revenant, il sera magnanime et grand ; la difficulté s’évanouira. Lorsque la difficulté est à son comble, il y a une voie rationnelle de sortie hors de cette difficulté ; le trait supérieur emploie la douceur malléable négative, aussi, lui ne peut en sortir ; mais s’il jouit de l’assistance de la dureté énergique positive, alors seulement il pourra se soustraire au danger. Dans un moment où la difficulté est à son comble, pouvoir l’éviter constitue un présage heureux ; sans la dureté énergique positive, la justice et la droiture, comment pourrait il sortir des difficultés où il se trouve ?
La formule dit encore : avantage à voir un grand homme ; dans un moment de grande difficulté, voir un homme doué de grandes vertus, ce sera pouvoir remédier aux difficultés pendantes. Grand homme, désigne le cinquième trait ; c’est la comparaison des aptitudes relatives des deux traits qui révèle ce sens. Le cinquième possède l’énergie active et positive, il est juste et droit, et enfin il occupe la situation du prince ; c’est le grand homme. Lorsqu’il s’est agi du cinquième trait, il n’a pas été question qu’il pût avoir le mérite de l’apaisement des difficultés, et, cependant, le trait supérieur hexaire a avantage à le voir : comment cela peut il s’accorder ? Voici la réponse : au sujet du cinquième, il n’en est point parlé parce qu’il est au milieu du péril, et que, étant dénué de l’assistance de la dureté énergique positive, il ne comporte pas le sens de possibilité de remédier au péril. Mais lorsqu’il s’agit du trait supérieur hexaire, alors que les difficultés sont arrivées à leur comble, comme voir un homme doué de grandes vertus c’est pouvoir remédier au danger, cela constitue donc un avantage.
Au sujet de chaque trait, le sens est choisi d’une façon particulière et qui n’est pas uniforme ; ainsi, le premier trait nonaire du koua tshouen, dont les tendances sont droites et correctes, est, au sujet du second trait hexaire, désigné comme représentant un brigand. Au sujet des divers traits du koua kien, il n’est jamais parlé de présage heureux, excepté dans le cas du trait supérieur seul. Tous les autres traits possèdent la droiture, et chacun d’eux présente quelque chose qui constitue le bien, mais cependant aucun d’eux ne peut encore sortir des difficultés, de sorte que les conditions représentées sont encore insuffisantes pour constituer un présage heureux. Le trait supérieur seul, placé au comble de la difficulté, possède cependant la grandeur et la magnanimité ; c’est là ce qui constitue le présage heureux.
TSHOU HI. — Il est arrivé au sommet extrême du koua et il n’a plus la possibilité d’avancer ; l’accroissement de la difficulté est arrivé à son terme ; en revenant vers le cinquième, ils résistent ensemble aux difficultés pendantes, de sorte qu’il aura le mérite de la grandeur et de l’illustration. L’expression grand homme désigne le cinquième trait nonaire ; celui qui comprend le sens divinatoire doit agir ainsi.
- 709:
- 709.En allant, difficulté ; en venant, grandeur : ses tendances le portent vers l’intérieur. Avantage à voir un grand homme, pour suivre ce qui est noble.
TSHENG TSE. — Le trait supérieur hexaire sympathise avec le troisième et suit le cinquième trait, ses tendances sont tournées vers l’intérieur. Le péril étant arrivé à sa plus extrême limite, comme le trait supérieur possède une aide, il peut donc arriver à la grandeur, et c’est là ce qui constitue le présage heureux. Étant hexaire et employant ses qualités de douceur négative en présence d’une extrême difficulté, étant très rapproché du prince dur et énergique, doué de justice et de droiture, ses tendances le portent spontanément à le suivre et à se joindre à lui afin de chercher à remédier aux difficultés pendantes, ce qui fait qu’il a avantage à voir un grand homme, c’est à dire à suivre la noblesse du cinquième trait nonaire. Ce qui fait que Khong Tse ajoute les mots « suivre ce qui est noble », c’est qu’il craint qu’on ne comprenne pas que les mots « grand homme » désignent le cinquième trait.
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