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chinastral/conte/fables102 - L'invention du Parapluie

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06082020

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PARTIE I

Lu Ban, grand maître des charpentiers, trouva si beau le paysage de Hangzhou et de ses environs, le Lac de l'Ouest en particulier, qu'il fit venir sa soeur du Shandong à Hangzhou.
Un jour que Lu Ban et sa soeur faisaient une promenade au bord du lac, le soleil brillait de tout son éclat et la surface de l'eau en reflétait les rayons lumineux, les pêchers fleurissaient sur le Baidi (Digue de Bai Juyi) et les saules verdoyaient sur le Sudi (Digue de Su Dongpo). Ils marchèrent tout en admirant le paysage et arrivèrent sans s'en apercevoir au Liulangwenying (Jardin pour écouter les loriots dans les bosquets de saules).

Tout à coup, une bourrasque s'éleva, un nuage noir se forma, des rides apparurent à la surface de l'eau, et la pluie de printemps se mit à tomber. Ils s'abritèrent sous un grand arbre, mais n'en furent pas moins mouillés jusqu'aux os. Alors ils n'eurent plus envie d'admirer le paysage.

En voyant son frère tout mouillé, la soeur Lu dit en riant:
- Frère, tu es le maître des charpentiers et tu peux faire tout ce que tu veux de tes mains, mais aujourd'hui, tu t'es trouvé démuni devant cette pluie décourageante. Je voudrais rivaliser de talent avec toi pour voir qui de nous deux réussira à inventer quelque chose pour que les gens puissent avoir le plaisir de se promener et admirer le paysage même sous la pluie.

Lu Ban, pensant qu'elle plaisantait, répondit avec insouciance:
- Bon entendu, combien de temps durera la compétition? Trois jours, ça va?

La soeur de Lu secoua la tête:
- Non?

- Alors combien de jours veux-tu? demanda Lu Ban.

- Une nuit seulement, nous arrêterons le travail quand le coq chantera, répondit la jeune fille.

- Bien, bien! d'accord, dit Lu Ban en riant aux éclats.

PARTIE II

La nuit même, ils travaillèrent chez eux, chacun de leur côté.
Lu Ban chercha du bois en grume, le rabota et y cisela des dessins de toutes sortes. Il dressa quatre piliers rouges bien vernis au bord du lac, posa le toit puis construisit soigneusement un pavillon à quatre corniches. Chaque corniche était en surplomb, et il accrocha des clochettes en bronze à chaque extrémité recourbée des toits.

Voilà le premier pavillon achevé. Se plaçant sous le pavillon, il regarda dans toutes les directions et se dit avec satisfaction que les gens pouvaient s'asseoir à l'intérieur pour admirer à leur aise le paysage du Lac de l'Ouest par tous les temps.

De retour à la maison, Lu Ban jeta un coup d'oeil par la fenêtre de la chambre de sa soeur; tout y était très calme. Il retourna précipitamment au bord du lac, dressa six piliers rouges et construisit cette fois un pavillon hexagonal.

Il regarda de nouveau dans la chambre de sa soeur à la dérobée. C'était toujours le calme complet, pas de mouvement. Il bâtit alors un pavillon octogonal dans un autre endroit. Au total, il construisit neuf pavillons différents.

Il s'attaquait au dixième pavillon, quand sa soeur vint le regarder en cachette; elle vit avec plaisir que son frère commençait un dernier pavillon. Il était tout en sueur, alors elle imita le chant du coq.

Quand Lu Ban l'entendit, il avait seulement fait trois côtés du pavillon, il arrêta le travail. Ce fut donc un pavillon de forme triangulaire, celui du Pont à neuf courbes de San Tan Yin Yue ( Le reflet de la lune dans les trois mares).

Un moment après, le coq chanta vraiment. Le jour s'était levé, les pavillons rutilants sous le soleil étaient magnifiques.

Lu Ban examina son oeuvre; chaque pavillon était différent des autres par les sculptures et la couleur, chacun était une oeuvre d'art. Il était content d'avoir achevé son travail avant sa soeur.

PARTIE III

Soudain, en un éclair, il vit comme un paon qui venait vers lui. Il regarda plus attentivement: c'était sa soeur qui sortait de la maison. Elle ouvrit un appareil au-dessus d'elle qui devint comme le toit d'un pavillon: Il comptait trente-deux arêtes recouvertes d'un tissus de soie; à la pointe des arêtes pendaient des houppes orangées. Elle y avait dessiné le motif "le phoenix et la pivoine". Il y avait une seule tige sous le faite.
Lu Ban prit l'appareil et l'examina attentivement: trente-deux longues baguettes de bambou fendues et trente-deux courtes en formaient l'armature. Chaque petite baguette s'articulait sur les grandes, servant d'étrésillon. Les grandes étaient attachées au sommet sur une pièce fixe circulaire.

Un autre anneau , mobile autour de la tige centrale, permettait d'ouvrir ou de fermer facilement l'appareil. Celui-ci impressionna beaucoup Lu Ban, parcequ'il était pliant et transportable.

- Mon frère, tu as construit dix pavillons en une nuit, et moi, je n'ai construit qu'un "demi-pavillon". Mais le mien est transportable. Ton pavillon, on est obligé d'y rester pour admirer le paysage de l'intérieur, le mien est portatif, je peux l'emporter n'importe où, dit la soeur Lu.

- Ma soeur, ton invention est plus utile que la mienne, reconnut Lu Ban. Je suis fier de ta création.

- Non mon frère, tes dix pavillons relèvent la beauté du paysage du Lac de l'Ouest. Ce sont tes constructions qui m'ont donné l'idée de fabriquer cet appareil.

Depuis lors, Lu Ban respecta sa soeur encore davantage, et discuta de son travail avec elle.

Les habitants de Hangzhou appelèrent le "Demi- Pavillon" Yusan (qui disperse la pluie). Plus tard, on inventa d'après l'image de "Demi Pavillon" un mot "San" (parapluie).

Voilà l'histoire du parapluie de soie du Lac de l'Ouest.

Fin de cette Histoire.
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