37. - Kia jen, hommes de la famille
AstroPalais astrologie chinoise, yi king, feng shui :: L'Etude du Yi-King (Yi jing) :: Lecture Yi King Richard Wilhelm traduit Perrot (Yi jing commentaire Ta Tchouan) :: Yi king pdf paul-louis-felix Philastre (yi-jing commentaire Tsheng Tse et Tshou Hi)
Page 1 sur 1
12042020
37. - Kia jen, hommes de la famille
37. Kia jen : LA FAMILLE - LE CLAN
Souen en haut
▬▬▬▬▬▬
▬▬▬▬▬▬
▬▬ ▬▬
▬▬▬▬▬▬
▬▬ ▬▬
▬▬▬▬▬▬
Li en bas
660. Kian jen ; personnes de la famille ; avantage de la pureté de la jeune fille.
Kia jen. « L’Ordre des koua » dit
660. Kian jen ; personnes de la famille ; avantage de la pureté de la jeune fille.
TSHENG TSE. — Dans la voie rationnelle des personnes de la famille, l’avantage consiste dans la droiture des personnes du sexe féminin ; si la femme possède la droiture, la voie rationnelle de la famille sera droite et correcte. L’époux se conduisant en époux, l’épouse en épouse, la voie rationnelle de la famille est droite et correcte. La formule ne parle que de l’avantage de la perfection de la femme ; or, la rectitude chez l’époux, n’est que la rectitude de sa personne et de ses actions ; la rectitude chez la femme, c’est la rectitude de toute la famille ; donc si la femme possède la droiture, les hommes la posséderont évidemment.
TSHOU HI. — Kia jen, personne de la famille. Dans le koua, le cinquième trait nonaire et le second trait hexaire, l’extérieur et l’intérieur sont l’un et l’autre placés conformément à la droiture. C’est pour cela que le koua est considéré comme exprimant les personnes de la famille. « Avantage de la pureté de la femme » : marque qu’il faut avant tout la rectitude à l’intérieur ; si la droiture et la rectitude prévalent à l’intérieur, rien, à l’extérieur, ne sera dépourvu de ces qualités.
661. Le commentaire de la formule déterminative dit : Personnes de la famille ; la situation correcte de la femme est à l’intérieur ; la situation correcte pour l’homme est à l’extérieur. L’homme et la femme possédant la droiture, c’est le grand devoir du ciel et de la terre.
662. Les personnes de la famille ont un maître sévère : c’est la désignation du père et de la mère.
663. Si le père agit en père, le fils en fils, l’aîné en aîné, l’époux en époux, l’épouse en épouse, la voie rationnelle de la famille sera correcte et droite. En rectifiant la famille on établit la stabilité de l’univers.
664. Le commentaire de la formule symbolique dit : Le vent résulte du feu : personnes de la famille. L’homme doué fait ce qu’il dit et son action est persistante.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 2)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
Souen en haut
▬▬▬▬▬▬
▬▬▬▬▬▬
▬▬ ▬▬
▬▬▬▬▬▬
▬▬ ▬▬
▬▬▬▬▬▬
Li en bas
660. Kian jen ; personnes de la famille ; avantage de la pureté de la jeune fille.
Kia jen. « L’Ordre des koua » dit
- :
- TSHENG TSE. — Kia jen. « L’Ordre des koua » dit : « Yi, endommager, blesser ; la blessure faite à autrui fera souffrir son auteur ; aussi le koua ming yi est suivi du koua kia jen. » Car le mal et la misère sévissant à l’extérieur doivent nécessairement retomber à l’intérieur, c’est là la raison qui fait que le koua kia jen suit immédiatement le koua ming yi. Le koua kia jen exprime la voie rationnelle de l’intérieur de la famille (maison). L’affection entre le père et les enfants ; le devoir entre l’époux et l’épouse ; l’ordre de préséance entre les personnes de rang prééminent et celles de rang inférieur, entre les aînés et les cadets ; la raison d’être des liens sociaux ; la démarcation entre les devoirs réciproques, affection et déférence, bienfait et reconnaissance ; telle est la voie rationnelle exprimée par le koua kia jen. Comme koua, il est constitué par le koua souen à l’extérieur et le koua li à l’intérieur ; il représente le vent résultant du feu. Lorsque le feu brûle, le vent naît, le vent naît du feu, il sort de ce qui est intérieur.
Sortir de l’intérieur, image symbolique de ce qui procède de la famille et gagne au dehors. Le second et le cinquième rangs représentent exactement la situation du garçon et de la fille, à l’intérieur et à l’extérieur ; cela exprime que la voie rationnelle des personnes d’une même famille (kia jen) comporte l’intelligence au dehors et l’humilité au dedans ; telle est la voie qui doit régir la famille. Or, lorsque l’homme possède quelque qualité en lui-même, il est capable de développer cette même qualité dans sa famille ; en la pratiquant dans sa famille, il pourra la développer dans son pays, et, de degré en degré, l’étendre au gouvernement de l’univers et en effet, la voie rationnelle pour régir l’univers n’est autre que la voie rationnelle pour diriger la famille, étendue et pratiquée en dehors des limites du foyer.
C’est pour cela que la formule choisit l’image symbolique d’étendre au dehors ce qui est à l’intérieur, et cela constitue le sens exprimé par le koua kia jen. Le Wen tshong tse choisit le sens de la clarté intérieure portant l’ordre à l’extérieur. Dans l’antiquité comme dans les temps modernes, on a loué ce passage sans saisir l’idée enveloppée dans l’image symbolique. Ce qu’on entend par l’expression « régulariser l’humilité », exprime que tous les êtres sont rangés successivement en ordre dans la région désignée par le nom du koua simple souen ; cela n’implique pas que le caractère souen comporte le sens de « mettre en ordre ». C’est comme l’expression « combattre » employée au sujet du koua khien, ce qui n’implique pas que le koua khien comporte le sens de combattre ".
660. Kian jen ; personnes de la famille ; avantage de la pureté de la jeune fille.
TSHENG TSE. — Dans la voie rationnelle des personnes de la famille, l’avantage consiste dans la droiture des personnes du sexe féminin ; si la femme possède la droiture, la voie rationnelle de la famille sera droite et correcte. L’époux se conduisant en époux, l’épouse en épouse, la voie rationnelle de la famille est droite et correcte. La formule ne parle que de l’avantage de la perfection de la femme ; or, la rectitude chez l’époux, n’est que la rectitude de sa personne et de ses actions ; la rectitude chez la femme, c’est la rectitude de toute la famille ; donc si la femme possède la droiture, les hommes la posséderont évidemment.
TSHOU HI. — Kia jen, personne de la famille. Dans le koua, le cinquième trait nonaire et le second trait hexaire, l’extérieur et l’intérieur sont l’un et l’autre placés conformément à la droiture. C’est pour cela que le koua est considéré comme exprimant les personnes de la famille. « Avantage de la pureté de la femme » : marque qu’il faut avant tout la rectitude à l’intérieur ; si la droiture et la rectitude prévalent à l’intérieur, rien, à l’extérieur, ne sera dépourvu de ces qualités.
661. Le commentaire de la formule déterminative dit : Personnes de la famille ; la situation correcte de la femme est à l’intérieur ; la situation correcte pour l’homme est à l’extérieur. L’homme et la femme possédant la droiture, c’est le grand devoir du ciel et de la terre.
- :
- TSHENG TSE. — La formule déterminative traite des aptitudes exprimées par le koua. La positivité occupe le cinquième rang, et demeure à l’extérieur ; la négativité est placée au second rang et se trouve à l’intérieur : l’homme et la femme occupent chacun la situation qui leur convient exactement. La voie rationnelle de la prééminence et de l’infériorité, de l’intérieur et de l’extérieur, étant correctement observée, c’est la conformité exacte au grand devoir indiqué par le ciel et la terre, la positivité et la négativité.
TSHOU HI. — Explication du sens des mots « avantage de la pureté de la femme » au moyen des substances des koua simples, du cinquième trait nonaire et du second trait hexaire.
662. Les personnes de la famille ont un maître sévère : c’est la désignation du père et de la mère.
- :
- TSHENG TSE. — La voie rationnelle des personnes de la famille exige une autorité prééminente et grave pour la gouverner : cela désigne le père et la mère. Bien qu’il ne s’agisse que d’un groupe aussi minime qu’une famille, s’il n’y a aucun ordre de prééminence, aucune autorité qui s’impose, la piété filiale et le respect déclineront ; s’il n’y a ni maître, ni chef, les règles seront abandonnées. Pour que la voie rationnelle de la famille soit droite et correcte, il faut un chef sévère : or, la famille est l’image réduite de l’État.
TSHOU HI. — Il s’agit encore du second et du cinquième traits.
663. Si le père agit en père, le fils en fils, l’aîné en aîné, l’époux en époux, l’épouse en épouse, la voie rationnelle de la famille sera correcte et droite. En rectifiant la famille on établit la stabilité de l’univers.
- :
- TSHENG TSE. — Si le père, le fils, l’aîné et le cadet, l’époux et l’épouse, se conforment chacun à la voie rationnelle qui leur est départie, la voie morale de la famille sera correcte et droite. De la voie rationnelle de la famille, cette règle peut être étendue à l’univers, de sorte que, si la famille est établie sur des bases correctes et droites, l’univers sera stable et fixe.
TSHOU HI. — Le trait supérieur représente le père, le premier représente le fils, le cinquième et le troisième représentent l’époux ; le quatrième et le second représentent l’épouse. D’un autre côté, le cinquième trait représente l’aîné et le troisième représente le frère cadet, l’image symbolique peut donc encore se déduire de la considération des traits qui composent le koua.
664. Le commentaire de la formule symbolique dit : Le vent résulte du feu : personnes de la famille. L’homme doué fait ce qu’il dit et son action est persistante.
- :
- TSHENG TSE. — La base essentielle de la régularité dans la famille consiste dans la réforme de sa propre personne ; la voie rationnelle, pour réformer sa propre individualité, est qu’une parole, un mouvement, ne doivent pas être altérés. L’homme doué considère l’image symbolique du vent résultant du feu et il reconnaît que toute chose procède de l’intérieur vers l’extérieur ; aussi, ce qu’il dit doit avoir un corps, son action doit être persistante. Le caractère wou du texte désigne une chose réelle ; le caractère heng (koua n° 32) désigne une règle fixe constante et permanente. La manifestation extérieure des qualités se traduit par la circonspection intérieure apportée aux paroles et aux actions ; si la parole est sincère et l’action retenue, l’individu correct dans sa personne, la famille sera régulière.
TSHOU HI. — La personne réformée, la famille sera en ordre.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 2)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
blog- V.I.P.
-
37. - Kia jen, hommes de la famille :: Commentaires
Re: 37. - Kia jen, hommes de la famille
37. Kia jen : LA FAMILLE - LE CLAN
▬▬▬
▬▬▬
▬ ▬
▬▬▬
▬ ▬
▬▬▬
665.Premier trait nonaire : régler la famille : les regrets se dissipent.
TSHENG TSE. — Le premier trait, exprime le commencement de la voie rationnelle de la famille. Le troisième caractère du texte signifie établir des défenses protectrices, des règles de direction et de préservation. Régler les commencements dans la possession de la famille, pouvoir employer les préceptes et les mesures d’ordre comme défense protectrice et comme préservation, conduira à éviter les regrets. Gouverner la famille, c’est gouverner la foule des hommes. Si on ne l’enserre pas par des mesures limitatives, les sentiments humains se donneront libre cours, et il en résultera infailliblement des regrets. Il n’y a pas de conséquences, si graves qu’elles soient, où ne puissent conduire l’oubli de l’ordre de préséance entre les aînés et ceux qui sont plus jeunes et de la séparation des sexes, les offenses aux liens de devoir et de reconnaissance, la perturbation dans les relations de famille.
Si on peut dès le commencement employer les règles et les mesures restrictives pour la préserver et la garantir, toutes ces conséquences ne se présenteront pas, de sorte que les « regrets se dissipent ». La qualité de trait nonaire comporte les aptitudes de l’intelligence et de la fermeté énergique, elle désigne celui qui peut préserver la famille. La formule ne dit pas : « pas de regrets » ; lorsque plusieurs personnes sont groupées en troupe, il y a nécessairement des causes de chagrin et de regrets ; c’est parce qu’il y a des mesures de préservation que ces regrets se dissipent.
TSHOU HI. — Le premier trait nonaire emploie la dureté énergique de la positivité pour poser les principes de la possession de la famille ; pouvant la préserver par des mesures restrictives et préservatrices, les regrets se dissiperont. C’est un avertissement à celui qui consulte le sort, qu’il doit être dans de telles conditions.
667.Deuxième trait hexaire : pas de moyen de réussir ; être dans la marmite ; présage heureux de la perfection.
TSHENG TSE. — La famille de l’homme. Entre les os et la chair, entre le père et les enfants, le plus souvent, la force du sentiment prévaut sur la règle rituelle de l’étiquette, la reconnaissance prévaut sur le devoir. L’homme qui se maintient avec rigidité, seul, peut ne pas se laisser aller à manquer à la droite raison à cause de ses amitiés privées. Aussi dans le koua kia jen, dans le plus grand nombre des cas, c’est la dureté énergique qui est considérée comme constituant le bien ; c’est, par exemple, le cas du troisième trait supérieur. Le second trait hexaire emploie les aptitudes de la malléabilité négative et il occupe un rang qui comporte la même qualité : c’est celui qui est incapable de faire régner l’ordre dans la famille et c’est à cause de cela qu’il n’a aucun moyen de réussir ; rien de ce qu’il fait n’est possible.
Or, avec les aptitudes de l’intelligence et de la sévérité, il y a encore des hommes qui se laissent entraîner par le courant de leurs affections ou de leur amour et qui sont incapables de se contenir et de se préserver ; à plus forte raison, comment l’homme faible et mou pourrait il dominer les sentiments de son épouse et de ses enfants pour leur imposer une règle de conduite ? Les aptitudes du second trait, s’il s’agit de suivre la voie rationnelle de l’épouse, constitueront bien la droiture, car employer la douceur et l’obéissance pour se placer dans la justice et dans la droiture est bien la voie rationnelle de l’épouse ; aussi, dans l’intérieur du ménage, elle se conformera à la droiture et le présage sera heureux. La femme demeure à l’intérieur et préside aux soins du ménage, c’est pour cela que la formule dit : « dans le ménage ».
TSHOU HI. — Le second trait hexaire est mou, soumis, juste et droit ; la situation convenable pour la femme est à l’intérieur. C’est pourquoi tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire.
669.Troisième trait nonaire : gronderie entre les personnes de la famille ; regrets, préoccupations, présage heureux ; folle dissipation de la femme et des enfants ; à la fin, appréhension d’un mal futur.
TSHENG TSE. — Le sens des cinquième et sixième caractères n’est pas encore bien élucidé, toutefois, en tenant compte du sens du texte, ainsi que du son et de l’idée, on peut assimiler l’expression à « toutes les bouches récriminant », « morigéner » ; de plus la forme de ces caractères comporte l’idée de précipitation hâtive. Le troisième trait nonaire se trouve placé au rang supérieur du koua simple intérieur, il représente celui qui dirige et gouverne à l’intérieur. Puisque avec sa nature positive, il occupe un rang qui comporte la dureté et l’absence de justice, bien qu’il se conforme à la droiture, c’est celui qui déploie un excès de dureté. Dirigeant l’intérieur avec trop de dureté, il blesse par sa sévérité trop hâtive, de sorte que les personnes de la famille murmurent et grondent. Mais la famille étant gouvernée avec trop de sévérité, il n’est pas possible qu’il n’en résulte pas d’inconvénients, de sorte qu’il doit y avoir appréhension de regrets au sujet de la sévérité. Entre la chair et les os, c’est l’affection qui domine les autres sentiments, la sévérité est excessive, d’où résultent les regrets.
Malgré l’appréhension des regrets au sujet de la sévérité, bien qu’il manque de justice et de tolérance, cependant, la voie rationnelle de la famille comporte la gravité et le décorum ; les sentiments de chacun des membres de la famille étant dominés par la crainte et le respect, c’est encore quelque chose qui constitue un présage heureux pour la famille. Si la femme et les enfants sont dissipés et adonnés aux amusements frivoles, il en résultera finalement de la honte et il y a appréhension d’un mal futur. Dans le koua, il n’y a pas l’image symbolique de cette folle gaieté ; c’est qu’en effet cette expression est empruntée pour faire contraste avec l’expression « gronderie » et elle marque qu’avec de tels manquements résultant de trop de laisser aller il ne peut pas y avoir excès dans la sévérité. Les caractères du texte signifient « rires et gaieté sans mesure ». Le laisser aller sans aucune retenue conduira finalement à la désorganisation de la famille, c’est une cause légitime de honte et d’appréhension pour l’avenir.
Bien que l’excès de sévérité et de circonspection ne puisse pas manquer d’entraîner des froissements de sentiments, cependant les règles sont maintenues et l’ordre des relations dans la famille est respecté, ce qui préserve la loi du devoir entre les personnes de la famille ; si au contraire il s’agit de la dissipation sans règles ni retenue, c’est par là que les préceptes sont transgressés et méprisés, que les relations sont bouleversées ; comment la famille pourrait elle échapper aux conséquences de ses désordres ? Si la dissipation est poussée à un point extrême, elle conduira jusqu’à la ruine de la famille. La formule dit : « appréhension d’un mal futur », c’est certainement une des plus grandes causes d’appréhension ; mais comme le malheur de la famille est la conséquence extrême où conduit cette dissipation, la formule n’emploie pas prématurément le terme « présage malheureux ».
TSHOU HI. — Avec la dureté énergique, il occupe un rang qui comporte la dureté et il est dépourvu de justice : c’est celui qui abuse de la dureté, aussi il y a l’image symbolique de gronderie et d’appréhension résultant de l’excès de sévérité. Dans ces conditions, bien qu’il y ait appréhension de regrets, cependant le présage est heureux. La « folle gaieté », c’est le contraire des « murmures » exprimés précédemment ; c’est une voie rationnelle d’inquiétude et d’appréhension. L’interprétation divinatoire répondra selon le cas, aux qualités de celui qui consulte le sort, et c’est pour cela que la formule les prévoit tous les deux.
37. Kia jen
▬▬▬
▬▬▬
▬ ▬
▬▬▬
▬ ▬
▬▬▬
671.Quatrième trait hexaire : grand présage heureux de la famille riche.
TSHENG TSE. — Le trait est hexaire et fait partie de la substance du koua simple souen qui exprime l’humilité ; il occupe le quatrième rang, et se conforme exactement avec droiture à la situation qui lui convient. La rectitude dans la position occupée est considérée comme exprimant le sens de savoir se contenter de sa situation. Se soumettant avec humilité aux circonstances et suivant la voie de la droiture, on peut garantir qu’il aura la richesse. Dans la voie qui consiste à rester dans le cercle des occupations de la famille, pouvoir garantir l’obtention de la richesse sera considéré comme constituant la grandeur du présage heureux. Le quatrième rang est une situation élevée, et il n’est question que de la richesse ; c’est que, lorsqu’il s’agit de la famille, la situation élevée, c’est celle de la personne de rang prééminent ; si elle peut avoir la richesse, elle peut donc garantir l’existence de sa famille, c’est un présage grandement heureux.
TSHOU HI. — Le devoir relève de la positivité ; les avantages matériels sont du genre négatif. Puisque ce trait est négatif et occupe un rang négatif, que de plus il occupe un rang supérieur, il représente celui qui peut enrichir sa famille.
673.Cinquième trait nonaire : le roi vient à avoir une famille ; il ne s’en inquiète pas, présage heureux.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait nonaire représente le sexe masculin et il se trouve à l’extérieur ; il est énergique et se place dans un rang positif, il occupe une position prééminente avec justice et droiture. De plus il sympathise à la droiture et à la soumission placées à l’intérieur ; c’est celui qui représente l’extrême excellence et l’extrême droiture dans le gouvernement de la famille. « Le roi vient à avoir une famille », le cinquième rang marque la situation du prince, c’est pour cela qu’il est question du roi. Le terme traduit par « il vient à avoir » exprime qu’il « arrive » que... Il s’agit du cas le plus important dans la voie rationnelle de la famille. Or, la voie rationnelle de celui qui est le roi consiste à réformer sa propre personne pour régulariser sa famille et, lorsque la famille est correctement régularisée, l’univers est en ordre.
Depuis l’antiquité, il n’est pas un saint roi qui n’ait essentiellement fait consister sa règle de conduite à se montrer respectueux de ses propres devoirs et à faire régner la droiture dans sa famille. Aussi, la voie pour ceux qui possèdent une famille étant parvenue à son degré de plus haute importance et de parfaite régularisation, il n’y aura ni chagrin, ni soucis pénibles et l’univers sera en ordre. Il ne s’en inquiète pas et le présage est heureux. Le cinquième trait exprime le respect de soi-même à l’extérieur et le second exprime le redressement de la famille, à l’intérieur ; les mêmes vertus régnant à l’intérieur et à l’extérieur, c’est ce qu’on peut appeler parfait développement.
TSHOU HI. — « Venir à », arriver à, atteindre à ; c’est le même terme qui est employé dans l’expression « ver au grand autel ». « Avoir une famille », c’est comme si on disait « avoir un royaume ». Le cinquième trait nonaire est énergique, actif, juste et droit ; en bas, il correspond sympathiquement à la justice, à la droiture et à la douce soumission du second trait hexaire. Celui qui est roi, et qui porte ces qualités dans le sein de sa famille, n’aura pas de préoccupations chagrines et le présage heureux existe nécessairement. En effet, le sens divinatoire montre le présage heureux dans le cas où il s’agit de conduire au roi sa fiancée, mais pour quiconque possédera les mêmes vertus, et qui rencontrera ce trait en consultant le sort, le présage sera également heureux.
675.Trait supérieur nonaire : avoir de la foi et être imposant ; finalement présage heureux.
TSHENG TSE. — Le trait supérieur occupe le dernier rang dans le koua ; il indique l’achèvement dans la voie rationnelle de la famille ; aussi la formule définit une dernière fois la base essentielle du gouvernement de la famille. La voie rationnelle du gouvernement de la famille est impossible à suivre sans la plus parfaite sincérité de sentiments ; il faut donc nécessairement posséder en soi la confiance et la bonne foi, pour que cette voie puisse être permanente et durable et pour que chacun en soit influencé et se transforme. Lorsque l’amélioration ne provient pas de la plus parfaite sincérité de sentiments, elle ne peut durer ; à plus forte raison en est il ainsi quand il s’agit d’amener autrui à se transformer. C’est pour cela que, dans la voie rationnelle du gouvernement de la famille, la. base essentielle est d’avoir de la foi.
Chez celui qui gouverne une famille, trop d’affection et de sentiments d’amour pour l’épouse et les enfants produira le manque de sévérité ; si l’affection l’emporte, le sentiment du devoir s’efface et la ruine de la famille provient toujours de l’insuffisance des règles et du relâchement progressif dans l’observation des prescriptions. Le supérieur perdant la dignité grave qui convient à la prééminence, les inférieurs oublient la condescendance respectueuse et il est impossible que le désordre ne s’introduise pas dans la famille. Il faut donc nécessairement posséder une gravité sévère et imposante pour que le résultat final puisse être heureux. La garantie du sort final de la famille repose uniquement dans la possession de la foi et de la dignité imposante, et c’est pour cela qu’il en est question à la fin du koua.
TSHOU HI. — Le trait supérieur nonaire emploie la dureté énergique et occupe le rang supérieur ; il est placé à la fin du koua de sorte que la formule traite de la voie du redressement de la famille, durable et pouvant s’étendre au loin. Celui qui consulte le sort doit être sincère et confiant, sévère et digne, alors le présage final est heureux.
▬▬▬
▬▬▬
▬ ▬
▬▬▬
▬ ▬
▬▬▬
665.Premier trait nonaire : régler la famille : les regrets se dissipent.
TSHENG TSE. — Le premier trait, exprime le commencement de la voie rationnelle de la famille. Le troisième caractère du texte signifie établir des défenses protectrices, des règles de direction et de préservation. Régler les commencements dans la possession de la famille, pouvoir employer les préceptes et les mesures d’ordre comme défense protectrice et comme préservation, conduira à éviter les regrets. Gouverner la famille, c’est gouverner la foule des hommes. Si on ne l’enserre pas par des mesures limitatives, les sentiments humains se donneront libre cours, et il en résultera infailliblement des regrets. Il n’y a pas de conséquences, si graves qu’elles soient, où ne puissent conduire l’oubli de l’ordre de préséance entre les aînés et ceux qui sont plus jeunes et de la séparation des sexes, les offenses aux liens de devoir et de reconnaissance, la perturbation dans les relations de famille.
Si on peut dès le commencement employer les règles et les mesures restrictives pour la préserver et la garantir, toutes ces conséquences ne se présenteront pas, de sorte que les « regrets se dissipent ». La qualité de trait nonaire comporte les aptitudes de l’intelligence et de la fermeté énergique, elle désigne celui qui peut préserver la famille. La formule ne dit pas : « pas de regrets » ; lorsque plusieurs personnes sont groupées en troupe, il y a nécessairement des causes de chagrin et de regrets ; c’est parce qu’il y a des mesures de préservation que ces regrets se dissipent.
TSHOU HI. — Le premier trait nonaire emploie la dureté énergique de la positivité pour poser les principes de la possession de la famille ; pouvant la préserver par des mesures restrictives et préservatrices, les regrets se dissiperont. C’est un avertissement à celui qui consulte le sort, qu’il doit être dans de telles conditions.
- 666:
- 666.L’enceinte à la maison ; tendances pas encore altérées.
TSHENG TSE. — Entourer de barrières au début, avant que les tendances et les idées des personnes de la famille soient agitées et altérées. La droiture et la rectitude des tendances n’étant pas encore altérées et troublées, en les préservant par des barrières restrictives, la reconnaissance ne sera point violée, le devoir ne sera pas transgressé ; c’est le bien dans l’établissement de la famille, et c’est à cause de cela que les regrets se dissipent. Si on attend pour corriger et régler jusqu’après que les tendances sont altérées, le mal causé sera grave, et alors il y aura des regrets.
TSHOU HI. — Les tendances ne sont pas encore altérées et on prévient le mal par avance.
667.Deuxième trait hexaire : pas de moyen de réussir ; être dans la marmite ; présage heureux de la perfection.
TSHENG TSE. — La famille de l’homme. Entre les os et la chair, entre le père et les enfants, le plus souvent, la force du sentiment prévaut sur la règle rituelle de l’étiquette, la reconnaissance prévaut sur le devoir. L’homme qui se maintient avec rigidité, seul, peut ne pas se laisser aller à manquer à la droite raison à cause de ses amitiés privées. Aussi dans le koua kia jen, dans le plus grand nombre des cas, c’est la dureté énergique qui est considérée comme constituant le bien ; c’est, par exemple, le cas du troisième trait supérieur. Le second trait hexaire emploie les aptitudes de la malléabilité négative et il occupe un rang qui comporte la même qualité : c’est celui qui est incapable de faire régner l’ordre dans la famille et c’est à cause de cela qu’il n’a aucun moyen de réussir ; rien de ce qu’il fait n’est possible.
Or, avec les aptitudes de l’intelligence et de la sévérité, il y a encore des hommes qui se laissent entraîner par le courant de leurs affections ou de leur amour et qui sont incapables de se contenir et de se préserver ; à plus forte raison, comment l’homme faible et mou pourrait il dominer les sentiments de son épouse et de ses enfants pour leur imposer une règle de conduite ? Les aptitudes du second trait, s’il s’agit de suivre la voie rationnelle de l’épouse, constitueront bien la droiture, car employer la douceur et l’obéissance pour se placer dans la justice et dans la droiture est bien la voie rationnelle de l’épouse ; aussi, dans l’intérieur du ménage, elle se conformera à la droiture et le présage sera heureux. La femme demeure à l’intérieur et préside aux soins du ménage, c’est pour cela que la formule dit : « dans le ménage ».
TSHOU HI. — Le second trait hexaire est mou, soumis, juste et droit ; la situation convenable pour la femme est à l’intérieur. C’est pourquoi tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire.
- 668:
- 668.Présage heureux du second trait hexaire ; soumission par humilité.
TSHENG TSE. — Le second trait emploie la douceur de la négativité et demeure dans la justice et la droiture ; il est capable d’obéir avec soumission et de s’effacer avec humilité, de sorte qu’il est considéré comme exprimant le présage heureux de la perfection des qualités de la femme.
669.Troisième trait nonaire : gronderie entre les personnes de la famille ; regrets, préoccupations, présage heureux ; folle dissipation de la femme et des enfants ; à la fin, appréhension d’un mal futur.
TSHENG TSE. — Le sens des cinquième et sixième caractères n’est pas encore bien élucidé, toutefois, en tenant compte du sens du texte, ainsi que du son et de l’idée, on peut assimiler l’expression à « toutes les bouches récriminant », « morigéner » ; de plus la forme de ces caractères comporte l’idée de précipitation hâtive. Le troisième trait nonaire se trouve placé au rang supérieur du koua simple intérieur, il représente celui qui dirige et gouverne à l’intérieur. Puisque avec sa nature positive, il occupe un rang qui comporte la dureté et l’absence de justice, bien qu’il se conforme à la droiture, c’est celui qui déploie un excès de dureté. Dirigeant l’intérieur avec trop de dureté, il blesse par sa sévérité trop hâtive, de sorte que les personnes de la famille murmurent et grondent. Mais la famille étant gouvernée avec trop de sévérité, il n’est pas possible qu’il n’en résulte pas d’inconvénients, de sorte qu’il doit y avoir appréhension de regrets au sujet de la sévérité. Entre la chair et les os, c’est l’affection qui domine les autres sentiments, la sévérité est excessive, d’où résultent les regrets.
Malgré l’appréhension des regrets au sujet de la sévérité, bien qu’il manque de justice et de tolérance, cependant, la voie rationnelle de la famille comporte la gravité et le décorum ; les sentiments de chacun des membres de la famille étant dominés par la crainte et le respect, c’est encore quelque chose qui constitue un présage heureux pour la famille. Si la femme et les enfants sont dissipés et adonnés aux amusements frivoles, il en résultera finalement de la honte et il y a appréhension d’un mal futur. Dans le koua, il n’y a pas l’image symbolique de cette folle gaieté ; c’est qu’en effet cette expression est empruntée pour faire contraste avec l’expression « gronderie » et elle marque qu’avec de tels manquements résultant de trop de laisser aller il ne peut pas y avoir excès dans la sévérité. Les caractères du texte signifient « rires et gaieté sans mesure ». Le laisser aller sans aucune retenue conduira finalement à la désorganisation de la famille, c’est une cause légitime de honte et d’appréhension pour l’avenir.
Bien que l’excès de sévérité et de circonspection ne puisse pas manquer d’entraîner des froissements de sentiments, cependant les règles sont maintenues et l’ordre des relations dans la famille est respecté, ce qui préserve la loi du devoir entre les personnes de la famille ; si au contraire il s’agit de la dissipation sans règles ni retenue, c’est par là que les préceptes sont transgressés et méprisés, que les relations sont bouleversées ; comment la famille pourrait elle échapper aux conséquences de ses désordres ? Si la dissipation est poussée à un point extrême, elle conduira jusqu’à la ruine de la famille. La formule dit : « appréhension d’un mal futur », c’est certainement une des plus grandes causes d’appréhension ; mais comme le malheur de la famille est la conséquence extrême où conduit cette dissipation, la formule n’emploie pas prématurément le terme « présage malheureux ».
TSHOU HI. — Avec la dureté énergique, il occupe un rang qui comporte la dureté et il est dépourvu de justice : c’est celui qui abuse de la dureté, aussi il y a l’image symbolique de gronderie et d’appréhension résultant de l’excès de sévérité. Dans ces conditions, bien qu’il y ait appréhension de regrets, cependant le présage est heureux. La « folle gaieté », c’est le contraire des « murmures » exprimés précédemment ; c’est une voie rationnelle d’inquiétude et d’appréhension. L’interprétation divinatoire répondra selon le cas, aux qualités de celui qui consulte le sort, et c’est pour cela que la formule les prévoit tous les deux.
- 670:
- 670.Les personnes de la famille murmurant, rien n’est encore perdu. Les femmes et les enfants rient follement, perte des principes de la famille.
TSHENG TSE. — Bien qu’il y ait des murmures au sujet de la voie suivie dans le gouvernement de la famille, cela ne constitue pas encore un grand inconvénient. Si les femmes et les enfants font entendre les éclats de leur dissipation joyeuse, il n’y a plus ni gouvernement, ni règles rituelles de bienséance, c’est la perte des préceptes de la famille, qui par suite tombera dans le désordre.
37. Kia jen
▬▬▬
▬▬▬
▬ ▬
▬▬▬
▬ ▬
▬▬▬
671.Quatrième trait hexaire : grand présage heureux de la famille riche.
TSHENG TSE. — Le trait est hexaire et fait partie de la substance du koua simple souen qui exprime l’humilité ; il occupe le quatrième rang, et se conforme exactement avec droiture à la situation qui lui convient. La rectitude dans la position occupée est considérée comme exprimant le sens de savoir se contenter de sa situation. Se soumettant avec humilité aux circonstances et suivant la voie de la droiture, on peut garantir qu’il aura la richesse. Dans la voie qui consiste à rester dans le cercle des occupations de la famille, pouvoir garantir l’obtention de la richesse sera considéré comme constituant la grandeur du présage heureux. Le quatrième rang est une situation élevée, et il n’est question que de la richesse ; c’est que, lorsqu’il s’agit de la famille, la situation élevée, c’est celle de la personne de rang prééminent ; si elle peut avoir la richesse, elle peut donc garantir l’existence de sa famille, c’est un présage grandement heureux.
TSHOU HI. — Le devoir relève de la positivité ; les avantages matériels sont du genre négatif. Puisque ce trait est négatif et occupe un rang négatif, que de plus il occupe un rang supérieur, il représente celui qui peut enrichir sa famille.
- 672:
- 672.Grand présage heureux de la famille riche ; l’obéissance est dans la situation.
TSHENG TSE. — Il emploie l’humilité et la soumission et il se maintient dans la droiture. La situation est correcte, la soumission est humble, c’est celui qui peut garantir qu’il possédera la richesse. Grand présage heureux de la famille riche.
673.Cinquième trait nonaire : le roi vient à avoir une famille ; il ne s’en inquiète pas, présage heureux.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait nonaire représente le sexe masculin et il se trouve à l’extérieur ; il est énergique et se place dans un rang positif, il occupe une position prééminente avec justice et droiture. De plus il sympathise à la droiture et à la soumission placées à l’intérieur ; c’est celui qui représente l’extrême excellence et l’extrême droiture dans le gouvernement de la famille. « Le roi vient à avoir une famille », le cinquième rang marque la situation du prince, c’est pour cela qu’il est question du roi. Le terme traduit par « il vient à avoir » exprime qu’il « arrive » que... Il s’agit du cas le plus important dans la voie rationnelle de la famille. Or, la voie rationnelle de celui qui est le roi consiste à réformer sa propre personne pour régulariser sa famille et, lorsque la famille est correctement régularisée, l’univers est en ordre.
Depuis l’antiquité, il n’est pas un saint roi qui n’ait essentiellement fait consister sa règle de conduite à se montrer respectueux de ses propres devoirs et à faire régner la droiture dans sa famille. Aussi, la voie pour ceux qui possèdent une famille étant parvenue à son degré de plus haute importance et de parfaite régularisation, il n’y aura ni chagrin, ni soucis pénibles et l’univers sera en ordre. Il ne s’en inquiète pas et le présage est heureux. Le cinquième trait exprime le respect de soi-même à l’extérieur et le second exprime le redressement de la famille, à l’intérieur ; les mêmes vertus régnant à l’intérieur et à l’extérieur, c’est ce qu’on peut appeler parfait développement.
TSHOU HI. — « Venir à », arriver à, atteindre à ; c’est le même terme qui est employé dans l’expression « ver au grand autel ». « Avoir une famille », c’est comme si on disait « avoir un royaume ». Le cinquième trait nonaire est énergique, actif, juste et droit ; en bas, il correspond sympathiquement à la justice, à la droiture et à la douce soumission du second trait hexaire. Celui qui est roi, et qui porte ces qualités dans le sein de sa famille, n’aura pas de préoccupations chagrines et le présage heureux existe nécessairement. En effet, le sens divinatoire montre le présage heureux dans le cas où il s’agit de conduire au roi sa fiancée, mais pour quiconque possédera les mêmes vertus, et qui rencontrera ce trait en consultant le sort, le présage sera également heureux.
- 674:
- 674.Le roi vient à avoir sine famille ; amour mutuel entre ceux qui sont unis.
TSHENG TSE. — Il s’agit de la voie rationnelle du roi qui vient à avoir une famille ; non seulement il peut la diriger en la faisant obéir avec soumission, mais encore il arrive à ce point que les cœurs se transforment et s’unissent dans la sincérité ; l’époux aime son aide intérieur, l’épouse aime le justicier de la famille : amour mutuel entre ceux qui sont unis. Ceux qui sont dans ce cas ne sont ils point comme Wen Wang et son épouse ? Si l’individu est réformé, si les règles sont observées, mais que la famille ne soit pas encore transformée, on ne peut pas encore dire que la voie d’arriver à posséder une famille est entièrement accomplie.
TSHOU HI. —
675.Trait supérieur nonaire : avoir de la foi et être imposant ; finalement présage heureux.
TSHENG TSE. — Le trait supérieur occupe le dernier rang dans le koua ; il indique l’achèvement dans la voie rationnelle de la famille ; aussi la formule définit une dernière fois la base essentielle du gouvernement de la famille. La voie rationnelle du gouvernement de la famille est impossible à suivre sans la plus parfaite sincérité de sentiments ; il faut donc nécessairement posséder en soi la confiance et la bonne foi, pour que cette voie puisse être permanente et durable et pour que chacun en soit influencé et se transforme. Lorsque l’amélioration ne provient pas de la plus parfaite sincérité de sentiments, elle ne peut durer ; à plus forte raison en est il ainsi quand il s’agit d’amener autrui à se transformer. C’est pour cela que, dans la voie rationnelle du gouvernement de la famille, la. base essentielle est d’avoir de la foi.
Chez celui qui gouverne une famille, trop d’affection et de sentiments d’amour pour l’épouse et les enfants produira le manque de sévérité ; si l’affection l’emporte, le sentiment du devoir s’efface et la ruine de la famille provient toujours de l’insuffisance des règles et du relâchement progressif dans l’observation des prescriptions. Le supérieur perdant la dignité grave qui convient à la prééminence, les inférieurs oublient la condescendance respectueuse et il est impossible que le désordre ne s’introduise pas dans la famille. Il faut donc nécessairement posséder une gravité sévère et imposante pour que le résultat final puisse être heureux. La garantie du sort final de la famille repose uniquement dans la possession de la foi et de la dignité imposante, et c’est pour cela qu’il en est question à la fin du koua.
TSHOU HI. — Le trait supérieur nonaire emploie la dureté énergique et occupe le rang supérieur ; il est placé à la fin du koua de sorte que la formule traite de la voie du redressement de la famille, durable et pouvant s’étendre au loin. Celui qui consulte le sort doit être sincère et confiant, sévère et digne, alors le présage final est heureux.
- 676:
- 676.Présage heureux de la gravité imposante ; expression qui marque le retour de la personne.
TSHENG TSE. — La voie rationnelle du gouvernement de la famille est basée sur le redressement de la propre personne de son chef. Aussi la formule dit : expression qui marque « l’application inverse à la personne ». La formule du trait dit que pour gouverner la famille il faut posséder une gravité sévère et imposante ; Khong Tse formule un nouvel avertissement : il faut d’abord appliquer cette sévérité à sa propre personne. Si la sévérité n’est pas avant tout appliquée à soi-même, elle provoquera chez autrui le ressentiment et la révolte ; c’est pour cela qu’il dit : « le présage heureux de la gravité imposante » c’est de pouvoir l’appliquer à sa propre personne. C’est ce qu’exprime Mang Tse en disant que, si on ne pratique pas soi-même une voie, on ne peut la faire suivre à son épouse et à ses enfants.
TSHOU HI. — Exprime que sans user de sévérité, et en se redressant soi-même, chacun éprouvera une crainte respectueuse et se soumettra.
Sujets similaires
» 37 - LA FAMILLE
» 13. - Thong jen, identité des hommes
» 37 KIA JEN : La famille
» 37 - LA FAMILLE - LE CLAN
» 13 - LA COMMUNAUTE AVEC LES HOMMES
» 13. - Thong jen, identité des hommes
» 37 KIA JEN : La famille
» 37 - LA FAMILLE - LE CLAN
» 13 - LA COMMUNAUTE AVEC LES HOMMES
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum