62. - Siao kuo, petit excès
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12042020
62. - Siao kuo, petit excès
62. Siao kuo : LA PREPONDERANCE DU PETIT
Tshen en haut
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Ken en bas
1079. Petit excès ; liberté ; avantage de la pureté ; capacité dans les petites choses, incapacité dans les grandes choses ; bruit qui suit le vol de l’oiseau ; il ne convient pas de monter, il convient de descendre ; grand présage heureux.
Siao kuo. « L’Ordre des koua » dit :
1079. Petit excès ; liberté ; avantage de la pureté ; capacité dans les petites choses, incapacité dans les grandes choses ; bruit qui suit le vol de l’oiseau ; il ne convient pas de monter, il convient de descendre ; grand présage heureux.
TSHENG TSE. — Kuo, outrepasser les règles normales, comme, par exemple, l’orgueil et la licence entreprenant sur le droit. L’excès est ce qui ramène au droit. Dans les affaires, quelles qu’elles soient, il y a des moments où tout répond à la convenance naturelle au sujet ; il y a des moments où il faut outrepasser les règles ordinaires et où la liberté résulte ensuite de cet excès. C’est pour cela que le koua siao kuo comporte par lui-même le sens de liberté. Avantage de la pureté, c’est à dire que la voie rationnelle de l’excès est avantageuse par la pureté. Ne pas manquer à l’opportunité du moment, c’est ce qu’on appelle la correction ou droiture ; c’est ce qui fait que l’excès ramène à la justice. L’excès a lieu dans les petites choses ; comment pourrait il y avoir excès dans les choses importantes ? Cela est d’ailleurs clairement discuté au sujet du koua tae kuo, grand excès.
Le son laissé derrière lui par l’oiseau qui vole, désigne ce qui ne peut pas dépasser une limite très rapprochée. Il ne convient pas de monter, il convient de descendre ; c’est à dire que la soumission convient. Avec la soumission ce sera un grand présage heureux ; dépasser pour se rapprocher ensuite, c’est en effet se conformer à la raison d’être des choses. Dépasser et se conformer ensuite à la raison d’être est nécessairement un grand présage heureux.
TSHOU HI. — Siao, ce qui est petit ; cela signifie la négativité ; le koua est constitué par quatre traits négatifs placés au dehors et deux traits positifs placés à l’intérieur ; les traits négatifs sont plus nombreux que les traits positifs : ce qui est petit dépasse et l’emporte. Du moment où la négativité surpasse la positivité, elle peut jouir de la liberté. Mais toutefois, il faut nécessairement qu’elle soit avantageuse par l’observation de la pureté, de sorte que la formule ne peut pas ne point comporter d’avertissement. Le second et le cinquième traits du koua emploient tous les deux la douceur et possèdent la justice, de sorte qu’ils sont capables de petites choses ; le troisième et le quatrième perdent tous les deux leur situation à cause de leur dureté énergique et tous deux manquent de justice, de sorte qu’ils sont incapables de grandes choses.
La constitution physique du koua est la solidité réelle au dedans et le vide à l’extérieur ; comme dans le vol de l’oiseau, le son descend et ne monte pas, s’il peut y avoir la concordance du son laissé par l’oiseau en volant, il conviendra de descendre et le présage sera grandement heureux. Cela comporte encore le sens d’incapacité pour les grandes choses.
1080. Le commentaire de la formule déterminative dit : Siao kuo ; ce qui est petit dépasse et jouit de liberté.
1081. Surpasser par l’avantage de la pureté, agir suivant le moment.
1082. La malléabilité possède la justice, c’est ce qui fait que dans les petites choses le présage est heureux.
1083. La dureté énergique perd sa situation et manque de justice, c’est ce qui fait son incapacité dans les grandes choses.
1084. Il y a l’image symbolique de l’oiseau qui vole. Le son laissé par l’oiseau qui vole ne doit pas monter, il doit descendre ; c’est un grand présage heureux. Monter c’est la rébellion et descendre c’est la soumission.
1085. Le commentaire de la formule symbolique dit : Sur la montagne il y a la foudre ; petit excès. L’homme doué emploie l’excès dans la dignité de sa contenance extérieure ; l’excès de douleur dans le deuil ; l’excès d’économie dans la satisfaction de ses besoins.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 5)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
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1079. Petit excès ; liberté ; avantage de la pureté ; capacité dans les petites choses, incapacité dans les grandes choses ; bruit qui suit le vol de l’oiseau ; il ne convient pas de monter, il convient de descendre ; grand présage heureux.
Siao kuo. « L’Ordre des koua » dit :
- :
- TSHENG TSE. — Siao kuo. « L’Ordre des koua » dit : « Celui qui a confiance en quelque chose agit nécessairement dans ce sens, aussi le koua tshong fou est suivi du koua siao kuo. » Ce que l’homme croit, il le fait certainement ; en agissant, il en arrive à l’excès, et c’est ce qui fait que le koua siao kuo suit immédiatement le koua tshong fou. Il est composé des koua simples de la montagne au dessus duquel il y a le koua simple de la foudre. La foudre ébranle dans un lieu élevé ; son bruit dépasse les limites ordinaires, et c’est pourquoi le koua est considéré comme exprimant un « petit excès » (siao kuo). De plus, la négativité occupe la situation prééminente ; la positivité perd cette situation et est dépourvue de justice ; sa petitesse dépasse le niveau ordinaire, et en effet, c’est un excès de ce qui est petit. Enfin, le koua exprime encore l’excès dans les petites choses, et un petit excès dans quelque chose.
1079. Petit excès ; liberté ; avantage de la pureté ; capacité dans les petites choses, incapacité dans les grandes choses ; bruit qui suit le vol de l’oiseau ; il ne convient pas de monter, il convient de descendre ; grand présage heureux.
TSHENG TSE. — Kuo, outrepasser les règles normales, comme, par exemple, l’orgueil et la licence entreprenant sur le droit. L’excès est ce qui ramène au droit. Dans les affaires, quelles qu’elles soient, il y a des moments où tout répond à la convenance naturelle au sujet ; il y a des moments où il faut outrepasser les règles ordinaires et où la liberté résulte ensuite de cet excès. C’est pour cela que le koua siao kuo comporte par lui-même le sens de liberté. Avantage de la pureté, c’est à dire que la voie rationnelle de l’excès est avantageuse par la pureté. Ne pas manquer à l’opportunité du moment, c’est ce qu’on appelle la correction ou droiture ; c’est ce qui fait que l’excès ramène à la justice. L’excès a lieu dans les petites choses ; comment pourrait il y avoir excès dans les choses importantes ? Cela est d’ailleurs clairement discuté au sujet du koua tae kuo, grand excès.
Le son laissé derrière lui par l’oiseau qui vole, désigne ce qui ne peut pas dépasser une limite très rapprochée. Il ne convient pas de monter, il convient de descendre ; c’est à dire que la soumission convient. Avec la soumission ce sera un grand présage heureux ; dépasser pour se rapprocher ensuite, c’est en effet se conformer à la raison d’être des choses. Dépasser et se conformer ensuite à la raison d’être est nécessairement un grand présage heureux.
TSHOU HI. — Siao, ce qui est petit ; cela signifie la négativité ; le koua est constitué par quatre traits négatifs placés au dehors et deux traits positifs placés à l’intérieur ; les traits négatifs sont plus nombreux que les traits positifs : ce qui est petit dépasse et l’emporte. Du moment où la négativité surpasse la positivité, elle peut jouir de la liberté. Mais toutefois, il faut nécessairement qu’elle soit avantageuse par l’observation de la pureté, de sorte que la formule ne peut pas ne point comporter d’avertissement. Le second et le cinquième traits du koua emploient tous les deux la douceur et possèdent la justice, de sorte qu’ils sont capables de petites choses ; le troisième et le quatrième perdent tous les deux leur situation à cause de leur dureté énergique et tous deux manquent de justice, de sorte qu’ils sont incapables de grandes choses.
La constitution physique du koua est la solidité réelle au dedans et le vide à l’extérieur ; comme dans le vol de l’oiseau, le son descend et ne monte pas, s’il peut y avoir la concordance du son laissé par l’oiseau en volant, il conviendra de descendre et le présage sera grandement heureux. Cela comporte encore le sens d’incapacité pour les grandes choses.
1080. Le commentaire de la formule déterminative dit : Siao kuo ; ce qui est petit dépasse et jouit de liberté.
- :
- TSHENG TSE. — La positivité, c’est la grandeur ; la négativité c’est la petitesse. La négativité possède la situation, la positivité perd cette situation et manque de justice : c’est la petitesse qui surpasse. Aussi est ce considéré comme exprimant que les petites choses l’emportent, ou comme la petitesse dans l’excès. Ce qui est petit, comme aussi les petites choses, doivent nécessairement à certains moments l’emporter et surpasser ; mais l’excès lui-même est petit, aussi est ce considéré comme exprimant le petit excès. En toute chose il y a nécessairement besoin d’un excès dépassant la limite convenable pour amener ensuite la possibilité de liberté d’action ; c’est par là que l’excès peut entraîner la liberté d’action à sa suite.
TSHOU HI. — Explication du sens du nom du koua et de la formule au moyen de la substance du koua lui-même.
1081. Surpasser par l’avantage de la pureté, agir suivant le moment.
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- TSHENG TSE. — Excès et avantage dans la pureté ; cela veut dire agir conformément au moment. Le moment nécessite un excès et il y a excès, alors ce n’est plus un excès, c’est la conséquence nécessaire du moment, et c’est cela qui est appelé la droiture.
1082. La malléabilité possède la justice, c’est ce qui fait que dans les petites choses le présage est heureux.
- :
- TSHOU HI. — Cela est dit au sujet du second et du cinquième traits.
1083. La dureté énergique perd sa situation et manque de justice, c’est ce qui fait son incapacité dans les grandes choses.
- :
- TSHENG TSE. — La voie rationnelle du petit excès, c’est que l’excès dans les petites choses sera un présage heureux. Aussi, le commentaire de la formule déterminative parle du sens du présage heureux d’après les aptitudes exprimées par le koua. La malléabilité possède la justice : le second et le cinquième traits occupent le rang du milieu dans chaque koua simple. La douceur malléable négative possède la situation, il peut en résulter un présage heureux dans les petites choses, mais cela ne peut être suffisant pour les choses importantes. La dureté énergique perd la situation et manque de justice, c’est ce qui la rend incapable de grandes choses. Sans les aptitudes de la dureté énergique il est impossible d’arriver aux affaires graves et importantes.
Le troisième trait est sans justice, le quatrième perd sa situation ; c’est par là qu’ils sont incapables de grandes choses. Dans le moment indiqué par le petit excès, il y a nécessairement incapacité d’accomplir de grandes choses et, de plus, les aptitudes du koua sont également au dessous d’une tâche importante, ce qui concorde avec le moment.
TSHOU HI. — Cela est dit au sujet du troisième et du quatrième traits.
1084. Il y a l’image symbolique de l’oiseau qui vole. Le son laissé par l’oiseau qui vole ne doit pas monter, il doit descendre ; c’est un grand présage heureux. Monter c’est la rébellion et descendre c’est la soumission.
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- TSHENG TSE. — Il y a l’image symbolique de l’oiseau qui vole ; cette phrase n’a pas de rapport avec la substance du commentaire de la formule déterminative et c’est, en effet, une phrase tirée d’un commentateur et introduite par erreur dans le commentaire de la formule déterminative. Au dedans énergie, au dehors douceur ; c’est l’image symbolique de l’oiseau volant. Le koua a cette image symbolique, de sorte que, visant cette circonstance, on considère que l’oiseau qui vole constitue le sens exprimé par le koua. Dans toutes choses, il y a des moments où il convient de dépasser les limites ordinaires et c’est par là qu’il est possible de profiter de l’opportunité ; mais comment l’excès pourrait il être considérable !
Par exemple l’excès dans les marques de respect extérieur, l’excès de douleur dans le deuil, l’excès dans l’économie ne sont pas supportables s’ils sont très considérables, et c’est à cause de cela qu’il s’agit de petit excès, un excès dans les petites choses. Ce qui est en excès doit être comme le son laissé derrière lui par l’oiseau qui vole. Lorsque l’oiseau vole rapidement, son corps a déjà quitté la place où le bruit de ses ailes se produit, cependant il serait impossible que le corps et le bruit fussent très éloignés l’un de l’autre. Il en est encore de même dans toutes les choses où il convient de dépasser le niveau ordinaire ; le corps ne peut être très éloigné du bruit qu’il produit, les choses ne peuvent pas dépasser de beaucoup la proportion ordinaire ; c’est en cela que consiste la convenance. Ce qui ne convient pas en haut convient en bas ; cela se rapporte encore plus directement au bruit de l’oiseau et précise le sens de l’opportunité de l’obéissance.
La voie rationnelle dans l’excès doit être comme le bruit que l’oiseau qui vole laisse derrière lui. Or, si le bruit, contrairement à la loi naturelle, monte et s’élève, cela indique une difficulté ; si au contraire, il se conforme passivement à cette loi et descend, ce sera l’indication d’une chose aisée et facile. Aussi dans ce qui est élevé, il y aura grandeur. Sur la montagne il y a la foudre ; c’est ce qui constitue l’excès. Dans l’excès, la voie rationnelle est que l’obéissance et la soumission comportent un présage heureux, comme le son laissé derrière lui par l’oiseau en volant, qui doit être la suite naturelle du vol. Ce qui constitue l’excès, c’est alors la soumission aux convenances du moment. S’il peut y avoir soumission à l’opportunité, c’est ce qui constitue la grandeur du présage heureux.
TSHOU HI. — Cela est dit au sujet de la substance du koua.
1085. Le commentaire de la formule symbolique dit : Sur la montagne il y a la foudre ; petit excès. L’homme doué emploie l’excès dans la dignité de sa contenance extérieure ; l’excès de douleur dans le deuil ; l’excès d’économie dans la satisfaction de ses besoins.
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- TSHENG TSE. — La foudre ébranle sur la montagne, son bruit est extraordinaire, c’est pour cela que le koua est considéré comme exprimant un petit excès. Dans les affaires de l’univers, il y a des moments où l’excès convient, mais cet excès ne doit pas être très considérable, ce qui constitue la petitesse de l’excès. L’homme doué considère l’image symbolique du petit excès : dans les choses où il convient de dépasser le niveau moyen, il s’efforce de le dépasser ; dans sa conduite et ses actions il pousse à l’excès les marques de respect dans son attitude extérieure ; dans le deuil, il pousse à l’excès la douleur ; dans la satisfaction de ses besoins, il pousse l’économie à l’excès. Tel est le sens. Lorsque l’excès est convenable, il dépasse le niveau ordinaire, c’est là ce qui convient ; mettre de l’excès là où l’excès ne convient pas, c’est une faute.
TSHOU HI. — Sur la montagne il y a la foudre ; son bruit est légèrement excessif. Dans les trois cas d’excès cités dans le texte, il s’agit toujours d’excès dans ce qui est petit. L’excès est supportable dans les petites choses et il ne le serait pas dans les grandes ; on peut commettre un léger excès et on ne doit pas pousser cet excès à un point considérable : c’est là ce qu’exprime le commentaire de la formule déterminative en disant qu’il convient dans les petites choses et qu’il est opportun chez les inférieurs.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 5)
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1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
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62. Siao kuo : LA PREPONDERANCE DU PETIT
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1086.Premier trait hexaire : l’oiseau qui vole est généralement un présage malheureux.
TSHENG TSE. — Le premier trait hexaire est malléable et négatif et il se trouve au rang inférieur : c’est l’image symbolique de l’homme inférieur. De plus, il s’élève sympathiquement vers le quatrième trait. Le quatrième trait fait en outre partie de la substance du mouvement. L’homme inférieur est brusque et léger et il rencontre de l’aide et du concours au dessus de lui ; dans les choses où il conviendrait de dépasser le niveau ordinaire, il arrivera nécessairement à commettre un excès considérable ; combien encore à plus forte raison, lorsqu’il n’y a pas lieu de dépasser ce niveau et que néanmoins il le dépasse ! L’excès dans ses actions est comme la rapidité et la précipitation dans le vol de l’oiseau, et c’est par là que le présage est malheureux. Une telle brusquerie unie à tant de précipitation constitue la rapidité dans l’excès et son extension lointaine : on n’est jamais à temps pour y remédier et le contenir.
TSHOU HI. — Le premier trait hexaire est malléable et négatif ; il s’élève sympathiquement vers le quatrième trait positif ; de plus, il se trouve dans un moment qui comporte l’excès : c’est celui qui, étant dans une position élevée, ne sait pas s’abaisser. Le bruit laissé derrière lui par l’oiseau en volant ne doit pas monter et il doit descendre ; c’est pour cela que tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire. Un commentateur dit que, lorsqu’on rencontre ce trait en consultant le sort, il peut indiquer un désastre qui surviendra par le fait d’un insecte ailé.
1088.Deuxième trait hexaire : dépasser l’aïeul ; rencontrer l’aïeule ; ne pas atteindre le prince ; rencontrer le sujet ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — La position de la positivité dans un rang supérieur donne l’image symbolique du père. Ce qui est prééminent par rapport au père, donne l’image symbolique de l’aïeul. Le quatrième trait est au dessus du troisième, de sorte qu’il est considéré comme représentant l’aïeul. Le second et le cinquième traits occupent des rangs et des situations qui se correspondent et concordent ; ils ont de même les vertus de la justice et de la malléabilité. Les tendances du second trait ne le portent ni vers le troisième, ni vers le quatrième trait, aussi il dépasse le quatrième et se porte vers le cinquième, c’est là dépasser l’aïeul. Le cinquième trait est malléable et prééminent, c’est l’image symbolique de l’aïeule ; il a les mêmes vertus que le second trait et ils se correspondent sympathiquement. Dans d’autres koua, cela indiquerait que la négativité et la positivité s’appellent réciproquement, mais dans le moment de l’excès, les conséquences doivent dépasser les limites ordinaires, aussi le sens est il différent.
Rien n’est sans excès, aussi le second suit le cinquième et c’est encore un avertissement au sujet de l’excès. Ne pas atteindre le prince et rencontrer le sujet, c’est à dire, avancer en montant mais sans empiéter sur les droits du prince et en suivant exactement la voie rationnelle du sujet ; dans ces conditions, il n’y aura aucune culpabilité. Le terme rencontrer, du texte, veut dire ici « conforme à... » ; conforme à la condition de sujet ; s’il outrepassait les droits qui correspondent à la condition du sujet, la culpabilité serait évidente.
TSHOU HI. — Le second trait hexaire est donc obéissant, juste et droit. S’il avance il dépasse le troisième et le quatrième rangs et rencontre le cinquième trait hexaire ; c’est là dépasser la positivité et atteindre la négativité qu’il rencontre. Dans ces circonstances, il atteindra naturellement à sa propre condition sans atteindre le cinquième trait hexaire ; c’est là ne pas atteindre le prince et se conformer exactement à la condition de sujet. C’est toujours dépasser, mais sans commettre d’excès et cela comporte l’idée de se maintenir dans la droiture en observant la justice ; c’est une voie rationnelle qui indique l’absence de toute culpabilité et c’est pour cela que tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire.
1090.Troisième trait nonaire : ne s’en gardant point jusqu’à l’excès ; suivre et peut être le tuer ; présage malheureux.
TSHENG TSE. — Le koua siao kuo marque le moment où la négativité dépasse la positivité qui perd la situation. Le troisième trait, seul, observe la droiture, mais il est dans une position inférieure, il n’est pas capable de rien faire et il est détesté et haï par la négativité, de sorte que la chose dans laquelle il est convenable qu’il pousse jusqu’au delà des limites ordinaires, c’est l’excès de précaution contre les hommes inférieurs. S’il ne s’en garde pas jusqu’à l’excès, peut être qu’ils le suivront et le tueront, de sorte qu’ainsi le présage est malheureux. Le troisième trait, pendant le moment marqué par l’excès de la négativité, emploie la positivité et occupe un rang qui comporte la dureté énergique : c’est un excès dans l’énergie. Après l’avertissement au sujet de l’excès dans la précaution pour se garder, l’excès dans l’énergie donne encore lieu à un nouvel avertissement.
La voie rationnelle pour se garder contre les hommes inférieurs, consiste d’abord dans le redressement de sa propre personne ; le troisième trait ne manque pas à la droiture, aussi le trait ne comporte pas nécessairement le sens de présage malheureux ; s’il peut prendre un excès de précaution en se gardant, il évitera le malheur. Le troisième trait occupe le rang supérieur dans le koua simple inférieur ; tout ce qui est supérieur entre les inférieurs, est dans des conditions analogues.
TSHOU HI. — Dans le moment du petit excès, l’excès est opportun dans chaque chose et c’est après cet excès que la juste limite se trouve atteinte. Le troisième trait nonaire emploie la dureté énergique et se maintient dans la droiture : c’est lui que la foule des négativités veut détruire. Mais il s’appuie et se fie sur sa seule énergie et il ne veut pas s’appuyer sur un excès de sa propre action, de sorte que tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire. Si celui qui consulte le sort est capable d’un excès de précaution en se gardant, il pourra éviter le danger qui le menace.
62. Siao kuo
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1092. Quatrième trait nonaire : point de culpabilité ; le rencontrer sans le dépasser ; en entreprenant péril, avertissement nécessaire ; ne pas employer une pureté constante et éternelle.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait se trouve en présence d’un moment de petit excès ; il emploie la dureté énergique et se place dans un rang qui comporte la douceur malléable : la dureté énergique n’est pas un excès, et c’est ainsi qu’il n’y a pas de culpabilité ; du moment où elle n’est pas en excès, c’est qu’elle est dans les limites convenables. C’est pour cela que la formule parle de rencontre, c’est à dire ce qui est conforme à la voie rationnelle. En entreprenant, il y aura péril, donc il est nécessaire d’avertir et de mettre en garde. Entreprendre, ce serait abandonner la douceur et se porter en avant en employant la dureté énergique. Ne pas employer une pureté éternelle ; la nature de la positivité est la dureté énergique et la fermeté, aussi la formule avertit au sujet de la nécessité de se conformer aux nécessités et aux convenances du moment, sans s’opiniâtrer dans une même manière d’agir.
Au moment où commence l’excès de la négativité, où la dureté énergique positive perd sa situation, alors, l’homme doué doit se conformer au moment et se plier aux circonstances sans s’en tenir avec opiniâtreté à sa manière ordinaire d’agir. Le quatrième trait occupe une haute situation, et il est sans relation avec les traits supérieurs et inférieurs ; bien qu’il soit proche du cinquième et qu’il sympathise avec le premier, dans le moment où commence l’excès de la négativité, comment ceux là voudraient ils consentir à suivre un trait positif ? Aussi, s’il entreprend, il sera en péril.
TSHOU HI. — En présence d’un moment où il convient de dépasser le niveau ordinaire, employer l’énergie et se placer dans un rang qui comporte la douceur, c’est ce qui constitue le fait de dépasser les limites ordinaires de la dignité manifestée dans les actions extérieures et la contenance. C’est une voie qui ne comporte aucune culpabilité. Le rencontrer sans le dépasser veut dire ne pas mettre d’excès dans la dureté énergique et en déployer juste autant qu’il en faut dans les circonstances actuelles ; en allant au delà, il y aurait excès, aussi ce serait périlleux et il convient d’avertir. La nature de la positivité est la dureté énergique et la fermeté, aussi la formule avertit encore de ne pas employer une perfection invariable, ce qui signifie qu’il faut suivre les nécessités du moment, sans s’attacher avec une opiniâtreté invincible à une manière unique de voir et de faire.
On a dit : le rencontrer sans le dépasser peut être interprété de deux façons : si c’est d’après les règles applicables dans le cas du second trait hexaire, l’interprétation sera conforme à ce qui vient d’être dit, mais si on suit les règles posées au sujet du troisième trait nonaire, alors les mots « excès » et « rencontrer » doivent comporter le même sens que l’expression « excès dans les mesures de précaution en se gardant ». Ce point n’a pas encore été clairement élucidé et il convient de réserver tout jugement à cet égard.
1094.Cinquième trait hexaire : nuages épais sans pluie ; de nos plaines de l’ouest ; le kong lance une flèche et capture l’autre dans l’antre.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait emploie la douceur malléable négative et occupe la situation prééminente ; bien qu’il désire faire quelque chose de plus, comment serait il capable d’achever son œuvre ? Il en est encore comme des nuages épais qui ne peuvent produire de pluie ; ce qui les empêche de produire la pluie, c’est qu’ils proviennent des plaines de l’ouest. La négativité ne peut produire la pluie ; cela a déjà été expliqué dans le koua siao tshou. Le kong lance une flèche et capture celui-là dans l’antre ; le douzième caractère du texte a le sens de lancer une flèche contre un but et de saisir ce but ; le caractère ordinairement employé pour exprimer le tir au moyen de l’arc, n’exprime que l’action de lancer le trait, tandis que le douzième caractère a le sens de saisir, prendre. Antre, caverne dans une montagne, un creux évidé ; « situé dans l’antre » désigne le second trait.
Le second et le cinquième ne sont pas essentiellement et naturellement en concordance sympathique ; ici, l’un lance un trait et capture l’autre. Le cinquième trait est en possession de la situation, aussi il est désigné par le terme honorifique kong, c’est-à-dire celui qui est au dessus des autres dignitaires revêtus de ce titre. Ils sont de même genre et se prennent mutuellement, mais bien que d’accord ensemble, comment deux négativités pourraient elles accomplir de grandes choses ! Il en est encore d’elles comme de nuages épais qui ne peuvent pas produire de pluie.
TSHOU HI. — Employant la négativité et occupant un rang prééminent, de plus en présence d’un moment où la négativité doit l’emporter et dépasser le niveau ordinaire, il ne peut rien y avoir à faire, il lance une flèche et capture le second trait pour s’en faire aider, ce qui produit cette image symbolique. « Dans l’antre », quelque chose de négatif ; les deux négativités s’accordent ensemble, leur incapacité à produire de grandes choses est évidente.
1096.Trait supérieur hexaire : ne pas le rencontrer et le dépasser ; l’oiseau qui vole s’en sépare ; présage malheureux ; c’est à dire calamités et maux.
TSHENG TSE. — Ce trait hexaire est négatif et il fait partie de la substance du koua simple tshen qui exprime le mouvement. Il est placé à l’extrême limite de l’excès, et il ne s’accorde pas avec la raison. S’il se meut, c’est toujours au delà de ce qui conviendrait ; ses dérogations à la juste raison d’être en toutes choses dépassent les limites ordinaires. C’est une agitation inquiète et précipitée comme le battement des ailes de l’oiseau qui vole, et c’est par là que le présage est malheureux. Se séparer, dépasser de loin. Calamités et maux ; c’est à dire que les calamités et les maux en sont la conséquence naturelle. Il s’agit des calamités et maux ou fléaux qui viennent soit du ciel, soit de l’action des hommes. Du moment où l’extrême limite de l’excès est dépassée, comment les conséquences pourraient elles être limitées à des maux résultant du fait des hommes ? Il est évident que les fléaux célestes doivent également survenir de sorte que la raison d’être du ciel et les actions humaines concourent au même but.
TSHOU HI. — Le sixième trait emploie la négativité et occupe le rang supérieur dans la substance du mouvement ; il se place au comble de l’excès de la négativité. Cet excès est déjà élevé et dépasse de loin les bornes ordinaires. C’est pour cela que tels sont le sens divinatoire et l’image symbolique. On a dit au sujet des quatrième et cinquième caractères du texte, « rencontrer et dépasser », que peut être il y a lieu de supposer qu’il faudrait lire « dépasser et rencontrer » et que le sens est le même que dans le cas du quatrième trait nonaire. On ne sait encore s’il en est ainsi ou non.
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1086.Premier trait hexaire : l’oiseau qui vole est généralement un présage malheureux.
TSHENG TSE. — Le premier trait hexaire est malléable et négatif et il se trouve au rang inférieur : c’est l’image symbolique de l’homme inférieur. De plus, il s’élève sympathiquement vers le quatrième trait. Le quatrième trait fait en outre partie de la substance du mouvement. L’homme inférieur est brusque et léger et il rencontre de l’aide et du concours au dessus de lui ; dans les choses où il conviendrait de dépasser le niveau ordinaire, il arrivera nécessairement à commettre un excès considérable ; combien encore à plus forte raison, lorsqu’il n’y a pas lieu de dépasser ce niveau et que néanmoins il le dépasse ! L’excès dans ses actions est comme la rapidité et la précipitation dans le vol de l’oiseau, et c’est par là que le présage est malheureux. Une telle brusquerie unie à tant de précipitation constitue la rapidité dans l’excès et son extension lointaine : on n’est jamais à temps pour y remédier et le contenir.
TSHOU HI. — Le premier trait hexaire est malléable et négatif ; il s’élève sympathiquement vers le quatrième trait positif ; de plus, il se trouve dans un moment qui comporte l’excès : c’est celui qui, étant dans une position élevée, ne sait pas s’abaisser. Le bruit laissé derrière lui par l’oiseau en volant ne doit pas monter et il doit descendre ; c’est pour cela que tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire. Un commentateur dit que, lorsqu’on rencontre ce trait en consultant le sort, il peut indiquer un désastre qui surviendra par le fait d’un insecte ailé.
- 1087:
- 1087.L’oiseau qui vole est généralement un présage de malheur. On ne peut y remédier d’aucune manière.
TSHENG TSE. — L’inconvénient de l’excès est rapide comme le vol de l’oiseau : comment y remédier et l’arrêter ? Le présage malheureux en est la conséquence naturelle, et on ne peut y remédier d’aucune manière ; la force est impuissante.
1088.Deuxième trait hexaire : dépasser l’aïeul ; rencontrer l’aïeule ; ne pas atteindre le prince ; rencontrer le sujet ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — La position de la positivité dans un rang supérieur donne l’image symbolique du père. Ce qui est prééminent par rapport au père, donne l’image symbolique de l’aïeul. Le quatrième trait est au dessus du troisième, de sorte qu’il est considéré comme représentant l’aïeul. Le second et le cinquième traits occupent des rangs et des situations qui se correspondent et concordent ; ils ont de même les vertus de la justice et de la malléabilité. Les tendances du second trait ne le portent ni vers le troisième, ni vers le quatrième trait, aussi il dépasse le quatrième et se porte vers le cinquième, c’est là dépasser l’aïeul. Le cinquième trait est malléable et prééminent, c’est l’image symbolique de l’aïeule ; il a les mêmes vertus que le second trait et ils se correspondent sympathiquement. Dans d’autres koua, cela indiquerait que la négativité et la positivité s’appellent réciproquement, mais dans le moment de l’excès, les conséquences doivent dépasser les limites ordinaires, aussi le sens est il différent.
Rien n’est sans excès, aussi le second suit le cinquième et c’est encore un avertissement au sujet de l’excès. Ne pas atteindre le prince et rencontrer le sujet, c’est à dire, avancer en montant mais sans empiéter sur les droits du prince et en suivant exactement la voie rationnelle du sujet ; dans ces conditions, il n’y aura aucune culpabilité. Le terme rencontrer, du texte, veut dire ici « conforme à... » ; conforme à la condition de sujet ; s’il outrepassait les droits qui correspondent à la condition du sujet, la culpabilité serait évidente.
TSHOU HI. — Le second trait hexaire est donc obéissant, juste et droit. S’il avance il dépasse le troisième et le quatrième rangs et rencontre le cinquième trait hexaire ; c’est là dépasser la positivité et atteindre la négativité qu’il rencontre. Dans ces circonstances, il atteindra naturellement à sa propre condition sans atteindre le cinquième trait hexaire ; c’est là ne pas atteindre le prince et se conformer exactement à la condition de sujet. C’est toujours dépasser, mais sans commettre d’excès et cela comporte l’idée de se maintenir dans la droiture en observant la justice ; c’est une voie rationnelle qui indique l’absence de toute culpabilité et c’est pour cela que tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire.
- 1089:
- 1089.Ne pas atteindre le prince ; le sujet ne doit pas le dépasser.
TSHENG TSE. — Dans le moment de l’excès, il n’est rien qui ne dépasse les limites ordinaires ; aussi, s’il s’agit d’avancer en montant, il y aura l’avertissement relatif au fait d’atteindre le prince. Le sujet ne doit pas dépasser la condition de sujet.
TSHOU HI. — Ce qui fait qu’il n’atteint pas le prince et qu’il revient vers le rang de sujet, c’est que le sujet ne doit pas outrepasser ses droits.
1090.Troisième trait nonaire : ne s’en gardant point jusqu’à l’excès ; suivre et peut être le tuer ; présage malheureux.
TSHENG TSE. — Le koua siao kuo marque le moment où la négativité dépasse la positivité qui perd la situation. Le troisième trait, seul, observe la droiture, mais il est dans une position inférieure, il n’est pas capable de rien faire et il est détesté et haï par la négativité, de sorte que la chose dans laquelle il est convenable qu’il pousse jusqu’au delà des limites ordinaires, c’est l’excès de précaution contre les hommes inférieurs. S’il ne s’en garde pas jusqu’à l’excès, peut être qu’ils le suivront et le tueront, de sorte qu’ainsi le présage est malheureux. Le troisième trait, pendant le moment marqué par l’excès de la négativité, emploie la positivité et occupe un rang qui comporte la dureté énergique : c’est un excès dans l’énergie. Après l’avertissement au sujet de l’excès dans la précaution pour se garder, l’excès dans l’énergie donne encore lieu à un nouvel avertissement.
La voie rationnelle pour se garder contre les hommes inférieurs, consiste d’abord dans le redressement de sa propre personne ; le troisième trait ne manque pas à la droiture, aussi le trait ne comporte pas nécessairement le sens de présage malheureux ; s’il peut prendre un excès de précaution en se gardant, il évitera le malheur. Le troisième trait occupe le rang supérieur dans le koua simple inférieur ; tout ce qui est supérieur entre les inférieurs, est dans des conditions analogues.
TSHOU HI. — Dans le moment du petit excès, l’excès est opportun dans chaque chose et c’est après cet excès que la juste limite se trouve atteinte. Le troisième trait nonaire emploie la dureté énergique et se maintient dans la droiture : c’est lui que la foule des négativités veut détruire. Mais il s’appuie et se fie sur sa seule énergie et il ne veut pas s’appuyer sur un excès de sa propre action, de sorte que tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire. Si celui qui consulte le sort est capable d’un excès de précaution en se gardant, il pourra éviter le danger qui le menace.
- 1091:
- 1091.Suivre et peut être le tuer ; comment le présage ne serait il pas malheureux ?
TSHENG TSE. — Dans le moment de l’excès de la négativité, celle ci doit infailliblement nuire à la positivité. La voie de l’homme inférieur florissant, il doit nuire à l’homme doué ; il convient de pousser à l’excès les mesures de précautions. Si ces mesures de précautions ne sont pas poussées à leur plus extrême limite, cela sera cause qu’il sera tué, aussi la formule dit : comment le présage ne serait il pas malheureux ? Cela veut dire « combien le présage est malheureux ! »
62. Siao kuo
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1092. Quatrième trait nonaire : point de culpabilité ; le rencontrer sans le dépasser ; en entreprenant péril, avertissement nécessaire ; ne pas employer une pureté constante et éternelle.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait se trouve en présence d’un moment de petit excès ; il emploie la dureté énergique et se place dans un rang qui comporte la douceur malléable : la dureté énergique n’est pas un excès, et c’est ainsi qu’il n’y a pas de culpabilité ; du moment où elle n’est pas en excès, c’est qu’elle est dans les limites convenables. C’est pour cela que la formule parle de rencontre, c’est à dire ce qui est conforme à la voie rationnelle. En entreprenant, il y aura péril, donc il est nécessaire d’avertir et de mettre en garde. Entreprendre, ce serait abandonner la douceur et se porter en avant en employant la dureté énergique. Ne pas employer une pureté éternelle ; la nature de la positivité est la dureté énergique et la fermeté, aussi la formule avertit au sujet de la nécessité de se conformer aux nécessités et aux convenances du moment, sans s’opiniâtrer dans une même manière d’agir.
Au moment où commence l’excès de la négativité, où la dureté énergique positive perd sa situation, alors, l’homme doué doit se conformer au moment et se plier aux circonstances sans s’en tenir avec opiniâtreté à sa manière ordinaire d’agir. Le quatrième trait occupe une haute situation, et il est sans relation avec les traits supérieurs et inférieurs ; bien qu’il soit proche du cinquième et qu’il sympathise avec le premier, dans le moment où commence l’excès de la négativité, comment ceux là voudraient ils consentir à suivre un trait positif ? Aussi, s’il entreprend, il sera en péril.
TSHOU HI. — En présence d’un moment où il convient de dépasser le niveau ordinaire, employer l’énergie et se placer dans un rang qui comporte la douceur, c’est ce qui constitue le fait de dépasser les limites ordinaires de la dignité manifestée dans les actions extérieures et la contenance. C’est une voie qui ne comporte aucune culpabilité. Le rencontrer sans le dépasser veut dire ne pas mettre d’excès dans la dureté énergique et en déployer juste autant qu’il en faut dans les circonstances actuelles ; en allant au delà, il y aurait excès, aussi ce serait périlleux et il convient d’avertir. La nature de la positivité est la dureté énergique et la fermeté, aussi la formule avertit encore de ne pas employer une perfection invariable, ce qui signifie qu’il faut suivre les nécessités du moment, sans s’attacher avec une opiniâtreté invincible à une manière unique de voir et de faire.
On a dit : le rencontrer sans le dépasser peut être interprété de deux façons : si c’est d’après les règles applicables dans le cas du second trait hexaire, l’interprétation sera conforme à ce qui vient d’être dit, mais si on suit les règles posées au sujet du troisième trait nonaire, alors les mots « excès » et « rencontrer » doivent comporter le même sens que l’expression « excès dans les mesures de précaution en se gardant ». Ce point n’a pas encore été clairement élucidé et il convient de réserver tout jugement à cet égard.
- 1093:
- 1093.Le rencontrer sans le dépasser ; situation imméritée ; en entreprenant péril, il faut absolument avertir ; finalement cela ne peut durer longtemps.
TSHENG TSE. — La situation n’est pas méritée ; cela veut dire qu’il se place dans un rang qui comporte la douceur malléable. Le quatrième trait nonaire se trouve en présence d’un moment d’excès ; or non seulement il ne pousse pas la dureté énergique à l’excès, mais au contraire il se tient dans la douceur, ce qui est se conformer aux nécessités du moment. C’est pour cela que la formule dit : « le rencontrer », rencontrer ce qui convient et s’y conformer. Puisque, nonaire, il occupe le quatrième rang, la situation ne convient pas ; se maintenir dans la douceur, c’est s’adapter aux nécessités du moment. En présence d’un moment d’excès de la négativité, la positivité se recule, et il lui suffit de se garer et de se garantir ; comment, finalement, pourrait elle se compléter et se développer ? Aussi, en entreprenant il y aurait péril, et il faut absolument avertir et prévenir.
Le caractère du texte (durer) doit être lu avec le ton sheang ; si on lui donnait le ton p’ing (avec le sens de haut, grand, élevé), on s’écarterait grandement de l’idée du livre des changements (Yi king). Cela peut se voir dans les koua kouae et po. Le texte est le même que dans le commentaire symbolique du koua po, mais l’idée est différente.
TSHOU HI. — Le sens de la formule du trait n’est pas encore éclairci ; il faut aussi s’abstenir sur ce passage.
1094.Cinquième trait hexaire : nuages épais sans pluie ; de nos plaines de l’ouest ; le kong lance une flèche et capture l’autre dans l’antre.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait emploie la douceur malléable négative et occupe la situation prééminente ; bien qu’il désire faire quelque chose de plus, comment serait il capable d’achever son œuvre ? Il en est encore comme des nuages épais qui ne peuvent produire de pluie ; ce qui les empêche de produire la pluie, c’est qu’ils proviennent des plaines de l’ouest. La négativité ne peut produire la pluie ; cela a déjà été expliqué dans le koua siao tshou. Le kong lance une flèche et capture celui-là dans l’antre ; le douzième caractère du texte a le sens de lancer une flèche contre un but et de saisir ce but ; le caractère ordinairement employé pour exprimer le tir au moyen de l’arc, n’exprime que l’action de lancer le trait, tandis que le douzième caractère a le sens de saisir, prendre. Antre, caverne dans une montagne, un creux évidé ; « situé dans l’antre » désigne le second trait.
Le second et le cinquième ne sont pas essentiellement et naturellement en concordance sympathique ; ici, l’un lance un trait et capture l’autre. Le cinquième trait est en possession de la situation, aussi il est désigné par le terme honorifique kong, c’est-à-dire celui qui est au dessus des autres dignitaires revêtus de ce titre. Ils sont de même genre et se prennent mutuellement, mais bien que d’accord ensemble, comment deux négativités pourraient elles accomplir de grandes choses ! Il en est encore d’elles comme de nuages épais qui ne peuvent pas produire de pluie.
TSHOU HI. — Employant la négativité et occupant un rang prééminent, de plus en présence d’un moment où la négativité doit l’emporter et dépasser le niveau ordinaire, il ne peut rien y avoir à faire, il lance une flèche et capture le second trait pour s’en faire aider, ce qui produit cette image symbolique. « Dans l’antre », quelque chose de négatif ; les deux négativités s’accordent ensemble, leur incapacité à produire de grandes choses est évidente.
- 1095:
- 1095.Nuages épais sans pluie ; déjà élevé.
TSHENG TSE. — La positivité descend, la négativité monte ; en s’accordant elles produiraient l’harmonie et causeraient la pluie. Du moment où la négativité est déjà en haut, bien que les nuages soient épais, comment pourraient ils produire la pluie ? Le sens est que lorsque la négativité l’emporte (dépasse) elle ne peut rien accomplir de grand.
TSHOU HI. — Déjà haut ; très élevé.
1096.Trait supérieur hexaire : ne pas le rencontrer et le dépasser ; l’oiseau qui vole s’en sépare ; présage malheureux ; c’est à dire calamités et maux.
TSHENG TSE. — Ce trait hexaire est négatif et il fait partie de la substance du koua simple tshen qui exprime le mouvement. Il est placé à l’extrême limite de l’excès, et il ne s’accorde pas avec la raison. S’il se meut, c’est toujours au delà de ce qui conviendrait ; ses dérogations à la juste raison d’être en toutes choses dépassent les limites ordinaires. C’est une agitation inquiète et précipitée comme le battement des ailes de l’oiseau qui vole, et c’est par là que le présage est malheureux. Se séparer, dépasser de loin. Calamités et maux ; c’est à dire que les calamités et les maux en sont la conséquence naturelle. Il s’agit des calamités et maux ou fléaux qui viennent soit du ciel, soit de l’action des hommes. Du moment où l’extrême limite de l’excès est dépassée, comment les conséquences pourraient elles être limitées à des maux résultant du fait des hommes ? Il est évident que les fléaux célestes doivent également survenir de sorte que la raison d’être du ciel et les actions humaines concourent au même but.
TSHOU HI. — Le sixième trait emploie la négativité et occupe le rang supérieur dans la substance du mouvement ; il se place au comble de l’excès de la négativité. Cet excès est déjà élevé et dépasse de loin les bornes ordinaires. C’est pour cela que tels sont le sens divinatoire et l’image symbolique. On a dit au sujet des quatrième et cinquième caractères du texte, « rencontrer et dépasser », que peut être il y a lieu de supposer qu’il faudrait lire « dépasser et rencontrer » et que le sens est le même que dans le cas du quatrième trait nonaire. On ne sait encore s’il en est ainsi ou non.
- 1097:
- 1097.Ne pas le rencontrer, le dépasser ; déjà dépassé.
TSHENG TSE. — Il occupe le dernier rang dans l’excès ; il ne s’accorde pas à la raison d’être des choses et la dépasse ; l’excès est déjà arrivé à sa dernière limite, le présage malheureux en est la conséquence naturelle.
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