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chinastral/conte/fables113 - Histoires courtes

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05082020

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Peindre des Fantômes
Le Roi de Qi demanda un jour à son peintre :
- Dites-moi donc, ce qui est le plus difficile à peindre.
- Ce sont les chiens et les chevaux, répondit l'artiste.
Le Roi reprit :
- Et ce qui est le plus facile à peindre ?
- Ce sont les mauvais esprits, les fantômes, répondit le peintre sans hésiter. Les chiens et les chevaux, nous les voyons tous les jours, la moindre infidélité serait tout de suite remarquée, les fantômes, eux, n'ont pas de forme définie et personne n'en a jamais vu, donc ils sont plus faciles à peindre.

Changer une Barre de fer en Aiguille
Plusieurs enfants qui faisaient l'école buissonnière s'amusaient dans la rue. Ils remarquèrent une vieille femme qui, inlassablement, frottait une barre de fer contre une pierre.
Intrigués, ils demandèrent :
- Que faites-vous là, vieille mère?

Elle répondit sérieusement :
- Je frotte cette barre pour la réduire; je veux en faire une aiguille pour coudre mes habits.

Les enfants éclatèrent de rire.
- Jamais vous ne pourrez faire une aiguille d'une barre de fer de cette grosseur!

- Je la meule tous les jours, tous les jours elle diminue un peu plus et un jour elle finira bien par devenir une aiguille. Mais des petits paresseux ne peuvent pas comprendre cela, dit la vieille.

Les enfants d'entre-regardèrent en rougissant, puis en courant, ils s'en retournèrent à l'école.

C'est de cette histoire que nous vient le vieux dicton qui a encore cours aujourd'hui:

"Travail persévérant peut faire d'une barre de fer une aiguille à broder."

Trois le Matin et Quatre le soir.
Il y avait autrefois un éleveur qui possédait une multitude de singes.
A force de vivre ensemble ils étaient arrivés, maître et singes, à se comprendre parfaitement. Et le maître avait pour ses animaux une telle affection que, pour les nourrir, il allait jusqu'à rogner sur les vivres de la famille.
Quand plus tard les vivres vinrent à manquer il fut obligé de diminuer la ration des singes. Pour prévenir leur mécontentement il usa d'un stratagème:
- A chacun de vous, dit-il, je vais donner trois marrons le matin et quatre le soir; D'accord?

Mais les singes firent de hideuses grimaces signifiant à leur maître que la ration était trop maigre. Au bout d'un moment, le maître reprit:
- Puisque vous trouvez insuffisante la ration de trois marrons pour le matin et quatre pour le soir, on va faire autrement. Ce sera quatre marrons pour le matin et trois pour le soir. Cela vous va-t-il?

Les singes, dupés par ce stratagème de pure rhétorique, acceptèrent l'arrangement avec satisfaction.

Temps Anormal
Par un soir d'hiver, un général dînait sous la tente. Un grand feu de braises et des chandelles allumées réchauffaient l'atmosphère.
Après avoir vidé maints gobelets de vin, l'officier sentit la chaleur lui monter à la tête.
- Le temps n'est pas normal cette année, soupira-t-il. Il devrait faire froid à cette époque-ci, et voilà qu'il fait chaud!

Les soldats qui gelaient en montant la garde autour de la tente l'entendirent. L'un deux se présenta:
- Mon Général, dit-il en s'agenouillant, il nous semble, à l'endroit où nous sommes, que la température est tout à fait de saison!

Le Vin aigre
Su Qin n'avait pas réussi à obtenir de poste de fonctionnaire. Un jour, on fêta l'anniversaire du père de Su Qin. Le frêre aîné apporta un pichet de vin et remplit les verres de son père et de sa mère.
- Quel bon vin! Dirent les vieux.
Mais lorsque vint le tour de Su Qin de leur offrir du vin, ils dirent mécontents:
- Comme ce vin est aigre!

La femme de Su Qin crut que son vin était tourné et elle emprunta un pichet à la femme du frêre aîné.

Quand les parents y goûtèrent, fâchés, ils répétèrent que le vin était aigre!
- Mais c'est du vin que je viens d'emprunter à ma belle-soeur aînée!

Le beau-père cria:
- C'est que la malchance est sur vous! Il suffit que le vin passe par vos mains pour qu'il tourne à l'aigre!

On ne peut s'en prendre qu'aux Bons !
Au bord du chemin menant à un village se trouvait une statue de divinité en bois abritée dans un petit temple. Un passant se trouvant arrêté par un fossé rempli d'eau prit la statue du dieu, la coucha en travers et passa le fossé à pied sec.
Un moment plus tard, un autre homme passant par là eut pitié du dieu; il le releva et le remit sur son piédestal, mais la statue lui déclara que puisqu'il ne lui avait pas offert d'encens, il allait immédiatement lui envoyer un violent mal de tête.

Le juge des enfers et les démons qui se trouvaient dans le temple lui demandèrent respectueusement:
- Seigneur, l'homme qui vous a piétiné pour traverser le fossé n'a pas été puni et vous avez envoyé un pénible mal de tête à celui qui vous a relevé. Pourquoi?

- Ah! Vous ne savez donc pas, répondit la divinité, qu'on ne peut s'en prendre qu'aux bons!

Une Chose risible
Un aveugle était assis au milieu d'autres personnes. L'assistance, soudain se mit à rire et l'aveugle rit aussi.
- Qu'avez-vous donc vu pour rire aussi? Lui demanda quelqu'un.
- Puisque vous riez tous, c'est sûrement qu'il s'agit d'une chose risible, répondit l'aveugle. Vous n'avez pas cherché à me tromper, j'espère?

Déplacer la Montagne
Le Taihang et le Wangwu sont des montagnes hautes de quelque cent mille pieds et dont le pourtour mesure dans les sept cents lieues.
Sur le versant nord de ces montagnes demeurait un vieillard âgé d'environ quatre vingt dix ans et connu sous le nom de Père Stupide.
Sa maison faisait face à la montagne et lorsqu'il avait à sortir, il lui fallait faire de grands détours, ce qui l'importunait fort.
Un jour, il convoqua tous les siens et leur dit :
- Ces montagnes nous barrent le chemin et nous gênent beaucoup dans nos allées et venues. Nous allons tous nous y mettre et les enlever. De cette façon nous nous frayerons un chemin et nous n'aurons plus tant de détours à faire pour aller à Yuzhou.

Tous l'approuvèrent; seule sa vieille compagne resta quelque peu sceptique.
- Je voudrais bien voir, dit-elle, comment vous allez vous y prendre. A mon avis, avec si peu de forces, vous ne pourrez même pas aplanir un monticule, à plus forte raison, vous sera-t-il impossible de venir à bout de ces hautes montagnes. Je voudrais bien savoir où vous allez mettre tant de pierres et de terre?
Ils répondirent :
-Qu'à cela ne tienne! on va les déposer sur la plage de Bohai. Même s'il y en avait davantage, nous ne serions pas embarrassés.

Dès le lendemain on se mit à la besogne. Une veuve de leur voisinage avait un fils de sept à huit ans qui, lui aussi, se mit de la partie.
Ils travaillèrent avec entrain, creusèrent la terre, enlevèrent les pierres et les transportèrent sur la plage.

Une année durant, ils ne rentrèrent que rarement chez eux.
Au bord du Fleuve Jaune habitait un autre vieillard qui passait pour être un esprit fin. On l'appelait le Père Intelligent. En voyant son compère se donner tant de peine, il en riait dans sa barbe et finit par lui dire:
- Est-il permis d'être sot à ce point! Vieux comme vous l'êtes, vous avez juste assez de force pour arracher les herbes de la montagne, comment pourriez-vous remuer tant de terre et de pierres?

Le Père Stupide poussa un profond soupir et répondit:
- C'est vous qui êtes vraiment simple d'esprit! Votre tête ne vaut même pas celle du fils de notre voisine. Il est vrai que je suis vieux et que je n'ai plus beaucoup d'années à vivre, mais après ma mort restera encore mon fils à qui succédera mon petit-fils. Celui-ci, à son tour, aura un fils et un petit-fils, et ainsi de suite. Pendant tout ce temps là les montagnes, elles, ne grandiront pas d'un pouce, alors dites-moi donc, pourquoi n'en viendrions-nous pas à bout?

A cet argument, le vieux qui se piquait d'esprit resta coi, ne trouvant plus rien à répondre.

Suspicion
Un paysan avait perdu sa hache. Il soupçonnait le fils de son voisin de la lui avoir volée et se mit à l'observer. Il trouva au jeune homme une démarche, un son de voix, une expression vraiment étranges. Tout semblait indiquer que c'était un voleur.
Plus tard le paysan retrouva sa hache qu'il avait oubliée dans un ravin en allant couper du bois dans la montagne.

Le lendemain, ayant rencontré le fils de son voisin, il l'observa de nouveau avec attention, mais la démarche du jeune homme, le son de sa voix, son expression lui semblèrent tout à fait normales; vraiment il n'avait en rien les manières d'un voleur.

Le Mur écroulé
Un riche propriétaire avait vu un mur de sa maison s'écrouler par suite de pluies torrentielles.
Indiquant la brèche, son fils lui dit :
- Il faut la boucher au plus vite, sinon des voleurs entreront à la faveur de la nuit.
Un vieux bonhomme qui habitait à côté de chez lui ayant remarqué la brèche, l'avertit de même :
- Si vous ne réparez pas le mur, les voleurs pénétreront chez vous lorsqu'il fera nuit noire.
Et c'est ce qui arriva en effet la nuit même. Un homme se glissa chez le propriétaire et emporta un tas de choses précieuses.

Là-dessus, le propriétaire vanta beaucoup l'esprit de son fils qui, disait-il, était d'une prévoyance étonnante tandis qu'il soupçonna son voisin d'être l'auteur du forfait.

Fin de ces histoires...
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