55. - Fong, grandeur
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12042020
55. - Fong, grandeur
55. Fong : L'ABONDANCE LA PLENITUDE
Tshen en haut
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Li en bas
963. Fong, liberté : le roi s’en autorise ; ne pas se chagriner ; justement le soleil au milieu de sa course.
Fong. « L’Ordre des koua » dit :
963. Fong, liberté : le roi s’en autorise ; ne pas se chagriner ; justement le soleil au milieu de sa course.
TSHENG TSE. — Fong exprime la perfection de la grandeur ; le sens indique la liberté même d’expansion ; pousser à l’extrême limite l’éclat et la grandeur de l’univers. Seul le roi peut y atteindre. Le quatrième caractère veut dire parvenir à, atteindre à. La prééminence de la situation du ciel, la richesse des quatre mers, la foule de tout ce qui vit et existe, la grandeur de la voie rationnelle du roi, la voie rationnelle de la grandeur extrême, tout cela n’est il pas résumé dans le roi ? Dans un moment de grandeur florissante, la foule du peuple est innombrable, les affaires et toutes choses sont compliquées et importantes : comment serait il facile d’embrasser le tout pour gouverner ? Il convient de posséder l’intelligence (clarté) parfaite du soleil illuminant largement de tous côtés et dont les rayons atteignent partout ; ensuite il n’y aura aucune inquiétude ni chagrins.
TSHOU HI. — Fong, grandeur ; se mouvoir avec intelligence ; force inhérente au parfait développement de la grandeur, aussi, le sens divinatoire comporte la voie rationnelle de liberté. Toutefois, si le roi atteint ce point, comme lorsque la perfection est arrivée à son extrême limite elle doit être suivie de décadence, il observe cette voie rationnelle d’inquiétudes et de chagrins. L’homme saint considère ces chagrins et ces inquiétudes comme vains et sans utilité ; il faut exclusivement maintenir les règles permanentes et immuables, pour éviter l’excès dans la perfection. Aussi, la formule avertit au sujet de l’abandon des inquiétudes et de l’effet convenable du soleil au milieu de sa course.
964. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Fong, grandeur ; la lumière se meut, donc splendeur.
965. Le roi y parvient, il estime la grandeur ; ne pas se chagriner, justement le soleil au milieu de sa course ; il convient d’éclairer l’univers.
966. Le soleil parvenu au milieu de sa course doit décliner ; la lune pleine doit s’échancrer ; ciel et terre, plein et effacement, avec le temps succession de l’apparence et de la disparition ; combien à plus forte raison pour l’homme ! Combien à plus forte raison pour les génies et esprits.
967. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : La, foudre et l’éclair éclatent en même temps : splendeur ; l’homme doué applique ce principe en prononçant les jugements et en appliquant les peines.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 1)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
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963. Fong, liberté : le roi s’en autorise ; ne pas se chagriner ; justement le soleil au milieu de sa course.
Fong. « L’Ordre des koua » dit :
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- TSHENG TSE. — Fong. « L’Ordre des koua » dit : « La possession de ce qui vient s’adjoindre doit entraîner la grandeur, de sorte que le koua kouei mei est suivi du koua fong ; fong, grandeur. » Les êtres en se réunissant et en se rassemblant consomment et achèvent la grandeur, aussi à la suite du koua kouei mei est placé le koua fong : Le caractère fong comporte le sens de grandeur achevée, complète ; le koua est formé par le koua simple tshen en haut, et le koua simple li en bas. Le koua simple tshen exprime le mouvement ; le koua simple li exprime la clarté, la lumière. Profiter de la lumière et se mou-voir ; se mouvoir et pouvoir le faire avec intelligence : c’est toujours également une voie rationnelle conduisant à la grandeur. La lumière est propre à éclairer, le mouvement est capable d’amener la liberté, et après peut arriver la grandeur parfaite et florissante.
963. Fong, liberté : le roi s’en autorise ; ne pas se chagriner ; justement le soleil au milieu de sa course.
TSHENG TSE. — Fong exprime la perfection de la grandeur ; le sens indique la liberté même d’expansion ; pousser à l’extrême limite l’éclat et la grandeur de l’univers. Seul le roi peut y atteindre. Le quatrième caractère veut dire parvenir à, atteindre à. La prééminence de la situation du ciel, la richesse des quatre mers, la foule de tout ce qui vit et existe, la grandeur de la voie rationnelle du roi, la voie rationnelle de la grandeur extrême, tout cela n’est il pas résumé dans le roi ? Dans un moment de grandeur florissante, la foule du peuple est innombrable, les affaires et toutes choses sont compliquées et importantes : comment serait il facile d’embrasser le tout pour gouverner ? Il convient de posséder l’intelligence (clarté) parfaite du soleil illuminant largement de tous côtés et dont les rayons atteignent partout ; ensuite il n’y aura aucune inquiétude ni chagrins.
TSHOU HI. — Fong, grandeur ; se mouvoir avec intelligence ; force inhérente au parfait développement de la grandeur, aussi, le sens divinatoire comporte la voie rationnelle de liberté. Toutefois, si le roi atteint ce point, comme lorsque la perfection est arrivée à son extrême limite elle doit être suivie de décadence, il observe cette voie rationnelle d’inquiétudes et de chagrins. L’homme saint considère ces chagrins et ces inquiétudes comme vains et sans utilité ; il faut exclusivement maintenir les règles permanentes et immuables, pour éviter l’excès dans la perfection. Aussi, la formule avertit au sujet de l’abandon des inquiétudes et de l’effet convenable du soleil au milieu de sa course.
964. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Fong, grandeur ; la lumière se meut, donc splendeur.
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- TSHENG TSE. — Fong a le sens de perfection de la grandeur ; le koua simple li exprime la lumière, ou l’intelligence, et le koua simple tshen exprime le mouvement. La lumière et le mouvement s’entraident mutuellement et produisent la perfection de la grandeur.
TSHOU HI. — Explication du sens du nom du koua au moyen des vertus des koua simples.
965. Le roi y parvient, il estime la grandeur ; ne pas se chagriner, justement le soleil au milieu de sa course ; il convient d’éclairer l’univers.
- :
- TSHENG TSE. — Le roi possède l’immensité des quatre mers, la foule des millions d’âmes, il épuise ce qui peut être la grandeur dans l’univers. Aussi la voie rationnelle de la grandeur, ou splendeur exprimée par le koua fong est telle que le roi seul peut y atteindre. Ce qu’il possède constituant déjà la grandeur, la voie rationnelle qu’il doit suivre pour protéger et régir ses possessions doit également comporter la grandeur, et c’est là ce qui fait que ce que le roi estime est l’extrême grandeur. Ses possessions étant immenses, son gouvernement s’étendant sur la foule innombrable, il doit se préoccuper et s’inquiéter en craignant de ne pouvoir tout embrasser dans la portée de ses capacités ; il convient qu’il soit comme la parfaite clarté du soleil parvenu au milieu de sa course, qu’il illumine l’univers sans omettre aucun point, et alors il ne devra plus s’inquiéter et se chagriner.
Étant dans ces conditions il pourra ensuite assurer et maintenir la grandeur florissante de l’univers. Garantir le maintien de la grandeur et de la splendeur, est ce là une action qui soit à la portée d’une habileté médiocre et d’un faible savoir ?
TSHOU HI.— Explication de la formule du koua.
966. Le soleil parvenu au milieu de sa course doit décliner ; la lune pleine doit s’échancrer ; ciel et terre, plein et effacement, avec le temps succession de l’apparence et de la disparition ; combien à plus forte raison pour l’homme ! Combien à plus forte raison pour les génies et esprits.
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- TSHENG TSE. — Après avoir parlé de l’extrême développement de la splendeur, le texte parle encore de l’impossibilité de la permanence invariable comme constituant le sujet d’un avertissement. Le soleil étant parvenu à l’extrême limite de son éclat, au milieu de sa course, il doit décliner et s’abaisser ; la lune étant arrivée à son plein parfait, elle doit décroître ; le plein, ou l’effacement (vide) du ciel ou de la terre se produisent et expirent encore avec le temps : combien à plus forte raison en est il de même pour l’homme, l’esprit et les génies ? Le plein et l’effacement désignent la prospérité et la décadence ; se produire et expirer désigne le mouvement en avant ou en arrière ; le mouvement de révolution du ciel et de la terre se produit aussi en avançant ou en reculant, avec le temps et les saisons. Les « esprits et génies », c’est à dire les traces visibles de l’action créatrice et transformatrice dont on peut voir les alternatives de progression et de régression dans le développement et la décrépitude de tous les êtres.
Donner un tel avertissement au moment du parfait développement de la splendeur, c’est vouloir amener les hommes à se maintenir dans un juste milieu sans dépasser la perfection ; comment serait il facile de se placer dans la voie exprimée par le koua fong.
TSHOU HI. — Ceci développe de nouveau et éclaire la formule du koua au point de vue des idées qui n’y sont point énoncées, en disant qu’il ne faut pas dépasser le juste milieu.
967. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : La, foudre et l’éclair éclatent en même temps : splendeur ; l’homme doué applique ce principe en prononçant les jugements et en appliquant les peines.
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- TSHENG TSE. — La foudre et l’éclair éclatent en même temps, la lumière et le mouvement agissent à la fois. Les deux substances s’unissent ensemble et c’est pour cela que la formule dit « éclatent en même temps » la lumière et le mouvement se complètent mutuellement : c’est l’image symbolique du développement complet de la splendeur. Le koua simple li exprime la lumière ; c’est l’image symbolique de l’examen et du jugement qui porte la clarté dans les détails de l’investigation. Le koua simple Men représente le mouvement et donne l’image symbolique de l’autorité dans la décision. Pour prononcer une sentence, il faut élucider l’intention et le fait et la clarté seule peut inspirer la confiance ; pour infliger une peine, afin d’imposer la crainte au vice et aux déportements, c’est surtout la précision qui rend l’effet exemplaire. Aussi, l’homme doué voit l’image symbolique de la foudre et de l’éclair éclairant et agitant et il applique cet exemple en rendant les jugements et en prononçant les peines.
Le koua she ho parle des premiers rois qui formulèrent les règles ; le koua fong parle de l’homme doué prononçant les jugements. Puisque la clarté est au dessus, qu’elle s’écarte de l’autorité et du mouvement, il s’agit d’une affaire qui dépend du roi, de sorte qu’il s’agit d’édicter des peines et d’établir des règlements ; puisque la clarté est au dessus et qu’elle s’écarte de l’autorité et du mouvement, il s’agit de l’effet de l’action de l’homme doué, de sorte qu’il est question de rendre des jugements et de prononcer des peines. Dans le koua she ho la clarté est au dessus et la formule parle de l’homme doué ; mais dans le koua fong il est question de la circonspection dans l’emploi des peines pour ne pas prolonger indéfiniment la durée de l’emprisonnement. Quand il s’agit de l’homme doué il en est toujours ainsi.
TSHOU HI. — La formule relève l’image symbolique de l’autorité et de l’intelligence qui agissent en même temps.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 1)
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968.Premier trait nonaire : rencontrer le maître équivalent ; bien qu’une décade, pas de culpabilité ; en entreprenant il y a des louanges.
TSHENG TSE. — La foudre et l’éclair surviennent également : image symbolique du parfait développement de la splendeur. La clarté et le mouvement s’entraident mutuellement ; c’est la voie rationnelle d’où résulte la grandeur. Sans la lumière, rien ne peut briller ; sans le mouvement rien ne peut se déplacer ; ces deux termes s’appellent mutuellement comme la forme et l’ombre. S’entraider mutuellement, comme les deux faces d’un même objet se complètent l’une l’autre. Le premier trait nonaire, c’est le début de la lumière ; le quatrième trait nonaire est l’origine du mouvement ; il convient qu’ils s’attendent réciproquement pour produire leur effet, aussi, bien qu’égaux, ils se correspondent sympathiquement. Leur situation fait qu’ils se correspondent sympathiquement, leur effet les conduit à s’entraider mutuellement, aussi le premier trait désigne (nomme) le quatrième trait comme étant le maître de l’équivalence, c’est à dire celui qui, avec lui-même, constitue une paire.
Le caractère traduit par « équivalent » ou « le second d’une paire », exprime au moins ce qui approche de la condition d’égalité avec la chose énoncée. Ainsi dans l’expression « équivalent au ciel pour se mettre au rang de l’homme doué », le premier par rapport au quatrième est appelé équivalent ; le quatrième par rapport au premier est appelé « barbare », bien qu’égaux, pas de culpabilité. Le huitième caractère du texte qui signifie décade, ou semaine de dix jours, a ici le sens de « égal à ». Ceux qui dans l’univers se correspondent sympathiquement ne sont généralement pas rigoureusement égaux et équivalents ; cela est visible, par exemple, dans la correspondance sympathique entre la négativité et la positivité, dans la mollesse se plaisant à suivre l’énergie, dans la propension de l’inférieur à s’adjoindre au supérieur. Si les deux objets étaient rigoureusement égaux, pourquoi voudraient ils se suivre l’un l’autre ?
Il n’y a que dans le cas du premier et du quatrième traits du koua fong, que leurs effets conduisent à s’entraider mutuellement, que leur correspondance sympathique complète l’un l’autre, de sorte que, bien qu’égaux par leur énergie positive, ils se suivent mutuellement, mais sans commettre aucune faute coupable. En effet, sans la clarté, le mouvement ne saurait où se porter ; sans le mouvement, la lumière serait sans effet. Ils s’entraident mutuellement et produisent chacun son effet ; « dans un même bateau on traverse un lac avec le même cœur » ; dans le danger commun les ennemis eux mêmes réunissent leurs forces : la force des choses l’exige ainsi. Ils tentent une entreprise et se suivent mutuellement, de sorte qu’ils peuvent achever la grandeur de leur œuvre, et c’est pour cela que la formule mentionne qu’il y a des louanges ; il y a lieu de leur donner des louanges. Dans d’autres koua, ils ne se feraient point de concessions mutuelles et ils se sépareraient.
TSHOU HI. — « Maître équivalent » désigne le quatrième trait ; le caractère dont le sens est décade est pris ici avec le sens d’égal ; cela exprime qu’ils sont tous deux positifs. Dans un moment de splendeur florissante, la lumière et le mouvement s’entraident mutuellement, aussi, le premier trait nonaire, rencontrant le quatrième également nonaire ; ils conduisent, bien que tous deux énergiques et positifs, à ce sens divinatoire.
970.Deuxième trait hexaire : l’écran se développe ; le soleil étant au milieu de sa course voir l’étoile polaire ; en entreprenant il y aura l’inconvénient du doute ; il y a confiance et elle se manifeste ; présage heureux.
TSHENG TSE. — La lumière et le mouvement s’entraident mutuellement, ainsi peut se produire la grandeur de la splendeur. Le second trait est le maître de la lumière ; de plus il possède la justice et la droiture et c’est celui qui peut être désigné par l’appellation de « la lumière ». D’ailleurs te cinquième se trouve sur le terrain de la correspondance sympathique il est malléable, négatif, et sans droiture ; c’est celui qui est incapable de mouvement. Sans que le second et le cinquième traits soient tous deux négatifs, cependant, se trouvant dans le moment où la lumière et le mouvement s’entraident et se complètent mutuellement, occupant un terrain de correspondance sympathique mutuelle, si les aptitudes du cinquième sont insuffisantes, et si celles du trait qui lui correspond sympathiquement sont aussi insuffisantes pour y suppléer, il en résulte que la lumière seule est incapable d’achever la grandeur du développement.
Du moment où elle ne peut achever la grandeur du développement, elle perd le mérite qui résulte de sa clarté (ou intelligence) de sorte que ce trait est considéré comme ayant l’image symbolique du développement de l’écran et de voir l’étoile polaire lorsque le soleil est dans sa position moyenne. Le second trait a les qualités et les aptitudes de l’extrême lumière ; comme celui qui lui correspond sympathiquement est incapable de l’aider, et qu’il ne peut achever le développement de la grandeur, il détruit l’œuvre de sa clarté et, ne produisant plus de clarté, il est considéré comme représentant les ténèbres, aussi la formule dit : « voir l’étoile polaire », l’étoile polaire ne se voit que pendant l’obscurité de la nuit ; le caractère traduit par le mot écran indique le sens d’un écran ou voile circulaire ; c’est à dire de l’emploi de quelque chose d’obscur et d’opaque pour intercepter la lumière.
L’étoile polaire appartient au genre négatif, et elle précise le mouvement de révolution uniforme ; c’est le symbole du cinquième trait employant la malléabilité négative et occupant la situation du prince. Lorsque le soleil est au milieu, c’est le moment où la lumière est complète alors, apercevoir l’étoile polaire, c’est comme rencontrer celui de qui dépend la malléabilité négative dans le moment de la grandeur du développement et de l’éclat. L’étoile polaire n’est rendue visible que par l’obscurité ; la formule parle de voir l’étoile polaire, cela veut donc dire que la clarté disparaît et qu’il fait sombre. Bien que le second trait possède les aptitudes de l’extrême clarté (intelligence), de la justice et de la droiture, ce qu’il rencontre c’est la malléabilité dépourvue de lumière, représentant un prince dénué de droiture. Du moment où ce prince ne peut s’abaisser pour venir implorer son aide, s’il entreprenait d’aller lui-même implorer ce prince il ne rencontrerait, au contraire, que le doute, l’aversion et le soupçon.
Ainsi prévaut l’obscurité. Mais alors s’il en est ainsi, qu’est ce qui sera possible ? l’homme doué qui sert son supérieur, s’il ne possède point son cœur, ne pourra qu’épuiser le comble de la sincérité afin d’émouvoir et d’influencer son jugement et ses idées. Si la sincérité de ses intentions peut l’émouvoir, alors, bien que dépourvu de lumière et aveuglé, il est encore possible de lui ouvrir les yeux. Bien que faible et malléable, il peut encore aider ; bien que dépourvu de droiture, il peut encore continuer à redresser. Les hommes de l’antiquité qui servirent des princes médiocres, ou des maîtres de valeur ordinaire, et qui d’ailleurs furent capables de réunir et de suivre la voie rationnelle n’y réussirent qu’en faisant apprécier et comprendre au dessus d’eux la sincérité de leurs intentions, en la rendant visible aux princes et en leur inspirant la confiance. Tels sont par exemple, les exemples de Kouan Tshong servant Heng Kong et de Khong Ming aidant son dernier maître. S’il est possible par la bonne foi et la sincérité de révéler ses tendances et ses intentions, il sera possible de faire prévaloir sa voie rationnelle, et c’est cela qui constitue un présage heureux.
TSHOU HI. — Le second trait hexaire se trouve dans un moment de développement de la grandeur ; c’est de lui que dépend l’existence du koua simple li, c’est celui qui est le plus brillant par l’intelligence. D’ailleurs, en haut, il correspond sympathiquement à la douceur et à l’obscurité du cinquième trait hexaire, de sorte qu’il est considéré comme comportant l’image symbolique de l’agrandissement de l’écran et de la vue de l’étoile polaire. Écran, voile qui masque la vue d’un objet, qui cache et obscurcit ; agrandir le voile qui obscurcit, de sorte que, au milieu du jour, il fait sombre. S’il entreprend et poursuit son entreprise, étant celui de qui dépend l’obscurité, il doit nécessairement regarder en arrière avec suspicion. Ce n’est qu’en développant la sincérité dans les idées, afin d’émouvoir et d’influencer, que le présage pourra être heureux. C’est un avertissement à celui qui consulte le sort, qu’il convient qu’il se mette dans ces mêmes conditions, qu’il se débarrasse de toute prévention, ce qui est l’image symbolique d’avoir la foi et la confiance.
972.Troisième trait nonaire : agrandir le rideau ; le soleil au milieu de sa course, voir les petites étoiles ; briser le bras droit ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Le cinquième caractère est quelquefois remplacé dans certaines éditions par [] et désigne un rideau ou écran en tissu. Wang Po considère ce caractère comme exprimant des rideaux de lit, ce qui justifie bien l’équivalence de ces deux caractères. Les rideaux de lit, ou moustiquaires, et les draperies servent à s’abriter à l’intérieur des appartements ; en augmentant les tentures, l’obscurité devient plus grande qu’avec un écran. Le troisième trait fait partie de la substance de la lumière (li), et cependant, il est plus obscur que le quatrième : c’est parce que ce qui lui est sympathique est l’ombre et la négativité. Ce troisième trait occupe le rang supérieur dans la substance de la lumière (li) ; il est positif et énergique ; c’est celui qui, essentiellement est capable d’éclairer. La voie rationnelle de la splendeur doit se produire par l’aide mutuelle de la lumière et du mouvement ; le troisième trait sympathise avec le trait supérieur ; le trait supérieur est malléable et négatif, de plus, il est sans situation et il est placé à la fin du koua simple tshen qui exprime le mouvement : puisqu’il est à la fin, il y a arrêt ; c’est celui qui ne peut se mouvoir.
Dans les autres koua parvenir au dernier rang exprime la limite extrême ; lorsqu’il s’agit du koua tshen, parvenir à la fin indique l’arrêt. Le troisième trait n’est pas celui avec qui le trait supérieur sympathise, de sorte qu’il ne peut achever la grandeur du développement. Le neuvième caractère du texte exprime les plus petites étoiles, sans nom, comme innombrables ; pour voir les plus petites étoiles, il faut une obscurité absolue. Dans un moment de grandeur, rencontrer le trait supérieur hexaire, c’est comme voir les plus petites étoiles au milieu du jour. L’épaule droite ou le bras droit, ce qui sert le plus à l’homme ; ici, le texte dit qu’il est brisé ; il est donc évident qu’il ne peut plus servir à rien. Les aptitudes du sage instruit rencontrent un prince intelligent, de sorte qu’elles peuvent agir pour le bien de l’univers ; si, au dessus, elles ne rencontrent aucun maître sur qui elles puissent s’appuyer, elles ne pourront produire aucun effet, comme lorsque le bras droit de quelqu’un est cassé.
Si ce que l’homme fait présente un défaut ou inconvénient, c’est à lui que la faute en incombera ; on dit alors : « à cause de cela, il résulte ceci ». S’il veut se mouvoir et s’il est privé de l’usage de son bras droit, il désire agir, mais au dessus de lui, il n’a personne sur qui s’appuyer, de sorte que cela lui sera finalement impossible ; que pourrait on lui dire de plus ? Aucune faute ne peut lui être imputable.
TSHOU HI. — Le caractère [] équivaut à [] et désigne une moustiquaire ou une tenture de lit ; l’obscurcissement qui en résulte est plus épais encore que celui d’un store ou écran. [] les petites étoiles. Le troisième trait est placé au rang extrême dans le koua li qui exprime la clarté, et il sympathise avec le trait supérieur hexaire. Bien qu’il ne puisse produire aucun effet, cependant il n’en est pas coupable, de sorte que tels sont le sens divinatoire et l’image symbolique.
55. Fong
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974.Quatrième trait nonaire : épaissir l’écran ; au milieu du jour vair l’étoile polaire ; rencontrer le maître égal ; présage heureux.
TSHENG TSE. — Bien que le quatrième trait soit énergique et positif et qu’il soit celui de qui dépend la transformation du koua simple tshen, du mouvement, que, de plus, il possède la situation du sujet de rang élevé, cependant, à cause de son manque de justice et de droiture rencontrant celui de qui dépend l’obscurité négative et la faiblesse de la malléabilité, comment pourrait-il arriver à la grandeur du développement de la splendeur ? Aussi, il est considéré comme exprimant l’épaississement des stores ou écrans ; le store ou écran est quelque chose qui cache en entourant de tous côtés ; ce qui est entouré de tous côtés ne peut être grand ; ce qui est masqué et voilé ne peut être clair et brillant. Voir l’étoile polaire au milieu du jour ; cela exprime que, au milieu d’un moment de clarté parfaite, il se rencontre un moment d’obscurité et de ténèbres. « Maître égal » ; de rang égal. Ils se correspondent mutuellement avec sympathie, et c’est pour cela que la formule emploie l’expression de « maître ».
Le premier et le quatrième traits sont également positifs et occupent tous deux le premier rang dans un koua simple : ce sont ceux qui possèdent les mêmes vertus. De plus, ils occupent des positions qui comportent la sympathie mutuelle, de sorte qu’ils sont considérés comme maîtres de même rang. Occupant la situation d’un sujet de rang élevé, et possédant le concours du sage placé au dessous de lui dans l’infériorité, doués des mêmes vertus et s’entraidant mutuellement, comment le résultat de cette assistance pourrait il être minime ? C’est en cela que consiste le présage heureux. Avec les aptitudes du quatrième trait, possédant comme auxiliaire le sage placé au rang inférieur, ne pourra t il pas atteindre à une grandeur florissante ? Réponse : si celui qui est dans un rang supérieur est digne de la situation qu’il occupe, celui qui est au rang inférieur sera un auxiliaire pour lui, et, inversement, si celui qui est au rang inférieur possède les aptitudes que dénote la sagesse, celui qui est dans une position supérieure deviendra pour lui un protecteur ; comment cela pourrait il exister sans qu’il en résultât un effet avantageux ?
Donc le présage est heureux. Mais s’il s’agit de la splendeur et de la grandeur de l’univers, il faut être le prince pour être à même de la produire ; or le cinquième trait est malléable et négatif, il occupe le rang prééminent et fait partie de la substance du koua simple tshen qui exprime le mouvement ; il est dépourvu de l’image symbolique de l’absence de préventions et de la soumission humble aux conseils de la sagesse ; quant au trait inférieur, de son côté, bien que présentant de nombreux caractères de sagesse, cependant rien n’indique qu’il soit sur le point de devoir exercer une action importante. C’est que sans la dureté énergique positive, sans la justice et la droiture, il est impossible de conduire l’univers vers la grandeur et la splendeur florissante.
TSHOU HI. — L’image symbolique est la même que celle du second trait hexaire. L’antépénultième caractère du texte signifie égal, de même rang, et se rapporte au premier trait. Le sens divinatoire exprime qu’il doit grandir et qu’il rencontre celui de qui dépend l’obscurité ; s’il descend pour se porter vers celui qui est doué des mêmes vertus, le présage sera heureux.
976.Cinquième trait hexaire : la beauté vient ; il y a des félicitations et des louanges ; présage heureux.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait emploie les aptitudes de la malléabilité négative et c’est lui de qui dépend la splendeur ; il ne peut certainement pas achever la grandeur de cette splendeur. S’il peut simplement parvenir aux aptitudes qui résultent de la beauté du trait inférieur et les employer, il recevra des félicitations et sera heureux et, de plus, il recevra des louanges sur sa beauté, ce qui est indiqué par l’expression « présage heureux ». Le second trait hexaire possède la beauté et l’élégance de la forme, la justice et la droiture, ce qui constitue les « aptitudes de la beauté » ; c’est lui qui est investi de l’autorité par le cinquième trait et dont la parfaite sincérité peut atteindre jusqu’à la plus haute situation. Il lui est possible d’atteindre à l’éclat de la grandeur et de la splendeur, d’être salué par l’appellation de beauté, de sorte que le présage est heureux. L’expression « aptitudes de la beauté » est principalement employée au sujet du second trait, cependant, le premier, le troisième et le quatrième traits possèdent, tous également les aptitudes de l’énergie positive ; si le cinquième trait est capable d’employer les sages, ceux ci s’avancent de concert.
Bien que le second trait soit négatif, il possède les vertus de l’élégance de la forme, de la justice et de la droiture ; c’est le grand sage placé dans l’infériorité. Bien que le cinquième et le second traits ne soient pas en correspondance sympathique correcte par la négativité et la positivité, cependant ils sont dans un moment où la lumière (li) et le mouvement (tshen) s’entraident mutuellement, ce qui comporte le sens de produire un même effet en agissant de concert. Bien que le cinquième trait puisse arriver à la beauté, ce qui lui vaudra des félicitations et des louanges, et ce qui constituera un présage heureux, cependant, ce cinquième trait est hexaire et il ne comporte pas le sens d’absence de préventions personnelles et d’abaissement volontaire devant la sagesse. L’homme saint précise le sens pour en faire un enseignement.
TSHOU HI. — Bien que son caractère physique indique la douceur et l’obscurité, s’il peut cependant arriver à la clarté de l’inférieur, il recevra des félicitations et des louanges, et le présage sera heureux. C’est, en effet, à cause de sa malléabilité et de son obscurité que cette explication est posée, et cela précisément pour y remédier. Si celui qui consulte le sort peut se mettre dans ces conditions, le sens divinatoire lui sera applicable.
978.Trait supérieur hexaire : agrandir la splendeur de l’habitation ; protéger la famille par un écran ; chercher à espionner par la porte ; regarder les yeux grands ouverts sans voir l’homme ; trois ans sans voir ; présage malheureux.
TSHENG TSE. — Ce trait hexaire comporte les caractères physiques de la malléabilité négative et il est placé au dernier rang du koua fong. Placé à la fin du koua simple tshen, sa présomption et sa précipitation à se mouvoir sont extrêmes. Étant placé dans un moment de grandeur et de splendeur, il convient qu’il soit modeste et sache se courber, mais comme il se place au rang le plus élevé, il en résulte que l’effet de la grandeur et de la splendeur est attaché à l’énergie active ; or, il est, par lui-même, d’une substance molle et négative. Investi de la puissance de produire la grandeur et la splendeur, se trouvant dans le moment où cette grandeur devrait se produire, il est indigne de la situation qu’il occupe. Dans les conditions où se trouve le trait supérieur hexaire, ne répondant en rien aux nécessités requises, le présage malheureux est évident. « Agrandir la splendeur de l’habitation », c’est se placer très haut, « protéger la famille par un écran », c’est se placer dans un lieu dépourvu de clarté.
Puisque malléable et négatif, il est placé dans la splendeur, mais dans un rang qui ne comporte aucune situation reconnue, c’est qu’il dépasse les limites convenables de l’élévation et qu’il est dans les ténèbres et l’obscurité ; il rompt de lui-même avec les hommes : quel est donc l’homme qui s’allierait à lui ? Aussi, il épie par la porte et il regarde, les yeux grands ouverts, l’absence d’hommes. Cela dure jusqu’à trois années, sans qu’il soit capable de se modifier, et le présage est naturellement malheureux. « Ne pas voir » veut dire qu’il continue à ne pas voir d’homme ; c’est que, en effet, il ne se modifie point. Un trait hexaire qui occupe le dernier rang à la fin du koua comporte le sens de modification, tandis que celui-ci est incapable de changer ; c’est donc que ses aptitudes sont insuffisantes.
TSHOU HI. — Puisqu’il est négatif, malléable et placé au comble de l’éclat de la splendeur, qu’il occupe le dernier rang dans le koua simple tshen qui marque le mouvement, et que, à l’encontre de ces conditions, il est obscur et manque de clarté, il est considéré comme exprimant l’action « d’agrandir la splendeur de l’habitation » et comme comportant l’image symbolique de se cacher lui-même. Les expressions « absence d’homme » et « ne pas voir » indiquent encore la profondeur de l’obscurité dans laquelle il se cache : le présage est extrêmement malheureux.
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968.Premier trait nonaire : rencontrer le maître équivalent ; bien qu’une décade, pas de culpabilité ; en entreprenant il y a des louanges.
TSHENG TSE. — La foudre et l’éclair surviennent également : image symbolique du parfait développement de la splendeur. La clarté et le mouvement s’entraident mutuellement ; c’est la voie rationnelle d’où résulte la grandeur. Sans la lumière, rien ne peut briller ; sans le mouvement rien ne peut se déplacer ; ces deux termes s’appellent mutuellement comme la forme et l’ombre. S’entraider mutuellement, comme les deux faces d’un même objet se complètent l’une l’autre. Le premier trait nonaire, c’est le début de la lumière ; le quatrième trait nonaire est l’origine du mouvement ; il convient qu’ils s’attendent réciproquement pour produire leur effet, aussi, bien qu’égaux, ils se correspondent sympathiquement. Leur situation fait qu’ils se correspondent sympathiquement, leur effet les conduit à s’entraider mutuellement, aussi le premier trait désigne (nomme) le quatrième trait comme étant le maître de l’équivalence, c’est à dire celui qui, avec lui-même, constitue une paire.
Le caractère traduit par « équivalent » ou « le second d’une paire », exprime au moins ce qui approche de la condition d’égalité avec la chose énoncée. Ainsi dans l’expression « équivalent au ciel pour se mettre au rang de l’homme doué », le premier par rapport au quatrième est appelé équivalent ; le quatrième par rapport au premier est appelé « barbare », bien qu’égaux, pas de culpabilité. Le huitième caractère du texte qui signifie décade, ou semaine de dix jours, a ici le sens de « égal à ». Ceux qui dans l’univers se correspondent sympathiquement ne sont généralement pas rigoureusement égaux et équivalents ; cela est visible, par exemple, dans la correspondance sympathique entre la négativité et la positivité, dans la mollesse se plaisant à suivre l’énergie, dans la propension de l’inférieur à s’adjoindre au supérieur. Si les deux objets étaient rigoureusement égaux, pourquoi voudraient ils se suivre l’un l’autre ?
Il n’y a que dans le cas du premier et du quatrième traits du koua fong, que leurs effets conduisent à s’entraider mutuellement, que leur correspondance sympathique complète l’un l’autre, de sorte que, bien qu’égaux par leur énergie positive, ils se suivent mutuellement, mais sans commettre aucune faute coupable. En effet, sans la clarté, le mouvement ne saurait où se porter ; sans le mouvement, la lumière serait sans effet. Ils s’entraident mutuellement et produisent chacun son effet ; « dans un même bateau on traverse un lac avec le même cœur » ; dans le danger commun les ennemis eux mêmes réunissent leurs forces : la force des choses l’exige ainsi. Ils tentent une entreprise et se suivent mutuellement, de sorte qu’ils peuvent achever la grandeur de leur œuvre, et c’est pour cela que la formule mentionne qu’il y a des louanges ; il y a lieu de leur donner des louanges. Dans d’autres koua, ils ne se feraient point de concessions mutuelles et ils se sépareraient.
TSHOU HI. — « Maître équivalent » désigne le quatrième trait ; le caractère dont le sens est décade est pris ici avec le sens d’égal ; cela exprime qu’ils sont tous deux positifs. Dans un moment de splendeur florissante, la lumière et le mouvement s’entraident mutuellement, aussi, le premier trait nonaire, rencontrant le quatrième également nonaire ; ils conduisent, bien que tous deux énergiques et positifs, à ce sens divinatoire.
- 969:
- 969.Bien que dix jours, pas de culpabilité ; au delà de dix jours, calamité.
TSHENG TSE. — L’homme saint suit le moment et se place selon l’opportunité ; il se conforme à la raison suivant la nature de chaque affaire. Or, lorsque la force naturelle et inhérente est égale chez deux êtres, ceux ci ne s’abaissent pas mutuellement l’un devant l’autre ; telle est la raison d’être générale. Mais il y en a qui, bien qu’opposés par leurs qualités, se complètent et s’entraident mutuellement, de sorte qu’ils s’appellent ; tel est le cas du premier et du quatrième trait, et c’est ce qui fait que, bien qu’après dix jours, il n’y a cependant pas de culpabilité. Lorsque l’on est de même force que quelqu’un et que les énergies sont égales des deux côtés, qu’on est porté à s’abaisser pour s’appeler mutuellement, à réunir ses forces pour répondre aux circonstances, comme en détruisant d’abord le sentiment de sa propre personnalité pour renforcer les idées d’un supérieur, le mal doit nécessairement bientôt en résulter, aussi, la formule dit : au delà de « l’égalité » calamité. Être égal à quelqu’un et se mettre soi-même en avant, c’est enfreindre l’égalité ; si l’un des deux veut l’emporter sur l’autre, tous deux ne peuvent pas être égaux.
TSHOU HI. — Avertissement à celui qui consulte le sort qu’il ne doit pas chercher à l’emporter sur celui qui est son égal. C’est encore une idée en dehors de la formule du trait.
970.Deuxième trait hexaire : l’écran se développe ; le soleil étant au milieu de sa course voir l’étoile polaire ; en entreprenant il y aura l’inconvénient du doute ; il y a confiance et elle se manifeste ; présage heureux.
TSHENG TSE. — La lumière et le mouvement s’entraident mutuellement, ainsi peut se produire la grandeur de la splendeur. Le second trait est le maître de la lumière ; de plus il possède la justice et la droiture et c’est celui qui peut être désigné par l’appellation de « la lumière ». D’ailleurs te cinquième se trouve sur le terrain de la correspondance sympathique il est malléable, négatif, et sans droiture ; c’est celui qui est incapable de mouvement. Sans que le second et le cinquième traits soient tous deux négatifs, cependant, se trouvant dans le moment où la lumière et le mouvement s’entraident et se complètent mutuellement, occupant un terrain de correspondance sympathique mutuelle, si les aptitudes du cinquième sont insuffisantes, et si celles du trait qui lui correspond sympathiquement sont aussi insuffisantes pour y suppléer, il en résulte que la lumière seule est incapable d’achever la grandeur du développement.
Du moment où elle ne peut achever la grandeur du développement, elle perd le mérite qui résulte de sa clarté (ou intelligence) de sorte que ce trait est considéré comme ayant l’image symbolique du développement de l’écran et de voir l’étoile polaire lorsque le soleil est dans sa position moyenne. Le second trait a les qualités et les aptitudes de l’extrême lumière ; comme celui qui lui correspond sympathiquement est incapable de l’aider, et qu’il ne peut achever le développement de la grandeur, il détruit l’œuvre de sa clarté et, ne produisant plus de clarté, il est considéré comme représentant les ténèbres, aussi la formule dit : « voir l’étoile polaire », l’étoile polaire ne se voit que pendant l’obscurité de la nuit ; le caractère traduit par le mot écran indique le sens d’un écran ou voile circulaire ; c’est à dire de l’emploi de quelque chose d’obscur et d’opaque pour intercepter la lumière.
L’étoile polaire appartient au genre négatif, et elle précise le mouvement de révolution uniforme ; c’est le symbole du cinquième trait employant la malléabilité négative et occupant la situation du prince. Lorsque le soleil est au milieu, c’est le moment où la lumière est complète alors, apercevoir l’étoile polaire, c’est comme rencontrer celui de qui dépend la malléabilité négative dans le moment de la grandeur du développement et de l’éclat. L’étoile polaire n’est rendue visible que par l’obscurité ; la formule parle de voir l’étoile polaire, cela veut donc dire que la clarté disparaît et qu’il fait sombre. Bien que le second trait possède les aptitudes de l’extrême clarté (intelligence), de la justice et de la droiture, ce qu’il rencontre c’est la malléabilité dépourvue de lumière, représentant un prince dénué de droiture. Du moment où ce prince ne peut s’abaisser pour venir implorer son aide, s’il entreprenait d’aller lui-même implorer ce prince il ne rencontrerait, au contraire, que le doute, l’aversion et le soupçon.
Ainsi prévaut l’obscurité. Mais alors s’il en est ainsi, qu’est ce qui sera possible ? l’homme doué qui sert son supérieur, s’il ne possède point son cœur, ne pourra qu’épuiser le comble de la sincérité afin d’émouvoir et d’influencer son jugement et ses idées. Si la sincérité de ses intentions peut l’émouvoir, alors, bien que dépourvu de lumière et aveuglé, il est encore possible de lui ouvrir les yeux. Bien que faible et malléable, il peut encore aider ; bien que dépourvu de droiture, il peut encore continuer à redresser. Les hommes de l’antiquité qui servirent des princes médiocres, ou des maîtres de valeur ordinaire, et qui d’ailleurs furent capables de réunir et de suivre la voie rationnelle n’y réussirent qu’en faisant apprécier et comprendre au dessus d’eux la sincérité de leurs intentions, en la rendant visible aux princes et en leur inspirant la confiance. Tels sont par exemple, les exemples de Kouan Tshong servant Heng Kong et de Khong Ming aidant son dernier maître. S’il est possible par la bonne foi et la sincérité de révéler ses tendances et ses intentions, il sera possible de faire prévaloir sa voie rationnelle, et c’est cela qui constitue un présage heureux.
TSHOU HI. — Le second trait hexaire se trouve dans un moment de développement de la grandeur ; c’est de lui que dépend l’existence du koua simple li, c’est celui qui est le plus brillant par l’intelligence. D’ailleurs, en haut, il correspond sympathiquement à la douceur et à l’obscurité du cinquième trait hexaire, de sorte qu’il est considéré comme comportant l’image symbolique de l’agrandissement de l’écran et de la vue de l’étoile polaire. Écran, voile qui masque la vue d’un objet, qui cache et obscurcit ; agrandir le voile qui obscurcit, de sorte que, au milieu du jour, il fait sombre. S’il entreprend et poursuit son entreprise, étant celui de qui dépend l’obscurité, il doit nécessairement regarder en arrière avec suspicion. Ce n’est qu’en développant la sincérité dans les idées, afin d’émouvoir et d’influencer, que le présage pourra être heureux. C’est un avertissement à celui qui consulte le sort, qu’il convient qu’il se mette dans ces mêmes conditions, qu’il se débarrasse de toute prévention, ce qui est l’image symbolique d’avoir la foi et la confiance.
- 971:
- 971.Avoir foi et le montrer ; confiance en manifestant ses tendances.
TSHENG TSE. — Avoir foi et la faire éclater, cela exprime que, avec sa propre confiance ou bonne foi, il influence et fait éclore les tendances du cœur du supérieur. S’il peut émouvoir, le présage heureux est évident ; bien qu’obscur et malléable, il possède une voie qui peut influencer.
972.Troisième trait nonaire : agrandir le rideau ; le soleil au milieu de sa course, voir les petites étoiles ; briser le bras droit ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — Le cinquième caractère est quelquefois remplacé dans certaines éditions par [] et désigne un rideau ou écran en tissu. Wang Po considère ce caractère comme exprimant des rideaux de lit, ce qui justifie bien l’équivalence de ces deux caractères. Les rideaux de lit, ou moustiquaires, et les draperies servent à s’abriter à l’intérieur des appartements ; en augmentant les tentures, l’obscurité devient plus grande qu’avec un écran. Le troisième trait fait partie de la substance de la lumière (li), et cependant, il est plus obscur que le quatrième : c’est parce que ce qui lui est sympathique est l’ombre et la négativité. Ce troisième trait occupe le rang supérieur dans la substance de la lumière (li) ; il est positif et énergique ; c’est celui qui, essentiellement est capable d’éclairer. La voie rationnelle de la splendeur doit se produire par l’aide mutuelle de la lumière et du mouvement ; le troisième trait sympathise avec le trait supérieur ; le trait supérieur est malléable et négatif, de plus, il est sans situation et il est placé à la fin du koua simple tshen qui exprime le mouvement : puisqu’il est à la fin, il y a arrêt ; c’est celui qui ne peut se mouvoir.
Dans les autres koua parvenir au dernier rang exprime la limite extrême ; lorsqu’il s’agit du koua tshen, parvenir à la fin indique l’arrêt. Le troisième trait n’est pas celui avec qui le trait supérieur sympathise, de sorte qu’il ne peut achever la grandeur du développement. Le neuvième caractère du texte exprime les plus petites étoiles, sans nom, comme innombrables ; pour voir les plus petites étoiles, il faut une obscurité absolue. Dans un moment de grandeur, rencontrer le trait supérieur hexaire, c’est comme voir les plus petites étoiles au milieu du jour. L’épaule droite ou le bras droit, ce qui sert le plus à l’homme ; ici, le texte dit qu’il est brisé ; il est donc évident qu’il ne peut plus servir à rien. Les aptitudes du sage instruit rencontrent un prince intelligent, de sorte qu’elles peuvent agir pour le bien de l’univers ; si, au dessus, elles ne rencontrent aucun maître sur qui elles puissent s’appuyer, elles ne pourront produire aucun effet, comme lorsque le bras droit de quelqu’un est cassé.
Si ce que l’homme fait présente un défaut ou inconvénient, c’est à lui que la faute en incombera ; on dit alors : « à cause de cela, il résulte ceci ». S’il veut se mouvoir et s’il est privé de l’usage de son bras droit, il désire agir, mais au dessus de lui, il n’a personne sur qui s’appuyer, de sorte que cela lui sera finalement impossible ; que pourrait on lui dire de plus ? Aucune faute ne peut lui être imputable.
TSHOU HI. — Le caractère [] équivaut à [] et désigne une moustiquaire ou une tenture de lit ; l’obscurcissement qui en résulte est plus épais encore que celui d’un store ou écran. [] les petites étoiles. Le troisième trait est placé au rang extrême dans le koua li qui exprime la clarté, et il sympathise avec le trait supérieur hexaire. Bien qu’il ne puisse produire aucun effet, cependant il n’en est pas coupable, de sorte que tels sont le sens divinatoire et l’image symbolique.
- 973:
- 973.Épaissir les tentures ; impossibilité de faire de grandes choses ; briser le bras droit ; finalement, ne pouvoir produire aucun effet.
TSHENG TSE. — Le troisième trait correspond sympathiquement au trait supérieur ; le trait supérieur qui lui correspond est sans situation déterminée ; malléabilité négative sans force naturelle et déjà placée au dernier rang : est ce là une condition qui puisse permettre de remédier à des périls graves ? Du moment où il ne peut s’appuyer sur personne, il est comme celui dont le bras droit est cassé et qui est définitivement incapable d’agir.
55. Fong
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974.Quatrième trait nonaire : épaissir l’écran ; au milieu du jour vair l’étoile polaire ; rencontrer le maître égal ; présage heureux.
TSHENG TSE. — Bien que le quatrième trait soit énergique et positif et qu’il soit celui de qui dépend la transformation du koua simple tshen, du mouvement, que, de plus, il possède la situation du sujet de rang élevé, cependant, à cause de son manque de justice et de droiture rencontrant celui de qui dépend l’obscurité négative et la faiblesse de la malléabilité, comment pourrait-il arriver à la grandeur du développement de la splendeur ? Aussi, il est considéré comme exprimant l’épaississement des stores ou écrans ; le store ou écran est quelque chose qui cache en entourant de tous côtés ; ce qui est entouré de tous côtés ne peut être grand ; ce qui est masqué et voilé ne peut être clair et brillant. Voir l’étoile polaire au milieu du jour ; cela exprime que, au milieu d’un moment de clarté parfaite, il se rencontre un moment d’obscurité et de ténèbres. « Maître égal » ; de rang égal. Ils se correspondent mutuellement avec sympathie, et c’est pour cela que la formule emploie l’expression de « maître ».
Le premier et le quatrième traits sont également positifs et occupent tous deux le premier rang dans un koua simple : ce sont ceux qui possèdent les mêmes vertus. De plus, ils occupent des positions qui comportent la sympathie mutuelle, de sorte qu’ils sont considérés comme maîtres de même rang. Occupant la situation d’un sujet de rang élevé, et possédant le concours du sage placé au dessous de lui dans l’infériorité, doués des mêmes vertus et s’entraidant mutuellement, comment le résultat de cette assistance pourrait il être minime ? C’est en cela que consiste le présage heureux. Avec les aptitudes du quatrième trait, possédant comme auxiliaire le sage placé au rang inférieur, ne pourra t il pas atteindre à une grandeur florissante ? Réponse : si celui qui est dans un rang supérieur est digne de la situation qu’il occupe, celui qui est au rang inférieur sera un auxiliaire pour lui, et, inversement, si celui qui est au rang inférieur possède les aptitudes que dénote la sagesse, celui qui est dans une position supérieure deviendra pour lui un protecteur ; comment cela pourrait il exister sans qu’il en résultât un effet avantageux ?
Donc le présage est heureux. Mais s’il s’agit de la splendeur et de la grandeur de l’univers, il faut être le prince pour être à même de la produire ; or le cinquième trait est malléable et négatif, il occupe le rang prééminent et fait partie de la substance du koua simple tshen qui exprime le mouvement ; il est dépourvu de l’image symbolique de l’absence de préventions et de la soumission humble aux conseils de la sagesse ; quant au trait inférieur, de son côté, bien que présentant de nombreux caractères de sagesse, cependant rien n’indique qu’il soit sur le point de devoir exercer une action importante. C’est que sans la dureté énergique positive, sans la justice et la droiture, il est impossible de conduire l’univers vers la grandeur et la splendeur florissante.
TSHOU HI. — L’image symbolique est la même que celle du second trait hexaire. L’antépénultième caractère du texte signifie égal, de même rang, et se rapporte au premier trait. Le sens divinatoire exprime qu’il doit grandir et qu’il rencontre celui de qui dépend l’obscurité ; s’il descend pour se porter vers celui qui est doué des mêmes vertus, le présage sera heureux.
- 975:
- 975.Épaissir le store (écran) ; situation imméritée ; au milieu du jour voir l’étoile polaire ; ombre sans clarté ; rencontrer le maître de même rang est un présage heureux ; agir.
TSHENG TSE. — « Situation imméritée > exprime qu’il occupe une situation élevée sans posséder ni justice ni droiture, et qu’il en résulte qu’il est obscur et ne peut parvenir à la splendeur. « Au milieu jour (ou de la course du soleil) voir l’étoile polaire, ombre sans clarté » exprime que l’obscurité empêche l’éclat de la lumière ; cela est ainsi parce que le prince est mou et négatif et le sujet dépourvu de justice et de droiture. Le dernier membre de phrase signifie que si la positivité et l’énergie active se rencontrent ensemble, ce sera l’effet du présage heureux. C’est parce que ce trait descend et se porte vers le premier, que le texte porte le mot agir (marcher). Le fait de s’abaisser pour réclamer assistance sera considéré comme un présage heureux.
976.Cinquième trait hexaire : la beauté vient ; il y a des félicitations et des louanges ; présage heureux.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait emploie les aptitudes de la malléabilité négative et c’est lui de qui dépend la splendeur ; il ne peut certainement pas achever la grandeur de cette splendeur. S’il peut simplement parvenir aux aptitudes qui résultent de la beauté du trait inférieur et les employer, il recevra des félicitations et sera heureux et, de plus, il recevra des louanges sur sa beauté, ce qui est indiqué par l’expression « présage heureux ». Le second trait hexaire possède la beauté et l’élégance de la forme, la justice et la droiture, ce qui constitue les « aptitudes de la beauté » ; c’est lui qui est investi de l’autorité par le cinquième trait et dont la parfaite sincérité peut atteindre jusqu’à la plus haute situation. Il lui est possible d’atteindre à l’éclat de la grandeur et de la splendeur, d’être salué par l’appellation de beauté, de sorte que le présage est heureux. L’expression « aptitudes de la beauté » est principalement employée au sujet du second trait, cependant, le premier, le troisième et le quatrième traits possèdent, tous également les aptitudes de l’énergie positive ; si le cinquième trait est capable d’employer les sages, ceux ci s’avancent de concert.
Bien que le second trait soit négatif, il possède les vertus de l’élégance de la forme, de la justice et de la droiture ; c’est le grand sage placé dans l’infériorité. Bien que le cinquième et le second traits ne soient pas en correspondance sympathique correcte par la négativité et la positivité, cependant ils sont dans un moment où la lumière (li) et le mouvement (tshen) s’entraident mutuellement, ce qui comporte le sens de produire un même effet en agissant de concert. Bien que le cinquième trait puisse arriver à la beauté, ce qui lui vaudra des félicitations et des louanges, et ce qui constituera un présage heureux, cependant, ce cinquième trait est hexaire et il ne comporte pas le sens d’absence de préventions personnelles et d’abaissement volontaire devant la sagesse. L’homme saint précise le sens pour en faire un enseignement.
TSHOU HI. — Bien que son caractère physique indique la douceur et l’obscurité, s’il peut cependant arriver à la clarté de l’inférieur, il recevra des félicitations et des louanges, et le présage sera heureux. C’est, en effet, à cause de sa malléabilité et de son obscurité que cette explication est posée, et cela précisément pour y remédier. Si celui qui consulte le sort peut se mettre dans ces conditions, le sens divinatoire lui sera applicable.
- 977:
- 977.Présage heureux du cinquième trait hexaire ; il y a des félicitations.
TSHENG TSE. — Ce qui est appelé présage heureux, c’est cette condition qu’il est capable d’étendre à l’univers la félicité et l’éclat dont il jouit lui-même. Le prince, bien que malléable et obscur, pourra, s’il sait employer les aptitudes de la sagesse, faire le bonheur de l’univers ; il ne déplore que son incapacité personnelle.
978.Trait supérieur hexaire : agrandir la splendeur de l’habitation ; protéger la famille par un écran ; chercher à espionner par la porte ; regarder les yeux grands ouverts sans voir l’homme ; trois ans sans voir ; présage malheureux.
TSHENG TSE. — Ce trait hexaire comporte les caractères physiques de la malléabilité négative et il est placé au dernier rang du koua fong. Placé à la fin du koua simple tshen, sa présomption et sa précipitation à se mouvoir sont extrêmes. Étant placé dans un moment de grandeur et de splendeur, il convient qu’il soit modeste et sache se courber, mais comme il se place au rang le plus élevé, il en résulte que l’effet de la grandeur et de la splendeur est attaché à l’énergie active ; or, il est, par lui-même, d’une substance molle et négative. Investi de la puissance de produire la grandeur et la splendeur, se trouvant dans le moment où cette grandeur devrait se produire, il est indigne de la situation qu’il occupe. Dans les conditions où se trouve le trait supérieur hexaire, ne répondant en rien aux nécessités requises, le présage malheureux est évident. « Agrandir la splendeur de l’habitation », c’est se placer très haut, « protéger la famille par un écran », c’est se placer dans un lieu dépourvu de clarté.
Puisque malléable et négatif, il est placé dans la splendeur, mais dans un rang qui ne comporte aucune situation reconnue, c’est qu’il dépasse les limites convenables de l’élévation et qu’il est dans les ténèbres et l’obscurité ; il rompt de lui-même avec les hommes : quel est donc l’homme qui s’allierait à lui ? Aussi, il épie par la porte et il regarde, les yeux grands ouverts, l’absence d’hommes. Cela dure jusqu’à trois années, sans qu’il soit capable de se modifier, et le présage est naturellement malheureux. « Ne pas voir » veut dire qu’il continue à ne pas voir d’homme ; c’est que, en effet, il ne se modifie point. Un trait hexaire qui occupe le dernier rang à la fin du koua comporte le sens de modification, tandis que celui-ci est incapable de changer ; c’est donc que ses aptitudes sont insuffisantes.
TSHOU HI. — Puisqu’il est négatif, malléable et placé au comble de l’éclat de la splendeur, qu’il occupe le dernier rang dans le koua simple tshen qui marque le mouvement, et que, à l’encontre de ces conditions, il est obscur et manque de clarté, il est considéré comme exprimant l’action « d’agrandir la splendeur de l’habitation » et comme comportant l’image symbolique de se cacher lui-même. Les expressions « absence d’homme » et « ne pas voir » indiquent encore la profondeur de l’obscurité dans laquelle il se cache : le présage est extrêmement malheureux.
- 979:
- 979.Agrandir l’habitation ; voler dans les espaces du ciel, épier par la porte, regarder, les yeux grands ouverts, l’absence d’hommes ; se cacher dans la retraite.
TSHENG TSE. — Hexaire et placé au comble de la grandeur, étant en haut et s’élevant encore, il est comme planant dans les espaces du ciel, ce qui exprime l’extrême grandeur de l’élévation. Épier par la porte et absence d’hommes ; bien qu’il occupe l’extrême degré de la grandeur, il est cependant placé sur un terrain qui ne comporte aucune situation définie. Lui-même se cachant dans l’obscurité, les hommes l’abandonnent tous ; il se retire à l’écart et personne ne l’approche.
TSHOU HI. — Se cacher dans la retraite ; c’est à dire se masquer derrière un écran pour ne pas être vu.
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