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chinastral/conte/fables111 - Histoires courtes

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05082020

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Les Comptes du Batelier
Aizi vit un jour un piéton offrir cinquante sapèques à un batelier, en lui demandant de le conduire de Lüliang à Pengmen.
Le batelier lui dit :
- Pour quelqu'un qui ne transporte pas de marchandises, le prix est d'ordinaire de cent sapèques. Mais comme il faudrait que je paye un homme cinquante sapèques pour hâler mon bateau de Lüliang à Pengmen, je ne vous en demanderai que cinquante si cela vous va de hâler mon bateau jusqu'à Pengmen!

La Cotte de Mailles
Le Roi Jing aimait fort à guerroyer, et bien souvent les monarques des royaumes voisins eurent à soutenir ses attaques.
Un jour, Tian Zan se présenta au Roi vêtu d'une robe rapiécée :
- Quelle vilaine robe vous portez là! Dit le Roi.
- Ma robe n'est pas belle, il est vrai, mais il existe un vêtement encore pire que le mien.

Intrigué par cette réponse, le Roi lui demanda de s'expliquer.

- La cotte de maille que portent vos soldats n'est-elle pas encore plus inconfortable? En hiver, elle donne froid; en été, sous le soleil, on y cuit comme dans un four. Que connaissez-vous de pire comme vêtement?

Je ne suis qu'un pauvre homme, et si je m'habille de cette pauvre robe, c'est malgré moi; mais vous qui êtes le Roi d'un grand et puissant royaume, vous habillez vos sujets de cette cotte de mailles qui est le plus incommode de tous les vêtements.

Ainsi vêtus, vous les envoyez à la guerre pour qu'ils dévastent les royaumes voisins, tuent les habitants et détruisent les maisons, toutes choses contraires à l'esprit d'humanité et à l'honnêteté.

De plus, si vous ne songez qu'à ruiner vos voisins, vos voisins ne songeront qu'à vous rendre la pareille, et ainsi de suite jusqu'à ce que la paix soit à jamais bannie du monde entier, sans qu'aucun d'entre vous ait pu tirer le moindre profit des guerres perpétuelles.

A ce discours le Roi belliqueux ne trouva rien à répondre.

Cela n'est pas de mon Domaine!
Il était une fois un praticien qui se disait spécialisé en médecine externe. Un guerrier blessé réclama ses soins. Il s'agissait d'extraire une flèche qui s'était enfoncée dans ses chairs.
Le chirurgien prit une paire de ciseaux, coupa la penne au ras de la peau, puis réclama ses honoraires.

- La pointe de la flèche est encore dans ma chair, il faut l'en retirer, dit le guerrier.

- C'est du domaine de la médecine interne, répondit le docteur. Comment pourrais-je prendre la responsabilité d'un tel traitement?

L'Usage de la Métaphore
Quelqu'un essaya de discréditer Huizi auprès du Roi des Liang :
- Huizi fait un usage trop fréquent de la métaphore. Il ne sait pas s'expliquer autrement.
Le Roi dit :
- Vous avez raison.

Le lendemain, Huizi s'étant présenté devant le Roi, celui-ci lui dit :
- Désormais quand vous aurez à me parler, je vous prie d'aller au but sans user de métaphores.

Le ministre répondit :
- Supposons un homme qui ne sait pas ce que c'est qu'une catapulte. S'il vous demande qu'elle est la forme d'une catapulte et que vous lui disiez : La catapulte à la forme d'une catapulte, comment voulez-vous qu'il puisse se la figurer?

- Pour sûr qu'il ne le peut pas, acquiesça le Roi.

Huizi poursuivit :
- Si vous lui disiez que la catapulte ressemble à un arc dont la corde est faite de bambou, et que c'est une machine de guerre pour envoyer des boulets, alors vous comprendra-t-il ou non?

Le Roi dit :
- Il comprendra.

- Prendre une chose connue de tous pour décrire par comparaison ce que votre interlocuteur ne connaît pas encore, c'est un moyen de la lui faire comprendre. Maintenant si vous me défendez l'usage des métaphores, quel moyen me restera-t-il?

- Vous avez raison , dit le Roi.

La Peau de Mouton
Au cour de ses randonnées le Prince Wen du royaume de Wei vit passer sur la route un paysan portant sur l'épaule un fagot. Il était revêtu d'une peau de mouton dont la fourrure se trouvait à l'intérieur.
Surpris, le Prince dit au paysan :
- Pourquoi portes-tu ta peau de mouton à l'envers?

Le paysan répondit :
- C'est pour empêcher la fourrure de s'user au frottement du bois.

- Mais ne vois-tu donc pas que la fourrure est attachée à la peau de mouton? Lui dit en riant le Prince, quand celle-ci aura été usée, à quoi donc tiendra ta fourrure?

Le Reflet de l'Arc
Un mandarin d'un district invita un jour un de ses secrétaires à boire avec lui un verre de vin.
Un arc peint en rouge était accroché au mur et, par un hasard extraordinaire, il se reflétait juste au fond du verre du secrétaire. Celui-ci crut y voir un petit serpent s'agitant dans le vin et réprimant le dégoût qui lui montait aux lèvres, il avala le vin d'un trait, craignant d'offenser son supérieur en refusant de boire.

De retour à la maison, il eut des coliques, perdit l'appétit, maigrit à vue d'œil. Tous les efforts entrepris pour le guérir s'avérèrent inutiles.

Averti de cet état de chose, le mandarin vint le voir.

- J'ai avalé un serpent qui se trouvait dans mon verre, lui dit le malade, le jour où vous m'avez fait l'honneur de m'inviter à boire chez vous, c'est ce souvenir qui me rend malade.

Le mandarin examina sa salle d'audience et lorsque ses yeux tombèrent sur l'arc suspendu au mur, il comprit tout.

Il envoya chercher le malade en voiture. On le fit asseoir à la place qu'il avait occupée la première fois, un verre devant lui. Et l'on regarda : Le prétendu serpent était au fond du verre.

- C'est pour sûr le reflet de l'arc que vous avez vu. Il est impossible qu'un serpent se trouve dans un verre rempli de vin.

Soulagé, le secrétaire ne tarda pas à recouvrer la santé.

C'est la Tradition
Yang Shuxian, mandarin natif de Meizhou, racontait l'histoire suivante:
Un préfet arrivant à son nouveau poste donna un grand banquet aux notables de la ville. Au milieu du vin et des réjouissances, un chanteur salua en ces termes le nouveau venu:
- "A l'ancien magistrat succède un nouveau, à l'étoile du malheur succède l'étoile du bonheur."
En s'entendant appeler "étoile du bonheur", notre préfet dans la jubilation demanda en hâte au chanteur:
- Qui donc est l'auteur de ces vers?

- C'est la tradition qui veut de chanter ainsi après le départ d'un préfet et lors de l'arrivée de son successeur. Nous les saluons tous de ce même couplet, répondit le chanteur.

Le Prince et l'Oiseau de Mer
Un oiseau de mer vint à s'arrêter dans la banlieue de la ville de Lu.
Le Prince de cette ville n'ayant jamais vu de pareil oiseau le prit pour une créature divine. Il envoya un cortège pour le recevoir et l'installa tel un hôte de marque dans un temple de la capitale. Pour le distraire, il faisait jouer de la flûte et du tambour tous les jours et ordonnait qu'on préparât à son intention les festins les plus magnifiques.

Mais toutes ces attentions effrayèrent l'oiseau qui chaque jour devenait plus craintif. Il tremblait du matin au soir, n'osant plus ni manger ni boire. C'est ainsi qu'au bout de trois jours, il mourut.

Le Prince de Lu a voulu faire vivre l'oiseau de mer comme il aimait à vivre lui-même et non pas comme il convient à un oiseau de vivre.

L'Art de tuer un Dragon
Zhu Pingman se rendit auprès de Zhi Liyi pour y apprendre l'art de tuer les Dragons. Pour cela, il consacra trois ans de sa vie et toute sa fortune, qui était considérable.
Hélas, jamais il ne rencontra de Dragon et son art acquis au prix de tant de peines s'avéra inutile.

Une Imitation Malencontreuse
Xishi était une beauté célèbre. Un jour elle tomba malade, elle avait, disait-on, une maladie de coeur. C'est pourquoi on la voyait souvent la main sur la poitrine, les sourcils froncés. Néanmoins, tout le monde s'accordait pour la trouver toujours aussi belle.
Dans son village il y avait une laideron qui eut la naïveté de croire que la beauté de Xishi lui venait surtout de ses sourcils froncés, c'est pourquoi elle prit grand soin de l'imiter. Chaque fois qu'elle rencontrait quelqu'un, elle s'efforçait de froncer les sourcils. Mais ces manières ridicules n'eurent pour effet que de la rendre encore plus laide et de mettre en fuite tous ceux qui s'approchaient d'elle.

Un autre Lac
Wang Anshi, premier ministre sous la dynastie des Song, prenait grand intérêt au développement du pays. Un jour, un homme qui cherchait à entrer dans ses bonnes grâces lui proposa le projet suivant:
- En asséchant le lac Lianghanbo au pourtour de huit cents "lis", vous auriez là de bons champs fertiles.
Cette idée plut à Wang.
- Mais où déverserons-nous l'eau du lac? Demanda-t-il.

Liu Gongfu, qui assistait à l'entretien, intervint :
- Eh bien! Creusez à côté un autre lac de huit cents "lis" de pourtour et le problème est résolu.

Wang Anshi se mit à rire et le projet en resta là

Fin de ces histoires...
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