03. - Tshouen, naissance des êtres
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12042020
03. - Tshouen, naissance des êtres
3. Tshouen : LA DIFFICULTE INITIALE
Khan en haut
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Tshen en bas
91. Grande liberté, perfection avantageuse, ne pas agir dans ce qu’il ya à entreprendre ; avantage à instituer des feudataires.
Au sujet du koua (diagramme), « L’Ordre des koua » dit :
91.Grande liberté, perfection avantageuse, ne pas agir dans ce qu’il y a à entreprendre ; avantage à instituer des feudataires.
92. Le commentaire de la formule déterminative dit : tshouen, la dureté énergique et la douceur malléable commencent à s’unir et la difficulté naît.
93. Mouvement au milieu du péril : grande liberté et perfection.
94. L’agitation de la foudre et de la pluie est pleine et complète ; l’action du ciel est confuse et obscure ; il convient d’instituer des feudataires et de ne point se livrer au repos.
95. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : Nuages et foudre, empêchement ; l’homme doué en conclut la nécessité de préparer la trame et la chaîne.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 4)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
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2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
Khan en haut
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Tshen en bas
91. Grande liberté, perfection avantageuse, ne pas agir dans ce qu’il ya à entreprendre ; avantage à instituer des feudataires.
Au sujet du koua (diagramme), « L’Ordre des koua » dit :
- :
- TSHENG TSE. — Au sujet du koua (diagramme), « L’Ordre des koua » dit : « Aussitôt que le ciel et la terre existent, tous les êtres naissent ; ce qui comble l’intervalle entre le ciel et la terre n’est rien autre que tous les êtres et toutes les choses ; aussi le koua tshouen suit immédiatement (les koua khien et khouen qui représentent le ciel et la terre). Tshouen signifie remplir. » Tshouen exprime le commencement et la naissance des êtres. Lorsque les êtres commencent à naître, la coagulation de l’éther ne s’effectue pas encore librement, aussi elle constitue un obstacle qui intercepte l’intervalle entre le ciel et la terre et ce n’est qu’au moment du libre développement florissant et parfait que l’idée d’interceptation disparaît. Le ciel et la terre donnent naissance à tous les êtres et tshouen exprime le commencement de la vie chez ces êtres ; c’est pour cela que ce koua est placé immédiatement à la suite des koua khien et khouen.
Si on en parle au point de vue des deux symboles c’est la formation du nuage et de la foudre. La négativité et la positivité commencent à s’unir. Si on en parle au point de vue des deux substances, dans le koua simple tshen l’union commence par en bas, et dans le koua simple khan l’union commence par le milieu. La négativité et la positivité s’unissent, c’est ce qui produit les nuages et la foudre ; la négativité et la positivité commençant à s’unir, les nuages et la foudre se correspondent mutuellement, mais l’effet bienfaisant de cette union ne s’achève pas encore et c’est pourquoi le koua est appelé tshouen. Si l’effet bienfaisant de cette union était déjà produit, cela constituerait le koua kiae. Ou bien encore : mouvement au milieu du danger, ce qui constitue encore le sens exprimé par le mot tshouen. Lorsque la négativité et la positivité ne s’unissent pas, elles constituent le koua pi ; lorsqu’elles commencent à s’unir sans y parvenir déjà librement, elles constituent le koua tshouen. Dans le temps, c’est le moment où l’univers est entravé par des difficultés et ne jouit pas encore librement de la liberté de son essor et de sa prospérité.
91.Grande liberté, perfection avantageuse, ne pas agir dans ce qu’il y a à entreprendre ; avantage à instituer des feudataires.
TSHENG TSE. — L’état exprimé par le mot tshouen a une voie naturelle de grande liberté et pour celui qui se trouve dans les conditions qu’il comporte, l’avantage consiste dans la perfection et la fermeté. Sans perfection dans la fermeté, comment traverser cet état d’empêchement et d’embarras ? Pendant le moment du commencement de cet empêchement, il ne doit rien y avoir à entreprendre. Lorsqu’il s’agit d’un empêchement qui entrave l’univers, comment la force seule pourrait elle y remédier ? Il faut absolument recourir à l’assistance et à l’aide d’autrui, aussi il est avantageux d’instituer des princes feudataires.
TSHOU HI. — Tshen et khan sont également les noms de deux koua simples de trois traits. Dans le koua simple tshen, une seule positivité s’agite au dessous de deux négativités, aussi sa vertu est le mouvement et son image symbolique est la foudre. Dans le koua simple khan, une positivité est insérée dans l’intervalle entre deux négativités, aussi sa vertu est la chute, le péril, et son image symbolique est le nuage, la pluie, l’eau.
Tshouen est le nom du koua parfait de six traits ; ce mot exprime la difficulté ; c’est l’idée des êtres commençant à naître et ne jouissant pas encore de leur liberté d’expansion. C’est pour cela que, comme caractère d’écriture, il représente un germe perçant la terre, commençant à sortir, et pas encore redressé. Comme koua, puisque le koua simple tshen rencontre le koua simple khan, il en résulte que le koua khien et le koua khouen commencent à s’unir et se trouvent en face du péril, aussi le nom du koua tshouen exprime l’embarras.
Le mouvement représenté par le koua simple tshen, est au dessous ; le péril, exprimé par le koua khan est au dessus ; c’est donc la possibilité du mouvement au milieu du péril. Pouvant se mouvoir, bien qu’il soit possible que ce soit avec liberté d’action, cependant, puisqu’il s’agit d’être dans le péril, il convient donc de conserver la droiture et il n’est pas encore possible d’avancer hâtivement. Aussi, pour celui qui, en consultant le sort, obtient ce koua, le sens divinatoire est « grande liberté et avantage par la droiture ». Toutefois, il ne doit pas apporter de précipitation dans ce qu’il a à entreprendre. De plus, dans le premier trait nonaire, la positivité se trouve placée au dessous de la négativité et représente le maître du koua parfait ; c’est l’image de pouvoir, par la sagesse, se mettre au dessous des hommes, posséder l’affection du peuple et pouvoir le régir. Lorsqu’on consulte le sort au sujet de l’établissement d’un prince, si on rencontre ce koua, c’est un signe faste.
92. Le commentaire de la formule déterminative dit : tshouen, la dureté énergique et la douceur malléable commencent à s’unir et la difficulté naît.
- :
- TSHOU HI. — C’est une explication du sens du nom du koua au moyen des deux substances (des koua simples). Les mots « commencement de l’union » se rapportent au koua simple tshen ; les mots « difficulté naissante » se rapportent au koua simple khan.
93. Mouvement au milieu du péril : grande liberté et perfection.
- :
- TSHOU HI. — Explication de la formule du koua au moyen des vertus des deux substances (des koua simples). Le mouvement, c’est l’action du koua simple tshen ; le péril, c’est le lieu représenté par le koua simple khan. À partir de ce koua, dans l’explication des quatre mots yuan, heng, li, tsheng, on a suivi l’idée fondamentale de Wen Wang.
94. L’agitation de la foudre et de la pluie est pleine et complète ; l’action du ciel est confuse et obscure ; il convient d’instituer des feudataires et de ne point se livrer au repos.
- :
- TSHOU HI. — Explication de la formule du koua au moyen de l’image symbolique des deux substances. La foudre est le symbole du koua simple tshen ; la pluie est le symbole du koua simple khan. L’action du ciel est une expression équivalente à l’expression « translation du ciel ». Le terme « plantes » du texte (traduit par « confuse ») exprime la confusion et le désordre ; l’obscurité est l’absence de lumière, comme pendant les ténèbres de la nuit. La négativité et la positivité s’unissent et la foudre et la pluie se forment ; c’est la confusion et le désordre, les ténèbres et l’obscurité ; c’est l’interceptation entre les deux origines. L’univers n’étant pas encore définitivement constitué, les appellations (noms) et les conditions ne sont pas encore clairement établies ; il convient d’instituer un prince pour le gouvernement suprême et on ne peut pas encore dire que c’est un moment de calme et de repos. Ce commentaire ne choisit pas, pour objet de son explication, le sens de la formule du premier trait nonaire ; il y a un grand nombre de moyens d’explication du sens, le commentaire en choisit un, qu’il adopte provisoirement.
TSHENG TSE. — En en parlant au point de vue des deux images symboliques, nuage et foudre, alors, la dureté énergique et la malléabilité commencent à s’unir. En en parlant au point de vue des deux substances des koua simples khan et tshen, c’est le mouvement au milieu du péril. Lorsque la dureté énergique et la malléabilité commencent à s’unir, elles ne peuvent pas encore se manifester librement, de sorte qu’il y a difficulté et embarras, et c’est pour cela que la formule dit : la difficulté naît ; les hommes s’agitant au milieu des périls, tel est le sens des mots « difficulté et embarras ». Ce qu’on entend par grande liberté et perfection, c’est le mouvement de la foudre et de la pluie remplissant totalement l’espace. La négativité et la positivité commençant à s’unir, par suite de la difficulté et de l’embarras ou impénétrabilité, elles ne peuvent pas encore manifester librement ; lorsqu’elles sont parvenues à se joindre harmoniquement, la foudre et la pluie s’achèvent et remplissent totalement l’espace entre le ciel et la terre.
Les êtres vivants peuvent ensuite se développer suivant les nécessités de leur condition ; donc l’embarras exprimé par le mot tshouen, ou « impénétrabilité », comporte une voie de grande liberté d’expansion. Ce qui fait qu’il peut y avoir une grande liberté d’expansion, c’est la perfection ; sans une parfaite fermeté, comment sortir d’embarras ? L’homme placé dans l’embarras a aussi devant lui une voie naturelle de grande liberté et c’est aussi par la perfection et la fermeté. L’action du ciel est confuse et obscure ; le texte qui précède expose le sens du ciel et de la terre donnant la vie aux êtres ; ici, il s’agit des choses relatives au temps. L’action du ciel est une expression qui exprime la succession des saisons. Le texte emploie le mot « herbes » ; ce mot exprime l’absence d’ordre et d’arrangement et la confusion de la végétation. L’obscurité exprime les ténèbres et l’absence de clarté. En présence de ce cours des saisons, ce qui est convenable, c’est d’établir et d’instituer des moyens de concours et d’assistance, ce qui rend possible de traverser la période d’embarras et d’empêchements. Bien qu’il y ait institution de feudataires, afin de se faire aider par eux, il convient néanmoins encore de se préoccuper avec vigilance de tout motif de crainte et d’alarme, sans se livrer prématurément au calme du repos. Tel est l’avertissement donné par l’homme saint.
95. Le commentaire traditionnel de la formule symbolique dit : Nuages et foudre, empêchement ; l’homme doué en conclut la nécessité de préparer la trame et la chaîne.
- :
- TSHENG TSE. — Au sujet du koua simple khan, le commentaire ne dit pas « pluie », mais il dit « nuages » ; les nuages sont constitués par la pluie non encore achevée. La pluie ne pouvant pas encore s’achever, c’est ce qui est considéré comme constituant l’embarras et l’empêchement. L’homme doué considère l’image symbolique de cet embarras et il prépare la trame et la chaîne du tissu de toutes les affaires de l’univers, afin de remédier à l’empêchement et aux difficultés. La trame, c’est l’assemblage des fils placés en longueur, la chaîne est celui des fils qui croisent les premiers. Cela exprime l’idée de faire et d’établir.
TSHOU HI. — Au sujet du koua simple khan, le commentaire emploie l’expression « nuages » et ne parle pas de l’eau : c’est à cause de l’idée que la liberté d’évolution n’existe pas encore. Trame et chaîne sont des termes techniques du tissage ; le mot trame exprime l’idée de conduire et de mener ; le mot chaîne exprime l’idée de régler pour mettre en ordre et diriger. Les temps d’empêchements et de difficultés sont les moments où l’homme doué doit agir.
hexagramme / Générateur / Nucléaire / Binôme / Permuté / Miroir opposé / (muté naturel yao 4)
lien avec lignes mutés :
1.2 / 1.3 / 1.4 / 1.5 / 1.6 / 2.3 / 2.4 / 2.5 / 2.6 / 3.4 / 3.5 / 3.6 / 4.5 / 4.6 / 5.6 /
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2.3.4 / 2.3.5 / 2.3.6 / 2.4.5 / 2.4.6 / 2.5.6 / 3.4.5 / 3.4.6 / 3.5.6 / 4.5.6 /
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3. Tshouen : LA DIFFICULTE INITIALE
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96. Premier trait nonaire : immobilité de la borne ; avantage à demeurer dans la perfection ; avantage à instituer des feudataires.
TSHENG TSE. — Puisque le premier est positif et se trouve au rang inférieur, c’est donc celui qui, avec les capacités de l’intelligence et de l’énergie, et en présence d’une période de difficultés, occupe une situation inférieure. Il n’est pas encore à propos qu’il entreprenne de remédier aux difficultés et aux embarras du moment et c’est pour cela qu’il est immobile comme une borne de pierre ou de bois. Dès le début de la difficulté, s’il ne restait pas immobile et comme fixé en terre, s’il avançait prématurément, il braverait la difficulté. Aussi il convient qu’il s’en tienne à la droiture et qu’il assure la fermeté de ses desseins. Toutes les fois que des hommes sont placés dans l’embarras et la difficulté, bien peu sont capables d’observer la droiture ; sans l’observation de la perfection et de la fermeté, ils sont portés à manquer au devoir ; comment donc pourraient ils traverser l’empêchement et la difficulté du moment en y apportant un remède ? Dans une période d’empêchement, et faisant face à la difficulté dans une position inférieure, ce qu’il importe, c’est d’avoir de l’aide et de l’assistance ; c’est là la voie pour demeurer dans la difficulté et la traverser en y remédiant et c’est pour cela que la formule adopte le sens d’établissement de feudataires, ce qui veut dire réclamer aide et assistance.
TSHOU HI. — Être immobile comme une borne ou un pieu est une expression qui indique l’apparence de l’immobilité et de l’impossibilité d’avancer. Au début de l’empêchement et de la difficulté, puisque le trait est positif et se trouve au rang inférieur, puisque de plus il fait partie de la substance du mouvement et que, enfin, au dessus de lui, il correspond sympathiquement à un trait qui exprime la malléabilité négative dans le danger et la chute, il a donc l’apparence symbolique d’être immobile comme une borne ou un pieu. Cependant, dans la position où il demeure, il possède la droiture, aussi le sens divinatoire est qu’il y a avantage à demeurer dans la perfection. D’ailleurs, essentiellement, ce trait est en même temps le maître du koua parfait ; puisque, lui-même étant positif, il se trouve au dessous de la négativité, c’est vers lui que le peuple se porte ; c’est là l’image symbolique du feudataire, et c’est pour cela que telle est la formule symbolique. Enfin, si celui qui consulte le sort est dans ces mêmes conditions, alors il y aura avantage à ce qu’il soit élevé au rang de feudataire.
98.Deuxième trait hexaire : comme embarrassé, comme perplexe ; montant à cheval et comme demeurant en rang ; s’il ne s’agit de brigands, c’est un mariage ; la jeune fille vierge n’est pas accordée ; après dix ans, alors elle est accordée.
TSHENG TSE. — Le second trait emploie la négativité et la douceur pour se maintenir pendant une période d’embarras et d’empêchements ; bien qu’il corresponde sympathiquement selon la droiture à un trait supérieur, il est cependant porté par son inclination vers la dureté énergique du premier trait, c’est pour cela qu’embarrassé et entravé par la difficulté, il est perplexe et revient sur ses pas. Le mot « comme » est un terme auxiliaire qui ne change pas la portée des termes employés. Monter à cheval, c’est vouloir aller et circuler ; il veut suivre celui avec qui il sympathise selon la droiture et il demeure comme aligné en rang, sans pouvoir avancer. Le terme pan, demeurer en rang, comporte le sens de diviser et d’aligner en haie ; descendre de cheval pour former la haie, de sorte que le cheval et le cavalier sont séparés et dans des lieux différents. Le second trait se trouve en présence d’une période de difficulté et d’empêchements ; bien qu’il ne puisse y remédier par lui-même, cependant il se maintient dans la justice et possède la droiture ; il a une correspondance sympathique au dessus de lui : C’est celui qui ne manque pas au devoir.
Cependant il est pressé et serré contre le premier trait ; la négativité est recherchée par la positivité, la douceur malléable est dominée par la dureté énergique. La douceur malléable étant aux prises avec une période de difficultés est évidemment incapable de les aplanir elle même ; de plus elle est pressée par la dureté énergique de la positivité, de sorte que ce trait est considéré comme exprimant la difficulté. Si on suppose qu’il ne s’agit pas de la difficulté qui consiste à être poursuivi et serré de près par des brigands, alors ce sera quelqu’un qui va faire une demande en mariage. Le mariage est la correspondance sympathique conforme à la droiture ; le brigandage est le résultat du mépris de toute raison. Le second trait observe la justice et la droiture ; il ne s’unit pas inconsidérément au premier, ce qui fait qu’il n’y a pas accord et fiançailles. S’il garde fermement la pureté, sans varier, pendant une période qui atteint dix ans, l’empêchement arrivé à son extrême limite doit enfin faire place à la liberté d’action ; alors le second trait parviendra à posséder celui avec lequel il correspond sympathiquement, et l’œuvre de conception s’accomplira.
Puisqu’alors qu’il s’agit de la jeune fille douée de la douceur malléable négative elle doit, en observant les convenances et en suivant ses propres tendances, parvenir après un long délai, à la liberté d’action, à plus forte raison doit il encore en être de même lorsqu’il s’agit de l’homme doué qui observe la voie morale sans s’en détourner. Le premier trait est considéré comme représentant un brigand qui opprime et lèse quelqu’un. Ceci résulte naturellement de ce qu’on tient compte de la situation du second trait doué de malléabilité et proche d’un trait qui exprime la dureté énergique, et de ce qu’on en déduit un sens, sans tenir compte des qualités propres au premier trait, quelles qu’elles soient. Tel est, dans le livre des changements, la manière de choisir le sens.
TSHOU HI. — Demeurer en rang : c’est l’apparence de personnes alignées sur deux files, sans avancer. Accorder, promettre en mariage ; le livre des Rites dit : La jeune fille accordée en mariage est coiffée de l’épingle et reçoit un surnom. Le second trait hexaire est doué de la douceur malléable de la négativité, de la justice et de la droiture ; en haut il a un trait qui lui correspond sympathiquement et il est monté sur la dureté énergique du premier trait. C’est pour ces motifs qu’il est considéré comme retenu par les difficultés, perplexe, et se retournant sans avancer. Cependant le premier trait n’est pas considéré comme représentant le brigand, c’est donc qu’il sollicite le second pour conclure un mariage, mais celui-ci conserve la droiture et n’y consent point. Au bout de la période de dix années, la série des nombres est épuisée, la raison d’être du fait est arrivée à sa limite extrême, de sorte que celui qui sollicite à tort s’en va, tandis que ceux qui se correspondent sympathiquement avec droiture se réunissent et qu’il est licite d’accorder et de consentir. Le trait a cette image symbolique et c’est pourquoi la formule en profite pour avertir ceux qui consultent le sort.
100.Troisième trait hexaire : poursuivre le daim sans guide ; c’est seulement entrer dans la forêt.
L’homme doué apprécie dès le début qu’il vaut mieux renoncer ; en entreprenant, appréhension.
TSHENG TSE. — Le troisième trait hexaire, avec sa douceur malléable, occupe un rang qui comporte la dureté énergique. Du moment où la douceur n’est pas apte à apaiser les difficultés, occupant un rang qui comporte la dureté énergique, sans justice ni droiture, elle s’agitera mal à propos. Bien que désirant passionnément obtenir ce qu’elle poursuit, puisqu’elle n’est pas capable de remettre elle même les choses en ordre et que, de plus, elle est sans correspondance sympathique pour l’accueillir, peut elle donc être sur le point d’apaiser ces difficultés ? Elle est comme l’homme qui poursuit les daims sans avoir un guide. Celui qui entre dans une forêt doit avoir un guide pour le conduire ; sans conducteur il ne fera qu’errer dans l’épaisseur de la forêt. L’homme doué voit les choses dans leur premier début ; il vaut mieux abandonner et cesser la poursuite ; en entreprenant on ne ferait qu’aller au devant de causes de misère et d’appréhension.
TSHOU HI. — Malléabilité négative demeurant dans un rang inférieur, sans justice ni droiture ; en haut, pas de correspondance sympathique selon la droiture ; agissements irréguliers allant au devant de misères et de souffrances, ce qui constitue l’image symbolique de l’action de poursuivre le daim sans guide et d’errer au milieu d’une forêt. L’homme doué voit dès le premier début qu’il est préférable de renoncer et de se retirer ; s’il entreprenait la poursuite au lieu d’y renoncer, il en résulterait certainement de la confusion et l’appréhension d’un malheur. C’est un avertissement à celui qui consulte le sort, pour le prévenir qu’il lui convient d’agir ainsi.
3. Tshouen
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102.Quatrième trait hexaire : monter à cheval et comme demeurer en rang ; rechercher en mariage ; en entreprenant, présage heureux ; rien qui ne soit avantageux.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait hexaire, avec sa douceur et sa soumission, occupe une situation voisine du prince ; c’est celui qui s’accorde avec le supérieur et dont les capacités sont insuffisantes pour remédier aux difficultés, de sorte que, voulant avancer, il reste cependant en place. Il monte à cheval et reste comme fixé en rang. N’étant pas, par soi-même, capable de remédier aux difficultés et aux empêchements du moment, s’il peut appeler le sage à son aide, il pourra dès lors y remédier. Le sage, représenté par la dureté énergique du premier trait, est précisément en correspondance sympathique selon la droiture avec le quatrième trait ; c’est celui avec qui il y a union en mariage. S’il recherche une alliance en mariage avec cette positivité énergique, et entreprend avec elle d’assister le prince doué des vertus de la positivité énergique, de la justice et de la droiture, afin de remédier aux embarras de l’époque, ce sera un présage heureux et rien ne sera sans avantages.
Demeurant dans la situation de ceux qui portent les titres de Kong et de Khing, bien que ses propres capacités ne soient pas suffisantes pour remédier aux embarras et aux difficultés du moment, s’il peut cependant rechercher le concours du sage placé au dessous de lui, se l’attacher et l’employer, à quelles difficultés ne pourrait il point parer ?
TSHOU HI. — Malléabilité négative placée dans l’embarras par un obstacle impénétrable. Il ne peut avancer en montant, c’est pourquoi il est considéré comme image symbolique de l’action de monter à cheval et de rester comme fixé en rang. Mais le premier trait nonaire se maintient dans la droiture et demeure dans l’infériorité pour lui correspondre sympathiquement et c’est pour cela que le sens divinatoire est qu’en se baissant pour faire une demande en mariage, il y aura un présage heureux.
104.Cinquième trait nonaire : obstacle à l’influence ; petite perfection, présage heureux ; grande perfection, présage malheureux.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait occupe le rang prééminent ; il possède la droiture, et se trouve en face d’un moment d’empêchement. S’il a, pour l’assister, un sage doué d’intelligence et d’énergie, il pourra traverser ces difficultés. C’est parce qu’il est sans ministres que son influence est entravée. Même dans une période d’empêchements et de difficultés, l’éminence du prince n’est pas diminuée dans ses titres et sa situation ; c’est seulement l’action extérieure de cette influence qui ne peut pas toujours se faire sentir et l’effet bienfaisant de sa vertu ne peut pas, dans certain cas, descendre sur la foule. C’est là l’obstacle à l’influence ; c’est ce qui, pour le prince, constitue l’empêchement. Du moment où l’influence bienfaisante de sa vertu éprouve certains obstacles et ne peut pas toujours atteindre au dessous de lui, c’est que l’autorité et la puissance ne résident plus en lui. L’autorité et le pouvoir lui échappant, s’il veut hâtivement corriger cet état de choses, c’est suivre une voie qui appelle le malheur ; c’est, par exemple, le cas de Tshiao Kong, de l’état de Lu, élevé et ennobli jusqu’à être revêtu des titres de Kong et de Khing.
C’est pour cela qu’une petite perfection constituera un présage heureux ; avec une petite perfection, il redressera petit à petit, comme par exemple Pan Kang et Tsheou Suien ramenant la vertu et employant les sages, revenant aux institutions politiques des premiers rois et ramenant ainsi tous les princes feudataires à la Cour. C’est ce qu’on appelle atteindre lentement au résultat par l’emploi de la voie morale et en agissant sans violence. D’ailleurs, ce n’est pas là non plus l’inaction du calme impassible et imperturbable, comme dans les cas de Hi et de Tshiao de la dynastie des Theang. Par l’inaction, une difficulté ordinaire en arrive jusqu’à causer la chute.
TSHOU HI. — Bien que le cinquième trait nonaire, avec la dureté énergique de la positivité, la justice et la droiture, occupe la situation prééminente, cependant, en présence d’un moment d’empêchements et de difficultés, il se trouve tombé au milieu de périls. Bien qu’il possède la sympathie correcte du second trait hexaire, cependant, celui-ci possède la douceur malléable de la négativité et ses capacités sont faibles et insuffisantes pour traverser les dangers du moment, en y remédiant. Le premier trait nonaire, dans sa position inférieure, possède les sympathies du peuple ; toute la multitude vient se grouper autour de lui. Le cinquième trait nonaire fait partie de la substance du koua simple khan, il possède une vertu onctueuse et bienfaisante, mais il ne peut pas en étendre et en développer l’influence ; il est considéré comme constituant le symbole de l’obstacle à l’influence. Celui qui consulte le sort, et qui s’occupe de choses de moindre importance, pourra encore, s’il conserve la droiture, en tirer un présage heureux ; s’il s’occupe de traiter les affaires graves, alors, bien que conservant la droiture, il n’évitera point le malheur.
106.Trait supérieur hexaire : monter à cheval et comme demeurer en rang ; pleurs de sang, les larmes comme ruisselant.
TSHENG TSE. — Ce trait est hexaire et, avec la malléabilité négative, il occupe le dernier rang du koua tshouen, il est au comble du péril et, sans correspondance sympathique ni accueil. S’il demeure en place il ne sera pas en paix, s’il se meut il n’a aucun lieu où il puisse aller. Il monte à cheval, veut entreprendre, et il reste comme fixé en rang sans pouvoir avancer. C’est l’excès dans le malheur et le péril, au point qu’il verse des larmes de sang et que les pleurs sont comme ruisselants ; c’est le dernier degré de la difficulté. S’il possédait l’énergie active de la positivité et s’il avait de l’aide, l’empêchement étant déjà arrivé à son comble, il serait capable d’y remédier et de le franchir.
TSHOU HI. — Malléabilité négative sans correspondance sympathique placée à la fin de l’empêchement, en avançant, aucun lieu où aller ; rien que tristesse et crainte ; c’est pour cela que telle est l’image symbolique.
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96. Premier trait nonaire : immobilité de la borne ; avantage à demeurer dans la perfection ; avantage à instituer des feudataires.
TSHENG TSE. — Puisque le premier est positif et se trouve au rang inférieur, c’est donc celui qui, avec les capacités de l’intelligence et de l’énergie, et en présence d’une période de difficultés, occupe une situation inférieure. Il n’est pas encore à propos qu’il entreprenne de remédier aux difficultés et aux embarras du moment et c’est pour cela qu’il est immobile comme une borne de pierre ou de bois. Dès le début de la difficulté, s’il ne restait pas immobile et comme fixé en terre, s’il avançait prématurément, il braverait la difficulté. Aussi il convient qu’il s’en tienne à la droiture et qu’il assure la fermeté de ses desseins. Toutes les fois que des hommes sont placés dans l’embarras et la difficulté, bien peu sont capables d’observer la droiture ; sans l’observation de la perfection et de la fermeté, ils sont portés à manquer au devoir ; comment donc pourraient ils traverser l’empêchement et la difficulté du moment en y apportant un remède ? Dans une période d’empêchement, et faisant face à la difficulté dans une position inférieure, ce qu’il importe, c’est d’avoir de l’aide et de l’assistance ; c’est là la voie pour demeurer dans la difficulté et la traverser en y remédiant et c’est pour cela que la formule adopte le sens d’établissement de feudataires, ce qui veut dire réclamer aide et assistance.
TSHOU HI. — Être immobile comme une borne ou un pieu est une expression qui indique l’apparence de l’immobilité et de l’impossibilité d’avancer. Au début de l’empêchement et de la difficulté, puisque le trait est positif et se trouve au rang inférieur, puisque de plus il fait partie de la substance du mouvement et que, enfin, au dessus de lui, il correspond sympathiquement à un trait qui exprime la malléabilité négative dans le danger et la chute, il a donc l’apparence symbolique d’être immobile comme une borne ou un pieu. Cependant, dans la position où il demeure, il possède la droiture, aussi le sens divinatoire est qu’il y a avantage à demeurer dans la perfection. D’ailleurs, essentiellement, ce trait est en même temps le maître du koua parfait ; puisque, lui-même étant positif, il se trouve au dessous de la négativité, c’est vers lui que le peuple se porte ; c’est là l’image symbolique du feudataire, et c’est pour cela que telle est la formule symbolique. Enfin, si celui qui consulte le sort est dans ces mêmes conditions, alors il y aura avantage à ce qu’il soit élevé au rang de feudataire.
- 97:
- 97.Bien qu’immobile comme une borne ou un pieu, ses tendances le portent à agir avec droiture. Être noble et se placer au dessous de ce qui est humble, c’est une grande puissance d’attraction sur le peuple.
TSHENG TSE. — L’homme sage étant dans une position inférieure, le moment n’est provisoirement pas encore avantageux. Bien qu’immobilisé comme une pierre ou un pieu et ne pouvant pas encore à son gré entreprendre de remédier aux empêchements du moment, cependant ses tendances le portent à y remédier et, dans l’action d’y remédier, ses tendances le portent à pratiquer la droiture. Un trait nonaire se trouve en présence d’un moment d’empêchement et de difficulté ; positif, il vient se placer au dessous de la négativité ; cela est considéré comme image symbolique de la possession de la noblesse et de l’abaissement volontaire au dessous de ce qui est vil et humble. En présence d’un moment de difficulté et d’empêchement, la douceur malléable et la négativité ne peuvent pas se préserver par elles mêmes ; s’il existe quelqu’un qui possède les qualités de l’énergie positive, c’est vers lui que se porte la foule et c’est lui qu’elle suit.
Si, en outre, celui-là peut de lui-même se placer humblement et dans un rang inférieur, cela lui permettra d’exercer une grande puissance d’attraction sur le peuple. On pourrait douter que faire face aux empêchements dans une position inférieure puisse s’allier à la possession de la noblesse ; or, employer les qualités de l’énergie et de l’intelligence et s’abaisser au dessous de la malléabilité négative, employer les aptitudes qui permettent de remédier aux empêchements et se placer au dessous de ceux qui en sont incapables, c’est là, possédant la noblesse, s’incliner au dessous de ce qui est humble ; a fortiori, lorsqu’il s’agit de la positivité par rapport à la négativité, cela constitue t il encore la noblesse.
98.Deuxième trait hexaire : comme embarrassé, comme perplexe ; montant à cheval et comme demeurant en rang ; s’il ne s’agit de brigands, c’est un mariage ; la jeune fille vierge n’est pas accordée ; après dix ans, alors elle est accordée.
TSHENG TSE. — Le second trait emploie la négativité et la douceur pour se maintenir pendant une période d’embarras et d’empêchements ; bien qu’il corresponde sympathiquement selon la droiture à un trait supérieur, il est cependant porté par son inclination vers la dureté énergique du premier trait, c’est pour cela qu’embarrassé et entravé par la difficulté, il est perplexe et revient sur ses pas. Le mot « comme » est un terme auxiliaire qui ne change pas la portée des termes employés. Monter à cheval, c’est vouloir aller et circuler ; il veut suivre celui avec qui il sympathise selon la droiture et il demeure comme aligné en rang, sans pouvoir avancer. Le terme pan, demeurer en rang, comporte le sens de diviser et d’aligner en haie ; descendre de cheval pour former la haie, de sorte que le cheval et le cavalier sont séparés et dans des lieux différents. Le second trait se trouve en présence d’une période de difficulté et d’empêchements ; bien qu’il ne puisse y remédier par lui-même, cependant il se maintient dans la justice et possède la droiture ; il a une correspondance sympathique au dessus de lui : C’est celui qui ne manque pas au devoir.
Cependant il est pressé et serré contre le premier trait ; la négativité est recherchée par la positivité, la douceur malléable est dominée par la dureté énergique. La douceur malléable étant aux prises avec une période de difficultés est évidemment incapable de les aplanir elle même ; de plus elle est pressée par la dureté énergique de la positivité, de sorte que ce trait est considéré comme exprimant la difficulté. Si on suppose qu’il ne s’agit pas de la difficulté qui consiste à être poursuivi et serré de près par des brigands, alors ce sera quelqu’un qui va faire une demande en mariage. Le mariage est la correspondance sympathique conforme à la droiture ; le brigandage est le résultat du mépris de toute raison. Le second trait observe la justice et la droiture ; il ne s’unit pas inconsidérément au premier, ce qui fait qu’il n’y a pas accord et fiançailles. S’il garde fermement la pureté, sans varier, pendant une période qui atteint dix ans, l’empêchement arrivé à son extrême limite doit enfin faire place à la liberté d’action ; alors le second trait parviendra à posséder celui avec lequel il correspond sympathiquement, et l’œuvre de conception s’accomplira.
Puisqu’alors qu’il s’agit de la jeune fille douée de la douceur malléable négative elle doit, en observant les convenances et en suivant ses propres tendances, parvenir après un long délai, à la liberté d’action, à plus forte raison doit il encore en être de même lorsqu’il s’agit de l’homme doué qui observe la voie morale sans s’en détourner. Le premier trait est considéré comme représentant un brigand qui opprime et lèse quelqu’un. Ceci résulte naturellement de ce qu’on tient compte de la situation du second trait doué de malléabilité et proche d’un trait qui exprime la dureté énergique, et de ce qu’on en déduit un sens, sans tenir compte des qualités propres au premier trait, quelles qu’elles soient. Tel est, dans le livre des changements, la manière de choisir le sens.
TSHOU HI. — Demeurer en rang : c’est l’apparence de personnes alignées sur deux files, sans avancer. Accorder, promettre en mariage ; le livre des Rites dit : La jeune fille accordée en mariage est coiffée de l’épingle et reçoit un surnom. Le second trait hexaire est doué de la douceur malléable de la négativité, de la justice et de la droiture ; en haut il a un trait qui lui correspond sympathiquement et il est monté sur la dureté énergique du premier trait. C’est pour ces motifs qu’il est considéré comme retenu par les difficultés, perplexe, et se retournant sans avancer. Cependant le premier trait n’est pas considéré comme représentant le brigand, c’est donc qu’il sollicite le second pour conclure un mariage, mais celui-ci conserve la droiture et n’y consent point. Au bout de la période de dix années, la série des nombres est épuisée, la raison d’être du fait est arrivée à sa limite extrême, de sorte que celui qui sollicite à tort s’en va, tandis que ceux qui se correspondent sympathiquement avec droiture se réunissent et qu’il est licite d’accorder et de consentir. Le trait a cette image symbolique et c’est pourquoi la formule en profite pour avertir ceux qui consultent le sort.
- 99:
- 99.Difficulté du second trait hexaire ; il est monté sur la dureté énergique ; au bout de dix ans accord et consentement ; retour aux règles ordinaires.
TSHENG TSE. — Le second trait hexaire se trouve dans un moment d’empêchement, et, de plus, il est monté sur la dureté énergique. Être serré de près et opprimé par la dureté énergique de la positivité, c’est là ce qui constitue le malheur et la difficulté. Au bout de dix ans, la difficulté ayant duré longtemps doit s’aplanir, alors il devient possible de revenir aux règles ordinaires et il y a réunion entre ceux qui se correspondent sympathiquement avec droiture. Dix est le dernier des chiffres et exprime la fin du nombre.
100.Troisième trait hexaire : poursuivre le daim sans guide ; c’est seulement entrer dans la forêt.
L’homme doué apprécie dès le début qu’il vaut mieux renoncer ; en entreprenant, appréhension.
TSHENG TSE. — Le troisième trait hexaire, avec sa douceur malléable, occupe un rang qui comporte la dureté énergique. Du moment où la douceur n’est pas apte à apaiser les difficultés, occupant un rang qui comporte la dureté énergique, sans justice ni droiture, elle s’agitera mal à propos. Bien que désirant passionnément obtenir ce qu’elle poursuit, puisqu’elle n’est pas capable de remettre elle même les choses en ordre et que, de plus, elle est sans correspondance sympathique pour l’accueillir, peut elle donc être sur le point d’apaiser ces difficultés ? Elle est comme l’homme qui poursuit les daims sans avoir un guide. Celui qui entre dans une forêt doit avoir un guide pour le conduire ; sans conducteur il ne fera qu’errer dans l’épaisseur de la forêt. L’homme doué voit les choses dans leur premier début ; il vaut mieux abandonner et cesser la poursuite ; en entreprenant on ne ferait qu’aller au devant de causes de misère et d’appréhension.
TSHOU HI. — Malléabilité négative demeurant dans un rang inférieur, sans justice ni droiture ; en haut, pas de correspondance sympathique selon la droiture ; agissements irréguliers allant au devant de misères et de souffrances, ce qui constitue l’image symbolique de l’action de poursuivre le daim sans guide et d’errer au milieu d’une forêt. L’homme doué voit dès le premier début qu’il est préférable de renoncer et de se retirer ; s’il entreprenait la poursuite au lieu d’y renoncer, il en résulterait certainement de la confusion et l’appréhension d’un malheur. C’est un avertissement à celui qui consulte le sort, pour le prévenir qu’il lui convient d’agir ainsi.
- 101:
- 101.Chasser le daim sans guide, poursuivre le gibier ; l’homme doué y renonce ; en entreprenant, appréhension, misère.
TSHENG TSE. — Quelque chose dont il s’agisse, il ne faut pas se mettre en train mal à propos, pour suivre ses propres désirs. Poursuivre le daim sans guide, c’est le résultat de la convoitise du gibier. En présence d’un moment d’empêchement, agir quand on ne doit point agir, c’est encore être sans guide et poursuivre le daim, en suivant le désir qui porte à poursuivre le gibier. L’homme doué verra les effets futurs dans leur premier germe et il renoncera, sans s’obstiner à suivre sa première intention. S’il entreprenait, il devrait ensuite en éprouver de l’appréhension et en souffrir.
3. Tshouen
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102.Quatrième trait hexaire : monter à cheval et comme demeurer en rang ; rechercher en mariage ; en entreprenant, présage heureux ; rien qui ne soit avantageux.
TSHENG TSE. — Le quatrième trait hexaire, avec sa douceur et sa soumission, occupe une situation voisine du prince ; c’est celui qui s’accorde avec le supérieur et dont les capacités sont insuffisantes pour remédier aux difficultés, de sorte que, voulant avancer, il reste cependant en place. Il monte à cheval et reste comme fixé en rang. N’étant pas, par soi-même, capable de remédier aux difficultés et aux empêchements du moment, s’il peut appeler le sage à son aide, il pourra dès lors y remédier. Le sage, représenté par la dureté énergique du premier trait, est précisément en correspondance sympathique selon la droiture avec le quatrième trait ; c’est celui avec qui il y a union en mariage. S’il recherche une alliance en mariage avec cette positivité énergique, et entreprend avec elle d’assister le prince doué des vertus de la positivité énergique, de la justice et de la droiture, afin de remédier aux embarras de l’époque, ce sera un présage heureux et rien ne sera sans avantages.
Demeurant dans la situation de ceux qui portent les titres de Kong et de Khing, bien que ses propres capacités ne soient pas suffisantes pour remédier aux embarras et aux difficultés du moment, s’il peut cependant rechercher le concours du sage placé au dessous de lui, se l’attacher et l’employer, à quelles difficultés ne pourrait il point parer ?
TSHOU HI. — Malléabilité négative placée dans l’embarras par un obstacle impénétrable. Il ne peut avancer en montant, c’est pourquoi il est considéré comme image symbolique de l’action de monter à cheval et de rester comme fixé en rang. Mais le premier trait nonaire se maintient dans la droiture et demeure dans l’infériorité pour lui correspondre sympathiquement et c’est pour cela que le sens divinatoire est qu’en se baissant pour faire une demande en mariage, il y aura un présage heureux.
- 103:
- 103.Appeler à soi et entreprendre ; intelligence.
TSHENG TSE. — Reconnaître sa propre insuffisance, appeler le sage à son aide et ensuite entreprendre, c’est ce qu’on peut appeler l’intelligence. Occuper une position très importante, être par soi-même incapable, et s’en fier à sa propre manière de voir, c’est le comble de l’aveuglement.
104.Cinquième trait nonaire : obstacle à l’influence ; petite perfection, présage heureux ; grande perfection, présage malheureux.
TSHENG TSE. — Le cinquième trait occupe le rang prééminent ; il possède la droiture, et se trouve en face d’un moment d’empêchement. S’il a, pour l’assister, un sage doué d’intelligence et d’énergie, il pourra traverser ces difficultés. C’est parce qu’il est sans ministres que son influence est entravée. Même dans une période d’empêchements et de difficultés, l’éminence du prince n’est pas diminuée dans ses titres et sa situation ; c’est seulement l’action extérieure de cette influence qui ne peut pas toujours se faire sentir et l’effet bienfaisant de sa vertu ne peut pas, dans certain cas, descendre sur la foule. C’est là l’obstacle à l’influence ; c’est ce qui, pour le prince, constitue l’empêchement. Du moment où l’influence bienfaisante de sa vertu éprouve certains obstacles et ne peut pas toujours atteindre au dessous de lui, c’est que l’autorité et la puissance ne résident plus en lui. L’autorité et le pouvoir lui échappant, s’il veut hâtivement corriger cet état de choses, c’est suivre une voie qui appelle le malheur ; c’est, par exemple, le cas de Tshiao Kong, de l’état de Lu, élevé et ennobli jusqu’à être revêtu des titres de Kong et de Khing.
C’est pour cela qu’une petite perfection constituera un présage heureux ; avec une petite perfection, il redressera petit à petit, comme par exemple Pan Kang et Tsheou Suien ramenant la vertu et employant les sages, revenant aux institutions politiques des premiers rois et ramenant ainsi tous les princes feudataires à la Cour. C’est ce qu’on appelle atteindre lentement au résultat par l’emploi de la voie morale et en agissant sans violence. D’ailleurs, ce n’est pas là non plus l’inaction du calme impassible et imperturbable, comme dans les cas de Hi et de Tshiao de la dynastie des Theang. Par l’inaction, une difficulté ordinaire en arrive jusqu’à causer la chute.
TSHOU HI. — Bien que le cinquième trait nonaire, avec la dureté énergique de la positivité, la justice et la droiture, occupe la situation prééminente, cependant, en présence d’un moment d’empêchements et de difficultés, il se trouve tombé au milieu de périls. Bien qu’il possède la sympathie correcte du second trait hexaire, cependant, celui-ci possède la douceur malléable de la négativité et ses capacités sont faibles et insuffisantes pour traverser les dangers du moment, en y remédiant. Le premier trait nonaire, dans sa position inférieure, possède les sympathies du peuple ; toute la multitude vient se grouper autour de lui. Le cinquième trait nonaire fait partie de la substance du koua simple khan, il possède une vertu onctueuse et bienfaisante, mais il ne peut pas en étendre et en développer l’influence ; il est considéré comme constituant le symbole de l’obstacle à l’influence. Celui qui consulte le sort, et qui s’occupe de choses de moindre importance, pourra encore, s’il conserve la droiture, en tirer un présage heureux ; s’il s’occupe de traiter les affaires graves, alors, bien que conservant la droiture, il n’évitera point le malheur.
- 105:
- 105.Obstacle à l’influence ; l’étendue de son action n’est pas encore brillante.
TSHENG TSE. — L’effet bienfaisant de l’influence ne se fait pas encore sentir au dessous de lui ; c’est parce que l’effet extérieur de la vertu ne peut pas encore être grand et brillant ; c’est l’empêchement des princes.
106.Trait supérieur hexaire : monter à cheval et comme demeurer en rang ; pleurs de sang, les larmes comme ruisselant.
TSHENG TSE. — Ce trait est hexaire et, avec la malléabilité négative, il occupe le dernier rang du koua tshouen, il est au comble du péril et, sans correspondance sympathique ni accueil. S’il demeure en place il ne sera pas en paix, s’il se meut il n’a aucun lieu où il puisse aller. Il monte à cheval, veut entreprendre, et il reste comme fixé en rang sans pouvoir avancer. C’est l’excès dans le malheur et le péril, au point qu’il verse des larmes de sang et que les pleurs sont comme ruisselants ; c’est le dernier degré de la difficulté. S’il possédait l’énergie active de la positivité et s’il avait de l’aide, l’empêchement étant déjà arrivé à son comble, il serait capable d’y remédier et de le franchir.
TSHOU HI. — Malléabilité négative sans correspondance sympathique placée à la fin de l’empêchement, en avançant, aucun lieu où aller ; rien que tristesse et crainte ; c’est pour cela que telle est l’image symbolique.
- 107:
- 107.Pleurs de sang, larmes comme ruisselant ; comment cet état pourrait il durer ?
TSHENG TSE. — L’empêchement et la difficulté sont arrivés à leur extrême limite ; il ne sait ce qu’il y a à faire et c’est pourquoi il en arrive à verser des larmes de sang. L’effet arrivé à ce degré d’intensité, est il possible qu’il puisse durer longtemps ? Or, les koua représentent la chose ou le fait ; les traits représentent le moment de cette chose ou état ; on en distingue trois et, de plus, on les double, ce qui est suffisant pour renfermer la raison d’être de toutes choses. Présenter la chose et la développer, préciser le genre et l’étendue, c’est épuiser la série des cas possibles dans l’univers.
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