32. - Heng, perpétuité
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12042020
32. - Heng, perpétuité
32. Heng : LA DUREE
Tshen en haut
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Souen en bas
577. Heng ; liberté ; pas de culpabilité ; avantage de la perfection ; avantage dans ce qu’il y a à entreprendre.
Heng. « L’Ordre des koua » dit :
577. Heng ; liberté ; pas de culpabilité ; avantage de la perfection ; avantage dans ce qu’il y a à entreprendre.
TSHENG TSE. — Heng : durée constante, permanence. La voie de la permanence doit être librement pénétrable. La permanence qui peut être accompagnée de la liberté d’action constitue l’absence de culpabilité ; s’il y a permanence sans qu’elle puisse exister par la liberté, ce n’est plus la voie rationnelle de la possibilité de la permanence, et cela constitue l’existence de la culpabilité. Par exemple, la constance de l’homme doué dans la pratique du bien, c’est la voie rationnelle qui comporte la permanence ; la persistance de l’homme inférieur dans le mal, c’est la voie rationnelle qui fait perdre la possibilité de la permanence. Ce qui rend possible la liberté de la permanence, c’est la perfection et la droiture ; aussi la formule parle de l’avantage de la perfection. Car, ce qu’on appelle permanence, c’est la voie rationnelle qui permet la durée permanente ; ce n’est pas l’obstination. Aussi il y a avantage à entreprendre ; c’est seulement parce qu’il y a à entreprendre qu’il peut y avoir permanence : ce qui est déterminé et fixé une fois pour toutes ne peut pas constituer la permanence. Enfin, la voie rationnelle de la durée permanente ne peut exister sans être avantageuse.
TSHOU HI. — Heng : durée permanente. Le koua est constitué par le koua simple tshen, actif, placé au dessus, et par le koua simple souen, passif, placé au dessous. Le koua simple tshen représente l’ébranlement de la foudre ; le koua simple souen représente le vent ; les deux choses se rencontrent et s’accordent. Le koua simple souen exprime la soumission passive ; le koua simple tshen exprime le mouvement impulsif : cela exprime la soumission dans l’action. Dans les deux substances et dans les six traits, la négativité et la positivité se correspondent sympathiquement ; ces quatre conditions expriment toutes la permanence de la raison d’être des choses, aussi le koua est considéré comme exprimant le sens du caractère heng. Le sens divinatoire est que s’il y a possibilité de persistance dans la voie rationnelle, il y aura liberté et absence de culpabilité. Toutefois, il faut encore qu’il y ait avantage dans l’observation de la droiture, et alors cela constitue l’accord à la voie rationnelle de ce qui est persistant, et l’avantage existe dans ce qu’il y a à entreprendre.
578. Le commentaire de la formule déterminative dit : Heng, longue durée ; la dureté énergique est au dessus et la douceur malléable au dessous ; l’ébranlement de la foudre et le vent s’allient ensemble ; soumission et mouvement ; la dureté énergique et la douceur malléable se correspondent toujours sympathiquement : permanence.
579. Permanence, liberté, absence de culpabilité ; avantage de la pureté ; persistance dans la voie rationnelle. La voie rationnelle du ciel et de la terre est la permanence et la durée infinie.
580. Le bien a le moyen de se produire ; ce qui a une fin aura un commencement.
581. Le soleil et la lune suivent le ciel et peuvent éclairer dune façon permanente et durable ; les quatre saisons se modifient, se transforment et peuvent indéfiniment se produire ; l’homme saint persiste indéfiniment dans sa voie morale et l’univers se transforme et se perfectionne. En regardant ce qui est permanent on peut voir la nature du ciel, de la terre et de tous les êtres.
582. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : Ébranlement de la foudre et du vent, persistance ; l’homme doué s’habitue à rester en place sans changer de région.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 3)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
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Tshen en haut
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Souen en bas
577. Heng ; liberté ; pas de culpabilité ; avantage de la perfection ; avantage dans ce qu’il y a à entreprendre.
Heng. « L’Ordre des koua » dit :
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- TSHENG TSE. — Heng. « L’Ordre des koua » dit : « La voie morale de l’époux et de l’épouse comporte nécessairement la durée ; c’est pour cela que le koua hien est suivi du koua heng : heng exprime la longueur de la durée. » Le koua hien exprime la voie morale de l’époux et de l’épouse ; l’époux et l’épouse sont unis pour toute la durée de leur vie sans modification ; aussi, après le koua hien vient le koua heng. Dans le koua hien le jeune garçon est au dessous de la jeune fille ; puisque le garçon s’incline devant la fille, il s’agit donc du sens d’échange mutuel d’influences entre le garçon et la fille. Dans le koua heng, le garçon adulte est placé au dessus de la jeune fille adulte ; le mâle occupe la position prééminente, la fille le rang inférieur ; c’est la voie rationnelle de l’époux et de l’épouse dans l’intérieur du foyer.
Si on discute la nature des influences échangées, le jeune âge indique le rapprochement intime ; si on discute l’ordre de prééminence, l’âge mûr commande la circonspection et la droiture. C’est pour cette raison que les koua simples touei et ken constituent le koua hien, tandis que les koua simples tshen et souen constituent le koua heng. L’élément mâle est au dessus de l’élément femelle ; le mâle se meut au dehors et donne l’impulsion, la femelle la subit au dedans : c’est la raison d’être constante entre les hommes, aussi le koua est appelé heng. Enfin la dureté énergique est en haut et la douceur malléable en bas ; la foudre et le vent se rencontrent ensemble humilité et mouvement ; la dureté énergique et la douceur malléable se correspondent sympathiquement, c’est toujours le sens du mot heng.
577. Heng ; liberté ; pas de culpabilité ; avantage de la perfection ; avantage dans ce qu’il y a à entreprendre.
TSHENG TSE. — Heng : durée constante, permanence. La voie de la permanence doit être librement pénétrable. La permanence qui peut être accompagnée de la liberté d’action constitue l’absence de culpabilité ; s’il y a permanence sans qu’elle puisse exister par la liberté, ce n’est plus la voie rationnelle de la possibilité de la permanence, et cela constitue l’existence de la culpabilité. Par exemple, la constance de l’homme doué dans la pratique du bien, c’est la voie rationnelle qui comporte la permanence ; la persistance de l’homme inférieur dans le mal, c’est la voie rationnelle qui fait perdre la possibilité de la permanence. Ce qui rend possible la liberté de la permanence, c’est la perfection et la droiture ; aussi la formule parle de l’avantage de la perfection. Car, ce qu’on appelle permanence, c’est la voie rationnelle qui permet la durée permanente ; ce n’est pas l’obstination. Aussi il y a avantage à entreprendre ; c’est seulement parce qu’il y a à entreprendre qu’il peut y avoir permanence : ce qui est déterminé et fixé une fois pour toutes ne peut pas constituer la permanence. Enfin, la voie rationnelle de la durée permanente ne peut exister sans être avantageuse.
TSHOU HI. — Heng : durée permanente. Le koua est constitué par le koua simple tshen, actif, placé au dessus, et par le koua simple souen, passif, placé au dessous. Le koua simple tshen représente l’ébranlement de la foudre ; le koua simple souen représente le vent ; les deux choses se rencontrent et s’accordent. Le koua simple souen exprime la soumission passive ; le koua simple tshen exprime le mouvement impulsif : cela exprime la soumission dans l’action. Dans les deux substances et dans les six traits, la négativité et la positivité se correspondent sympathiquement ; ces quatre conditions expriment toutes la permanence de la raison d’être des choses, aussi le koua est considéré comme exprimant le sens du caractère heng. Le sens divinatoire est que s’il y a possibilité de persistance dans la voie rationnelle, il y aura liberté et absence de culpabilité. Toutefois, il faut encore qu’il y ait avantage dans l’observation de la droiture, et alors cela constitue l’accord à la voie rationnelle de ce qui est persistant, et l’avantage existe dans ce qu’il y a à entreprendre.
578. Le commentaire de la formule déterminative dit : Heng, longue durée ; la dureté énergique est au dessus et la douceur malléable au dessous ; l’ébranlement de la foudre et le vent s’allient ensemble ; soumission et mouvement ; la dureté énergique et la douceur malléable se correspondent toujours sympathiquement : permanence.
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- TSHENG TSE. — Heng : longueur de la durée. Les aptitudes exprimées par le koua expriment ces quatre conditions : sens de parfaite permanence. Dureté énergique et douceur malléable au dessous : cela veut dire que le premier trait du koua simple khien monte occuper le quatrième rang, tandis que le premier trait du koua simple khouen descend occuper le premier : le trait qui exprime la dureté énergique monte et celui qui exprime la douceur malléable descend. Les deux traits changeant de position constituent les koua simples tshen et souen. Le koua simple tshen est au dessus et le koua simple souen au dessous : c’est encore la dureté énergique au dessus et la douceur malléable au dessous : c’est la voie rationnelle de la permanence.
L’ébranlement de la foudre et le vent se rencontrent et s’allient : la foudre ébranlant, le vent s’élève ; ces deux phénomènes dérivent nécessairement l’un de l’autre et fortifient mutuellement leur puissance naturelle d’action : c’est pour cela que la formule emploie l’expression d’alliance mutuelle, et c’est en cela que consiste la permanence. Soumission et mouvement ; en bas humilité et soumission passive, en haut ébranlement et mouvement impulsif, ce qui représente l’emploi de la soumission dans l’action. La création et la transformation par le ciel et la terre sont permanentes et sans fin : ce n’est là que la soumission dans le mouvement ; la soumission passive dans le mouvement, c’est la voie rationnelle de la permanence dans la durée.
Comment l’impulsion sans soumission pourrait elle conduire à la permanence ? La dureté énergique et la douceur malléable se correspondent toujours sympathiquement ; les traits qui expriment la dureté énergique et la douceur malléable dans chaque koua se correspondent tous sympathiquement ; la correspondance sympathique mutuelle entre la dureté énergique et la douceur malléable constitue la voie constante de la raison d’être naturelle des choses. Ces quatre conditions constituent la voie rationnelle de la permanence, et c’est à cause de cela que le koua est appelé heng.
TSHOU HI. — Explication du sens du nom du koua au moyen des substances des koua simples, de leurs images symboliques, et de leurs propriétés. Peut être est il aussi question de la transformation des koua ; le sens des mots : la dureté énergique monte, la douceur malléable descend, peut exprimer que le koua heng provient du koua fong, dans lequel le trait qui exprime la dureté énergique monte occuper le second rang, tandis que celui qui exprime la douceur malléable descend occuper le premier ; cela est encore admissible.
579. Permanence, liberté, absence de culpabilité ; avantage de la pureté ; persistance dans la voie rationnelle. La voie rationnelle du ciel et de la terre est la permanence et la durée infinie.
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- TSHENG TSE. — La voie rationnelle de la permanence peut produire la liberté, mais sans fautes et sans erreurs ; toutefois, ce qui est permanent doit être conforme à la droiture ; manquant à la droiture, ce ne sera plus la voie rationnelle de la possibilité de la permanence ; c’est pour cela que la formule dit : « persistance dans la voie rationnelle ». Cette voie rationnelle, c’est la droite voie rationnelle de la permanence possible ; si les vertus ne sont pas rendues permanentes, ou aussi bien s’il s’agit de permanence dans ce qui n’est point la droiture, dans tous les cas, la liberté n’est pas possible et il y a culpabilité. C’est en cela que consiste l’éternité du ciel et de la terre, et en effet le ciel et la terre ont une voie rationnelle de permanence indéfinie. Si l’homme peut persister dans une voie rationnelle qui comporte la permanence, il se conforme à la raison d’être du ciel et de la terre.
TSHOU HI. — La permanence peut certainement être libre et, d’ailleurs, sans culpabilité. Toutefois il faut nécessairement qu’elle soit avantageuse pour la droiture, et alors elle constitue la persistance durable dans la voie rationnelle. Sans la droiture, elle entraîne la durée de ce qui est contraire à la voie rationnelle. Si la voie rationnelle du ciel et de la terre est permanente et durable, c’est encore uniquement parce qu’elle est correcte et conforme à la droiture.
580. Le bien a le moyen de se produire ; ce qui a une fin aura un commencement.
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- TSHENG TSE. — La raison d’être du ciel et de la terre est que rien ne peut être permanent sans mouvement ; ce qui se meut aura une fin et recommencera, ce qui assure la permanence et la durée infinie. Toute chose engendrée par le ciel et la terre, même aussi matériellement solide et vaste qu’un massif d’une chaîne de montagnes, ne peut exister sans se modifier. Aussi le terme heng n’est pas une expression qui comporte le sens de fixité déterminée. Ce qui est une fois fixé ne peut être permanent, mais le changement et la modification suivant le moment constituent la voie rationnelle de la permanence ordinaire. Aussi, la formule dit : avantage dans ce qu’il y a à entreprendre (ou ce qui revient au même : le bien a le moyen de se produire). Elle montre clairement que telle est la raison d’être des choses, de peur que les hommes ne s’endorment dans la routine de ce qui leur est habituel.
TSHOU HI. — Persistance dans la voie rationnelle : persistance indéfinie ; le bien a le moyen de se produire : commencement. Le mouvement et le repos s’engendrent réciproquement : c’est la raison d’être du mouvement circulaire. Toutefois, c’est le repos qui est la cause déterminante.
581. Le soleil et la lune suivent le ciel et peuvent éclairer dune façon permanente et durable ; les quatre saisons se modifient, se transforment et peuvent indéfiniment se produire ; l’homme saint persiste indéfiniment dans sa voie morale et l’univers se transforme et se perfectionne. En regardant ce qui est permanent on peut voir la nature du ciel, de la terre et de tous les êtres.
- :
- TSHENG TSE. — Ceci est une dernière analyse de la raison d’être permanente. Le soleil et la lune sont, respectivement, la pureté absolue de l’éther positif ou négatif ; c’est uniquement par la soumission passive à la voie rationnelle du ciel et de la terre que chacun va et vient, croît ou décroît, de sorte que tous deux peuvent éclairer d’une façon permanente, et sans fin ; ils suivent le ciel : c’est à dire qu’ils suivent passivement la raison d’être du ciel. Les quatre saisons représentent l’éther positif et l’éther négatif ; elles passent et reviennent, modifient et transforment, produisent et achèvent toutes choses ; c’est encore parce qu’elles suivent le ciel, et c’est pour cela qu’elles peuvent durer éternellement.
L’homme saint emploie la voie rationnelle de la persistance continue ; il la pratique d’une façon régulière, et l’univers se transforme sous son influence, les mœurs s’améliorant. En regardant sur quoi s’exerce la permanence, c’est à dire en regardant l’action du soleil et de la lune éclairant indéfiniment le renouvellement constant des quatre saisons, la voie morale de l’homme saint et la raison d’être qui en rend possible la durée permanente, en regardant tout cela, il devient possible de voir la nature et la raison d’être du ciel, de la terre, et de toutes choses. La voie rationnelle de permanence durable du ciel et de la terre, c’est la raison d’être qui assure la permanence de l’univers. Comment celui qui ne connaît pas la voie rationnelle comprendrait il ceci ?
TSHOU HI. — Dernière analyse de la voie rationnelle de la permanence continue.
582. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : Ébranlement de la foudre et du vent, persistance ; l’homme doué s’habitue à rester en place sans changer de région.
- :
- TSHENG TSE. — L’homme doué considère l’ébranlement de la foudre et le vent s’accompagnant mutuellement et produisant l’image symbolique de la permanence ; il en conclut à la persistance continue dans la vertu, se place dans la voie rationnelle de la grande justice constante et permanente, sans changement de lieu ou de région.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 3)
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1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
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32. - Heng, perpétuité :: Commentaires
Re: 32. - Heng, perpétuité
32. Heng : LA DUREE
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583.Premier trait hexaire : approfondir la persistance ; présage malheureux de la perfection ; aucun moyen davantage.
TSHENG TSE. — Le premier trait occupe le rang inférieur et le quatrième est considéré comme lui correspondant sympathiquement avec droiture ; c’est l’homme mou et peu éclairé, apte à observer les règles ordinaires, mais incapable de mesurer le degré de la force inhérente à chaque chose. Le quatrième fait partie de la substance du koua simple tshen, et sa nature est positive ; il emploie la dureté énergique et occupe une position élevée ; ses tendances le portent à s’élever et non pas à descendre. De plus, il est entravé dans ses tendances sympathiques pour le premier par le second et le troisième traits, qui les séparent : c’est un cas différent de la règle ordinaire. Cependant, ici, le premier trait exprime la profondeur de la convoitise et de l’espérance, ce qui marque bien qu’il ne sait que suivre la voie ordinaire sans savoir la modifier suivant les circonstances. Le troisième caractère du texte a le même sens que le caractère [], approfondir, creuser, profond. Approfondir la persistance, c’est à dire : « profondeur du désir de persister ».
S’en tenir à la règle ordinaire et être incapable de mesurer le degré de la force inhérente aux choses, exprime la profondeur dans l’attente et dans l’espérance dans le supérieur ; s’en tenir obstinément à cette espérance est une voie logique dont le présage est malheureux. En s’attachant ainsi d’une façon inébranlable à la voie ordinaire, rien de ce qu’il peut entreprendre ne peut être avantageux. Dans ce monde, l’attachement à d’anciennes liaisons, d’où résultent les regrets et les fautes, provient toujours de la « profondeur de la persistance ». Du moment où ses tendances sont profondément tournées vers le désir d’obtenir quelque chose d’un supérieur, c’est donc évidemment qu’il ne sait pas se contenter de la permanence en la situation actuelle. Étant minime et mou et ne sachant se contenter de la permanence dans sa situation actuelle, c’est donc encore une voie logique de présage malheureux. Dans tous les koua, le premier et le dernier traits expriment la superficie et la profondeur, le début insaisissable et le parfait développement. Être dans l’infériorité et se laisser aller à la profondeur des désirs, c’est encore ne pas savoir connaître l’opportunité du moment.
TSHOU HI. — Le premier et le quatrième traits sont considérés comme se correspondant sympathiquement avec droiture ; telle est la règle habituelle. Toutefois, le premier occupe le rang inférieur et se trouve au début, il ne doit pas encore se laisser aller à désirer profondément quoi que ce soit. Le quatrième fait partie de la substance du koua simple tshen et sa nature est positive ; il monte et ne descend pas ; de plus il est entravé dans ses idées sympathiques pour le premier par la présence du second et du troisième traits interposés entre eux ; cela exprime un cas différent de la règle habituelle. La mollesse et le manque de discernement du premier ne lui permettent pas de mesurer la force inhérente à cette situation anormale ; de plus, puisque malléable et négatif, il occupe le rang inférieur du koua simple souen, qui exprime l’humilité, c’est de lui que dépend cette humilité.
Son naturel le porte essentiellement à pénétrer, à se renfermer, aussi il s’attache profondément aux moyens ordinaires pour obtenir ce qu’il convoite, ce qui donne l’image symbolique d’approfondir la permanence, ou la profondeur de l’attachement à la permanence. Si celui qui consulte le sort est dans ces conditions, bien qu’il puisse posséder la droiture, le présage sera malheureux et rien ne peut lui être avantageux.
585.Deuxième trait nonaire : les regrets se dissipent.
TSHENG TSE. — Dans le sens que comporte le koua heng, demeurer dans une position conforme à la droiture constituera la voie rationnelle ordinaire. Les traits nonaires sont positifs ; lorsqu’ils occupent une situation qui comporte la négativité, ils ne sont plus dans les conditions régulières de la loi générale ; se plaçant sans se conformer à la règle ordinaire, ils doivent naturellement avoir des regrets. Cependant, le second trait nonaire emploie la vertu de la justice et sympathise avec le cinquième ; le cinquième, à son tour, se maintient dans la justice ; employant la justice et sympathisant avec la justice, la position où il se place, comme l’impulsion qu’il se donne en se mouvant, sont également justes ; cela exprime qu’il peut persister d’une façon durable dans la justice.
Pouvant persister d’une façon durable dans la justice, il ne manquera donc point à la droiture. La justice est plus importante que la droiture ; ce qui est juste est le droit, tandis que le droit ne comporte pas nécessairement la justice. Le second trait nonaire emploie les vertus de la dureté énergique et de la justice et il sympathise avec la justice : la prépondérance de la vertu est suffisante pour dissiper les regrets. Lorsque l’homme sait discerner le degré de gravité de la force inhérente à chaque condition, alors il est capable de parler du Yi king.
TSHOU HI. — Il emploie la positivité et occupe un rang qui comporte la négativité ; essentiellement il doit avoir des regrets. Mais puisqu’il persiste dans la justice, ces regrets peuvent donc être dissipés.
587.Troisième trait nonaire : ne pas persister dans sa vertu ; parfois en recueillir de la confusion ; appréhension résultant de la perfection.
TSHENG TSE. — Le troisième trait est positif ; il occupe une situation positive ; donc il se place dans une situation qui lui convient et c’est la position qui résulte pour lui des règles fondamentales ordinaires. Dans le cas actuel, ses tendances le portent à suivre le trait supérieur hexaire ; non seulement la positivité et la négativité se correspondent mutuellement avec sympathie, mais, de plus encore, le vent suit l’ébranlement de la foudre ; il est placé dans un lieu qui comporte la persistance et il ne s’y établit point ; donc c’est un homme sans persistance. Ses vertus ne sont pas persistantes, de sorte que parfois il en recueille de la confusion et des affronts. L’expression : « parfois recueillir », veut dire qu’il y a des moments où le fait se produit. « Appréhension résultant de la perfection » ; faisant consister la persévérance à s’attacher à l’inconstance, comment serait il possible qu’il pût ne pas appréhender des affronts ?
TSHOU HI. — Bien que sa situation soit conforme à la droiture, cependant elle comporte l’excès dans la dureté énergique et le manque de justice ; ses tendances le portent vers le trait supérieur ; il ne peut rester longtemps dans le même lieu, aussi il est considéré comme manquant de persistance dans ses vertus. Pour quiconque le sert, confusion ; quiconque est une expression qui indique le doute sur la personne ; le huitième caractère équivaut à et cela veut dire que tout le monde peut se mettre en avant et le servir, sans qu’on sache d’où chacun provient. « Appréhension de la perfection » ; la droiture sans constance est une cause probable de confusion ; c’est un nouvel avertissement à celui qui consulte le sort.
32. Heng
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589.Quatrième trait nonaire : chasser sans oiseaux.
TSHENG TSE. — Employant la positivité et occupant un rang qui comporte la négativité, il se place dans une situation impropre, la situation ne lui convient point ; bien qu’il y reste d’une façon permanente, où serait l’avantage ? Si les actions de l’homme concordent avec la voie morale, son œuvre sera durable et produira un résultat méritoire ; si elles ne sont pas conformes à la voie morale, même avec de la persévérance, où serait l’avantage ? C’est pour cela que l’action de chasser, M (rizière), est prise comme exemple. La formule exprime que l’occupation du quatrième rang par un trait nonaire, bien qu’on la suppose permanente et durable, est comme l’action de chasser sans qu’il y ait capture de gibier ; cela veut dire qu’il dépense inutilement son action et ses forces, sans résultat.
TSHOU HI. — Il emploie les qualités de la dureté énergique positive et occupe un rang qui comporte la négativité ; il persiste dans une situation qui ne lui convient point, ce qui est considéré comme donnant cette image symbolique. Celui qui consulte le sort chasse sans avoir rien à capturer, et, en toutes choses, il ne peut également pas arriver à obtenir ce qu’il convoite.
591.Cinquième trait hexaire : persister dans la perfection de la vertu ; présage heureux pour l’épouse ; présage malheureux de l’époux et des enfants.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait correspond sympathiquement au second ; il emploie la douceur malléable négative pour correspondre à la dureté énergique positive ; il se maintient dans la justice et ce à quoi il correspond possède aussi la justice ; pour la douceur malléable négative, cela constitue la droiture. Aussi, s’il persiste d’une façon durable dans ses vertus, cela constituera la perfection. Or, appliquer la persévérance à suivre passivement, c’est la voie rationnelle de l’épouse, de sorte que chez celle ci, cela sera considéré comme constituant la perfection, aussi le présage est heureux. S’il s’agit d’un homme adulte, et s’il fait consister la persévérance dans le fait de suivre et d’écouter autrui, il manquera au devoir (droiture) de sa dureté énergique positive, et c’est en cela que consiste le présage malheureux.
Le cinquième rang indique la situation du prince et, cependant, la formule ne parle point de la voie rationnelle du prince ; or, si le sens indiqué par le cinquième trait hexaire est déjà néfaste pour l’homme adulte, combien à plus forte raison doit il en être de même pour la voie rationnelle du prince ! Dans d’autres koua, lorsqu’un trait hexaire occupe la situation du prince et correspond à la dureté énergique, cela ne constitue pas encore un inconvénient, mais dans le koua heng il ne peut certainement pas en être de même. Comment la voie du prince pourrait elle comporter la persistance dans la mollesse et la soumission ?
TSHOU HI. — Il emploie la douceur malléable et la justice et sympathise avec la justice énergique ; il persévère indéfiniment sans changer ; droiture et fermeté. Mais cela est la voie rationnelle de l’épouse et ce qui ne saurait convenir à l’homme, aussi tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire.
593.Trait supérieur hexaire : ébranler la persévérance ; présage malheureux.
TSHENG TSE. — Un trait hexaire occupe le rang extrême du koua tshen ; si la persévérance est poussée à son extrême limite, elle sort de ce qui est ordinaire. Le dernier rang du koua simple tshen exprime le comble du mouvement ; occuper le rang supérieur en employant la douceur négative n’est pas une position naturelle. De plus, la douceur malléable négative ne peut pas mettre une fermeté durable dans l’observation des règle qu’elle suit : tout ceci comporte le sens de contradiction à ce qui est normal et ordinaire, aussi est ce considéré comme comportant l’idée d’ébranlement de la persévérance ou l’idée de persévérer dans l’ébranlement. Ébranler, indique la rapidité dans le mouvement d’agitation, comme dans les expressions « secouer un habit », « feuilleter un livre » ; il implique l’idée d’agiter rapidement en remuant. Étant dans un rang supérieur, et ses mouvements étant désordonnés, faisant consister sa persévérance dans cet état, le présage malheureux est naturel.
TSHOU HI. — Ébranler, agiter avec rapidité. Le trait supérieur hexaire occupe le rang extrême dans le koua heng ; il est placé au dernier rang du koua simple tshen. La persistance poussée à l’excès dépasse le niveau ordinaire ; l’ébranlement arrivé à sa fin dépasse le mouvement et, de plus, la douceur malléable négative ne peut se tenir avec fermeté. L’occupation du rang supérieur ne peut assurer sa satisfaction, aussi ce trait comporte. l’image symbolique d’ébranler avec persistance, et le sens divinatoire est un présage malheureux.
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583.Premier trait hexaire : approfondir la persistance ; présage malheureux de la perfection ; aucun moyen davantage.
TSHENG TSE. — Le premier trait occupe le rang inférieur et le quatrième est considéré comme lui correspondant sympathiquement avec droiture ; c’est l’homme mou et peu éclairé, apte à observer les règles ordinaires, mais incapable de mesurer le degré de la force inhérente à chaque chose. Le quatrième fait partie de la substance du koua simple tshen, et sa nature est positive ; il emploie la dureté énergique et occupe une position élevée ; ses tendances le portent à s’élever et non pas à descendre. De plus, il est entravé dans ses tendances sympathiques pour le premier par le second et le troisième traits, qui les séparent : c’est un cas différent de la règle ordinaire. Cependant, ici, le premier trait exprime la profondeur de la convoitise et de l’espérance, ce qui marque bien qu’il ne sait que suivre la voie ordinaire sans savoir la modifier suivant les circonstances. Le troisième caractère du texte a le même sens que le caractère [], approfondir, creuser, profond. Approfondir la persistance, c’est à dire : « profondeur du désir de persister ».
S’en tenir à la règle ordinaire et être incapable de mesurer le degré de la force inhérente aux choses, exprime la profondeur dans l’attente et dans l’espérance dans le supérieur ; s’en tenir obstinément à cette espérance est une voie logique dont le présage est malheureux. En s’attachant ainsi d’une façon inébranlable à la voie ordinaire, rien de ce qu’il peut entreprendre ne peut être avantageux. Dans ce monde, l’attachement à d’anciennes liaisons, d’où résultent les regrets et les fautes, provient toujours de la « profondeur de la persistance ». Du moment où ses tendances sont profondément tournées vers le désir d’obtenir quelque chose d’un supérieur, c’est donc évidemment qu’il ne sait pas se contenter de la permanence en la situation actuelle. Étant minime et mou et ne sachant se contenter de la permanence dans sa situation actuelle, c’est donc encore une voie logique de présage malheureux. Dans tous les koua, le premier et le dernier traits expriment la superficie et la profondeur, le début insaisissable et le parfait développement. Être dans l’infériorité et se laisser aller à la profondeur des désirs, c’est encore ne pas savoir connaître l’opportunité du moment.
TSHOU HI. — Le premier et le quatrième traits sont considérés comme se correspondant sympathiquement avec droiture ; telle est la règle habituelle. Toutefois, le premier occupe le rang inférieur et se trouve au début, il ne doit pas encore se laisser aller à désirer profondément quoi que ce soit. Le quatrième fait partie de la substance du koua simple tshen et sa nature est positive ; il monte et ne descend pas ; de plus il est entravé dans ses idées sympathiques pour le premier par la présence du second et du troisième traits interposés entre eux ; cela exprime un cas différent de la règle habituelle. La mollesse et le manque de discernement du premier ne lui permettent pas de mesurer la force inhérente à cette situation anormale ; de plus, puisque malléable et négatif, il occupe le rang inférieur du koua simple souen, qui exprime l’humilité, c’est de lui que dépend cette humilité.
Son naturel le porte essentiellement à pénétrer, à se renfermer, aussi il s’attache profondément aux moyens ordinaires pour obtenir ce qu’il convoite, ce qui donne l’image symbolique d’approfondir la permanence, ou la profondeur de l’attachement à la permanence. Si celui qui consulte le sort est dans ces conditions, bien qu’il puisse posséder la droiture, le présage sera malheureux et rien ne peut lui être avantageux.
- 584:
- 584.Présage malheureux d’approfondir la persistance ; commencer à désirer profondément.
TSHENG TSE. — Ce trait est placé au commencement du koua heng et il convoite profondément d’obtenir quelque chose du supérieur ; c’est là savoir suivre la voie ordinaire et surtout ne pas savoir mesurer la force inhérente aux conditions du moment. Ce qui fait le présage malheureux, c’est le manque de discernement et la faiblesse négative ne s’accordant pas aux nécessités de la permanence.
585.Deuxième trait nonaire : les regrets se dissipent.
TSHENG TSE. — Dans le sens que comporte le koua heng, demeurer dans une position conforme à la droiture constituera la voie rationnelle ordinaire. Les traits nonaires sont positifs ; lorsqu’ils occupent une situation qui comporte la négativité, ils ne sont plus dans les conditions régulières de la loi générale ; se plaçant sans se conformer à la règle ordinaire, ils doivent naturellement avoir des regrets. Cependant, le second trait nonaire emploie la vertu de la justice et sympathise avec le cinquième ; le cinquième, à son tour, se maintient dans la justice ; employant la justice et sympathisant avec la justice, la position où il se place, comme l’impulsion qu’il se donne en se mouvant, sont également justes ; cela exprime qu’il peut persister d’une façon durable dans la justice.
Pouvant persister d’une façon durable dans la justice, il ne manquera donc point à la droiture. La justice est plus importante que la droiture ; ce qui est juste est le droit, tandis que le droit ne comporte pas nécessairement la justice. Le second trait nonaire emploie les vertus de la dureté énergique et de la justice et il sympathise avec la justice : la prépondérance de la vertu est suffisante pour dissiper les regrets. Lorsque l’homme sait discerner le degré de gravité de la force inhérente à chaque condition, alors il est capable de parler du Yi king.
TSHOU HI. — Il emploie la positivité et occupe un rang qui comporte la négativité ; essentiellement il doit avoir des regrets. Mais puisqu’il persiste dans la justice, ces regrets peuvent donc être dissipés.
- 586:
- 586.Les regrets du second trait nonaire se dissipent ; il peut persister dans ta justice.
TSHENG TSE. — Ce qui fait que ses regrets peuvent se dissiper, c’est qu’il est capable de persister indéfiniment dans la justice. Lorsque l’homme sait persister indéfiniment dans la justice, qu’est ce qui pourrait empêcher ses regrets de se dissiper ? Tel est le bien de la vertu.
587.Troisième trait nonaire : ne pas persister dans sa vertu ; parfois en recueillir de la confusion ; appréhension résultant de la perfection.
TSHENG TSE. — Le troisième trait est positif ; il occupe une situation positive ; donc il se place dans une situation qui lui convient et c’est la position qui résulte pour lui des règles fondamentales ordinaires. Dans le cas actuel, ses tendances le portent à suivre le trait supérieur hexaire ; non seulement la positivité et la négativité se correspondent mutuellement avec sympathie, mais, de plus encore, le vent suit l’ébranlement de la foudre ; il est placé dans un lieu qui comporte la persistance et il ne s’y établit point ; donc c’est un homme sans persistance. Ses vertus ne sont pas persistantes, de sorte que parfois il en recueille de la confusion et des affronts. L’expression : « parfois recueillir », veut dire qu’il y a des moments où le fait se produit. « Appréhension résultant de la perfection » ; faisant consister la persévérance à s’attacher à l’inconstance, comment serait il possible qu’il pût ne pas appréhender des affronts ?
TSHOU HI. — Bien que sa situation soit conforme à la droiture, cependant elle comporte l’excès dans la dureté énergique et le manque de justice ; ses tendances le portent vers le trait supérieur ; il ne peut rester longtemps dans le même lieu, aussi il est considéré comme manquant de persistance dans ses vertus. Pour quiconque le sert, confusion ; quiconque est une expression qui indique le doute sur la personne ; le huitième caractère équivaut à et cela veut dire que tout le monde peut se mettre en avant et le servir, sans qu’on sache d’où chacun provient. « Appréhension de la perfection » ; la droiture sans constance est une cause probable de confusion ; c’est un nouvel avertissement à celui qui consulte le sort.
- 588:
- 588.Il ne persévère pas dans sa vertu ; rien à supporter.
TSHENG TSE. — Quand l’homme est sans persévérance, comment supporterait il aucune position ? Du moment où il ne peut supporter le lieu qu’il occupe et où il se place sans empressement, comment pourrait il y persister avec persévérance ? C’est pour cela que l’homme sans persévérance ne peut supporter aucun lieu et s’y placer à demeure.
32. Heng
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589.Quatrième trait nonaire : chasser sans oiseaux.
TSHENG TSE. — Employant la positivité et occupant un rang qui comporte la négativité, il se place dans une situation impropre, la situation ne lui convient point ; bien qu’il y reste d’une façon permanente, où serait l’avantage ? Si les actions de l’homme concordent avec la voie morale, son œuvre sera durable et produira un résultat méritoire ; si elles ne sont pas conformes à la voie morale, même avec de la persévérance, où serait l’avantage ? C’est pour cela que l’action de chasser, M (rizière), est prise comme exemple. La formule exprime que l’occupation du quatrième rang par un trait nonaire, bien qu’on la suppose permanente et durable, est comme l’action de chasser sans qu’il y ait capture de gibier ; cela veut dire qu’il dépense inutilement son action et ses forces, sans résultat.
TSHOU HI. — Il emploie les qualités de la dureté énergique positive et occupe un rang qui comporte la négativité ; il persiste dans une situation qui ne lui convient point, ce qui est considéré comme donnant cette image symbolique. Celui qui consulte le sort chasse sans avoir rien à capturer, et, en toutes choses, il ne peut également pas arriver à obtenir ce qu’il convoite.
- 590:
- 590.Rester indéfiniment dans une situation impropre : comment capturer le gibier ?
TSHENG TSE. — Se plaçant dans une situation impropre, bien qu’il y persiste, que pourrait il en retirer ? L’action de chasser est prise comme exemple ; c’est pour cela que la formule dit : Comment capturer le gibier ?
591.Cinquième trait hexaire : persister dans la perfection de la vertu ; présage heureux pour l’épouse ; présage malheureux de l’époux et des enfants.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait correspond sympathiquement au second ; il emploie la douceur malléable négative pour correspondre à la dureté énergique positive ; il se maintient dans la justice et ce à quoi il correspond possède aussi la justice ; pour la douceur malléable négative, cela constitue la droiture. Aussi, s’il persiste d’une façon durable dans ses vertus, cela constituera la perfection. Or, appliquer la persévérance à suivre passivement, c’est la voie rationnelle de l’épouse, de sorte que chez celle ci, cela sera considéré comme constituant la perfection, aussi le présage est heureux. S’il s’agit d’un homme adulte, et s’il fait consister la persévérance dans le fait de suivre et d’écouter autrui, il manquera au devoir (droiture) de sa dureté énergique positive, et c’est en cela que consiste le présage malheureux.
Le cinquième rang indique la situation du prince et, cependant, la formule ne parle point de la voie rationnelle du prince ; or, si le sens indiqué par le cinquième trait hexaire est déjà néfaste pour l’homme adulte, combien à plus forte raison doit il en être de même pour la voie rationnelle du prince ! Dans d’autres koua, lorsqu’un trait hexaire occupe la situation du prince et correspond à la dureté énergique, cela ne constitue pas encore un inconvénient, mais dans le koua heng il ne peut certainement pas en être de même. Comment la voie du prince pourrait elle comporter la persistance dans la mollesse et la soumission ?
TSHOU HI. — Il emploie la douceur malléable et la justice et sympathise avec la justice énergique ; il persévère indéfiniment sans changer ; droiture et fermeté. Mais cela est la voie rationnelle de l’épouse et ce qui ne saurait convenir à l’homme, aussi tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire.
- 592:
- 592.Présage heureux de la perfection de l’épouse ; suivre un seul jusqu’à la fin. L’homme se règle sur le devoir ; s’il obéit à l’épouse c’est un présage malheureux.
TSHENG TSE. — Suivre, comme le cinquième trait suit le second, constituera la droiture chez l’épouse et ce sera un présage heureux. Pour l’épouse c’est la soumission qui fait sa vertu et elle doit attacher son existence entière à un seul. Pour l’homme, c’est sur le devoir qu’il se règle. ; la voie qui consiste à se soumettre à l’épouse sera pour lui un présage malheureux.
593.Trait supérieur hexaire : ébranler la persévérance ; présage malheureux.
TSHENG TSE. — Un trait hexaire occupe le rang extrême du koua tshen ; si la persévérance est poussée à son extrême limite, elle sort de ce qui est ordinaire. Le dernier rang du koua simple tshen exprime le comble du mouvement ; occuper le rang supérieur en employant la douceur négative n’est pas une position naturelle. De plus, la douceur malléable négative ne peut pas mettre une fermeté durable dans l’observation des règle qu’elle suit : tout ceci comporte le sens de contradiction à ce qui est normal et ordinaire, aussi est ce considéré comme comportant l’idée d’ébranlement de la persévérance ou l’idée de persévérer dans l’ébranlement. Ébranler, indique la rapidité dans le mouvement d’agitation, comme dans les expressions « secouer un habit », « feuilleter un livre » ; il implique l’idée d’agiter rapidement en remuant. Étant dans un rang supérieur, et ses mouvements étant désordonnés, faisant consister sa persévérance dans cet état, le présage malheureux est naturel.
TSHOU HI. — Ébranler, agiter avec rapidité. Le trait supérieur hexaire occupe le rang extrême dans le koua heng ; il est placé au dernier rang du koua simple tshen. La persistance poussée à l’excès dépasse le niveau ordinaire ; l’ébranlement arrivé à sa fin dépasse le mouvement et, de plus, la douceur malléable négative ne peut se tenir avec fermeté. L’occupation du rang supérieur ne peut assurer sa satisfaction, aussi ce trait comporte. l’image symbolique d’ébranler avec persistance, et le sens divinatoire est un présage malheureux.
- 594:
- 594.L’ébranlement de la persistance est au dessus ; grand manque de mérite.
TSHENG TSE. — La voie rationnelle, pour se maintenir au rang supérieur, comporte nécessairement la possession de la vertu de persévérance ; alors le mérite est possible. S’il s’agite impatiemment sans suivre une ligne fixe, comment pourrait il arriver à accomplir quoi que ce soit ? Occupant le rang supérieur et manquant de persévérance le présage malheureux est grave. La formule symbolique parle encore de l’impossibilité d’accomplir quoi que ce soit, et c’est pour cela qu’elle ajoute : « grand manque de mérite ».
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