58. - Touei, plaire
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12042020
58. - Touei, plaire
58. Touei : LE SEREIN LE JOYEUX LE LAC
Touei en haut
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Touei en bas
1012. Touei ; liberté ; jouir de la pureté.
Touei. « L’Ordre des koua » dit :
1012. Touei ; liberté ; jouir de la pureté.
TSHENG TSE. — Touei, plaire, satisfaction ; la satisfaction conduit à une voie rationnelle de liberté ; si quelque chose peut plaire aux êtres, tous les êtres sans exception en éprouvent du plaisir et s’y attachent, ce qui est suffisant pour produire la liberté. Toutefois, ce qui est considéré comme la voie rationnelle de la satisfaction, est avantageux par la perfection et la droiture. Chercher à plaire autrement que par la voie rationnelle sera de l’adulation vicieuse et il en résultera des regrets et des fautes coupables, aussi la formule avertit de l’avantage de la pureté.
TSHOU HI. — Touei, plaire, satisfaction, une négativité avance au dessus de deux positivités ; manifestation extérieure du contentement. L’image symbolique est le marais, à cause du sens de satisfaction produite chez tous les êtres. Ce koua prend encore l’image symbolique d’entraver le cours de l’eau, et de l’empêcher de couler vers le bas. Dans la substance du koua, l’énergie est à l’intérieur et la douceur malléable est à l’extérieur. L’énergie est à l’intérieur, aussi elle plaît et cause la liberté ; la douceur est à l’extérieur, de sorte que l’avantage consiste dans la pureté. En effet, la satisfaction comporte la voie rationnelle de liberté, et le plaisir illicite ne peut pas ne point être le sujet d’un avertissement, de sorte que tel est le sens divinatoire. De plus, la malléabilité est à l’extérieur, de sorte qu’elle indique la liberté de satisfaction ; l’énergie est à l’intérieur, de sorte qu’elle est avantageuse pour la pureté ; c’est encore le même sens.
1013. Le commentaire de la formule déterminative dit : Touei, plaire.
1014. Énergie au dedans et douceur malléable au dehors ; plaire par l’avantage de la pureté ; c’est par là qu’il obéit au ciel et qu’il est sympathique aux hommes. Se plaire à précéder le peuple, le peuple oublie ses fatigues ; se plaire à braver le danger, le peuple oublie la mort ; combien la grandeur de la satisfaction stimule le peuple !
1015. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : Marais contigus, satisfaction ; l’homme doué instruit et exerce au moyen de ses amis.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 4)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
Touei en haut
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Touei en bas
1012. Touei ; liberté ; jouir de la pureté.
Touei. « L’Ordre des koua » dit :
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- TSHENG TSE. — Touei. « L’Ordre des koua » dit : « Le koua souen exprime l’idée d’entrer. Entrer et ensuite s’en réjouir, aussi le koua souen est suivi du koua touei ; touei, plaire. » Lorsque les êtres s’accordent (entrer) ensemble, ils se plaisent mutuellement ; lorsqu’ils se plaisent mutuellement, ils s’accordent ensemble ; c’est là ce qui fait que le koua touei suit immédiatement le koua souen.
1012. Touei ; liberté ; jouir de la pureté.
TSHENG TSE. — Touei, plaire, satisfaction ; la satisfaction conduit à une voie rationnelle de liberté ; si quelque chose peut plaire aux êtres, tous les êtres sans exception en éprouvent du plaisir et s’y attachent, ce qui est suffisant pour produire la liberté. Toutefois, ce qui est considéré comme la voie rationnelle de la satisfaction, est avantageux par la perfection et la droiture. Chercher à plaire autrement que par la voie rationnelle sera de l’adulation vicieuse et il en résultera des regrets et des fautes coupables, aussi la formule avertit de l’avantage de la pureté.
TSHOU HI. — Touei, plaire, satisfaction, une négativité avance au dessus de deux positivités ; manifestation extérieure du contentement. L’image symbolique est le marais, à cause du sens de satisfaction produite chez tous les êtres. Ce koua prend encore l’image symbolique d’entraver le cours de l’eau, et de l’empêcher de couler vers le bas. Dans la substance du koua, l’énergie est à l’intérieur et la douceur malléable est à l’extérieur. L’énergie est à l’intérieur, aussi elle plaît et cause la liberté ; la douceur est à l’extérieur, de sorte que l’avantage consiste dans la pureté. En effet, la satisfaction comporte la voie rationnelle de liberté, et le plaisir illicite ne peut pas ne point être le sujet d’un avertissement, de sorte que tel est le sens divinatoire. De plus, la malléabilité est à l’extérieur, de sorte qu’elle indique la liberté de satisfaction ; l’énergie est à l’intérieur, de sorte qu’elle est avantageuse pour la pureté ; c’est encore le même sens.
1013. Le commentaire de la formule déterminative dit : Touei, plaire.
- :
- TSHOU HI. — Sens du nom du koua.
1014. Énergie au dedans et douceur malléable au dehors ; plaire par l’avantage de la pureté ; c’est par là qu’il obéit au ciel et qu’il est sympathique aux hommes. Se plaire à précéder le peuple, le peuple oublie ses fatigues ; se plaire à braver le danger, le peuple oublie la mort ; combien la grandeur de la satisfaction stimule le peuple !
- :
- TSHENG TSE. — Le sens du mot touei est « plaire » ; une négativité est placée au dessus de deux positivités. La négativité se plaît avec la positivité et c’est elle qui cause la satisfaction de la positivité. La dureté énergique positive occupe l’intérieur (le milieu) ; le milieu, ou intérieur, est l’image symbolique de la sincérité réelle du cœur. Le trait malléable est à l’extérieur, ce qui donne l’image symbolique d’accueillir les êtres avec douceur et bienveillance, aussi il exprime la satisfaction et l’aptitude à la pureté. « Avantage de la pureté » ; la voie rationnelle de la satisfaction comporte la droiture ; le koua indique les vertus de la dureté énergique : c’est l’aptitude à la pureté. La satisfaction et l’aptitude à la pureté, c’est s’élever avec soumission vers la raison d’être du ciel et s’abaisser pour répondre aux sentiments du cœur de l’homme : c’est l’extrême droiture et l’extrême excellence dans la voie rationnelle de la satisfaction.
Mais, résister à la voie rationnelle pour rechercher les louanges de la foule, c’est une voie rationnelle de satisfaction malsaine ; résister à la voie rationnelle et ne pas se soumettre à la raison d’être du ciel, rechercher les louanges sans répondre aux aspirations des hommes, c’est chercher inconsidérément la satisfaction exclusive d’un moment. Tout cela n’est point la voie rationnelle de la droiture de l’homme doué ; la voie rationnelle de l’homme doué consiste en ceci : la satisfaction qu’il donne au peuple est comme l’effet produit par le ciel et la terre ; il influence et émeut leur cœur, et chacun sans distinction se soumet avec satisfaction. Aussi, si on emploie cette voie pour précéder le peuple, le cœur du peuple est satisfait de suivre et oublie la fatigue et la peine du moment ; mais si on veut guider le peuple en le mettant en lutte avec la difficulté, le cœur du peuple, tout en aimant à se soumettre au devoir, ne peut cependant accepter l’idée de la mort.
Le peuple n’est jamais indifférent à l’entraînement causé par la grandeur de la voie rationnelle de la satisfaction. Ne pas être indifférent, veut dire que cette grandeur inspire la confiance et que chacun développe ses efforts pour suivre docilement l’impulsion. Dans la voie rationnelle du prince souverain, ce qui est essentiel, c’est que le cœur des hommes les porte à se soumettre volontairement, aussi l’homme saint s’exclame sur cette grandeur.
1015. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : Marais contigus, satisfaction ; l’homme doué instruit et exerce au moyen de ses amis.
- :
- TSHENG TSE. — Marais contigus : deux marais qui se suivent et communiquent ensemble ; deux marais contigus produisant simultanément leur effet en réunissant l’influence de leur humidité ; cela comporte l’image symbolique de réciprocité dans l’avantage de l’effet de l’un à l’autre. Aussi, l’homme doué, considérant cette image symbolique, emploie ses amis pour instruire et exercer ; les amis instruisant et exerçant, il y a avantage mutuel. Les anciens philosophes disaient que, dans ce qui peut réjouir l’univers, rien n’égalait l’instruction et l’exercice par les amis, et en réalité, c’est certainement ce qu’il y a de plus grand dans ce qui peut causer de la satisfaction. Cependant, il est indispensable d’éclairer cette idée de mutualité de l’avantage.
TSHOU HI. — Deux marais qui se suivent et qui s’accroissent mutuellement l’un l’autre. Dans l’enseignement mutuel entre les amis, telle est l’image symbolique.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 4)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
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58. Touei : LE SEREIN LE JOYEUX LE LAC
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1016.Premier trait nonaire : satisfaction et harmonie ; présage heureux.
TSHENG TSE. — Bien que le premier trait soit positif, il est rangé dans la substance du koua qui exprime la satisfaction et il occupe le rang le plus bas, sans avoir aucun concours sympathique sur quoi s’appuyer ; cela indique qu’il est capable de s’abaisser et de s’humilier, de se soumettre avec douceur pour trouver sa satisfaction et que, de plus, il n’a aucun lien d’intérêt privé et de partialité qui le dirige et le retienne. Lorsque la satisfaction résulte de l’esprit de concorde et qu’elle n’est pas entraînée par aucun sentiment d’égoïsme, c’est ce qui constitue la droiture de cette satisfaction. L’énergie active positive n’est pas humble ; l’acceptation d’un rang inférieur comporte au contraire l’humilité ; être placé dans la satisfaction indique la possibilité de la douceur et de la concorde ; l’absence de correspondance sympathique exprime qu’il n’y a aucune partialité. Lorsqu’on se place ainsi dans la satisfaction, c’est ce qui entraîne comme conséquence un présage heureux.
TSHOU HI. — Puisqu’il s’agit d’un trait positif faisant partie du koua qui exprime la satisfaction, et puisqu’il est placé au rang le plus bas, que d’ailleurs il n’est retenu par aucune sympathie, tels sont donc l’image symbolique et le sens divinatoire.
1018.Deuxième trait nonaire : foi et satisfaction ; les regrets se dissipent.
TSHENG TSE. — Le second trait supporte la malléabilité négative et se presse contre elle ; la malléabilité négative indique l’homme inférieur ; puisqu’il se plaît avec lui il en aura des regrets. Le second trait possède les vertus, de l’énergie et de la justice ; il est rempli de bonne foi et de confiance ; bien qu’il se rapproche de l’homme inférieur, il s’observe lui-même et ne commet point de manquements. L’homme doué s’accorde mais il n’imite pas ; il éprouve de la satisfaction mais sans perdre son énergie et sa justice, aussi le présage est heureux et les regrets se dissipent. Sans son énergie et sa justice, le second trait aurait des regrets, et c’est parce qu’il s’observe lui-même que les regrets se dissipent.
TSHOU HI. — L’énergie et la justice sont considérées comme comportant la bonne foi ; occuper un rang négatif constitue une cause de regrets. Si celui qui consulte le sort emploie la bonne foi et veut en être satisfait, le présage sera heureux, et les regrets se dissiperont.
1020.Troisième trait hexaire : il vient se réjouir ; présage malheureux.
TSHENG TSE. — Le troisième trait hexaire est malléable et négatif, c’est un homme sans justice ni droiture ; s’il est satisfait, c’est autrement que par la voie rationnelle. Il vient se réjouir ; c’est à dire qu’il survient pour chercher sa propre satisfaction. Il se presse contre les positivités qui sont au dessous de lui, se courbe sans souci de la voie morale. C’est parce qu’il arrive pour chercher sa propre satisfaction que le présage est malheureux. Arriver en dedans venant de l’extérieur, c’est venir ; au dessus et au dessous de lui, les traits sont positifs et lui seul se dirige vers l’intérieur. Il fait partie de la même substance, mais sa nature, qui est la malléabilité, le porte à descendre et à s’abaisser ; il perd la voie rationnelle et agit en descendant.
TSHOU HI. — Malléabilité négative, sans justice ni droiture ; c’est de lui que dépend la satisfaction exprimée par le koua simple touei. Au dessus de lui il ne rencontre aucune sympathie et il revient vers les deux positivités placées au dessous pour rechercher sa propre satisfaction : c’est une voie rationnelle de présage malheureux.
58. Touei
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1022.Quatrième trait nonaire : apprécier la satisfaction sans être déjà en repos ; limiter l’inconvénient et avoir du plaisir.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait s’élève pour servir la justice et la droiture du cinquième et il descend pour s’associer à la faiblesse vicieuse du troisième. Bien qu’énergique et positif, il se place sans se conformer à la droiture. Le troisième trait malléable et négatif plaît à la positivité, aussi, le quatrième ne peut se décider et il calcule et apprécie sans être déjà fixé et en repos. Cela exprime qu’il discute et délibère sur ce qu’il doit suivre, sans être déjà décidé, sans pouvoir avoir déjà pris un parti définitif. Ce qui est placé entre deux choses différentes s’appelle une limite ; c’est ce qui divise et sépare (septième caractère du texte).
Dans le caractère qui représente les limites entre les pièces de terre, on a ajouté le caractère qui représente un champ, mais le sens est le même. Aussi, lorsqu’il s’agit de préceptes ou de règles que l’homme doit observer on emploie ce mot de « limite » avec le sens de restriction, restreindre, limiter. S’il se restreint et se limite ainsi, en observant la droiture, et s’il coupe court au mal et au vice, il aura du plaisir. Suivre le cinquième, c’est la droiture ; se placer avec le troisième, c’est le vice et le mal. Le quatrième trait est placé près de la situation du prince. S’il se restreint énergiquement et observe la droiture, s’il coupe court au vice et au mal, il est sur le point de s’accorder avec le prince pour pratiquer la voie rationnelle de celui-ci, le bonheur se répand sur les êtres, ce qui constitue une cause de plaisir. Dans le cas du quatrième trait, le bien et le mal sont encore incertains ; cela dépendra de ce qu’il suivra.
TSHOU HI. — Le quatrième trait monte se soumettre à la justice et à la droiture du cinquième et il descend s’associer à la malléabilité vicieuse du troisième, de sorte que rien ne peut être décidé et qu’il est en train d’apprécier ce qui le satisfera ; il ne peut pas encore prendre de décision. Toutefois, ses caractères physiques comportent essentiellement la dureté énergique positive, aussi il peut se contenir et observer la droiture et restreindre le mal et le vice ; de cette façon il éprouvera du plaisir. Le sens divinatoire et l’image symbolique étant ainsi, ils constituent un avertissement profond.
1024.Cinquième trait nonaire : foi dans l’usure ; il y a péril.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait nonaire, possède la situation prééminente et il se place avec justice et droiture ; il accomplit le bien dans la voie rationnelle de la satisfaction, cependant, l’homme saint pose encore l’avertissement relatif à l’existence du péril. C’est qu’en effet, la perfection accomplie de Shouen et de Yeou eux mêmes n’existe jamais sans comporter quelque avertissement. Un avertissement ne se rapporte qu’à l’objet qui le rend nécessaire ; bien que des hommes saints ou des sages occupent les rangs supérieurs, cela n’empêche pas que l’univers renferme toujours quelques hommes inférieurs, mais ceux ci n’osent pas donner libre cours à leurs sentiments pervers.
L’homme saint de son côté se réjouit de les voir capables de concentrer leurs efforts pour modifier leur apparence, tandis que ceux là, hommes inférieurs, savent toujours reconnaître la satisfaction qu’ils causent à l’homme saint. Par exemple, c’est le cas des « quatre méchants » placés à la cour de Yeou, qui, d’une nature vicieuse et négative, se conformaient cependant avec soumission à ses ordres ; l’homme saint n’ignorait pas qu’ils étaient incorrigibles, mais il exploitait leur crainte des châtiments pour les forcer à se conduire vertueusement. Si le cinquième trait croit sincèrement que la fausse apparence de vertu de l’homme inférieur tient à une vertu réelle, et s’il ne sait reconnaître ce que cache réellement cette apparence simulée, ce sera une voie rationnelle de péril. Quant à l’homme inférieur n’étant pas suffisamment tenu en défiance, il ira contre le bien : l’idée qui conduit l’homme saint à cet avertissement est profonde.
Le cinquième caractère du texte, user par le frottement, exprime la diminution graduelle de la positivité ; c’est la négativité usant peu à peu la positivité, et en effet ce passage désigne le sixième trait hexaire, de sorte que la confiance dans l’usure sera périlleuse. Puisque le cinquième trait se trouve dans un moment qui comporte la satisfaction, et qu’il se rapproche secrètement du trait supérieur hexaire, il y a donc lieu à un avertissement : bien qu’avec la sainteté de Shouen et même en se défiant de la flatterie et de la dissimulation, il est impossible de ne pas être sur ses gardes. La satisfaction émeut et influence le cœur de l’homme, elle l’envahit facilement et il y a lieu de la craindre ; tel est le sens.
TSHOU HI. — Usure se rapporte à la capacité que possède la négativité d’user et de diminuer la positivité. Le cinquième trait nonaire est énergique et positif, juste et droit ; cependant, en présence d’un moment de satisfaction et occupant la situation prééminente, il est très voisin du trait supérieur hexaire ; celui-ci est malléable et négatif ; c’est de lui que dépend l’existence du koua touei. Placé au comble de la satisfaction, il pourrait se plaire autrement qu’au bien et user la positivité, c’est pourquoi la formule borne l’avertissement à prévenir que la confiance dans le trait supérieur hexaire serait périlleuse.
1026.Trait supérieur hexaire : amener le plaisir.
TSHENG TSE. — Dans les autres koua, lorsque le dernier degré est atteint, il y a modification et transformation ; dans le koua touei, qui exprime la satisfaction, le degré extrême atteint, il y a encore une satisfaction plus grande. Il occupe le rang extrême dans ce koua, et il représente celui qui est incapable de s’arrêter et de se modérer. Aussi, alors que la satisfaction est déjà arrivée à son extrême limite, il l’étend encore et l’augmente et cependant il n’en résulte ni regrets, ni culpabilité ; comment cela peut il être ? Réponse : en disant qu’il ne sait pas s’arrêter, on ne voit pas encore si ce qui fait l’objet de sa satisfaction est le bien ou le mal. De plus, au dessous de lui, il foule aux pieds la justice et la droiture du cinquième trait nonaire, il ne peut donc produire chez qui que ce soit une satisfaction malsaine. Le troisième trait hexaire, lui, est entre deux traits qui dénotent l’absence de droiture, et c’est à cause de cela qu’il comporte un présage malheureux.
TSHOU HI. — Le trait supérieur hexaire est celui de qui dépend l’achèvement du koua qui exprime la satisfaction ; puisqu’il est négatif et qu’il occupe le rang extrême dans ce koua, il entraîne les deux traits positifs placés au dessous de lui à s’allier avec lui pour leur satisfaction, mais il ne peut pas affirmer que ceux ci le suivront. Aussi, au sujet du cinquième trait nonaire il y avait lieu de formuler un avertissement, tandis que, dans le cas de ce trait supérieur, la formule ne parle ni de présage heureux, ni de présage malheureux.
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1016.Premier trait nonaire : satisfaction et harmonie ; présage heureux.
TSHENG TSE. — Bien que le premier trait soit positif, il est rangé dans la substance du koua qui exprime la satisfaction et il occupe le rang le plus bas, sans avoir aucun concours sympathique sur quoi s’appuyer ; cela indique qu’il est capable de s’abaisser et de s’humilier, de se soumettre avec douceur pour trouver sa satisfaction et que, de plus, il n’a aucun lien d’intérêt privé et de partialité qui le dirige et le retienne. Lorsque la satisfaction résulte de l’esprit de concorde et qu’elle n’est pas entraînée par aucun sentiment d’égoïsme, c’est ce qui constitue la droiture de cette satisfaction. L’énergie active positive n’est pas humble ; l’acceptation d’un rang inférieur comporte au contraire l’humilité ; être placé dans la satisfaction indique la possibilité de la douceur et de la concorde ; l’absence de correspondance sympathique exprime qu’il n’y a aucune partialité. Lorsqu’on se place ainsi dans la satisfaction, c’est ce qui entraîne comme conséquence un présage heureux.
TSHOU HI. — Puisqu’il s’agit d’un trait positif faisant partie du koua qui exprime la satisfaction, et puisqu’il est placé au rang le plus bas, que d’ailleurs il n’est retenu par aucune sympathie, tels sont donc l’image symbolique et le sens divinatoire.
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- 1017.Présage heureux de la satisfaction et de l’harmonie ; agir sans éprouver déjà des doutes.
TSHENG TSE. — Il y a appel, recherche et concorde, de sorte que cela conduira à la flatterie et à l’affectation. Le premier trait se place avec soumission et selon le moment ; son cœur n’est retenu par aucun lien, il n’a rien à faire ; il emploie simplement la concorde et l’harmonie, et c’est par là que le présage est heureux. Dans le commentaire de la formule symbolique, comme il se place avec satisfaction dans l’infériorité et qu’il est dépourvu de justice et de droiture, il est dit qu’il agit et qu’il n’éprouve pas encore de doute. Son action n’a encore rien qui puisse inspirer le doute et faire naître des soupçons ; cela veut dire qu’on n’y voit encore rien qui constitue un inconvénient. S’il possédait la justice et la droiture, il n’y aurait pas lieu d’ajouter ces mots. Dans la satisfaction, c’est la justice et la droiture qui constituent la condition essentielle ; la formule du trait indique exactement ce sens, le commentaire symbolique l’étend et le complète.
TSHOU HI. — Il occupe le premier rang dans le koua ; ce qui plaît, c’est la droiture ; il n’y a encore rien qui puisse inspirer le doute.
1018.Deuxième trait nonaire : foi et satisfaction ; les regrets se dissipent.
TSHENG TSE. — Le second trait supporte la malléabilité négative et se presse contre elle ; la malléabilité négative indique l’homme inférieur ; puisqu’il se plaît avec lui il en aura des regrets. Le second trait possède les vertus, de l’énergie et de la justice ; il est rempli de bonne foi et de confiance ; bien qu’il se rapproche de l’homme inférieur, il s’observe lui-même et ne commet point de manquements. L’homme doué s’accorde mais il n’imite pas ; il éprouve de la satisfaction mais sans perdre son énergie et sa justice, aussi le présage est heureux et les regrets se dissipent. Sans son énergie et sa justice, le second trait aurait des regrets, et c’est parce qu’il s’observe lui-même que les regrets se dissipent.
TSHOU HI. — L’énergie et la justice sont considérées comme comportant la bonne foi ; occuper un rang négatif constitue une cause de regrets. Si celui qui consulte le sort emploie la bonne foi et veut en être satisfait, le présage sera heureux, et les regrets se dissiperont.
- 1019:
- 1019.Présage heureux de la satisfaction causée parla bonne foi ; tendances à la confiance.
TSHENG TSE. — Ce qui subsiste et persiste dans le cœur constitue les tendances. Le second trait est énergique, réel et il se maintient dans la justice. La confiance et la bonne foi se maintiennent et existent dans la justice ; le jugement conserve la sincérité et la confiance : Comment en viendrait il à se plaire avec l’homme inférieur et à se perdre lui-même ? C’est à cause de cela que le présage est heureux.
1020.Troisième trait hexaire : il vient se réjouir ; présage malheureux.
TSHENG TSE. — Le troisième trait hexaire est malléable et négatif, c’est un homme sans justice ni droiture ; s’il est satisfait, c’est autrement que par la voie rationnelle. Il vient se réjouir ; c’est à dire qu’il survient pour chercher sa propre satisfaction. Il se presse contre les positivités qui sont au dessous de lui, se courbe sans souci de la voie morale. C’est parce qu’il arrive pour chercher sa propre satisfaction que le présage est malheureux. Arriver en dedans venant de l’extérieur, c’est venir ; au dessus et au dessous de lui, les traits sont positifs et lui seul se dirige vers l’intérieur. Il fait partie de la même substance, mais sa nature, qui est la malléabilité, le porte à descendre et à s’abaisser ; il perd la voie rationnelle et agit en descendant.
TSHOU HI. — Malléabilité négative, sans justice ni droiture ; c’est de lui que dépend la satisfaction exprimée par le koua simple touei. Au dessus de lui il ne rencontre aucune sympathie et il revient vers les deux positivités placées au dessous pour rechercher sa propre satisfaction : c’est une voie rationnelle de présage malheureux.
- 1021:
- 1021.Présage malheureux de venir pour se réjouir ; situation imméritée.
TSHENG TSE. — Se plaçant sans justice ni droiture, sans alliances et cherchant à tort sa satisfaction, c’est ce qui produit le présage malheureux.
58. Touei
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1022.Quatrième trait nonaire : apprécier la satisfaction sans être déjà en repos ; limiter l’inconvénient et avoir du plaisir.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait s’élève pour servir la justice et la droiture du cinquième et il descend pour s’associer à la faiblesse vicieuse du troisième. Bien qu’énergique et positif, il se place sans se conformer à la droiture. Le troisième trait malléable et négatif plaît à la positivité, aussi, le quatrième ne peut se décider et il calcule et apprécie sans être déjà fixé et en repos. Cela exprime qu’il discute et délibère sur ce qu’il doit suivre, sans être déjà décidé, sans pouvoir avoir déjà pris un parti définitif. Ce qui est placé entre deux choses différentes s’appelle une limite ; c’est ce qui divise et sépare (septième caractère du texte).
Dans le caractère qui représente les limites entre les pièces de terre, on a ajouté le caractère qui représente un champ, mais le sens est le même. Aussi, lorsqu’il s’agit de préceptes ou de règles que l’homme doit observer on emploie ce mot de « limite » avec le sens de restriction, restreindre, limiter. S’il se restreint et se limite ainsi, en observant la droiture, et s’il coupe court au mal et au vice, il aura du plaisir. Suivre le cinquième, c’est la droiture ; se placer avec le troisième, c’est le vice et le mal. Le quatrième trait est placé près de la situation du prince. S’il se restreint énergiquement et observe la droiture, s’il coupe court au vice et au mal, il est sur le point de s’accorder avec le prince pour pratiquer la voie rationnelle de celui-ci, le bonheur se répand sur les êtres, ce qui constitue une cause de plaisir. Dans le cas du quatrième trait, le bien et le mal sont encore incertains ; cela dépendra de ce qu’il suivra.
TSHOU HI. — Le quatrième trait monte se soumettre à la justice et à la droiture du cinquième et il descend s’associer à la malléabilité vicieuse du troisième, de sorte que rien ne peut être décidé et qu’il est en train d’apprécier ce qui le satisfera ; il ne peut pas encore prendre de décision. Toutefois, ses caractères physiques comportent essentiellement la dureté énergique positive, aussi il peut se contenir et observer la droiture et restreindre le mal et le vice ; de cette façon il éprouvera du plaisir. Le sens divinatoire et l’image symbolique étant ainsi, ils constituent un avertissement profond.
- 1023:
- 1023.Joie du quatrième trait ; il y a des louanges.
TSHENG TSE. — Ce qu’on entend par joie, plaisir, c’est par exemple se maintenir dans la droiture et causer la satisfaction du prince, de sorte qu’il devient possible de pratiquer la voie rationnelle de la dureté énergique et que le bonheur atteint tous les êtres.
1024.Cinquième trait nonaire : foi dans l’usure ; il y a péril.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait nonaire, possède la situation prééminente et il se place avec justice et droiture ; il accomplit le bien dans la voie rationnelle de la satisfaction, cependant, l’homme saint pose encore l’avertissement relatif à l’existence du péril. C’est qu’en effet, la perfection accomplie de Shouen et de Yeou eux mêmes n’existe jamais sans comporter quelque avertissement. Un avertissement ne se rapporte qu’à l’objet qui le rend nécessaire ; bien que des hommes saints ou des sages occupent les rangs supérieurs, cela n’empêche pas que l’univers renferme toujours quelques hommes inférieurs, mais ceux ci n’osent pas donner libre cours à leurs sentiments pervers.
L’homme saint de son côté se réjouit de les voir capables de concentrer leurs efforts pour modifier leur apparence, tandis que ceux là, hommes inférieurs, savent toujours reconnaître la satisfaction qu’ils causent à l’homme saint. Par exemple, c’est le cas des « quatre méchants » placés à la cour de Yeou, qui, d’une nature vicieuse et négative, se conformaient cependant avec soumission à ses ordres ; l’homme saint n’ignorait pas qu’ils étaient incorrigibles, mais il exploitait leur crainte des châtiments pour les forcer à se conduire vertueusement. Si le cinquième trait croit sincèrement que la fausse apparence de vertu de l’homme inférieur tient à une vertu réelle, et s’il ne sait reconnaître ce que cache réellement cette apparence simulée, ce sera une voie rationnelle de péril. Quant à l’homme inférieur n’étant pas suffisamment tenu en défiance, il ira contre le bien : l’idée qui conduit l’homme saint à cet avertissement est profonde.
Le cinquième caractère du texte, user par le frottement, exprime la diminution graduelle de la positivité ; c’est la négativité usant peu à peu la positivité, et en effet ce passage désigne le sixième trait hexaire, de sorte que la confiance dans l’usure sera périlleuse. Puisque le cinquième trait se trouve dans un moment qui comporte la satisfaction, et qu’il se rapproche secrètement du trait supérieur hexaire, il y a donc lieu à un avertissement : bien qu’avec la sainteté de Shouen et même en se défiant de la flatterie et de la dissimulation, il est impossible de ne pas être sur ses gardes. La satisfaction émeut et influence le cœur de l’homme, elle l’envahit facilement et il y a lieu de la craindre ; tel est le sens.
TSHOU HI. — Usure se rapporte à la capacité que possède la négativité d’user et de diminuer la positivité. Le cinquième trait nonaire est énergique et positif, juste et droit ; cependant, en présence d’un moment de satisfaction et occupant la situation prééminente, il est très voisin du trait supérieur hexaire ; celui-ci est malléable et négatif ; c’est de lui que dépend l’existence du koua touei. Placé au comble de la satisfaction, il pourrait se plaire autrement qu’au bien et user la positivité, c’est pourquoi la formule borne l’avertissement à prévenir que la confiance dans le trait supérieur hexaire serait périlleuse.
- 1025:
- 1025.Confiance dans l’usure ; situation directement méritée.
TSHENG TSE. — L’avertissement au sujet de la confiance dans l’usure résulte de ce que la situation où se place le cinquième trait comporte exactement cet avertissement. Se rapprochant intimement de la malléabilité négative, il y a une voie rationnelle de satisfaction mutuelle entre eux deux, aussi l’avertissement est relatif à la confiance qu’il peut avoir en lui.
TSHOU HI. — Identiquement comme dans le cas du cinquième trait nonaire du koua li.
1026.Trait supérieur hexaire : amener le plaisir.
TSHENG TSE. — Dans les autres koua, lorsque le dernier degré est atteint, il y a modification et transformation ; dans le koua touei, qui exprime la satisfaction, le degré extrême atteint, il y a encore une satisfaction plus grande. Il occupe le rang extrême dans ce koua, et il représente celui qui est incapable de s’arrêter et de se modérer. Aussi, alors que la satisfaction est déjà arrivée à son extrême limite, il l’étend encore et l’augmente et cependant il n’en résulte ni regrets, ni culpabilité ; comment cela peut il être ? Réponse : en disant qu’il ne sait pas s’arrêter, on ne voit pas encore si ce qui fait l’objet de sa satisfaction est le bien ou le mal. De plus, au dessous de lui, il foule aux pieds la justice et la droiture du cinquième trait nonaire, il ne peut donc produire chez qui que ce soit une satisfaction malsaine. Le troisième trait hexaire, lui, est entre deux traits qui dénotent l’absence de droiture, et c’est à cause de cela qu’il comporte un présage malheureux.
TSHOU HI. — Le trait supérieur hexaire est celui de qui dépend l’achèvement du koua qui exprime la satisfaction ; puisqu’il est négatif et qu’il occupe le rang extrême dans ce koua, il entraîne les deux traits positifs placés au dessous de lui à s’allier avec lui pour leur satisfaction, mais il ne peut pas affirmer que ceux ci le suivront. Aussi, au sujet du cinquième trait nonaire il y avait lieu de formuler un avertissement, tandis que, dans le cas de ce trait supérieur, la formule ne parle ni de présage heureux, ni de présage malheureux.
- 1027:
- 1027.Le trait supérieur hexaire entraîne la satisfaction ; pas encore d’éclat.
TSHENG TSE. — La satisfaction est déjà arrivée à son comble ; il continue encore à la produire et l’augmente. Bien que sa passion pour la recherche de la satisfaction soit insatiable, cependant la raison d’être de cette satisfaction a déjà passé ; en réalité, il n’y a plus de motif de satisfaction. Quand une chose est achevée et complète elle doit être brillante et éclatante. Puisque la satisfaction est déjà arrivée à son extrême limite et qu’il cherche encore à l’augmenter, son manque de jugement et de goût est considérable : en quoi serait il brillant ? Pas encore, est une expression qui comporte l’indécision et l’incertitude ; dans les commentaires symboliques, elle est fréquemment employée ; ne pas devoir nécessairement briller et être éclatant, veut dire ne pas pouvoir avoir d’éclat.
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