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chinastral/conte/fable21 - La source de Baotu

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05082020

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PARTIE I

Il y a très très longtemps, habitait dans la ville de Jinan un jeune bûcheron du nom de Bao Quan. Même s'il s'exténuait à longueur de journée dans les bois, il n'arrivait pas à faire vivre décemment ses vieux parents.
Une année, son père et sa mère tombèrent malades subitement. Mais pauvre hère qui avait déjà du mal à manger à sa faim, comment aurait-il pu trouver l'argent pour les faire soigner?

A bout de ressources, il dut recourir à ses amis et parents. Bien qu'il eût, avec de la peine, réussi à ramasser quelques pièces d'argent, il ne parvint pas à faire venir de médecin. L'un, sous prétexte de manquer de temps, lui tourna le dos, l'autre refusa catégoriquement de venir. Alors, l'un après l'autre ses parents moururent dans ses bras.

"Je suis un homme, mais je ne peux même pas faire soigner mes vieux parents!" se dit-il. En proie à un désespoir indicible, il voulut se pendre. Mais il y renonça en pensant à tous les autres misérables autour de lui qui ne pouvaient pas non plus sauver leurs parents de la maladie.

A cet instant l'idée lui vint d'apprendre la médecine auprès d'un moine qui habitait dans la montagne du sud. Désormais, tous les soirs après son travail dans les bois, il allait voir le moine et lui demandait des conseils de médecine.

Touché par son zèle pour ses études comme par les services assidus qu'il rendait au temple, le moine en fit son apprenti et lui transmit sans réserve ses connaissances médicales.

Au bout d'à peine un an de dur travail, Bao Quan réussit à savoir prescrire des ordonnances. Dans les montagnes, tout en coupant du bois, il cueillait aussi des plantes médicinales. Il soignait volontiers les pauvres et grâce à son art miraculeux, il rendit en quelques années la santé à d'innombrables malades. Par ailleurs il refusait sans exception tout l'argent et tous les cadeaux et tenait à continuer à vivre de son travail de bûcheron. Ses bonnes actions lui valurent un grand renom.

PARTIE II

A cette époque là, il n'y avait pas du tout de sources à Jinan. Les gens buvaient l'eau de pluie qui s'accumulait en été dans les mares. Parfois polluée par des chiens et des chats morts, cette eau immonde ne manquait pas de nuire à la santé des citadins. Ce qui était le pire, c'étaient les sécheresses qui les privaient même de cette eau sale.
A ces moments-là, s'ils voulaient acheter un bol d'eau de puits chez les riches, il leur fallait le payer la contrepartie d'un bol de céréales. Les pauvres ne pouvaient que soupirer devant ce trésor inaccessible!

Une année, pas une goutte de pluie ne tomba dans la région de Jinan. Aucune plante ne poussait sur la terre fendillée et crevassée. Et comme un malheur ne vient jamais seul, une peste dangereuse s'abattit sur les habitants squelettiques consumés par la faim. De l'écume à la bouche, les malades avaient les yeux révulsés, tremblaient de fièvre une heure à peine et mouraient.

Bao Quan consacrait tout son temps à soigner les malades. Appelé tantôt chez les Zhang, tantôt chez les Li, il n'arrivait pas à s'occuper de tous ses clients, malgré le rythme vertigineux de son travail. Quand les malades pauvres ne pouvaient payer l'eau qu'il fallait pour préparer de la potion, le matin il devait parcourir une vingtaine de kilomètres pour aller puiser de l'eau dans la rivière Daqing.

Un jour, deux seaux d'eau à la palanche sur son épaule, Bao Quan, ruisselant de sueur, s'en revenait de la rivière, lorsqu'il entendit un gémissement. Il regarda autour de lui et aperçut un vieillard à barbe blanche, étendu dans le fossé, près de la route. Les yeux fixes et de l'écume aux coins des lèvres, il était sur le point de rendre son dernier soupir. Bao Quan posa aussitôt sa palanche et fit avaler au vieillard un peu de poudre qu'il portait dans sa poche.

PARTIE III

Quelques minutes avaient à peine passé que le vieillard émit un gargouillis. Il ouvrit lentement ses yeux et vit un jeune homme qui le soutenait. Il se dressa sur son séant et examina son sauveur des pieds à la tête:
- Est-ce toi qui m'as administré des médicaments?
- Oui, vieillard, ça va mieux?

- Jeune homme, demanda subitement le vieux, qui t'a dit de me soigner?

- C'est ma conscience qui m'a dit de vous aider. Qui ne sauverait un moribond?

- Tu penses m'avoir sauvé, or tu m'as fait du tort, jeune homme! répliqua en soupirant le vieillard.

- C'est de bon cœur que je vous ai rappelé à la vie. Comment ai-je pu vous porter préjudice?

- Une fois mes yeux fermés, répondit le vieillard, j'aurais ignoré toute souffrance! maintenant tu m'as fait revivre, mais je ne verrai plus les miens qui sont tous morts de faim ou de maladie. Alors vivre seul, cela ne reviendra-t-il pas à souffrir?

Réflexion faite, Bao Quan s'empressa de proposer au vieux:
- Père, mes parents m'ont quitté pour toujours, faute d'argent pour se faire soigner. Maintenant je vis solitaire. Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, je voudrais vous prendre comme père adoptif.

Le vieillard releva la tête et examina de son regard scrutateur le jeune homme si sincère. Un brin de sourire apparut sur ses lèvres. Il acquiesça d'un signe de tête. Alors Bao Quan reprit sa palanche et se dirigea en soutenant son père adoptif vers sa maison.

PARTIE IV

Le vieillard était désolé de voir son fils adoptif si occupé à prodiguer ses soins. Il lui fit remarquer:
- Mon fils, ce n'est pas tellement facile de guérir tous les malades pauvres. Je vais te proposer un moyen de t'en sortir, mais c'est très difficile.
- Mon père, pour guérir mes clients, je suis prêt à me précipiter dans l'eau bouillante ou dans le feu. Dis-moi vite! Quel moyen?

- Sur le mont Taishan se trouve une source du nom de Dragon noir. L'eau de cette source est l'ennemie jurée de la peste. Si tu réussis à y puiser deux seaux d'eau, et que tu en mets une goutte dans le nez de chacun de tes malades, toute peste sera chassée. Mais la source est presque inaccessible à cause de la hauteur vertigineuse de la montagne, de la longueur du trajet et de la route abrupte. Par ailleurs la montagne fourmille de loups, de serpents, de léopards et de tigres.

- Mon père, répondit en souriant joyeusement le garçon, ces obstacles ne sont rien pour moi, qui coupe du bois à longueur de journée dans la montagne. Tu vas garder la maison. Si quelqu'un vient me chercher, tu lui diras que je suis allé cueillir des plantes médicinales. Je partirai demain au chant du coq.

Le lendemain à l'aube, Bao Quan prit sa palanche et se mit en route. Son père adoptif lui montra un bâton en disant:
- Prends-le! Il t'épargnera pas mal de fatigues.

Et Bao Quan de se diriger avec le bâton vers le mont Taishan.

Comme il brûlait d'y arriver au plus vite! Il se levait avant le lever du jour et ne s'arrêtait qu'après la tombée de la nuit. Au bout de trois jours de route il arriva enfin au pied de la montagne.

En s'aidant du bâton de son père, il monta si vite qu'il se trouva bientôt à mi-pente sans la moindre peine. Il y aperçut en effet une source d'eau qui, plutôt profonde qu'immense, avait une eau vert émeraude comme du nectar.

Il en prit aussitôt dans ses deux mains et en but. Quelle fraîcheur agréable!
"Si Jinan avait la chance d'avoir une pareille source, s'exclama-t-il, il n'y aurait plus là-bas ni soif ni maladie, et les terres n'y souffriraient plus de la sécheresse!"

PARTIE V

Fasciné par le beauté du paysage de la montagne, il avait très envie de monter jusqu'au sommet pour embrasser des yeux tout ce panorama féerique. Mais le souvenir de ses clients qui l'attendaient avec angoisse le fit changer d'avis. Alors il posa sa palanche, accrocha un seau à son bâton avec une corde et le plongea dans l'eau.
Chose curieuse, une fois trempé dans l'eau, le bâton eut l'air de devenir plus solide et il plongea vigoureusement vers le fond de la source. De peur de perdre le bâton de son père adoptif, Bao Quan ne voulut pas lâcher prise, si bien que bâton et homme s'enfoncèrent ensemble. Ne sachant pas nager, il se résigna à attendre la mort et ferma les yeux.

Sur ces entrefaites, des clapotis lui résonnèrent dans les oreilles avec une telle force qu'il se sentit comme flottant au milieu des nuages. Un instant après il atterrit subitement. Il ouvrit furtivement les yeux et aperçut des Palais en cristal dont les fenêtres, les portes et les murs lui éblouissaient les yeux.

Surpris, il en vit sortir un vieillard au visage jeune et aux cheveux blancs.
- Qui a la témérité de pénétrer dans mon Palais des Dragons? marmonna le vieillard.

Aux mots "Palais des Dragons", Bao Quan fut pris de peur. Il salua le vieillard en joignant les mains:
- Pardonnez-moi, votre majesté Roi Dragon, dit-il, je suis venu à la source du Dragon noir pour prendre de l'eau curative. C'est par mégarde que je suis tombé dans le Palais de votre majesté.

- N'aie pas peur, fit en souriant le Roi Dragon. J'ai été mis au courant de ta bonne intention par mon neveu. Maintenant que tu es chez moi, tu es invité à y séjourner bien sûr. Je te reconduirai chez toi dans quelques jours.

Rassuré, Bao Quan se demanda comment le neveu du Roi Dragon était au courant de sa conduite. Après avoir beaucoup réfléchi, il comprit enfin: le bâton de son père adoptif était sans doute un petit Dragon métamorphosé, puisque trempé dans l'eau il s'était efforcé d'y plonger. Mais il se gardait d'être indiscret, et se contenta de supplier son hôte:
-Je me permets de demander à votre majesté de me laisser partir, parce qu'un jour de retard va coûter force vies à mes malades.

- Tous les ans, le deuxième jour du deuxième mois lunaire je retourne à la mer Orientale. Je vais t'emmener en passant. Reste ici à te reposer trois jours.

Rien à faire! et Bao Quan dut obéir à son hôte trop hospitalier.

PARTIE VI

Dans le Palais, perles, bijoux, objets et jade, soie, satin, brocart n'arrivaient à lui réjouir les yeux, ni les mets recherchés, faits de produits de montagnes et de mers, à lui flatter l'appétit.
Au bout de trois longs jours pénibles, arriva enfin le deuxième jour du deuxième mois lunaire. Le Roi Dragon l'invita à s'asseoir dans son salon et lui dit cordialement:
- A vrai dire, celui que tu as sauvé, c'est mon frère. Il a envoyé mon neveu me demander de te faire un cadeau à titre de récompense. Mais je ne sais ce que tu préfères parmi tant de choses.

Cette confidence encouragea Bao Quan. Il indiqua un pot en jade blanc d'où jaillissait sans discontinuer de l'eau fraîche et douce que le roi lui avait offerte.
- Je n'ai besoin de rien, répondit-il, si ce n'est de ce pot en jade blanc.

- Mon Palais est gorgé de trésors, pourquoi choisis-tu seulement ce pot? S'exclama le roi en caressant sa barbe avec un sourire.

- Les trésors ne me sont d'aucune utilité pour exercer la médecine. Mais l'eau de ce pot sauvera mes clients.

- Ce pot en jade blanc, répondit le roi avec un peu d'embarras, fait partie du précieux patrimoine de ma famille. L'eau peut en jaillir éternellement. Mais je suis tellement touché par ton cœur d'or qui, d'ailleurs, t'a fait sauver mon frère, que j'accepte de te l'offrir. Alors, emporte-le!

Fou de joie, Bao Quan prit le pot et le serra sur son cœur.

- Comment allons-nous voyager? demanda-t-il.

- Tu n'as qu'à me tenir par le pan de mon vêtement. Quelque bruit que tu entendes, n'ouvre pas les yeux. Tu ne les ouvriras que lorsque tu sentiras tes pieds toucher la terre, d'accord?

Alors Bao Quan saisit le pan du vêtement du roi et ferma les yeux. Crac! il eut l'impression de s'envoler dans les airs. Autour de lui retentissaient le mugissement du vent, le crépitement de la pluie et le grondement du tonnerre.

PARTIE VII

Peu après il sentit la terre ferme sous ses pieds. Il ouvrit les yeux et à sa surprise, il se trouvait exactement dans la cour de sa maison! Le pot en jade blanc intact qu'il avait entre les mains lui confirma qu'il ne s'agissait pas d'un rêve, et il se précipita vers sa chambre en criant "Père". Mais personne ne lui répondit. Sur le mur, il lut quelques vers signés par son père adoptif.
Bao Quan a un coeur d'or, unique au monde
Le Roi Dragon lui a fait cadeau d'un pot en jade immaculé
Le nectar peut guérir toutes les maladies de l'humanité
On ne craint plus ni la sécheresse ni le tarissement de la mer

A la nouvelle de son retour, ses voisins vinrent le voir et lui racontèrent à l'envie:
"Le lendemain de ton départ, une cigogne venue du ciel s'est soudain posée sur le pont devant ta maison. Assis sur le dos de la cigogne, ton père adoptif s'est envolé vers l'Orient". Bao Quan comprit que son père était retourné dans la mer Orientale.
Bao Quan tira le pot de sa poche et offrit à chacun une tasse d'eau. Alors les malades se sentirent aussitôt rétablis, et les autres, débordants de vitalité et d'énergie.

La nouvelle se transmit de maison en maison. Il ne fallut pas beaucoup de temps pour que les malades accourent le consulter à la queue leu leu. Ses clients, tous guéris sans exception, l'appelèrent "médecin divin".

Le préfet, bientôt mis au courant de cette histoire, couva immédiatement de mauvais desseins.
"Si je réussis à m'emparer de ce pot miraculeux, se dit-il, je l'offrirai à l'Empereur et je serai nommé fonctionnaire sinon de premier ordre, du moins de grade supérieur. Alors or et argent, belles femmes et concubines, rien ne me manquera. Oh, quel bonheur !"

Réflexion faite, il fit venir un huissier de service et l'envoya acheter le pot en jade blanc pour dix taëls d'argent.
"Si par hasard il ne veut pas le vendre, emprunte-le pour moi!" ajouta-t-il.

PARTIE VIII

L'huissier ne tarda pas à faire savoir l'intention du préfet à Bao Quan. Celui-ci n'osa pas refuser catégoriquement ni ne voulait le vendre, sachant très bien ce que cela représenterait pour ses clients pauvres.
Le voyant hésiter, l'huissier lança:
- le préfet voudrait emprunter le pot pour l'admirer, si vous ne voulez pas le lui céder.

Bao Quan savait bien que l'emprunter voulait dire s'en emparer. Mais il était impossible de refuser. Comment faire? Il s'avisa soudain d'un moyen de gagner du temps:
- Seigneur officier, bien qu'assez ordinaire, mon pot est un patrimoine familial. Il est donc impossible de le vendre. Le seigneur préfet peut l'emprunter, mais qu'il me le rende le plus vite possible!

Et il donna un vieux pot à thé à l'huissier. Comme celui-ci n'avait jamais vu le pot en jade blanc, il marmonna en regardant le pot en argile:
- Aïe! Notre seigneur ne sait vraiment plus comment dépenser son argent. Un vieux pot de ce genre, on pourrait en acheter dans la rue une bonne centaine pour dix taëls d'argent! Et il retourna avec le faux pot vers la résidence du préfet.

"Je me suis débarrassé de l'huissier, pensa Bao Quan, mais le seigneur ne va pas manquer de découvrir la vérité. Il ne va pas en rester là. Il va envoyer ses hommes de main me l'arracher de force!"

Et il versa aussitôt de l'eau du pot en jade dans une grande jarre pour soigner ses malades, puis il enterra profondément le pot dans sa cour.

Le préfet prit le pot des mains de l'huissier, mais il ne put en aucune façon en verser d'eau. Sa moustache redressée de fureur, il injuria l'huissier:
- Espèce de vieil idiot! Qui t'a dit que c'était le pot sacré? Va vite arrêter Bao Quan, le sale coquin!

PARTIE IX

A peine avait-il enterré le pot que Bao Quan fut arrêté et mené devant le tribunal. Le préfet, malin, lui demanda:
- Où caches-tu le pot en jade blanc que tu m'as volé? Dis!
- J'ai perdu aussi un pot en jade blanc, répondit Bao Quan, c'est un patrimoine de ma famille! Vous me réclamez le vôtre, mais moi, à qui devrais-je demander le mien?

Fou de rage, le préfet cria:
- Donnez-lui des coups de bâtons!

Et tout le corps de Bao Quan ne fut bientôt plus qu'une plaie vive! Mais il continuait à affirmer qu'il avait été volé. A bout de ressources, le préfet dut ordonner aux huissiers de fouiller sa maison.
- Allez! Trouvez-le-moi même s'il faut creuser trois pieds sous terre! ajouta-t-il.

Les huissiers fouillèrent toute la maison sans en trouver trace. Alors ils firent creuser la cour par des voisins. Vers le soir, une fosse rectangulaire d'environ quatre-vingts pieds de large était apparue dans la cour. Mais pas l'ombre d'un pot! Les huissiers impatients sautèrent dans la fosse, et cherchèrent minutieusement à la lumière des torches.

Pour finir, ils réussirent à le trouver. A sa vue, les voisins bondirent d'inquiétude, tandis que les huissiers très contents se précipitèrent tous pour s'en emparer.

Pour leur malheur, le pot en jade se trouvait cloué dans la terre comme une plante bien enracinée. Impossible de le déplacer! Angoissés comme des chiens en rage autour d'un moulin, ils se mirent à l'oeuvre, les uns tirant l'embouchure du pot, les autres en tenant l'anse ou le manœuvrant avec un levier.

Soudain, avec un rugissement terrible, jaillit de la terre une colonne d'eau gigantesque qui s'éleva à quelques dizaines de mètres. Les huissiers, projetés en l'air, retombèrent dans la fosse où ils moururent noyés.L'eau torrentielle jaillissait avec une telle énergie que des gouttes s'envolèrent partout dans la ville.

Partout où tomba une goutte apparut une source. C'est depuis lors que Jinan est connue comme la ville des sources. L'eau de ces sources abreuve ses habitants, chasse la peste, irrigue les cultures. Le voeu du père adoptif de Bao Quan s'est réalisé: On ne craint plus ni la sécheresse ni le tarissement de la mer.

Dans cette histoire, le préfet avait perdu la face et ses huissiers. Indigné, il fit exécuter Bao Quan.

Pour commémorer les mérites de Bao Quan et de son père adoptif, on appelle la grande source "source de Bao Quan" et "pont de la Cigogne" le pont où le père s'était envolé sur le dos d'une cigogne.

Avec le temps, la grande source prit le nom de "source de Baotu", car elle gazouille sans relâche: gutu, gutu, gutu, gutu...

Fin de cette Histoire.
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