25. - Wou wang, absence d’irrégularité
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12042020
25. - Wou wang, absence d’irrégularité
25. Wou wang : L'INNOCENCE L'INATTENDU
Khien en haut
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Tshen en bas
457. Premier trait nonaire : absence de désordre ; présage heureux de l’entreprise.
Wou Wang. « L’Ordre des koua » dit :
457. Pas de désordre ; liberté absolue ; perfection de l’avantage ; ce qui n’est pas correct entraîne le malheur ; pas davantage dans ce qu’il y a à entreprendre.
458. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Absence de désordre ; la dureté énergique vient de l’extérieur et devient maîtresse à l’intérieur. Mouvement et activité ; dureté énergique, justice et sympathie ; grande liberté par la droiture ; destinée imposée par le ciel. Ce qui n’est pas correct entraîne le malheur ; pas davantage dans ce qu’il y a à entreprendre. Comment le pourrait on ? Ce que le ciel ne favorise pas pourrait il donc être fait ?
459. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : Au dessous du ciel la foudre agit, les êtres s’y conforment sans désordre ; les premiers rois employaient la parfaite concordance aux moments pour nourrir tous les êtres.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 5)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
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Tshen en bas
457. Premier trait nonaire : absence de désordre ; présage heureux de l’entreprise.
Wou Wang. « L’Ordre des koua » dit :
- :
- TSHENG TSE. — Wou Wang. « L’Ordre des koua » dit : « Puisqu’il y a retour, il n’y a donc point de désordre ; c’est pourquoi le koua fou est suivi du koua wou wang. » Le koua fou exprime le retour à la voie rationnelle, il y a accord et conformité à la droite raison d’être des choses et pas de désordre. C’est pour cela qu’après le koua fou vient immédiatement le koua wou wang. Il est constitué par le koua simple khien en haut et le koua simple tshen en bas. Le koua simple tshen exprime le mouvement ; le mouvement d’après le ciel est considéré comme l’absence de désordre, tandis que le mouvement causé par les désirs humains indiquera le désordre. Que le sens exprimé par le koua wou wang est grand !
457. Pas de désordre ; liberté absolue ; perfection de l’avantage ; ce qui n’est pas correct entraîne le malheur ; pas davantage dans ce qu’il y a à entreprendre.
TSHENG TSE. — L’absence de désordre, c’est l’extrême sincérité ; l’extrême sincérité, c’est la voie du ciel. Dans l’action du ciel produisant et transformant tous les êtres, et dans la suite indéfinie de leur succession dans la vie, chacun suit exactement sa destinée tracée par la nature : c’est l’absence de désordre. Lorsque l’homme peut se conformer à cette voie exclusive de tout désordre, c’est ce qu’on peut appeler conformer ses facultés à l’action du ciel et de la terre. L’absence de désordre comporte la raison d’être d’une grande liberté. L’homme doué parcourt cette voie d’absence de désordre, de sorte qu’il peut arriver à cette grande liberté. L’absence de désordre, c’est la voie du ciel. Le koua exprime le passage de l’homme par cette voie d’absence de désordre ; la perfection de l’avantage, consiste à se régler sur cette voie d’absence de désordre ; l’avantage réside dans la parfaite droiture ; en manquant à cette parfaite droiture on cause le désordre.
Bien que le cœur ne soit pas vicieux, s’il ne se conforme pas à la droite raison d’être le désordre surgit. Dans le cas actuel, il s’agit d’un cœur vicieux ; aussi il est question de ce qui n’est point correct, ce qui produira le malheur et l’erreur. Du moment où il n’y a point de désordre, il ne convient pas d’entreprendre quoi que ce soit ; entreprendre constituerait le désordre.
TSHOU HI. — « Absence de désordre » est une expression qui marque la véritable raison d’être spontanée. Dans les « annales », cette expression est rendue par les caractères dont le second, avec le même son wang, a le sens d’espoir, c’est à dire qu’il n’y a rien à espérer et que la possession est déjà obtenue ; le sens est encore intelligible. Ce koua provient du koua song par une modification progressive ; le trait nonaire vient du second rang et occupe le premier ; de plus, c’est de lui que dépend l’existence du koua simple tshen, c’est le mouvement sans désordre et c’est pourquoi le koua parfait est considéré comme exprimant l’absence de désordre. Ou bien encore, les deux substances (des koua simples) sont le mouvement du koua tshen et l’activité du koua khien ; le cinquième trait nonaire possède l’énergie et la justice et sympathise avec le second trait hexaire, de sorte que le sens divinatoire est « grande liberté » et « avantage dans la droiture ». S’il s’agit de ce qui n’est pas conforme à la droiture, il surviendra des malheurs et il n’y aura aucun avantage dans ce qu’il y aura à entreprendre.
458. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Absence de désordre ; la dureté énergique vient de l’extérieur et devient maîtresse à l’intérieur. Mouvement et activité ; dureté énergique, justice et sympathie ; grande liberté par la droiture ; destinée imposée par le ciel. Ce qui n’est pas correct entraîne le malheur ; pas davantage dans ce qu’il y a à entreprendre. Comment le pourrait on ? Ce que le ciel ne favorise pas pourrait il donc être fait ?
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- TSHENG TSE. — Il est question du premier trait nonaire. Le premier trait du koua simple khouen se modifie et produit le koua simple tshen ; la dureté énergique vient par l’extérieur. Dans le koua simple tshen, c’est le premier trait qui domine et c’est aussi par lui que le koua parfait se produit, c’est pour cela que ce premier trait est le maître du koua wou wang. Se mouvoir d’après le ciel constitue précisément l’absence de désordre ; il y a mouvement, et ce mouvement est conforme à l’impulsion du ciel ; c’est le mouvement qui est l’action dominante. Employer la dureté énergique pour modifier la douceur malléable, constitue l’image symbolique de l’emploi de la droiture pour écarter le désordre. D’un autre côté, la droiture énergique domine à l’intérieur ; cela donne encore le sens d’absence de désordre. Le trait nonaire, occupant le premier rang, indique la droiture.
En bas, mouvement, et en haut activité ; c’est donc que le mouvement est énergique et actif ; or l’activité énergique est l’essence de l’absence de désordre. Dureté énergique, justice et correspondance sympathique ; le cinquième trait emploie la dureté énergique et se maintient dans la justice et la droiture et tous deux sympathisent ensemble : c’est l’indication de la soumission à la raison d’être des choses, et de l’absence de désordre. C’est pour cela que la voie suivie présente une grande liberté de circulation et une parfaite droiture et c’est là la destinée marquée par le ciel. « Destinée tracée par le ciel » veut dire « voie du ciel » ; c’est ce qu’on entend par l’expression : « absence de désordre. » Ce qu’on appelle l’absence de désordre n’est pas autre chose que la droiture, ou régularité.
Si peu qu’il y ait déviation de la droiture, cela constitue une faute ou irrégularité, et c’est là le désordre. Ce qui, dans le texte, est entendu par les mots : « pas correct », provient en effet de ce qu’il y a à entreprendre ; s’il y a absence de désordre et qu’on n’entreprenne rien, d’où résulterait l’absence de rectitude ? L’absence de désordre, c’est la rectitude déterminée par la raison d’être des choses ; que chercherait on de plus en entreprenant quoi que ce soit ? Ce serait précisément se jeter dans le désordre. En entreprenant, on irait contre la raison d’être émanée du ciel ; ce que la voie du ciel ne favorise point pourrait il donc être fait ?
TSHOU HI. — La formule se base sur la modification progressive du koua, sur les vertus des koua simples et sur leur substance pour établir que telle est la valeur de ce même koua. C’est pour cela que celui qui consulte le sort devra arriver à jouir d’une grande liberté et retirer un avantage de sa droiture : c’est la conséquence naturelle de la destinée tracée par le ciel. Ce qui ne sera pas conforme à la droiture ne pourra pas être avantageux dans ce qu’il aura à entreprendre : mais que pourrait il vouloir entreprendre ? Le ciel ne favorise point ce qui est contraire à la destinée qu’il a marquée, de sorte que cela ne doit point être entrepris.
459. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : Au dessous du ciel la foudre agit, les êtres s’y conforment sans désordre ; les premiers rois employaient la parfaite concordance aux moments pour nourrir tous les êtres.
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- TSHENG TSE. — L’ébranlement de la foudre agit et se propage dans tout l’univers ; la négativité et la positivité s’unissent harmoniquement ; elles se choquent ensemble et produisent le son ; à ce moment elles tirent la larve de son état de repos, elles donnent l’impulsion au germe végétal, et amènent tous les êtres à la vie. Ce qui est ainsi départi à chacun, quelle que soit son énormité ou sa ténuité, son élévation ou sa petitesse, correspond dans chaque cas exactement à la raison d’être de sa destinée, sans qu’il y ait jamais aucune erreur : « les êtres s’y conforment sans désordre ». Les premiers rois, considérant l’image symbolique de la foudre agissant dans l’univers, appelant à la vie et donnant chaque être selon sa destinée, s’appliquaient ensuite d’une façon parfaite à se conformer aux saisons pour nourrir et entretenir tous les êtres et toutes choses, de telle sorte que chacun pût jouir de ce qui lui était nécessaire, comme dans « l’absence de désordre » des dons du ciel.
Le caractère du texte, exprime l’idée d’exubérance des végétaux et il est employé ici dans le sens de perfection achevée. « Se conformer parfaitement » ou « concordance parfaite » équivaut comme expression à « action parfaite et continue ». « Concordance aux moments » veut dire conformité aux saisons marquées par le ciel. La « voie du ciel » donne la vie à tous les êtres ; chacun se conforme à sa nature particulière et à sa destinée, sans aucun désordre. Les rois réalisent la voie du ciel en la mettant en pratique ; ils nourrissent et entretiennent les peuples et jusqu’aux insectes, aux plantes et aux végétaux, faisant en sorte que chacun jouisse de ce qui lui est nécessaire. Telle est la voie de la concordance aux saisons pour entretenir les êtres.
TSHOU HI. — Au dessous du ciel la foudre agit ; elle ébranle, met en mouvement, et appelle à la vie ; chaque être reçoit sa nature et sa destinée, de telle sorte que tout être s’y conforme sans aucun désordre. Les premiers rois prenant cet exemple pour règle, s’appliquaient à agir avec concordance aux saisons pour entretenir tous les êtres ; ils écoutaient leur propre nature sans cependant agir avec égoïsme.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 5)
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1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
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25. Wou wang : L'INNOCENCE L'INATTENDU
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460.Premier trait nonaire : absence de désordre ; présage heureux de l’entreprise.
TSHENG TSE. — Ce trait nonaire emploie la dureté énergique pour dominer à l’intérieur ; c’est l’image symbolique de l’absence de désordre. Employant la réalité pour modifier la malléabilité négative et se maintenant à l’intérieur ; c’est celui qui est juste, sincère et sans mauvaises intentions. Entreprenant et s’abstenant de toute mauvaise intention, en quoi pourrait il ne pas être heureux ? La formule du koua parle d’absence d’avantage dans ce qu’il y a à entreprendre, c’est à dire que, du moment où il y a absence de désordre, on ne doit rien entreprendre pour innover ; dépasser ce point serait causer le désordre. La formule spéciale du trait dit « présage heureux de l’entreprise », c’est-à-dire qu’en agissant, en employant l’absence de désordre, le présage sera heureux.
TSHOU HI. — Employant la dureté énergique au dedans, c’est de lui que dépend la sincérité. Dans de telles conditions, entreprenant quelque chose, le présage heureux est évident, et c’est pour cela que tels sont le sens divinatoire et l’image symbolique.
462.Deuxième trait hexaire : récolter sans labourer ; rizière en rapport sans rizière en friche ; de sorte que l’avantage pourra en résulter.
TSHENG TSE. — Tout ce qui est le résultat naturel de la raison d’être des choses est l’opposé du désordre, ou déception. La création du vouloir de l’homme constitue ce désordre ou cette déception. Voilà pourquoi la formule cite en exemples les cas de labour et de récolte, de rizières d’un an et de rizières de trois ans. Le second trait hexaire se maintient dans la justice et possède la droiture ; de plus il sympathise avec la justice et la droiture du cinquième. Il fait partie de la substance du mouvement et il se soumet passivement à l’impulsion reçue ; il représente le mouvement avec possibilité de soumission à la justice et la droiture ; c’est ce qui constitue l’absence de désordre et de fausseté dans les intentions, et c’est pour cela qu’il est, avant tout, question du sens d’absence de désordre. Le labourage est la première opération de l’agriculture ; la récolte en est le résultat et la fin.
Un marais converti en rizière est, la première année, désigné par le caractère [], la troisième année il est désigné par le caractère []. Ne pas labourer et récolter, ne pas défricher la première année et avoir une rizière à sa troisième année de défrichement, c’est à dire ne pas faire quelque chose a priori et s’en tenir à la conséquence naturelle de la raison d’être. Poser le fait a priori c’est créer par la propre volonté de l’homme ; c’est le désordre ou la déception, le fait arbitraire. S’en tenir à la conséquence naturelle, c’est se conformer à la raison d’être du fait et en accueillir le résultat : c’est l’absence de désordre. Tel est le cas lorsqu’il s’agit de récolter et de rizière arrivée à sa troisième année de défrichement. En effet, en labourant, il y aura certainement lieu de récolter ; en défrichant une rizière à sa première année, il y aura nécessairement une rizière arrivant à sa troisième année de défrichement : telle est la certitude naturelle qui découle de la raison d’être des choses, ce n’est pas le résultat de la création, de la volonté et de l’intention, et cela constituera l’absence de désordre.
Du moment où il n’y a point de désordre, ce qui sera entrepris sera avantageux et n’entraînera aucun mal. On a dit : Ce que l’homme saint imagine pour le bien de l’univers est toujours une « invention » ; comment n’est ce point là un désordre, ou une déception ? C’est que l’homme saint règle ses créations sur les saisons, qu’il s’accorde aux nécessités de l’état de l’atmosphère, et que jamais il n’entreprend avant le moment opportun. S’il n’attendait pas le moment, un seul homme saint aurait suffi à l’accomplissement de l’œuvre. Quelle nécessité y eût il eu à ce que plusieurs hommes saints se succédassent dans leur œuvre ? Le temps est l’origine des choses ; l’homme saint suit le temps et agit.
TSHOU HI. — Douceur malléable, soumission, justice et droiture ; selon le moment se plier à la raison d’être des choses, sans aucun calcul d’intérêt privé ; aussi, il y a image symbolique de récoltes sans avoir labouré et d’obtenir des rizières en culture sans passer par le défrichement ; cela exprime qu’il n’y a rien à faire à l’avance, ni rien à désirer dans l’avenir. Si celui qui consulte le sort est dans ces conditions, il y aura avantage dans ce qu’il aura à entreprendre.
464.Troisième trait hexaire : calamité de l’absence de désordre ; parfois le bœuf attaché ; capture du passant ; calamité de l’homme du district.
TSHENG TSE. — Le troisième trait emploie la douceur malléable négative, et il est sans justice ni droiture ; c’est celui qui fait le désordre. De plus, ses tendances sympathisent avec le trait supérieur, ce qui marque le « désir », autre cause de désordre ; dans la voie de l’absence de désordre, cela constitue la calamité et le mal. Lorsque l’homme se meut à tort, c’est qu’il est poussé par le désir ; lorsqu’il se meut mal à propos et qu’il réussit à obtenir, il doit nécessairement reperdre ; bien qu’on suppose qu’il obtienne ce qui lui est avantageux, son mouvement est cependant illégitime ; la perte qu’il en subit est grande par cela même. Combien donc, à plus forte raison, lorsque le malheur revient et que les remords suivent ! Celui qui le sait considère l’acquisition illégitime et connaît qu’elle constitue une perte ; le résultat doit nécessairement être en rapport avec ce que mérite l’œuvre.
Aussi l’homme saint argue de l’image symbolique de désordre inhérente au troisième trait hexaire et il en fait éclater la raison d’être. La calamité de l’absence de désordre : parfois le bœuf attaché est la capture du passant et la calamité de l’homme du district ; cela exprime que le désordre commis par le troisième trait est précisément la calamité et le malheur causés par l’absence de désordre. Par exemple, s’il obtient, la perte suit immédiatement. Ainsi, dans l’expression « parfois le bœuf attaché », le mot parfois indique la supposition et l’incertitude. Parfois il attache et capture le bœuf ; le passant le capture et le considère comme son butin. L’homme du district perd le bœuf, c’est la calamité. Qu’on suppose que l’homme du district attache et capture le cheval, c’est que le passant perd le cheval, et là est la calamité : cela exprime que s’il y a obtention, il doit nécessairement y avoir perte ; ce n’est donc pas suffisant pour qu’on suppose que la chose considérée est obtenue.
Les expressions « le passant », « l’homme du district », servent simplement à marquer que s’il y a capture, l’autre face de la question est une perte ; il ne s’agit pas de deux personnes spécialement considérées. La chance qui résulte de l’obtention illégitime, est cependant encore suivie d’une calamité ; l’obtention d’une capture illégitime est encore récompensée par une perte équivalente, de sorte qu’elle ne peut certainement pas être considérée comme une chance, ou une acquisition. L’homme qui peut se rendre compte de ceci n’agira pas injustement.
TSHOU HI. — Les six formules des traits de ce koua mentionnent toutes l’absence de désordre. Le troisième trait hexaire se place sans se conformer à la droiture, aussi, celui qui obtient ce sens divinatoire, doit éprouver quelque calamité non motivée ; telle que dans le cas du passant qui tire le bœuf par une corde pour l’emmener, tandis que l’habitant, qui reste sur les lieux, subit au contraire les ennuis d’une accusation de vol.
25. Wou wang
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466.Quatrième trait nonaire : possibilité de perfection ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait est énergique et positif et il fait partie de la substance de l’activité ; il est en outre sans correspondance sympathique ; c’est celui qui ne commet point de désordre. Énergique et sans égoïsme, comment agirait il à tort ? Pouvant observer cette règle de conduite avec une parfaite fermeté, il est naturellement sans culpabilité. Un trait nonaire occupant un rang négatif peut il donc être considéré comme comportant le sens de droiture ? Réponse : puisque ce trait est positif et fait partie de la substance de l’activité exprimée par le koua simple khien, s’il occupait en outre un rang comportant le sens de dureté énergique, cela constituerait un excès de dureté ; or l’excès sous entend le désordre. Occupant le quatrième rang, ses tendances ne sont pas exclusivement portées vers la dureté énergique. Les expressions « possibilité de perfection » et « avantage de la perfection » ne sont pas équivalentes. Possibilité de perfection exprime qu’il peut se maintenir avec une parfaite fermeté dans la position où il se place ; avantage de la perfection veut dire qu’il y a avantage dans cette perfection.
TSHOU HI. — Dureté énergique positive, substance de l’activité ; en bas pas de sympathies : possibilité de se maintenir en s’observant avec fermeté et perfection, impossibilité de considérer cette condition comme suffisante pour rien entreprendre ; tel est le sens divinatoire.
468.Cinquième trait nonaire : inconvénient de l’absence de désordre ; sans remède il y a joie.
TSHENG TSE. — Ce trait nonaire emploie la justice et la droiture et il se trouve occuper le rang suprême ; en bas, de plus, on lui répond sympathiquement avec soumission par la justice et la droiture : c’est là ce qu’on peut appeler la plus parfaite absence de désordre. Rien ne peut plus être ajouté dans cette voie. Le terme traduit par « inconvénient » est pris dans le sens de mal, incommodité ; dans l’absence de désordre du cinquième trait nonaire, s’il arrive qu’il en résulte quelque « inconvénient » sans traiter cette incommodité par les médicaments, la joie reviendra d’elle même. Quand l’homme est malade, il emploie les remèdes végétaux et minéraux pour combattre et chasser le mal et pour nourrir le principe vital ; si les substances de son éther constitutif sont en équilibre harmonique, sans maladie ni indisposition, en se médicamentant, il nuira au contraire à ce principe vital. C’est pour cela que sans remède il y aura de la joie. « Y avoir de la joie », exprime que la maladie, ou inconvénient se dissipera naturellement.
Ce qui est appelé inconvénient de l’absence de désordre, c’est, par exemple, régir sans réussir à faire régner l’ordre, se mettre en avant et n’être pas suivi, travailler à améliorer les hommes sans réussir à supprimer leurs vices ; dans tous ces cas le mal qui subsiste, ou désordre, est considéré comme l’inconvénient de l’absence de désordre. Par exemple, c’est la présence du peuple Miao dans l’empire de Shouen ; c’est Kouan Tsai pendant la carrière de Tsheou Kong, ou enfin Sou Souen et Wou Sou dans celle de Khong Tse. Du moment où il y a absence de désordre et où cependant il existe quelque chose qui y constitue un inconvénient, il convient de ne point s’en occuper ; l’inconvénient dans l’absence de désordre n’est pas quelque chose qui puisse constituer un malheur. Si on se laisse aller à le combattre et à vouloir y remédier, c’est dépasser le niveau de l’absence de désordre et la transformer en désordre. Puisque le cinquième trait est placé au point de l’extrême absence de désordre, l’avertissement est seulement relatif au fait de se mouvoir ; s’il se meut, c’est le désordre.
TSHOU HI. — Dureté énergique, justice et droiture. Puisque ce trait occupe la situation prééminente et qu’en bas les sympathies qu’il rencontre sont également justes et droites, il exprime le parfait état d’absence de désordre. Si dans de telles conditions il existe quelque inconvénient on ne doit pas y remédier, et le mal guérira naturellement. C’est pourquoi tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire.
470.Trait supérieur nonaire : absence de désordre ; en marchant il y a malheur ; aucun moyen davantage.
TSHENG TSE. — Le trait supérieur nonaire occupe le dernier rang dans le koua ; il exprime le comble d’absence de désordre. Arrivé à l’extrême limite, si on marche encore, on dépasse le point indiqué par la raison d’être des choses ; dépasser la raison, c’est le désordre. Aussi, si le trait supérieur nonaire marche encore, il commet une faute, attire les calamités et rien ne peut lui être avantageux.
TSHOU HI. — Le trait supérieur nonaire ne renferme en lui-même aucun mal ; mais étant arrivé à la dernière et extrême limite, il ne doit plus marcher ni agir, et c’est pour cela que tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire.
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460.Premier trait nonaire : absence de désordre ; présage heureux de l’entreprise.
TSHENG TSE. — Ce trait nonaire emploie la dureté énergique pour dominer à l’intérieur ; c’est l’image symbolique de l’absence de désordre. Employant la réalité pour modifier la malléabilité négative et se maintenant à l’intérieur ; c’est celui qui est juste, sincère et sans mauvaises intentions. Entreprenant et s’abstenant de toute mauvaise intention, en quoi pourrait il ne pas être heureux ? La formule du koua parle d’absence d’avantage dans ce qu’il y a à entreprendre, c’est à dire que, du moment où il y a absence de désordre, on ne doit rien entreprendre pour innover ; dépasser ce point serait causer le désordre. La formule spéciale du trait dit « présage heureux de l’entreprise », c’est-à-dire qu’en agissant, en employant l’absence de désordre, le présage sera heureux.
TSHOU HI. — Employant la dureté énergique au dedans, c’est de lui que dépend la sincérité. Dans de telles conditions, entreprenant quelque chose, le présage heureux est évident, et c’est pour cela que tels sont le sens divinatoire et l’image symbolique.
- 461:
- 461.Entreprise dans l’absence de désordre ; réussir selon ses tendances.
TSHENG TSE. — Agissant sans aucune mauvaise intention et entreprenant quelque chose, rien ne peut l’empêcher de faire prévaloir ses tendances. En effet, il n’est rien que la sincérité employée vis à vis des êtres ne puisse émouvoir. En l’employant au redressement de sa propre personnalité, celle ci devient correcte ; en l’employant au soin des affaires, celles ci sont expédiées conformément à la raison ; en l’employant au gouvernement des hommes, ces derniers en ressentent l’influence et se transforment : rien n’est entrepris sans que de telles tendances ne prévalent.
462.Deuxième trait hexaire : récolter sans labourer ; rizière en rapport sans rizière en friche ; de sorte que l’avantage pourra en résulter.
TSHENG TSE. — Tout ce qui est le résultat naturel de la raison d’être des choses est l’opposé du désordre, ou déception. La création du vouloir de l’homme constitue ce désordre ou cette déception. Voilà pourquoi la formule cite en exemples les cas de labour et de récolte, de rizières d’un an et de rizières de trois ans. Le second trait hexaire se maintient dans la justice et possède la droiture ; de plus il sympathise avec la justice et la droiture du cinquième. Il fait partie de la substance du mouvement et il se soumet passivement à l’impulsion reçue ; il représente le mouvement avec possibilité de soumission à la justice et la droiture ; c’est ce qui constitue l’absence de désordre et de fausseté dans les intentions, et c’est pour cela qu’il est, avant tout, question du sens d’absence de désordre. Le labourage est la première opération de l’agriculture ; la récolte en est le résultat et la fin.
Un marais converti en rizière est, la première année, désigné par le caractère [], la troisième année il est désigné par le caractère []. Ne pas labourer et récolter, ne pas défricher la première année et avoir une rizière à sa troisième année de défrichement, c’est à dire ne pas faire quelque chose a priori et s’en tenir à la conséquence naturelle de la raison d’être. Poser le fait a priori c’est créer par la propre volonté de l’homme ; c’est le désordre ou la déception, le fait arbitraire. S’en tenir à la conséquence naturelle, c’est se conformer à la raison d’être du fait et en accueillir le résultat : c’est l’absence de désordre. Tel est le cas lorsqu’il s’agit de récolter et de rizière arrivée à sa troisième année de défrichement. En effet, en labourant, il y aura certainement lieu de récolter ; en défrichant une rizière à sa première année, il y aura nécessairement une rizière arrivant à sa troisième année de défrichement : telle est la certitude naturelle qui découle de la raison d’être des choses, ce n’est pas le résultat de la création, de la volonté et de l’intention, et cela constituera l’absence de désordre.
Du moment où il n’y a point de désordre, ce qui sera entrepris sera avantageux et n’entraînera aucun mal. On a dit : Ce que l’homme saint imagine pour le bien de l’univers est toujours une « invention » ; comment n’est ce point là un désordre, ou une déception ? C’est que l’homme saint règle ses créations sur les saisons, qu’il s’accorde aux nécessités de l’état de l’atmosphère, et que jamais il n’entreprend avant le moment opportun. S’il n’attendait pas le moment, un seul homme saint aurait suffi à l’accomplissement de l’œuvre. Quelle nécessité y eût il eu à ce que plusieurs hommes saints se succédassent dans leur œuvre ? Le temps est l’origine des choses ; l’homme saint suit le temps et agit.
TSHOU HI. — Douceur malléable, soumission, justice et droiture ; selon le moment se plier à la raison d’être des choses, sans aucun calcul d’intérêt privé ; aussi, il y a image symbolique de récoltes sans avoir labouré et d’obtenir des rizières en culture sans passer par le défrichement ; cela exprime qu’il n’y a rien à faire à l’avance, ni rien à désirer dans l’avenir. Si celui qui consulte le sort est dans ces conditions, il y aura avantage dans ce qu’il aura à entreprendre.
- 463:
- 463.Récolter sans labourer ; pas encore riche.
TSHENG TSE. — Wei, pas encore, terme qui comporte l’incertitude. Au sujet du koua lin, il est dit : « Pas encore soumis à la destinée » ; c’est exactement ce sens. Ne pas labourer et récolter, ne point défricher et avoir des rizières en culture, c’est profiter de la spontanéité des choses. Du moment où on a labouré, il y a nécessairement lieu de récolter ; quand on a défriché des rizières d’une année, elles doivent nécessairement devenir rizières à la troisième année de culture. Ce n’est pas expressément pour arriver à la richesse représentée par la récolte et par les rizières en culture depuis trois ans que l’action est faite ; celui qui commence par labourer et par défricher des rizières d’un an, manifeste sa volonté au sujet de ce qu’il veut arriver à obtenir comme récolte ou comme rizières de trois ans ; c’est parce qu’il a le désir des richesses qu’il agit, donc il y a désordre et déception.
TSHOU HI. — Le mot fou, richesse, doit être pris avec l’acception qu’il a dans le passage : ne pas être riche de la richesse de l’univers, c’est à dire ne pas spéculer sur les avantages matériels de l’action.
464.Troisième trait hexaire : calamité de l’absence de désordre ; parfois le bœuf attaché ; capture du passant ; calamité de l’homme du district.
TSHENG TSE. — Le troisième trait emploie la douceur malléable négative, et il est sans justice ni droiture ; c’est celui qui fait le désordre. De plus, ses tendances sympathisent avec le trait supérieur, ce qui marque le « désir », autre cause de désordre ; dans la voie de l’absence de désordre, cela constitue la calamité et le mal. Lorsque l’homme se meut à tort, c’est qu’il est poussé par le désir ; lorsqu’il se meut mal à propos et qu’il réussit à obtenir, il doit nécessairement reperdre ; bien qu’on suppose qu’il obtienne ce qui lui est avantageux, son mouvement est cependant illégitime ; la perte qu’il en subit est grande par cela même. Combien donc, à plus forte raison, lorsque le malheur revient et que les remords suivent ! Celui qui le sait considère l’acquisition illégitime et connaît qu’elle constitue une perte ; le résultat doit nécessairement être en rapport avec ce que mérite l’œuvre.
Aussi l’homme saint argue de l’image symbolique de désordre inhérente au troisième trait hexaire et il en fait éclater la raison d’être. La calamité de l’absence de désordre : parfois le bœuf attaché est la capture du passant et la calamité de l’homme du district ; cela exprime que le désordre commis par le troisième trait est précisément la calamité et le malheur causés par l’absence de désordre. Par exemple, s’il obtient, la perte suit immédiatement. Ainsi, dans l’expression « parfois le bœuf attaché », le mot parfois indique la supposition et l’incertitude. Parfois il attache et capture le bœuf ; le passant le capture et le considère comme son butin. L’homme du district perd le bœuf, c’est la calamité. Qu’on suppose que l’homme du district attache et capture le cheval, c’est que le passant perd le cheval, et là est la calamité : cela exprime que s’il y a obtention, il doit nécessairement y avoir perte ; ce n’est donc pas suffisant pour qu’on suppose que la chose considérée est obtenue.
Les expressions « le passant », « l’homme du district », servent simplement à marquer que s’il y a capture, l’autre face de la question est une perte ; il ne s’agit pas de deux personnes spécialement considérées. La chance qui résulte de l’obtention illégitime, est cependant encore suivie d’une calamité ; l’obtention d’une capture illégitime est encore récompensée par une perte équivalente, de sorte qu’elle ne peut certainement pas être considérée comme une chance, ou une acquisition. L’homme qui peut se rendre compte de ceci n’agira pas injustement.
TSHOU HI. — Les six formules des traits de ce koua mentionnent toutes l’absence de désordre. Le troisième trait hexaire se place sans se conformer à la droiture, aussi, celui qui obtient ce sens divinatoire, doit éprouver quelque calamité non motivée ; telle que dans le cas du passant qui tire le bœuf par une corde pour l’emmener, tandis que l’habitant, qui reste sur les lieux, subit au contraire les ennuis d’une accusation de vol.
- 465:
- 465.Le passant a la possession du bœuf ; l’homme du district subit la calamité.
TSHENG TSE. — Le passant a la possession du bœuf ; c’est précisément là la calamité de l’homme du district. Il y a obtention d’un côté, donc il y a perte de l’autre ; comment cela serait il suffisant pour justifier le terme possession ?
25. Wou wang
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466.Quatrième trait nonaire : possibilité de perfection ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait est énergique et positif et il fait partie de la substance de l’activité ; il est en outre sans correspondance sympathique ; c’est celui qui ne commet point de désordre. Énergique et sans égoïsme, comment agirait il à tort ? Pouvant observer cette règle de conduite avec une parfaite fermeté, il est naturellement sans culpabilité. Un trait nonaire occupant un rang négatif peut il donc être considéré comme comportant le sens de droiture ? Réponse : puisque ce trait est positif et fait partie de la substance de l’activité exprimée par le koua simple khien, s’il occupait en outre un rang comportant le sens de dureté énergique, cela constituerait un excès de dureté ; or l’excès sous entend le désordre. Occupant le quatrième rang, ses tendances ne sont pas exclusivement portées vers la dureté énergique. Les expressions « possibilité de perfection » et « avantage de la perfection » ne sont pas équivalentes. Possibilité de perfection exprime qu’il peut se maintenir avec une parfaite fermeté dans la position où il se place ; avantage de la perfection veut dire qu’il y a avantage dans cette perfection.
TSHOU HI. — Dureté énergique positive, substance de l’activité ; en bas pas de sympathies : possibilité de se maintenir en s’observant avec fermeté et perfection, impossibilité de considérer cette condition comme suffisante pour rien entreprendre ; tel est le sens divinatoire.
- 467:
- 467.Possibilité de perfection sans culpabilité ; cela existe certainement.
TSHENG TSE. — En s’y maintenant avec une parfaite fermeté, il n’y aura point de culpabilité.
TSHOU HI. — Le caractère yeou, du texte, avoir, équivaut au mot sheou, garder, maintenir.
468.Cinquième trait nonaire : inconvénient de l’absence de désordre ; sans remède il y a joie.
TSHENG TSE. — Ce trait nonaire emploie la justice et la droiture et il se trouve occuper le rang suprême ; en bas, de plus, on lui répond sympathiquement avec soumission par la justice et la droiture : c’est là ce qu’on peut appeler la plus parfaite absence de désordre. Rien ne peut plus être ajouté dans cette voie. Le terme traduit par « inconvénient » est pris dans le sens de mal, incommodité ; dans l’absence de désordre du cinquième trait nonaire, s’il arrive qu’il en résulte quelque « inconvénient » sans traiter cette incommodité par les médicaments, la joie reviendra d’elle même. Quand l’homme est malade, il emploie les remèdes végétaux et minéraux pour combattre et chasser le mal et pour nourrir le principe vital ; si les substances de son éther constitutif sont en équilibre harmonique, sans maladie ni indisposition, en se médicamentant, il nuira au contraire à ce principe vital. C’est pour cela que sans remède il y aura de la joie. « Y avoir de la joie », exprime que la maladie, ou inconvénient se dissipera naturellement.
Ce qui est appelé inconvénient de l’absence de désordre, c’est, par exemple, régir sans réussir à faire régner l’ordre, se mettre en avant et n’être pas suivi, travailler à améliorer les hommes sans réussir à supprimer leurs vices ; dans tous ces cas le mal qui subsiste, ou désordre, est considéré comme l’inconvénient de l’absence de désordre. Par exemple, c’est la présence du peuple Miao dans l’empire de Shouen ; c’est Kouan Tsai pendant la carrière de Tsheou Kong, ou enfin Sou Souen et Wou Sou dans celle de Khong Tse. Du moment où il y a absence de désordre et où cependant il existe quelque chose qui y constitue un inconvénient, il convient de ne point s’en occuper ; l’inconvénient dans l’absence de désordre n’est pas quelque chose qui puisse constituer un malheur. Si on se laisse aller à le combattre et à vouloir y remédier, c’est dépasser le niveau de l’absence de désordre et la transformer en désordre. Puisque le cinquième trait est placé au point de l’extrême absence de désordre, l’avertissement est seulement relatif au fait de se mouvoir ; s’il se meut, c’est le désordre.
TSHOU HI. — Dureté énergique, justice et droiture. Puisque ce trait occupe la situation prééminente et qu’en bas les sympathies qu’il rencontre sont également justes et droites, il exprime le parfait état d’absence de désordre. Si dans de telles conditions il existe quelque inconvénient on ne doit pas y remédier, et le mal guérira naturellement. C’est pourquoi tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire.
- 469:
- 469.Remède de l’absence de désordre ; on ne doit pas l’essayer.
TSHENG TSE. — Lorsqu’il y a du mal dans l’homme, la raison prescrit qu’il faut y remédier et le corriger ; mais du moment où il y a absence de mal, si cependant on emploie une médicamentation pour le soigner, c’est au contraire travailler à créer le désordre. Où pourrait en être l’utilité ? C’est pour cela que la formule défend d’en faire l’essai. Ce mot essayer, signifie employer temporairement, ou, comme on dit aussi, à titre provisoire.
TSHOU HI. — Du moment où il n’y a pas de désordre, et où on emploie cependant encore les remèdes, on sera au contraire la cause d’un désordre et le mal naîtra. Essayer, veut dire pratiquer à titre temporaire.
470.Trait supérieur nonaire : absence de désordre ; en marchant il y a malheur ; aucun moyen davantage.
TSHENG TSE. — Le trait supérieur nonaire occupe le dernier rang dans le koua ; il exprime le comble d’absence de désordre. Arrivé à l’extrême limite, si on marche encore, on dépasse le point indiqué par la raison d’être des choses ; dépasser la raison, c’est le désordre. Aussi, si le trait supérieur nonaire marche encore, il commet une faute, attire les calamités et rien ne peut lui être avantageux.
TSHOU HI. — Le trait supérieur nonaire ne renferme en lui-même aucun mal ; mais étant arrivé à la dernière et extrême limite, il ne doit plus marcher ni agir, et c’est pour cela que tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire.
- 471:
- 471.Agir dans l’absence de désordre ; calamité résultant de la fin.
TSHENG TSE. — Du moment où l’absence de désordre est arrivée à sa plus extrême limite, et où cependant on avance encore, cela constitue le désordre ; c’est l’extrême limite constituant les calamités et le malheur.
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