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chinastral/conte/fables112 - Histoires courtes

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05082020

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La Bécassine et la Palourde
Sur la plage, une grosse palourde entrouvre sa coquille pour s'exposer aux rayons du Soleil. Une bécassine vient à passer, allonge son bec, voulant goûter à la chair savoureuse du mollusque, lequel aussitôt se referme.
Le bec se trouve pris et l'oiseau, pour se dégager, s'épuise en efforts inutiles.

De son côté, la palourde, pendue au bout du bec ne peut s'en aller.

Et toutes deux restent là, immobilisées. Elles en viennent à susurrer leur dispute.

L'échassier dit:
- S'il ne pleut ni aujourd'hui ni demain, il y aura pour sûr une palourde de morte.

La palourde réplique:
- Si je ne lâche pas ce bec ni aujourd'hui ni demain, il y aura pour sûr une bécassine de morte.

C'est ainsi que se poursuit leur querelle sans que ni l'une ni l'autre ne consente à céder. Mais voilà que survient un pêcheur, qui, sans plus de peine, les ramasse et les emporte.

Un Docteur es lettres achète un Âne
Un docteur ès lettres avait acheté un âne et fut chargé de rédiger l'acte de vente. Après avoir couvert de caractères trois pages entières, il n'avait pas encore écrit le mot "âne".

La Sentinelle
Dans chaque bande d'oies sauvages, c'est la plus petite et la plus vive qui remplit la fonction de sentinelle la nuit pendant que ses sœurs reposent. Elle se tient sur ses gardes et, au moindre bruit, elle lance un cri strident d'alarme et la bande s'envole alors dans un grand bruissement d'ailes.
A la longue, les chasseurs conçurent un plan pour déjouer la vigilance de la sentinelle. Ils repérèrent d'abord l'endroit où les oies sauvages s'arrêtent; puis ils étalèrent un énorme filet et se cachèrent dans des replis de terrain aux alentours.

A la tombée de la nuit, les oies s'installèrent pour dormir. Les chasseurs, au milieu de la nuit, allumèrent des torches.

Aussitôt la sentinelle lança l'alarme. Les chasseurs éteignirent leurs torches. Les oies sauvages, le premier émoi passé, ne voyant aucune trace de danger, ne tardèrent pas à se rendormir.

Trois fois les chasseurs recommencèrent leur jeu, trois fois la sentinelle donna l'alarme, trois fois ses compagnes, réveillées en sursaut, ne découvrirent aucun indice de danger:
Alors, elles jugèrent que la sentinelle ne connaissait pas son affaire, avant d'aller se rendormir une troisième fois elles lui donnèrent de grands coups de bec.

Après un moment d'attente, les chasseurs rallumèrent leurs torches. Cette fois, la sentinelle se tient coite. Dans le silence, les chasseurs s'approchent avec leur filet et capturent plus de la moitié de la troupe.

Des Décrets pour les Tigres
A l'époque où Yang Shuxian était magistrat à Jingzhou, les tigres constituaient un véritable fléau pour les habitants. un jour, Yang fit polir la roche et y fit graver un long édit qui se résumait à peu près à ceci:
"Tigres, quittez les lieux!"
Plus tard, lorsqu'il fut nommé préfet à Yulin, Yang Shuxian écrivit au magistrat Zhao Dingji de Jingzhou, pour le prier de faire décalquer son édit lapidaire contre les tigres. Il en voulait plusieurs calques.
- Je veux m'en servir pour éduquer mes administrés, disait-il, car le peuple du Lingnan est encore fort sauvage.

Zhao envoya des ouvriers décalquer l'édit. Le lendemain, un vieillard vint lui dire :
- Les tigres ont déjà tué deux des ouvriers pendant qu'ils prenaient l'empreinte du texte gravé sur le roc.

L'Aveugle qui se fait expliquer le Soleil
Un homme, aveugle de naissance, voulant connaître l'aspect du Soleil, demanda qu'on le lui décrive.
- Le Soleil est comme ce disque en bronze, expliqua quelqu'un en frappant sur un gong.
Quelque temps plus tard, l'aveugle entendit une cloche sonner et il crut que ce son provenait du Soleil.

Un autre lui dit :
-Le soleil brille comme un cierge.

L'aveugle prit le cierge dans ses mains et en étudia la forme.

Un jour, il saisit une flûte, et il crut qu'il tenait le Soleil.

Grandes sont les différences entre une cloche, une flûte et le Soleil, mais l'aveugle ne pouvait le savoir, car il n'avait acquis ces notions que par les dire d'autrui.

Combat de Buffles
Un artiste très connu composa un tableau sur soie intitulé : "Combat de buffles".
Cette peinture fit l'admiration de tous.
- Voyez, disait-on, quelle vitalité dans ces buffles! On croirait qu'ils sont vivants.

Très satisfait de son oeuvre, le peintre fit monter sa peinture sur un fond de brocart tendu par un rouleau garni de jade. Il la roula et la rangea dans un coffret de cèdre. Il ne l'en tirait que pour la faire admirer à des connaisseurs.

Un jour d'été, craignant que les vers n'attaquent la soie de sa peinture, il l'exposa au soleil dans son jardin.

Un petit gardien de vaches regarda, s'immobilisant devant l'image et l'examina en souriant.

- Tu t'intéresses à la peinture, petit? Interrogea le peintre. Tu vois, les deux buffles sont en train de se battre, le tableau est-il ressemblant?

- Les buffles sont assez ressemblants, dit l'enfant.

- Y a-t-il autre chose qui ne te paraîtrait pas ressemblant?

- Lorsque les buffles se battent, dit l'enfant, ils mettent toutes leurs forces dans leurs cornes et serrent la queue entre leurs jambes; ici, ils balancent leur queue. Je n'ai jamais vu de buffles qui se battent comme ça!

Le grand peintre ne trouva rien à répondre.

Pour chercher la Pierre à Feu
Aizi réclamait un soir de la lumière, et comme le temps passait sans qu'on lui apportât la lampe, il cria à son disciple de se presser.
L'élève répondit :
- Il fait si noir que je n'arrive pas à trouver la pierre à feu.

Puis il ajouta :
- Maître, ne pourriez-vous pas allumer la chandelle pour m'aider à la chercher?

Le Poisson Surnaturel
Au bord du chemin était planté un grand érable, un érable si vieux que son tronc était devenu creux; quand il pleuvait, le tronc s'emplissait d'eau.
Un jour vint à passer un marchand de poissons qui s'assit sous l'arbre pour se reposer. Il vit le creux plein d'eau et trouva amusant d'y jeter un poisson.

Un passant découvrit le poisson dans le trou, il s'en émerveilla :
- Ce ne peut être qu'un poisson surnaturel, se dit-il.

Le bruit s'en répandit. Bientôt de dix lieues à la ronde les gens accoururent en foule pour faire des offrandes au poisson surnaturel. Le lieu devint célèbre et aussi animé qu'une foire.

Mais voilà qu'un jour le marchand de poissons repassa par l'endroit et voyant les conséquences de son geste, il se moqua de la foule ignorante.

- Au diable, votre poisson surnaturel, leur dit-il, c'est moi-même qui l'ai mis dans le trou. Maintenant, je vais le reprendre.

Là-dessus il repêcha le poisson et s'en fut le mettre à frire.

Depuis lors, plus personne ne vient brûler d'encens au pied du vieil érable creux.

Deux paires d'Yeux
Il était une fois deux hommes qui discutaient de la physionomie du Roi.
- Qu'il est beau! Disait l'un.
_ Qu'il est laid! Disait l'autre.
Après une longue et vaine discussion, ils se dirent mutuellement :
" Demandons à quelqu'un d'autre de le regarder, vous verrez que j'ai raison!"

La physionomie du Roi était ce qu'elle était et rien ne pouvait la changer; cependant l'un voyait le souverain à son avantage et l'autre à son désavantage.

Ce n'est pas pour le plaisir de se contredire qu'ils soutenaient des avis différents, mais parce que chacun le voyait à sa façon.

L'homme au fond du Puits
Il y avait autrefois dans l'Etat de Song un certain sire Ding qui n'avait pas de puits. Tous les jours, un homme de la maison passait sa journée entière à assurer le service de l'eau, car il fallait aller la chercher fort loin. Pour simplifier le travail, Ding fit creuser un puits dans sa cour.
- En creusant ce puits dans ma cour, j'ai gagné un homme dit-il à un ami.
Cet ami le répéta à un autre et la remarque, passant de bouches à oreilles, devint ceci :
- Monsieur Ding en creusant un puits dans sa cour y a trouvé un homme.

Le propos se répandit à travers le pays et le Roi vint à l'apprendre. Il convoqua Ding et voulut savoir comment il avait trouvé un homme au fond de son puits.

Ding s'expliqua :
- Ce puits creusé dans ma cour, en m'évitant d'aller faire chercher au loin, m'a fourni deux bras de plus pour les travaux de la maison, voilà tout !

Fin de ces histoires...
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