06. - Song, le doute
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12042020
06. - Song, le doute
6. Song : LE CONFLIT
Khien en haut
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Khan en bas
141. Song : être de bonne foi et entravé; inquiétude, justice, présage heureux ; en continuant indéfiniment malheur ; avantage à voir un grand homme ; pas davantage à traverser à gué un grand cours d’eau.
Song. « L’Ordre des koua » dit :
140. Song : être de bonne foi et entravé ; inquiétude, justice, présage heureux ; en continuant indéfiniment malheur ; avantage à voir un grand homme ; pas davantage à traverser à gué un grand cours d’eau.
TSHENG TSE. — La voie rationnelle dans les contestations est qu’il faut absolument y apporter la bonne foi et la sincérité ; si dans la contestation il ne s’agit pas de la réalité, alors ce n’est plus que calomnie et fausseté, voie logique de malheur. Le trait du milieu dans chaque koua simple étant plein constitue l’image symbolique d’être de bonne foi. La contestation, c’est avoir une contestation litigieuse avec quelqu’un et en attendre la solution d’un tiers. Bien que de bonne foi, il est cependant nécessaire qu’il y ait un motif de gêne et d’entraves pas encore aplani ; sans entraves, il est clair qu’il n’y aurait pas de contestation. Tant que le fait n’est pas encore élucidé, le bonheur ou le malheur qui en peuvent résulter ne peuvent pas encore être précisés avec certitude ; c’est pour cela qu’il y a crainte et inquiétude. « Présage heureux de la justice » : en possédant la justice, le présage sera heureux.
« Finalement, malheur », en poussant indéfiniment l’affaire jusqu’à son extrême limite, ce sera un présage de malheur. Celui qui a une contestation demande qu’on détermine et qu’on élucide les torts et les droits, aussi il a avantage à voir un grand homme ; avec son énergie, son intelligence, sa justice et sa droiture, un grand homme pourra prononcer sur l’objet de la contestation. Une contestation n’est pas une chose d’harmonie et de paix, il convient de choisir un terrain sûr et de s’y placer, pour n’être pas exposé à tomber dans le péril et le danger ; c’est pour cela qu’il n’y a pas avantage à traverser à gué un grand torrent.
TSHOU HI. — Song, contestation et élucidation ; en haut, le koua simple khien, en bas le koua simple khan. Khien, dureté énergique ; khan, danger. En haut la dureté énergique pour régir et contenir les inférieurs ; en bas, péril à cause duquel l’inférieur a recours au supérieur. Ou bien encore le koua parfait exprime le péril au dedans et la dureté énergique au dehors ; ou enfin il exprime qu’étant soi-même en péril, la partie opposée déploie son énergie active ; c’est toujours une voie rationnelle de contestation et de procès. Le second trait nonaire (étant plein au milieu) exprime la justice et la réalité, en haut personne ne lui correspond sympathiquement, ce qui est encore considéré comme ajoutant une cause de tristesse et de préoccupations. D’ailleurs, au point de vue de la transformation des koua, celui-ci provient du koua thouen, dans lequel la dureté énergique vient occuper le second rang et se trouve ainsi au milieu du koua simple inférieur ; il y a l’image symbolique d’être de bonne foi et de voir un sujet de gêne, de savoir craindre et de s’accorder avec la justice.
Le trait supérieur nonaire, c’est l’excès de la dureté énergique s’en tenant au point aigu de la contestation ; il donne l’image symbolique de pousser la contestation indéfiniment et jusqu’à ses dernières limites. Le cinquième trait nonaire possède l’énergie, l’activité, la justice et la droiture et il emploie ces qualités pour se maintenir dans la situation prééminente ; c’est l’image symbolique d’un grand homme. Puisque l’énergie est appuyée sur le péril, puisque la réalité est basée sur un abîme, le koua a l’image symbolique d’absence d’avantages à traverser un grand cours d’eau. Aussi la formule avertit celui qui consulte le sort qu’il aura certainement une question litigieuse à faire vider et que, selon la façon dont il se placera, le présage sera heureux ou malheureux.
141. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Song ; en haut, dureté énergique ; en bas, péril ; péril et activité : contestation.
142. Song : être de bonne foi et entravé ; inquiétude, justice, présage heureux. La dureté énergique vient et possède la justice ; en continuant indéfiniment, malheur. La contestation ne doit pas s’achever. Avantage à voir un grand homme, estimer la justice et la droiture. Pas d’avantage à traverser un grand cours d’eau ; entrer dans une eau profonde.
143. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : le ciel et l’eau agissent suivant des tendances opposées : contestation ; l’homme doué, en faisant quelque chose, médite sur Le début.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 1)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
Khien en haut
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Khan en bas
141. Song : être de bonne foi et entravé; inquiétude, justice, présage heureux ; en continuant indéfiniment malheur ; avantage à voir un grand homme ; pas davantage à traverser à gué un grand cours d’eau.
Song. « L’Ordre des koua » dit :
- :
- TSHENG TSE. — Song. « L’Ordre des koua » dit : « L’obligation de ‘boire et de manger doit nécessairement donner lieu aux contestations, aussi le koua su est il immédiatement suivi du koua song. » Ce que l’homme attend et désire comme indispensable c’est le boire et le manger. Du moment où il a à attendre et à faire face à des nécessités, c’est de là que résultent et s’élèvent les contestations ; c’est ce qui fait que le koua song suit immédiatement le koua su. Il est constitué par le koua simple khien en haut, et par le koua simple khan en bas. Si on en parle d’après les images symboliques de ces deux koua simples, la positivité du ciel agit en montant ; la nature de l’eau la porte à descendre ; les actions sont en sens opposés, ce qui produit la contestation.
Si on en parle d’après les deux substances, en haut c’est la dureté énergique et en bas c’est le péril. L’énergie et le péril venant mutuellement en contact, est il possible qu’il n’y ait pas de contestation ? Ou bien encore : l’homme, en lui-même, est gêné et embarrassé par un danger, et dans ses actions extérieures il est dur, énergique et violent ; c’est ce qui amène la contestation.
140. Song : être de bonne foi et entravé ; inquiétude, justice, présage heureux ; en continuant indéfiniment malheur ; avantage à voir un grand homme ; pas davantage à traverser à gué un grand cours d’eau.
TSHENG TSE. — La voie rationnelle dans les contestations est qu’il faut absolument y apporter la bonne foi et la sincérité ; si dans la contestation il ne s’agit pas de la réalité, alors ce n’est plus que calomnie et fausseté, voie logique de malheur. Le trait du milieu dans chaque koua simple étant plein constitue l’image symbolique d’être de bonne foi. La contestation, c’est avoir une contestation litigieuse avec quelqu’un et en attendre la solution d’un tiers. Bien que de bonne foi, il est cependant nécessaire qu’il y ait un motif de gêne et d’entraves pas encore aplani ; sans entraves, il est clair qu’il n’y aurait pas de contestation. Tant que le fait n’est pas encore élucidé, le bonheur ou le malheur qui en peuvent résulter ne peuvent pas encore être précisés avec certitude ; c’est pour cela qu’il y a crainte et inquiétude. « Présage heureux de la justice » : en possédant la justice, le présage sera heureux.
« Finalement, malheur », en poussant indéfiniment l’affaire jusqu’à son extrême limite, ce sera un présage de malheur. Celui qui a une contestation demande qu’on détermine et qu’on élucide les torts et les droits, aussi il a avantage à voir un grand homme ; avec son énergie, son intelligence, sa justice et sa droiture, un grand homme pourra prononcer sur l’objet de la contestation. Une contestation n’est pas une chose d’harmonie et de paix, il convient de choisir un terrain sûr et de s’y placer, pour n’être pas exposé à tomber dans le péril et le danger ; c’est pour cela qu’il n’y a pas avantage à traverser à gué un grand torrent.
TSHOU HI. — Song, contestation et élucidation ; en haut, le koua simple khien, en bas le koua simple khan. Khien, dureté énergique ; khan, danger. En haut la dureté énergique pour régir et contenir les inférieurs ; en bas, péril à cause duquel l’inférieur a recours au supérieur. Ou bien encore le koua parfait exprime le péril au dedans et la dureté énergique au dehors ; ou enfin il exprime qu’étant soi-même en péril, la partie opposée déploie son énergie active ; c’est toujours une voie rationnelle de contestation et de procès. Le second trait nonaire (étant plein au milieu) exprime la justice et la réalité, en haut personne ne lui correspond sympathiquement, ce qui est encore considéré comme ajoutant une cause de tristesse et de préoccupations. D’ailleurs, au point de vue de la transformation des koua, celui-ci provient du koua thouen, dans lequel la dureté énergique vient occuper le second rang et se trouve ainsi au milieu du koua simple inférieur ; il y a l’image symbolique d’être de bonne foi et de voir un sujet de gêne, de savoir craindre et de s’accorder avec la justice.
Le trait supérieur nonaire, c’est l’excès de la dureté énergique s’en tenant au point aigu de la contestation ; il donne l’image symbolique de pousser la contestation indéfiniment et jusqu’à ses dernières limites. Le cinquième trait nonaire possède l’énergie, l’activité, la justice et la droiture et il emploie ces qualités pour se maintenir dans la situation prééminente ; c’est l’image symbolique d’un grand homme. Puisque l’énergie est appuyée sur le péril, puisque la réalité est basée sur un abîme, le koua a l’image symbolique d’absence d’avantages à traverser un grand cours d’eau. Aussi la formule avertit celui qui consulte le sort qu’il aura certainement une question litigieuse à faire vider et que, selon la façon dont il se placera, le présage sera heureux ou malheureux.
141. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Song ; en haut, dureté énergique ; en bas, péril ; péril et activité : contestation.
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- TSHENG TSE. — Le koua song est constitué par la dureté énergique, en haut, et le danger, en bas ; danger, et, en outre, activité. Ou bien encore, il est constitué par le péril et l’activité allant à la rencontre l’un de l’autre. Au dedans danger, au dehors activité ; c’est toujours ce qui donne lieu à contestation. S’il s’agissait d’activité sans périls, elle ne donnerait pas naissance à un procès ; s’il y avait danger, mais sans énergie active, il ne pourrait point y avoir contestation ; c’est parce qu’il y a péril et, de plus, activité énergique, qu’il y a contestation.
TSHOU HI. — Explication du sens du nom du koua au moyen des vertus, ou propriétés, des deux koua simples.
142. Song : être de bonne foi et entravé ; inquiétude, justice, présage heureux. La dureté énergique vient et possède la justice ; en continuant indéfiniment, malheur. La contestation ne doit pas s’achever. Avantage à voir un grand homme, estimer la justice et la droiture. Pas d’avantage à traverser un grand cours d’eau ; entrer dans une eau profonde.
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- TSHENG TSE. — Telle est certainement la voie naturelle de la contestation. De plus, si on s’attache aux aptitudes ou propriétés du koua pour l’expliquer, le second trait nonaire emploie la dureté énergique, il vient de l’extérieur et consomme la contestation ; il en résulte donc que le second trait est le maître du koua song, c’est à dire celui de qui dépend la contestation. Employer la dureté énergique et se placer suivant la justice, c’est l’image symbolique de la justice et de la réalité en soi-même, et c’est pour cela que le koua est considéré comme exprimant la bonne foi. Placé dans un moment de contestation, bien que possédant la bonne foi et la sincérité confiante, il subira nécessairement des difficultés et des embarras ; il sera entravé dans sa liberté par des obstacles, et il aura de l’inquiétude et de la crainte ; s’il n’était pas entravé il ne soulèverait pas de contestation. De plus, il demeure au milieu du péril et des embûches, ce qui donne encore le sens d’être gêné et entravé, et d’éprouver un sentiment de circonspection et de crainte.
Le second trait emploie la dureté énergique de la positivité, il vient de l’extérieur et possède la justice ; cela donne le sens d’employer l’énergie pour venir soutenir une contestation, mais sans dépasser les bornes convenables. C’est à cause de cela que le présage est heureux. Dans l’explication des koua, on relève encore les transformations par lesquelles le koua s’est produit, comme constituant le sens, ceci en est précisément un exemple. Si, dans le sens des koua, il n’était pas tenu compte des moyens par lesquels le koua s’est produit, il ne serait plus question des traits qui se modifient. En se rapportant à la formule du koua, le second trait représente le bien et cependant, dans la formule de ce même trait, on ne voit pas quel bien et ce qui le constitue ; c’est qu’en effet, dans la formule du koua, il est tenu compte de ce qu’il y a bonne foi et accord avec la justice et c’est là dessus que la formule raisonne ; là est le bien. Dans la formule du trait, c’est cette circonstance que, d’une position inférieure, il vient soutenir une contestation contre quelqu’un qui est dans une position supérieure qui constitue le sens ; les particularités relevées ne sont pas les mêmes.
La contestation n’est pas une bonne chose ; c’est quelque chose qu’on ne fait que parce qu’on ne peut faire autrement ; comment serait il possible qu’on dût la continuer indéfiniment et la pousser à ses conséquences les plus extrêmes ? En poussant à ses dernières limites une idée quelconque il en résultera un présage de malheur et c’est pour cela que le commentaire de la formule dit : « Ne doit pas s’achever » ; achever veut dire pousser la chose à ses dernières conséquences. La contestation, ou procès, consiste à rechercher l’élucidation du pour et du contre ; ce qui importe dans l’élucidation, c’est la justice et la droiture, et c’est pour cela qu’il y a avantage à voir un grand homme, parce que ce qu’il estime et apprécie est la justice et la droiture. Si celui qui écoute les parties n’est pas l’homme qui convient, peut être n’arrivera t il pas à décider suivant la justice et la droiture. La justice et la droiture constituent le grand homme, c’est à dire précisément le cinquième trait nonaire. Celui qui est en contestation avec quelqu’un doit personnellement se placer sur un terrain sûr et tranquille ; s’il s’aventure au milieu des dangers et du péril, il y tombera ; c’est là ce qui est exprimé par les termes : Entrer dans une eau profonde. Dans ce koua, il y a l’image symbolique de justice, de droiture, de danger et d’embûches.
TSHOU HI. — Explication de la formule du koua au moyen de la modification du koua, de sa substance, et des images symboliques des koua simples.
143. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : le ciel et l’eau agissent suivant des tendances opposées : contestation ; l’homme doué, en faisant quelque chose, médite sur Le début.
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- TSHENG TSE. — Le ciel monte, l’eau descend ; leurs tendances sont opposées dans leur action. Les deux substances sont antagoniques, d’où la contestation. Si le supérieur et l’inférieur s’accordent mutuellement, d’où pourrait s’élever la contestation ? L’homme doué regarde l’image symbolique ; il reconnaît que les sentiments humains ont une voie naturelle de contestation et de litige, de sorte que, dans chaque chose qu’il fait, il doit absolument apprécier et calculer au début. En coupant court à tout germe de contestation dans le début d’une affaire, il en résultera que la contestation n’aura pas lieu de naître. Le sens des mots « méditer sur le début » est très étendu ; il comprend, par exemple, la sincérité et la circonspection dans les engagements et la clarté dans les contrats.
TSHOU HI. — Le ciel monte, l’eau descend, les actions sont opposées. En faisant quelque chose, méditer sur le commencement, pour couper court au germe de la contestation.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 1)
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1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
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06. - Song, le doute :: Commentaires
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6. Song : LE CONFLIT
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144.Premier trait hexaire : ne pas éterniser la chose en question ; il y a quelques légères observations verbales ; à la fin, bonheur.
TSHENG TSE. — Ce trait hexaire, avec sa douceur malléable et sa faiblesse, occupe le rang inférieur ; c’est celui qui ne peut pas pousser indéfiniment la contestation jusqu’à ses extrêmes limites. C’est pour cela qu’au début du koua song, relatif à la contestation, les aptitudes des traits hexaires sont prises comme thème d’un avertissement qui exprime que si le sujet de la contestation n’est pas indéfiniment prolongé et éternisé, alors, bien qu’il y ait quelques légères observations verbales, à la fin on arrivera à un résultat heureux. En effet, la contestation n’est pas une chose qui doive durer et se prolonger éternellement ; employant les aptitudes de la malléabilité négative et, étant placé dans une position inférieure, soutenant une contestation, il est impossible qu’il en résulte quelque chose d’heureux. C’est parce que, au dessus de lui, il rencontre une assistance sympathique et parce qu’il peut ne pas éterniser le sujet de la contestation que, bien qu’il reçoive quelques légères observations verbales, il atteint à la fin au bonheur. Recevoir des observations verbales, c’est une des plus petites calamités ; ne pas éterniser le motif et ne pas arriver jusqu’au malheur, c’est là le bonheur lorsqu’il s’agit de contestations.
TSHOU HI. — Malléable, négatif et occupant une position inférieure, il n’est pas à même de prolonger indéfiniment la contestation. C’est pour cela que telles sont l’image symbolique et la formule divinatoire.
146.Deuxième trait nonaire : ne pas être capable de l’emporter dans la contestation ; revenir et se mettre à l’abri ; la population du district est de trois cents familles ; pas de calamités.
TSHENG TSE. — Le second et le cinquième rang sont des positions qui se correspondent mutuellement, mais les deux traits étant tout deux énergiques ne s’entendent point ensemble ; ce sont ceux qui sont en contestation l’un contre l’autre. Le second trait nonaire vient de l’extérieur ; puisque avec sa dureté énergique, il se place dans le danger, c’est de lui que dépend la contestation et c’est donc lui qui est l’adversaire du cinquième. Le cinquième trait emploie la justice et la droiture et il est placé dans la situation du prince : est il possible et licite de se poser comme son adversaire ? C’est là entreprendre une contestation que le devoir ne tolère point. S’il peut reconnaître que le devoir ne la tolère point, se retirer et revenir en arrière, se mettre à l’abri et se garer en se plaçant de façon à se contraindre et à se restreindre, alors il réussira à ne pas souffrir des calamités. Devoir se mettre à l’abri, c’est savoir quitter le rôle d’adversaire.
« Trois cents familles », c’est à dire ce qu’il y a de plus petit en fait de district ; s’il se plaçait dans une situation considérable, ce serait encore résister et lutter ; pourrait il dans ce cas éviter les calamités ? Le terme traduit par calamité indique qu’il y a faute ou erreur de la part de celui qui en souffre, comme se placer autrement qu’il ne convient. Il y a cependant une distinction à faire entre ce cas et celui où le mal est commis avec connaissance de cause.
TSHOU HI. — Le second trait nonaire, énergique et positif, est considéré comme représentant celui de qui dépend le péril ; c’est celui qui primitivement veut contester. Cependant, puisque, dur et énergique, il occupe un rang qui comporte la douceur et la malléabilité, puisqu’il possède la justice des gens de nature inférieure et qu’il s’élève pour correspondre sympathiquement au cinquième trait nonaire, puisque la dureté énergique occupe la situation prééminente et que la force des choses s’oppose à ce qu’il se pose en adversaire, pour toutes ces raisons, tels sont et l’image symbolique et le sens divinatoire. Un district dont la population est de trois cents familles, est ce qu’il y a de plus petit en fait de district ; ceci exprime le fait de se placer soi-même en se restreignant et en s’humiliant pour éviter les calamités et les malheurs. Si celui qui consulte le sort est dans ces conditions, il n’éprouvera aucune calamité.
148.Troisième trait hexaire : nourrir sa vertu et sa perfection anciennes ; à la fin du péril, bonheur. Parfois s’occuper des affaires du roi ; ne pas s’attribuer la direction.
TSHENG TSE. — Bien que le troisième trait occupe une position qui comporte la dureté énergique et qu’il corresponde sympathiquement au trait supérieur, cependant le caractère de sa substance est essentiellement la malléabilité négative. Il est placé dans le péril et il sert de démarcation entre deux duretés énergiques ; c’est celui qui est en danger, qui craint, et qui n’entreprend pas de contestations. Le traitement affecté à une fonction publique est proportionné au mérite de celui qui en est pourvu ; se nourrir de son ancienne vertu veut dire se maintenir dans une condition modeste et simple ; perfection veut dire s’observer et se contenir avec une fermeté durable. L’expression « à la fin du péril, bonheur » veut dire que, quoique placé sur un terrain dangereux, en étant capable de reconnaître le péril et de le craindre, on arrivera certainement à la fin à posséder le bonheur. Conservant une position simple sans rien chercher à obtenir, il n’y aura aucun sujet de contestation.
On dit qu’il est placé dans le péril parce qu’il est dans le koua simple qui représente le danger et que le trait qu’il supporte, comme celui sur lequel il s’appuie, sont tous deux énergiques ; parce que, enfin, il se trouve, en outre, dans un moment de contestation. Ce qui est doux et malléable suit ce qui est énergique ; l’inférieur suit le supérieur et lui obéit ; le troisième trait ne fait pas de contestation, mais il suit le trait supérieur dans ce que fait celui-là. C’est pour cela que la formule dit : Parfois s’occuper des affaires du prince. Ne pas s’attribuer la direction veut dire qu’il suit le supérieur en lui obéissant et que la direction ne lui appartient point. La contestation est une chose qui demande de l’énergie et de l’activité ; aussi le premier trait ne doit il pas l’éterniser ; le troisième trait suit le trait supérieur, tous deux sont ceux qui ne sont pas à même de soutenir la contestation. Les deux traits, à cause de leur douceur négative, ne poussent pas les choses indéfiniment et ils atteignent au bonheur. Le quatrième trait, n’étant pas à même de l’emporter et se corrigeant, obtient aussi le bonheur. Dans les contestations, savoir s’arrêter constitue le bien.
TSHOU HI. — Le mot she a la valeur du même mot dans l’expression « manger le district » ; il exprime ce dont on jouit. Le troisième trait hexaire possède la malléabilité négative ; c’est celui qui n’est pas capable de soutenir une contestation. C’est pour cela qu’il conserve son ancienne position et qu’il se maintient dans la droiture, de sorte que bien qu’il y ait péril, cependant, à la fin, arrive le bonheur. Mais parfois il sort de sa retraite et s’occupe des affaires du supérieur ; alors, même dans ce cas, il ne doit pas se prévaloir de son mérite et s’attribuer la direction. Si celui qui consulte le sort conserve sa situation ordinaire et n’en sort pas, ce sera le bien.
6. Song
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150.Quatrième trait nonaire : ne pas être à même de l’emporter dans la contestation ; revenir à la destinée ; se modifier progressivement dans le calme et la perfection ; bonheur.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait emploie la dureté énergique de la positivité et fait partie de la substance de l’activité, sans posséder ni justice, ni droiture ; c’est essentiellement ce qui fait la contestation. Il supporte le cinquième, foule le troisième aux pieds, et correspond sympathiquement au premier. Le cinquième trait, c’est le prince ; le devoir ne tolère point de contestation contre lui. Le troisième trait demeure dans un rang inférieur et il est doux et malléable ; il n’y a pas de contestation de sa part. Le premier correspondant sympathiquement avec droiture et suivant avec obéissance, il n’y a pas de contestation avec lui. Le quatrième trait, bien qu’énergique, actif et entreprenant, désireux de contestations, ne rencontre aucun adversaire qui lui résiste ; la contestation n’a pas lieu de s’élever, c’est pourquoi il ne peut pas faire de contestation. De plus, ce trait occupe un rang qui comporte la malléabilité et il correspond à un trait qui possède cette même qualité ; cela constitue encore le sens de pouvoir s’arrêter. Du moment où le devoir ne permet pas la contestation, s’il peut dominer ses sentiments de dureté et de colère, ainsi que son désir de contester, revenir à sa destinée, purifier son cœur, calmer ses sens, se modifier et devenir calme et parfait, ce sera un présage de bonheur.
Le mot destinée désigne la véritable raison d’être des choses ; manquer à l’exacte raison d’être des choses constitue ce qu’on appelle « contrarier la destinée », aussi la soumission à la destinée est considérée comme constituant un retour. Contrarier, c’est ne pas se conformer avec soumission. Le Shou king dit : « Contrarier la destinée et ruiner les relations de la famille » ; Mang Tse dit : « Contrarier la destinée et tyranniser le peuple. » Or, la dureté énergique sans la justice et la droiture entraîne la précipitation intempestive dans les actions, de sorte qu’il ne peut y avoir satisfaction de la position occupée. Étant sans justice ni droiture, il ne peut posséder la perfection ; n’étant point satisfait et manquant de pureté, il est conduit à aimer les contestations. Si le devoir ne permet point la contestation et s’il ne conteste pas, s’il revient au contraire à la vraie raison d’être de toutes choses, s’il modifie son manque de calme et de perfection pour devenir satisfait de son sort et pur, alors le présage sera heureux.
TSHOU HI. — « À », dans l’expression revenir à, c’est se porter vers. La destinée, ou mandat céleste, c’est la vraie et droite raison d’être de chaque chose. Se modifier, c’est se modifier progressivement et peu à peu. Le quatrième trait nonaire est énergique, mais sans justice, aussi il est l’image symbolique de la contestation. C’est parce qu’il occupe un rang qui comporte la douceur et la malléabilité, qu’il constitue encore l’image symbolique de ne point pouvoir et de revenir à la vraie raison d’être des choses en modifiant peu à peu son cœur, en se contentant de se placer suivant la droiture. Si celui qui consulte le sort est dans ces conditions, ce sera un présage de bonheur.
DÉFINITIONS DIVERSES. — Kung Shi Yuan dit : Le second est en contestation avec le cinquième ; le quatrième est en contestation avec le premier ; ceux qui sont adversaires différent entre eux par leur force ou leur faiblesse et, dans les deux cas, la formule dit : incapacité de soutenir la contestation. En effet, puisque le second est dans une position inférieure et en contestation avec un supérieur, il ne peut l’emporter, et cela à cause de la force naturelle des choses. Puisque le quatrième occupe un rang supérieur et qu’il est en contestation avec un inférieur, ce qui l’empêche de pouvoir l’emporter, c’est seulement la raison. Le second trait considère la force naturelle des choses qui fait qu’il ne peut pas l’emporter, il revient donc et se met à l’abri en se réfugiant. Le quatrième reconnaît que la raison ne lui permet pas, c’est pourquoi il revient et se reporte vers la destinée. Le second et le quatrième traits étant tous deux durs et énergiques, et occupant d’ailleurs des situations qui comportent la douceur, c’est ce qui fait qu’ils sont capables d’agir ainsi.
152.Cinquième trait nonaire : grand présage heureux de la contestation.
TSHENG TSE. — Puisque, avec justice et droiture, il occupe la situation prééminente, c’est celui qui règle les contestations. Chargé du règlement des contestations, posséder la justice et la droiture est ce qui produit la grandeur du présage heureux. Grand présage heureux, c’est à dire parfaitement grand et atteignant les limites extrêmes du bien. Il peut y avoir un grand bonheur sans que les limites du bien soient atteintes.
TSHOU HI. — Positivité, énergie, justice et droiture dans l’occupation de la situation prééminente, c’est celui qui écoute le procès et sait atteindre à l’équité. Celui qui rencontre ce trait en consultant le sort, s’il soutient une contestation et a la raison de son côté, obtiendra certainement le redressement de ces griefs.
154.Trait supérieur nonaire : parfois il reçoit le don d’une grande ceinture ; à la fin du jour le troisième la lui arrache.
TSHENG TSE. — Ce trait étant nonaire et employant la positivité pour demeurer au rang supérieur, marque le comble de la dureté énergique et de l’activité dans l’action. De plus, il est placé à la fin de la contestation (dernier rang du koua song), donc c’est celui qui pousse la contestation à ses dernières limites. L’homme, en donnant un libre cours à son énergie et à sa violence, en allant jusqu’aux dernières limites de la contestation, attire le malheur et se perd ; la raison d’être des choses est certainement ainsi. Si on suppose que dans une juste contestation il puisse parfois réussir à l’emporter, qu’il pousse les choses à leur dernière limite sans s’arrêter, et qu’il arrive ainsi jusqu’à recevoir en récompense un vêtement de cour et une mission officielle, c’est encore par une lutte contre quelqu’un qu’il obtient ces faveurs ; est il donc possible qu’il soit assuré d’en jouir en paix ? Aussi, à la fin de la même journée le troisième le voit et la lui arrache par force.
TSHOU HI. — La grande ceinture est un ornement du costume de cour. Arracher, enlever par force. Il emploie la dureté énergique et se trouve au point extrême de la contestation, il prolonge indéfiniment cette contestation et peut arriver à l’emporter sur son adversaire, c’est pourquoi ce trait a l’image symbolique de celui à qui le souverain confie une mission et qu’il revêt des insignes d’une fonction publique. Toutefois c’est par la voie des contestations qu’il obtient ces avantages, aussi, comment pourrait il en jouir longtemps en repos ? Il y a donc encore l’image symbolique qu’à la fin du jour le troisième trait la lui arrache. Le sens divinatoire est qu’en poussant indéfiniment une contestation, sans avoir la raison de son côté, il peut parfois arriver qu’on réussisse à l’emporter, mais que ce qu’on obtient ainsi doit finalement être reperdu. L’idée de l’avertissement donné par l’homme saint est profonde.
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144.Premier trait hexaire : ne pas éterniser la chose en question ; il y a quelques légères observations verbales ; à la fin, bonheur.
TSHENG TSE. — Ce trait hexaire, avec sa douceur malléable et sa faiblesse, occupe le rang inférieur ; c’est celui qui ne peut pas pousser indéfiniment la contestation jusqu’à ses extrêmes limites. C’est pour cela qu’au début du koua song, relatif à la contestation, les aptitudes des traits hexaires sont prises comme thème d’un avertissement qui exprime que si le sujet de la contestation n’est pas indéfiniment prolongé et éternisé, alors, bien qu’il y ait quelques légères observations verbales, à la fin on arrivera à un résultat heureux. En effet, la contestation n’est pas une chose qui doive durer et se prolonger éternellement ; employant les aptitudes de la malléabilité négative et, étant placé dans une position inférieure, soutenant une contestation, il est impossible qu’il en résulte quelque chose d’heureux. C’est parce que, au dessus de lui, il rencontre une assistance sympathique et parce qu’il peut ne pas éterniser le sujet de la contestation que, bien qu’il reçoive quelques légères observations verbales, il atteint à la fin au bonheur. Recevoir des observations verbales, c’est une des plus petites calamités ; ne pas éterniser le motif et ne pas arriver jusqu’au malheur, c’est là le bonheur lorsqu’il s’agit de contestations.
TSHOU HI. — Malléable, négatif et occupant une position inférieure, il n’est pas à même de prolonger indéfiniment la contestation. C’est pour cela que telles sont l’image symbolique et la formule divinatoire.
- 145:
- 145.Ne pas éterniser la chose en question : les contestations ne doivent pas durer longtemps.
Bien qu’il y ait quelques observations verbales, la décision est intelligente.
TSHENG TSE. — Le trait est hexaire ; il emploie la douceur et la faiblesse et il soutient une contestation dans une position inférieure. Le sens est évidemment qu’un tel état de choses ne peut pas durer et s’éterniser. En éternisant la contestation il ne réussirait pas à l’emporter sur ses adversaires, tandis que les malheurs et les difficultés l’atteindraient. De plus, dès le début du koua song, relatif aux contestations, c’est précisément un avertissement qui rappelle que la contestation n’est pas une chose qui doive durer longtemps. Doux et faible, occupant un rang inférieur, ses capacités ne lui permettent pas de soutenir la contestation. Bien que n’éternisant pas la contestation, du moment où cette contestation existe, il doit nécessairement en éprouver un peu de mal, et c’est à cause de cela qu’il reçoit quelques légères observations verbales.
N’éternisant pas la question pendante et de plus, en haut, ayant la sympathie, correcte selon la droiture, de la dureté énergique de la positivité, la clarté, ou intelligence dans l’élucidation et le jugement est marquée, de sorte que finalement le présage est heureux. S’il n’en était pas ainsi, serait il possible qu’il échappât au malheur ? Lorsqu’il s’agit de contestations, le sens est que ceux qui occupent des situations analogues et qui se correspondent sympathiquement sont ceux qui parviennent à obtenir une solution claire et précise. Les traits qui occupent des situations analogues sans s’accorder ensemble sont ceux qui ont une contestation entre eux ; aussi le second trait et le cinquième représentent deux antagonistes.
146.Deuxième trait nonaire : ne pas être capable de l’emporter dans la contestation ; revenir et se mettre à l’abri ; la population du district est de trois cents familles ; pas de calamités.
TSHENG TSE. — Le second et le cinquième rang sont des positions qui se correspondent mutuellement, mais les deux traits étant tout deux énergiques ne s’entendent point ensemble ; ce sont ceux qui sont en contestation l’un contre l’autre. Le second trait nonaire vient de l’extérieur ; puisque avec sa dureté énergique, il se place dans le danger, c’est de lui que dépend la contestation et c’est donc lui qui est l’adversaire du cinquième. Le cinquième trait emploie la justice et la droiture et il est placé dans la situation du prince : est il possible et licite de se poser comme son adversaire ? C’est là entreprendre une contestation que le devoir ne tolère point. S’il peut reconnaître que le devoir ne la tolère point, se retirer et revenir en arrière, se mettre à l’abri et se garer en se plaçant de façon à se contraindre et à se restreindre, alors il réussira à ne pas souffrir des calamités. Devoir se mettre à l’abri, c’est savoir quitter le rôle d’adversaire.
« Trois cents familles », c’est à dire ce qu’il y a de plus petit en fait de district ; s’il se plaçait dans une situation considérable, ce serait encore résister et lutter ; pourrait il dans ce cas éviter les calamités ? Le terme traduit par calamité indique qu’il y a faute ou erreur de la part de celui qui en souffre, comme se placer autrement qu’il ne convient. Il y a cependant une distinction à faire entre ce cas et celui où le mal est commis avec connaissance de cause.
TSHOU HI. — Le second trait nonaire, énergique et positif, est considéré comme représentant celui de qui dépend le péril ; c’est celui qui primitivement veut contester. Cependant, puisque, dur et énergique, il occupe un rang qui comporte la douceur et la malléabilité, puisqu’il possède la justice des gens de nature inférieure et qu’il s’élève pour correspondre sympathiquement au cinquième trait nonaire, puisque la dureté énergique occupe la situation prééminente et que la force des choses s’oppose à ce qu’il se pose en adversaire, pour toutes ces raisons, tels sont et l’image symbolique et le sens divinatoire. Un district dont la population est de trois cents familles, est ce qu’il y a de plus petit en fait de district ; ceci exprime le fait de se placer soi-même en se restreignant et en s’humiliant pour éviter les calamités et les malheurs. Si celui qui consulte le sort est dans ces conditions, il n’éprouvera aucune calamité.
- 147:
- 147.Ne pas être capable de l’emporter dans la contestation ; se retirer en se mettant à l’abri et en se réfugiant. D’un rang inférieur soutenir une contestation contre un supérieur, le malheur survient comme cueilli avec la main.
TSHENG TSE. — Du moment où le devoir défend de se poser en adversaire, il en résulte l’impossibilité de soutenir la contestation. Se retirer en se mettant à l’abri et en se réfugiant, c’est se garer en quittant la place. D’un rang inférieur élever une contestation contre un supérieur, c’est violer le devoir et déprimer la force naturelle des choses ; le malheur et les calamités en résultent comme si on les prenait en les cueillant avec la main. Cette expression indique la facilité avec laquelle on arrive à ce résultat fâcheux.
TSHOU HI. — Cueillir avec la main : prendre ou s’attirer à soi-même.
148.Troisième trait hexaire : nourrir sa vertu et sa perfection anciennes ; à la fin du péril, bonheur. Parfois s’occuper des affaires du roi ; ne pas s’attribuer la direction.
TSHENG TSE. — Bien que le troisième trait occupe une position qui comporte la dureté énergique et qu’il corresponde sympathiquement au trait supérieur, cependant le caractère de sa substance est essentiellement la malléabilité négative. Il est placé dans le péril et il sert de démarcation entre deux duretés énergiques ; c’est celui qui est en danger, qui craint, et qui n’entreprend pas de contestations. Le traitement affecté à une fonction publique est proportionné au mérite de celui qui en est pourvu ; se nourrir de son ancienne vertu veut dire se maintenir dans une condition modeste et simple ; perfection veut dire s’observer et se contenir avec une fermeté durable. L’expression « à la fin du péril, bonheur » veut dire que, quoique placé sur un terrain dangereux, en étant capable de reconnaître le péril et de le craindre, on arrivera certainement à la fin à posséder le bonheur. Conservant une position simple sans rien chercher à obtenir, il n’y aura aucun sujet de contestation.
On dit qu’il est placé dans le péril parce qu’il est dans le koua simple qui représente le danger et que le trait qu’il supporte, comme celui sur lequel il s’appuie, sont tous deux énergiques ; parce que, enfin, il se trouve, en outre, dans un moment de contestation. Ce qui est doux et malléable suit ce qui est énergique ; l’inférieur suit le supérieur et lui obéit ; le troisième trait ne fait pas de contestation, mais il suit le trait supérieur dans ce que fait celui-là. C’est pour cela que la formule dit : Parfois s’occuper des affaires du prince. Ne pas s’attribuer la direction veut dire qu’il suit le supérieur en lui obéissant et que la direction ne lui appartient point. La contestation est une chose qui demande de l’énergie et de l’activité ; aussi le premier trait ne doit il pas l’éterniser ; le troisième trait suit le trait supérieur, tous deux sont ceux qui ne sont pas à même de soutenir la contestation. Les deux traits, à cause de leur douceur négative, ne poussent pas les choses indéfiniment et ils atteignent au bonheur. Le quatrième trait, n’étant pas à même de l’emporter et se corrigeant, obtient aussi le bonheur. Dans les contestations, savoir s’arrêter constitue le bien.
TSHOU HI. — Le mot she a la valeur du même mot dans l’expression « manger le district » ; il exprime ce dont on jouit. Le troisième trait hexaire possède la malléabilité négative ; c’est celui qui n’est pas capable de soutenir une contestation. C’est pour cela qu’il conserve son ancienne position et qu’il se maintient dans la droiture, de sorte que bien qu’il y ait péril, cependant, à la fin, arrive le bonheur. Mais parfois il sort de sa retraite et s’occupe des affaires du supérieur ; alors, même dans ce cas, il ne doit pas se prévaloir de son mérite et s’attribuer la direction. Si celui qui consulte le sort conserve sa situation ordinaire et n’en sort pas, ce sera le bien.
- 149:
- 149.Nourrir son ancienne vertu ; en suivant le supérieur, présage heureux.
TSHENG TSE. — En conservant sa condition modeste, bien qu’il s’occupe de ce que fait le supérieur, ce n’est pas par lui-même qu’il agit. C’est pour cela qu’il ne s’attribue pas la direction et qu’à la fin il atteint au bonheur.
TSHOU HI. — En suivant le supérieur, présage heureux ; cela veut dire qu’en suivant quelqu’un ce sera un présage heureux. Cela montre clairement qu’en dirigeant soi-même l’affaire en question on ne réussirait pas à la terminer avec mérite.
6. Song
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150.Quatrième trait nonaire : ne pas être à même de l’emporter dans la contestation ; revenir à la destinée ; se modifier progressivement dans le calme et la perfection ; bonheur.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait emploie la dureté énergique de la positivité et fait partie de la substance de l’activité, sans posséder ni justice, ni droiture ; c’est essentiellement ce qui fait la contestation. Il supporte le cinquième, foule le troisième aux pieds, et correspond sympathiquement au premier. Le cinquième trait, c’est le prince ; le devoir ne tolère point de contestation contre lui. Le troisième trait demeure dans un rang inférieur et il est doux et malléable ; il n’y a pas de contestation de sa part. Le premier correspondant sympathiquement avec droiture et suivant avec obéissance, il n’y a pas de contestation avec lui. Le quatrième trait, bien qu’énergique, actif et entreprenant, désireux de contestations, ne rencontre aucun adversaire qui lui résiste ; la contestation n’a pas lieu de s’élever, c’est pourquoi il ne peut pas faire de contestation. De plus, ce trait occupe un rang qui comporte la malléabilité et il correspond à un trait qui possède cette même qualité ; cela constitue encore le sens de pouvoir s’arrêter. Du moment où le devoir ne permet pas la contestation, s’il peut dominer ses sentiments de dureté et de colère, ainsi que son désir de contester, revenir à sa destinée, purifier son cœur, calmer ses sens, se modifier et devenir calme et parfait, ce sera un présage de bonheur.
Le mot destinée désigne la véritable raison d’être des choses ; manquer à l’exacte raison d’être des choses constitue ce qu’on appelle « contrarier la destinée », aussi la soumission à la destinée est considérée comme constituant un retour. Contrarier, c’est ne pas se conformer avec soumission. Le Shou king dit : « Contrarier la destinée et ruiner les relations de la famille » ; Mang Tse dit : « Contrarier la destinée et tyranniser le peuple. » Or, la dureté énergique sans la justice et la droiture entraîne la précipitation intempestive dans les actions, de sorte qu’il ne peut y avoir satisfaction de la position occupée. Étant sans justice ni droiture, il ne peut posséder la perfection ; n’étant point satisfait et manquant de pureté, il est conduit à aimer les contestations. Si le devoir ne permet point la contestation et s’il ne conteste pas, s’il revient au contraire à la vraie raison d’être de toutes choses, s’il modifie son manque de calme et de perfection pour devenir satisfait de son sort et pur, alors le présage sera heureux.
TSHOU HI. — « À », dans l’expression revenir à, c’est se porter vers. La destinée, ou mandat céleste, c’est la vraie et droite raison d’être de chaque chose. Se modifier, c’est se modifier progressivement et peu à peu. Le quatrième trait nonaire est énergique, mais sans justice, aussi il est l’image symbolique de la contestation. C’est parce qu’il occupe un rang qui comporte la douceur et la malléabilité, qu’il constitue encore l’image symbolique de ne point pouvoir et de revenir à la vraie raison d’être des choses en modifiant peu à peu son cœur, en se contentant de se placer suivant la droiture. Si celui qui consulte le sort est dans ces conditions, ce sera un présage de bonheur.
DÉFINITIONS DIVERSES. — Kung Shi Yuan dit : Le second est en contestation avec le cinquième ; le quatrième est en contestation avec le premier ; ceux qui sont adversaires différent entre eux par leur force ou leur faiblesse et, dans les deux cas, la formule dit : incapacité de soutenir la contestation. En effet, puisque le second est dans une position inférieure et en contestation avec un supérieur, il ne peut l’emporter, et cela à cause de la force naturelle des choses. Puisque le quatrième occupe un rang supérieur et qu’il est en contestation avec un inférieur, ce qui l’empêche de pouvoir l’emporter, c’est seulement la raison. Le second trait considère la force naturelle des choses qui fait qu’il ne peut pas l’emporter, il revient donc et se met à l’abri en se réfugiant. Le quatrième reconnaît que la raison ne lui permet pas, c’est pourquoi il revient et se reporte vers la destinée. Le second et le quatrième traits étant tous deux durs et énergiques, et occupant d’ailleurs des situations qui comportent la douceur, c’est ce qui fait qu’ils sont capables d’agir ainsi.
- 151:
- 151.Revenir à la destinée et se modifier dans le calme et la perfection : pas de faute.
TSHENG TSE. — Si on peut être dans ces conditions, cela sera ne pas commettre de fautes, d’où résultera le bonheur.
152.Cinquième trait nonaire : grand présage heureux de la contestation.
TSHENG TSE. — Puisque, avec justice et droiture, il occupe la situation prééminente, c’est celui qui règle les contestations. Chargé du règlement des contestations, posséder la justice et la droiture est ce qui produit la grandeur du présage heureux. Grand présage heureux, c’est à dire parfaitement grand et atteignant les limites extrêmes du bien. Il peut y avoir un grand bonheur sans que les limites du bien soient atteintes.
TSHOU HI. — Positivité, énergie, justice et droiture dans l’occupation de la situation prééminente, c’est celui qui écoute le procès et sait atteindre à l’équité. Celui qui rencontre ce trait en consultant le sort, s’il soutient une contestation et a la raison de son côté, obtiendra certainement le redressement de ces griefs.
- 153:
- 153.Grand présage heureux de la contestation ; à cause de la justice et de la droiture.
TSHENG TSE. — La voie de la justice et de la droiture ne peut pas être étendue à quoi que ce soit sans qu’il n’en résulte un grand bonheur.
TSHOU HI. — Avec la justice il écoutera la contestation sans partialité ; avec la droiture il prononcera d’accord avec la raison.
154.Trait supérieur nonaire : parfois il reçoit le don d’une grande ceinture ; à la fin du jour le troisième la lui arrache.
TSHENG TSE. — Ce trait étant nonaire et employant la positivité pour demeurer au rang supérieur, marque le comble de la dureté énergique et de l’activité dans l’action. De plus, il est placé à la fin de la contestation (dernier rang du koua song), donc c’est celui qui pousse la contestation à ses dernières limites. L’homme, en donnant un libre cours à son énergie et à sa violence, en allant jusqu’aux dernières limites de la contestation, attire le malheur et se perd ; la raison d’être des choses est certainement ainsi. Si on suppose que dans une juste contestation il puisse parfois réussir à l’emporter, qu’il pousse les choses à leur dernière limite sans s’arrêter, et qu’il arrive ainsi jusqu’à recevoir en récompense un vêtement de cour et une mission officielle, c’est encore par une lutte contre quelqu’un qu’il obtient ces faveurs ; est il donc possible qu’il soit assuré d’en jouir en paix ? Aussi, à la fin de la même journée le troisième le voit et la lui arrache par force.
TSHOU HI. — La grande ceinture est un ornement du costume de cour. Arracher, enlever par force. Il emploie la dureté énergique et se trouve au point extrême de la contestation, il prolonge indéfiniment cette contestation et peut arriver à l’emporter sur son adversaire, c’est pourquoi ce trait a l’image symbolique de celui à qui le souverain confie une mission et qu’il revêt des insignes d’une fonction publique. Toutefois c’est par la voie des contestations qu’il obtient ces avantages, aussi, comment pourrait il en jouir longtemps en repos ? Il y a donc encore l’image symbolique qu’à la fin du jour le troisième trait la lui arrache. Le sens divinatoire est qu’en poussant indéfiniment une contestation, sans avoir la raison de son côté, il peut parfois arriver qu’on réussisse à l’emporter, mais que ce qu’on obtient ainsi doit finalement être reperdu. L’idée de l’avertissement donné par l’homme saint est profonde.
- 155:
- 155.À cause de la contestation un vêtement de cour lui est conféré ; ce n’est pas encore assez de respect.
TSHENG TSE. — En poussant une contestation jusqu’à ses dernières limites, si on suppose qu’il reçoit la faveur du don d’un vêtement de cour et d’une mission officielle, ce n’est pas encore suffisant pour qu’il ait droit au respect et il doit être abaissé et avili. À plus forte raison le malheur et les déceptions surviennent ensuite.
Il est difficile d’admettre cette explication du second membre de phrase. Il faudrait ajouter le mot tshi à la fin, et alors seulement la lecture serait possible.
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