23. - Po, user peu à peu, déclin
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12042020
23. - Po, user peu à peu, déclin
23. Po : L'ECLATEMENT
Ken en haut
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Khouen en bas
422. Po, usure ; sans avantage dans ce qu’il y a à entreprendre.
Po. « L’Ordre des koua » dit :
422. Po, usure ; sans avantage dans ce qu’il y a à entreprendre.
TSHENG TSE. — L’usure, c’est la foule des négativités grandissant et se développant, le moment où elles dissolvent et usent la positivité ; la multitude des hommes inférieurs annihilant l’homme doué ; c’est pour cela que l’homme doué est sans avantage dans ce qu’il entreprend. Il lui convient seulement d’être humble dans ses paroles et de cacher ses propres traces, s’effaçant selon le moment, afin d’éviter les injures des hommes inférieurs.
TSHOU HI. — Po, tomber. Les cinq négativités sont en bas et nouvellement nées ; l’unique positivité est au dessus et sur le point de s’évanouir. La négativité se complète et grandit tandis que la positivité s’évanouit et tombe, c’est le koua du neuvième mois. La négativité fleurit ; la positivité décline ; l’homme inférieur est bien portant et l’homme doué est malade. Ou bien encore, au dedans le koua simple khouen et au dehors le koua simple ken ; image symbolique d’arrêt suivant le moment. Aussi, celui qui, en consultant le sort, obtient ce koua ne doit rien en conclure pour ce qu’il a à entreprendre.
423. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Le koua po exprime le sens du mot po, usure ; la douceur malléable modifiant la dureté énergique.
424. Pas davantage dans ce qu’il y a à entreprendre ; l’homme inférieur grandit ; suivre avec soumission et s’arrêter ; regarder limage symbolique ; l’homme doué estime l’anéantissement et le repos, la plénitude et le vide ; mouvement du ciel.
425. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : La montagne jointe à la terre ; usure ; le supérieur travaille à assurer l’inférieur dans la jouissance paisible de son habitation.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 3)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
Ken en haut
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Khouen en bas
422. Po, usure ; sans avantage dans ce qu’il y a à entreprendre.
Po. « L’Ordre des koua » dit :
- :
- TSHENG TSE. — Po. « L’Ordre des koua » dit : « Le koua pi exprime l’arrangement et l’ornementation ; en poussant l’arrangement à l’extrême, il en résulte qu’à la fin la faculté de liberté se trouve épuisée ; c’est pour cela que le koua pi est suivi du koua po. » Or, quand quelque chose parvient à être ornée dans son apparence, cela marque l’extrême limite de la liberté ; l’extrême limite donne nécessairement lieu à un retour en sens inverse, c’est pourquoi l’arrangement et l’ornementation parvenus à leur fin il y aura « usure », (po). Dans le koua il y a cinq négativités et une seule positivité ; la négativité commence à naître par en bas ; elle augmente peu à peu jusqu’à son parfait développement et à son extrême limite : La troupe des négativités dissolvant et usant (po) la positivité, le koua est donc considéré comme exprimant l’action d’user, et est appelé po. Si on en parle d’après les deux substances, la montagne est attenante à la terre. La montagne s’élève haut au-dessus de la terre et, inversement, elle touche à la terre à laquelle elle est attenante : c’est l’image symbolique de la destruction (thouei) et de l’usure (po).
422. Po, usure ; sans avantage dans ce qu’il y a à entreprendre.
TSHENG TSE. — L’usure, c’est la foule des négativités grandissant et se développant, le moment où elles dissolvent et usent la positivité ; la multitude des hommes inférieurs annihilant l’homme doué ; c’est pour cela que l’homme doué est sans avantage dans ce qu’il entreprend. Il lui convient seulement d’être humble dans ses paroles et de cacher ses propres traces, s’effaçant selon le moment, afin d’éviter les injures des hommes inférieurs.
TSHOU HI. — Po, tomber. Les cinq négativités sont en bas et nouvellement nées ; l’unique positivité est au dessus et sur le point de s’évanouir. La négativité se complète et grandit tandis que la positivité s’évanouit et tombe, c’est le koua du neuvième mois. La négativité fleurit ; la positivité décline ; l’homme inférieur est bien portant et l’homme doué est malade. Ou bien encore, au dedans le koua simple khouen et au dehors le koua simple ken ; image symbolique d’arrêt suivant le moment. Aussi, celui qui, en consultant le sort, obtient ce koua ne doit rien en conclure pour ce qu’il a à entreprendre.
423. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Le koua po exprime le sens du mot po, usure ; la douceur malléable modifiant la dureté énergique.
- :
- TSHOU HI. — Explication du sens du nom du koua au moyen de la substance de ce koua. La formule exprime que la douceur malléable avance vers la positivité et modifie sa dureté énergique, qui devient douceur malléable.
424. Pas davantage dans ce qu’il y a à entreprendre ; l’homme inférieur grandit ; suivre avec soumission et s’arrêter ; regarder limage symbolique ; l’homme doué estime l’anéantissement et le repos, la plénitude et le vide ; mouvement du ciel.
- :
- TSHENG TSE. — Le koua po exprime le sens du mot po, c’est à dire décroître et tomber. « La douceur malléable modifie la dureté énergique » ; la douceur malléable augmente et la dureté énergique se modifie. Au solstice d’été une négativité commence à naître et grandit peu à peu ; une négativité grandissant, il faut qu’une positivité diminue. Parvenue au moment de la conjonction marquée par le signe sui, la limite extrême est atteinte et elle produit le fait exprimé par le mot po, usure ; c’est là la douceur malléable négative modifiant la dureté énergique positive. La négativité est la voie de l’homme inférieur ; elle est au moment où elle grandit et se développe tout en usant et en dissolvant la positivité, c’est pourquoi l’homme doué est sans avantage dans ce qu’il y a à entreprendre. L’homme doué, en présence du moment marqué par le koua po, sait qu’il ne doit avoir rien à entreprendre ; il se conforme au moment et s’arrête ; c’est là savoir regarder l’image symbolique du déclin marquée par le koua po.
Ce koua présente l’image symbolique de se conformer et de s’arrêter, ce qui est la voie rationnelle de se placer pendant une période de déclin ; l’homme doué doit la considérer et la réaliser. « L’homme doué estime l’anéantissement et le repos, la plénitude et le vide ; l’action du ciel » ; l’homme doué conserve dans son cœur le sentiment de la raison d’être de l’anéantissement et du repos, de la plénitude et du vide, et il est capable de s’y soumettre, c’est être d’accord avec le mouvement, ou action, du ciel. La raison d’être des choses comporte la dissolution ou évanouissement, la naissance et la croissance, le parfait état de plénitude, comme aussi le vide et l’insuffisance ; en s’y soumettant le présage sera heureux ; en allant contre cette loi, le présage sera funeste. L’homme doué suit l’opportunité du moment mais il étend et conserve les facultés par lesquelles il sert le ciel.
TSHOU HI. — Explication de la formule du koua au moyen des substances et des vertus des koua simples.
425. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : La montagne jointe à la terre ; usure ; le supérieur travaille à assurer l’inférieur dans la jouissance paisible de son habitation.
- :
- TSHENG TSE. — Le koua simple ken par dessus le koua simple khouen ; la montagne reposant sur la terre. La montagne s’élève haut sur la terre et inversement elle s’appuie sur elle et y est attenante ; c’est l’image symbolique de l’usure (po) et de l’écroulement. Le mot sheang, supérieur, désigne le prince, comme aussi ceux qui sont placés au dessus des autres hommes ; cela donne l’image symbolique de « considérer le déclin, ou usure ». De plus, il affermit et protège les inférieurs, afin d’assurer leur repos dans leur situation. Les inférieurs sont la base du supérieur ; il ne peut pas y avoir de base solide et ferme qui, en même temps, soit susceptible d’usure. C’est pour cela que le déclin chez le supérieur doit nécessairement provenir du fait de l’inférieur ; si le dessous s’use, le dessus est en péril, celui qui est supérieur parmi les hommes, et qui sait que telle est la raison d’être, ou loi des choses, assurera la paix du peuple, afin d’affermir sa propre base, et c’est ainsi qu’il affermira sa situation. Le Shou king dit : « Les peuples sont la seule base des États ; si la base est ferme, l’État est tranquille. »
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 3)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
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2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
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23. Po : L'ECLATEMENT
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426.Premier trait hexaire : user le lit par les pieds ; présage malheureux de la destruction de la pureté.
TSHENG TSE. — L’usure de la positivité par la négativité commence par le bas et agit en montant ; le lit est pris comme image symbolique, en le considérant comme l’objet sur lequel le corps est placé. L’usure commence par le bas et petit à petit elle atteint jusqu’au corps. « User le lit par les pieds », user les pieds du lit ; l’usure commence par le bas, c’est pour cela qu’on considère l’usure des pieds. La négativité avance en partant d’en bas ; peu à peu elle détruit la pureté et la droiture : c’est une voie rationnelle de malheur. Le terme mie, septième caractère du texte, a la valeur du caractère wou, absence de ; cela veut dire dissolution et oubli de la voie de la droiture. La négativité use la positivité ; la douceur malléable altère progressivement la dureté énergique. C’est le mal et l’erreur envahissant et empiétant sur la droiture ; l’homme inférieur supplantant l’homme doué ; le présage malheureux est évident.
TSHOU HI. — L’usure s’élève en partant d’en bas ; elle détruit la droiture, de sorte que le présage est malheureux. C’est pour cela que tel est le sens divinatoire. Le terme mie signifie détruire.
428.Deuxième trait hexaire : usure du lit par les traverses ; présage malheureux de la destruction de la pureté.
TSHENG TSE. — Le terme pien, sixième caractère du texte, désigne ce qui sépare le dessus du dessous, c’est le corps principal du lit. La négativité avance peu à peu et monte ; l’usure atteint les traverses ; accroissement de la destruction de la droiture ; le présage malheureux augmente d’intensité.
TSHOU HI. — Men, le corps du lit ; l’usure avance et monte.
430.Troisième trait hexaire : l’user ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — C’est le moment où toutes les négativités usent la positivité et le troisième trait, seul, occupe un rang qui comporte la dureté énergique et correspond sympathiquement à un trait dur et énergique ; il diffère en cela des traits négatifs au dessus et au-dessous de lui. Ses tendances le portent à suivre la droiture, ce qui, dans un moment de déclin constitue l’absence de culpabilité et ce qui fait que le troisième trait exprime ce qu’on peut appeler le bien. Pourquoi la formule ne parle t elle pas de présage heureux ? Au moment où la négativité commence à user la positivité, la foule des hommes inférieurs nuit à l’homme doué ; bien que le troisième trait suive la droiture, la force inhérente à sa nature le rend faible et isolé ; ce qui lui est sympathique est placé sur un terrain qui ne comporte aucune situation déterminée ; dans un tel moment, il lui est difficile d’éviter les conséquences de ces conditions. Comment donc le présage serait il heureux ? Le sens est qu’il n’y a pas de culpabilité. La formule parle de cette absence de culpabilité comme encouragement.
TSHOU HI. — La foule des négativités commence à user la positivité et lui, seul, lui est sympathique ; il s’éloigne de la troupe dont il fait partie et suit la droiture ; c’est une voie rationnelle d’absence de culpabilité. Si celui qui consulte le sort est dans ces conditions, il sera sans culpabilité.
23. Po
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432.Quatrième trait hexaire : user le lit par la peau ; présage heureux.
TSHENG TSE. — L’usure commence par les pieds du lit ; peu à peu elle atteint la peau. La peau, c’est à dire l’extérieur du corps ; le corps est donc sur le point d’être détruit, et le présage de malheur est évident. La croissance de la négativité est complète ; le déclin de la positivité est extrême ; la voie de la pureté est évanouie. Aussi, la formule ne parle pas davantage « de destruction de la pureté » ; elle parle directement du présage malheureux.
TSHOU HI. — Le mal causé par la négativité atteint le corps ; aussi il n’est pas davantage question de la « destruction de la pureté » et il est formellement parlé du présage malheureux.
434.Cinquième trait hexaire : enfiler des poissons par les ouïes ; profiter de la faveur des gens du palais ; rien sans avantage.
TSHENG TSE. — La détérioration atteint la situation du prince, c’est la limite extrême de l’usure, et le présage néfaste est évident. Aussi il n’est pas davantage question d’usure, et un nouveau sens est adopté pour ouvrir la porte au retour de l’homme inférieur vers le bien. Le cinquième trait est celui qui dirige la troupe des négativités, le poisson est un être négatif ; c’est pour cela qu’il est pris comme image symbolique. Le cinquième trait peut diriger la foule des négativités de façon à la soumettre à un ordre déterminé ; c’est absolument comme lorsqu’on enfile des poissons par les ouïes. D’un autre côté, il peut arriver à être favorisé de l’amour de la positivité placée au dessus de lui, comparée à une personne de l’intérieur du palais, de sorte que rien ne lui est sans avantage. « Gens du palais », personnes employées dans l’intérieur du palais : épouses, concubines, serviteurs et assistants. Il est question de la négativité, et d’ailleurs c’est le sens de captiver l’affection et la protection qui est adopté. Puisqu’il n’y a qu’une seule positivité qui se trouve au rang supérieur, toutes les négativités ont une voie naturelle à suivre avec soumission, et c’est pour cela que la formule met ce sens spécial en évidence.
TSHOU HI. — Le poisson est un être négatif ; les « gens du palais » sont ce qui représente l’élégance et la beauté dans la négativité et ce qui est soumis à la direction de la positivité. Le cinquième trait représente la négativité devenue grande et ayant acquis toute sa croissance ; il est présentement à la tête de ceux de son propre genre et il subit l’ascendant de la positivité, c’est pourquoi il présente cette image symbolique. Aussi, si celui qui consulte le sort est dans ces conditions, il en résultera que rien ne sera sans avantage.
436.Trait supérieur nonaire : le gros fruit n’est pas mangé ; l’homme doué jouit d’un char ; l’homme inférieur use la maison.
TSHENG TSE. — L’élimination et l’usure des divers traits positifs est absolue ; il ne reste que le trait supérieur nonaire, seul, qui subsiste encore ; il est comme un fruit gros et énorme qu’on ne doit point manger, et qu’on garde dans le but de reproduction. Si le trait supérieur se modifiait aussi, ce serait la pureté absolue de la négativité. Mais la raison d’être des choses ne souffre point que la positivité disparaisse totalement ; se modifiant vers le haut, elle doit renaître vers le bas ; aucun accident ne peut faire qu’elle puisse cesser d’exister. L’homme saint met cette loi en lumière, afin de faire voir que la voie de la positivité et de l’homme doué ne peut jamais périr. On a dit : si l’usure est complète, il en résultera l’unité de substance du koua khouen ; comment la positivité subsistera t elle encore ? Parce que en établissant la concordance entre les koua et les mois, le koua khouen correspond au dixième mois ; en en parlant au point de vue de l’extinction et de la renaissance des éthers, l’usure de la positivité produit le koua khouen, puis la positivité reparaît et produit le koua fou ; elle n’est jamais complètement épuisée ; quand l’usure est complète par en haut, elle reparaît par en bas.
C’est pour cela que le deuxième mois est appelé le mois de la positivité ; de peur qu’on ne doute de la continuité de sa présence. Il en serait de même au sujet de la négativité, et l’homme saint n’en parle pas. Dans le moment du complet développement de la voie de la négativité, le désordre est évident ; le désordre parvenu à son comble, on est naturellement porté à penser à l’ordre, de sorte que tous les cœurs aspirent à se soumettre à l’autorité de l’homme doué ; « l’homme doué jouit d’un char ». Dans le livre des vers on lit : « La source inférieure sans vent » : ce qui sert à maintenir la fin de la modification du vent ( ?). Du moment où telle est la raison d’être des choses, dans les koua également, toute négativité a la positivité pour origine, ce qui donne l’image symbolique de l’un des deux éthers supportant l’autre. « L’homme inférieur use la maison » ; si l’homme inférieur se trouve en présence de l’extrême déclin, il use la maison, et n’a plus rien pour s’abriter. Il n’est pas davantage question de la négativité et de la positivité ; la formule ne parle plus que de l’homme inférieur placé au comble du déclin, de sorte que l’usure atteint jusqu’à sa maison.
Comme il s’agit du trait supérieur, c’est l’image de la maison ou hutte en paille qui est choisie. On a dit : lors de la dissolution de la négativité ou de la positivité, il faut absolument que l’une soit totalement usée par en haut pour que l’autre renaisse par en bas ; ici, au sujet du trait supérieur, il devrait y avoir le sens de renaissance ? Au sujet du trait supérieur du koua kouae, pourquoi la formule dit elle que finalement il a un présage malheureux ? Voici la réponse : Le trait supérieur nonaire occupe le rang extrême dans le koua qui marque le déclin et l’usure ; il ne subsiste qu’une seule positivité : or, aucune raison ne peut faire que la positivité soit totalement anéantie et c’est pour cela que la formule développe le sens de renaissance, pour qu’on voie que la voie de l’homme doué ne peut jamais périr. Dans le koua kouae, c’est la positivité qui use la négativité, or la négativité est la voie de l’homme inférieur ; aussi il n’est question que de disparition et d’anéantissement, à quoi servirait il de dire que, d’ailleurs, la raison d’être veut qu’il y ait également renaissance ?
TSHOU HI. — L’unique positivité est au rang supérieur ; le déclin n’est pas encore absolument complet et il peut encore y avoir renaissance. L’homme doué étant au rang supérieur est celui que toutes les négativités reconnaissent pour maître. Si un homme inférieur occupait cette position, l’usure serait arrivée à son point extrême vers le haut, et lui-même serait cause de la perte de ce qui l’abrite encore ; il n’y aurait d’ailleurs plus les images symboliques du gros fruit et de posséder un char. Dans le choix de l’image symbolique, après que celle ci est déjà précisée et illustrée par un exemple clair, la formule cite encore l’homme doué et l’homme inférieur. Il n’en est pas de même dans le sens divinatoire ; l’intention de l’homme saint est on ne peut plus évidente.
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426.Premier trait hexaire : user le lit par les pieds ; présage malheureux de la destruction de la pureté.
TSHENG TSE. — L’usure de la positivité par la négativité commence par le bas et agit en montant ; le lit est pris comme image symbolique, en le considérant comme l’objet sur lequel le corps est placé. L’usure commence par le bas et petit à petit elle atteint jusqu’au corps. « User le lit par les pieds », user les pieds du lit ; l’usure commence par le bas, c’est pour cela qu’on considère l’usure des pieds. La négativité avance en partant d’en bas ; peu à peu elle détruit la pureté et la droiture : c’est une voie rationnelle de malheur. Le terme mie, septième caractère du texte, a la valeur du caractère wou, absence de ; cela veut dire dissolution et oubli de la voie de la droiture. La négativité use la positivité ; la douceur malléable altère progressivement la dureté énergique. C’est le mal et l’erreur envahissant et empiétant sur la droiture ; l’homme inférieur supplantant l’homme doué ; le présage malheureux est évident.
TSHOU HI. — L’usure s’élève en partant d’en bas ; elle détruit la droiture, de sorte que le présage est malheureux. C’est pour cela que tel est le sens divinatoire. Le terme mie signifie détruire.
- 427:
- 427.User le lit par les pieds ; pour détruire le dessous.
TSHENG TSE. — Les pieds du lit sont pris comme image symbolique, parce que la négativité envahit et détruit la positivité par en bas. Le mot mie de cette formule, veut dire « submerger, supprimer, faire disparaître » ; envahissement et suppression de la voie de la droiture ; elle commence par en bas et monte.
428.Deuxième trait hexaire : usure du lit par les traverses ; présage malheureux de la destruction de la pureté.
TSHENG TSE. — Le terme pien, sixième caractère du texte, désigne ce qui sépare le dessus du dessous, c’est le corps principal du lit. La négativité avance peu à peu et monte ; l’usure atteint les traverses ; accroissement de la destruction de la droiture ; le présage malheureux augmente d’intensité.
TSHOU HI. — Men, le corps du lit ; l’usure avance et monte.
- 429:
- 429.User le lit par les traverses ; il n’y a pas encore alliance.
TSHENG TSE. — L’envahissement et l’usure de la positivité par la négativité réussit et augmente en se complétant. Elle arrive à atteindre les « traverses », parce que la positivité n’a pas encore d’alliance et de correspondance sympathiques. Quand l’homme inférieur gagne et usurpe sur l’homme doué, si ce dernier a des alliés, il est possible qu’il l’emporte sur l’homme inférieur, et il ne peut en subir aucun mal. C’est seulement parce qu’il est sans alliance, qu’il est vaincu et que le présage est malheureux. En présence d’un moment de dissolution et de déclin, et sans une seule alliance, comment pourrait il se préserver par lui-même ? La formule dit : « il n’y a pas encore alliance », lorsque le déclin n’est pas encore complet, avec des alliances, il est encore possible de vaincre. L’idée présentée à la réflexion des hommes est profonde !
TSHOU HI. — Cela exprime qu’elle n’est pas encore arrivée à un grand développement.
430.Troisième trait hexaire : l’user ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — C’est le moment où toutes les négativités usent la positivité et le troisième trait, seul, occupe un rang qui comporte la dureté énergique et correspond sympathiquement à un trait dur et énergique ; il diffère en cela des traits négatifs au dessus et au-dessous de lui. Ses tendances le portent à suivre la droiture, ce qui, dans un moment de déclin constitue l’absence de culpabilité et ce qui fait que le troisième trait exprime ce qu’on peut appeler le bien. Pourquoi la formule ne parle t elle pas de présage heureux ? Au moment où la négativité commence à user la positivité, la foule des hommes inférieurs nuit à l’homme doué ; bien que le troisième trait suive la droiture, la force inhérente à sa nature le rend faible et isolé ; ce qui lui est sympathique est placé sur un terrain qui ne comporte aucune situation déterminée ; dans un tel moment, il lui est difficile d’éviter les conséquences de ces conditions. Comment donc le présage serait il heureux ? Le sens est qu’il n’y a pas de culpabilité. La formule parle de cette absence de culpabilité comme encouragement.
TSHOU HI. — La foule des négativités commence à user la positivité et lui, seul, lui est sympathique ; il s’éloigne de la troupe dont il fait partie et suit la droiture ; c’est une voie rationnelle d’absence de culpabilité. Si celui qui consulte le sort est dans ces conditions, il sera sans culpabilité.
- 431:
- 431.Absence de culpabilité dans l’action d’user ; perdre le dessus et le dessous.
TSHENG TSE. — Le troisième trait se trouve parmi ceux qui usent et il est sans culpabilité ; la façon dont il se place n’est pas la même que celle des divers traits négatifs au dessus et au dessous de lui, c’est à dire que lui et ceux qui sont de son genre s’écartent les uns des autres. Quand il s’agit de se placer dans la voie marquée par le koua po, usure, c’est ce qui constitue l’absence de culpabilité. C’est, par exemple, le cas de Lu Keang, sous la dynastie des Han.
TSHOU HI. — Le dessus et le dessous, c’est à dire les quatre autres négativités.
23. Po
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432.Quatrième trait hexaire : user le lit par la peau ; présage heureux.
TSHENG TSE. — L’usure commence par les pieds du lit ; peu à peu elle atteint la peau. La peau, c’est à dire l’extérieur du corps ; le corps est donc sur le point d’être détruit, et le présage de malheur est évident. La croissance de la négativité est complète ; le déclin de la positivité est extrême ; la voie de la pureté est évanouie. Aussi, la formule ne parle pas davantage « de destruction de la pureté » ; elle parle directement du présage malheureux.
TSHOU HI. — Le mal causé par la négativité atteint le corps ; aussi il n’est pas davantage question de la « destruction de la pureté » et il est formellement parlé du présage malheureux.
- 433:
- 433.User le lit par la peau ; calamité extrêmement proche.
TSHENG TSE. — Le cinquième rang indique la situation du prince. L’usure a atteint le quatrième rang ; s’il s’agit de l’homme, c’est que l’usure atteint la peau. L’usure atteignant la peau, le corps tend à se dissoudre ; il est on ne peut plus rapproché du malheur et des calamités.
434.Cinquième trait hexaire : enfiler des poissons par les ouïes ; profiter de la faveur des gens du palais ; rien sans avantage.
TSHENG TSE. — La détérioration atteint la situation du prince, c’est la limite extrême de l’usure, et le présage néfaste est évident. Aussi il n’est pas davantage question d’usure, et un nouveau sens est adopté pour ouvrir la porte au retour de l’homme inférieur vers le bien. Le cinquième trait est celui qui dirige la troupe des négativités, le poisson est un être négatif ; c’est pour cela qu’il est pris comme image symbolique. Le cinquième trait peut diriger la foule des négativités de façon à la soumettre à un ordre déterminé ; c’est absolument comme lorsqu’on enfile des poissons par les ouïes. D’un autre côté, il peut arriver à être favorisé de l’amour de la positivité placée au dessus de lui, comparée à une personne de l’intérieur du palais, de sorte que rien ne lui est sans avantage. « Gens du palais », personnes employées dans l’intérieur du palais : épouses, concubines, serviteurs et assistants. Il est question de la négativité, et d’ailleurs c’est le sens de captiver l’affection et la protection qui est adopté. Puisqu’il n’y a qu’une seule positivité qui se trouve au rang supérieur, toutes les négativités ont une voie naturelle à suivre avec soumission, et c’est pour cela que la formule met ce sens spécial en évidence.
TSHOU HI. — Le poisson est un être négatif ; les « gens du palais » sont ce qui représente l’élégance et la beauté dans la négativité et ce qui est soumis à la direction de la positivité. Le cinquième trait représente la négativité devenue grande et ayant acquis toute sa croissance ; il est présentement à la tête de ceux de son propre genre et il subit l’ascendant de la positivité, c’est pourquoi il présente cette image symbolique. Aussi, si celui qui consulte le sort est dans ces conditions, il en résultera que rien ne sera sans avantage.
- 435:
- 435.Profiter de la faveur des gens du palais ; finalement rien d’étrange.
TSHENG TSE. — La foule des négativités use et dissout la positivité, et il en résulte que cette dissolution arrive à sa plus extrême limite. Si le cinquième trait hexaire peut imposer sa prédominance à la foule des négativités, la soumettre à un ordre déterminé, en la faisant marcher d’un pas égal, il obtient à son tour la protection et l’affection de la positivité, de sorte que finalement il ne lui arrive aucun accident fâcheux. Au moment où l’usure arrive vers sa fin, la formule développe encore ce sens, et l’idée de l’homme saint est d’exciter au retour vers le bien, ce qui est le comble de la profondeur de la pensée.
436.Trait supérieur nonaire : le gros fruit n’est pas mangé ; l’homme doué jouit d’un char ; l’homme inférieur use la maison.
TSHENG TSE. — L’élimination et l’usure des divers traits positifs est absolue ; il ne reste que le trait supérieur nonaire, seul, qui subsiste encore ; il est comme un fruit gros et énorme qu’on ne doit point manger, et qu’on garde dans le but de reproduction. Si le trait supérieur se modifiait aussi, ce serait la pureté absolue de la négativité. Mais la raison d’être des choses ne souffre point que la positivité disparaisse totalement ; se modifiant vers le haut, elle doit renaître vers le bas ; aucun accident ne peut faire qu’elle puisse cesser d’exister. L’homme saint met cette loi en lumière, afin de faire voir que la voie de la positivité et de l’homme doué ne peut jamais périr. On a dit : si l’usure est complète, il en résultera l’unité de substance du koua khouen ; comment la positivité subsistera t elle encore ? Parce que en établissant la concordance entre les koua et les mois, le koua khouen correspond au dixième mois ; en en parlant au point de vue de l’extinction et de la renaissance des éthers, l’usure de la positivité produit le koua khouen, puis la positivité reparaît et produit le koua fou ; elle n’est jamais complètement épuisée ; quand l’usure est complète par en haut, elle reparaît par en bas.
C’est pour cela que le deuxième mois est appelé le mois de la positivité ; de peur qu’on ne doute de la continuité de sa présence. Il en serait de même au sujet de la négativité, et l’homme saint n’en parle pas. Dans le moment du complet développement de la voie de la négativité, le désordre est évident ; le désordre parvenu à son comble, on est naturellement porté à penser à l’ordre, de sorte que tous les cœurs aspirent à se soumettre à l’autorité de l’homme doué ; « l’homme doué jouit d’un char ». Dans le livre des vers on lit : « La source inférieure sans vent » : ce qui sert à maintenir la fin de la modification du vent ( ?). Du moment où telle est la raison d’être des choses, dans les koua également, toute négativité a la positivité pour origine, ce qui donne l’image symbolique de l’un des deux éthers supportant l’autre. « L’homme inférieur use la maison » ; si l’homme inférieur se trouve en présence de l’extrême déclin, il use la maison, et n’a plus rien pour s’abriter. Il n’est pas davantage question de la négativité et de la positivité ; la formule ne parle plus que de l’homme inférieur placé au comble du déclin, de sorte que l’usure atteint jusqu’à sa maison.
Comme il s’agit du trait supérieur, c’est l’image de la maison ou hutte en paille qui est choisie. On a dit : lors de la dissolution de la négativité ou de la positivité, il faut absolument que l’une soit totalement usée par en haut pour que l’autre renaisse par en bas ; ici, au sujet du trait supérieur, il devrait y avoir le sens de renaissance ? Au sujet du trait supérieur du koua kouae, pourquoi la formule dit elle que finalement il a un présage malheureux ? Voici la réponse : Le trait supérieur nonaire occupe le rang extrême dans le koua qui marque le déclin et l’usure ; il ne subsiste qu’une seule positivité : or, aucune raison ne peut faire que la positivité soit totalement anéantie et c’est pour cela que la formule développe le sens de renaissance, pour qu’on voie que la voie de l’homme doué ne peut jamais périr. Dans le koua kouae, c’est la positivité qui use la négativité, or la négativité est la voie de l’homme inférieur ; aussi il n’est question que de disparition et d’anéantissement, à quoi servirait il de dire que, d’ailleurs, la raison d’être veut qu’il y ait également renaissance ?
TSHOU HI. — L’unique positivité est au rang supérieur ; le déclin n’est pas encore absolument complet et il peut encore y avoir renaissance. L’homme doué étant au rang supérieur est celui que toutes les négativités reconnaissent pour maître. Si un homme inférieur occupait cette position, l’usure serait arrivée à son point extrême vers le haut, et lui-même serait cause de la perte de ce qui l’abrite encore ; il n’y aurait d’ailleurs plus les images symboliques du gros fruit et de posséder un char. Dans le choix de l’image symbolique, après que celle ci est déjà précisée et illustrée par un exemple clair, la formule cite encore l’homme doué et l’homme inférieur. Il n’en est pas de même dans le sens divinatoire ; l’intention de l’homme saint est on ne peut plus évidente.
- 437:
- 437.L’homme doué jouit d’un char ; c’est lui que le peuple supporte ; l’homme inférieur use la maison ; finalement il ne peut sen servir.
TSHENG TSE. — Quand l’extinction et la destruction de la voie de la droiture est à son comble, l’homme pense de nouveau à l’ordre et à la régularité ; aussi, l’homme doué, représenté par la dureté énergique positive, est ce que le peuple reconnaît pour autorité dirigeante. Si un homme inférieur était placé à l’extrême limite du déclin et de la destruction, ce serait la misère et la fin de cet homme. « Finalement il ne peut s’en servir » ; cela ne veut pas dire que le trait supérieur représente un homme inférieur ; il s’agit seulement de l’extrême limite du déclin, et l’homme inférieur se trouve dans ce cas.
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