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45. - Tsouei, rassemblement, réunion

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12042020

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45. Tsouei : LE RASSEMBLEMENT

Touei en haut
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Khouen en bas



796. Tsouei, liberté ; le roi parvient à avoir un temple en l’honneur de ses ancêtres ; avantage à voir un grand homme ; liberté ; avantage de la pureté ; présage heureux de l’emploi des grandes pièces de viandes desséchées ; avantage dans ce qu’il y a à entreprendre.

Tsouei. « L’Ordre des koua » dit :
:
801. Premier trait hexaire : avoir confiance, pas de fin ; c’est le désordre, c’est le rassemblement ; s’il crie, une poignée le considère en riant ; ne pas s’alarmer, en entreprenant, pas de culpabilité.

803. Deuxième trait hexaire : présage heureux d’entraînement ; pas de culpabilité ; la confiance sera un avantage en employant les sacrifices appelés tshieou.

805. Troisième trait hexaire : comme rassemblés, comme pleurant ; rien d’avantageux ; en entreprenant, pas de culpabilité ; petite appréhension.

807. Quatrième trait nonaire : grand présage heureux ; pas de culpabilité.

809. Cinquième trait nonaire : le rassemblement a lieu dans une situation, sans culpabilité ; manquer de confiance ; pureté grande et durable ; dissipation des regrets.

811. Trait supérieur hexaire : gémir, pleurer : pas de culpabilité.




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45. Tsouei : LE RASSEMBLEMENT

796. Tsouei, liberté ; le roi parvient à avoir un temple en l’honneur de ses ancêtres ; avantage à voir un grand homme ; liberté ; avantage de la pureté ; présage heureux de l’emploi des grandes pièces de viandes desséchées ; avantage dans ce qu’il y a à entreprendre.

TSHENG TSE. — Le « roi » exprime la voie du rassemblement et du groupement de l’univers ; le plus haut degré dans cette voie est d’arriver à avoir un temple élevé à la mémoire des ancêtres. La masse des êtres vivants est extrêmement nombreuse et le roi peut réaliser l’unique idéal vers lequel tous tendent leur vues. Le cœur de l’homme ne sait vers quoi se tourner et il peut provoquer la sincérité de son respect. Les esprits et les génies ne sont pas des êtres perceptibles et dont la nature soit appréciable, et cependant il peut parvenir à la déterminer. La voie rationnelle pour rassembler et réunir le cœur des hommes et pour donner une seule et même impulsion à toutes leurs tendances, dans tout l’univers, n’est point unique. La plus grande n’est jamais plus importante que le temple des ancêtres, aussi, lorsque celui qui est roi parvient, dans la voie du groupement et de la réunion de l’univers, jusqu’à avoir un temple à la mémoire de ses aïeux, c’est qu’il est parvenu à la perfection de la voie du groupement.

L’hommage de sacrifices aux mânes des défunts, pour leur rendre grâce de leurs actions, a son origine dans le cœur de l’homme et les hommes saints en ont fixé les rites pour compléter et achever les sentiments vertueux. C’est à ce même sentiment qu’il faut encore avoir recours pour comprendre comment les loutres sont capables d’accomplir des sacrifices ; c’est l’effet spontané de la nature. Après le nom du koua, tsouei, il y a le caractère heng, liberté d’expansion ; c’est une superfétation dans le texte. Ce même caractère se retrouve d’ailleurs plus bas ; mais il n’en est plus comme dans le cas du koua hoan. Dans le cas du koua hoan, il est d’abord question des aptitudes symbolisées par le koua ; ici, au sujet du koua tsouei, il est d’abord question du sens du koua. La formule déterminative est très claire : la foule des êtres sous le ciel (dans l’univers) doit posséder le concours d’un grand homme pour en recevoir le bienfait d’un gouvernement régulier.

Lorsque les hommes s’assemblent il y a nécessairement confusion et désordre ; lorsque les êtres s’assemblent il y a nécessairement des querelles et des luttes ; lorsque les choses sont amoncelées en grande quantité il y a désordre. S’il n’y avait pas un grand homme pour faire régner l’ordre, le rassemblement serait une cause de désordres et de luttes. Si le rassemblement n’était pas conforme à la droiture, les hommes rassemblés seraient unis au hasard de la rencontre, les richesses rassemblées seraient le fruit de l’immortalité ; comment pourrait il y avoir liberté ? Aussi, il y a avantage dans la pureté. Le koua tsouei indique un moment d’abondance florissante ; l’emploi des biens doit correspondre au but proposé, aussi l’emploi des grandes pièces de viandes séchées comporte un présage heureux.

Rien n’est plus important que les sacrifices, aussi la formule parle des offrandes dans les sacrifices ; mais qu’il s’agisse de s’élever jusqu’à s’unir aux esprits et aux génies, ou de condescendre à accueillir le peuple et les êtres, qu’il s’agisse même de tout autre objet quelconque, il n’en est jamais autrement : les moyens doivent être proportionnés au but à atteindre. Dans un moment de rassemblement, et lorsqu’il s’agit de s’unir aux êtres par la grandeur et la générosité, ce sera un présage heureux de liberté de développement de la richesse florissante, l’univers entier jouissant également des bienfaits de ces richesses. S’il s’agit d’un moment de grandeur et d’ampleur et si l’on s’unit aux êtres avec parcimonie, ce n’est plus ce qui indique la liberté d’expansion de ce qui est beau et florissant ; l’univers n’est plus porté à se joindre à cette action mesquine, aussi les regrets et l’appréhension naissent bientôt.

C’est qu’en effet il faut toujours se conformer à l’opportunité du moment, se plier à la raison d’être des choses, et agir ensuite. C’est pour cela que, dans le commentaire traditionnel de la formule déterminative (n° 797), il est parlé de la soumission à la destinée imposée par le ciel, car dans ce qui ne doit pas être fait, la force est insuffisante. C’est parce qu’il s’agit d’un moment de rassemblement qu’il y a avantage dans ce qui est à entreprendre ; dans la majorité des cas, pour commencer un travail, pour fonder quelque chose, ce qui est précieux, c’est de savoir profiter du moment où l’œuvre peut être accomplie. Rassembler et ensuite employer, c’est mettre en mouvement et voir grandir : c’est là précisément la raison d’être du ciel.

TSHOU HI. — Tsouei, rassembler ; le koua simple khouen exprime la soumission et le koua simple touei la satisfaction. Le cinquième trait nonaire est énergique, juste, et le second sympathise avec lui. Ou bien encore, il exprime le marais montant sur la terre image symbolique de tous les êtres se rassemblant, et c’est pourquoi il est appelé tsouei. Le caractère heng est en trop dans le texte. « Le roi parvient à avoir un temple en l’honneur de ses ancêtres » ; cela exprime que le roi peut à cause de cela, parvenir jusque dans l’intérieur du temple de sa souche : ceci est un sens augural heureux lorsque le roi consulte le sort au sujet des sacrifices à faire. Le chapitre « des devoirs dans les sacrifices » dit : « Le dignitaire revêtu du titre de kong arrive au grand temple des ancêtres », c’est précisément le même sens.

Le temple des ancêtres sert à réunir les mânes des ancêtres et ascendants ; si, en outre, un homme peut rassembler son propre esprit incorporel, lui aussi pourra parvenir au temple des ancêtres et continuer la succession de ses aïeux. Les êtres étant rassemblés, il faudra nécessairement qu’ils voient un grand homme et ensuite ils pourront jouir de la liberté d’expansion. Mais, de plus, il faut encore qu’il y ait avantage pour la droiture ; si ce qui est rassemblé n’est pas conforme à la droiture, il ne pourra pas encore y avoir liberté d’expansion et de développement. « Grandes pièces de viandes séchées » ; il faut d’abord les réunir (rassembler), pour les avoir ; une fois qu’elles seront rassemblées, alors il pourra y avoir lieu d’entreprendre les sacrifices. Ce sont toujours des expressions augurales comportant un présage heureux et contenant en même temps un avertissement.

45. Tsouei : LE RASSEMBLEMENT
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797. Le commentaire de la formule déterminative dit : Tsouei, rassemblement ; soumission par ta satisfaction ; dureté énergique, justice et correspondance sympathique ; donc rassemblement.
:

798. Le roi parvient à avoir un temple en l’honneur de ses ancêtres ; il en résulte l’offrande de la piété filiale. Avantage de la vue de la liberté d’un grand homme : rassemblement par l’emploi de la droiture. Présage heureux de l’emploi de grandes pièces de viandes séchées. Avantage dans ce qu’il y a à entreprendre : soumission aux ordres du ciel.
:

799. En regardant ce qui se rassemble, il est possible de voir la nature du ciel, de la terre et de tous les êtres.
:

800. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : Le marais monte sur la terre, rassemblement. L’homme doué pour régler (déterminer) les armes de guerre ; mettre en garde contre l’imprévu.
:

hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 4)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
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Message Dim 12 Avr - 20:23  blog

45. Tsouei : LE RASSEMBLEMENT
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801.Premier trait hexaire : avoir confiance, pas de fin ; c’est le désordre, c’est le rassemblement ; s’il crie, une poignée le considère en riant ; ne pas s’alarmer, en entreprenant, pas de culpabilité.

TSHENG TSE. — Le premier et le quatrième traits sont ceux qui se correspondent sympathiquement et avec droiture et il en est ainsi parce qu’ils ont confiance en se suivant l’un et l’autre. Toutefois, dans le moment du rassemblement, trois négativités sont réunies en un même groupe, ce qui est un indice de douceur malléable ne conservant pas la droiture. Si le premier trait abandonne celui auquel il correspond sympathiquement et avec droiture, et suit ceux qui sont de son propre genre, c’est là avoir confiance sans résultat (pas de fin). Là est le désordre ; trouble du cœur. Là est le rassemblement, rassemblement avec ceux du même genre que lui. Si le premier trait conserve la droiture et ne la suit pas, s’il crie et appelle pour obtenir le concours de la droiture sympathique, alors « une poignée » s’en rira. Un poignée, c’est ce qu’on entend en disant un groupe, un ensemble ; cela veut dire que la foule le considérera comme un objet de risée. S’il peut ne pas s’en émouvoir et agir en suivant la correspondance sympathique conforme à la droiture de la dureté énergique positive, il sera sans faute et sans culpabilité ; autrement il rentrera dans la foule des hommes inférieurs.

TSHOU HI. — Le premier trait hexaire s’élève sympathiquement vers le quatrième trait nonaire, et il en est séparé par deux négativités. Dans un moment de rassemblement, il ne peut se garder lui-même, c’est là avoir confiance et ne pas réussir. Ses tendances sont désordonnées et le rassemblement est coupable. S’il crie et appelle celui qui lui correspond sympathiquement avec droiture, la foule le considérera comme un objet de risée. Mais s’il ne s’en alarme pas et agit en se conformant à sa sympathie et à sa droiture, il sera sans culpabilité. C’est un avertissement à celui qui consulte le sort, afin qu’il soit dans ces mêmes conditions.

802:

803.Deuxième trait hexaire : présage heureux d’entraînement ; pas de culpabilité ; la confiance sera un avantage en employant les sacrifices appelés tshieou.

TSHENG TSE. — Le premier trait est malléable et négatif, de plus il est sans justice ni droiture ; il est à craindre qu’il ne puisse avoir confiance jusqu’à la fin, aussi ses aptitudes sont citées comme sujet d’avertissement. Bien que le second trait soit malléable et négatif, il possède cependant la justice et la droiture, aussi, bien qu’il comporte encore un avertissement, cet avertissement est donné avec ménagements. Toutes les fois que la formule d’un trait a rapport à l’un de ces deux sujets : obtenir, ou perdre, elle exprime une règle, ou un avertissement, dans tous les cas elle est établie suivant les qualités ou les aptitudes indiquées par le koua. « Présage heureux d’entraînement sans culpabilité » ; entraînement mutuel.

Lorsqu’il s’agit de l’union des hommes, s’ils se recherchent mutuellement, ils se réunissent ; s’ils s’attendent réciproquement, ils restent séparés. Le second et le cinquième traits sont ceux qui se correspondent sympathiquement avec droiture ; ce sont ceux qui devraient se rassembler et qui s’éloignent mutuellement. D’ailleurs, le second trait se trouve placé au milieu d’une troupe de négativités, qui s’entraînent certainement l’une l’autre et leur rassemblement aura lieu. Le cinquième trait occupe la situation prééminente, il possède les vertus de la justice et de la droiture ; le second, lui aussi, suit la voie rationnelle de la justice et de la droiture et entreprend de se joindre à lui ; ceci exprime donc l’accord et la concorde entre le prince et le sujet ; comment pourrait on mesurer la portée de leur action mutuelle ? C’est à cause de cela que le présage est heureux et qu’il n’y a pas de culpabilité.

Pas de culpabilité, exprime que le bien compense le mal ; si le second et le cinquième ne s’entraînaient pas mutuellement, cela constituerait le mal et la faute. « La confiance sera un avantage dans l’emploi des sacrifices du printemps » ; confiance, foi intérieure ; expression qui indique la sincérité ; il s’agit des sacrifices les moins importants. Employer des choses communes, ne pas s’attacher à compléter l’apparat des cérémonies et s’unir directement à l’intelligence de l’esprit par la sincérité de l’idée. Le texte porte « la confiance sera... » ; cela signifie que, ayant confiance, agissant de bonne foi, il sera possible de ne pas employer l’ornementation et la recherche des formes et d’arriver par la plus extrême sincérité à l’union absolue avec le supérieur.

Ce qui est dit au sujet des sacrifices du printemps exprime tout simplement l’offrande unique de la sincérité. Lorsque le supérieur et l’inférieur se réunissent ensemble, et qu’ils s’attachent à l’observation des apparences, c’est qu’il n’y a pas encore de sincérité dans leur union. En effet, ce qui est réel en soi n’a pas besoin d’emprunter l’ornementation de l’apparence extérieure ; tel est le sens de l’expression « employer les sacrifices du printemps ». La bonne foi et la confiance sont la base de tout rassemblement (union) ; et non pas seulement de l’union entre le prince et le sujet ; toute union dans l’univers, est basée uniquement sur la sincérité.

TSHOU HI. — Le second trait correspond sympathiquement au cinquième, mais il est confondu au milieu de deux négativités ; il faut qu’ils s’entraînent et s’attirent mutuellement pour se réunir, c’est ainsi que le présage sera heureux et qu’il n’y aura pas de culpabilité. De plus, le second est animé par la justice et la droiture, il est malléable et soumis, sans prévention (vide à l’intérieur) et porté à monter vers celui auquel il correspond. Le cinquième trait nonaire est énergique, actif, juste et plein de droiture ; sa sincérité est complète et il descend pour s’allier. Aussi, celui qui consulte le sort et possède cette bonne foi sincère pourra sacrifier, même en n’employant que des choses de peu de valeur et très simples.

804:

805.Troisième trait hexaire : comme rassemblés, comme pleurant ; rien d’avantageux ; en entreprenant, pas de culpabilité ; petite appréhension.

TSHENG TSE. — Le troisième trait est un homme malléable et négatif dépourvu de justice et de droiture ; il demande à se lier avec quelqu’un et personne ne s’allie à lui. S’il recherche le quatrième, ce ne sera pas celui qui lui correspond sympathiquement avec droiture ; de plus, ils ne sont pas du même genre ; c’est donc que le quatrième trait l’abandonne à cause de son manque de droiture. S’il recherche le second, comme celui-ci sympathise de son côté avec le cinquième qui lui correspond avec droiture, c’est donc que le second refuse de s’allier à lui parce qu’il manque de droiture. Il en résulte que s’il cherche à s’allier, il est rebuté par chacun et il pleure et se lamente ; il ne peut réussir à former une union, il s’en fâche et crie, au dessus comme au dessous personne ne s’alliant à lui, rien ne lui est avantageux ; ce n’est qu’en entreprenant de suivre le trait supérieur hexaire qu’il pourra réussir à obtenir une alliance, ce qui est considéré comme marquant l’absence de culpabilité.

Bien qu’entre le troisième trait et le trait supérieur il n’existe pas la correspondance sympathique et correcte de la négativité à la positivité, cependant, dans un moment de rassemblement, ils se suivent mutuellement à cause de leur communauté de genre, puisque tous deux occupent le rang supérieur dans une des deux substances (des koua simples) avec la même malléabilité négative. Enfin, tous deux sont sans alliance, et ils occupent des rangs qui se correspondent. Le trait supérieur est, en outre, placé au comble de la satisfaction passive, de sorte qu’il possède son alliance sans culpabilité. Dans la voie rationnelle des changements, la transformation et le mouvement (ébranlement cause d’action) n’ont pas lieu d’une façon toujours identique et uniforme ; c’est à l’homme de le comprendre.

Cependant, comment se fait il qu’il y ait une petite cause d’appréhension ? C’est que le troisième commence par rechercher l’alliance du quatrième, puis ensuite du second trait ; il n’y réussit pas, et c’est ensuite qu’il entreprend de suivre le trait supérieur hexaire. Si l’action d’un homme est analogue à celle du troisième trait, bien qu’il obtienne ce qu’il recherche, il y a cependant un motif d’une légère honte et d’appréhension.

TSHOU HI. — Le troisième trait hexaire est malléable et négatif, sans justice ni droiture ; en haut personne ne lui correspond sympathiquement ; il veut rechercher l’alliance de celui qui est proche et ne l’obtient pas, aussi il est comme couvert de confusion et rien ne lui est avantageux. Ce n’est qu’en entreprenant de suivre le trait supérieur qu’il pourra être sans culpabilité. Cependant, n’obtenant pas l’alliance qu’il a recherchée, n’entreprenant qu’après qu’il a essuyé ce malheur, et, enfin, n’obtenant que l’alliance d’un trait sans situation définie et exprimant le dernier degré de la négativité, il y a bien encore là un motif de honte. C’est un avertissement à celui qui consulte le sort, qu’il convient qu’il écarte les séductions violentes contraires à la droiture et qu’il contracte de loin l’alliance définitive à ce qui lui correspond sympathiquement et avec droiture ; dans ces conditions, il sera sans culpabilité.

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45. Tsouei
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807.Quatrième trait nonaire : grand présage heureux ; pas de culpabilité.

TSHENG TSE. — Le quatrième trait se trouve en présence d’un moment de rassemblement, en haut il se serre contre le prince représenté par le cinquième trait nonaire : c’est la possibilité de l’union du prince et du sujet. En bas, il se rapproche de la foule des négativités qui forme la substance du koua simple inférieur : c’est la possibilité de l’union du peuple et des inférieurs. Posséder le concours du supérieur et des inférieurs, c’est ce qu’on peut appeler le bien. Cependant, le quatrième emploie la positivité pour occuper un rang négatif ; il est sans droiture ; lorsqu’il possède le concours des supérieurs et des inférieurs, il faut qu’il rencontre un grand présage heureux, et ce n’est qu’ensuite qu’il sera sans culpabilité.

Le troisième caractère, grand, a le sens d’entourer et d’atteindre partout par un mouvement circulaire ; une chose qui atteint partout peut être appelée grande et si elle est en tout conforme à la droiture elle constituera un grand présage heureux ; avec un grand présage heureux, le quatrième trait sera donc sans culpabilité. Or, le concours du supérieur et des inférieurs peut certainement être obtenu, dans certains cas, autrement qu’en suivant la voie rationnelle de la droiture. Depuis l’antiquité, nombreux ont été ceux qui ont su plaire au prince tout en agissant contre la raison et en suivant une voie criminelle ; d’autres aussi ont quelquefois captivé le peuple par les mêmes moyens illégitimes : tels sont les cas de Tshen Hang de la dynastie de Tsi et de Li Shi du royaume de Lou. Mais ceux là jouirent ils de la grandeur du présage heureux ? Furent ils sans culpabilité ? Il faut donc d’abord que le quatrième trait jouisse de la grandeur du présage heureux, et ensuite il pourra être sans culpabilité.

TSHOU HI. — En haut il s’associe au cinquième trait nonaire ; en bas il se presse contre la foule des négativités ; il jouit du concours. Mais, avec sa nature positive, il occupe un rang négatif et il est sans droiture, aussi la formule avertit celui qui consulte le sort qu’il faut un grand présage heureux et que ce n’est qu’ensuite qu’il pourra ne pas y avoir de culpabilité.

808:

809.Cinquième trait nonaire : le rassemblement a lieu dans une situation, sans culpabilité ; manquer de confiance ; pureté grande et durable ; dissipation des regrets.

TSHENG TSE. — Le cinquième trait nonaire occupe le rang suprême dans l’univers ; il réunit et groupe autour de lui la foule dans l’univers entier, et la régit en la dirigeant. Il doit répondre exactement aux conditions de cette situation et améliorer ses vertus ; puisqu’il emploie la dureté énergique de la positivité et occupe le rang suprême, il est digne de sa situation et il est considéré comme possédant une situation. Comme il suit la voie de la justice et de la droiture, il ne commet pas de faute et il est sans culpabilité. Étant dans de telles conditions, ceux qui n’ont point confiance en lui et qui ne sont pas encore venus se joindre à lui doivent faire retour sur eux mêmes, réformer la vertu primitive de pureté éternelle et primordiale, de sorte qu’aucun bienfait ne leur manquera et que leurs regrets se dissiperont.

La pureté durable et primordiale est la vertu du prince, c’est ce qui attire le peuple, aussi, dans la voie rationnelle du groupement de l’univers, comme dans la voie du rassemblement de l’univers la condition essentielle réside toujours dans ces trois termes : pureté, durée, grandeur. Du moment où le roi possède la situation, et où, de plus, il possède la vertu, alors qu’il est sans faute et sans culpabilité et qu’il possède la justice et la droiture, si dans l’univers il existe encore quelqu’un qui n’ait point confiance en lui et ne vienne pas se soumettre, et se grouper autour de lui, c’est que sa voie n’est pas encore grande et éclatante et que la voie rationnelle de la pureté, de la grandeur et de la permanence durable n’est pas encore parvenue à sa limite extrême. C’est par la réforme de la vertu qu’elle y arrive.

Ainsi le peuple des Miao se révolta contre la destinée ; le ciel fit éclater les vertus de la forme ; les vertus de Shouen ne manquaient pas d’atteindre à l’extrême excellence. Or, il y a des différences de proximité ou d’éloignement, d’obscurité et de clarté, aussi le mouvement qui porte au groupement a lieu plus tôt ou plus tard ; si quelque chose n’est pas encore venu se grouper, il convient de réformer les vertus : ce qu’on entend par le mot vertu, c’est la voie rationnelle de la pureté, grande et éternelle.

Le dixième caractère, yuan, exprime la tête, le chef, la grandeur ; il exprime que la vertu du prince apparaît comme dépassant celle des autres êtres, et que la grandeur du prince surpasse la foule de ce qui est vivant : cela donne le sens de grandeur absolue, le sens de domination exclusive. Si à ces conditions on joint encore la fermeté de la pureté et la constance éternelle, ces vertus pénétreront librement et influenceront jusqu’aux génies et aux esprits. Leur éclat illuminant les quatre mers (les quatre points cardinaux), personne ne songera à ne point se soumettre : c’est là ne pas manquer de confiance, et aussi la dissipation des regrets. Ce qu’il faut entendre par regrets, ce sont les tendances pas encore éclatantes, le cœur manquant encore de satisfaction.

TSHOU HI. — Le cinquième trait est nonaire, énergique, positif, juste et doué de droiture ; il est en présence d’un moment de rassemblement et il occupe le rang prééminent ; il est certainement sans culpabilité. S’il ne jouit pas encore de la confiance de tous, il devra, lui aussi, réformer sa vertu de pureté grande et éternelle et ses regrets se dissiperont. C’est un avertissement à celui qui consulte le sort, qu’il convient de se mettre dans ces mêmes conditions.

810:

811.Trait supérieur hexaire : gémir, pleurer : pas de culpabilité.

TSHENG TSE. — Hexaire et maître de la satisfaction ; homme inférieur malléable et négatif, se plaisant dans une situation élevée et s’y plaçant : qui donc, dans l’univers, voudrait se joindre à lui ? Il cherche à rassembler et personne ne s’allie à lui ; son malheur est tel qu’il en gémit et pleure. Gémir, lamentations répétées. Si les hommes s’écartent de lui, lui-même en est la cause ; à qui donc encore en attribuer la culpabilité ? Il est abandonné et détesté des hommes, il ne sait que faire, de sorte qu’il en gémit et en pleure. C’est précisément le fait et le caractère de l’homme inférieur.

TSHOU HI. — Il est placé à la fin du moment du rassemblement ; il est malléable, négatif, et sans situation ; il cherche à rassembler et ne réussit point, aussi la formule avertit celui qui consulte le sort qu’il doit d’abord être dans ces conditions et qu’ensuite il sera sans culpabilité.

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