13. - Thong jen, identité des hommes
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12042020
13. - Thong jen, identité des hommes
13. Thong jen : LA COMMUNAUTE AVEC LES HOMMES
Khien en haut
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Li en bas
253. Hommes identiques dans le désert ; liberté ; avantage à traverser un grand cours d’eau ; avantage pour la pureté de l’homme doué.
Thong jen. « L’Ordre des koua » dit :
253. Hommes identiques dans le désert ; liberté ; avantage à traverser un grand cours d’eau ; avantage pour la pureté de l’homme doué.
TSHENG TSE. — Le désert, c’est à dire les régions vastes et inhabitées ; ce mot est pris dans le sens de lieu extérieur et lointain. Or, ce qui réunit les hommes dans la voie de l’identité de grandeur dans l’univers, ce sera la grandeur du désintéressement du cœur des Saints et des Sages ; ce qui réunit les hommes ordinaires sera la concordance de leurs intérêts privés, et c’est bien là un sentiment qui les porte à s’associer. Aussi, il faut que ce soit dans le désert, pour exprimer que leur réunion n’est pas le résultat de sentiments de rapprochement égoïste. Mais sur le terrain des régions lointaines et désertes, dù moment où ils ne sont plus retenus par leurs intérêts privés, c’est donc la voie de l’extrême désintéressement et de l’identité de grandeur qui les dirige, et rien n’est assez loin pour ne pas être entraîné dans le mouvement de réunion. La liberté d’essor de ce penchant est évidente. Pouvoir s’identifier et s’accorder avec l’univers, c’est être tel que l’univers s’identifie et s’unit à soi-même.
Lorsque tout dans l’univers s’identifie, quels obstacles et quels empêchements pourraient être insurmontables ? Quels périls et quelles difficultés ne pourraient être librement traversés ? C’est pour cela qu’il y a avantage à traverser un grand cours d’eau, et avantage pour la pureté de l’homme doué. Le premier membre de phrase dit : « dans le désert », cela exprime seulement qu’il ne s’agit pas d’une association intime et particulière ; ici, la formule dit de plus qu’il importe que ce soit d’après la droite morale de l’homme doué. La pureté de l’homme doué désigne la voie rationnelle de la grande unité (identification) de l’extrême désintéressement, ce qui fait que bien que placé à mille fi d’éloignement, bien que né après plus de mille ans de distance, en se conformant aux principes fixes, en les analysant et en les pratiquant, dans l’immensité située entre les quatre mers, la foule des millions des peuples fait sans aucune exception partie de cette unité ou identification.
L’homme inférieur ne vise qu’à des intérêts privés ; lorsqu’il s’approche et s’associe, quelle que soit l’immoralité du but, il pratique quand même cette unité de considération pour les choses ou les personnes ; lorsqu’il éprouve de la répulsion, quelles que soient les qualités des objets de son aversion, il les considère néanmoins comme étrangers à lui-même et en dehors de cette unité. Aussi les réunions qu’il forme sont toujours des coteries népotiques, et, en effet, son cœur manque de droiture. C’est pour ces raisons que dans la voie rationnelle de l’unité de considération des hommes, l’avantage consiste dans la droiture et la pureté de l’homme doué.
254. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Uniformité des hommes ; la douceur malléable possède la situation, elle possède la justice et elle correspond sympathiquement à l’activité ; on l’appelle thong jen : « hommes identiques ».
256. Liberté de l’identité des hommes dans le désert ; avantage à traverser un grand cours d’eau : L’activité agit : Clarté de la forme pour l’activité ; justice, droiture et sympathie : droiture de l’homme doué. L’homme doué seul est capable de comprendre les tendances de l’univers.
257. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : Le ciel avec le feu ; hommes identiques ; l’homme doué classe les êtres et les choses par le genre et la famille.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 4)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
Khien en haut
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Li en bas
253. Hommes identiques dans le désert ; liberté ; avantage à traverser un grand cours d’eau ; avantage pour la pureté de l’homme doué.
Thong jen. « L’Ordre des koua » dit :
- :
- TSHENG TSE. — Thong jen. « L’Ordre des koua » dit : « Les êtres et les choses ne peuvent pas être indéfiniment dans la décadence et l’adversité ; c’est pour cela que le koua pi est suivi du koua thong jen. » Lorsque le ciel et la terre ne s’unissent pas, cela constitue l’adversité ; lorsque le supérieur et l’inférieur sont d’accord ensemble, cela constitue le koua thong jen (dont le nom signifie hommes semblables). Son sens est l’opposé du sens du koua pi, et c’est pour cela que ces deux koua se suivent. De plus, dans les époques où commence la décadence, il faut absolument que les hommes réunissent leurs forces, et c’est seulement ainsi qu’ils peuvent traverser l’adversité, ce qui fait que le koua thong jen suit immédiatement le koua pi. Comme koua, il est constitué par le koua simple khien, en haut, et le koua simple li, en bas.
Si on en parle au point de vue des deux symboles, le ciel est ce qui est en haut ; la nature du feu est que la flamme monte : identité de tendances avec le ciel, ce qui fait que ce koua est considéré comme représentant des « hommes semblables ». Si on en parle d’après les deux substances, le cinquième trait occupe la situation qui lui convient d’après la droiture ; c’est de lui que dépend l’activité ; le second trait est le maître du koua simple li ; ces deux traits se correspondent sympathiquement par la justice et la droiture ; le haut et le bas sont identiques, c’est à dire que le supérieur et l’inférieur sont d’accord ensemble, ce qui donne le sens d’ « hommes semblables ». Enfin, l’unique négativité du koua simple li, est l’objet des désirs identiques de la foule des positivités, ce qui donne encore le sens de « hommes semblables ». Parmi les autres koua, il y en a certainement qui n’ont qu’un trait négatif ; mais dans le moment de l’accord entre les hommes, et alors que le second et le cinquième trait se correspondent sympathiquement, que le ciel et le feu sont identiques dans leurs tendances, toutes ces raisons font que le sens est plus vaste et plus important.
253. Hommes identiques dans le désert ; liberté ; avantage à traverser un grand cours d’eau ; avantage pour la pureté de l’homme doué.
TSHENG TSE. — Le désert, c’est à dire les régions vastes et inhabitées ; ce mot est pris dans le sens de lieu extérieur et lointain. Or, ce qui réunit les hommes dans la voie de l’identité de grandeur dans l’univers, ce sera la grandeur du désintéressement du cœur des Saints et des Sages ; ce qui réunit les hommes ordinaires sera la concordance de leurs intérêts privés, et c’est bien là un sentiment qui les porte à s’associer. Aussi, il faut que ce soit dans le désert, pour exprimer que leur réunion n’est pas le résultat de sentiments de rapprochement égoïste. Mais sur le terrain des régions lointaines et désertes, dù moment où ils ne sont plus retenus par leurs intérêts privés, c’est donc la voie de l’extrême désintéressement et de l’identité de grandeur qui les dirige, et rien n’est assez loin pour ne pas être entraîné dans le mouvement de réunion. La liberté d’essor de ce penchant est évidente. Pouvoir s’identifier et s’accorder avec l’univers, c’est être tel que l’univers s’identifie et s’unit à soi-même.
Lorsque tout dans l’univers s’identifie, quels obstacles et quels empêchements pourraient être insurmontables ? Quels périls et quelles difficultés ne pourraient être librement traversés ? C’est pour cela qu’il y a avantage à traverser un grand cours d’eau, et avantage pour la pureté de l’homme doué. Le premier membre de phrase dit : « dans le désert », cela exprime seulement qu’il ne s’agit pas d’une association intime et particulière ; ici, la formule dit de plus qu’il importe que ce soit d’après la droite morale de l’homme doué. La pureté de l’homme doué désigne la voie rationnelle de la grande unité (identification) de l’extrême désintéressement, ce qui fait que bien que placé à mille fi d’éloignement, bien que né après plus de mille ans de distance, en se conformant aux principes fixes, en les analysant et en les pratiquant, dans l’immensité située entre les quatre mers, la foule des millions des peuples fait sans aucune exception partie de cette unité ou identification.
L’homme inférieur ne vise qu’à des intérêts privés ; lorsqu’il s’approche et s’associe, quelle que soit l’immoralité du but, il pratique quand même cette unité de considération pour les choses ou les personnes ; lorsqu’il éprouve de la répulsion, quelles que soient les qualités des objets de son aversion, il les considère néanmoins comme étrangers à lui-même et en dehors de cette unité. Aussi les réunions qu’il forme sont toujours des coteries népotiques, et, en effet, son cœur manque de droiture. C’est pour ces raisons que dans la voie rationnelle de l’unité de considération des hommes, l’avantage consiste dans la droiture et la pureté de l’homme doué.
- TSHOU HI:
- TSHOU HI. — Li est encore le nom d’un koua simple ; une négativité pressée dans l’intervalle entre deux positivités ; c’est pour cela que ses vertus sont la beauté, l’élégance de la forme et de l’apparence, tandis que son image symbolique est le feu, le soleil, l’éclair de la foudre. Les deux caractères du nom de ce koua thong jen signifient « accord avec les hommes ». Rencontre des koua simples li et khien ; le feu monte se réunir au ciel. Le second trait hexaire possède une situation, il possède la justice et, vers le haut, il correspond sympathiquement au cinquième trait nonaire. De plus, dans le koua parfait, il n’y a qu’une seule négativité et les cinq positivités se portent également vers elle ; c’est pour cela qu’il est appelé thong jen, et considéré comme exprimant l’accord entre les hommes.
« Dans le désert », veut dire au loin, dans un vaste champ, et sans aucune idée d’intérêt privé ; il y a donc voie de libre expansion. Il y a emploi de l’activité pour l’action, de sorte qu’il est possible de traverser un grand cours d’eau. Le koua parfait est formé, au dedans, par le koua simple qui exprime la clarté ou distinction de la forme et, au dehors, par celui qui exprime la dureté énergique et l’activité ; le second trait hexaire possède la justice et la droiture et il rencontre une correspondance sympathique : donc c’est la voie rationnel le de l’homme doué. Si celui qui consulte le sort est dans ces conditions, ce sera un signe de liberté d’action, et de plus, il pourra traverser les dangers. Toutefois, il faut absolument que ce à quoi il se réunit et s’accorde soit conforme aux voies morales de l’homme doué, et alors seulement ce sera avantageux.
254. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Uniformité des hommes ; la douceur malléable possède la situation, elle possède la justice et elle correspond sympathiquement à l’activité ; on l’appelle thong jen : « hommes identiques ».
- :
- TSHENG TSE. — Il est question du sens du koua parfait. « La douceur malléable possède la situation », signifie que le second trait, avec ses qualités négatives, occupe un rang négatif ; il possède la situation qui lui revient légitimement. Le cinquième trait possède la justice et la droiture, et le second lui correspond sympathiquement par la justice et la droiture ; c’est posséder la justice et correspondre à l’activité. Le cinquième trait est énergique, actif, juste et droit, et le second avec sa douceur, sa soumission, sa justice et sa droiture lui correspond sympathiquement : chacun possède ce qui lui revient légitimement et leurs vertus sont identiques (thong), ce qui fait que le koua est appelé thong jen : « hommes identiques ». Le cinquième trait est celui de qui dépend l’activité, c’est pourquoi la formule dit : « correspond sympathiquement à l’activité ». La formule symbolique est basée sur les images symboliques du ciel et du feu, mais la formule déterminative prend exclusivement le second trait pour thème.
TSHOU HI. — Explication du sens du nom du koua au moyen de la substance des koua simples constitutifs.
- 255:
TSHENG TSE. — Les trois caractères de cette formule sont une superfétation dans le texte.
TSHOU HI. — Superfétation du texte.
256. Liberté de l’identité des hommes dans le désert ; avantage à traverser un grand cours d’eau : L’activité agit : Clarté de la forme pour l’activité ; justice, droiture et sympathie : droiture de l’homme doué. L’homme doué seul est capable de comprendre les tendances de l’univers.
- :
- TSHENG TSE. — Extrême sincérité sans égoïsme ; possibilité de marcher à travers les périls et les dangers : c’est l’action de l’activité. Absence d’égoïsme : c’est la vertu du ciel. De plus, si on parle du sens d’après les deux substances, il y a les vertus de l’intelligence dans les actes extérieurs et dans la forme, et activité énergique ; correspondance sympathique mutuelle par la voie de la justice et de la droiture : c’est donc exactement la voie de l’homme doué. Les tendances de l’univers diffèrent de mille manières ; la raison d’être en est unique ; l’homme doué comprend cette loi, de sorte qu’il peut pénétrer et comprendre les tendances de l’univers. L’homme saint regarde le cœur de chaque homme, dans les millions de la foule, et il ne voit qu’un seul cœur : c’est uniquement parce qu’il a pénétré et compris la raison d’être qui cause les nuances. L’apparence extérieure et la forme éclairées et comprises, il est possible de rendre claire la raison d’être, de sorte qu’il est capable d’accomplir la voie de la grande uniformité. Par la force active de l’énergie, il peut se dominer, de sorte qu’il est capable d’accomplir la voie de la grande uniformité, et, par suite, il peut avec justice et droiture se conformer à l’action de l’activité.
TSHOU HI. — Explication de la formule du koua au moyen des vertus et de la substance des koua simples. Comprendre les tendances de l’univers, c’est là ce qui constitue la grande uniformité ; s’il en est autrement, il ne s’agit plus que de l’accord d’intérêts privés : comment cela serait il suffisant pour atteindre à la liberté, et pour qu’il y ait avantage à traverser un grand cours d’eau ?
257. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : Le ciel avec le feu ; hommes identiques ; l’homme doué classe les êtres et les choses par le genre et la famille.
- :
- TSHENG TSE. — Le texte ne dit pas : « Le feu est sous le ciel », ni : « Sous le ciel il y a le feu », mais il dit : « Ciel avec le feu ». Le ciel est ce qui est en haut ; la nature du feu est de monter : le feu est identique au ciel (le feu s’accorde avec le ciel), et c’est pour cela que ce koua constitue le sens d’identité (ou accord) des hommes. L’homme doué regarde l’image symbolique de l’identité des hommes et, d’après le genre et la famille, il classe les êtres et les choses, c’est à dire, chacun selon le genre et la famille auxquels il appartient, et en distinguant les rapports communs et différents. Par exemple, les associations entre hommes doués ou entre hommes inférieurs ; la raison d’être du bien ou du mal, du vrai ou du faux ; le désaccord ou l’union des sentiments des êtres ; la dissemblance ou la similitude de la raison d’être des choses : toutes ces différences ou tous ces rapports communs, l’homme doué peut les distinguer et les comprendre avec clarté, aussi en assignant la place des êtres, il ne perd jamais la mesure.
TSHOU HI. — Le ciel est en haut et la flamme du feu monte : la nature est la même dans les deux cas. Distinguer les êtres par genre et par famille, c’est le moyen de reconnaître les différences et d’arriver à l’uniformité.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 4)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
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13. - Thong jen, identité des hommes :: Commentaires
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13. Thong jen : LA COMMUNAUTE AVEC LES HOMMES
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258.Premier trait nonaire : mêmes hommes à la porte ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Un trait nonaire occupe le premier rang du koua thong jen et il n’est retenu par aucune correspondance sympathique ; c’est l’absence de partialité et d’égoïsme, le grand désintéressement de l’union des hommes. C’est pour cela que ce trait est considéré comme exprimant l’acte de sortir hors de la porte, pour s’unir aux hommes. Sortir hors de la porte veut dire au dehors ; puisque c’est au dehors, il n’y a donc aucune partialité résultant de liens privés : l’accord est large et désintéressé, de cette façon, il n’y aura ni fautes ni culpabilité.
TSHOU HI. — Début de l’accord entre les hommes ; il n’y a pas encore de direction imprimée par les sentiments égoïstes. Puisque la dureté énergique est en bas, qu’en haut elle ne rencontre aucune sympathie, il est possible qu’il n’en résulte aucune faute, et c’est pourquoi tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire.
260.Deuxième trait hexaire : mêmes hommes dans la souche ; appréhension.
TSHENG TSE. — Le second et le cinquième trait sont considérés comme se correspondant sympathiquement, et c’est pourquoi la formule dit : « S’accorder aux hommes dans la souche. » La souche désigne le groupe descendant de la même origine. S’accorder à ceux auxquels on est attaché ou lié par la sympathie, c’est être dirigé par la partialité dans ses liaisons ; dans la voie de l’accord avec les hommes, c’est considéré comme un rapprochement égoïste, de sorte qu’il doit en résulter de l’appréhension. Si le second trait était positif, cela constituerait les vertus de la justice et de l’énergie et par suite l’union mutuelle par la voie de la justice ; ce ne serait plus considéré comme une liaison basée sur l’intérêt et les sentiments privés.
TSHOU HI. — Souche, association, groupe. Bien que le second trait hexaire soit guidé par la justice et par la droiture, cependant il est sympathique à un trait supérieur ; il ne peut pratiquer la grande unification et est retenu par les intérêts privés ; c’est une voix logique d’appréhension, et c’est pourquoi tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire.
262.Troisième trait nonaire : cacher des armes dans l’herbe épaisse ; gravir la colline élevée ; pendant trois ans ne pas commencer.
TSHENG TSE. — Le troisième trait, positif, occupe un rang qui comporte la dureté énergique et il n’obéit point à la justice ; c’est un homme énergique et violent. Dans le moment exprimé par le koua thong jen (accord des hommes), les tendances sont portées à l’accord ; dans le koua il n’y a qu’une seule négativité : les tendances de toutes les positivités les portent également à s’adjoindre et à se réunir à elle. Le troisième trait avec sa force énergique se tient entre le second et le cinquième ; il veut l’enlever de force et se réunir (thong) à ce second trait. Toutefois la raison d’être des choses ne le permet pas ; le devoir ne le tolère pas, de sorte qu’il n’ose pas manifester ouvertement ses sentiments. Il cache ses armes au milieu de l’épaisseur des forêts et des herbes ; il nourrit en soi-même ses desseins coupables et illégitimes. C’est pour cela qu’il éprouve encore des craintes ; parfois il monte sur la colline élevée pour observer et surveiller de loin. Cet état de choses dure jusque pendant l’espace de trois années et, finalement, il n’ose pas commencer l’exécution de ses projets. La formule de ce trait analyse minutieusement la manière d’être et les sentiments de l’homme inférieur, mais, toutefois, elle ne dit pas que le présage soit néfaste. Puisqu’il n’ose pas passer à l’exécution, il n’arrive pas encore jusqu'au malheur.
TSHOU HI. — Dureté énergique et absence de justice ; en haut pas de sympathie ; il veut s’accorder avec le second trait et c’est contraire à la droiture ; il craint d’être vu et combattu par le cinquième trait, et c’est pourquoi il a cette image symbolique.
13. Thong jen
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264.Quatrième trait nonaire : monter sur le mur ; ne pas pouvoir vaincre ; présage heureux.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait est énergique, mais sans justice ni droiture ; ses tendances le portent à se réunir au second trait et c’est aussi celui qui est ennemi du cinquième. Mur, talus ; ce qui sert à limiter et à séparer. Le quatrième trait est extrêmement voisin du cinquième, comme s’il n’en était séparé que par un mur. Il monte sur le mur et veut combattre, mais il reconnaît que ce serait illégitime au point de vue du devoir, et il ne peut s’y résoudre. Puisque de lui-même il peut reconnaître que ce serait illégitime, et ne pas attaquer, cela constitue un présage heureux. S’il donnait libre cours à ses désirs coupables, sans pouvoir faire retour sur lui-même et penser au devoir et à la raison, agissant d’une façon coupable en attaquant et en enlevant de force, alors le présage malheureux serait très grave.
Le troisième trait emploie la dureté énergique dans une position qui comporte l’énergie, de sorte qu’il pousse jusqu’à la fin l’exercice de la force, sans pouvoir revenir dans une autre voie ; le quatrième emploie la dureté énergique, mais il occupe un rang qui comporte la douceur malléable, de sorte qu’il exprime le sens d’éprouver des revers et de pouvoir revenir en arrière. Pouvant revenir dans une autre voie, le présage qu’il indique est heureux. Respecter le devoir et pouvoir se corriger c’est nécessairement un présage heureux.
TSHOU HI. — Dureté énergique sans justice ni droiture ; il est sans sympathies ni alliances, et cependant il veut se réunir au second trait hexaire, mais il en est séparé par le troisième, de sorte qu’il représente l’image symbolique de vouloir monter sur le mur pour enlever d’assaut. Mais, occupant un rang qui comporte la douceur, il a donc aussi l’image symbolique du retour sur soi-même, sans pouvoir se décider à livrer le combat. Si celui qui consulte le sort est dans ces conditions, c’est qu’il pourra se corriger et atteindre au bonheur.
266.Cinquième trait nonaire : les mêmes hommes d’abord crient et se lamentent et ensuite ils rient ; les grandes armées peuvent se rencontrer ensemble.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait nonaire s’accorde avec le second et il en est séparé par les deux positivités du troisième et du quatrième trait. Le cinquième se domine par le devoir et la stricte raison, de sorte qu’il ne supporte pas la présomption insolente qui l’entrave, et cela à un point tel qu’il en crie et verse des larmes. Cependant, l’injustice ne l’emporte pas sur le droit ; bien qu’il soit séparé du second trait, finalement, il doit nécessairement réussir à se joindre à lui, de sorte qu’ensuite il rit. « Les grandes armées peuvent se rencontrer ensemble » ; le cinquième et le second traits se correspondent sympathiquement avec droiture, tandis que les deux positivités les séparent sans raison et les violentent ; il faut donc absolument employer de grandes armées pour pouvoir les réduire, et alors le cinquième et le second peuvent se rencontrer ensemble. Le texte parle de grandes armées ; il parle de l’emporter ; cela fait voir la force et la violence des deux positivités.
Le cinquième trait nonaire occupe la situation du prince et cependant la formule ne choisit pas le sens du prince se joignant aux hommes. En effet, le cinquième trait est exclusivement guidé par un sentiment personnel d’attachement et de sympathie pour le second, et il perd ses vertus de justice et de droiture. Le prince doit pratiquer la grande union avec tout l’univers ; un sentiment unique et personnel pour un seul individu n’est pas la voie morale du prince. De plus, d’abord séparé, il crie et se lamente ; ensuite, après la rencontre, il rit : c’est là un sentiment d’attachement égoïste ; ce ne sont pas là les caractères de la grande union. Le second trait qui est dans une position inférieure, comporte encore un signe d’appréhension à cause de « l’union avec la souche » ; à plus forte raison en est il de même lorsqu’il s’agit du prince !
Du moment où le cinquième trait ne comporte pas d’acception de la voie morale du prince, la formule n’en parle pas et éclaire seulement le sens que deux hommes animés des mêmes sentiments ne peuvent pas rester séparés. Les « formules annexées » disent : La voie morale de l’homme doué lui prescrit, tantôt de sortir, tantôt de rester, tantôt de parler, tantôt de rester silencieux. Lorsque deux hommes sont animés des mêmes sentiments, la force de leur action peut trancher le métal ; lorsque la justice et la droiture est ce qui les réunit (thong), qu’il s’agisse de sortir ou de rester, de parler ou de se taire, tout est identique (thong) en eux et l’univers ne saurait les disjoindre et les séparer. Le terme thong exprime l’unité ou identité ; ce qui est un ne peut être divisé ; divisé ce serait la dualité. L’unité (union) peut pénétrer librement le métal et la pierre dure ; elle peut traverser l’eau et le feu ; il n’est rien qu’elle ne puisse pénétrer. C’est pour cela que le texte dit que son acuité peut trancher le métal. La raison d’être des choses est ce qu’il y a de plus subtil, aussi l’homme saint s’exclame et dit « L’expression : identité de cœur, rappelle le parfum des fleurs les plus suaves. » Cela exprime que l’idée et la portée de cette expression sont profondes et vastes.
TSHOU HI. — Le cinquième trait est dur et énergique, juste et droit ; le second.trait par sa douceur malléable, sa justice et sa droiture, lui correspond sympathiquement en bas. Ce sont ceux qui ont un « même (thong) cœur ». Mais ils sont séparés par le troisième et le quatrième traits ; ils ne peuvent réaliser leur union (thong). Cependant, le devoir et la raison sont ce qui les rend identiques (ou ce qu’ils ont de commun) ; aucun être ne peut réussir à les séparer, et c’est pourquoi il y a ce sens symbolique.
268.Trait supérieur nonaire : mêmes hommes dans la plaine ; pas de regrets.
TSHENG TSE. — La « plaine », un lieu extérieur (à l’état) et éloigné. Ceux qui recherchent l’union, ou accord (thong), doivent nécessairement se rapprocher mutuellement et s’allier ensemble. Le trait supérieur nonaire occupe l’extérieur et est sans correspondance sympathique ; c’est celui qui est indéfiniment sans union ni alliance. Lorsqu’il y a union au commencement, il peut arriver qu’à la fin il y ait regret, éloignement et désunion. Aussi, dans le cas actuel, bien qu’il n’y ait pas d’union, il n’y a cependant pas de regrets ; bien qu’il y ait tendance vers l’union, cette tendance ne peut se réaliser et, à la fin, il n’y a pas lieu d’en avoir des regrets.
TSHOU HI. — Il occupe une position extérieure et est sans correspondance sympathique ; aucun être ne s’unit à lui ; mais cependant il peut être sans aucun regret, et c’est pourquoi tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire. La « plaine » est en dedans du « désert » ; ce n’est pas encore le désert lointain et vaste, mais cependant c’est une région inculte et abandonnée, où il n’y a d’union possible avec personne.
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258.Premier trait nonaire : mêmes hommes à la porte ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Un trait nonaire occupe le premier rang du koua thong jen et il n’est retenu par aucune correspondance sympathique ; c’est l’absence de partialité et d’égoïsme, le grand désintéressement de l’union des hommes. C’est pour cela que ce trait est considéré comme exprimant l’acte de sortir hors de la porte, pour s’unir aux hommes. Sortir hors de la porte veut dire au dehors ; puisque c’est au dehors, il n’y a donc aucune partialité résultant de liens privés : l’accord est large et désintéressé, de cette façon, il n’y aura ni fautes ni culpabilité.
TSHOU HI. — Début de l’accord entre les hommes ; il n’y a pas encore de direction imprimée par les sentiments égoïstes. Puisque la dureté énergique est en bas, qu’en haut elle ne rencontre aucune sympathie, il est possible qu’il n’en résulte aucune faute, et c’est pourquoi tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire.
- 259:
- 259.Sortir des portes et s’accorder aux hommes ; quelle culpabilité y aurait il encore ?
TSHENG TSE. — Sortir de la porte et s’accorder aux hommes à l’extérieur ; c’est que ce qui est assimilé est vaste ; il n’y a aucun motif d’intérêt privé et de partialité. La similitude entre les hommes peut être large ou étroite ; elle peut être étendue plus ou moins loin, et de ces distinctions dans la manière de les considérer pour s’allier à eux, naissent les fautes et la culpabilité. Mais du moment où, dans l’accord, il n’y a point de coterie et de partialité, où pourrait être la culpabilité.
260.Deuxième trait hexaire : mêmes hommes dans la souche ; appréhension.
TSHENG TSE. — Le second et le cinquième trait sont considérés comme se correspondant sympathiquement, et c’est pourquoi la formule dit : « S’accorder aux hommes dans la souche. » La souche désigne le groupe descendant de la même origine. S’accorder à ceux auxquels on est attaché ou lié par la sympathie, c’est être dirigé par la partialité dans ses liaisons ; dans la voie de l’accord avec les hommes, c’est considéré comme un rapprochement égoïste, de sorte qu’il doit en résulter de l’appréhension. Si le second trait était positif, cela constituerait les vertus de la justice et de l’énergie et par suite l’union mutuelle par la voie de la justice ; ce ne serait plus considéré comme une liaison basée sur l’intérêt et les sentiments privés.
TSHOU HI. — Souche, association, groupe. Bien que le second trait hexaire soit guidé par la justice et par la droiture, cependant il est sympathique à un trait supérieur ; il ne peut pratiquer la grande unification et est retenu par les intérêts privés ; c’est une voix logique d’appréhension, et c’est pourquoi tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire.
- 261:
- 261.S’accorder aux hommes dans la souche ; voie logique d’appréhension.
TSHENG TSE. — Dans tous les koua, la correspondance sympathique par la justice et la droiture est considérée comme constituant le bien, tandis que dans le koua thong jen ces mêmes conditions sont considérées comme indiquant qu’il y a lieu à appréhension ; c’est pour cela que le cinquième trait ne prend pas la valeur représentative du prince. En effet, les associations qui ont l’intérêt privé pour mobile, ne constituent pas la voie rationnelle du prince ; l’accord mutuel motivé par l’égoïsme, constitue une cause légitime d’appréhension.
262.Troisième trait nonaire : cacher des armes dans l’herbe épaisse ; gravir la colline élevée ; pendant trois ans ne pas commencer.
TSHENG TSE. — Le troisième trait, positif, occupe un rang qui comporte la dureté énergique et il n’obéit point à la justice ; c’est un homme énergique et violent. Dans le moment exprimé par le koua thong jen (accord des hommes), les tendances sont portées à l’accord ; dans le koua il n’y a qu’une seule négativité : les tendances de toutes les positivités les portent également à s’adjoindre et à se réunir à elle. Le troisième trait avec sa force énergique se tient entre le second et le cinquième ; il veut l’enlever de force et se réunir (thong) à ce second trait. Toutefois la raison d’être des choses ne le permet pas ; le devoir ne le tolère pas, de sorte qu’il n’ose pas manifester ouvertement ses sentiments. Il cache ses armes au milieu de l’épaisseur des forêts et des herbes ; il nourrit en soi-même ses desseins coupables et illégitimes. C’est pour cela qu’il éprouve encore des craintes ; parfois il monte sur la colline élevée pour observer et surveiller de loin. Cet état de choses dure jusque pendant l’espace de trois années et, finalement, il n’ose pas commencer l’exécution de ses projets. La formule de ce trait analyse minutieusement la manière d’être et les sentiments de l’homme inférieur, mais, toutefois, elle ne dit pas que le présage soit néfaste. Puisqu’il n’ose pas passer à l’exécution, il n’arrive pas encore jusqu'au malheur.
TSHOU HI. — Dureté énergique et absence de justice ; en haut pas de sympathie ; il veut s’accorder avec le second trait et c’est contraire à la droiture ; il craint d’être vu et combattu par le cinquième trait, et c’est pourquoi il a cette image symbolique.
- 263:
- 263.Cacher des armes dans l’herbe épaisse, résister à l’énergie ; pendant trois ans ne pas commencer, agir avec calme.
TSHENG TSE. — Ce à quoi il résiste, c’est le cinquième trait ; celui-là possédant l’énergie, et d’ailleurs la droiture, est il possible qu’il enlève par la force l’objet de ses désirs ? Aussi, il éprouve de la crainte et dissimule en se cachant ; il reste sans agir pendant un temps qui dure jusqu’à trois ans : à la fin comment pourrait il agir ?
TSHOU HI. — Cela exprime qu’il ne peut agir.
13. Thong jen
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264.Quatrième trait nonaire : monter sur le mur ; ne pas pouvoir vaincre ; présage heureux.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait est énergique, mais sans justice ni droiture ; ses tendances le portent à se réunir au second trait et c’est aussi celui qui est ennemi du cinquième. Mur, talus ; ce qui sert à limiter et à séparer. Le quatrième trait est extrêmement voisin du cinquième, comme s’il n’en était séparé que par un mur. Il monte sur le mur et veut combattre, mais il reconnaît que ce serait illégitime au point de vue du devoir, et il ne peut s’y résoudre. Puisque de lui-même il peut reconnaître que ce serait illégitime, et ne pas attaquer, cela constitue un présage heureux. S’il donnait libre cours à ses désirs coupables, sans pouvoir faire retour sur lui-même et penser au devoir et à la raison, agissant d’une façon coupable en attaquant et en enlevant de force, alors le présage malheureux serait très grave.
Le troisième trait emploie la dureté énergique dans une position qui comporte l’énergie, de sorte qu’il pousse jusqu’à la fin l’exercice de la force, sans pouvoir revenir dans une autre voie ; le quatrième emploie la dureté énergique, mais il occupe un rang qui comporte la douceur malléable, de sorte qu’il exprime le sens d’éprouver des revers et de pouvoir revenir en arrière. Pouvant revenir dans une autre voie, le présage qu’il indique est heureux. Respecter le devoir et pouvoir se corriger c’est nécessairement un présage heureux.
TSHOU HI. — Dureté énergique sans justice ni droiture ; il est sans sympathies ni alliances, et cependant il veut se réunir au second trait hexaire, mais il en est séparé par le troisième, de sorte qu’il représente l’image symbolique de vouloir monter sur le mur pour enlever d’assaut. Mais, occupant un rang qui comporte la douceur, il a donc aussi l’image symbolique du retour sur soi-même, sans pouvoir se décider à livrer le combat. Si celui qui consulte le sort est dans ces conditions, c’est qu’il pourra se corriger et atteindre au bonheur.
- 265:
- 265.Monter sur le mur ; le devoir ne le tolère pas ; le présage heureux, c’est de se repentir et de revenir aux principes.
TSHENG TSE. — Ce qui fait qu’il monte sur le mur et ne se décide pas à attaquer, c’est que le devoir ne le souffre point : le devoir ne permet pas l’attaque du droit par l’injustice. Ce qui fait que le présage est heureux, c’est que le devoir ne souffrant pas un tel fait, ses souffrances prennent fin et il revient aux règles. Le second trait est celui auquel toutes les positivités veulent également se réunir et cependant le troisième et le quatrième traits seuls ont le sens de contester et d’enlever par la violence. Ces deux traits sont situés dans l’intervalle entre le second et le cinquième traits ; le premier et le dernier sont trop éloignés, de sorte qu’ils prennent une autre valeur.
TSHOU HI. — Il monte sur le mur ; donc ce n’est pas la force qui lui fait défaut ; c’est uniquement parce que le devoir ne le permet pas qu’il n’attaque point. Pouvant mettre fin au désordre par le devoir, et revenir aux principes réguliers, le présage sera donc heureux.
266.Cinquième trait nonaire : les mêmes hommes d’abord crient et se lamentent et ensuite ils rient ; les grandes armées peuvent se rencontrer ensemble.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait nonaire s’accorde avec le second et il en est séparé par les deux positivités du troisième et du quatrième trait. Le cinquième se domine par le devoir et la stricte raison, de sorte qu’il ne supporte pas la présomption insolente qui l’entrave, et cela à un point tel qu’il en crie et verse des larmes. Cependant, l’injustice ne l’emporte pas sur le droit ; bien qu’il soit séparé du second trait, finalement, il doit nécessairement réussir à se joindre à lui, de sorte qu’ensuite il rit. « Les grandes armées peuvent se rencontrer ensemble » ; le cinquième et le second traits se correspondent sympathiquement avec droiture, tandis que les deux positivités les séparent sans raison et les violentent ; il faut donc absolument employer de grandes armées pour pouvoir les réduire, et alors le cinquième et le second peuvent se rencontrer ensemble. Le texte parle de grandes armées ; il parle de l’emporter ; cela fait voir la force et la violence des deux positivités.
Le cinquième trait nonaire occupe la situation du prince et cependant la formule ne choisit pas le sens du prince se joignant aux hommes. En effet, le cinquième trait est exclusivement guidé par un sentiment personnel d’attachement et de sympathie pour le second, et il perd ses vertus de justice et de droiture. Le prince doit pratiquer la grande union avec tout l’univers ; un sentiment unique et personnel pour un seul individu n’est pas la voie morale du prince. De plus, d’abord séparé, il crie et se lamente ; ensuite, après la rencontre, il rit : c’est là un sentiment d’attachement égoïste ; ce ne sont pas là les caractères de la grande union. Le second trait qui est dans une position inférieure, comporte encore un signe d’appréhension à cause de « l’union avec la souche » ; à plus forte raison en est il de même lorsqu’il s’agit du prince !
Du moment où le cinquième trait ne comporte pas d’acception de la voie morale du prince, la formule n’en parle pas et éclaire seulement le sens que deux hommes animés des mêmes sentiments ne peuvent pas rester séparés. Les « formules annexées » disent : La voie morale de l’homme doué lui prescrit, tantôt de sortir, tantôt de rester, tantôt de parler, tantôt de rester silencieux. Lorsque deux hommes sont animés des mêmes sentiments, la force de leur action peut trancher le métal ; lorsque la justice et la droiture est ce qui les réunit (thong), qu’il s’agisse de sortir ou de rester, de parler ou de se taire, tout est identique (thong) en eux et l’univers ne saurait les disjoindre et les séparer. Le terme thong exprime l’unité ou identité ; ce qui est un ne peut être divisé ; divisé ce serait la dualité. L’unité (union) peut pénétrer librement le métal et la pierre dure ; elle peut traverser l’eau et le feu ; il n’est rien qu’elle ne puisse pénétrer. C’est pour cela que le texte dit que son acuité peut trancher le métal. La raison d’être des choses est ce qu’il y a de plus subtil, aussi l’homme saint s’exclame et dit « L’expression : identité de cœur, rappelle le parfum des fleurs les plus suaves. » Cela exprime que l’idée et la portée de cette expression sont profondes et vastes.
TSHOU HI. — Le cinquième trait est dur et énergique, juste et droit ; le second.trait par sa douceur malléable, sa justice et sa droiture, lui correspond sympathiquement en bas. Ce sont ceux qui ont un « même (thong) cœur ». Mais ils sont séparés par le troisième et le quatrième traits ; ils ne peuvent réaliser leur union (thong). Cependant, le devoir et la raison sont ce qui les rend identiques (ou ce qu’ils ont de commun) ; aucun être ne peut réussir à les séparer, et c’est pourquoi il y a ce sens symbolique.
- 267:
- 267.Ce qui précède l’union des hommes, c’est l’emploi de la justice et de la rectitude ; les grandes armées se rencontrent ensemble : cela exprime qu’elles peuvent vaincre (kho) ensemble.
TSHENG TSE. — Ce qui fait que d’abord il crie et pleure, c’est la justice, la rectitude, la sincérité et la raison, c’est là ce qui fait qu’il ne peut surmonter son emportement et ce qui l’amène à ce résultat. Bien que l’adversaire soit énergique et fort, au point qu’il en arrive à l’emploi des grandes armées, cependant, le devoir et la droite raison l’emportent ; à la fin il peut le vaincre, et c’est pourquoi le texte dit qu’ils « peuvent vaincre ensemble ». « Vaincre ensemble », veut dire l’emporter sur... ; on voit par là la force des deux positivités !
TSHOU HI. — Rectitude, veut dire rectitude de la raison.
268.Trait supérieur nonaire : mêmes hommes dans la plaine ; pas de regrets.
TSHENG TSE. — La « plaine », un lieu extérieur (à l’état) et éloigné. Ceux qui recherchent l’union, ou accord (thong), doivent nécessairement se rapprocher mutuellement et s’allier ensemble. Le trait supérieur nonaire occupe l’extérieur et est sans correspondance sympathique ; c’est celui qui est indéfiniment sans union ni alliance. Lorsqu’il y a union au commencement, il peut arriver qu’à la fin il y ait regret, éloignement et désunion. Aussi, dans le cas actuel, bien qu’il n’y ait pas d’union, il n’y a cependant pas de regrets ; bien qu’il y ait tendance vers l’union, cette tendance ne peut se réaliser et, à la fin, il n’y a pas lieu d’en avoir des regrets.
TSHOU HI. — Il occupe une position extérieure et est sans correspondance sympathique ; aucun être ne s’unit à lui ; mais cependant il peut être sans aucun regret, et c’est pourquoi tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire. La « plaine » est en dedans du « désert » ; ce n’est pas encore le désert lointain et vaste, mais cependant c’est une région inculte et abandonnée, où il n’y a d’union possible avec personne.
- 269:
- 269.Union des hommes dans la plaine ; tendances pas encore satisfaites.
TSHENG TSE. — Il demeure au loin et sans union, de sorte que finalement il n’a rien à regretter. Mais cependant, étant dans la voie de l’union des hommes, ses tendances qui lui font rechercher l’union ne peuvent pas être satisfaites et, quoique sans regrets, ce n’est pas une bonne situation.
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