17. - Souei, entraînement et action de suivre
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12042020
17. - Souei, entraînement et action de suivre
17. Souei : LA SUITE
Touei en haut
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Tshen en bas
320. Suivre ; grande liberté ; perfection avantageuse ; pas de culpabilité.
Souei. « L’Ordre des koua » dit :
320. Suivre ; grande liberté ; perfection avantageuse ; pas de culpabilité.
321. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Suivre ; la dureté énergique vient et s’abaisse devant la douceur malléable ; mouvement et satisfaction : Suivre.
322. Grande liberté, perfection, pas de culpabilité ; et l’univers suit le temps.
323. Que le sens des mots « suivre le temps » est vaste !
324. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : Dans le marais il y a la foudre : Suivre ; l’homme doué pratique la recherche de l’obscurité et entre dans le repos de l’inactivité.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 6)
lien avec lignes mutés :
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1.2.3 / 1.2.4 / 1.2.5 / 1.2.6 / 1.3.4 / 1.3.5 / 1.3.6 / 1.4.5 / 1.4.6 / 1.5.6 /
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Touei en haut
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Tshen en bas
320. Suivre ; grande liberté ; perfection avantageuse ; pas de culpabilité.
Souei. « L’Ordre des koua » dit :
- :
- TSHENG TSE. — Souei. « L’Ordre des koua » dit : « La satisfaction fait nécessairement suivre, c’est pourquoi le koua yu est suivi du koua souei. » Or, la voie du plaisir et de la satisfaction est celle que les êtres tendent à suivre, et c’est pour cela que le koua souei suit immédiatement le koua yu. Il est constitué par les koua simples touei en haut, et tshen en bas. Le koua simple touei exprime le contentement ; le koua simple tshen exprime le mouvement ; plaisir et mouvement, mouvement et plaisir, c’est toujours le sens de « suivre ». La femme est ce qui suit l’homme ; la jeune fille suivant le garçon adulte donne le sens de « suivre ». De plus, tshen exprime la foudre ; touei exprime le marais ; ébranlement de la foudre au milieu du marais : image symbolique du marais qui suit l’ébranlement et du mouvement qui suit l’ébranlement ( ?).
Enfin, au point de vue de la transformation des koua, le trait supérieur du koua simple khien vient occuper le rang inférieur du koua simple khouen et le premier trait du koua simple khouen va occuper le rang supérieur du koua khien ; la positivité vient s’abaisser devant la négativité. Puisque la positivité se met au dessous de la négativité, la négativité doit nécessairement la suivre avec joie, ce qui constitue encore le sens de suivre. Dans tout koua parfait, après avoir examiné le sens indiqué par les deux substances, on prend aussi le sens particulier qui résulte de la nature de chaque trait et, enfin, on prend encore le sens de la transformation du koua. Dans le cas du koua souei, le choix des divers sens est absolument clair et complet.
320. Suivre ; grande liberté ; perfection avantageuse ; pas de culpabilité.
TSHENG TSE. — La voie naturelle de l’action de suivre est susceptible de conduire à une grande liberté. La voie rationnelle de l’homme doué est celle que suit la foule ; qu’il s’agisse de suivre soi-même quelqu’un ou, dans l’occasion, de choisir ce qu’il faut suivre, c’est toujours l’acte de suivre. Si en suivant on se conforme à la voie rationnelle, il pourra toujours en résulter une entière liberté. Qu’il s’agisse du prince suivant le bien, du sujet ou de l’inférieur suivant ses ordres, de l’homme d’étude qui s’exerce à la pratique du devoir et qui, selon l’occasion, suit le supérieur, c’est toujours l’action de suivre. La voie rationnelle de l’acte de « suivre » est avantageuse par la parfaite droiture. Si en « suivant » on se conforme à ce qui constitue la droiture, il en résulte naturellement qu’on peut jouir d’une grande liberté et rester sans culpabilité ; mais si on manque à la droiture, on sera coupable. Dès lors comment la liberté d’action pourrait elle exister ?
TSHOU HI. — Souei, suivre ; si on en parle d’après la transformation du koua, il vient d’abord du koua khouen dans lequel le trait nonaire vient occuper le premier rang ; il vient encore du koua she ho dans lequel le trait nonairé vient occuper le cinquième rang ; enfin il provient également du koua wei tsae par la réunion simultanée de ces deux mêmes transformations, ce qui donne, dans tous les cas, le sens de l’énergie venant suivre la douceur. Si on en parle au point de vue de la substance particulière de chacun des deux koua simples, alors, l’un représentant le mouvement et l’autre le plaisir, il en résulte encore le sens de « suivre ». C’est pour cela que le koua est appelé souei. Si on est soi-même capable de suivre les êtres, les êtres viennent et on est suivi par eux ; ceci et cela se suivant mutuellement, la liberté de mouvement est facile et c’est pourquoi le sens divinatoire est « grande liberté ».
Cependant, il faut que l’avantage réside dans la perfection, et alors il est possible d’être sans culpabilité. Si ce qu’on suit n’est pas conforme à la droiture, alors, bien que jouissant d’une grande liberté, on n’évitera pas d’être coupable, dans le commentaire traditionnel du Tshouen tsieou, Mou Keang dit : « Ce qui possède ces quatre vertus, peut être suivi sans culpabilité ; moi, je n’en possède aucune ; comment me suivrait on ? » Or il faut observer que bien que les quatre vertus en question soient étrangères au sens primitif, cependant, les paroles qui suivent indiquent une profonde pénétration de l’idée des règles du sens divinatoire.
321. Le commentaire traditionnel de la formule déterminative dit : Suivre ; la dureté énergique vient et s’abaisse devant la douceur malléable ; mouvement et satisfaction : Suivre.
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- TSHOU HI. — Explication du sens du nom du koua au moyen de la transformation des koua parfaits et des vertus des koua simples.
322. Grande liberté, perfection, pas de culpabilité ; et l’univers suit le temps.
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- TSHENG TSE. — Ce qui fait que le koua est considéré comme exprimant l’action de suivre, c’est que l’énergie vient et s’abaisse devant la douceur et parce qu’il y a mouvement et satisfaction. Cela veut dire que le trait supérieur nonaire du koua simple khien vient occuper le rang inférieur du koua simple khouen, tandis que le premier trait hexaire du koua simple khouen va occuper le rang supérieur du koua simple khien. Puisque la dureté énergique positive vient s’abaisser au dessous de la malléabilité négative, c’est qu’il s’agit du supérieur s’abaissant devant l’inférieur, ou de la noblesse s’abaissant devant ce qui est vil. Pouvoir réaliser ces conditions, c’est ce qui porte les êtres à suivre avec joie. De plus, en bas il y a mouvement et en haut il y a joie ; mouvement qui peut comporter la satisfaction, ce qui conduit à « suivre ».
Dans ces conditions, il sera possible de jouir d’une grande liberté et de s’accorder à la droiture. Pouvant jouir d’une grande liberté et posséder la droiture, on estime qu’il n’y aura pas de culpabilité. Si la liberté n’est pas possible, si on ne possède pas la droiture, il n’y aura pas de voie qui permette de suivre ; comment pourrait on supposer que l’univers suivra ? Ce que l’univers suit, c’est le moment ; c’est pour cela que la formule dit : « l’univers suit le temps ».
TSHOU HI. — Dans le texte donné par Wang Sou : Le dernier caractère, shi, « temps », est remplacé par le caractère tshi (qui indique que l’action de suivre se rapporte à quelque chose énoncée précédemment) ; on doit maintenant suivre cette leçon. C’est l’explication de la formule déterminative du koua, et elle exprime que si on peut remplir ces conditions, c’est ce qui déterminera l’univers à « suivre ».
323. Que le sens des mots « suivre le temps » est vaste !
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- TSHENG TSE. — La voie de l’homme doué consiste à se mouvoir suivant le moment, à suivre l’opportunité qui en découle, et à s’accommoder de ses modifications. On ne doit pas créer des règles invariables. Si on n’a pas sondé la profondeur de la voie, si on ne connaît pas l’origine primitive des causes et si on n’est pas capable de l’apprécier, on est incapable de se conformer à ces conditions. C’est pour cela que la formule contient cette exclamation admirative : « Que le sens du mot suivre le temps est vaste ! » Toutes les fois que le texte porte une telle exclamation, c’est que l’on a voulu que l’homme apprécie la grandeur du sens, qu’il s’en pénètre et en ait conscience. Dans le cas actuel, l’exclamation sur la grandeur du fait qui consiste à suivre le temps n’a pas la même valeur que celle qu’on trouve dans le cas du koua yu et d’autres koua. Dans tous les autres koua, il s’agit du « moment » et du « sens » considérés comme éléments indépendants l’un de l’autre.
TSHOU HI. — Dans le texte donné par Wang Sou : le caractère shi, est placé après le caractère tshi ; actuellement on doit suivre cette leçon.
324. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : Dans le marais il y a la foudre : Suivre ; l’homme doué pratique la recherche de l’obscurité et entre dans le repos de l’inactivité.
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- TSHENG TSE. — La foudre ébranle au milieu du marais ; le marais suit (participe à) cet ébranlement et s’agite : ceci est considéré comme constituant l’image symbolique de l’action de suivre. L’homme doué considère cette image symbolique et il s’applique à suivre le moment pour agir. La nécessité de suivre le moment est la même pour toutes choses. La formule prend comme exemple le cas le plus clair et le plus à portée de l’observation : l’homme doué pratiquant la recherche de l’obscurité et entrant dans le repos de l’inactivité. Pendant le jour, l’homme doué s’efforce sans cesse ; vienne le moment où l’obscurité approche, et alors il y entre et y demeure ; il se livre au repos de l’inactivité pour reposer son corps. Il se lève ou reste en place selon le moment et selon l’opportunité. Le Li king dit que, le jour, l’homme doué ne reste pas dedans et que, la nuit, il ne reste pas à l’extérieur. C’est la voie de l’action suivant le moment.
TSHOU HI. — La foudre est cachée dans le marais ; suivant le moment, repos.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 6)
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17. Souei : LA SUITE
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325.Premier trait nonaire : le magistrat se modifie ; présage heureux de la perfection ; il sort de la porte se joindre, il a du mérite.
TSHENG TSE. — Ce trait est nonaire, il se trouve dans un moment où il s’agit de suivre et fait partie de la substance de l’ébranlement ; d’ailleurs c’est de lui que dépend le mouvement : c’est celui qui a quelque chose à suivre. Le terme kouan, troisième caractère du texte, magistrat, désigne celui qui dirige et surveille ; du moment qu’il a quelque chose à suivre, c’est que ce qu’il dirige et surveille subit des modifications et change, et c’est pourquoi le texte dit : « Le magistrat se modifie ; présage heureux de la perfection » ; si ce qu’il suit est conforme à la droiture, le présage sera heureux. Avoir à modifier et ne pas se conformer à la droiture, c’est se mouvoir à tort. Il sort de la porte se joindre et il a du mérite ; en général ce que le cœur de l’homme tend à suivre, c’est ce qui lui est proche et ce qu’il aime. L’homme doué de sentiments ordinaires voit le bien dans ce qu’il aime et le mal dans ce qui lui déplaît ; aussi il est très porté à écouter les paroles de sa femme et de ses enfants, même lorsqu’elles conseillent le mal, tandis qu’il lui répugne d’écouter le bien qui lui est conseillé par ceux qu’il n’aime pas.
Si quelqu’un suit en se guidant par l’affection ou l’amour, il obéira à un sentiment personnel et égoïste ; comment pourrait il s’accorder à la seule raison ! donc en sortant hors des portes pour s’allier, il y aura du mérite. Sortir hors de la porte désigne tout ce qui n’est pas un lien d’affection privée et égoïste ; c’est se lier autrement que par égoïsme, de sorte que ce qui est suivi est digne de l’être et qu’il y a du mérite à le suivre.
TSHOU HI. — Au sujet du koua la formule prend le sens de « Êtres qui suivent » ; au sujet du trait le sens est considéré comme exprimant l’idée de « suivre les êtres ». Le premier trait nonaire emploie la positivité et demeure dans l’infériorité ; il est considéré comme celui de qui dépend le mouvement, et c’est à cause de cela que le koua est considéré comme exprimant l’action de suivre. Du moment où il a à suivre quelque chose, c’est qu’il a une tendance particulière pour cette chose. Diriger et modifier, c’est un cas ordinaire ; mais ce n’est que si on agit en se conformant à la droiture que le présage sera heureux. De plus il convient de sortir hors des portes pour s’allier ; ne pas se diriger par l’égoïsme en suivant quelque chose, c’est avoir du mérite et c’est pourquoi tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire, et de plus la formule en fait l’objet d’un avertissement.
327.Deuxième trait hexaire : s’attacher au petit enfant ; perdre l’homme au bâton.
TSHENG TSE. — Le second trait correspond sympathiquement au cinquième et s’associe au premier ; il suit d’abord ce qui est près. Il est mou et faible et ne peut s’observer avec fermeté, aussi il est considéré comme objet d’avertissement et la formule pose que s’il s’attache au petit enfant, il perdra l’homme au bâton. Le premier trait positif au rang inférieur représente le petit enfant ; le cinquième qui lui correspond sympathiquement en haut, selon la droiture, représente l’homme au bâton. Le second trait, si ses tendances l’attachent au premier, perdra la sympathie du cinquième trait nonaire qui lui est acquise par la droiture ; c’est là ce qu’on entend par l’expression « perdre l’homme au bâton ». S’attacher au petit garçon et perdre l’homme au bâton : négliger des sympathies légitimes et suivie ce qui n’est pas correct ; la faute est considérable. Le second trait possède les vertus de la justice et de la droiture ; il ne doit pas nécessairement en arriver à ce point ; mais dans le moment où il s’agit de suivre, il était bon d’en faire l’objet d’un avertissement.
TSHOU HI. — Le premier trait positif, est au dessous et proche ; le cinquième trait positif correspond sympathiquement suivant la droiture, mais il est loin. Le deuxième est mou et négatif et ne peut s’observer et se préserver en attendant l’action de la sympathie légitime du cinquième, et c’est pourquoi telle est l’image symbolique. Le présage malheureux et l’appréhension de maux futurs sont évidents et il est inutile de les mentionner.
329.Troisième trait hexaire : s’attacher à l’homme au bâton ; perdre le petit enfant ; en suivant, sil demande il obtiendra ; avantage à demeurer dans la perfection.
TSHENG TSE. — L’homme au bâton, c’est le quatrième trait nonaire ; le petit enfant, c’est le premier trait. La positivité qui occupe le rang supérieur représente l’homme au bâton ; celle qui occupe le rang inférieur représente le petit enfant ; bien que le troisième et le premier trait fassent partie de la même substance, cependant le troisième est le plus rapproché du quatrième, de sorte qu’il s’attache à celui-là. En général, la malléabilité négative ne peut pas se soutenir elle même ; ordinairement elle s’approche de ce qui est voisin et s’y attache. S’attachant en haut au quatrième, en bas elle perd le premier. Abandonner le premier pour suivre un trait placé plus haut, c’est saisir l’opportunité dans l’action de suivre. Suivre en s’élevant, c’est le bien ; c’est comme l’obscurité suivant la lumière. Suivre le bien dans les affaires, c’est s’élever en suivant. Tourner le dos au vrai pour suivre le faux, abandonner la clarté et rechercher l’obscurité, c’est suivre en descendant.
Le quatrième trait, lui aussi, est sans correspondance sympathique, c’est celui qui n’est pas suivi ; mais près de lui il réussit à se faire suivre par le troisième ; il doit donc nécessairement se montrer bon et affectueux avec lui, de sorte qu’en suivant le quatrième trait, si le troisième a quelque chose à lui demander, il l’obtiendra. Pour un homme, suivre le supérieur quand le supérieur répond à ses avances, c’est obtenir ce qu’il recherche. De plus encore, tout ce qu’il recherche, il peut l’obtenir. Mais, bien qu’il en soit ainsi, on ne doit certainement pas aller contre la raison, dans une voie blâmable pour suivre un supérieur. Se servir de l’amour et de l’affection pour arriver à la satisfaction de désirs, serait le cas d’un homme inférieur qui emploie la perversion et la flatterie pour en tirer avantage. Aussi, la formule dit que l’avantage consiste à se maintenir dans la perfection. En se plaçant selon la droiture, ce qui est entendu par les mots : « en recherchant quelque chose, il l’obtiendra certainement », sera quelque chose de correct et telle sera l’action de suivre chez l’homme doué.
TSHOU HI. — « L’homme au bâton » désigne le quatrième trait nonaire ; de même, le « petit enfant » désigne le premier trait. Le troisième trait tient de près au quatrième et il manque à ce qu’il doit au premier et le perd. L’image symbolique est exactement le contraire de celle du sixième trait hexaire. Le quatrième trait est momentanément investi de l’autorité et le troisième le suit ; s’il recherche quelque chose il l’obtiendra. Toutefois ce n’est pas au quatrième qu’il correspond sympathiquement selon la droiture, de sorte qu’il y a quelque chose qui n’est point correct et qu’il est considéré comme exprimant l’intrigue de la basse flatterie. Voilà pourquoi tel est le sens divinatoire et de plus la formule avertit de demeurer dans la perfection.
17. Souei
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331.Quatrième trait nonaire : en suivant, obtenir ; présage malheureux de la perfection ; avoir foi dans la voie ; employer la clarté ; quelle serait la culpabilité ?
TSHENG TSE. — Le quatrième trait nonaire emploie les aptitudes de la positivité et la dureté énergique ; il est placé au point culminant de la position du sujet ; s’il arrive à atteindre ce qu’il suit, il en résultera que, bien que se conformant à la droiture, le présage sera encore malheureux. « Atteindre », veut dire réussir à se faire suivre par les cœurs dans tout l’univers. La voie rationnelle de celui qui est sujet est de supposer que les bienfaits comme l’autorité, tout vient également du supérieur, et que le cœur de la foule suit toujours le prince. Si le cœur des hommes le suit lui-même, c’est une voie périlleuse et pleine d’appréhension, de sorte que le présage est malheureux. Que doit faire celui qui demeure sur ce terrain ? uniquement développer et augmenter en lui-même la sincérité et la bonne foi ; ne se mouvoir que d’accord avec la voie rationnelle ; employer l’intelligence et la clarté de l’esprit pour s’y placer, et alors quelle culpabilité pourrait il avoir ? Parmi les hommes de l’antiquité, quelques uns ont suivi cette voie : Yi Yuen, Tsheou Kong Ming, par exemple. Chez tous, la vertu frappait le peuple, et le peuple les suivait ; ce qui les mit à même de se faire suivre du peuple, c’est qu’ils complétaient l’œuvre de leur prince, et assuraient la paix de l’état ; l’extrême sincérité subsistait en eux : c’est là avoir la bonne foi.
Leur action n’était jamais autrement que conforme à la voie rationnelle ; c’est là ce qui est exprimé dans la formule par les mots « dans la voie ». C’est uniquement par leur intelligence et la clarté de leur esprit qu’ils étaient capables de remplir ces conditions et la formule l’exprime par les mots « employer la clarté ». Quelle aurait pu être leur culpabilité ? C’est ainsi que les inférieurs ont confiance et que le supérieur est sans méfiance. La situation est au plus haut point importante sans qu’il en résulte d’abus contre le supérieur ; la force inhérente à cette situation est considérable sans que la faute, qui consiste à usurper le pouvoir, soit commise ; à moins d’être un homme saint ou un grand sage, ce résultat est impossible à atteindre. Après de tels hommes et à un degré immédiatement inférieur, on peut aussi citer Kuo Tse Yi, de la dynastie des Theang. Son autorité fut suffisante pour « ébranler et diriger en maître » sans que son prince en prît ombrage. Lui aussi agissait pour la justice et était animé par la sincérité et la bonne foi, aussi il ne commit aucune faute grave. Serait il possible d’atteindre à ce niveau sans intelligence et clarté d’esprit ?
TSHOU HI. — Le quatrième trait nonaire emploie la dureté énergique et occupe le rang inférieur du koua simple supérieur : sa vertu est la même que celle du cinquième, et c’est pourquoi le sens divinatoire est qu’en suivant il arrivera à atteindre. Cependant, la force qui lui est inhérente est gênante pour le cinquième trait, aussi, bien qu’agissant avec droiture, le présage est malheureux. Ce n’est que dans le cas où il aura foi dans la voie, avec l’intelligence, que le supérieur sera tranquille et que les inférieurs le suivront ; alors il pourra être sans aucune culpabilité. Celui qui consulte le sort, dans un moment où il porte le fardeau de la puissance, doit réfléchir attentivement à cet avertissement.
333.Cinquième trait nonaire :foi dans le bien; présage heureux.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait nonaire occupe le rang prééminent, il possède la droiture, et il est plein de sincérité; il exprime donc la justice et la sincérité dans l'acte de suivre le bien, et le présage heureux est évident. Le terme kia, avant dernier caractère du texte, désigne le bien. Depuis le prince jusqu'à l'homme perdu dans la foule, pour tous également, le présage heureux, en suivant une voie, consiste uniquement à suivre le bien. La sympathie qu'il éprouve pour la justice et la droiture du second trait, placé au dessous de lui, exprime le sens de suivre le bien.
TSHOU HI. — Dureté énergique positive, justice et droiture; en bas il sympathise à la justice et à la droiture; c'est donc celui qui a confiance dans le bien. Si celui qui consulte le sort est dans ces conditions, le présage heureux est naturel.
335.Trait supérieur hexaire : s’y attacher avec opiniâtreté ; alors suivre en s’y liant ; le roi suit la erratique des offrandes sur les montagnes de l’ouest.
TSHENG TSE. — Le trait supérieur hexaire emploie la soumission, possède la douceur malléable, et il occupe le dernier rang dans le koua qui exprime l’action de suivre, souei ; c’est celui qui pousse cette action à ses dernières limites. « S’y attacher avec opiniâtreté », c’est à dire le dernier degré de l’action de suivre, comme attaché et retenu par un lien. a Alors suivre en s’y liant » : c’est encore suivre comme attaché à ce qu’on suit, et cela exprime que telle est la solidité du lien qui rattache à l’objet suivi. « Le roi suit la pratique des offrandes sur les montagnes de l’ouest » ; l’action de suivre est poussée à ses dernières conséquences, comme ceci. Autrefois, Thae Wang pratiqua cette voie, et jouit des prérogatives royales dans les montagnes de l’ouest. Thae Wang pour se soustraire aux dangers qu’il courait du fait de barbares, abandonna le district de Pin et vint dans celui de Khi.
Ceux du pays de Pin, vieillards ou jeunes gens, s’entraînaient mutuellement pour le suivre, aussi nombreux que les gens qui convergent vers un marché. En effet, telle est l’énergie de l’attachement quand le cœur de l’homme le porte à suivre quelqu’un. En employant cette voie, il put librement exercer dans toute leur étendue les prérogatives royales dans les montagnes de l’ouest. Les montagnes de l’ouest, sont les montagnes du pays de Khi, le domaine royal de la famille de Tsheou, et c’est là en effet que le royaume fut fondé. Le trait supérieur occupe le rang extrême dans le koua souei, qui exprime l’action de suivre, ce qui constitue certainement l’excès. Cependant, quand il s’agit de réussir à ramener le peuple à suivre, et de la fermeté dans l’action de suivre le bien, c’est cette condition qui est considérée comme constituant le bien. En étendant cette extrême fermeté d’attachement à d’autres sujets, il y aurait excès.
TSHOU HI. — Ce trait occupe le rang extrême dans le koua qui exprime l’action de suivre : c’est celui qui s’attache avec ténacité à ce qu’il suit et ne peut plus s’en détacher. C’est l’extrême degré dans la sincérité de l’idée, qui permet de pénétrer librement l’intelligence de l’esprit. C’est pour cela que le sens divinatoire est que le roi suit la pratique des offrandes sur les montagnes de l’ouest. Le caractère heng, liberté, doit encore être pris pour le caractère heang de l’expression « offrir des sacrifices ». En parlant par rapport à l’état de Tsheou, les montagnes de Khi étaient situées à l’ouest. Toutes les fois qu’on consulte le sort au sujet de sacrifices à offrir à des montagnes ou à des cours d’eau, et qu’on obtient ce trait, avec une semblable sincérité d’intention, le présage sera heureux.
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325.Premier trait nonaire : le magistrat se modifie ; présage heureux de la perfection ; il sort de la porte se joindre, il a du mérite.
TSHENG TSE. — Ce trait est nonaire, il se trouve dans un moment où il s’agit de suivre et fait partie de la substance de l’ébranlement ; d’ailleurs c’est de lui que dépend le mouvement : c’est celui qui a quelque chose à suivre. Le terme kouan, troisième caractère du texte, magistrat, désigne celui qui dirige et surveille ; du moment qu’il a quelque chose à suivre, c’est que ce qu’il dirige et surveille subit des modifications et change, et c’est pourquoi le texte dit : « Le magistrat se modifie ; présage heureux de la perfection » ; si ce qu’il suit est conforme à la droiture, le présage sera heureux. Avoir à modifier et ne pas se conformer à la droiture, c’est se mouvoir à tort. Il sort de la porte se joindre et il a du mérite ; en général ce que le cœur de l’homme tend à suivre, c’est ce qui lui est proche et ce qu’il aime. L’homme doué de sentiments ordinaires voit le bien dans ce qu’il aime et le mal dans ce qui lui déplaît ; aussi il est très porté à écouter les paroles de sa femme et de ses enfants, même lorsqu’elles conseillent le mal, tandis qu’il lui répugne d’écouter le bien qui lui est conseillé par ceux qu’il n’aime pas.
Si quelqu’un suit en se guidant par l’affection ou l’amour, il obéira à un sentiment personnel et égoïste ; comment pourrait il s’accorder à la seule raison ! donc en sortant hors des portes pour s’allier, il y aura du mérite. Sortir hors de la porte désigne tout ce qui n’est pas un lien d’affection privée et égoïste ; c’est se lier autrement que par égoïsme, de sorte que ce qui est suivi est digne de l’être et qu’il y a du mérite à le suivre.
TSHOU HI. — Au sujet du koua la formule prend le sens de « Êtres qui suivent » ; au sujet du trait le sens est considéré comme exprimant l’idée de « suivre les êtres ». Le premier trait nonaire emploie la positivité et demeure dans l’infériorité ; il est considéré comme celui de qui dépend le mouvement, et c’est à cause de cela que le koua est considéré comme exprimant l’action de suivre. Du moment où il a à suivre quelque chose, c’est qu’il a une tendance particulière pour cette chose. Diriger et modifier, c’est un cas ordinaire ; mais ce n’est que si on agit en se conformant à la droiture que le présage sera heureux. De plus il convient de sortir hors des portes pour s’allier ; ne pas se diriger par l’égoïsme en suivant quelque chose, c’est avoir du mérite et c’est pourquoi tels sont l’image symbolique et le sens divinatoire, et de plus la formule en fait l’objet d’un avertissement.
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- 326.Le magistrat se modifie ; en suivant ta droiture, présage heureux ; il sort de la porte, se joindre à ceux qui ont du mérite ; pas d’inconvénients.
TSHENG TSE. — Du moment où il a à suivre et modifie, il faut absolument que ce qu’il suit soit la droiture, et alors le présage sera heureux. Si ce qu’il suit n’est point conforme à la droiture, il en aura des regrets et de l’appréhension. Sortant de la porte et s’alliant, c’est qu’il n’est point retenu par les liens de l’égoïsme et des sentiments privés, donc son alliance doit être conforme à la droiture ; elle sera sans inconvénients, et il aura du mérite.
327.Deuxième trait hexaire : s’attacher au petit enfant ; perdre l’homme au bâton.
TSHENG TSE. — Le second trait correspond sympathiquement au cinquième et s’associe au premier ; il suit d’abord ce qui est près. Il est mou et faible et ne peut s’observer avec fermeté, aussi il est considéré comme objet d’avertissement et la formule pose que s’il s’attache au petit enfant, il perdra l’homme au bâton. Le premier trait positif au rang inférieur représente le petit enfant ; le cinquième qui lui correspond sympathiquement en haut, selon la droiture, représente l’homme au bâton. Le second trait, si ses tendances l’attachent au premier, perdra la sympathie du cinquième trait nonaire qui lui est acquise par la droiture ; c’est là ce qu’on entend par l’expression « perdre l’homme au bâton ». S’attacher au petit garçon et perdre l’homme au bâton : négliger des sympathies légitimes et suivie ce qui n’est pas correct ; la faute est considérable. Le second trait possède les vertus de la justice et de la droiture ; il ne doit pas nécessairement en arriver à ce point ; mais dans le moment où il s’agit de suivre, il était bon d’en faire l’objet d’un avertissement.
TSHOU HI. — Le premier trait positif, est au dessous et proche ; le cinquième trait positif correspond sympathiquement suivant la droiture, mais il est loin. Le deuxième est mou et négatif et ne peut s’observer et se préserver en attendant l’action de la sympathie légitime du cinquième, et c’est pourquoi telle est l’image symbolique. Le présage malheureux et l’appréhension de maux futurs sont évidents et il est inutile de les mentionner.
- 328:
- 328.S’attacher au petit enfant ; ne pas se donner en même temps à plusieurs.
TSHENG TSE. — Si ce que l’homme suit est conforme à la droiture, il éloigne le mal ; s’il suit le faux, il perd le vrai ; aucune raison ne peut faire qu’il suive les deux à la fois. Si le second trait s’attache au premier, il perdra le cinquième ; il ne peut se donner à la fois à tous les deux. C’est le moyen d’avertir l’homme qu’en suivant la droiture il doit s’y adonner exclusivement.
329.Troisième trait hexaire : s’attacher à l’homme au bâton ; perdre le petit enfant ; en suivant, sil demande il obtiendra ; avantage à demeurer dans la perfection.
TSHENG TSE. — L’homme au bâton, c’est le quatrième trait nonaire ; le petit enfant, c’est le premier trait. La positivité qui occupe le rang supérieur représente l’homme au bâton ; celle qui occupe le rang inférieur représente le petit enfant ; bien que le troisième et le premier trait fassent partie de la même substance, cependant le troisième est le plus rapproché du quatrième, de sorte qu’il s’attache à celui-là. En général, la malléabilité négative ne peut pas se soutenir elle même ; ordinairement elle s’approche de ce qui est voisin et s’y attache. S’attachant en haut au quatrième, en bas elle perd le premier. Abandonner le premier pour suivre un trait placé plus haut, c’est saisir l’opportunité dans l’action de suivre. Suivre en s’élevant, c’est le bien ; c’est comme l’obscurité suivant la lumière. Suivre le bien dans les affaires, c’est s’élever en suivant. Tourner le dos au vrai pour suivre le faux, abandonner la clarté et rechercher l’obscurité, c’est suivre en descendant.
Le quatrième trait, lui aussi, est sans correspondance sympathique, c’est celui qui n’est pas suivi ; mais près de lui il réussit à se faire suivre par le troisième ; il doit donc nécessairement se montrer bon et affectueux avec lui, de sorte qu’en suivant le quatrième trait, si le troisième a quelque chose à lui demander, il l’obtiendra. Pour un homme, suivre le supérieur quand le supérieur répond à ses avances, c’est obtenir ce qu’il recherche. De plus encore, tout ce qu’il recherche, il peut l’obtenir. Mais, bien qu’il en soit ainsi, on ne doit certainement pas aller contre la raison, dans une voie blâmable pour suivre un supérieur. Se servir de l’amour et de l’affection pour arriver à la satisfaction de désirs, serait le cas d’un homme inférieur qui emploie la perversion et la flatterie pour en tirer avantage. Aussi, la formule dit que l’avantage consiste à se maintenir dans la perfection. En se plaçant selon la droiture, ce qui est entendu par les mots : « en recherchant quelque chose, il l’obtiendra certainement », sera quelque chose de correct et telle sera l’action de suivre chez l’homme doué.
TSHOU HI. — « L’homme au bâton » désigne le quatrième trait nonaire ; de même, le « petit enfant » désigne le premier trait. Le troisième trait tient de près au quatrième et il manque à ce qu’il doit au premier et le perd. L’image symbolique est exactement le contraire de celle du sixième trait hexaire. Le quatrième trait est momentanément investi de l’autorité et le troisième le suit ; s’il recherche quelque chose il l’obtiendra. Toutefois ce n’est pas au quatrième qu’il correspond sympathiquement selon la droiture, de sorte qu’il y a quelque chose qui n’est point correct et qu’il est considéré comme exprimant l’intrigue de la basse flatterie. Voilà pourquoi tel est le sens divinatoire et de plus la formule avertit de demeurer dans la perfection.
- 330:
- 330.S’attacher à l’homme au bâton ; ses tendances lui font abandonner l’inférieur.
TSHENG TSE. — Du moment où il suit le supérieur, c’est donc que ses tendances lui font abandonner l’inférieur et qu’il ne le suit pas. Abandonner l’inférieur et suivre le supérieur ; abandonner ce qui est humble et suivre ce qui est élevé. Dans l’action de suivre cela constitue le bien.
17. Souei
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331.Quatrième trait nonaire : en suivant, obtenir ; présage malheureux de la perfection ; avoir foi dans la voie ; employer la clarté ; quelle serait la culpabilité ?
TSHENG TSE. — Le quatrième trait nonaire emploie les aptitudes de la positivité et la dureté énergique ; il est placé au point culminant de la position du sujet ; s’il arrive à atteindre ce qu’il suit, il en résultera que, bien que se conformant à la droiture, le présage sera encore malheureux. « Atteindre », veut dire réussir à se faire suivre par les cœurs dans tout l’univers. La voie rationnelle de celui qui est sujet est de supposer que les bienfaits comme l’autorité, tout vient également du supérieur, et que le cœur de la foule suit toujours le prince. Si le cœur des hommes le suit lui-même, c’est une voie périlleuse et pleine d’appréhension, de sorte que le présage est malheureux. Que doit faire celui qui demeure sur ce terrain ? uniquement développer et augmenter en lui-même la sincérité et la bonne foi ; ne se mouvoir que d’accord avec la voie rationnelle ; employer l’intelligence et la clarté de l’esprit pour s’y placer, et alors quelle culpabilité pourrait il avoir ? Parmi les hommes de l’antiquité, quelques uns ont suivi cette voie : Yi Yuen, Tsheou Kong Ming, par exemple. Chez tous, la vertu frappait le peuple, et le peuple les suivait ; ce qui les mit à même de se faire suivre du peuple, c’est qu’ils complétaient l’œuvre de leur prince, et assuraient la paix de l’état ; l’extrême sincérité subsistait en eux : c’est là avoir la bonne foi.
Leur action n’était jamais autrement que conforme à la voie rationnelle ; c’est là ce qui est exprimé dans la formule par les mots « dans la voie ». C’est uniquement par leur intelligence et la clarté de leur esprit qu’ils étaient capables de remplir ces conditions et la formule l’exprime par les mots « employer la clarté ». Quelle aurait pu être leur culpabilité ? C’est ainsi que les inférieurs ont confiance et que le supérieur est sans méfiance. La situation est au plus haut point importante sans qu’il en résulte d’abus contre le supérieur ; la force inhérente à cette situation est considérable sans que la faute, qui consiste à usurper le pouvoir, soit commise ; à moins d’être un homme saint ou un grand sage, ce résultat est impossible à atteindre. Après de tels hommes et à un degré immédiatement inférieur, on peut aussi citer Kuo Tse Yi, de la dynastie des Theang. Son autorité fut suffisante pour « ébranler et diriger en maître » sans que son prince en prît ombrage. Lui aussi agissait pour la justice et était animé par la sincérité et la bonne foi, aussi il ne commit aucune faute grave. Serait il possible d’atteindre à ce niveau sans intelligence et clarté d’esprit ?
TSHOU HI. — Le quatrième trait nonaire emploie la dureté énergique et occupe le rang inférieur du koua simple supérieur : sa vertu est la même que celle du cinquième, et c’est pourquoi le sens divinatoire est qu’en suivant il arrivera à atteindre. Cependant, la force qui lui est inhérente est gênante pour le cinquième trait, aussi, bien qu’agissant avec droiture, le présage est malheureux. Ce n’est que dans le cas où il aura foi dans la voie, avec l’intelligence, que le supérieur sera tranquille et que les inférieurs le suivront ; alors il pourra être sans aucune culpabilité. Celui qui consulte le sort, dans un moment où il porte le fardeau de la puissance, doit réfléchir attentivement à cet avertissement.
- 332:
- 332.En suivant, obtenir; le sens est un présage malheureux. Avoir foi dans la voie; œuvre de la clarté.
TSHENG TSE. — Il occupe une situation proche de celle du prince et il atteint son but. Le sens est évidemment un présage malheureux. Pouvant avoir foi et étant dans la voie rationnelle, il sera sans culpabilité; c'est en effet l'œuvre de l'intelligence et de la clarté de l'esprit.
333.Cinquième trait nonaire :foi dans le bien; présage heureux.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait nonaire occupe le rang prééminent, il possède la droiture, et il est plein de sincérité; il exprime donc la justice et la sincérité dans l'acte de suivre le bien, et le présage heureux est évident. Le terme kia, avant dernier caractère du texte, désigne le bien. Depuis le prince jusqu'à l'homme perdu dans la foule, pour tous également, le présage heureux, en suivant une voie, consiste uniquement à suivre le bien. La sympathie qu'il éprouve pour la justice et la droiture du second trait, placé au dessous de lui, exprime le sens de suivre le bien.
TSHOU HI. — Dureté énergique positive, justice et droiture; en bas il sympathise à la justice et à la droiture; c'est donc celui qui a confiance dans le bien. Si celui qui consulte le sort est dans ces conditions, le présage heureux est naturel.
- 334:
- 334.Présage heureux de la foi dans le bien; occuper une situation avec droiture et justice.
TSHENG TSE. — Se placer dans une situation correcte et juste ; suivre la voie de la droiture et de la justice. Ce que suivent la bonne foi et la sincérité, c'est la droiture et la justice, et c'est là ce qui est entendu par le mot « bien ». Le présage heureux est évident. Le bien dans lequel il y a foi, c'est ce qui est représenté par le second trait hexaire ; suivre afin d’atteindre la justice constitue le bien ; ce qui est à éviter, en suivant, c’est l’excès ou erreur. En effet, lorsque le cœur suit avec plaisir, il ne sait pas reconnaître ce qui constitue l’excès ou erreur.
335.Trait supérieur hexaire : s’y attacher avec opiniâtreté ; alors suivre en s’y liant ; le roi suit la erratique des offrandes sur les montagnes de l’ouest.
TSHENG TSE. — Le trait supérieur hexaire emploie la soumission, possède la douceur malléable, et il occupe le dernier rang dans le koua qui exprime l’action de suivre, souei ; c’est celui qui pousse cette action à ses dernières limites. « S’y attacher avec opiniâtreté », c’est à dire le dernier degré de l’action de suivre, comme attaché et retenu par un lien. a Alors suivre en s’y liant » : c’est encore suivre comme attaché à ce qu’on suit, et cela exprime que telle est la solidité du lien qui rattache à l’objet suivi. « Le roi suit la pratique des offrandes sur les montagnes de l’ouest » ; l’action de suivre est poussée à ses dernières conséquences, comme ceci. Autrefois, Thae Wang pratiqua cette voie, et jouit des prérogatives royales dans les montagnes de l’ouest. Thae Wang pour se soustraire aux dangers qu’il courait du fait de barbares, abandonna le district de Pin et vint dans celui de Khi.
Ceux du pays de Pin, vieillards ou jeunes gens, s’entraînaient mutuellement pour le suivre, aussi nombreux que les gens qui convergent vers un marché. En effet, telle est l’énergie de l’attachement quand le cœur de l’homme le porte à suivre quelqu’un. En employant cette voie, il put librement exercer dans toute leur étendue les prérogatives royales dans les montagnes de l’ouest. Les montagnes de l’ouest, sont les montagnes du pays de Khi, le domaine royal de la famille de Tsheou, et c’est là en effet que le royaume fut fondé. Le trait supérieur occupe le rang extrême dans le koua souei, qui exprime l’action de suivre, ce qui constitue certainement l’excès. Cependant, quand il s’agit de réussir à ramener le peuple à suivre, et de la fermeté dans l’action de suivre le bien, c’est cette condition qui est considérée comme constituant le bien. En étendant cette extrême fermeté d’attachement à d’autres sujets, il y aurait excès.
TSHOU HI. — Ce trait occupe le rang extrême dans le koua qui exprime l’action de suivre : c’est celui qui s’attache avec ténacité à ce qu’il suit et ne peut plus s’en détacher. C’est l’extrême degré dans la sincérité de l’idée, qui permet de pénétrer librement l’intelligence de l’esprit. C’est pour cela que le sens divinatoire est que le roi suit la pratique des offrandes sur les montagnes de l’ouest. Le caractère heng, liberté, doit encore être pris pour le caractère heang de l’expression « offrir des sacrifices ». En parlant par rapport à l’état de Tsheou, les montagnes de Khi étaient situées à l’ouest. Toutes les fois qu’on consulte le sort au sujet de sacrifices à offrir à des montagnes ou à des cours d’eau, et qu’on obtient ce trait, avec une semblable sincérité d’intention, le présage sera heureux.
- 336:
- 336.S y attacher avec opiniâtreté ; limite extrême et finale de la supériorité.
TSHENG TSE. — Si la fermeté dans l’action de suivre est comme celle d’un lien qui attache et retient, c’est le dernier degré dans la voie de l’acte de suivre. TSHOU HI. — « Final », extrême limite.
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