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Quelques histoires courtes Chinoises . . .

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Message  Tchoungfou Sam 30 Aoû - 19:12

Très fréquemment sur les sites traitant de la pensée chinoise, on trouve une rubrique dédié aux histoire ou proverbes chinois. Leur nombre semble très important et il serait vain de vouloir tous les noter ici.
En voici quelques simple extrait du site chinastral.com

Nota: si vous connaissez une histoire qui vous semble valoir le détour, vous pouvez créer un nouveau post et la recopier sur ce forum en citant sa source si possible


   L'Ane du Guizhou

   On n'avait jamais vu d'âne au Guizhou, jusqu'au jour où un excentrique imbu de nouveautés s'en fit amener un par bateau. Mais ne sachant à quoi l'employer, il le lacha dans les montagnes.

   Un tigre, voyant cette créature d'aspect étrange, le prit pour une divinité. Caché dans la forêt, il se mit à l'observer, puis s'aventura hors des taillis, restant pourtant à distance respectueuse. Un jour, l'âne lança un long braiment; le tigre, terrifié, se sauva à toutes jambes. Mais il revint jeter un regard et se dit que cette divinité n'était pas si terrible après tout. S'habituant au braiment de l'âne, il se rapprochait de lui sans pourtant se risquer encore à l'attaquer.

   Quand il crut le bien connaître, il prit des libertés, le frôlant, le poussant, l'agaçant, si bien que l'âne pris de colère lui envoya une ruade. "C'est donc tout ce qu'il sait faire" se dit le Tigre. Alors il bondit sur l'âne, le mit en pièces et le dévora.

   Pauvre âne! Par sa taille, il semblait puissant, par ses cris, il semblait redoutable. N'eût-il pas montré tous ses talents que le tigre féroce n'aurait jamais osé l'attaquer. Mais, par sa ruade, l'âne avait signé sa propre condamnation.



   Les Baguettes d'Ivoire

   Zhou, le dernier Roi de la dynastie des Shang, d'un morceau d'ivoire de grande valeur fit faire une paire de baguettes pour sa table.
   Ce fait attrista beaucoup son oncle, le Prince de Qi:
   Des baguettes d'ivoire ne vont naturellement pas avec des bols et des assiettes de grès. Leur présence exigera celle de tasses et de bols de jade.

   Mais les bols de jade et les baguettes d'ivoire ne vont pas avec les mets grossiers qu'il faudra remplacer désormais par des queues d'éléphant et des foetus de léopard.

   Un homme qui a goûté des queues d'éléphant et des foetus de léopard ne saurait se contenter d'habits de toile de chanvre, ni de maisons basses et inconfortables.

   Des costumes de soie et des Palais hauts et magnifiques lui seront indispensables.

   Et ainsi de suite, les désirs ne cessant de s'accroître, on aboutit nécessairement à une vie de luxe et de dissipations qui ne connaît bientôt plus de bornes.

   Faute de se corriger, le Roi Zhou eut une fin tragique. Il perdit son royaume et se tua de désespoir.



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Message  Tchoungfou Sam 30 Aoû - 19:49

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Un Rêve

On raconte qu'il y avait autrefois un bachelier qui avait plus d'un tour dans son sac. Son professeur était extrêmement sévère; à la moindre incartade, les élèves n'échappaient pas à la bastonnade.

Un jour, le rusé disciple fut convaincu de faute. Le maître, bouillant de colère , l'envoya immédiatement quérir et en attendant son arrivée s'assit dans la grande salle.


L'élève entra, et s'agenouillant devant son maître, il dit, sans parler de sa faute:
- Je voulais venir plus tôt, mais j'étais en train de faire des plans pour employer au mieux mille onces d'or qui me sont échues par hasard.

La colère du professeur s'évanouit comme par enchantement lorsqu'il entendit le mot "or".
- D'où te vient cet or ? Demanda-t-il vivement.
- Je l'ai trouvé enfoui dans le sol, répondit l'élève.
- Quel emploi songes-tu en faire ? Poursuivit le maître.
- Je suis d'une famille pauvre, dit l'élève, nous n'avons pas de propriété familiale, aussi avons-nous décidé, ma femme et moi, de consacrer cinq cents onces d'or à l'achat de terres, deux cents onces pour nous bâtir une maison, cent pour la meubler et cent pour acheter des esclaves. Des cents onces restantes, la moitié me servira à acheter des livres, car désormais je veux travailler avec ardeur, et j'offrirai l'autre moitié à mon professeur pour le remercier des enseignements qu'il m'a donnés. Voilà mes plans.
- Est-ce possible ? Je ne suis pas digne d'un tel hommage! Dit le professeur.


Il convia son élève à un somptueux repas. Tous deux parlaient et riaient et buvaient mutuellement à leur santé. Dans un état voisin de l'ivresse, le maître demanda soudain:
- Tu es venu précipitamment; as-tu au moins mis l'or dans un coffret avant de partir?

L'élève se leva pour répondre:
- Hélas! Je n'avais pas encore tout à fait terminé mes plans que ma femme m'a réveillé en se retournant et, quand j'ai ouvert les yeux, l'or avait disparu! Je n'ai pas eu besoin de coffret...

Stupéfait, le professeur demanda :
- L'or dont tu parlais, c'était donc un rêve?
- Mais oui! Dit l'étudiant.


Le professeur sentit une violente colère l'envahir, mais comme son élève était son invité, il ne put s'emporter contre lui. Lentement, il prononça:
- Tu as de bons sentiments pour ton professeur, dans tes rêves; quand tu feras réellement fortune, tu ne m'oublieras certainement pas.

Et de nouveau, il emplit le verre de son disciple.


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Message  Tchoungfou Dim 31 Aoû - 0:40

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A la Recherche du Soleil



PARTIE I

Il y a des années et des années, au pied de la colline Baoshi se trouvait un village situé sur la rive du Lac de l'Ouest où habitait un beau couple, le mari s'appelait Liu Chun, et sa femme Hui Niang; l'homme travaillait aux champs et la femme restait à la maison où elle filait la soie.

Comme ils étaient laborieux et économes, la famille avait une vie aisée. Hui Niang se trouva enceinte après cinq ans de mariage, ce qui la remplit de joie. Leurs voisins faisaient leur éloge donnant en exemple leur couple harmonieux.

Un matin, quand l'aube eut apparu à l'orient, un soleil brillant se leva, alors Liu Chun, la houe sur l'épaule, s'en alla travailler aux champs. Sa femme ayant bien préparé tous les accessoires, s'assit devant son métier à tisser pour se mettre à filer la soie. Tout à coup, un vent furieux se déchaîna; des nuages d'un noir d'encre s'amoncelèrent. Le soleil disparut en un clin d'oeil.

La tempête calmée, le soleil ne revint pas. Le monde était enveloppé de froides ténèbres, les feuilles tombaient; les fleurs se fanaient; légumes et céréales ne poussaient plus; les démons firent leur apparition, jetant le trouble dans le pays. L'angoisse étreignait les coeurs, et on n'avait plus de quoi vivre!

Où était donc passé le soleil? Un seul homme pouvait le savoir, c'était un vieillard de cent quatre-vingt ans qui vivait au pied de la colline Baoshi. Il dit:
- Au fond de la mer de l'Est habite un Roi des Démons, qui a un grand nombre de petits diables à son service. Comme ils commettent leurs forfaits dans l'obscurité, ils ont grand peur du soleil et ont conçu une haine mortelle à son égard; certainement, le soleil a été enlevé par le Roi des Démons.


PARTIE II

Liu Chun, comme tout le monde, souffrait de vivre dans les ténèbres. Il se rendit chez ses voisins à tâtons. On l'accueillit en lui disant:
- Liu Chun, sans soleil, nous allons mourir de froid!

Et un autre se plaignit:
- Liu Chun, sans soleil, nous allons mourir de faim!

Ces paroles et le souvenir des souffrances qu'il avait lui-même connues lui serrèrent le coeur. De retour chez lui, il déclara à sa femme:
- Hui Niang! sans soleil, nous allons tous périr! J'ai décidé d'aller à la recherche du soleil!

Hui Niang, après réflexion, répondit:
- Fais comme tu voudras, je ne chercherai pas à te retenir à mes côtés. Je peux faire marcher la maison sans toi. Si tu peux ramener le soleil, cela rendra le bonheur au monde!

Hui Niang coupa une poignée de cheveux de sa tête, et en les mêlant avec du chanvre, en fit une paire de sandales pour son mari; elle lui confectionna aussi une bonne veste ouatée. Quand elle le conduisit à la porte, dans un éclat de lumière apparut un phoenix d'or. Il se posa sur l'épaule de Liu Chun qui le caressa tout doucement de la main.

- Phoenix, phoenix, lui demanda-t-il, voulez-vous m'accompagner dans ma recherche du soleil ?

Le phoenix tourna les yeux vers lui, dressa la tête et chanta en signe d'acquiescement. Liu Chun prit les mains de son épouse dans les siennes et lui fit ses recommandations:
- Hui Niang, je pars à la recherche du soleil; si je ne parviens pas à le retrouver, je ne reviendrai pas; si je meurs en route, j'espère devenir une étoile qui indiquera à ceux qui prendront ma relève le chemin pour arriver au but...


PARTIE III

Liu Chun se mit en route avec le phoenix. Chaque jour, après son départ, Hui Niang grimpait au sommet de la colline Baoshi à tâtons pour regarder vers l'Est dans l'espoir de voir le soleil se lever.

Jour après jour, son espérance fut déçue. Le temps passait. On vivait toujours enveloppé de ténèbres, sans apercevoir le moindre rayon de soleil. Un jour, Hui Niang aperçut une étoile brillante qui s'envolait d'un trait de la terre vers le ciel; un moment après, le phoenix revint, et se tint tête basse à ses pieds. A sa vue, Hui Niang comprit que son mari était mort en route; sa gorge se serra, et elle tomba évanouie.

Quand elle reprit connaissance, l'enfant vint au monde. Celui-ci était un enfant magique; au premier coup de vent qui le toucha, il savait parler, au deuxième, il pouvait courir, au troisième, il était devenu un homme d'une taille de six mètres! Transportée de joie, Hui Niang donna à son fils le nom de : "Bao Chu", Défenseur du Bien.

De retour chez elle, Hui Niang, à la vue de son fils, pensa à son mari et se mit à pleurer à chaudes larmes. Bao Chu, étonné, lui demanda pourquoi elle avait tant de chagrin. Hui Niang ne put s'empêcher de lui raconter l'histoire de son père qui était mort en route dans sa recherche du soleil. Qund elle eut terminé, Bao Chu lui demanda:
- Maman, laissez-moi aller achever la tâche de mon père!

Hésitante, Hui Niang ne pouvait se résigner à le laisser partir. Mais le pays, privé de soleil, connaissait de terribles souffrances, il fallait absolument le sauver. A cette pensée, elle hocha la tête en signe d'assentiment.

Hui Niang coupa de nouveau une poignée de cheveux de sa tête et en fit une paire de sandales, et elle confectionna pour son fils une grande veste. A la porte, le phoenix d'or attendait celui-ci et vint se poser sur son épaule. Hui Niang, indiquant l'étoile qui brillait en haut du ciel, dit à son fils:
- Cette étoile est une incarnation de ton père qui t'indique ainsi la voie pour atteindre ton but. Suis cette étoile et tu ne t'égareras pas en route.

Bao Chu acquiesça. puis, Hui Niang lui présenta le phoenix:
- Il accompagnait ton père pour aller à la recherche du soleil; il serait bon qu'il t'accompagne aussi!

Bao Chu fit signe qu'il acceptait et ajouta:
- Maman, je dois absolument entreprendre ce grand voyage, mais vous, vous devez me promettre de ne pas verser de larmes après mon départ. Vos pleurs amolliraient mon coeur et je perdrais ma force et mon courage pour entreprendre ma grande quête du soleil.

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Message  Tchoungfou Dim 31 Aoû - 0:40

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A la Recherche du Soleil (suite)



PARTIE IV

Les voisins, ayant appris la nouvelle du départ de Bao Chu, vinrent lui faire leurs adieux. Les uns lui offrirent des habits, les autres des provisions de bouche et ils l'accompagnèrent un grand bout de chemin.

Le phoenix à ses côtés, Bao Chu se dirigea vers l'est, guidé par l'étoile brillante. Malgré les ténèbres et le froid, il marcha, marcha jour et nuit, par des sentiers tortueux, franchissant une montagne après l'autre.

Quand il eut escaladé dix-huit escarpements et traversé dix-neuf vallées, les épines et les ronces avaient griffé sa chair et mis ses vêtements en lambeaux; le froid le pénétrait de plus en plus.

Un jour, Bao Chu entra dans un village et se vit immédiatement entouré par les habitants qui regardaient avec curiosité cet inconnu. Quand ils apprirent que Bao Chu était un nouveau brave qui allait à la recherche du soleil, ils furent très touchés et lui firent mille recommandations. Et comme la veste de Bao Chu ne pouvait plus le protéger des intempéries, chacun coupa un morceau de tissu de sa propre veste et on lui fit ainsi un "habit des cent familles" pour qu'il ait bien chaud. Réconforté, Bao Chu leur dit adieu et reprit sa route.

Il continua son voyage, franchissant fleuves et montagnes. Un jour, il arriva sur la rive d'un fleuve si large qu'un aigle même n'eût pu gagner l'autre rive. L'eau coulait rapide en formant des tourbillons; même une pierre grosse comme une maison n'eût pu s'y tenir debout.

Faisant appel à tout son courage, Bao Chu, après une longue inspiration plongea dans l'eau, les dents serrées, il nagea de toutes ses forces vers l'autre rive. Les vagues le frappaient sur tout le corps, les tourbillons l'enveloppaient, mais il continuait à nager, les yeux fixés sur la rive opposée.

Soudain, sous une rafale de vent glacé, l'eau se prit en glace, enserrant Bao Chu et phoenix qui perdirent connaissance...


PARTIE V

Grâce à la "veste des cent familles" qu'il portait, le froid ne pouvait pas pénétrer le corps de Bao Chu. Petit à petit, la glace autour de lui fondit, et il se précipita pour prendre le phoenix dans ses bras. Puis, de ses poings serrés il martela la glace. Avec un sourd grondement elle se brisa en morceaux. Une lame de fond enveloppa Bao Chu, et le porta d'un coup sur un large glaçon à la dérive. Ils passèrent de l'un à l'autre et finalement atteignirent l'autre rive. Le phoenix, réchauffé par la chaleur de Bao Chu avait repris connaissance.

Après la traversée du fleuve, Bao Chu entra dans un village. Bao Chu fut entouré par un cercle de villageois qui ne se sentirent plus de joie à la nouvelle que ce garçon allait chercher le soleil; les épreuves qu'il avait déjà surmontées lui acquirent leur respect et leur admiration. Un grand-père à la barbe grise parla au nom de tous:
- Mon enfant, depuis la disparition du soleil, notre vie est de jour en jour plus misérable, nous n'avons rien de bon à t'offrir. Voici un sac où chacun de nous va mettre une poignée de notre terre arrosée de génération en génération par le sang et la sueur de nos ancêtres. Tu l'emporteras avec toi, il pourra t'être utile dans les difficultés.

Le sac sur son dos, Bao Chu reprit sa route en se guidant toujours sur l'étoile brillante de l'Est. Il marcha, marcha; il franchit quatre-vingt-dix-neuf montagnes, passa quatre-vingt-dix-neuf fleuves à la nage.

Enfin, il arriva à un carrefour de trois chemins. Comme l'angoisse d'avoir perdu sa route se peignait sur son visage, une vieille femme apparut et lui demanda:
- Mon enfant, où vas-tu?

- Je vais à la recherche du soleil.

La vieille poursuivit:
- Il est trop loin d'ici! Tu ferais mieux de rentrer chez toi le plus tôt possible!

Bao Chu répliqua aussitôt:
- Si loin qu'il soit, quelles que soient les difficultés, je veux le retrouver. Sans lui, je ne rentrerai jamais à la maison.

Le voyant si résolu, la femme indiqua de la main le chemin de droite et dit:
- Cette voie peut te conduire jusque là où se trouve le soleil. Tout près d'ici, il y a un village, tu pourras t'y reposer un peu.



PARTIE VI

Tandis qu'ils échangeaient ces paroles, le phoenix se lança de toutes ses forces contre la vieille femme: il la frappa avec ses ailes, griffa ses joues, et piqua ses yeux. Trouvant que le phoenix offensait l'inconnue, Bao Chu le chassa, remercia la femme et s'engagea dans l'embranchement de droite.

Mais le phoenix d'or avait volé en avant et se mit à tourner autour de Bao Chu pour l'empêcher de continuer. Bao Chu le chassa de nouveau et reprit sa marche. Plus il avançait, plus la route était plate et unie; il n'y avait ni vent, ni sable, ni ronce, ni escarpement. Bao Chu s'en étonna même un peu.

Bientôt il entra dans un village. Là les maisons étaient spacieuses, les habitants bien nourris, les femmes charmantes. Les villageois parurent très étonnés quand ils apprirent que Bao Chu était à la recherche du soleil, mais ils l'entourèrent quand même, chantèrent, dansèrent, portant aux nues Bao Chu, le héros sans peur.

En un clin d'oeil, l'un apporta du vin, l'autre chercha des mets, et on s'empressa de l'inviter au festin. Pourtant Bao Chu ne se sentait pas à l'aise, il se disait:
"J'ai passé par pas mal de villages, ceux-ci étaient très pauvres, les gens n'avaient pas de quoi manger ni se vêtir; pourquoi ce village-ci est-il tellement riche?"

Bao Chu, son bol de vin à la main, restait immobile et préoccupé, lorsque le phoenix passa soudain au dessus de sa tête et fit tomber une sandale dans le bol où le vin prit feu aussitôt.

A la vue de cette sandale qui, comme les siennes, était faite avec des cheveux et du chanvre, il comprit tout de suite que c'était celle que son père portait dans sa quête du soleil.

C'était clair, c'était là que son père avait disparu. Bao Chu poussa un grand cri et jeta son bol de vin par terre. Village et villageois s'évanouirent à l'instant, et l'on ne voyait plus que des démons aux yeux bleus qui s'enfuyaient en tous sens.

Bao Chu tourna alors les talons et, revenu au carrefour, prit l'embranchement de gauche.
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Message  Tchoungfou Mar 23 Nov - 0:17

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PARTIE VII

Furieux de leur échec, les démons se transformèrent en montagnes escarpées pour lui barrer la route; Bao Chu, sans s'effrayer, les franchissait l'une après l'autre. Les démons se transformèrent en fleuves immenses, Bao Chu les passait à la nage. Les démons auraient voulu geler Bao Chu à mort, en vain; ils tentèrent enfin de l'emmener dans un village magique où l'on devait l'assassiner, ce fut un nouvel échec.

Saisis d'effroi, ils déchaînèrent un vent formidable qui les emporta tous ensemble au pied de la colline Baoshi. Là, pour tromper Hui Niang, ils lui racontaient que Bao Chu était mort en tombant d'un escarpement, ou qu'il s'était noyé dans un fleuve, afin de faire couler ses larmes et par là ôter tout courage à Bao Chu. Hui Niang résistait fermement, serrait les dents et retenait ses larmes.

Depuis le départ de son fils, Hui Niang ne vivait que dans l'espoir de son retour. Chaque jour, elle montait au sommet du Baoshi avec ses compatriotes et regardait au loin vers l'Est. Chaque jour elle y apportait une pierre plate qu'elle mettait sous ses pieds pour voir un peu plus loin. On ne sait combien de mois et d'années s'écoulèrent ainsi; les pierres sous ses pieds s'élevèrent en une haute terrasse, mais l'Est restait toujours ténébreux.

Cependant Bao Chu continuait son chemin et franchissait des montagnes et des fleuves innombrables. Un jour, après avoir passé une haute montagne qui se perdait dans les nuages, il entendit le bruit des vagues, il était donc arrivé tout près de la mer orientale.

Une fois sur le rivage, il se demanda comment chercher le soleil dans cette mer immense, et comment la traverser? Soudain il sentit peser sur son dos le sac de terre que des villageois lui avait donné. Pour s'alléger, il le vida dans la mer; un coup de vent emporta la terre et l'éparpilla sur les eaux; aussitôt des îles apparurent sur la mer.

Fou de joie, Bao Chu plongea, gagna à la nage une île après l'autre, se dirigeant vers le milieu de la mer. Il nagea, plongea, et finit par trouver le soleil caché dans une grotte sous la mer par le Roi des Démons. Il s'approcha de l'entrée de la grotte et vit que le Roi des Démons l'attendait déjà avec ses diables.


PARTIE VIII

Ils s'affrontèrent dans un combat acharné: tantôt ils se battaient montant du fond de la mer à la surface, tantôt en plongeant de la surface au fond dans un bouillonnement de vagues gigantesques.

Petit à petit, le Roi des Démons n'arrivait plus à répondre aux attaques de Bao Chu, comme il était tout étourdi par les coups, le phoenix en profita pour lui crever un oeil de son bec aigu. Fou de douleur, il hurla en portant ses mains à son oeil. Le Phoenix profita de l'occasion pour lui crever l'autre oeil.

Alors le Roi des Démons alla heurter de la tête le rocher qui fermait la grotte et rendit l'âme. Aussitôt les petits diables prirent la fuite en un clin d'oeil.

Sans reprendre souffle, Bao Chu se précipita vers la grotte et enleva la pierre placée devant l'entrée, à l'intérieur il y trouva le soleil. Il nagea alors vers la surface de la mer portant le soleil avec lui et usa ainsi ses dernières forces. Il nagea, nagea, et, dans son épuisement, réussit seulement à faire émerger la moitié du soleil de la mer.

Comme il ne pouvait l'en faire sortir totalement, le phoenix vint à son aide et mit le soleil sur son dos tout en nageant avec vigueur. Le disque complet du soleil apparut alors à la surface de la mer et monta dans le ciel.

Ce jour-là, Hui Niang regardait comme tous les jours vers l'Est avec ses compagnons au sommet de la colline Baoshi pour guetter le retour du soleil. Les démons cherchaient encore à la tromper quand on vit soudain des rayons colorer les nuages à l'horizon, puis, majestueusement, le soleil se leva.

A ce moment le chant du phoenix se fit entendre au-dessus de la tête de Hui Niang, il revenait annoncer la nouvelle. Il planait au-dessus du sommet, voletait
"Ah, le soleil se lève, le soleil se lève!"
Hui Niang et tous les gens autour d'elle poussèrent des cris de joie qui firent trembler la terre. Le soleil dardant ses rayons et les grondements de la foule firent peur aux diables qui s'enfuirent en tous sens et furent transformés en rochers. On peut les voir aujourd'hui encore, dispersés sur le sommet.

Chaque matin, le soleil se levait à l'est et, le soir, se couchait à l'ouest. Les hommes menaient de nouveau une vie heureuse dans sa lumière. Aujourd'hui encore, quand le ciel commence à rougir à l'orient, on peut voir dans cette direction une étoile brillante, c'est Liu Chun, on l'appelle "l'Etoile du matin. Au même moment on aperçoit des nuages or et pourpre à l'horizon; on se souvient alors du phoenix qui porta le soleil avec ses ailes.

Mais, le courageux Bao Chu ne revint jamais. En souvenir de lui, on a construit au sommet de la colline Baoshi une petite pagode qui porte son nom et un kiosque hexagonal pour le phoenix; c'est aujourd'hui la "pagode Bao Shu" et le "pavillon Phoenix".

Quant à la terrasse construite par Hui Niang et ses voisins pour voir le soleil se lever, on l'appelle "Chu Yang Tai", la terrasse du soleil levant.

Fin de histoire.
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Message  Tchoungfou Mar 23 Nov - 0:19

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Le Guérisseur de Bosses

Il y avait une fois un médecin qui se flattait de pouvoir guérir les bossus.
- Qu'un homme soit courbé comme un arc, comme une écrevisse ou comme un cerceau, pourvu qu'il s'adresse à moi, en un jour, je le remets droit, disait-il

Un certain bossu fut assez crédule pour ajouter foi à ce boniment et s'adressa à lui pour être débarrassé de sa bosse.

Le charlatan prit deux planches, fit coucher le bossu sur celle qu'il avait posée sur le sol, le recouvrit de la deuxième puis, montant sur cette planche, il piétina son patient à grands coups de talons. Le bossu fut remis droit, mais il mourut.

Comme le fils du mort voulait le traduire en justice, le charlatan s'écria :
- Mon métier, c'est de guérir les bossus de leur bosse; je les rends droits; qu'ils meurent ou non, cela ne me regarde pas !




L'Homme qui ne voulait pas avoir Tort

Dans l'état de Chu vivait un homme qui ignorait où pousse le gingembre.

- Le gingembre pousse sur les arbres, dit-il.
- Il pousse sur le sol, lui répondit-on.

L'homme s'entêta :
- Venez avec moi, nous allons interroger dix personnes différentes, dit-il à son interlocuteur. Je vous parie mon âne que le gingembre pousse sur les arbres.

Les dix personnes successivement interrogées firent toutes la même réponse:
- Le gingembre pousse sur le sol.

Le parieur perdit contenance.
- Tiens, prends mon âne, dit-il au gagnant, n'empêche que le gingembre pousse sur les arbres!


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Message  Tchoungfou Mar 23 Nov - 0:19

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Un Fils pleure sa Mère

Deux familles habitent la même cour. Celle dont les pavillons donnent sur l'Est se trouve en plein deuil: La mère vient de mourir. Son fils pleure mais sans grand chagrin.

Chez les voisins du pavillon Ouest, le fils dit alors à sa mère:
- Te voilà très vieille maman, il est temps de te dépêcher de mourir. Je jure de te pleurer à grands flots de larmes.

Un fils qui souhaite la mort de sa mère est-il capable de la pleurer?...




L'Aveugle et le Boiteux

Un boiteux et un aveugle vivaient ensemble.
Des bandits survinrent à l'improviste.
Le boiteux en avertit l'aveugle qui s'enfuit en prenant son ami sur le dos.

S'ils avaient pu ainsi se sauver mutuellement la vie, ils le devaient à leur collaboration parfaite dans laquelle les capacités de chacun furent pleinement utilisées.


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Message  Tchoungfou Mar 23 Nov - 0:19

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La Place d'Honneur

Un homme avait sa cheminée construite toute droite et, lorsqu'on préparait les repas, flammes et étincelles sortaient du fourneau. De plus, il avait placé ses fagots juste devant le foyer.

Un vieux voisin lui fit cette remarque :
- Vous avez là une cheminée qu'il vous faut reconstruire d'urgence. Donnez-lui un détour pour que les flammes ne reviennent pas ainsi, et puis pourquoi mettez-vous devant le foyer un tas de branchages, qui ne manquera pas de s'enflammer à la première occasion; il faut le déplacer au plus vite.

Mais notre homme n'en eut cure.

Un jour, des étincelles tombèrent sur les branchages et provoquèrent un incendie qui faillit brûler la maison. Grâce au secours des voisins accourus aussitôt, l'incendie fut vite maîtrisé.

Le propriétaire de la maison sinistrée offrit un grand dîner à tous ceux qui lui avaient prêté la main. Il tenait à mettre à la place d'honneur ceux qui, au cours de la lutte contre le feu, avaient été blessés, mais il ne pensa absolument pas à inviter le vieil homme qui l'avait mis en garde contre le mauvais tirage de la cheminée.

Au moment où l'on se mettait à table l'un des convives, homme éclairé, se leva et dit :
- Si vous aviez prêté attention à ce que vous disait votre voisin - faire reconstruire la cheminée et déplacer le tas de branchages - il n'y aurait jamais eu d'incendie. Vous faites bien de récompenser d'un repas tous ceux qui vous ont secouru mais, à mon avis, il manque parmi nous celui qui vous a averti contre le danger, pourquoi ne l'avez-vous pas invité? C'est lui qui doit occuper la place d'honneur.




Le Roi Dragon devenu Poisson

Le Roi Dragon prit la forme d'un poisson pour s'ébattre dans les eaux d'une rivière.

Un pêcheur qui passait prit son arc et lui décocha une flèche qui l'atteignit à l'œil.

Remonté au ciel, le Roi Dragon porta plainte à l'Empereur Céleste.

Celui-ci l'interrogea :
- Au moment où le pêcheur vous décocha sa flèche, est-ce sous la forme d'un Dragon qu'il vous voyait?

- Non, à ce moment là, j'étais un poisson, répondit le Roi Dragon.

L'Empereur Céleste reprit :
- Si un pêcheur a vu un poisson et l'a visé de sa flèche, qu'avez-vous à lui reprocher?


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Message  Tchoungfou Mar 23 Nov - 0:20

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Il était donc toujours là !

Wang Hao était d'une intelligence fort lente. Un jour, monté sur un cheval bai, il accompagnait à la guerre l'Empereur Web Xuan des Qi. La température devint glaciale pendant la nuit et, au matin, le cheval bai était couvert de givre. Wang Hao ordonna alors une battue pour retrouver son cheval, mais on revint bredouille.

Lorsque le Soleil parut, le givre fondit et, se retournant Wang Hao s'exclama :
- Oh! Mais il était donc toujours là !




Le Puits

Un puits avait été foré au bord d'une route. Les voyageurs étaient heureux d'y puiser de l'eau pour étancher leur soif.

Un jour, un homme s'y noya; dès lors, tout le monde se mit à blâmer celui qui avait foré le puits à cet emplacement.



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Message  Tchoungfou Mar 23 Nov - 0:20

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Celui qui aimait l'Argent plus que sa Vie

Les gens de Yongzhou sont de très bons nageurs. Un jour, l'eau du Xiangchuan monta subitement; une barque transportant cinq ou six personnes chavira au milieu de la rivière. Faisant face au danger, les passagers nagèrent vers le rivage. L'un d'eux, bien que nageant de toutes ses forces, semblait ne pas avancer. Ses compagnons lui dirent :
- Tu es meilleur nageur que nous tous, pourquoi restes-tu en arrière ?
- J'ai mille sapèques attachés à ma ceiture, c'est lourd, dit-il.
- Pourquoi ne les jettes-tu pas ? lui dirent les autres.

Il secoua la tête sans répondre, mais la fatigue l'envahissait.
Ceux qui avaient déjà gagné la rive lui criaient :
- Tu es trop bête, ne t'entête plus ! Tu vas te noyer ! Alors à quoi te servira cet argent ?

Il secoua de nouveau la tête. Peu après, l'eau l'engloutissait.




S'enfermer dans la Souricière

Durant la dynastie des Zhou, la ville de Dingzhou fut assiégée par les tartares; ils l'encerclèrent de plusieurs rangs de soldats.

A la nouvelle du siège, Sun Yangao, le chef des magistrats de Dingzhou n'osa plus se rendre à la maison gouvernementale. Il s'enferma chez lui, fit cadenasser sa porte d'entrée et se fit passer par un petit guichet les documents officiels que l'on voulait lui soumettre.

Quand il apprit que les barbares montaient à l'assaut de la muraille d'enceinte de la ville, Sun Yangao se fit enfermer dans une armoire.
- Gardez bien la clé, recommanda-t-il à ses domestiques et, si ces bandits vous la demandent, surtout ne la leur donnez pas !


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Message  Tchoungfou Mar 23 Nov - 2:07

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Plus de Marc pour les Cochons

A trente lis de notre bourgade se trouve la montagne Hefu. Là, à côté d'un petit lac, est niché un temple que tout le monde nomme le Temple de la mère Wang. Personne ne sait à quelle époque vécut la mère Wang, mais les anciens racontent que c'était une femme qui fabriquait et vendait du vin.

Un moine taoïste avait pris l'habitude de venir boire chez elle à crédit. La marchande semblait n'y prêter aucune attention; chaque fois qu'il se présentait, elle le servait aussitôt.

Un jour, le taoïste dit à la mère Wang :
- J'ai bu votre vin et je n'ai pas de quoi le payer, mais je vais vous creuser un puits.

Le puits terminé, on s'aperçut qu'il contenait du très bon vin.
- Voilà pour vous payer ma dette, dit le moine et il s'en fut.

De ce jour, la femme ne fit plus de vin; elle servit à ses clients le vin tiré du puits. Ce vin était bien meilleur que celui qu'elle faisait auparavant avec du grain fermenté. Sa clientèle s'accrut énormément et en trois ans, sa fortune était faite :
Elle avait gagné plusieurs milliers d'onces d'argent.

Un jour, le moine parut à l'improviste. La femme le remercia avec effusion.

- Le vin est-il bon? Demanda-t-il.
- Oui, le vin est bon, admit-elle, seulement je n'ai plus de marc pour nourrir mes porcs!

En riant, le taoïste prit un pinceau et écrivit sur le mur de la maison :

"La profondeur du Ciel n'est rien,
Le Coeur humain est infiniment plus profond.
L'eau du puits se vend pour du vin;
La marchande encore se plaint :
Plus de marc pour les cochons."

Son quatrain achevé, il s'en fut, et le puits ne donna plus que de l'eau...




Une Parabole sur les Etudes

Le Prince Ping du royaume de Jin dit un jour à son maître de musique, Shi Kuang, qui était aveugle:
- J'aimerais beaucoup lire de bons livres et étudier, mais j'ai soixante dix ans sonnés, c'est trop tard pour commencer.

- Si c'est trop tard, pourquoi ne faites-vous pas allumer les bougies? Lui répondit le maître de musique.

Le Prince s'étonna :
- Je vous parle de choses sérieuses, et vous plaisantez?

Le maître de musique reprit :
- Je ne suis qu'un pauvre aveugle, comment oserais-je plaisanter avec Votre Altesse? Ce que je veux dire c'est que quand on commence à étudier dans sa jeunesse, c'est comme le soleil radieux du matin; quand on commence dans l'âge mûr, c'est comme le soleil de midi qui atteint le zénith et quand on commence sur ses vieux jours, c'est comme la flamme des bougies, lumière bien faible, il est vrai, mais n'est-ce pas mieux que l'obscurité complète?

- Vous avez parfaitement raison, convint le Prince.



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Message  Tchoungfou Mar 23 Nov - 2:07

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Dix Milles Onces d'Or

Dans l'Etat de Qi vivait un nommé Dong Guochang qui avait l'habitude d'exprimer tout haut ses nombreux désirs. Une fois, il dit qu'il voudrait bien posséder dix milles onces d'or.

L'un de ses disciples lui demanda s'il consentirait à l'aider si son souhait se réalisait.
- Non, répondit-il, j'aurai besoin de cet argent pour m'acheter une charge officielle.

Ses disciples furent indignés. Ils le quittèrent tous et passèrent à l'état de Song.

Pour s'être trop attaché à ce qu'il ne possédait pas encore. Il a perdu ce qu'il tenait déjà.



Le Phoenix Sculpté

L'artisan Kong Shu était en train de sculpter un phoenix. Il avait à peine ébauché l'aigrette ainsi que les pattes et n'avait pas encore ciselé le plumage. Quelqu'un dit en regardant le travail :
- Cela ressemble à un hibou.

Et un autre :
- Cela rappelle plutôt un pélican.

Chacun de rire et on s'accorda pour trouver cette sculpture affreuse et l'auteur sans talent.

Lorsqu'il fut terminé, le phoenix avait une superbe aigrette émeraude qui se dressait, vaporeuse au dessus de sa tête. Ses pattes vermillons avaient des reflets éblouissants, ses plumes chatoyantes semblaient faites du brocart que tissent les nuages au coucher du soleil et sa gorge était couleur de feu.

Un coup de pouce sur un ressort caché fit s'envoler avec un battement d'ailes l'oiseau mécanique et, trois jours durant, on le vit monter et descendre à travers les nuages.

Tous ceux qui avaient critiqué Kong Shu ne tarissaient plus d'éloges sur son oeuvre merveilleuse et son talent prodigieux.


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