chinastral/conte/fable51 - La Déesse des vers à Soie
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07082020
chinastral/conte/fable51 - La Déesse des vers à Soie
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La culture des mûriers et l'élevage des vers à soie étaient une importante activité productive dans la Chine antique. Mais d'où venaient les mûriers et les vers à soie à l'origine ? Un conte populaire en raconte l'histoire :
Il était une fois une famille de deux personnes : Un père et sa fille. La fille était belle et intelligente. Un jour le père dut partir au loin pour régler une affaire. Il dit à sa fille qu'il rentrerait bientôt et lui confia la garde de son cheval blanc.
C'était un cheval vigoureux qui galopait comme le vent. Mais surtout ce cheval comprenait le langage des hommes. Tout le monde disait que c'était un cheval prodigieux. Nous ne le saurons jamais vraiment, mais c'était pour le moins un cheval peu ordinaire.
Après le départ de son père, la jeune fille n'eut que son cheval comme compagnie. Chaque fois qu'elle se sentait solitaire, elle parlait avec lui. il inclinait la tête ou agitait la queue pour répondre. Or, plusieurs jours après, son père n'étant toujours pas rentré, la jeune fille commença à s'inquiéter. Peut-être avait-il eu un accident au cours de son voyage ?
Un jour, elle dit à son cheval, mi-plaisantant, mi sérieusement :
- Mon cheval, tu me comprends, n'est-ce pas ? Si tu peut ramener mon père à la maison, je me marierai avec toi !
A peine ces paroles prononcées, le cheval partit ventre à terre et disparut au loin.
En effet, le père était tombé malade loin de chez lui et, ne pouvant rentrer, s'inquiétait de son absence prolongée. Lorsqu'il aperçut son cheval hennissant tristement sur la route, brûlant de retourner au pays, il enfourcha aussitôt son cheval et piqua des deux en direction de sa demeure.
De retour chez lui, le père fut tout heureux de revoir sa fille. Pour remercier son cheval, il lui ajouta du fourrage et lui donna la meilleure avoine. Mais le cheval ne toucha pas à sa nourriture. Par contre, chaque fois que la jeune fille entrait dans l'écurie, le cheval ruait, sautait, allongeait le cou et hennissait joyeusement ou tristement.
Étonné le père demanda des explications à sa fille.
Celle-ci lui raconta alors la promesse qu'elle avait faite au cheval. Très embarrassé, le père réfléchit un moment et dit à sa fille :
- Ecoute, personne ne doit connaître cette affaire. Si on apprenait que je marie ma fille à un cheval, tu imagines le scandale que cela ferait ! Pour l'instant, reste à la maison et ne va voir le cheval sous aucun prétexte.
Le lendemain, à l'aide d'une arbalète, le père abattit son cheval. Puis il le dépouilla, et suspendit la peau sur une branche d'arbre dans la cour.
Sa fille jouait avec des amies quand elle découvrit la peau du cheval suspendue dans l'arbre. Le coeur serré, elle s'en attrista, et se dit :
" Il est mort par ma faute !"
C'est alors qu'il se passa quelque chose d'extraordinaire. Elle s'était approchée de l'arbre por caresser la crinière du cheval quand soudain, la peau se tendit, se jeta sur elle et l'enveloppa entièrement.
Terrorisées, ses amies coururent avertir son père. Quand celui-ci arriva, sa fille et la peau du cheval avaient disparu sans laisser de traces.
Enroulant la jeune fille dans sa peau, le cheval magique vola en direction du sud-ouest. Là-bas était un lieu appelé le Grand Talon. Sur les pentes des montagnes et dans les vallées inhabitées poussaient des mûriers. Lorsque le cheval s'y arrêta, la jeune fille était déjà métamorphosée en ver à soie à tête de cheval.
Désormais, elle grimpa dans les arbres et ne mangea plus que des feuilles de mûriers. Plus tard, devenue la maîtresse des mûriers, l'Empereur Céleste la divinisa en Déesse des vers à soie.
Malheureuse, elle songeait jour et nuit à son pays natal, à son père et à ses compagnes. Chaque fois qu'elle y pensait, elle crachait un long fil de soie. Au dire de certains témoins, chaque printemps, on pouvait voir une jeune fille assise sur une branche de mûrier, crachant un long fil de soie blanche et claire.
Métamorphosée à l'origine en ver à soie, comment avait-elle pu redevenir une jeune fille ? Peut-être qu'une fois divinisée, la Déesse des vers à soie avait utilisé ses pouvoirs prodigieux pour se transformer. Des années après, les vers à soie s'étaient reproduits par milliers. Comme les jeunes filles, ils ont le corps blanc et le caractère doux.
Aujourd'hui encore, dans certaines régions, on appelle les vers à soie "Filles à tête de cheval", en souvenir peut-être de cette légende.
Fin de cette Histoire.
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PARTIE I
La culture des mûriers et l'élevage des vers à soie étaient une importante activité productive dans la Chine antique. Mais d'où venaient les mûriers et les vers à soie à l'origine ? Un conte populaire en raconte l'histoire :
Il était une fois une famille de deux personnes : Un père et sa fille. La fille était belle et intelligente. Un jour le père dut partir au loin pour régler une affaire. Il dit à sa fille qu'il rentrerait bientôt et lui confia la garde de son cheval blanc.
C'était un cheval vigoureux qui galopait comme le vent. Mais surtout ce cheval comprenait le langage des hommes. Tout le monde disait que c'était un cheval prodigieux. Nous ne le saurons jamais vraiment, mais c'était pour le moins un cheval peu ordinaire.
Après le départ de son père, la jeune fille n'eut que son cheval comme compagnie. Chaque fois qu'elle se sentait solitaire, elle parlait avec lui. il inclinait la tête ou agitait la queue pour répondre. Or, plusieurs jours après, son père n'étant toujours pas rentré, la jeune fille commença à s'inquiéter. Peut-être avait-il eu un accident au cours de son voyage ?
Un jour, elle dit à son cheval, mi-plaisantant, mi sérieusement :
- Mon cheval, tu me comprends, n'est-ce pas ? Si tu peut ramener mon père à la maison, je me marierai avec toi !
A peine ces paroles prononcées, le cheval partit ventre à terre et disparut au loin.
En effet, le père était tombé malade loin de chez lui et, ne pouvant rentrer, s'inquiétait de son absence prolongée. Lorsqu'il aperçut son cheval hennissant tristement sur la route, brûlant de retourner au pays, il enfourcha aussitôt son cheval et piqua des deux en direction de sa demeure.
PARTIE II
De retour chez lui, le père fut tout heureux de revoir sa fille. Pour remercier son cheval, il lui ajouta du fourrage et lui donna la meilleure avoine. Mais le cheval ne toucha pas à sa nourriture. Par contre, chaque fois que la jeune fille entrait dans l'écurie, le cheval ruait, sautait, allongeait le cou et hennissait joyeusement ou tristement.
Étonné le père demanda des explications à sa fille.
Celle-ci lui raconta alors la promesse qu'elle avait faite au cheval. Très embarrassé, le père réfléchit un moment et dit à sa fille :
- Ecoute, personne ne doit connaître cette affaire. Si on apprenait que je marie ma fille à un cheval, tu imagines le scandale que cela ferait ! Pour l'instant, reste à la maison et ne va voir le cheval sous aucun prétexte.
Le lendemain, à l'aide d'une arbalète, le père abattit son cheval. Puis il le dépouilla, et suspendit la peau sur une branche d'arbre dans la cour.
Sa fille jouait avec des amies quand elle découvrit la peau du cheval suspendue dans l'arbre. Le coeur serré, elle s'en attrista, et se dit :
" Il est mort par ma faute !"
C'est alors qu'il se passa quelque chose d'extraordinaire. Elle s'était approchée de l'arbre por caresser la crinière du cheval quand soudain, la peau se tendit, se jeta sur elle et l'enveloppa entièrement.
Terrorisées, ses amies coururent avertir son père. Quand celui-ci arriva, sa fille et la peau du cheval avaient disparu sans laisser de traces.
PARTIE III
Enroulant la jeune fille dans sa peau, le cheval magique vola en direction du sud-ouest. Là-bas était un lieu appelé le Grand Talon. Sur les pentes des montagnes et dans les vallées inhabitées poussaient des mûriers. Lorsque le cheval s'y arrêta, la jeune fille était déjà métamorphosée en ver à soie à tête de cheval.
Désormais, elle grimpa dans les arbres et ne mangea plus que des feuilles de mûriers. Plus tard, devenue la maîtresse des mûriers, l'Empereur Céleste la divinisa en Déesse des vers à soie.
Malheureuse, elle songeait jour et nuit à son pays natal, à son père et à ses compagnes. Chaque fois qu'elle y pensait, elle crachait un long fil de soie. Au dire de certains témoins, chaque printemps, on pouvait voir une jeune fille assise sur une branche de mûrier, crachant un long fil de soie blanche et claire.
Métamorphosée à l'origine en ver à soie, comment avait-elle pu redevenir une jeune fille ? Peut-être qu'une fois divinisée, la Déesse des vers à soie avait utilisé ses pouvoirs prodigieux pour se transformer. Des années après, les vers à soie s'étaient reproduits par milliers. Comme les jeunes filles, ils ont le corps blanc et le caractère doux.
Aujourd'hui encore, dans certaines régions, on appelle les vers à soie "Filles à tête de cheval", en souvenir peut-être de cette légende.
Fin de cette Histoire.
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