04. - Mong, développement de l’intelligence
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12042020
04. - Mong, développement de l’intelligence
4. Mong : LA FOLIE JUVENILE
Ken en haut
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Khan en bas
108. Mong, liberté d’expansion. Ce n’est pas moi qui cherche à obtenir de l’aveuglement du jeune garçon ; c’est l’aveuglement du jeune garçon qui cherche à obtenir de moi. La première fois que le sort est consulté, avertissement ; une seconde ou une troisième fois entraînent la lassitude ; du moment où il y a lassitude, il n’y a plus d’avertissement ; avantage de la perfection.
Mong. « L’Ordre des koua » dit :
108. Mong, liberté d’expansion. Ce n’est pas moi qui cherche à obtenir de l’aveuglement du jeune garçon ; c’est l’aveuglement du jeune garçon qui cherche à obtenir de moi. La première fois que le sort est consulté, avertissement ; une seconde ou une troisième fois entraînent la lassitude ; du moment où il y a lassitude, il n’y a plus d’avertissement ; avantage de la perfection.
109. Le commentaire de la formule déterminative dit : Mong, en bas de la montagne, il y a péril ; péril et immobilité ; aveuglement.
110. Mong, liberté ; puisqu’il y a liberté, l’action et le moment concordent avec précision. Ce n’est pas moi qui cherche à obtenir de l’aveuglement du jeune garçon, c’est l’aveuglement du jeune garçon qui cherche à obtenir de moi : les deux tendances se correspondent mutuellement. La première fois que le sort est consulté, avertissement ; par la dureté énergique et la justice. Une seconde et une troisième fois entraînent la lassitude ; du moment où il y a lassitude, il n’y a plus d’avertissement, aveuglement de la lassitude ; l’aveuglement employé à maintenir la droiture, c’est l’œuvre de la sainteté.
111. Le commentaire de la formule symbolique dit : En bas de la montagne sort une source : mong, incertitude de l’ignorance aveugle ; l’homme doué emploie la décision dans ses actions pour entretenir sa vertu.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 1)
lien avec lignes mutés :
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1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
Ken en haut
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Khan en bas
108. Mong, liberté d’expansion. Ce n’est pas moi qui cherche à obtenir de l’aveuglement du jeune garçon ; c’est l’aveuglement du jeune garçon qui cherche à obtenir de moi. La première fois que le sort est consulté, avertissement ; une seconde ou une troisième fois entraînent la lassitude ; du moment où il y a lassitude, il n’y a plus d’avertissement ; avantage de la perfection.
Mong. « L’Ordre des koua » dit :
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- TSHENG TSE. — Mong. « L’Ordre des koua » dit : « Tshouen exprime l’idée de remplir ; tshouen c’est le commencement de la naissance des êtres ; lorsque les êtres naissent ils sont nécessairement incapables de discernement, c’est pourquoi ce koua est suivi du koua mong. Le koua mong exprime l’aveuglement et le manque de discernement ; c’est le jeune âge des êtres ». Le koua tshouen exprime le commencement de la vie chez les êtres ; au moment où les êtres commencent à vivre et sont dans leur premier âge, l’obscurité et l’aveuglement dans lesquels ils sont plongés ne sont pas encore dissipés ; c’est ce qui fait que le koua mong suit immédiatement le koua tshouen.
Il est composé du koua simple ken, en haut, et du koua simple khan, en bas. Le koua simple ken représente la montagne, il exprime l’idée d’arrêt ; le koua simple khan représente l’eau, il exprime le danger ; au-dessous de la montagne il y a péril ; rencontrer le péril et s’arrêter ; ne point savoir où aller ; telle est l’image symbolique de l’aveuglement exprimé par le mot mong. L’eau est certainement quelque chose qui change de place ; au moment où elle commence à sortir elle n’a point encore de lit pour couler, c’est pourquoi le koua est considéré comme exprimant l’idée d’aveuglement, ignorance et incertitude ; lorsque le moment où l’eau coule et avance sera venu, l’idée exprimée aura le sens de liberté d’expansion.
108. Mong, liberté d’expansion. Ce n’est pas moi qui cherche à obtenir de l’aveuglement du jeune garçon ; c’est l’aveuglement du jeune garçon qui cherche à obtenir de moi. La première fois que le sort est consulté, avertissement ; une seconde ou une troisième fois entraînent la lassitude ; du moment où il y a lassitude, il n’y a plus d’avertissement ; avantage de la perfection.
TSHENG TSE. — La raison d’être des choses veut que l’aveuglement soit dissipé et éclairé ; tel est le sens du terme liberté d’expansion. Lorsque les aptitudes et les moments indiqués par le koua mong concordent, il en résulte une voie naturelle de liberté d’expansion. Le cinquième trait hexaire représente celui de qui dépend l’aveuglement, tandis que le second trait nonaire représente celui qui dissipe l’aveuglement. Le mot « moi » désigne le second trait ; ce second trait n’est pas le maître du koua mong, c’est à dire celui de. qui dépend l’aveuglement. Du moment où le cinquième trait cède passivement le pas au second, c’est que le second est celui qui dissipe l’aveuglement et c’est pourquoi il est parlé du second comme s’il était le maître du koua. Ce n’est pas moi qui cherche à obtenir de l’aveuglement du jeune garçon, c’est l’aveuglement du jeune garçon qui cherche à obtenir de moi 2 ; le cinquième trait occupe la situation prééminente, il possède les vertus de la douceur malléable et de l’obéissance, et, au moment où il se trouve dans l’état d’aveuglement du jeune âge, il est en correspondance sympathique selon la droiture avec le second trait ; enfin la vertu de justice est la même chez tous deux.
Il peut employer la voie morale du second trait pour dissiper son aveuglement. Le second, avec les vertus de la dureté énergique et de la justice, se trouve dans une position inférieure ; c’est celui vers qui le premier se tourne avec confiance et il convient qu’il s’observe et se préserve par la voie morale. Il doit attendre que le prince s’adresse à lui avec une complète franchise d’intention, et ensuite répondre à son appel de façon que le prince puisse profiter de sa voie morale. Ce n’est pas moi qui cherche à obtenir de l’aveuglement du jeune garçon, c’est l’aveuglement du jeune garçon qui l’amène pour chercher à obtenir de moi. Consulter le sort, c’est étudier le sort pour prendre une décision. La première fois que le sort est consulté, avertissement ; cela exprime que celui qui est consulté avec simplicité et parfaite sincérité d’intention doit répondre par un avertissement. Une seconde et une troisième question amèneront la lassitude et le dégoût, de sorte qu’il n’y aura plus d’avertissement. La voie rationnelle de la dissipation de l’aveuglement est avantageuse par la pureté de la droiture. Enfin, bien que le second trait comporte l’énergie et la justice, cependant, il occupe un rang négatif, c’est pour cela qu’il convient qu’il y ait avertissement.
TSHOU HI. — Ken est encore le nom d’un koua simple de trois traits ; ce koua simple est composé d’une positivité arrêtée au dessus de deux négativités ; aussi sa vertu, ou qualité, est l’arrêt, ou station, et son image symbolique est la montagne. Mong signifie : « Le soleil sur l’horizon sans clarté. » Au début de la vie, chez les êtres, l’aveuglement et le manque de discernement ne sont pas encore éclairés. Dans le koua parfait mong, puisque le koua simple khan rencontre le koua simple ken, sous la montagne il y a danger ; c’est un terrain obscur et mal éclairé. Au dedans péril, au dehors arrêt ; c’est l’idée d’aveuglement et de manque de discernement, et c’est pour cela qu’il est appelé mong. Après le terme « liberté d’expansion » et en continuant, le texte est une formule divinatoire. Le second trait nonaire est le maître du koua simple intérieur ; il emploie la dureté énergique et se maintient dans la justice, il peut dissiper l’aveuglement d’autrui, et comme avec le cinquième trait hexaire les qualités de négativité et de positivité se correspondent sympathiquement, il en résulte que celui qui rencontre ce koua en consultant le sort jouit de liberté d’expansion.
Le mot moi désigne le second trait. L’aveuglement du jeune garçon, c’est la jeunesse dépourvue de discernement et de lumière ; cette expression désigne le cinquième trait. Si celui qui consulte le sort est une personne éclairée, c’est que quelqu’un doit s’adresser à lui et que la liberté d’expansion sera pour cette dernière personne ; si celui qui consulte le sort est encore plongé dans les ténèbres de l’ignorance, c’est que lui-même doit chercher à obtenir quelque chose d’autrui et que la liberté sera pour lui-même. Lorsque quelqu’un nous interroge, il convient d’examiner l’opportunité ou l’inopportunité de la question et d’y répondre. Lorsque nous interrogeons quelqu’un, nous devons rechercher la simplicité et l’unité pour réduire nos interrogations. Mais qu’il s’agisse de l’intelligence s’occupant de ceux qui sont aveuglés, ou de l’aveuglement travaillant directement à sa propre réforme, il y a toujours avantage dans l’emploi de la droiture.
109. Le commentaire de la formule déterminative dit : Mong, en bas de la montagne, il y a péril ; péril et immobilité ; aveuglement.
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- TSHOU HI. — Explication du nom du koua au moyen des images symboliques et des vertus des koua simples ; il y a deux sens.
110. Mong, liberté ; puisqu’il y a liberté, l’action et le moment concordent avec précision. Ce n’est pas moi qui cherche à obtenir de l’aveuglement du jeune garçon, c’est l’aveuglement du jeune garçon qui cherche à obtenir de moi : les deux tendances se correspondent mutuellement. La première fois que le sort est consulté, avertissement ; par la dureté énergique et la justice. Une seconde et une troisième fois entraînent la lassitude ; du moment où il y a lassitude, il n’y a plus d’avertissement, aveuglement de la lassitude ; l’aveuglement employé à maintenir la droiture, c’est l’œuvre de la sainteté.
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- TSHENG TSE. — En bas de la montagne il y a péril, le péril étant à l’intérieur il est impossible de rester en place ; au dehors, il y a arrêt et on ne peut avancer ; on ne sait pas encore ce qu’il y a à faire, et c’est pourquoi le koua est considéré comme exprimant le sens d’obscurité et d’aveuglement. La liberté dans l’aveuglement, c’est l’action et le moment en concordance exacte par suite de la liberté d’expansion des influences. La possibilité de liberté dans l’aveuglement résulte de la pratique de la voie rationnelle de liberté des influences. Ce qu’on entend par voie rationnelle de liberté d’expansion, c’est la concordance précise avec le moment ; par moment on entend l’instant où on possède la sympathie du prince ; par concordance exacte on entend qu’il s’agit de se placer en s’accordant avec la justice ; l’accord existant avec la justice, le moment sera arrivé. Ce n’est pas moi qui cherche à obtenir de l’aveuglement du jeune garçon, c’est l’aveuglement du jeune garçon qui cherche à obtenir de moi ; les tendances se correspondent sympathiquement.
Le second trait, avec la sagesse que donnent l’énergie et l’intelligence, est placé dans un rang inférieur ; le cinquième, avec l’aveuglement du jeune âge occupe le rang supérieur. Ce n’est pas le second qui cherche à obtenir du cinquième ; en effet, les tendances du cinquième le font correspondre sympathiquement au second. Le sage se trouvant dans l’infériorité, comment pourrait il s’avancer de lui-même pour chercher à obtenir du prince ? S’il sollicitait le premier, il n’y aurait aucune raison pour que le prince pût avoir confiance en lui et l’employer. C’est à cause de cela que les hommes de l’antiquité attendaient que les princes se fussent montrés absolument respectueux, qu’ils eussent accompli tous les devoirs rituels de convenance, et qu’ils ne s’avançaient qu’ensuite. Ce n’était point qu’ils voulussent se grandir et s’exalter eux mêmes, car ils n’exaltaient que la vertu et ne se plaisaient que dans la morale, et s’ils n’avaient point agi ainsi, ils eussent été au dessous de ce qu’ils avaient à faire. La première fois que le sort est consulté est une expression qui indique qu’on vient avec une sincérité absolue pour chercher à faire mettre un terme à son propre aveuglement ; dans ce cas ; il convient donc d’employer la voie de la justice et de l’énergie, d’avertir, et de dissiper cet aveuglement. Une seconde et une troisième fois, c’est à dire un grand nombre de fois ; les intentions de celui qui vient consulter sont multiples, elles ne peuvent être simples et se concentrer sur un seul sujet, de sorte qu’il en résulte de la négligence et il ne convient plus d’avertir.
Si on avertissait en répondant, la réponse ne pourrait plus être reçue avec confiance, elle ne constituerait plus qu’une répétition inutile et c’est pour cela que le commentaire dit « aveuglement de la lassitude » ; celui qui demande et celui qui répond sont également las et fatigués de répétitions. La formule du koua dit : Avantage de la perfection ; le commentaire de la formule déterminative expose de nouveau le sens de ces termes pour bien éclaircir qu’il ne s’agit pas seulement d’un avertissement adressé au sujet du second trait, mais bien réellement de la voie logique à suivre pour soigner et guérir l’aveuglement. L’ignorance pas encore dissipée est appelée mong, ou aveuglement ; employer cette ignorance primordiale non encore dissipée et entretenir la droiture, c’est là accomplir l’œuvre de la sainteté. Dissiper et ensuite défendre ce qui doit être interdit, pour arriver à son extinction et l’empêcher de prendre le dessus, développer la droiture dans l’aveuglement, c’est l’extrême excellence dans l’étude. Parmi les six traits du koua mong, les deux traits positifs sont ceux qui remédient à l’aveuglement et les quatre traits négatifs représentent ceux qui sont plongés dans cet aveuglement.
TSHOU HI. — Explication de la formule du koua au moyen de la substance de ce même koua parfait. Le second trait nonaire emploie la voie logique résultant de la possibilité de liberté d’expansion ; il dissipe l’aveuglement des hommes, et, de plus, il se conforme à l’exacte opportunité du moment ; c’est à dire que s’il s’agit, par exemple, des sujets traités dans le texte qui suit, il emploie toujours la liberté d’expansion et agit conformément à ce qui est possible. Les tendances se correspondent sympathiquement : le second trait possède l’intelligence et l’énergie ; le cinquième, plongé dans les ténèbres, est doux et malléable, de sorte que le second n’invoque pas le cinquième, tandis que le cinquième invoque le second. Leurs tendances sont naturellement sympathiques. Les mots « par la dureté énergique et la justice » signifient : en employant l’énergie et la justice ; c’est à cause de cela qu’il peut avertir et qu’il agit suivant des principes déterminés. Le terme traduit par « lassitude » exprime la répétition ; si le sort est consulté une seconde et une troisième fois, il en résultera que celui qui interroge éprouvera certainement de la lassitude et que celui qui répond en éprouvera également. L’aveuglement de l’ignorance employé à la conservation de la droiture, c’est là l’œuvre de la sainteté et c’est ce qui explique le sens des mots « avantage de la perfection ».
111. Le commentaire de la formule symbolique dit : En bas de la montagne sort une source : mong, incertitude de l’ignorance aveugle ; l’homme doué emploie la décision dans ses actions pour entretenir sa vertu.
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- TSHENG TSE. — En bas de la montagne sort une source ; elle sort et rencontre un obstacle ; elle n’a pas encore d’écoulement et de direction : c’est l’image symbolique de l’aveuglement de l’ignorance, comme l’aveuglement de l’ignorance de l’homme dans son premier âge, quand il ne sait pas encore vers quoi il doit tendre. L’homme doué considère l’image symbolique de cette ignorance et il en conclut l’emploi de la décision dans ses actions et le soin du développement de ses facultés. Considérant que cette eau sort et ne peut pas encore couler librement, il emploie la décision dans ce qu’il a à faire ; il la considère alors qu’elle n’a pas encore de direction pour couler vers un point quelconque, et il en conclut la nécessité d’entretenir les facultés de son intelligence.
TSHOU HI. — La source, c’est l’eau qui commence à sortir ; elle doit nécessairement courir et augmenter peu à peu.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 1)
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4. Mong : LA FOLIE JUVENILE
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112.Premier trait hexaire : dissiper l’aveuglement ; avantage à agir en châtiant les hommes ; agir pour supprimer les entraves des mains et des pieds ; s’il s’agit d’entreprendre, appréhension d’un mal futur.
TSHENG TSE. — Le premier trait, avec sa négativité et son manque de lumières, occupe le rang inférieur ; c’est l’ignorance aveugle du bas peuple et la formule traite de la voie rationnelle pour la dissiper. Pour dissiper l’aveuglement du bas peuple, il convient de montrer clairement les lois pénales et les défenses pour l’avertir, afin qu’il sache les craindre ; immédiatement ensuite il faut continuer en l’instruisant et en le guidant. Depuis l’antiquité, les saints rois, dans leur régime de gouvernement, instituèrent des peines et des châtiments, afin de maintenir la multitude dans l’ordre, et ils éclairèrent l’action transformatrice de l’enseignement, afin d’améliorer les mœurs. Les supplices et les châtiments établis, l’action transformatrice de l’enseignement pouvait ensuite se produire. Bien que l’homme saint prise la vertu et n’estime point les supplices, cependant jamais il n’adopte exclusivement un de ces deux moyens en abandonnant complètement l’autre. Aussi, au moment où commencent les institutions politiques, c’est l’établissement des règles qui précède.
Au début du traitement de l’ignorance, faire sentir la puissance de l’autorité par les peines, c’est le moyen de délivrer les hommes des entraves de l’ignorance et de l’aveuglement. Les deux caractères traduits par « entraves pour les mains et les pieds » expriment des liens qui retiennent. Si on ne supprime point les entraves de l’ignorance et de l’aveuglement, l’enseignement du bien n’a point de voie pour pénétrer ; au contraire, quand on a employé les peines et les prohibitions pour dominer, bien que le cœur des hommes n’en soit pas encore arrivé à estimer le bien pour lui-même, il est néanmoins contraint de craindre la puissance de l’autorité et à obéir, sans oser donner libre cours aux désirs qui naissent de l’ignorance et de l’aveuglement. Ensuite, peu à peu, les hommes peuvent apprendre à connaître la voie du bien et corriger les mauvaises inclinations de leur cœur. Aussi il devient possible de changer les mœurs et d’améliorer les coutumes. Si les supplices sont exclusivement employés comme moyen de gouvernement, alors, bien que la crainte puisse coexister avec l’ignorance, cependant, finalement l’aveuglement ne peut pas être dissipé ; si au contraire ils sont dispensés de ces peines et ne subissent aucune honte, l’effet transformateur du régime de gouvernement ne peut pas prévaloir et se compléter. C’est pour cela que, dans ces conditions, entreprendre quelque chose doit donner lieu à l’appréhension d’un mal futur.
TSHOU HI. — Puisque ce trait occupe le rang inférieur avec les qualités de la négativité, il exprime l’extrême aveuglement. Celui qui consulte le sort et qui rencontre ce trait doit dissiper l’aveuglement ; mais la voie rationnelle pour le dissiper comporte l’avertissement d’un châtiment douloureux suivi de l’abandon momentané du sujet, afin de voir les résultats obtenus. Si on continue sans laisser le sujet à lui-même, il en résultera de la confusion et l’appréhension de conséquences fâcheuses. C’est un avertissement à celui qui consulte le sort, pour le prévenir qu’il doit en être ainsi.
114.Deuxième trait nonaire : tolérer l’aveuglement, présage heureux ; s’enquérir auprès de la femme, présage heureux ; l’enfant domine la famille.
TSHENG TSE. — Tolérer, c’est supporter, contenir. Le second trait se trouve dans une période d’aveuglement ; il a les capacités de la dureté énergique et de l’intelligence, et lui et le prince représenté par le cinquième trait hexaire se correspondent mutuellement avec sympathie. La vertu de justice est encore la même chez tous deux ; ce sont ceux qui, dans le moment en question, sont les détenteurs de l’autorité. Il doit absolument étendre et augmenter sa tolérance et avoir de la pitié et de l’indulgence pour ceux qui sont grossiers et sans instruction. Alors il pourra dissiper l’aveuglement de l’univers et accomplir l’œuvre de l’extinction de l’aveuglement. La voie à suivre est vaste, ses effets sont considérables et, dans ces conditions, ce sera un présage heureux, dans le koua il n’y a que deux traits positifs. Le trait supérieur nonaire possède la dureté énergique, mais avec excès ; le second trait nonaire, seul, possède les vertus de l’énergie et de la justice et il correspond sympathiquement au cinquième ; c’est celui qui est employé dans le moment et qui seul est éclairé.
S’il se fie à son intelligence et s’appuie exclusivement sur son autorité personnelle, sa vertu sera sans grandeur. Aussi alors même qu’il s’agit de l’ignorance douce et malléable de la femme, il convient encore de prendre ce qu’elle a de bon, de sorte que l’intelligence s’agrandit. De plus, c’est parce que tous les traits sont négatifs que la formule parle de femme. Dans l’univers, personne n’atteint à la sainteté de Yao et de Shouen, cependant eux mêmes interrogeaient journellement des gens du bas peuple, afin de prendre ce qu’ils pouvaient avoir de bon. Le second trait peut tolérer et s’enquérir, de sorte qu’il est capable de mettre les affaires du prince en ordre, comme un fils qui dirige la famille. Du moment où le cinquième trait a les qualités de la malléabilité négative, il en résulte que le mérite de la dissipation de l’aveuglement incombe tout entier au second trait. S’il s’agit d’une famille, le cinquième trait représente le père et le deuxième trait représente l’enfant. Le second trait pouvant présider à l’œuvre de la direction des ignorants, il représente donc le fils qui est capable de diriger la famille.
TSHOU HI. — Le second trait nonaire, avec sa dureté énergique positive, représente le maître du koua simple inférieur ; il dirige d’une façon générale la troupe des négativités ; c’est celui qui est actuellement investi de l’autorité nécessaire pour dissiper l’aveuglement. Mais ce qu’il régit étant considérable, comme le naturel des êtres n’est pas uniforme, il ne doit pas toujours employer des moyens absolument identiques, et la vertu de ce trait, qui est l’énergie sans excès, constitue l’image symbolique de la nécessité de tolérance. De plus, puisque positif, il supporte un trait négatif, il constitue l’image symbolique de s’enquérir auprès de la femme. Enfin, occupant la situation inférieure, il peut supporter le poids des affaires du supérieur, ce qui constitue l’image symbolique du fils capable de diriger la famille. Aussi, si celui qui consulte le sort possède cette vertu et se trouve dans un cas analogue, il en sera de même, et c’est un présage heureux.
116.Troisième trait hexaire : ne pas procéder au choix d’une fille ; elle regarde la richesse de l’époux ; ne pas avoir le corps ; aucun moyen davantage.
TSHENG TSE. — Le troisième trait, avec sa malléabilité négative, est placé dans l’aveuglement et l’obscurité ; il est sans justice et sans droiture : c’est la fille agissant vicieusement. Celui qui lui correspond sympathiquement selon la droiture est le trait supérieur ; elle ne peut le suivre au loin. Près d’elle elle voit le second trait nonaire qui représente celui vers qui se porte la foule des ignorants aveuglés et qui possède la perfection relative au moment présent, ce qui fait qu’elle abandonne ses sympathies correctes pour le suivre. C’est la fille qui regarde la richesse de l’époux. Lorsqu’une jeune fille suit un homme, ce doit être conformément à la droiture et aux règles rituelles ; celle ci regarde à la plus ou moins grande quantité d’or possédée par l’homme, elle en est réjouie et le suit ; on ne peut garantir qu’on possédera sa personne. Il n’y a rien à entreprendre qui puisse être avantageux.
TSHOU HI. — Le troisième trait est hexaire, négatif, et possède la douceur malléable ; il est dépourvu de justice et de droiture ; c’est l’image symbolique de la fille qui regarde à la richesse de l’époux et dont on ne peut posséder la personne. Si celui qui consulte le sort rencontre ce trait, il doit, s’il choisit une fille, tomber sur une personne de ce genre ; rien ne peut lui être avantageux. Il est question de l’époux qui possède de l’or ; en effet, elle se laisse corrompre par l’or et le choisit, et c’est le cas de Tsieou Hou de l’état de Lou.
4. Mong
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118.Quatrième trait hexaire : misère et aveuglement ; appréhension d’un mal.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait, à cause de sa douceur négative et de son ignorance aveugle, étant sans assistance ni aide de la part de l’intelligence énergique, n’ayant par lui-même aucun moyen de dissiper son propre aveuglement, est celui qui est misérable par son aveuglement ; la probabilité de l’appréhension d’un mal futur est on ne peut plus évidente. Le terme traduit par appréhension pour l’avenir exprime l’insuffisance ; cela veut dire que quelque chose doit lui manquer.
TSHOU HI. — Déjà éloigné de la positivité, il est encore sans correspondance sympathique selon la droiture ; il constitue l’image symbolique de la misère dans l’aveuglement. Si celui qui consulte le sort est dans un tel cas, il devra éprouver de la confusion et l’appréhension d’un mal futur ; s’il peut invoquer les vertus de l’énergie et de l’intelligence et se rapprocher de celui qui les possède, il pourra se soustraire aux conséquences de ce pronostic.
120.Cinquième trait hexaire : aveuglement du jeune garçon ; présage heureux.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait, avec ses caractères de douceur malléable et de soumission, occupe la situation du prince ; en bas, il correspond sympathiquement au second. À cause de ses vertus de douceur et de justice, il investit de l’autorité celui dont les qualités sont l’énergie et l’intelligence, ce qui est suffisant pour remédier à l’aveuglement de l’univers, donc c’est un présage heureux. Le terme « jeune garçon » est choisi comme exprimant que l’aveuglement n’est pas encore dissipé et qu’il reçoit l’instruction d’autrui. Si le prince peut, avec une parfaite sincérité d’intention, conférer l’autorité au sage, afin que celui-ci accomplisse l’œuvre, quelle différence y a t il entre ce cas et celui où il l’accomplit lui-même ?
TSHOU HI. — La douceur malléable et la justice occupent la situation prééminente ; en bas, correspondance sympathique avec le second trait nonaire. Simplicité parfaite pas encore altérée. Pouvant écouter autrui, son image symbolique est celle de l’aveuglement du jeune garçon, et le sens divinatoire étant tel, le présage est heureux.
122.Trait supérieur nonaire : frapper l’ignorant ; pas davantage à agir avec violence ; avantage à réprimer la violence.
TSHENG TSE. — Un trait nonaire occupe le dernier rang du koua mong ; c’est le moment du maximum de l’aveuglement. Du moment où l’aveuglement et la grossièreté ignorante de l’homme sont arrivés à un point extrême, comme lorsque le peuple des Miao se refusait à se laisser guider, où cet homme agit avec violence, sans frein et comme un brigand, il convient de le battre et de le dompter. Mais ce trait nonaire occupe le rang supérieur ; sa dureté énergique est extrême et il est sans justice, c’est pourquoi la formule avertit qu’il n’y a point avantage à agir par la violence ; donner un libre cours à la dureté et à la violence, c’est agir en brigand (comme dit littérairement le texte). Par exemple, l’empereur Shouen réduisant le pays des Miao, Tsheou Kong détruisant les trois rebelles, c’est toujours la répression de la violence. L’empereur Tshin et l’empereur Yu de la dynastie des Han, portant partout la guerre et la destruction, représentent l’action par la violence.
TSHOU HI. — Puisque la dureté énergique occupe le rang supérieur, elle réprime l’aveuglement avec excès de dureté et c’est pour cela que ce trait constitue l’image symbolique de l’action de frapper l’ignorant. Toutefois l’expression comporte nécessairement l’idée d’excès ; l’action corrective est absolument trop sévère ; il en résulte forcément que, au contraire, le résultat sera nuisible. En se bornant à réprimer la séduction extérieure, afin de préserver intacte l’innocence pure, il en résultera que bien qu’il y ait excès de sévérité, l’effet obtenu sera encore convenable et c’est pour cela que la formule avertit ainsi celui qui consulte le sort ; il en est de même en toute chose, il ne s’agit pas seulement du cas où il est question d’éclairer les hommes en les instruisant.
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112.Premier trait hexaire : dissiper l’aveuglement ; avantage à agir en châtiant les hommes ; agir pour supprimer les entraves des mains et des pieds ; s’il s’agit d’entreprendre, appréhension d’un mal futur.
TSHENG TSE. — Le premier trait, avec sa négativité et son manque de lumières, occupe le rang inférieur ; c’est l’ignorance aveugle du bas peuple et la formule traite de la voie rationnelle pour la dissiper. Pour dissiper l’aveuglement du bas peuple, il convient de montrer clairement les lois pénales et les défenses pour l’avertir, afin qu’il sache les craindre ; immédiatement ensuite il faut continuer en l’instruisant et en le guidant. Depuis l’antiquité, les saints rois, dans leur régime de gouvernement, instituèrent des peines et des châtiments, afin de maintenir la multitude dans l’ordre, et ils éclairèrent l’action transformatrice de l’enseignement, afin d’améliorer les mœurs. Les supplices et les châtiments établis, l’action transformatrice de l’enseignement pouvait ensuite se produire. Bien que l’homme saint prise la vertu et n’estime point les supplices, cependant jamais il n’adopte exclusivement un de ces deux moyens en abandonnant complètement l’autre. Aussi, au moment où commencent les institutions politiques, c’est l’établissement des règles qui précède.
Au début du traitement de l’ignorance, faire sentir la puissance de l’autorité par les peines, c’est le moyen de délivrer les hommes des entraves de l’ignorance et de l’aveuglement. Les deux caractères traduits par « entraves pour les mains et les pieds » expriment des liens qui retiennent. Si on ne supprime point les entraves de l’ignorance et de l’aveuglement, l’enseignement du bien n’a point de voie pour pénétrer ; au contraire, quand on a employé les peines et les prohibitions pour dominer, bien que le cœur des hommes n’en soit pas encore arrivé à estimer le bien pour lui-même, il est néanmoins contraint de craindre la puissance de l’autorité et à obéir, sans oser donner libre cours aux désirs qui naissent de l’ignorance et de l’aveuglement. Ensuite, peu à peu, les hommes peuvent apprendre à connaître la voie du bien et corriger les mauvaises inclinations de leur cœur. Aussi il devient possible de changer les mœurs et d’améliorer les coutumes. Si les supplices sont exclusivement employés comme moyen de gouvernement, alors, bien que la crainte puisse coexister avec l’ignorance, cependant, finalement l’aveuglement ne peut pas être dissipé ; si au contraire ils sont dispensés de ces peines et ne subissent aucune honte, l’effet transformateur du régime de gouvernement ne peut pas prévaloir et se compléter. C’est pour cela que, dans ces conditions, entreprendre quelque chose doit donner lieu à l’appréhension d’un mal futur.
TSHOU HI. — Puisque ce trait occupe le rang inférieur avec les qualités de la négativité, il exprime l’extrême aveuglement. Celui qui consulte le sort et qui rencontre ce trait doit dissiper l’aveuglement ; mais la voie rationnelle pour le dissiper comporte l’avertissement d’un châtiment douloureux suivi de l’abandon momentané du sujet, afin de voir les résultats obtenus. Si on continue sans laisser le sujet à lui-même, il en résultera de la confusion et l’appréhension de conséquences fâcheuses. C’est un avertissement à celui qui consulte le sort, pour le prévenir qu’il doit en être ainsi.
- 113:
- 113.Avantage à agir en châtiant les hommes, afin de maintenir exactement la règle.
TSHENG TSE. — Au moment où commence le soin de remédier à l’aveuglement, on le limite et on fixe les barrières qui ne doivent pas être franchies ; on indique clairement les fautes et les peines, on précise avec rectitude quelles sont les règles. On conduit les hommes dans ces limites, on les dirige par ces règles, et peu à peu on arrive à les transformer. On a émis des doutes sur la question de savoir si, au début de la dissipation de l’aveuglement, l’emploi prématuré des peines ne constitue pas ce qu’on appelle « frapper sans instruire ». C’est là ne pas savoir qu’établir des règles, instituer des pénalités, constituent précisément les moyens d’instruire. En effet, ceux qui, dans les temps modernes, ont discouru sur les institutions pénales ne se souvenaient plus que l’instruction et la transformation s’y trouvent inclus.
TSHOU HI. — Au début de la dissipation de l’aveuglement, il est indispensable de préciser strictement les règles. La répression par les avertissements correctifs est le moyen de maintenir strictement les règles.
114.Deuxième trait nonaire : tolérer l’aveuglement, présage heureux ; s’enquérir auprès de la femme, présage heureux ; l’enfant domine la famille.
TSHENG TSE. — Tolérer, c’est supporter, contenir. Le second trait se trouve dans une période d’aveuglement ; il a les capacités de la dureté énergique et de l’intelligence, et lui et le prince représenté par le cinquième trait hexaire se correspondent mutuellement avec sympathie. La vertu de justice est encore la même chez tous deux ; ce sont ceux qui, dans le moment en question, sont les détenteurs de l’autorité. Il doit absolument étendre et augmenter sa tolérance et avoir de la pitié et de l’indulgence pour ceux qui sont grossiers et sans instruction. Alors il pourra dissiper l’aveuglement de l’univers et accomplir l’œuvre de l’extinction de l’aveuglement. La voie à suivre est vaste, ses effets sont considérables et, dans ces conditions, ce sera un présage heureux, dans le koua il n’y a que deux traits positifs. Le trait supérieur nonaire possède la dureté énergique, mais avec excès ; le second trait nonaire, seul, possède les vertus de l’énergie et de la justice et il correspond sympathiquement au cinquième ; c’est celui qui est employé dans le moment et qui seul est éclairé.
S’il se fie à son intelligence et s’appuie exclusivement sur son autorité personnelle, sa vertu sera sans grandeur. Aussi alors même qu’il s’agit de l’ignorance douce et malléable de la femme, il convient encore de prendre ce qu’elle a de bon, de sorte que l’intelligence s’agrandit. De plus, c’est parce que tous les traits sont négatifs que la formule parle de femme. Dans l’univers, personne n’atteint à la sainteté de Yao et de Shouen, cependant eux mêmes interrogeaient journellement des gens du bas peuple, afin de prendre ce qu’ils pouvaient avoir de bon. Le second trait peut tolérer et s’enquérir, de sorte qu’il est capable de mettre les affaires du prince en ordre, comme un fils qui dirige la famille. Du moment où le cinquième trait a les qualités de la malléabilité négative, il en résulte que le mérite de la dissipation de l’aveuglement incombe tout entier au second trait. S’il s’agit d’une famille, le cinquième trait représente le père et le deuxième trait représente l’enfant. Le second trait pouvant présider à l’œuvre de la direction des ignorants, il représente donc le fils qui est capable de diriger la famille.
TSHOU HI. — Le second trait nonaire, avec sa dureté énergique positive, représente le maître du koua simple inférieur ; il dirige d’une façon générale la troupe des négativités ; c’est celui qui est actuellement investi de l’autorité nécessaire pour dissiper l’aveuglement. Mais ce qu’il régit étant considérable, comme le naturel des êtres n’est pas uniforme, il ne doit pas toujours employer des moyens absolument identiques, et la vertu de ce trait, qui est l’énergie sans excès, constitue l’image symbolique de la nécessité de tolérance. De plus, puisque positif, il supporte un trait négatif, il constitue l’image symbolique de s’enquérir auprès de la femme. Enfin, occupant la situation inférieure, il peut supporter le poids des affaires du supérieur, ce qui constitue l’image symbolique du fils capable de diriger la famille. Aussi, si celui qui consulte le sort possède cette vertu et se trouve dans un cas analogue, il en sera de même, et c’est un présage heureux.
- 115:
- 115. L’enfant domine la famille ; l’énergie et la douceur se donnent la main.
TSHENG TSE. — L’enfant qui domine et dirige la famille agit en vertu de la confiance du père qui lui délègue son autorité exclusive ; ce qui fait que le second trait peut présider à l’œuvre de la dissipation de l’aveuglement, c’est que la confiance du cinquième lui délègue l’autorité absolue. Les sentiments d’énergie et de douceur du second et du cinquième trait s’attirent réciproquement ; aussi, il réussit à parcourir la voie de l’énergie et de la justice et à accomplir l’œuvre de la dissipation de l’aveuglement. Si les sentiments du supérieur et de l’inférieur ne les attiraient point l’un vers l’autre, comment le second trait, malgré sa justice et son énergie, pourrait il prendre la direction des affaires ?
TSHOU HI. — Fait ressortir la correspondance sympathique du second et du cinquième trait.
116.Troisième trait hexaire : ne pas procéder au choix d’une fille ; elle regarde la richesse de l’époux ; ne pas avoir le corps ; aucun moyen davantage.
TSHENG TSE. — Le troisième trait, avec sa malléabilité négative, est placé dans l’aveuglement et l’obscurité ; il est sans justice et sans droiture : c’est la fille agissant vicieusement. Celui qui lui correspond sympathiquement selon la droiture est le trait supérieur ; elle ne peut le suivre au loin. Près d’elle elle voit le second trait nonaire qui représente celui vers qui se porte la foule des ignorants aveuglés et qui possède la perfection relative au moment présent, ce qui fait qu’elle abandonne ses sympathies correctes pour le suivre. C’est la fille qui regarde la richesse de l’époux. Lorsqu’une jeune fille suit un homme, ce doit être conformément à la droiture et aux règles rituelles ; celle ci regarde à la plus ou moins grande quantité d’or possédée par l’homme, elle en est réjouie et le suit ; on ne peut garantir qu’on possédera sa personne. Il n’y a rien à entreprendre qui puisse être avantageux.
TSHOU HI. — Le troisième trait est hexaire, négatif, et possède la douceur malléable ; il est dépourvu de justice et de droiture ; c’est l’image symbolique de la fille qui regarde à la richesse de l’époux et dont on ne peut posséder la personne. Si celui qui consulte le sort rencontre ce trait, il doit, s’il choisit une fille, tomber sur une personne de ce genre ; rien ne peut lui être avantageux. Il est question de l’époux qui possède de l’or ; en effet, elle se laisse corrompre par l’or et le choisit, et c’est le cas de Tsieou Hou de l’état de Lou.
- 117:
- 117.Ne pas procéder au choix d’une fille ; ses mœurs ne sont pas réservées.
TSHENG TSE. — La fille qui est dans de telles conditions a des mœurs basses et dépravées, elle est sans soumission, on ne doit pas la choisir.
TSHOU HI. — À la place du caractère shouen, soumission, il faut lire shen, circonspection, réserve ; en effet, dans l’antiquité les deux caractères shen et shouen s’employaient indifféremment l’un pour l’autre ( ?). Ceci résulte d’ailleurs d’une citation de Souen Tse lisant shen mo au lieu de shouen mo. Enfin, mœurs réservées se rapporte bien mieux à l’idée exprimée dans le texte.
4. Mong
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118.Quatrième trait hexaire : misère et aveuglement ; appréhension d’un mal.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait, à cause de sa douceur négative et de son ignorance aveugle, étant sans assistance ni aide de la part de l’intelligence énergique, n’ayant par lui-même aucun moyen de dissiper son propre aveuglement, est celui qui est misérable par son aveuglement ; la probabilité de l’appréhension d’un mal futur est on ne peut plus évidente. Le terme traduit par appréhension pour l’avenir exprime l’insuffisance ; cela veut dire que quelque chose doit lui manquer.
TSHOU HI. — Déjà éloigné de la positivité, il est encore sans correspondance sympathique selon la droiture ; il constitue l’image symbolique de la misère dans l’aveuglement. Si celui qui consulte le sort est dans un tel cas, il devra éprouver de la confusion et l’appréhension d’un mal futur ; s’il peut invoquer les vertus de l’énergie et de l’intelligence et se rapprocher de celui qui les possède, il pourra se soustraire aux conséquences de ce pronostic.
- 119:
- 119.Appréhension causée par la misère et l’aveuglement ; seul il s’éloigne du vrai (she).
TSHENG TSE. — Dans un moment d’aveuglement, l’énergie de la positivité est ce qui dissipe cet aveuglement. Le quatrième trait est malléable et négatif et extrêmement éloigné de l’énergie ; c’est donc un homme grossier et sans intelligence qui ne se rapproche pas du sage. Il n’a aucun moyen d’arriver à s’éclairer, donc c’est celui qui, misérable par son aveuglement, doit éprouver de la confusion et l’appréhension d’un mal futur. Puisque seul il est éloigné de l’homme sage et intelligent, il ne peut pas s’approcher de la sagesse ; puisqu’il en est arrivé jusqu’à la misère, tout le porte à appréhender un mal futur. Le caractère she du texte, réalité, désigne l’énergie positive.
TSHOU HI. — Le caractère she du texte, doit être lu tshi.
DÉFINITIONS DIVERSES. — Khong Shi Ying Ta dit : C’est de la positivité que dépendent la vie et la respiration et c’est pour cela qu’on l’appelle le vrai (she) ; de la négativité dépendent l’évanouissement et la dissolution, elle ne peut donc pas être appelée le vrai, ou réel. Heang Shi Ngan She dit : Le premier et le troisième traits sont voisins du second trait nonaire ; le cinquième est proche du trait supérieur nonaire ; le troisième et le cinquième correspondent chacun à un trait positif. Pour le quatrième trait, seul, le voisinage et la correspondance sont également des négativités et c’est pour cela que le texte dit que seul il s’éloigne du vrai.
120.Cinquième trait hexaire : aveuglement du jeune garçon ; présage heureux.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait, avec ses caractères de douceur malléable et de soumission, occupe la situation du prince ; en bas, il correspond sympathiquement au second. À cause de ses vertus de douceur et de justice, il investit de l’autorité celui dont les qualités sont l’énergie et l’intelligence, ce qui est suffisant pour remédier à l’aveuglement de l’univers, donc c’est un présage heureux. Le terme « jeune garçon » est choisi comme exprimant que l’aveuglement n’est pas encore dissipé et qu’il reçoit l’instruction d’autrui. Si le prince peut, avec une parfaite sincérité d’intention, conférer l’autorité au sage, afin que celui-ci accomplisse l’œuvre, quelle différence y a t il entre ce cas et celui où il l’accomplit lui-même ?
TSHOU HI. — La douceur malléable et la justice occupent la situation prééminente ; en bas, correspondance sympathique avec le second trait nonaire. Simplicité parfaite pas encore altérée. Pouvant écouter autrui, son image symbolique est celle de l’aveuglement du jeune garçon, et le sens divinatoire étant tel, le présage est heureux.
- 121:
- 121.Présage heureux de l’aveuglement du jeune garçon ; soumission par humilité.
TSHENG TSE. — Faire abstraction de soi-même pour suivre les conseils d’autrui ; le terme soumission comporte l’idée de suivre, écouter. Abaisser son propre jugement et demander pour obtenir de ce qui est inférieur à soi-même ; humilité de l’inférieur. Pouvoir agir ainsi, c’est s’accorder avec harmonie aux vœux de l’univers.
122.Trait supérieur nonaire : frapper l’ignorant ; pas davantage à agir avec violence ; avantage à réprimer la violence.
TSHENG TSE. — Un trait nonaire occupe le dernier rang du koua mong ; c’est le moment du maximum de l’aveuglement. Du moment où l’aveuglement et la grossièreté ignorante de l’homme sont arrivés à un point extrême, comme lorsque le peuple des Miao se refusait à se laisser guider, où cet homme agit avec violence, sans frein et comme un brigand, il convient de le battre et de le dompter. Mais ce trait nonaire occupe le rang supérieur ; sa dureté énergique est extrême et il est sans justice, c’est pourquoi la formule avertit qu’il n’y a point avantage à agir par la violence ; donner un libre cours à la dureté et à la violence, c’est agir en brigand (comme dit littérairement le texte). Par exemple, l’empereur Shouen réduisant le pays des Miao, Tsheou Kong détruisant les trois rebelles, c’est toujours la répression de la violence. L’empereur Tshin et l’empereur Yu de la dynastie des Han, portant partout la guerre et la destruction, représentent l’action par la violence.
TSHOU HI. — Puisque la dureté énergique occupe le rang supérieur, elle réprime l’aveuglement avec excès de dureté et c’est pour cela que ce trait constitue l’image symbolique de l’action de frapper l’ignorant. Toutefois l’expression comporte nécessairement l’idée d’excès ; l’action corrective est absolument trop sévère ; il en résulte forcément que, au contraire, le résultat sera nuisible. En se bornant à réprimer la séduction extérieure, afin de préserver intacte l’innocence pure, il en résultera que bien qu’il y ait excès de sévérité, l’effet obtenu sera encore convenable et c’est pour cela que la formule avertit ainsi celui qui consulte le sort ; il en est de même en toute chose, il ne s’agit pas seulement du cas où il est question d’éclairer les hommes en les instruisant.
- 123:
- 123.Avantage à agir pour réprimer la violence ; le supérieur et l’inférieur s’y conforment.
TSHENG TSE. — Avantage à agir pour réprimer la violence ; le supérieur et l’inférieur s’y conforment tous deux. Le supérieur ne se montre pas trop cruel, l’inférieur est frappé et délivré de son aveuglement ; tel est le sens de l’expression « réprimer la violence ».
TSHOU HI. — Réprimer la violence en employant l’énergie ; le supérieur et l’inférieur se conforment chacun à sa voie.
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