35. - Tsin, progression en avant
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12042020
35. - Tsin, progression en avant
35. Tsin : LE PROGRES
Li en haut
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Khouen en bas
628. Tsin, progression en avant ; pacifier les feudataires en employant le don de nombreux chevaux ; pendant la clarté du jour, trois entrevues.
Tsin. « L’Ordre des koua » dit :
628. Tsin, progression en avant ; pacifier les feudataires en employant le don de nombreux chevaux ; pendant la clarté du jour, trois entrevues.
TSHENG TSE. — Le koua tsin exprime le moment du parfait épanouissement de la progression en avant ; la grande clarté est au dessus et la substance inférieure s’annexe passivement ; c’est l’image symbolique de tous les feudataires se soumettant au roi, et c’est pour cela que la formule le considère comme indiquant l’action de pacifier les feudataires. « Les feudataires », c’est à dire les feudataires de régions en paix et en ordre. Grande clarté du supérieur et capacité de développer des vertus équivalentes pour s’annexer à lui et le suivre, exprime bien la condition des feudataires soumis et réguliers dans leurs devoirs, qui, par suite, sont comblés de faveurs répétées ; les chevaux qui leur sont donnés sont en très grand nombre.
Les chars et les chevaux sont les cadeaux les plus importants. Les septième et huitième caractères signifient « grand nombre ». Non seulement il s’agit de cadeaux très considérables, mais, de plus, il s’agit de la cérémonie des audiences personnelles ; pendant la durée de la clarté du jour, il y a jusqu’à trois entrevues, ce qui exprime le plus haut degré de la faveur. Le koua tsin exprime le moment de l’épanouissement de la progression en avant ; le supérieur éclaire, l’inférieur reçoit la clarté et suit. Le prince et le sujet s’accordent ensemble. Appliquée au supérieur, cette formule expliquera l’action d’avancer dans l’illustration en s’élevant de plus en plus, en recevant des faveurs signalées.
TSHOU HI. — Tsin, progresser, avancer. « Pacifier les feudataires », apaiser et purifier les feudataires qui gouvernent les divers royaumes. « Don de nombreux chevaux ; pendant la clarté du jour, trois entrevues », exprime la concession des grands cadeaux et l’admission à la cérémonie de l’audience. En effet, ce qui constitue le koua, c’est le koua simple li, clarté, en haut, et le koua simple khouen, passivité, en bas ; l’image symbolique du soleil émergeant sur la terre s’y trouve virtuellement ; soumission s’adjoignant à la vertu d’une grande intelligence. De plus, par modification, le koua provient du koua kouan dans lequel la douceur malléable représentée par le quatrième trait avance et progresse en montant pour parvenir jusqu’au cinquième rang. Si celui qui consulte le sort réunit ces trois conditions, il devra, de même, jouir de faveurs analogues.
629. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Tsin, progresser en avant.
630. La clarté sort au dessus de la terre : soumission et annexion à la grande clarté ; la douceur malléable avance et monte en progressant ; c’est parce qu’en pacifiant les feudataires il emploie le don de nombreux chevaux et trois audiences pendant la clarté du jour.
631. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : La clarté sort au dessus de la terre progression en avant ; l’homme doué s’applique à éclaircir lui-même sa brillante vertu.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 5)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
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Khouen en bas
628. Tsin, progression en avant ; pacifier les feudataires en employant le don de nombreux chevaux ; pendant la clarté du jour, trois entrevues.
Tsin. « L’Ordre des koua » dit :
- :
- TSHENG TSE. — Tsin. « L’Ordre des koua » dit : « Les êtres ne peuvent pas indéfiniment jouir de l’épanouissement de la vigueur et c’est pourquoi le koua ta tshang est suivi du koua tsin ; tsin, avancer. » Aucune raison n’existe qui fasse que les êtres soient indéfiniment dans l’épanouissement de la vigueur et qu’ils s’y maintiennent arrêtés ; du moment où leur vigueur est arrivée à son parfait développement, ils doivent nécessairement avancer, et c’est ce qui fait que le koua tsin suit immédiatement le koua ta tshang. Il est formé par le koua simple li au dessus du koua simple khouen : la clarté sort au dessus de la terre. Le soleil sort sur la terre, il s’élève et devient de plus en plus brillant, ce qui est considéré comme son mouvement de progression en avant. Ce caractère tsin comporte l’idée de mouvement en avant et de grandeur de développement de l’éclat.
Toute chose qui se développe et se perfectionne peu à peu est considérée comme « avançant », aussi le commentaire de la formule déterminative dit : « Tsin, mouvement de progression en avant. » Parmi les koua, les uns possèdent des vertus, ou propriétés, les autres n’en possèdent point, suivant l’opportunité. En dehors des koua khien et khouen, il s’en trouve certainement au sujet desquels la formule dit : « grande liberté », ou : « avantage de la perfection » ; ce qui manque pour qu’il soit susceptible d’être avantageux n’est pas toujours la même condition ; tel est le cas des koua ko et khien et cela peut se voir selon le koua dont il s’agit. Ce qui fait que le koua tsin, bien qu’exprimant un état de développement florissant, ne possède cependant point ces vertus, c’est qu’il serait inutile qu’il les possédât. La clarté exprimée par le koua min est parfaitement grande, de sorte qu’il est inutile d’ajouter qu’elle jouit de liberté ; puisqu’elle s’accorde à la grande clarté, il est inutile d’avertir au sujet de la nécessité de la droiture.
628. Tsin, progression en avant ; pacifier les feudataires en employant le don de nombreux chevaux ; pendant la clarté du jour, trois entrevues.
TSHENG TSE. — Le koua tsin exprime le moment du parfait épanouissement de la progression en avant ; la grande clarté est au dessus et la substance inférieure s’annexe passivement ; c’est l’image symbolique de tous les feudataires se soumettant au roi, et c’est pour cela que la formule le considère comme indiquant l’action de pacifier les feudataires. « Les feudataires », c’est à dire les feudataires de régions en paix et en ordre. Grande clarté du supérieur et capacité de développer des vertus équivalentes pour s’annexer à lui et le suivre, exprime bien la condition des feudataires soumis et réguliers dans leurs devoirs, qui, par suite, sont comblés de faveurs répétées ; les chevaux qui leur sont donnés sont en très grand nombre.
Les chars et les chevaux sont les cadeaux les plus importants. Les septième et huitième caractères signifient « grand nombre ». Non seulement il s’agit de cadeaux très considérables, mais, de plus, il s’agit de la cérémonie des audiences personnelles ; pendant la durée de la clarté du jour, il y a jusqu’à trois entrevues, ce qui exprime le plus haut degré de la faveur. Le koua tsin exprime le moment de l’épanouissement de la progression en avant ; le supérieur éclaire, l’inférieur reçoit la clarté et suit. Le prince et le sujet s’accordent ensemble. Appliquée au supérieur, cette formule expliquera l’action d’avancer dans l’illustration en s’élevant de plus en plus, en recevant des faveurs signalées.
TSHOU HI. — Tsin, progresser, avancer. « Pacifier les feudataires », apaiser et purifier les feudataires qui gouvernent les divers royaumes. « Don de nombreux chevaux ; pendant la clarté du jour, trois entrevues », exprime la concession des grands cadeaux et l’admission à la cérémonie de l’audience. En effet, ce qui constitue le koua, c’est le koua simple li, clarté, en haut, et le koua simple khouen, passivité, en bas ; l’image symbolique du soleil émergeant sur la terre s’y trouve virtuellement ; soumission s’adjoignant à la vertu d’une grande intelligence. De plus, par modification, le koua provient du koua kouan dans lequel la douceur malléable représentée par le quatrième trait avance et progresse en montant pour parvenir jusqu’au cinquième rang. Si celui qui consulte le sort réunit ces trois conditions, il devra, de même, jouir de faveurs analogues.
629. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Tsin, progresser en avant.
- :
- TSHOU HI. — Explication du sens du nom du koua.
630. La clarté sort au dessus de la terre : soumission et annexion à la grande clarté ; la douceur malléable avance et monte en progressant ; c’est parce qu’en pacifiant les feudataires il emploie le don de nombreux chevaux et trois audiences pendant la clarté du jour.
- :
- TSHENG TSE. — Tsin, avancer ; la clarté avance et s’épanouit ; la clarté sort au dessus de la terre, elle avance, augmente et se développe, de sorte que le koua est appelé tsin. Ce qui fait que ce n’est pas le caractère tsin, qui est employé, c’est que ce dernier caractère désigne l’action de progresser en avant, mais ne peut comporter le sens de « clarté qui se développe ». La clarté sort au dessus de la terre ; c’est à dire que le koua simple li est au-dessus du koua simple khouen ; le koua simple khouen s’attache au koua simple li, pour se conformer à la grande clarté ; c’est le sujet vertueux et soumis qui monte se joindre au prince doué d’une grande intelligence. « La douceur malléable avance et monte en progressant » ; toutes les fois que le koua simple li est au dessus, la douceur malléable occupe la situation du prince, et le plus souvent la formule dit que la douceur malléable avance et monte en progressant ; c’est le cas, par exemple, dans les koua she ho, khouei, ting.
Le cinquième trait hexaire emploie la douceur pour se maintenir dans la situation du prince ; il est intelligent et s’unit avec soumission, ce qui est considéré comme exprimant le sens de pouvoir traiter ses inférieurs avec faveur et de leur accorder des audiences privées. C’est à cause de cela que le koua est considéré comme exprimant l’action de pacifier les feudataires en employant le don de nombreux chevaux et d’accorder trois audiences pendant la durée de la clarté du jour. Un prince doué d’une grande intelligence est celui qui pacifie l’univers ; les divers feudataires capables de suivre avec déférence l’ascendant de la grande intelligence du souverain suprême, sont les feudataires qui savent assurer la paix des peuples des divers royaumes, et c’est pour cela que la formule emploie les mots « feudataires pacifiés ».
Ce résultat est obtenu par la libéralité de grandes faveurs et par des audiences personnelles, telles que dans la durée de la clarté d’un même jour les feudataires sont admis trois fois à voir le souverain suprême. La formule ne parle pas des dignitaires revêtus des titres de kong et de khing ; elle parle des « feudataires ». Le souverain suprême est celui qui gouverne au dessus de tous ; les divers feudataires sont ceux qui gouvernent au dessous de lui ; être dans un rang secondaire et se joindre avec déférence au prince doué d’une grande intelligence donne l’image symbolique des divers feudataires.
TSHOU HI. — Explication de la formule du koua au moyen des images symboliques et des vertus des koua simples et au moyen des modifications progressives du koua lui même.
631. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : La clarté sort au dessus de la terre progression en avant ; l’homme doué s’applique à éclaircir lui-même sa brillante vertu.
- :
- TSHENG TSE. — Éclaircir, éclairer, rendre plus brillantes. Le commentaire traditionnel dit : « Éclairer la vertu, prévenir les transgressions » ; éclairer les préceptes. L’homme doué contemple l’image symbolique de la clarté sortant au dessus de la terre, du développement et de l’accroissement de l’éclat de cette clarté, et il s’emploie à éclairer lui-même sa propre faculté d’intelligence, pour écarter ce qui la voile et étendre son savoir. Éclairer sa propre vertu d’intelligence, c’est éclairer la faculté d’intelligence de tout l’univers ; éclairer l’intelligence hors de soi-même, c’est éclairer sa propre intelligence, et c’est pour cela que la formule dit : « éclairer lui-même ».
TSHOU HI. — Le terme tshiao du texte a le sens de ming, éclairer.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 5)
lien avec lignes mutés :
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1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
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35. Tsin : LE PROGRES
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632.Premier trait hexaire : comme avançant, comme se retirant ; présage heureux de la perfection ; absence de foi ; magnanimité sans culpabilité.
TSHENG TSE. — Le premier trait occupe le rang inférieur dans le koua qui marque le mouvement en avant ; il indique le début du mouvement de progression. « Comme avançant », montant et avançant ; « comme se retirant », se retirant en arrière. Au début du mouvement de progression, la formule exprime que, soit qu’on donne libre cours au mouvement de progression en avant, soit qu’on continue ce mouvement, ce n’est qu’en se conformant à la droiture que le présage sera heureux. « Absence de foi », ou de confiance, exprime que celui qui est en bas et qui commence le mouvement en avant ne saurait avoir subitement une profonde confiance dans celui qui est au dessus de lui ; si le supérieur ne manifeste pas encore sa bonne foi, l’inférieur doit se contenter de se maintenir et de s’observer lui-même, avec de la douceur et de la patience, de la grandeur et de la magnanimité, sans mettre d’empressement prématuré à appeler la confiance du supérieur.
Si le désir d’inspirer la confiance est ardent, en admettant même qu’il ne s’agisse pas d’une agitation d’esprit propre à faire manquer à l’observation de soi-même, il y aura néanmoins une excitation propre à conduire au manquement au devoir ; aussi avec de la grandeur et de la magnanimité, il n’y aura point de culpabilité : c’est la voie suivant laquelle l’homme doué se porte en avant ou se retire en arrière.
TSHOU HI. — Employant la négativité et se maintenant au rang inférieur, ses sympathies n’étant conformes ni à la justice, ni à la droiture, il donne l’image symbolique de vouloir avancer et d’apercevoir un obstacle qui arrête. Si celui qui consulte le sort est dans ces conditions, et s’il peut observer la droiture, le présage sera heureux. En supposant que les hommes n’aient point confiance en lui, il doit néanmoins se placer avec grandeur et générosité, et il évitera toute culpabilité.
634.Deuxième trait hexaire : comme avançant, comme triste ; présage heureux de la perfection ; il reçoit ce grand bonheur ; vers la mère du roi.
TSHENG TSE. — Le second trait hexaire est dans une position inférieure ; au dessus de lui, il ne rencontre aucun accueil sympathique ; c’est celui qui emploie les vertus de la justice et de la droiture, de la douceur et de l’aménité sans essayer d’avancer par la force. Aussi, dans l’action d’avancer, cela peut causer de la tristesse et du chagrin, ce qui exprime la difficulté qu’il éprouve pour avancer. Cependant, conservant sa parfaite droiture, il méritera d’atteindre le bonheur, de sorte que la formule dit : « comme avançant, comme triste, présage heureux de la perfection ». L’expression wang mou, composée des deux derniers caractères du texte, désigne une aïeule, c’est à dire une personne de rang prééminent dans le genre négatif, et elle se rapporte au cinquième trait hexaire.
Le second emploie la voie de la justice et de la droiture et s’observe lui-même ; bien qu’en haut il ne rencontre aucun accueil ou correspondance sympathique, et qu’il ne puisse avancer par lui-même, cependant ses vertus de justice et de droiture doivent à la longue finir par briller et les hommes du rang supérieur devront nécessairement avoir recours à lui. En effet, le prince doué d’une grande intelligence, représenté par le cinquième trait hexaire, possède les mêmes vertus, il devra donc certainement l’appeler à lui, le combler de faveurs et d’honneurs : « il reçoit ce grand bonheur par l’aïeule royale ». Le terme kiae, onzième caractère du texte, a le sens de ta, grand.
TSHOU HI. — Le second trait hexaire possède la justice et la droiture ; au dessus de lui, il ne rencontre aucun accueil sympathique, aussi, il voudrait avancer et il est triste. Si celui qui consulte le sort est dans ces conditions, et s’il est capable d’observer la droiture, le présage sera heureux, et il recevra des honneurs conférés par l’aïeule royale. L’expression wang mou, aïeul royal, désigne le cinquième trait hexaire. En effet il bénéficiera du sens divinatoire propice qui s’attache à l’idée d’une aïeule des générations passées et à tout ce qui, étant négatif, occupe un rang prééminent.
636.Troisième trait hexaire : confiance universelle ; les regrets se dissipent.
TSHENG TSE. — Puisque c’est un trait hexaire qui occupe le troisième rang, il ne possède ni la justice, ni la droiture ; il doit nécessairement éprouver des regrets et commettre des fautes. D’ailleurs, le troisième rang est le dessus de la substance de la passivité ; il exprime le degré le plus extrême de la soumission. Les trois traits négatifs se soumettent tous également au supérieur ; donc la soumission du troisième, envers le supérieur, marque la communauté de tendances de la foule, celui que la foule suit avec une entière confiance, et c’est à cause de cela que ses regrets se dissipent. Ses tendances le portant à la soumission au supérieur et à se tourner vers l’intelligence, et la foule le suivant avec une entière confiance, qu’est ce qui ne lui serait pas avantageux ?
On a dit : Ne procédant ni par la justice, ni par la droiture, et étant de même nature que la foule, cela peut il être considéré comme exprimant le bien ? Celui en qui la foule a confiance doit nécessairement en être on ne peut plus digne ; à plus forte raison comment la soumission à la grande intelligence du supérieur aurait elle de mauvais côtés ? C’est à cause de cela que les regrets se dissipent, car il efface les fautes résultant du manque de justice et de droiture. Les anciens disaient : « Quiconque suit la foule s’associe à la volonté du ciel. »
TSHOU HI. — Le troisième trait est sans justice, ni droiture ; c’est celui qui doit naturellement éprouver des regrets. Puisque avec les deux traits négatifs inférieurs, ils veulent tous ensemble avancer en montant, il est considéré comme représentant celui en qui la foule a confiance, et dont les regrets se dissipent.
35. Tsin
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638.Quatrième trait nonaire : avancer comme le rat des champs ; inconvénients de la perfection.
TSHENG TSE. — Puisqu’il est nonaire et qu’il occupe le quatrième rang, ce n’est point la situation qui lui convient ; ce n’est point la position qui lui convient et il l’occupe, c’est donc celui qui ambitionne prématurément une situation. Ayant l’ambition de se placer dans une situation élevée, n’ayant pas ce qui le satisferait, et d’ailleurs possédant les mêmes vertus que le trait supérieur, il s’associe avec soumission au supérieur. Les trois négativités sont toutes au dessus de lui, la force naturelle des choses fait qu’il doit nécessairement avancer en montant, aussi son cœur est agité par la crainte et le soupçon, c’est un homme ambitieux et craintif. Le rat des champs est avide et craint l’homme, aussi la formule dit : « Avancer comme le rat des champs. » Il est avide de ce qui n’est pas à sa portée et conserve son cœur craintif et soupçonneux ; en maintenant ces dispositions avec une parfaite fermeté, la possibilité du péril devient évidente, ce que la formule exprime par les mots inconvénients de la perfection. Elle ouvre une voie à la réforme.
TSHOU HI. — Sans justice, sans droiture, agissant pour s’approprier clandestinement une situation élevée, ambitieux et craintif : c’est en effet une voie de périls, aussi ce trait est considéré comme comportant l’image symbolique du rat des champs. Si celui qui consulte le sort est dans ces conditions, bien qu’il ait le droit pour lui, il court cependant des périls.
640.Cinquième trait hexaire : Les regrets se dissipent ; ne pas s’inquiéter de perdre ou d’obtenir ; en agissant présage heureux, rien sans avantage.
TSHENG TSE. — Ce trait hexaire emploie la douceur pour se maintenir dans la situation prééminente ; d’abord il est naturel qu’il éprouve des regrets, c’est à cause de sa grande intelligence et parce que tous les inférieurs se joignent à lui avec soumission que ses regrets peuvent ensuite se dissiper. Puisque les inférieurs possèdent les mêmes vertus et se joignent à lui avec soumission, il convient qu’il examine leur sincérité pour leur déléguer l’autorité, qu’il utilise les aptitudes de tous, qu’il se rende compte des tendances de l’univers, sans continuer plus longtemps à s’autoriser de sa propre intelligence et à s’inquiéter de réussir ou d’échouer dans ses projets. Dans de telles conditions, s’il entreprend quelque chose, le présage sera heureux et rien ne sera sans avantage.
Le cinquième trait hexaire est celui de qui dépend la grande intelligence ; il ne déplore pas de ne pouvoir éclairer et illuminer, il déplore les erreurs qu’il peut commettre dans l’emploi de son intelligence, d’où résulte que dans l’examen du mérite individuel de chacun il en vient à manquer à la voie rationnelle qu’il devrait observer en déléguant son autorité. C’est pour cela que la formule avertit au sujet de la préoccupation de perdre ou d’obtenir, car la partialité dans la délégation du fardeau de l’autorité le conduira, s’il n’y fait attention, à aliéner et à éteindre dans l’univers le sentiment du dévouement au bien public. Comment donc pourrait on encore baser ses choix sur des motifs d’intérêt privé !
TSHOU HI. — Employant la douceur malléable et occupant une situation qui comporte la dureté énergique, il est naturel qu’il en éprouve des regrets. C’est parce que la grande intelligence (clarté) est en haut, et qu’en bas tous suivent avec soumission, que le sens divinatoire pour celui qui obtient ce trait en consultant le sort, sera que les regrets se dissiperont. De plus, en dépouillant tout sentiment de calcul d’intérêt privé, le présage sera heureux pour ses entreprises, et rien ne sera sans avantage. Mais toutefois, il faut absolument qu’il possède ces vertus pour être digne de ce sens divinatoire.
642.Trait supérieur nonaire : avancer la corne ; seulement l’employer à détruire le district ; appréhension, présage heureux, pas de culpabilité. Perfection cause d’inquiétude.
TSHENG TSE. — La corne est quelque chose de dur et placée haut. Le trait supérieur nonaire emploie la dureté énergique et occupe le dernier rang dans le koua, aussi la formule prend la corne comme image symbolique. Un trait positif occupant le rang supérieur, c’est le comble de la dureté énergique ; étant au rang supérieur du koua tsin (avancer), il indique le degré extrême dans le mouvement en avant. La dureté énergique étant à son comble, il doit nécessairement y avoir excès de violence et de brutalité ; le mouvement de progression en avant étant arrivé à son plus extrême degré, il y a nécessairement des fautes commises par précipitation et hâte excessive. Employer la dureté énergique et pousser le mouvement de progression en avant jusqu’à l’excès, c’est un manque complet de modération ; une telle voie n’est jamais licite, quoi qu’il s’agisse d’entreprendre ; elle ne peut s’employer que pour combattre et détruire un pays, car alors, bien qu’il y ait des motifs d’appréhension, cependant c’est un présage heureux de succès, et d’ailleurs cela ne constitue plus un fait de culpabilité.
L’expression « détruire les quatre régions » indique qu’il s’agit de dominer et de soumettre à l’extérieur de l’État, l’expression « détruire le district » indique qu’il s’agit de dominer à l’intérieur des limites de l’État. La formule emploie l’expression détruire le district ; cela exprime se dominer soi-même intérieurement. L’homme qui cherche à se dominer soi-même, et qui pousse l’énergie à l’excès dans cette voie ne manque pas à la voie rationnelle et s’y attache au contraire avec fermeté ; en poussant le mouvement de progression en avant à son extrême limite, il se convertira au bien plus rapidement. Ainsi, lorsqu’il s’agit du trait supérieur nonaire, s’appliquant à se dominer, bien qu’il puisse souffrir d’appréhension, cependant le présage est heureux, et d’ailleurs il n’y a point de culpabilité.
La sévérité qui inspire la crainte et l’appréhension n’est pas une voie rationnelle de paix et de calme, cependant dans le cas unique où il s’agit de se corriger soi-même, cette voie a son mérite. La formule ajoute « perfection cause d’inquiétude » ; c’est pour épuiser le sens. Bien que, lorsqu’il s’agit de se dominer soi-même, l’extrême limite dans l’énergie et dans le mouvement de progression ait ses avantages, cependant ce n’est jamais une vertu qui comporte la modération et la justice ; aussi, même dans une voie suivie avec une parfaite droiture, cela peut encore être une cause d’inquiétude. La « perfection », c’est l’absence de tout manquement à la justice et à la droiture.
TSHOU HI. — La corne est dure et placée haut ; le trait supérieur nonaire exprime l’extrême limite de la dureté énergique dans le mouvement de progression en avant, donc il a cette image symbolique. Si celui qui consulte le sort obtient ce trait, et s’il travaille à se vaincre lui-même, bien que la voie soit périlleuse, le présage est heureux et d’ailleurs il n’y a pas de culpabilité. Toutefois, employant une extrême dureté pour dominer un petit district, bien qu’il s’accorde à la droiture, c’est cependant une cause d’inquiétude.
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632.Premier trait hexaire : comme avançant, comme se retirant ; présage heureux de la perfection ; absence de foi ; magnanimité sans culpabilité.
TSHENG TSE. — Le premier trait occupe le rang inférieur dans le koua qui marque le mouvement en avant ; il indique le début du mouvement de progression. « Comme avançant », montant et avançant ; « comme se retirant », se retirant en arrière. Au début du mouvement de progression, la formule exprime que, soit qu’on donne libre cours au mouvement de progression en avant, soit qu’on continue ce mouvement, ce n’est qu’en se conformant à la droiture que le présage sera heureux. « Absence de foi », ou de confiance, exprime que celui qui est en bas et qui commence le mouvement en avant ne saurait avoir subitement une profonde confiance dans celui qui est au dessus de lui ; si le supérieur ne manifeste pas encore sa bonne foi, l’inférieur doit se contenter de se maintenir et de s’observer lui-même, avec de la douceur et de la patience, de la grandeur et de la magnanimité, sans mettre d’empressement prématuré à appeler la confiance du supérieur.
Si le désir d’inspirer la confiance est ardent, en admettant même qu’il ne s’agisse pas d’une agitation d’esprit propre à faire manquer à l’observation de soi-même, il y aura néanmoins une excitation propre à conduire au manquement au devoir ; aussi avec de la grandeur et de la magnanimité, il n’y aura point de culpabilité : c’est la voie suivant laquelle l’homme doué se porte en avant ou se retire en arrière.
TSHOU HI. — Employant la négativité et se maintenant au rang inférieur, ses sympathies n’étant conformes ni à la justice, ni à la droiture, il donne l’image symbolique de vouloir avancer et d’apercevoir un obstacle qui arrête. Si celui qui consulte le sort est dans ces conditions, et s’il peut observer la droiture, le présage sera heureux. En supposant que les hommes n’aient point confiance en lui, il doit néanmoins se placer avec grandeur et générosité, et il évitera toute culpabilité.
- 633:
- 633.Comme avançant, comme se retirant, seul il marche avec droiture. Magnanimité sans culpabilité ; il n’a pas encore reçu de mandat.
TSHENG TSE. — Sans avancer, sans reculer ; lui seul marche dans la voie de la droiture ; avec la grandeur et la générosité il sera sans culpabilité, parce qu’il commence à vouloir avancer et qu’il ne mérite pas encore la situation qu’il désire. L’homme doué, lorsqu’il s’agit d’avancer ou de se retirer, agit tantôt avec empressement et tantôt avec lenteur, uniquement selon que le devoir le comporte, mais il n’agit jamais sans grandeur d’âme. L’homme saint, craignant que la postérité ne comprit pas le sens des mots grandeur et générosité et que ceux qui occuperaient quelque situation importante n’abandonnassent leurs fonctions et manquassent à leurs devoirs en croyant montrer de la grandeur d’âme, mentionne expressément, et d’une manière toute spéciale, que la magnanimité du premier trait hexaire sera sans culpabilité : parce qu’il commence son mouvement en avant, qu’il n’a pas encore été investi d’un mandat par l’autorité suprême et qu’il n’est encore revêtu d’aucune charge ou dignité.
S’il était investi d’une magistrature, s’il manquait de bonne foi envers le supérieur et s’il manquait aux devoirs de sa charge, il ne devrait pas y rester un seul jour. Mais tous les cas ne sont pas identiques ; l’empressement ou l’hésitation conviennent selon le moment et dépendent aussi de l’infinie diversité des affaires en jeu.
TSHOU HI. — Le premier trait occupe la situation inférieure, il n’a pas encore reçu de mandat souverain conférant une magistrature.
634.Deuxième trait hexaire : comme avançant, comme triste ; présage heureux de la perfection ; il reçoit ce grand bonheur ; vers la mère du roi.
TSHENG TSE. — Le second trait hexaire est dans une position inférieure ; au dessus de lui, il ne rencontre aucun accueil sympathique ; c’est celui qui emploie les vertus de la justice et de la droiture, de la douceur et de l’aménité sans essayer d’avancer par la force. Aussi, dans l’action d’avancer, cela peut causer de la tristesse et du chagrin, ce qui exprime la difficulté qu’il éprouve pour avancer. Cependant, conservant sa parfaite droiture, il méritera d’atteindre le bonheur, de sorte que la formule dit : « comme avançant, comme triste, présage heureux de la perfection ». L’expression wang mou, composée des deux derniers caractères du texte, désigne une aïeule, c’est à dire une personne de rang prééminent dans le genre négatif, et elle se rapporte au cinquième trait hexaire.
Le second emploie la voie de la justice et de la droiture et s’observe lui-même ; bien qu’en haut il ne rencontre aucun accueil ou correspondance sympathique, et qu’il ne puisse avancer par lui-même, cependant ses vertus de justice et de droiture doivent à la longue finir par briller et les hommes du rang supérieur devront nécessairement avoir recours à lui. En effet, le prince doué d’une grande intelligence, représenté par le cinquième trait hexaire, possède les mêmes vertus, il devra donc certainement l’appeler à lui, le combler de faveurs et d’honneurs : « il reçoit ce grand bonheur par l’aïeule royale ». Le terme kiae, onzième caractère du texte, a le sens de ta, grand.
TSHOU HI. — Le second trait hexaire possède la justice et la droiture ; au dessus de lui, il ne rencontre aucun accueil sympathique, aussi, il voudrait avancer et il est triste. Si celui qui consulte le sort est dans ces conditions, et s’il est capable d’observer la droiture, le présage sera heureux, et il recevra des honneurs conférés par l’aïeule royale. L’expression wang mou, aïeul royal, désigne le cinquième trait hexaire. En effet il bénéficiera du sens divinatoire propice qui s’attache à l’idée d’une aïeule des générations passées et à tout ce qui, étant négatif, occupe un rang prééminent.
- 635:
- 635.Il reçoit ce grand bonheur à cause de la justice et de la droiture.
TSHENG TSE. — Il reçoit ce grand bonheur à cause de la voie rationnelle de la justice et de la droiture. L’homme qui peut conserver la voie de la justice et de la droiture doit nécessairement, à la longue, jouir de la liberté ; à plus forte raison encore, lorsqu’une grande intelligence occupe le rang supérieur et possède les mêmes vertus, il doit certainement en recevoir de grands honneurs.
636.Troisième trait hexaire : confiance universelle ; les regrets se dissipent.
TSHENG TSE. — Puisque c’est un trait hexaire qui occupe le troisième rang, il ne possède ni la justice, ni la droiture ; il doit nécessairement éprouver des regrets et commettre des fautes. D’ailleurs, le troisième rang est le dessus de la substance de la passivité ; il exprime le degré le plus extrême de la soumission. Les trois traits négatifs se soumettent tous également au supérieur ; donc la soumission du troisième, envers le supérieur, marque la communauté de tendances de la foule, celui que la foule suit avec une entière confiance, et c’est à cause de cela que ses regrets se dissipent. Ses tendances le portant à la soumission au supérieur et à se tourner vers l’intelligence, et la foule le suivant avec une entière confiance, qu’est ce qui ne lui serait pas avantageux ?
On a dit : Ne procédant ni par la justice, ni par la droiture, et étant de même nature que la foule, cela peut il être considéré comme exprimant le bien ? Celui en qui la foule a confiance doit nécessairement en être on ne peut plus digne ; à plus forte raison comment la soumission à la grande intelligence du supérieur aurait elle de mauvais côtés ? C’est à cause de cela que les regrets se dissipent, car il efface les fautes résultant du manque de justice et de droiture. Les anciens disaient : « Quiconque suit la foule s’associe à la volonté du ciel. »
TSHOU HI. — Le troisième trait est sans justice, ni droiture ; c’est celui qui doit naturellement éprouver des regrets. Puisque avec les deux traits négatifs inférieurs, ils veulent tous ensemble avancer en montant, il est considéré comme représentant celui en qui la foule a confiance, et dont les regrets se dissipent.
- 637:
- 637.La foule a confiance en lui ; ses tendances le portent à monter.
TSHENG TSE. — « Agir en montant », c’est monter avec déférence pour s’associer à la grande intelligence. Il monte suivre le prince doué d’une grande intelligence, c’est en cela que ses tendances sont identiques à celles de la foule.
35. Tsin
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638.Quatrième trait nonaire : avancer comme le rat des champs ; inconvénients de la perfection.
TSHENG TSE. — Puisqu’il est nonaire et qu’il occupe le quatrième rang, ce n’est point la situation qui lui convient ; ce n’est point la position qui lui convient et il l’occupe, c’est donc celui qui ambitionne prématurément une situation. Ayant l’ambition de se placer dans une situation élevée, n’ayant pas ce qui le satisferait, et d’ailleurs possédant les mêmes vertus que le trait supérieur, il s’associe avec soumission au supérieur. Les trois négativités sont toutes au dessus de lui, la force naturelle des choses fait qu’il doit nécessairement avancer en montant, aussi son cœur est agité par la crainte et le soupçon, c’est un homme ambitieux et craintif. Le rat des champs est avide et craint l’homme, aussi la formule dit : « Avancer comme le rat des champs. » Il est avide de ce qui n’est pas à sa portée et conserve son cœur craintif et soupçonneux ; en maintenant ces dispositions avec une parfaite fermeté, la possibilité du péril devient évidente, ce que la formule exprime par les mots inconvénients de la perfection. Elle ouvre une voie à la réforme.
TSHOU HI. — Sans justice, sans droiture, agissant pour s’approprier clandestinement une situation élevée, ambitieux et craintif : c’est en effet une voie de périls, aussi ce trait est considéré comme comportant l’image symbolique du rat des champs. Si celui qui consulte le sort est dans ces conditions, bien qu’il ait le droit pour lui, il court cependant des périls.
- 639:
- 639.Inconvénients de la perfection pour le rat des champs ; situation imméritée.
TSHENG TSE. — Le sage, employant les vertus de la droiture, doit naturellement occuper une situation élevée ; être sans droiture et se placer dans une situation élevée constituera ce qu’on entend par chercher à obtenir ce qui n’est pas à portée. Avide, et craignant de perdre cette situation, il a peur des hommes ; il se maintient fermement sur ce terrain, et le péril est évident.
640.Cinquième trait hexaire : Les regrets se dissipent ; ne pas s’inquiéter de perdre ou d’obtenir ; en agissant présage heureux, rien sans avantage.
TSHENG TSE. — Ce trait hexaire emploie la douceur pour se maintenir dans la situation prééminente ; d’abord il est naturel qu’il éprouve des regrets, c’est à cause de sa grande intelligence et parce que tous les inférieurs se joignent à lui avec soumission que ses regrets peuvent ensuite se dissiper. Puisque les inférieurs possèdent les mêmes vertus et se joignent à lui avec soumission, il convient qu’il examine leur sincérité pour leur déléguer l’autorité, qu’il utilise les aptitudes de tous, qu’il se rende compte des tendances de l’univers, sans continuer plus longtemps à s’autoriser de sa propre intelligence et à s’inquiéter de réussir ou d’échouer dans ses projets. Dans de telles conditions, s’il entreprend quelque chose, le présage sera heureux et rien ne sera sans avantage.
Le cinquième trait hexaire est celui de qui dépend la grande intelligence ; il ne déplore pas de ne pouvoir éclairer et illuminer, il déplore les erreurs qu’il peut commettre dans l’emploi de son intelligence, d’où résulte que dans l’examen du mérite individuel de chacun il en vient à manquer à la voie rationnelle qu’il devrait observer en déléguant son autorité. C’est pour cela que la formule avertit au sujet de la préoccupation de perdre ou d’obtenir, car la partialité dans la délégation du fardeau de l’autorité le conduira, s’il n’y fait attention, à aliéner et à éteindre dans l’univers le sentiment du dévouement au bien public. Comment donc pourrait on encore baser ses choix sur des motifs d’intérêt privé !
TSHOU HI. — Employant la douceur malléable et occupant une situation qui comporte la dureté énergique, il est naturel qu’il en éprouve des regrets. C’est parce que la grande intelligence (clarté) est en haut, et qu’en bas tous suivent avec soumission, que le sens divinatoire pour celui qui obtient ce trait en consultant le sort, sera que les regrets se dissiperont. De plus, en dépouillant tout sentiment de calcul d’intérêt privé, le présage sera heureux pour ses entreprises, et rien ne sera sans avantage. Mais toutefois, il faut absolument qu’il possède ces vertus pour être digne de ce sens divinatoire.
- 641:
- 641.Ne se préoccupant pas de réussir ou d’échouer, en entreprenant il y a succès.
TSHENG TSE. — Employant les vertus de la grande intelligence, jouissant du concours des inférieurs, recherchant la sincérité du mérite pour lui confier le poids de l’autorité, il pourra réussir et achever la grande œuvre de l’univers ; c’est là avoir du succès dans ses entreprises.
642.Trait supérieur nonaire : avancer la corne ; seulement l’employer à détruire le district ; appréhension, présage heureux, pas de culpabilité. Perfection cause d’inquiétude.
TSHENG TSE. — La corne est quelque chose de dur et placée haut. Le trait supérieur nonaire emploie la dureté énergique et occupe le dernier rang dans le koua, aussi la formule prend la corne comme image symbolique. Un trait positif occupant le rang supérieur, c’est le comble de la dureté énergique ; étant au rang supérieur du koua tsin (avancer), il indique le degré extrême dans le mouvement en avant. La dureté énergique étant à son comble, il doit nécessairement y avoir excès de violence et de brutalité ; le mouvement de progression en avant étant arrivé à son plus extrême degré, il y a nécessairement des fautes commises par précipitation et hâte excessive. Employer la dureté énergique et pousser le mouvement de progression en avant jusqu’à l’excès, c’est un manque complet de modération ; une telle voie n’est jamais licite, quoi qu’il s’agisse d’entreprendre ; elle ne peut s’employer que pour combattre et détruire un pays, car alors, bien qu’il y ait des motifs d’appréhension, cependant c’est un présage heureux de succès, et d’ailleurs cela ne constitue plus un fait de culpabilité.
L’expression « détruire les quatre régions » indique qu’il s’agit de dominer et de soumettre à l’extérieur de l’État, l’expression « détruire le district » indique qu’il s’agit de dominer à l’intérieur des limites de l’État. La formule emploie l’expression détruire le district ; cela exprime se dominer soi-même intérieurement. L’homme qui cherche à se dominer soi-même, et qui pousse l’énergie à l’excès dans cette voie ne manque pas à la voie rationnelle et s’y attache au contraire avec fermeté ; en poussant le mouvement de progression en avant à son extrême limite, il se convertira au bien plus rapidement. Ainsi, lorsqu’il s’agit du trait supérieur nonaire, s’appliquant à se dominer, bien qu’il puisse souffrir d’appréhension, cependant le présage est heureux, et d’ailleurs il n’y a point de culpabilité.
La sévérité qui inspire la crainte et l’appréhension n’est pas une voie rationnelle de paix et de calme, cependant dans le cas unique où il s’agit de se corriger soi-même, cette voie a son mérite. La formule ajoute « perfection cause d’inquiétude » ; c’est pour épuiser le sens. Bien que, lorsqu’il s’agit de se dominer soi-même, l’extrême limite dans l’énergie et dans le mouvement de progression ait ses avantages, cependant ce n’est jamais une vertu qui comporte la modération et la justice ; aussi, même dans une voie suivie avec une parfaite droiture, cela peut encore être une cause d’inquiétude. La « perfection », c’est l’absence de tout manquement à la justice et à la droiture.
TSHOU HI. — La corne est dure et placée haut ; le trait supérieur nonaire exprime l’extrême limite de la dureté énergique dans le mouvement de progression en avant, donc il a cette image symbolique. Si celui qui consulte le sort obtient ce trait, et s’il travaille à se vaincre lui-même, bien que la voie soit périlleuse, le présage est heureux et d’ailleurs il n’y a pas de culpabilité. Toutefois, employant une extrême dureté pour dominer un petit district, bien qu’il s’accorde à la droiture, c’est cependant une cause d’inquiétude.
- 643:
- 643.Seulement l’employer à détruire le district ; la voie n’est pas encore brillante.
TSHENG TSE. — Seulement l’employer à détruire le district ; outre le présage heureux et l’absence de culpabilité, la formule mentionne encore la perfection cause d’inquiétudes. La voie n’est pas encore grande et brillante. En en parlant au sujet de la droite raison d’être, il y a essentiellement une cause d’inquiétude. Or, lorsque la voie est grande et brillante, rien n’est évidemment dépourvu de justice et de droiture ; comment y aurait il donc un inconvénient ? Dans le cas actuel, il s’agit de se corriger avec un excès de dureté ; bien que cette œuvre comporte un certain mérite, cependant la voie de celui qui l’accomplit n’est pas encore grande et brillante (puisqu’il se corrige), de sorte qu’il y a encore une cause d’inquiétude. L’homme saint parle de la voie rationnelle du bien absolu.
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