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chinastral/conte/fables119 - Histoires courtes

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05082020

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Deux bonzes et un Pèlerinage
Dans la montagne Emei, il y avait de nombreux monastères. Les bonzes des grands monastères étaient très riches et ceux des petits monastères, très pauvres.
Un jour, un bonze d'un petit monastère vint rendre une visite dans un grand monastère, pour faire ses adieux, car il partait en pèlerinage à Putuo, une île de la mer de l'Est. Or Putuo est à trois mille lis de la montagne Emei; il faut gravir de hautes montagnes et traverser bien des fleuves pour s'y rendre. Ce voyage compliqué dure des mois et parfois même des années.

Quand le bonze pauvre l'eut mis au courant de son projet, le riche bonze en resta suffoqué:
- Mais qu'emportez-vous pour votre voyage?

- Un pichet et une écuelle pourvoiront à tous mes besoins. Je recueillerai de l'eau dans mon pichet et quand j'aurai faim, je demanderai qu'on dépose l'aumône de quelque nourriture dans mon écuelle.

- Moi aussi, je désire accomplir ce pèlerinage; je me prépare depuis plusieurs années, dit le bonze riche, mais je n'ai jamais pu me mettre en route car il manque toujours quelque chose. Je crains que vous ne preniez les choses un peu trop à la légère, ce voyage n'est pas aussi facile que vous le croyez!

Un an plus tard, de retour de voyage, le bonze pauvre s'en fut saluer le bonze riche du Emeishan et lui raconta comment s'était passé son pèlerinage à Putuo.

Bien que décontenancé, le bonze riche avoua :
- Pour moi, je n'ai pas encore achevé mes préparatifs pour ce voyage.

Les Deux Myopes
Il y avait une fois deux myopes qui ne voulaient pas admettre leur infirmité; au contraire, chacun voulait prouver à l'autre qu'il avait une très bonne vue.
Ils apprirent un jour qu'une famille voisine allait faire porter un ex-voto au temple. Chacun s'enquit en secret de l'inscription qui y serait gravée.

Le jour où le panneau allait être mis en place, ils arrivèrent ensemble au temple. Levant les yeux, l'un des deux s'exclama:
- Quel beau panneau! "Glorieuse est ta renommée", dit l'inscription en quatre gros caractères.

- Ce n'est pas tout, ajouta l'autre, il y a encore quelques rangées de petits caractères que vous n'avez pas vues. Ces caractères disent le nom du calligraphe et la date de l'oeuvre.

En les entendant, l'une des personnes présentes demanda:
- De quoi parlez-vous donc?
- Nous discutons sur l'inscription que nous lisons sur le panneau d'ex-voto, répondirent-ils.

Tout le monde éclata de rire et quelqu'un leur dit:
- Vous vous trouvez devant un mur nu, le panneau n'est pas encore en place!

Un Caractère trop Faible.
Il était une fois un vieux paysan qui vivait du rapport de quelques mous de champ qu'il cultivait lui-même. C'était un homme sans caractère, mais qui prenait sa faiblesse pour une humeur paisible.
Un jour, on vint lui dire :
- Votre voisin a mené sa vache dans votre champ; elle a piétiné vos plants de riz.

- Il ne l'aura pas fait exprès, répondit le vieux paysan. Je ne peux lui en vouloir.

Le lendemain, on vint lui dire :
- Votre voisin est en train de moissonner le riz de votre champ.

- Mon voisin n'a pas grand'chose à manger, expliqua le vieux paysan, mon riz est mûr avant le sien, qu'il en récolte un peu pour nourrir sa famille, cela ne tire pas à conséquence.

Cette humilité qui poussait toujours le vieux à faire des concessions rendit le voisin de plus en plus hardi; celui-ci s'appropria une partie du champ du vieux voisin et pour faire un manche à sa houe, coupa une branche à l'arbre qui ombrageait le tombeau des ancêtres du vieillard.

Perdant patience, le vieux paysan vint lui demander des explications.
- Pourquoi vous êtes-vous approprié une partie de mon champ?

- Nos champs se tiennent, répondit le coquin, tous deux proviennent du même terrain inculte que nous avons défriché; la ligne de démarcation n'a jamais été bien tracée. Vous me reprochez d'empiéter sur votre champ? Mais c'est plutôt vous qui avez empiété sur le mien!

- Mais tout de même, pourquoi avez-vous coupé des branches à l'arbre qui ombrage la tombe de mes ancêtres?

- Et pourquoi n'avez-vous pas enterré vos ancêtres plus loin? Riposta l'autre, cet arbre a des racines qui s'étendent sous mes terres et des branches qui s'étalent au dessus de mon champ. Si je veux les couper, cela ne regarde que moi!

Devant tant de mauvaise foi, le paysan fut pris d'un tremblement de colère, mais sa faiblesse habituelle reprit le dessus et, saluant son voisin, il dit :
- Ce qui arrive est de ma faute, entièrement de ma faute! Je n'aurais pas dû vous choisir comme voisin!

Le Tabouret trop Bas
Il y avait un tabouret dans la demeure d'un certain sot; ce tabouret était trop bas et chaque fois que l'homme voulait s'en servir, il était obligé de le rehausser sur des briques. Excédé par cette manœuvre compliquée, il chercha un expédient et eut un jour une inspiration subite, il appela son domestique et lui dit de monter le tabouret au premier étage.
Quand il s'assit, il trouva le tabouret aussi bas qu'au rez-de-chaussée.
- Et on dit que c'est plus haut à l'étage! Dit-il, je ne trouve pas.

Le Martin Pêcheur.
Le Martin Pêcheur est un oiseau craintif. Il bâtit son nid haut dans les arbres pour le mettre à l'abri des dangers qui peuvent menacer ses petits.
Quand les petits sont éclos, l'amour qu'il leur porte lui fait craindre qu'ils ne se blessent en tombant et il descend le nid;

Quand les petits se couvrent de plumes, l'amour des parents va grandissant et le Martin Pêcheur descend son nid encore plus bas, si bas que les hommes trouvant le nid à portée de leurs mains, peuvent s'emparer des petits à leur gré.

Les Orangs-outans.
Les Orangs-outans, assez intelligents pour deviner la causes d'un fait, ne le sont pas assez pour en prévoir les effets.
Ils descendent souvent par bandes dans les vallons. Pour les prendre, les villageois disposent du vin et du marc au bord du chemin, puis à côté ils posent des sandales de paille tressée reliées entre elles par des cordelettes. En apercevant le vin et les sandales, les Orangs-outans comprennent qu'il s'agit d'un piège, et comme ils savent les noms des ancêtres de chaque village, ils crient:
"Un tel nous tend un piège!" Ils s'éloignent, mais bientôt reviennent sur leurs pas.

Après plusieurs faux départs, ils décident de concert:
"Goûtons un peu de ce vin, juste une gorgée pour nous rendre compte du goût qu'il a". Mais ils ne s'arrêtent de boire que lorsqu'ils sont complètement ivres.

Quand les villageois arrivent pour se saisir d'eux, les Orangs-outans ont chaussé entre temps les sandales reliées en chapelet qui rendent leur démarche titubante encore plus difficile.

Aucun n'arrive à s'échapper.

Une Demi-Journée de Congé.
Un grand personnage alla en visite dans un monastère bouddhiste. Après avoir bu de nombreuses coupes de vin, il se mit à réciter le passage d'un poème datant de la dynastie des Tang:
Passant par un monastère perdu dans les bambous, je m'arrêtai pour m'entretenir avec le bonze;
Arraché à ma vie agitée, je goûtai un moment de détente.
Le bonze l'écouta déclamer en riant.

- Pourquoi riez-vous? Demanda l'auguste visiteur.

- Parce que votre moment de détente m'a coûté trois jours entiers de préparatifs, répondit le vieux bonze.

Intégrité
Un certain mandarin plein de convoitise voulait se faire une réputation de fonctionnaire incorruptible. Lorsqu'il fut nommé à son premier poste, il fit serment devant les dieux de ne jamais se laisser circonvenir.
- S'il m'arrivait d'accepter de l'argent de la main gauche, que ma main gauche tombe en poussière! Si ma main droite accepte de l'argent, qu'elle aussi tombe en poussière! Clama-t-il.

A quelque temps de là, quelqu'un lui fit un jour apporter cent onces d'or pour s'assurer son appui dans une affaire. La crainte de la malédiction à laquelle il s'était exposé par son serment le faisait hésiter à accepter cet argent qu'il convoitait pourtant vivement. Ses subordonnés lui dirent:
- Que votre Honneur fasse mettre les lingots d'or dans sa manche, ainsi, si la malédiction agit, seule la manche tombera en poussière.

Le magistrat trouva le conseil bon et accepta l'or.

Fin de ces histoires...
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