24. - Fou, retour en sens opposé
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12042020
24. - Fou, retour en sens opposé
24. Fou : LE RETOUR LE TOURNANT
Khouen en haut
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Tshen en bas
438. Liberté du retour ; sortir et entrer sans inconvénient ; amis arrivant sans culpabilité ; parcourir la voie en divers sens ; au bout de sept jours venir de retour ; avantage dans ce qu’il y a à entreprendre.
Fou. « L’Ordre des koua » dit :
438. Liberté du retour ; sortir et entrer sans inconvénient ; amis arrivant sans culpabilité ; parcourir la voie en divers sens ; au bout de sept jours venir de retour ; avantage dans ce qu’il y a à entreprendre.
TSHOU HI. — Fou, renaissance de la positivité par en bas. Lorsque sa disparition, par suite de son déclin, est totale, elle produit la pureté de substance du koua khouen, et au dixième mois l’éther de la positivité est déjà né par en bas. Cet état dure un mois entier et, ensuite, la substance d’une nouvelle positivité se forme et vient à son tour de nouveau, ce qui fait onze mois. Le koua est appelé fou, retour, parce que la positivité est déjà partie et de nouveau reparaît en sens inverse. C’est pour cela qu’il exprime une voie de liberté. De plus, il est formé par le koua simple tshen au dedans et le koua simple khouen au dehors ; il y a agitation de la positivité en bas, et image symbolique d’emploi de la positivité pour agir en montant. C’est pour cela que le sens divinatoire exprime encore sa sortie et son entrée ; du moment qu’il n’éprouve pas d’inconvénients, l’arrivée des amis qui sont de son propre genre peut aussi avoir lieu sans aucune erreur ou culpabilité.
Ou bien encore, depuis le koua keou du cinquième mois, dans lequel une seule négativité commence à naître, jusqu’à celui-ci, il y a un mouvement de sept traits, et ensuite une seule positivité vient de nouveau. C’est là la spontanéité naturelle du mouvement de translation du ciel, et c’est pour cela que le sens divinatoire est « parcourir la voie en divers sens ». Ce mouvement dure jusqu’à sept jours après lesquels la positivité doit être de retour. Ou bien encore : puisque la vertu de dureté énergique commence à grandir, il en résulte que le sens divinatoire exprime encore qu’il y a avantage dans ce qu’il y a à entreprendre. « Parcourir la voie en divers sens », c’est à dire s’en aller et ensuite revenir de nouveau, revenir pour recommencer à partir. « Sept jours », c’est le délai dans lequel adviendra le fait au sujet duquel on consulte le sort.
439. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Liberté du retour ; la dureté énergique revient.
440. Elle se meut et agit par la soumission ; donc elle sort et entre sans inconvénients, et les amis arrivent sans culpabilité.
441. Elle parcourt la voie en divers sens ; au bout de sept jours venir de retour : mouvement du ciel.
442. Avantage dans ce qu’il y a à entreprendre ; la dureté énergique grandit.
443. Le koua fou ne rend il pas visible le cœur du ciel et de la terre ?
444. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : La foudre est dans la terre : retour. Les premiers rois profitaient du jour du solstice pour fermer les portes. Les marchands et les voyageurs ne circulaient pas ; le prince n’inspectait pas les régions.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 6)
lien avec lignes mutés :
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Khouen en haut
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Tshen en bas
438. Liberté du retour ; sortir et entrer sans inconvénient ; amis arrivant sans culpabilité ; parcourir la voie en divers sens ; au bout de sept jours venir de retour ; avantage dans ce qu’il y a à entreprendre.
Fou. « L’Ordre des koua » dit :
- :
- TSHENG TSE. — Fou. « L’Ordre des koua » dit : « Les choses ne peuvent pas finir d’une façon absolue ; lorsque l’usure ou déclin épuise le dessus, le dessous reprend en sens contraire ; c’est pour cela que le koua po est suivi du koua fou.» La raison naturelle des choses ne comporte pas leur dissolution totale, de sorte que l’usure, ou déclin, parvenue à son extrême limite, il y a retour en sens opposé. La négativité parvenue à son comble, la positivité renaîtra ; la positivité arrivée au dernier degré de son déclin par en haut renaît cependant par en bas ; elle finit par en haut et recommence en sens inverse par en bas. C’est pour ce motif que le koua fou suit immédiatement le koua po.
Comme koua il est formé d’une seule positivité naissant au dessous de cinq négativités : la négativité est arrivée à son extrême limite et la positivité réapparaît. Dans le cours de l’année, au dixième mois, le développement de la négativité étant parvenu à son comble, au solstice d’hiver une positivité renaît au milieu de la terre, et c’est pour cela que le koua est appelé fou. La positivité est la voie de l’homme doué. La positivité arrivée à l’extrême limite du déclin revient en sens opposé ; la voie de l’homme doué, quand elle atteint la limite extrême de l’effacement, s’élargit de nouveau. C’est pour cela que le koua exprime le sens de retour au bien.
438. Liberté du retour ; sortir et entrer sans inconvénient ; amis arrivant sans culpabilité ; parcourir la voie en divers sens ; au bout de sept jours venir de retour ; avantage dans ce qu’il y a à entreprendre.
- Tsheng tse:
- TSHENG TSE. — « Liberté de retour » : du moment où il y a retour c’est qu’il y a liberté. L’éther positif renaît par en bas ; peu à peu il se développe librement et il engendre et produit tous les êtres. Du moment où la voie de l’homme doué refleurit, elle redevient progressivement librement pénétrable, et son influence bienfaisante pénètre et imprègne l’univers. Aussi, le retour comporte nécessairement la raison d’être du libre développement. « Sortir et entrer sans inconvénient » ; sortir et entrer, c’est à dire naître et grandir. Renaître au dedans, c’est entrer ; grandir et avancer au dehors, c’est sortir. Le mot sortir est énoncé le premier par euphonie. Lorsque la positivité naît, ce n’est pas par l’extérieur qu’elle commence à exister ; elle vient à l’intérieur, et c’est pour cela que la formule emploie le mot entrer.
Lorsque les choses ou les êtres commencent à naître, leur éther constitutif est extrêmement subtil et c’est pour cela que leur naissance présente beaucoup d’empêchements et de difficultés. Lorsque la positivité commence à naître, son éther est aussi extrêmement subtil, et c’est pour cela que sa naissance présente beaucoup d’accidents. Le printemps est l’éclosion de la positivité ; il présente les accidents causés par le froid de la négativité : si on examine les arbres et les végétaux au point du jour, on en voit de nombreux exemples. « Sortir et entrer sans inconvénient » exprime que la positivité, encore ténue et subtile, naît et grandit, sans causer de mal. Du moment où elle ne cause pas de mal et où tout ce qui est de son genre avance peu à peu et vient, c’est qu’elle est sur le point de parvenir à son libre développement, et c’est pour cela qu’il n’y a point de culpabilité.
Ce qu’il faut entendre par ce mot « culpabilité », ce sera, au sujet de l’éther, l’irrégularité ou inversion dans les moments ; au sujet de l’homme doué, un empêchement ou obstacle à son action ; on ne peut pas citer tous les exemples. Le mouvement de retour de la positivité, bien qu’on puisse le supposer entravé par des difficultés, ne peut cependant certainement jamais être arrêté par elles ; celles ci ne peuvent jamais constituer que des obstacles. D’ailleurs, les aptitudes exprimées par le koua donnent le sens d’absence d’inconvénients ; c’est là le bien lorsqu’il s’agit du retour à la voie rationnelle. Une seule positivité commence à naître et est encore extrêmement ténue et subtile ; assurément elle ne peut pas encore dominer la foule des négativités, et pour donner naissance à toutes choses, il lui faut nécessairement attendre l’arrivée de toutes les autres positivités ; après leur venue, elle peut produire l’œuvre de la naissance des êtres, sans aucune irrégularité ou erreur ; c’est employer la venue des amis sans commettre d’erreur. L’éther des trois positivités tse, tsheou et yin engendre et produit tous les êtres, c’est l’œuvre de la foule des positivités.
S’il s’agit de la voie de l’homme doué, du moment où elle reparaît après son déclin, comment pourrait elle de prime abord l’emporter sur l’homme inférieur ? Il faut attendre la venue des amis et son développement progressif, et alors le concours de leurs forces réunies leur permettra de vaincre. « Parcourir la voie en divers sens », exprime la voie de l’extinction et la croissance ; revenir de nouveau et à diverses reprises. L’évanouissement de la positivité dure sept jours, après lesquels elle revient de nouveau. Le koua keou exprime le commencement de son évanouissement ; après sept modifications ce même koua devient le koua fou ; c’est pour cela que la formule parle de sept jours, c’est à dire sept changements. Dans le cas du koua lin la formule dit qu’après huit mois il y a un présage malheureux ; cela exprime que la positivité grandit jusqu’au moment où la négativité croît, pendant huit mois. Lorsque la positivité avance, la négativité se retire ; lorsque la voie de l’homme doué grandit, celle de l’homme inférieur s’évanouit, de sorte qu’il y a avantage dans ce qui est à entreprendre.
TSHOU HI. — Fou, renaissance de la positivité par en bas. Lorsque sa disparition, par suite de son déclin, est totale, elle produit la pureté de substance du koua khouen, et au dixième mois l’éther de la positivité est déjà né par en bas. Cet état dure un mois entier et, ensuite, la substance d’une nouvelle positivité se forme et vient à son tour de nouveau, ce qui fait onze mois. Le koua est appelé fou, retour, parce que la positivité est déjà partie et de nouveau reparaît en sens inverse. C’est pour cela qu’il exprime une voie de liberté. De plus, il est formé par le koua simple tshen au dedans et le koua simple khouen au dehors ; il y a agitation de la positivité en bas, et image symbolique d’emploi de la positivité pour agir en montant. C’est pour cela que le sens divinatoire exprime encore sa sortie et son entrée ; du moment qu’il n’éprouve pas d’inconvénients, l’arrivée des amis qui sont de son propre genre peut aussi avoir lieu sans aucune erreur ou culpabilité.
Ou bien encore, depuis le koua keou du cinquième mois, dans lequel une seule négativité commence à naître, jusqu’à celui-ci, il y a un mouvement de sept traits, et ensuite une seule positivité vient de nouveau. C’est là la spontanéité naturelle du mouvement de translation du ciel, et c’est pour cela que le sens divinatoire est « parcourir la voie en divers sens ». Ce mouvement dure jusqu’à sept jours après lesquels la positivité doit être de retour. Ou bien encore : puisque la vertu de dureté énergique commence à grandir, il en résulte que le sens divinatoire exprime encore qu’il y a avantage dans ce qu’il y a à entreprendre. « Parcourir la voie en divers sens », c’est à dire s’en aller et ensuite revenir de nouveau, revenir pour recommencer à partir. « Sept jours », c’est le délai dans lequel adviendra le fait au sujet duquel on consulte le sort.
439. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Liberté du retour ; la dureté énergique revient.
- :
- TSHOU HI. — La dureté énergique revient, donc, liberté de circulation.
440. Elle se meut et agit par la soumission ; donc elle sort et entre sans inconvénients, et les amis arrivent sans culpabilité.
- :
- TSHOU HI. — Ceci est dit d’après les vertus des koua simples.
441. Elle parcourt la voie en divers sens ; au bout de sept jours venir de retour : mouvement du ciel.
- :
- TSHOU HI. — L’évanouissement et la renaissance de la négativité et de la positivité ont lieu absolument comme le mouvement de translation du ciel.
442. Avantage dans ce qu’il y a à entreprendre ; la dureté énergique grandit.
- :
- TSHOU HI. — En en parlant d’après la substance du koua, après qu’elle est née, elle grandit peu à peu.
443. Le koua fou ne rend il pas visible le cœur du ciel et de la terre ?
- :
- TSHENG TSE. — « Liberté de retour » ; c’est à dire que la dureté énergique revient en sens opposé et librement. La dureté énergique positive, parvenue à la limite extrême de son évanouissement, revient dans la direction opposée ; puisqu’elle revient en sens opposé, elle se développe progressivement et jouit de la liberté de circulation. Elle se meut et emploie la soumission pour agir, donc elle sort et entre sans inconvénients, et les amis viennent sans commettre de faute. Ces formules expriment comment il se fait qu’il en est ainsi, en s’appuyant sur les aptitudes exprimées par les koua simples. En bas mouvement et en haut soumission : c’est se mouvoir et employer la soumission en agissant. La dureté énergique revient en sens opposé et se meut avec soumission, c’est là pouvoir sortir et entrer sans inconvénients, et les amis viennent sans culpabilité.
La venue des amis est également un mouvement avec soumission. Cette voie comporte une suite de départs et de retours en sens opposé, une succession d’évanouissements et de renaissances. « Après sept jours venir de retour », tel est le mouvement de translation du ciel et de la terre. L’évanouissement et la croissance sont réciproquement cause et effet : telle est la raison d’être du ciel. La dureté énergique positive, voie de l’homme doué, grandit ; donc l’avantage a le moyen de se produire. Une seule positivité revient par en bas ; c’est la volonté (cœur) du ciel et de la terre donnant naissance aux êtres. Tous les premiers philosophes confucéens ont toujours considéré le repos comme constituant le fait de regarder le cœur du ciel et de la terre. En effet, c’est qu’ils ne comprenaient pas que l’origine du mouvement est précisément cette volonté du ciel et de la terre. Qui donc pourrait le comprendre sans connaître la voie ?
TSHOU HI. — Au dessous de l’amas des négativités, une positivité renaît ; la volonté (cœur) du ciel et de la terre, créatrice des êtres, était sur le point d’expirer et, parvenue à ce point, elle redevient de nouveau visible. Chez l’homme ce sera l’extrême limite du repos suivie du mouvement, ou l’extrême limite du mal suivie du bien. Le cœur originel sur le point d’être annihilé et commençant à se manifester de nouveau. Les explications de Tsheng Tse sont parfaites et claires. D’ailleurs les poésies de Shiao Tse disent : « Le solstice d’hiver marque le milieu du moment appelé tse ; — la volonté du ciel est immuable. — Une positivité commence à donner l’impulsion déterminante ; — c’est le moment où tous les êtres ne sont pas encore nés. — Le vin sombre et coloré est encore sans saveur ; le grand son et le ton musical changent précisément ( ?). — Si vous ne croyez à ces paroles, — demandez plutôt à Pao Hi et questionnez le. » Que ces observations sont justes ! L’étudiant doit y appliquer toutes ses facultés.
444. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : La foudre est dans la terre : retour. Les premiers rois profitaient du jour du solstice pour fermer les portes. Les marchands et les voyageurs ne circulaient pas ; le prince n’inspectait pas les régions.
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- TSHENG TSE. — La foudre, c’est la négativité et la positivité se choquant ensemble et produisant le son ; au moment où la positivité est encore à l’état rudimentaire, elle ne peut pas encore éclater. « La foudre est dans la terre », c’est le moment où la positivité commence à revenir ; la positivité commence à naître par en bas et est encore extrêmement ténue, calme et tranquille ; elle croîtra plus tard. Les premier rois, se conformant à la voie du ciel, avaient soin le jour du solstice, quand la positivité commence à naître, de rester dans le calme et le repos afin de la développer. C’est pour cela qu’ils fermaient les portes des passages frontières, afin que les voyageurs et les marchands ne pussent pas circuler et que les princes n’allassent pas inspecter les quatre régions ; ils observaient l’image symbolique de ce retour et se conformaient à la voie du ciel. Il en est encore de même de la personne d’un individu ; il convient d’observer le repos afin de permettre à la positivité de se développer.
TSHOU HI. — Le calme et le repos servent à développer la positivité encore rudimentaire ; dans le Yue ling, c’est le motif de la prescription relative aux purifications mensuelles, c’est un avertissement prescrivant de cacher le corps, afin d’attendre ce qui sera déterminé par la négativité et la positivité.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 6)
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24. - Fou, retour en sens opposé :: Commentaires
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24. Fou : LE RETOUR LE TOURNANT
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445.Premier trait nonaire : retour pas éloigné ; sans arriver aux regrets ; bonheur absolu.
TSHENG TSE. — Le retour en question, c’est le retour de la positivité revenant en sens opposé. La positivité c’est la voie de l’homme doué, de sorte que le « retour » est considéré comme exprimant le sens de revenir au bien. Dans le premier trait, la dureté énergique positive revient ; elle est placée au premier rang dans le koua ; ce trait représente donc celui qui revient le premier, donc c’est ne pas être éloigné et revenir. La positivité était perdue, et ensuite elle réapparaît ; si elle n’avait pas été perdue, comment pourrait il y avoir retour ? mais seulement, la perte n’était pas ancienne quand elle revient déjà, de sorte qu’il n’en résulte pas de regrets : c’est un grand bien et le présage est heureux. Le septième caractère du texte, tshi, « respect », doit être lu avec le son du caractère ti, « racine d’arbre », et prendre le sens du mot ti, « jusqu’à... arriver à ». Le dictionnaire Yu pien lui donne le sens de « équivaloir à... » et le sens est encore le même. « Sans arriver aux regrets » ; ne pas arriver jusqu’à avoir des regrets.
Au sujet du koua khan il est dit : « Jusqu’au moment (tsha) où la tranquillité est déjà établie ; pas de culpabilité » ; c’est-à-dire « parvenue au moment où la paix est déjà établie ». Au sujet de l’erreur de Yien Tse, alors qu’elle n’a pas encore pris une apparence et une forme manifestes, Khong Tse dit qu’elle est « sur le point d’être » ; c’est précisément là un cas de l’application de l’expression « sans arriver aux regrets ». Tant que l’erreur n’a pas encore pris une forme visible, si on vient à se corriger, quels regrets pourrait on en avoir ? Du moment où on ne s’est pas laissé aller à commettre la faute sans résister au désir de la commettre, ce désir n’a pas dépassé les proportions d’une tendance ou d’un projet ; c’est bien là une faute. Cependant, avec de l’intelligence et de l’énergie, on n’est jamais sans reconnaître ce qui n’est pas bien ; du moment où on le reconnaît, on n’est jamais sans empressement pour s’en corriger, de sorte qu’on n’en arrive pas aux remords et aux regrets, et c’est là le retour peu éloigné dont parle la formule.
TSHOU HI. — Une positivité recommence à naître par en bas ; c’est d’elle que dépend le retour. Le caractère tshi a la valeur du caractère ti, « il convient ; il est nécessaire ; équivalent à... ». De plus, puisque le trait représente quelque chose placé au commencement de l’action exprimée par le koua, c’est que la faute n’est pas encore éloignée dans le passé, que le retour au bien est encore possible, sans en arriver jusqu’aux remords ; c’est une voie largement ouverte vers le bien et un présage heureux, et c’est pourquoi tels sont le sens divinatoire et l’image symbolique.
447.Deuxième trait hexaire : retour du bien ; présage heureux.
TSHENG TSE. — Bien que le second rang soit occupé par un trait négatif comme sa position comporte la justice et la droiture et qu’il est tout à fait rapproché du premier, les tendances du second trait le portent à suivre la positivité et il est capable de s’abaisser devant la vertu ; c’est la beauté et le bien dans le retour. Le retour, c’est le retour aux règles rituelles, et le retour aux règles rituelles constitue la vertu. Le trait représente le retour de la positivité ; c’est le retour à la vertu ; le second s’associe à lui et s’abaisse devant lui, ce qui constitue la beauté du retour et le présage heureux.
TSHOU HI. — Douceur malléable, soumission, justice et droiture ; proximité du premier trait nonaire, et capacité de s’abaisser devant lui : beauté et bien dans l’action du retour ; voie rationnelle de bonheur.
449.Troisième trait hexaire : retours consécutifs ; préoccupation sans culpabilité.
TSHENG TSE. — Le troisième trait emploie la négativité et s’empresse de se placer au comble du mouvement ; c’est la multiplicité des retours sans pouvoir en assurer la fermeté. Le retour est précieux par la fermeté et le calme ; s’il y a fréquence dans les retours, il y a fréquence dans les chutes, et le retour manque de calme et de sérénité. Revenir au bien et retomber fréquemment dans les mêmes errements est une voie périlleuse. L’homme saint ouvre une voie d’amélioration et d’amendement ; il loue le retour et montre le péril de la fréquence des rechutes, c’est pourquoi la formule dit : préoccupation sans culpabilité. Il n’est pas possible de se servir de la fréquence des rechutes pour avertir au sujet du retour. La fréquence des rechutes constitue un péril, tandis que dans la multiplicité des retours il n’y a aucune culpabilité ; la faute est dans la chute et n’est pas dans le retour.
TSHOU HI. — Emploi de la négativité dans l’occupation d’un rang qui comporte la positivité ; absence de justice et de droiture ; de plus, le trait est placé à l’extrême limite du mouvement. Retour sans fermeté ; image symbolique de la fréquence des chutes et de la multiplicité des retours. La fréquence des chutes est certainement périlleuse tandis que le retour ne présente jamais de culpabilité, et c’est pour cela que le sens divinatoire est encore ainsi.
24. Fou
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451.Quatrième trait hexaire : agir au milieu et revenir seul.
TSHENG TSE. — Le sens de la formule de ce trait doit surtout être particulièrement compris et pénétré. Le quatrième trait marche au milieu de la troupe des négativités et, seul, il est capable de retour. Cela vient de ce qu’il se place d’après la droiture, qu’il se baisse pour répondre sympathiquement à la dureté énergique de la positivité ; ses tendances peuvent être qualifiées bonnes. S’il n’est pas question de présage heureux ou malheureux, c’est qu’en effet, le quatrième trait emploie la douceur et se maintient parmi la troupe des négativités ; le premier trait est encore extrêmement faible et ces conditions sont insuffisantes pour que tous deux puissent s’entraider. Il n’y a aucune chance de remédier à cet état de choses, aussi l’homme saint mentionne uniquement la capacité de retour, sans vouloir exprimer qu’un retour isolé à la voie morale comporte nécessairement un présage de malheur.
On a dit : s’il en est ainsi, pourquoi ne pas mentionner l’absence de culpabilité ? Puisque la négativité occupe un rang négatif, elle exprime l’extrême faiblesse et la mollesse ; bien que ses tendances la portent à suivre la positivité, finalement rien ne peut remédier à ce défaut, donc il n’y a pas absence de culpabilité.
TSHOU HI. — Le quatrième trait est placé au milieu du groupe des négativités et, seul, il sympathise avec le premier ; cela constitue l’image symbolique d’agir avec la foule et d’être seul capable de suivre le bien. En présence d’un tel moment, où l’éther de la positivité est encore extrêmement ténu et pas encore suffisant pour agir, il n’est pas question de présage heureux, mais toutefois, au point de vue des conséquences logiques, il n’y a pas lieu de discuter le présage heureux ou malheureux. Tong Tse dit : « L’homme humain s’applique exactement au devoir ; il ne spécule pas sur l’utilité. Il projette la lumière sur la voie morale, et ne calcule pas le mérite qu’il peut avoir à la suivre » ; cela est visible au sujet du troisième trait hexaire du koua po et dans le cas présent.
453.Cinquième trait hexaire : grandeur dans le retour ; pas de regrets.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait hexaire emploie les vertus de la justice et de la condescendance et se place dans la situation du prince ; c’est celui qui peut guider avec grandeur dans la voie du retour au bien. C’est pour cela qu’il est sans regrets. Bien que ceci constitue essentiellement le bien, il s’y trouve cependant encore un sujet d’avertissement. Au moment où la positivité, sur son retour est encore à peine sensible, en employant la douceur pour se maintenir au rang prééminent, et n’ayant de plus aucune assistance au dessous de soi, il ne peut pas encore atteindre librement au bonheur ; il ne peut qu’éviter les regrets.
TSHOU HI. — Employant la justice et la condescendance pour occuper le rang prééminent, et en présence d’un moment de retour, il présente l’image symbolique de la grandeur dans le retour, et c’est une voie qui ne conduit pas aux regrets.
455.Trait supérieur hexaire : aveuglement dans le retour, présage de malheur ; il y a des calamités et des maux ; emploi de l’action des armées ; à la fin il y a une grande déroute à cause du présage malheureux pour l’État et pour le prince ; jusque pendant dix ans ne pas réussir dans la guerre.
TSHENG TSE. — Employant la mollesse de la négativité et occupant le dernier rang dans le koua qui exprime le retour, c’est celui dont l’aveuglement est final et qui ne revient pas dans la bonne voie ; aveuglé et ne retournant point, le présage malheureux est évident. « Il y a des calamités et des maux » ; calamités, c’est à dire calamités envoyées par le ciel ; qui ne proviennent pas de son fait personnel. « Maux », résultat d’erreurs personnelles, de son propre fait. Du moment où il est aveuglé et ne revient pas au bien, toutes les fois qu’il agira, il commettra toujours quelque faute ou erreur ; les calamités et les malheurs surviennent également de causes étrangères, et en effet sa conduite les appelle. Il a perdu sa voie et ne retourne pas en arrière, aucune de ses entreprises ne peut réussir. S’il lui est nécessaire d’employer les armées, il aboutira finalement à une grande défaite ; s’il s’agit d’un État, ce sera un présage malheureux pour le prince. « Dix ans », c’est la limite des nombres ; « jusque pendant dix ans ne pas réussir dans la guerre », c’est à dire que finalement, il ne peut plus agir. Puisqu’il est aveuglé sur le choix de sa voie, à quel moment pourrait il bien agir ?
TSHOU HI. — Puisque ce trait emploie la mollesse de la négativité et se maintient au dernier rang du koua qui indique le retour, il présente l’image symbolique de l’aveuglement final sans retour ; c’est une voie qui indique un présage de malheur. C’est pour cela que tel est le sens divinatoire. Le caractère yi du texte, « employer, à cause de... » équivaut au caractère ki « atteindre quelque chose ».
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445.Premier trait nonaire : retour pas éloigné ; sans arriver aux regrets ; bonheur absolu.
TSHENG TSE. — Le retour en question, c’est le retour de la positivité revenant en sens opposé. La positivité c’est la voie de l’homme doué, de sorte que le « retour » est considéré comme exprimant le sens de revenir au bien. Dans le premier trait, la dureté énergique positive revient ; elle est placée au premier rang dans le koua ; ce trait représente donc celui qui revient le premier, donc c’est ne pas être éloigné et revenir. La positivité était perdue, et ensuite elle réapparaît ; si elle n’avait pas été perdue, comment pourrait il y avoir retour ? mais seulement, la perte n’était pas ancienne quand elle revient déjà, de sorte qu’il n’en résulte pas de regrets : c’est un grand bien et le présage est heureux. Le septième caractère du texte, tshi, « respect », doit être lu avec le son du caractère ti, « racine d’arbre », et prendre le sens du mot ti, « jusqu’à... arriver à ». Le dictionnaire Yu pien lui donne le sens de « équivaloir à... » et le sens est encore le même. « Sans arriver aux regrets » ; ne pas arriver jusqu’à avoir des regrets.
Au sujet du koua khan il est dit : « Jusqu’au moment (tsha) où la tranquillité est déjà établie ; pas de culpabilité » ; c’est-à-dire « parvenue au moment où la paix est déjà établie ». Au sujet de l’erreur de Yien Tse, alors qu’elle n’a pas encore pris une apparence et une forme manifestes, Khong Tse dit qu’elle est « sur le point d’être » ; c’est précisément là un cas de l’application de l’expression « sans arriver aux regrets ». Tant que l’erreur n’a pas encore pris une forme visible, si on vient à se corriger, quels regrets pourrait on en avoir ? Du moment où on ne s’est pas laissé aller à commettre la faute sans résister au désir de la commettre, ce désir n’a pas dépassé les proportions d’une tendance ou d’un projet ; c’est bien là une faute. Cependant, avec de l’intelligence et de l’énergie, on n’est jamais sans reconnaître ce qui n’est pas bien ; du moment où on le reconnaît, on n’est jamais sans empressement pour s’en corriger, de sorte qu’on n’en arrive pas aux remords et aux regrets, et c’est là le retour peu éloigné dont parle la formule.
TSHOU HI. — Une positivité recommence à naître par en bas ; c’est d’elle que dépend le retour. Le caractère tshi a la valeur du caractère ti, « il convient ; il est nécessaire ; équivalent à... ». De plus, puisque le trait représente quelque chose placé au commencement de l’action exprimée par le koua, c’est que la faute n’est pas encore éloignée dans le passé, que le retour au bien est encore possible, sans en arriver jusqu’aux remords ; c’est une voie largement ouverte vers le bien et un présage heureux, et c’est pourquoi tels sont le sens divinatoire et l’image symbolique.
- 446:
- 446.Retour pas éloigné, pour corriger sa propre personne.
TSHENG TSE. — Ne pas être éloigné et revenir ; c’est la voie que l’homme doué emploie pour corriger sa propre personne, et la voie logique de l’étude n’est pas autre ; elle consiste uniquement à s’empresser de se corriger pour revenir au bien dès qu’on s’est aperçu qu’on s’en écarte.
447.Deuxième trait hexaire : retour du bien ; présage heureux.
TSHENG TSE. — Bien que le second rang soit occupé par un trait négatif comme sa position comporte la justice et la droiture et qu’il est tout à fait rapproché du premier, les tendances du second trait le portent à suivre la positivité et il est capable de s’abaisser devant la vertu ; c’est la beauté et le bien dans le retour. Le retour, c’est le retour aux règles rituelles, et le retour aux règles rituelles constitue la vertu. Le trait représente le retour de la positivité ; c’est le retour à la vertu ; le second s’associe à lui et s’abaisse devant lui, ce qui constitue la beauté du retour et le présage heureux.
TSHOU HI. — Douceur malléable, soumission, justice et droiture ; proximité du premier trait nonaire, et capacité de s’abaisser devant lui : beauté et bien dans l’action du retour ; voie rationnelle de bonheur.
- 448:
- 448.Présage heureux du retour du bien, par l’abaissement devant la vertu.
TSHENG TSE. — C’est lui qui exprime le beau et le bien dans le retour et le présage de bonheur, parce qu’il peut s’abaisser devant la vertu. Ce caractère jen, humanité, vertu, exprime l’amour désintéressé de l’univers ; c’est la base essentielle du bien. Le premier trait exprime le retour à l’humanité ; le second est capable de se rapprocher de lui et de s’abaisser vers lui, c’est pour cela qu’il comporte un présage heureux.
449.Troisième trait hexaire : retours consécutifs ; préoccupation sans culpabilité.
TSHENG TSE. — Le troisième trait emploie la négativité et s’empresse de se placer au comble du mouvement ; c’est la multiplicité des retours sans pouvoir en assurer la fermeté. Le retour est précieux par la fermeté et le calme ; s’il y a fréquence dans les retours, il y a fréquence dans les chutes, et le retour manque de calme et de sérénité. Revenir au bien et retomber fréquemment dans les mêmes errements est une voie périlleuse. L’homme saint ouvre une voie d’amélioration et d’amendement ; il loue le retour et montre le péril de la fréquence des rechutes, c’est pourquoi la formule dit : préoccupation sans culpabilité. Il n’est pas possible de se servir de la fréquence des rechutes pour avertir au sujet du retour. La fréquence des rechutes constitue un péril, tandis que dans la multiplicité des retours il n’y a aucune culpabilité ; la faute est dans la chute et n’est pas dans le retour.
TSHOU HI. — Emploi de la négativité dans l’occupation d’un rang qui comporte la positivité ; absence de justice et de droiture ; de plus, le trait est placé à l’extrême limite du mouvement. Retour sans fermeté ; image symbolique de la fréquence des chutes et de la multiplicité des retours. La fréquence des chutes est certainement périlleuse tandis que le retour ne présente jamais de culpabilité, et c’est pour cela que le sens divinatoire est encore ainsi.
- 450:
- 450.Appréhension de la fréquence des retours ; le sens est l’absence de culpabilité.
TSHENG TSE. — Fréquence des retours, fréquence des rechutes ; bien que ce soit une cause d’appréhension et de péril, cependant le sens du retour au bien exclut l’idée de culpabilité.
24. Fou
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451.Quatrième trait hexaire : agir au milieu et revenir seul.
TSHENG TSE. — Le sens de la formule de ce trait doit surtout être particulièrement compris et pénétré. Le quatrième trait marche au milieu de la troupe des négativités et, seul, il est capable de retour. Cela vient de ce qu’il se place d’après la droiture, qu’il se baisse pour répondre sympathiquement à la dureté énergique de la positivité ; ses tendances peuvent être qualifiées bonnes. S’il n’est pas question de présage heureux ou malheureux, c’est qu’en effet, le quatrième trait emploie la douceur et se maintient parmi la troupe des négativités ; le premier trait est encore extrêmement faible et ces conditions sont insuffisantes pour que tous deux puissent s’entraider. Il n’y a aucune chance de remédier à cet état de choses, aussi l’homme saint mentionne uniquement la capacité de retour, sans vouloir exprimer qu’un retour isolé à la voie morale comporte nécessairement un présage de malheur.
On a dit : s’il en est ainsi, pourquoi ne pas mentionner l’absence de culpabilité ? Puisque la négativité occupe un rang négatif, elle exprime l’extrême faiblesse et la mollesse ; bien que ses tendances la portent à suivre la positivité, finalement rien ne peut remédier à ce défaut, donc il n’y a pas absence de culpabilité.
TSHOU HI. — Le quatrième trait est placé au milieu du groupe des négativités et, seul, il sympathise avec le premier ; cela constitue l’image symbolique d’agir avec la foule et d’être seul capable de suivre le bien. En présence d’un tel moment, où l’éther de la positivité est encore extrêmement ténu et pas encore suffisant pour agir, il n’est pas question de présage heureux, mais toutefois, au point de vue des conséquences logiques, il n’y a pas lieu de discuter le présage heureux ou malheureux. Tong Tse dit : « L’homme humain s’applique exactement au devoir ; il ne spécule pas sur l’utilité. Il projette la lumière sur la voie morale, et ne calcule pas le mérite qu’il peut avoir à la suivre » ; cela est visible au sujet du troisième trait hexaire du koua po et dans le cas présent.
- 452:
- 452.Agir au milieu et revenir seul ; en suivant la voie.
TSHENG TSE. — La formule le désigne comme retournant seul, parce qu’il suit la voie du bien tracée par l’homme doué de l’énergie active positive.
453.Cinquième trait hexaire : grandeur dans le retour ; pas de regrets.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait hexaire emploie les vertus de la justice et de la condescendance et se place dans la situation du prince ; c’est celui qui peut guider avec grandeur dans la voie du retour au bien. C’est pour cela qu’il est sans regrets. Bien que ceci constitue essentiellement le bien, il s’y trouve cependant encore un sujet d’avertissement. Au moment où la positivité, sur son retour est encore à peine sensible, en employant la douceur pour se maintenir au rang prééminent, et n’ayant de plus aucune assistance au dessous de soi, il ne peut pas encore atteindre librement au bonheur ; il ne peut qu’éviter les regrets.
TSHOU HI. — Employant la justice et la condescendance pour occuper le rang prééminent, et en présence d’un moment de retour, il présente l’image symbolique de la grandeur dans le retour, et c’est une voie qui ne conduit pas aux regrets.
- 454:
- 454.Absence de regrets dans la grandeur du retour ; justice appliquée à son propre perfectionnement.
TSHENG TSE. — Emploi de la voie de la justice pour se perfectionner. Le cinquième trait emploie les qualités de la négativité pour occuper le rang prééminent ; il se place avec justice et sa substance comporte la condescendance ; il est capable de diriger ses tendances avec grandeur. Employant la voie de la justice pour se perfectionner, il lui sera donc possible d’être sans regrets. Se perfectionner, c’est à dire perfectionner ses vertus de justice et de soumission.
TSHOU HI. — Le terme khao, du texte, équivaut à tsheng, achever, perfectionner.
455.Trait supérieur hexaire : aveuglement dans le retour, présage de malheur ; il y a des calamités et des maux ; emploi de l’action des armées ; à la fin il y a une grande déroute à cause du présage malheureux pour l’État et pour le prince ; jusque pendant dix ans ne pas réussir dans la guerre.
TSHENG TSE. — Employant la mollesse de la négativité et occupant le dernier rang dans le koua qui exprime le retour, c’est celui dont l’aveuglement est final et qui ne revient pas dans la bonne voie ; aveuglé et ne retournant point, le présage malheureux est évident. « Il y a des calamités et des maux » ; calamités, c’est à dire calamités envoyées par le ciel ; qui ne proviennent pas de son fait personnel. « Maux », résultat d’erreurs personnelles, de son propre fait. Du moment où il est aveuglé et ne revient pas au bien, toutes les fois qu’il agira, il commettra toujours quelque faute ou erreur ; les calamités et les malheurs surviennent également de causes étrangères, et en effet sa conduite les appelle. Il a perdu sa voie et ne retourne pas en arrière, aucune de ses entreprises ne peut réussir. S’il lui est nécessaire d’employer les armées, il aboutira finalement à une grande défaite ; s’il s’agit d’un État, ce sera un présage malheureux pour le prince. « Dix ans », c’est la limite des nombres ; « jusque pendant dix ans ne pas réussir dans la guerre », c’est à dire que finalement, il ne peut plus agir. Puisqu’il est aveuglé sur le choix de sa voie, à quel moment pourrait il bien agir ?
TSHOU HI. — Puisque ce trait emploie la mollesse de la négativité et se maintient au dernier rang du koua qui indique le retour, il présente l’image symbolique de l’aveuglement final sans retour ; c’est une voie qui indique un présage de malheur. C’est pour cela que tel est le sens divinatoire. Le caractère yi du texte, « employer, à cause de... » équivaut au caractère ki « atteindre quelque chose ».
- 456:
- 456.Présage malheureux de l’aveuglement dans le retour ; aller contre la voie rationnelle du prince.
TSHENG TSE. — Le retour constitue l’accord à la voie rationnelle ; du moment où l’aveuglement fait perdre de vue le retour, c’est aller à l’encontre de la voie rationnelle. Le présage malheureux est évident. L’expression : « à cause du malheur du prince et de l’État » exprime qu’il va contre la voie rationnelle du prince. Le prince occupe le rang supérieur et gouverne la foule ; il doit rechercher le bien de l’univers, tandis que dans le cas actuel il s’agit d’aveuglement au sujet du retour, ce qui est opposé à la voie rationnelle du prince. Ceci n’est pas seulement applicable au prince ; quiconque est aveuglé au sujet du retour va toujours contre la voie rationnelle, et le présage est malheureux.
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